LA COP21..Et après ?..suite..

21 décembre 2015

LA COP 21 Pour quelle issue ?..

Le pôle nord et l’Arctique objet de toutes les convoitises…

Photo fonte de la banquise et bancs d’iceberg flottants..

Sommet d’Anchorage :

Le réchauffement de l’Arctique

suscite inquiétudes et convoitises !

La température de l’Arctique est de 1,3° C au-dessus

par rapport à l’année dernière !!!

Barack Obama a préside un sommet international à Anchorage. Enjeu de la fonte de la banquise : revendications territoriales, pétrole et voies navigables.

S’il est convenu de s’inquiéter du réchauffement climatique, au pôle Nord ce phénomène suscite aussi des convoitises. Lors de la conférence internationale sur l’Arctique organisé par les Etats-Unis à Anchorage, en Alaska, le président américain, Barack Obama, devait mettre en garde, lundi, contre la fonte des glaces du pôle nord. Une inquiétude partagée par les délégations de vingt pays, dont les sept autres membres du Conseil de l’Arctique (Canada, Finlande, Islande, Norvège, Suède, Russie et Danemark, qui représente aussi le Groënland). Premier président américain en exercice à visiter l’Alaska - où les écologistes lui reprochent d’avoir autorisé des forages de Shell en mer de Chukchi - Barack Obama comptait présenter cette conférence comme une étape clé sur la route de celle de Paris, Cop21, en décembre.

Le réchauffement offre des opportunités..

Son inquiétude s’avère ambivalente toutefois, car le réchauffement offre des opportunités : nouvelles routes commerciales et exploitation de gisements sous-marins d’hydrocarbures. D’où un flot de revendications territoriales dans l’océan Arctique. La Norvège a ouvert le bal en 2009, suivie par le Danemark en 2014. Après une première démarche il y a 7 ans, la Russie qui revendique 1,2 millions de km2 , l’équivalent de la moitié de l’Europe, a déposé un dossier à l’ONU le 4 août. En effet, l’Arctique n’appartient à personne(!). D’après la convention internationale sur la mer de 1982, les pays riverains ne disposent que d’une zone économique exclusive jusqu’à 350 km de leurs côtes. Mais ils peuvent revendiquer des portions d’océan s’ils prouvent que le fonds sous-marin concerné est l’extension géologique de leur plateau continental. Moscou prétend que les 2.000 km de la dorsale Lomonossov sont« géologiquement russes». Si les Etats-Unis n’ont encore rien revendiqué, c’est parce qu’ils n’ont pas encore ratifié la convention de 1982.

Gain de temps pour les cargos..

Ces revendications ne pourront être réglées à l’amiable que dans des années, voire des décennies, ce qui n’empêche pas les postures, comme l’implantation d’un drapeau russe au fond des eaux du pôle nord en 2007, ou les acquisitions américaines et canadiennes de brise-glaces (Moscou dispose d’une flotte sans équivalent). Les enjeux sont énormes. On cite des réserves de 10.000 milliards de barils de pétrole, l’équivalent de l’Arabie saoudite. Quant à l’ouverture de voies de navigation l’été, elles ont permis il y a deux ans à un cargo chinois de rallier l’Europe en trois semaines, contre cinq par le canal de Suez*.

* Ceci dit en passant, on a doublé le canal de Suez tout comme le canal de Panama...!!!

La situation sur place est tout sauf..idyllique.. !

Coûts d’extraction les plus élevés de la planète..

Ces convoitises sont peut être infondées, ironie du sort. Les estimations de gisements de pétrole se fondent sur une seule campagne du US Geological Survey en 2008, qui les évalue à 22 % des réserves encore à découvrir dans le monde, un montant par définition... impossible à connaître, Dans un environnement glacial, à des milliers de km du moindre port et à des profondeurs de 4.000 m, soit 1.000 m plus bas que le record actuel de forage, les coûts d’extraction seraient de loin les plus élevés de la planète. Et très supérieurs aux cours actuels.

Quant aux routes commerciales, elles ne pourraient être ouvertes qu’un ou deux mois par an, avec l’escorte d’un brise-glace russe, et difficiles à amortir en l’absence de zones économiques à desservir sur le trajet. Si tant est que ces routes soient réellement navigables, car les données scientifiques sur la fonte de la banquise peuvent être contradictoires. Si des alarmistes prédisent depuis 2007 la fonte imminente et intégrale de la banquise l’été, cet évènement n’a pas encore daigné survenir; la banquise s’étendait, mi- août, sur 5,8 millions de km2, soit 1,17 millions de plus que le plancher de 2012...