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Ecologie vraie et réelle..
22 novembre 2016

Citoyens sous surveillance..tous surveillés ?..

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Citoyens sous surveillance

Les nouvelles armes du contrôle social

Sommes-nous manipulés ? Conditionnés ? Surveillés ? Dans un Etat de droit et dans des sociétés libres et démocratiques, de telles questions sont-elles pertinentes ? Hélas ! oui. Avec une inquiétude croissante, les citoyens constatent dans leur vie quotidienne une emprise de plus en plus forte des nouvelles armes du contrôle social.

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Photo ci-dessus, présentation d'une carte d'identité.

La crise des grands instruments traditionnels de normalisation et de dressage ­ famille, école, Eglise, armée ­ a pu faire croire que l’individu retrouvait une liberté sans rivages et sans entrave. Pure illusion. D’autres machines, discrètes, souriantes et subtiles, ont fermement repris en charge le conditionnement des esprits : médias, publicité, sondages, marketing, communication, urbanisme... Comment résister à leur endoctrinement permanent ?

Une fois la norme sociale fixée ­ on appelle cela idéologie dominante ou consensus ­, est-il possible de s’en écarter ? Fort difficilement. Car entrent alors en jeu de redoutables chiens de garde dopés par les modernes technologies. Génétique, informatique, électronique, vidéo, monétique, etc., tissent autour des individus d’invisibles barrières dont la transgression est punie.

Au risque de renier principes et pratiques démocratiques, les pouvoirs multiplient ainsi les mesures préventives de surveillance, en particulier des populations marginalisées de plus en plus nombreuses.

Les outils futuristes d’information et de communication servent davantage au conditionnement et à l’encadrement des citoyens qu’à leur émancipation. Est-ce tolérable ? Si nul ne contrôle les gardiens du nouvel ordre social, quels risques pour la démocratie ?

Ignacio Ramonet

Directeur du Monde diplomatique de 1990 à 2008.

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Photo ci-dessus d'une empreinte biométrique à l'étude..
Citoyens sous surveillance: vers le monde de Big Brother?

Arte diffuse ce mardi soir(23 mars 2014), à 20h30, une enquête édifiante sur la manière dont l'évolution technologique rend nos vies transparentes. Avec tous les risques que cela implique.

Et si George Orwell avait vu juste? Dans son célèbre roman d'anticipation 1984, l'écrivain britannique annonçait dès 1949 une ère d'ultra-surveillance, sous l'oeil de Big Brother, ce "grand frère" dictateur prêt à épier, par écrans interposés, les faits et gestes de chacun. Les démocraties occidentales n'en sont pas tout à fait là, heureusement, mais les risques de dérives existent. Le réalisateur Alexandre Valenti en fait la démonstration de manière éclatante dans un long documentaire diffusé en prime-time, ce mardi soir, sur Arte: Un oeil sur vous, citoyens sous surveillance

Ce film de grande qualité ne se contente pas d'aborder les questions liées à la lutte contre le terrorisme, ni de revenir sur la façon dont les services secrets américains, bien après les attentats du 11 septembre 2001, ont espionné les appels téléphoniques à l'échelle planétaire, y compris chez leurs alliés les plus proches. Si Valenti évoque ces éléments de contexte, il s'aventure aussi au plus près du citoyen lambda et montre bien à quel point l'évolution technologique et l'hyper-connectivité l'enferment peu à peu dans une "prison digitale" où il se retrouve à la merci de toutes les curiosités, policières ou commerciales. 

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Photo ci-dessus d'une partie d'une page de données de base de données..
"Nous ne sommes plus clients, nous sommes marchandises"

Chacun de nous a désormais un double numérique, "une sorte d'avatar qui nous suit" pour reprendre l'expression d'un journaliste cité dans le film. Cet avatar est composé de toutes les données que nous laissons plus ou moins consciemment, sur le net ou ailleurs, dès que la technologie est sollicitée, autant dire à longueur de journée. De sorte qu'il est possible aux sociétés spécialisées (notamment les multinationales du web, comme Google) de connaître les habitudes, les goûts, les passions, de chacun, de collecter toutes sortes de données personnelles. 

Des données si recherchées, à l'heure du Big Data, qu'elles se vendent à prix d'or. "Nous ne sommes plus clients, nous sommes marchandises", constate un autre intervenant. Une forme de "techno-totalitarisme", autre expression utilisée dans le film, se met en place, sans que cela suscite beaucoup d'émois en France, à la différence d'autres pays. 

