Pompéi..suite..
Photo gravure de l'éruption du Vésuve et de Pompéi..
Déroulement de l’éruption :
La suite..
Pline le Jeune en fera l'expérience à Misène le jour suivant. Certaines familles croient judicieux de se réfugier dans les caves de leur maison, décision funeste, puisque la couche de pierres ne cesse de s'épaissir… Elles ne pourront plus sortir et périront toutes asphyxiées. Après quelques heures, la couche de pierres est si haute que les toits des maisons s'effondrent, tuant un certain nombre d'habitants qui croyaient que leur maison constituait un refuge suffisant.
La seconde phase — la plus destructrice — commence le matin du deuxième jour. Lorsqu'une colonne éruptive ne peut plus supporter la charge en fragments, elle s'effondre sur elle-même et donne naissance à des écoulements plus ou moins denses de matériaux incandescents et de gaz le long des flancs du volcan, appelés « nuées ardentes ou coulée pyroclastique » lorsque le phénomène fut observé pour la première fois lors de l'éruption de la Montagne Pelée en 1902. Au cours de la nuit, vers une heure du matin, Herculanum, une petite ville côtière à l'ouest de Pompéi, est rayée de la carte par les deux premiers écoulements, mais ceux-ci n'affectent pas Pompéi.
Depuis la villa de Pomponianus, Pline l'Ancien observe des colonnes de feu sur les flancs du Vésuve. Pour rassurer ses amis, il parle de « villas abandonnées qui brûlaient dans les campagnes ». Les phénomènes qu'il observe correspondent sans doute aux écoulements qui vont engloutir Herculanum. Pline demeure sur place et passe une bonne nuit (contrairement à ses marins). Il est réveillé par ses amis, car les cendres et les pierres risquent de l'enfermer dans sa chambre.
Pendant ce temps, Pline le Jeune, resté à Misène, ressent de nombreuses secousses, « si fortes que tout semblait non plus bouger, mais se renverser ». Il passe une très mauvaise nuit.
À l'aube, plusieurs écoulements du type appelé surge en anglais, atteignent Pompéi. Le premier s'arrête à la porte d'Herculanum, sans pénétrer dans la ville. Les deux suivants, qui se suivent à bref intervalle, ont un effet dévastateur. Une masse fluide se déverse sur la ville, entraînant la mort de tout ce qui vit encore, que ce soit dans les rues ou dans les maisons. Une cendre fine, mêlée de gaz, pénètre dans les poumons et provoque l'asphyxie. Lorsque le dernier surge, le plus destructeur, touche la ville vers 8 heures du matin, toute vie y a cessé. Il provoque l'écroulement des parties hautes des édifices.
Le matin du deuxième jour, Pline l'Ancien, qui veut fuir par la mer, meurt des émanations de gaz sulfureux (SO2). Son corps sera découvert trois jours plus tard.
Pendant ce temps, à Misène, Pline le Jeune, sur les instances d'un ami, se résout à quitter la ville. Il note ce qui se passe autour de lui dans sa deuxième lettre à Tacite : la mer qui se résorbe, les effondrements de bâtiments et l'obscurité qui progresse, semblant poursuivre la foule des fuyards. L'après-midi, lorsque la lumière réapparaît, il retourne à Misène. Une épaisse couche de cendre blanche couvre la ville, mais ne l'a pas ensevelie.
Il y a encore quelques secousses les jours suivants, mais l'éruption est finie.