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Ecologie vraie et réelle..
9 octobre 2015

Alfred Russel Wallace..suite et fin...

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Alfred Russel Wallace est une des figures importantes

du XIXème siècle sur le plan de la biologie.

Application de la théorie à l'homme et rôle de la téléologie dans l'évolution

Wallace publia en 1864 un article intitulé « The Origin of Human Races and the Antiquity of Man Deduced from the Theory of Natural Selection » dans lequel il appliquait la théorie au genre humain. Darwin n'avait pas encore publiquement abordé le sujet, alors queTomahs Huxley l'avait déjà fait dans De la place de l'Homme dans la nature.

Peu de temps après, Wallace s'intéressa au spiritisme. Vers la même époque, il commença aussi à affirmer que la sélection naturelle ne pouvait expliquer le génie mathématique, artistique ou musical, ni les méditations métaphysiques, l'esprit ou l'humour. Il a par la suite dit que quelque chose dans « l'univers invisible de l'Esprit » était intervenu au moins trois fois dans l'Histoire : la création de la vie à partir de matière inorganique, l'introduction de la conscience chez les animaux les plus évolués et la génération de facultés mentales supérieures chez l'être humain. Il croyait également que la raison d'être de l'univers était le développement de l'esprit humain. Ces idées perturbèrent beaucoup Darwin : il riposta que les attraits spirituels n'étaient pas nécessaires et que la sélection sexuelle pouvait facilement expliquer des phénomènes mentaux en apparence non-adaptatifs. Tandis que certains historiens ont conclu que la croyance de Wallace que la sélection naturelle était insuffisante à expliquer le développement de la conscience et de l'esprit humain était la cause directe de son adoption du spiritisme, d'autres spécialistes de Wallace désapprouvèrent cette interprétation, certains maintenant que Wallace n'a jamais cru que la sélection naturelle s'appliquait à ces domaines. Les réactions aux idées de Wallace sur le sujet parmi les principaux naturalistes furent multiples. Charles Lyell adopta les idées de Wallace sur l'évolution humaine plutôt que celles de Darwin mais beaucoup, dont Huxley, Hooker et Darwin lui-même, se montrèrent critiques vis-à-vis de Wallace. Comme un historien des sciences l'a fait remarquer, les idées de Wallace dans ce domaine étaient en désaccord avec deux principes majeurs de la philosophie darwinienne émergente selon lesquels l'évolution n'est ni téléologique ni anthropocentrique.

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Dans Darwinism de Wallace, une illustration dans le chapitre sur l'application de la sélection naturelle à l'homme montre un chimpanzé.

Rôle de Wallace dans l'histoire de la théorie évolutionniste

Wallace est seulement mentionné dans beaucoup de comptes rendus sur l'histoire de l'évolution comme celui qui a simplement été le « stimulus » à la publication de la théorie de Darwin. En réalité, Wallace a développé ses propres théories évolutionnistes, lesquelles différaient de celles de Darwin, et il était considéré par beaucoup à l'époque (particulièrement Darwin) comme étant un penseur important sur l'évolution dont les idées ne pouvaient être ignorées. Un historien des sciences a indiqué que tant à travers leur correspondance privée que leurs publications, Darwin et Wallace ont échangé des connaissances et ont pendant très longtemps stimulé les idées et théories de chacun. Wallace est le naturaliste le plus cité dans le livre de DarwinLa filiation de l'homme, et souvent de manière critique. Il resta cependant un ardent défenseur de la sélection naturelle tout au long de sa vie. Dans les années 1880, l'évolution était une idée largement acceptée dans les cercles scientifiques, mais Wallace et August Weismann étaient quasiment les seuls parmi les biologistes d'importance à croire que la sélection naturelle en était l'élément moteur majeur. En 1889, Wallace publia Darwinism dans lequel il répondit aux critiques scientifiques sur la sélection naturelle. De tous ses livres, c'est celui qui est le plus souvent mentionné dans les publications spécialisées.

Biogéographie et écologie

Zoogéographie

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Carte The Geographical Distribution of Animals (1876) montrant la découpe du monde en six régions biogéographiques.

Encouragé par plusieurs de ses amis dont Darwin, Philip Sclater et Alfred Newton, Wallace entama des recherches en 1872 sur un examen général de la distribution géographique des animaux. Il progressa peu au début, en partie parce que les systèmes de classification pour beaucoup de types d'animaux étaient à l'époque en perpétuel changement, mais il se remit sérieusement au travail en 1874 après la publication de nombre de nouveaux travaux sur la classification. En étendant le système développé par Sclater pour les oiseaux – lequel répartissait les espèces dans six régions géographiques distinctes – aux mammifères, aux reptiles et aux insectes, Wallace créa la base pour les régions zoogéographiques que l'on utilise toujours aujourd'hui. Celles-ci intégraient les effets de l'apparition et de la disparition de ponts de terre (tels que celui qui lie l'Amérique du Sud et l'Amérique du Nord) et les effets des périodes de grande glaciation. Il dessina des cartes qui montraient les facteurs ayant eu une influence sur la répartition des animaux, tels que l'élévation des montagnes, la profondeur des océans et le caractère de la végétation locale. Il fit également un récapitulatif de tous les genres et familles connus d'animaux supérieurs et établit la liste de leur répartition géographique. Le texte était organisé de telle manière qu'il serait facile pour un voyageur d'apprendre quels animaux pouvaient être trouvés dans un lieu précis. Le résultat de ses recherches publié en deux volumes en 1876 sous le titre de The Geographical Distribution of Animals, servit de référence définitive sur la zoogéographie pendant les 80 ans suivants.