Deux ans d'enquête

Tout en pointant les dangers de cette évolution en matière de préservation de la vie privée, le documentaire, fruit de deux ans d'enquête, évite l'écueil du militantisme libertaire. 

Convaincu que nos vies sont devenues "transparentes", Valenti donne la parole à des interlocuteurs de différents horizons dont les propos - ou les non-dits - sont révélateurs des enjeux du moment et du monde de demain. S'expriment notamment Bernard Barbier, ancien directeur technique de la DGSE (service secrets extérieurs) et David Drummond, vice-président de Google. Une manière efficace de poser, en 1h30 chrono, les bases d'un débat essentiel. A condition, bien sûr, qu'il ne soit pas déjà trop tard. 

VIE PRIVÉE - DONNÉES PERSONNELLES

La protection de la vie privée est un droit fondamental garanti par la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Dans une société démocratique, la vie privée est essentielle à la mise en œuvre d'autres droits fondamentaux, tels que les droits d'expression ou d'association. Or, de nombreux acteurs ont aujourd'hui intérêt à voir assouplie la protection de ce droit fondamental, afin d'augmenter la surveillance des citoyens ou de tirer profit des informations les concernant, par leur collecte, leur traitement, leur stockage et leur commerce. Ces pratiques, dangereuses pour nos libertés en ligne et hors ligne, sont particulièrement répandues sur Internet.

Le droit protégeant notre vie privée doit aujourd'hui être adapté à l'ère numérique et être renforcé pour répondre à ces nouveaux enjeux. Au contraire, la révision du règlement européen concernant la protection des données à caractère personnel, initiée par la Commission européenne en 2012, pourrait déboucher sur un assouplissement de ces règles contraire aux intérêts des citoyens. Plutôt que de se plier à des intérêts privées, il est essentiel que les législateurs obligent les entreprises à davantage de transparence et de responsabilité pour la protection de nos données et interdisent les abus.

L'Assemblée nationale vote la surveillance de masse des citoyens français !

Paris, le 5 mai 2015 — Le projet de loi relatif au renseignement a été adopté aujourd'hui à l'Assemblée nationale malgré l'opposition massive et transpartisane qui s'est élevée contre les dispositions liberticides contenues dans le texte. Par 438 votes pour, 42 abstentions et 86 votes contre le projet de loi, les représentants du peuple français ont donné au Premier Ministre le pouvoir de surveiller massivement et sans contrôle la population française, faisant reculer ainsi un peu plus la séparation des pouvoirs, fondement de notre système démocratique. La Quadrature du Net condamne cet abandon des principes démocratiques et appelle les sénateurs, maintenant saisis du texte, à contrer ce vote inadmissible.

Le projet de loi sur le renseignement, présenté en procédure d'urgence le 19 mars dernier par le Premier Ministre Manuel Valls, a soulevé des oppositions larges, argumentées et vigoureuses de la part de nombreuses associations de défense des libertés, de collectifs, de syndicats de magistrats, d'avocats, mais également d'autorités administratives telles que la CNIL ou la CNCDH.

 

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Annoncée comme une loi nécessaire et nécessairement consensuelle par le gouvernement, elle a pourtant suscité une opposition croissante au sein même de l'Assemblée nationale, auprès de députés de tous bords politiques qui ont courageusement affronté les insinuations calomnieuses d'antipatriotisme ou d'incompétences assénées par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve ou le rapporteur Jean-Jacques Urvoas. L'évolution des positionnements politiques, de plus en plus hostiles à ce projet de loi à mesure qu'il a été étudié et analysé, montre que la procédure d'urgence, en cette matière délicate et fondamentale, a été une stratégie gouvernementale de déni de démocratie et d'insulte au travail parlementaire.

Malgré cette opposition ferme, le projet de loi n'a pas été significativement amendé en séance mi-avril, et ses dispositions dangereuses ont été conservées :

  • Élargissement des finalités du renseignement, permettant une potentielle mise sous surveillance de pans entiers de la vie politique, syndicale, militante, mais aussi économique, scientifique, etc. ;
  • Légalisation massive de pratiques illégales des services de renseignement et introduction de techniques de surveillance de masse des communications électroniques ;
  • Absence de contrôle réel et indépendant a priori par la future CNCTR, et recours des citoyens illusoires ;

Aujourd'hui, les opposants au projet de loi sur le renseignement retiendront la liste des députés qui ont refusé de sauvegarder les libertés fondamentales des citoyens français, et invitent les sénateurs, qui vont à présent se saisir de l'examen du texte, à le modifier profondément pour en faire une véritable loi d'encadrement des services de renseignement et de protection des citoyens.