Wallace publia la suite de ce livre en 1880 dans Island Life, lequel examine la répartition des animaux et des plantes dans les îles. Il classa les îles dans trois groupes différents. Le premier était constitué par les îles océaniques, comme les Galapagos et les îles hawaïennes (intégrées à l'époque dans l'archipel des îles Sandwich) situées au milieu de l’océan et qui n'avaient jamais été rattachées à un grand continent. De telles îles étaient caractérisées par une absence complète de mammifères terrestres et d'amphibiens, et leurs habitants (à l'exception des oiseaux migrateurs et des espèces introduites par l'homme) étaient typiquement le résultat d'une colonisation accidentelle et de leur évolution ultérieure. Puis, il divisa les îles continentales en deux groupes, celles qui avaient récemment fait partie d'un continent (comme la Grande-Bretagne) et celles qui en avaient fait partie moins récemment (comme Madagascar) et se demanda comment cette différence pouvait avoir influé sur la flore et la faune. Il s'interrogea sur la manière dont l'isolement avait influé sur l'évolution et sur la façon dont cela avait pu contribuer à préserver certains types d'animaux tels que les Lémuriens de Madagascar qui étaient les derniers représentants d'une faune autrefois répandue sur le continent. Il aborda également la question des changements climatiques, en particulier les périodes de grandes glaciations, et se demanda quelle avait été leur influence sur la répartition de la flore et de la faune dans certaines îles ; la première partie du livre examine par ailleurs les causes possibles de ces périodes glaciaires. Island Life fut à l'époque considéré comme un important travail de recherches et les cercles scientifiques en firent grand cas, que ce soit dans des revues ou dans leur correspondance.

 

Environnement

 Le travail considérable de Wallace sur la biogéographie lui fit prendre conscience de l'impact des activités humaines sur la nature. Dans Tropical Nature and Other Essays(1878), il avertit des dangers de la déforestation et de l'érosion du sol, tout particulièrement en climat tropical enclin aux fortes précipitations. Notant les interactions complexes entre la végétation et le climat, il prévint qu'un déboisement massif de la forêt tropicale pour la culture du café à Ceylan (Sri Lanka) et en Inde affecterait défavorablement le climat dans ces pays et conduirait à leur éventuel appauvrissement à la suite d'une érosion du sol. Wallace parla à nouveau de déforestation dans Island Life et de son impact sur les espèces invasives. Voici ce qu'il écrivit sur l'effet de la colonisation européenne dans l'île Sainte-Hélène :

« ...pourtant l'aspect général de l'île est maintenant si stérile et inhospitalier que certaines personnes trouvent difficile de croire que c'était par le passé entièrement verdoyant et fertile. La cause de ce changement est, toutefois, très facilement explicable. Le sol riche formé par la roche volcanique décomposée et les dépôts végétaux pouvait seulement être maintenu sur les pentes raides tant qu'il était protégé par la végétation à laquelle il devait en grande partie ses origines. Quand ceci fut détruit, les fortes pluies tropicales eurent tôt fait d'emporter le sol et de laisser une vaste étendue de roche nue ou d'argile stérile. Cette destruction irréparable fut causée, en premier lieu, par les chèvres, lesquelles furent introduites par les Portugais en 1513, et augmentèrent si rapidement qu'en 1588 leur nombre se comptait en milliers. Ces animaux sont les plus grands adversaires des arbres, car ils mangent les jeunes pousses et ainsi empêchent la restauration naturelle de la forêt. Ils furent, cependant, aidés par le gaspillage insouciant de l'Homme. La Compagnie des Indes orientales prit possession de l'île en 1651, et vers 1700 il devint évident que les forêts diminuaient et que cela exigeait une certaine protection. Deux des arbres locaux, le séquoia et l'ébène, étaient bons pour le tannage, et, pour s'éviter de la peine, l'écorce a été inutilement dépouillée des troncs seulement, le reste étant laissé à la putréfaction ; tandis qu'en 1709 une grande quantité d'ébène disparaissant rapidement était utilisée pour brûler la chaux afin de construire des fortifications. »

A..méditer… !

La prochaine fois, je vous parlerai des phénomènes naturels sur Terre, du..climat, et de la..climatologie...

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