 

Une carte des différentes menaces qui pèsent sur la vie des citoyens à l’ère du numérique (mardi 24 mars à 20 h 50 sur Arte).

Les citoyens sont-ils contraints à abandonner leurs libertés et à renoncer à leur vie privée lorsqu’ils utilisent Internet ? Sommes-nous vraiment dépossédés de nos données personnelles par les entreprises et les Etats ? Faut-il davantage encadrer les toutes puissantes agences de renseignement qui moissonnent les données circulant sur Internet ? Qu’est-ce que la démocratisation de la surveillance des communications signifie pour notre démocratie ? Autant de questions qui taraudent les esprits depuis, notamment, les révélations d’Edward Snowden sur les multiples programme d’espionnage d’Internet pilotés par les Etats-Unis.

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Photo ci-dessus d'Edward Snowden.

Ce sont aussi les interrogations auxquelles tente de répondre le documentaire Un œil sur vous, citoyens sous surveillance. Le sujet est vaste et le documentaire prend le parti de le couvrir en intégralité. On passe ainsi du droit à l’oubli, cette possibilité ouverte en 2014 par la justice européenne à faire retirer des résultats de recherche Google, aux détails des outils mis en œuvre par la NSA pour surveiller Internet en passant par un projet de vidéosurveillance citoyenne aux Etats-Unis.

Si ce documentaire est parfois contraint au grand écart entre ces sujets différents, il parvient, sans faire de révélation fracassante, à dessiner un paysage fidèle des différentes menaces qui pèsent sur la vie privée du citoyen et du consommateur à l’ère du numérique. Il s’attelle à la fois au volet étatique de la surveillance, y compris français, mais également à ses implications diplomatiques en revenant sur la crispation des relations américano-allemandes lorsqu’il fut révélé que le téléphone d’Angela Merkel avait été surveillé. Il se penche aussi sur la question de la captation par les géants du Web de nombreuses données personnelles et sur les ébauches de résistance citoyenne.

Surveillance des réseaux

Ce film propose une lecture intéressante des enjeux de la vie privée en montrant que deux camps s’affrontent à ce sujet : d’un côté les activistes, les universitaires et les experts informatiques, qui s’alarment d’une société de la surveillance faisant peser une sourde menace sur la démocratie et les libertés individuelles. De l’autre, les grandes entreprises d’Internet qui ne jurent que par l’innovation et les états et leur nécessaire lutte contre le terrorisme.

Le documentaire se distingue aussi par la qualité des témoins. Bernard Barbier, qui dirigeait le service technique de la DGSE, les services secrets français, au moment où le scandale de la NSA, a éclaté évoque pour la première fois ce sujet. Il se dit d’ailleurs « surpris » des capacités américaines en matière de surveillance des réseaux. Thomas Drake, ancien haut gradé de la NSA qui en fut limogé pour avoir contesté les pratiques de son employeur bien avant Edward Snowden, intervient également, tout comme David Drummond, le directeur juridique de Google, dont la voix dans les médias français est rarissime.

Pour autant, le film n’échappe pas aux clichés du genre en dépeignant un tableau plus sombre qu’il ne l’est déjà. Certains téléspectateurs en sortiront avec l’impression que la moindre de leurs activités est disséquée par les yeux et les oreilles indiscrets des entreprises et des gouvernements. Ils seront aussi démunis : le film ne fait qu’évoquer les manières de limiter ou de déjouer la collecte de ses données personnelles.

Malgré ce manque de nuance et son côté touche-à-tout, ce documentaire a le mérite de proposer une bonne introduction à des enjeux complexes, car techniques, qui sont au cœur du débat démocratique contemporain.

« Un œil sur vous, citoyens sous surveillance », d’Alexandre Valenti (Fr., 2014, 90 min). Mardi 24 mars à 20 h 50 sur Arte.


En savoir plus sur:  http://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2015/03/24/internet-le-nouveau-big-brother_4600358_1655027.html#HOOspYy8S59vIQuO.99

Ce film a été rediffusé il y a peu..

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Commentaires
C
En toute honnêteté ça n'est pas ça qui va m'empêcher de dormir ... je n'ai rien à me reprocher alors on peut bien me surveiller je m'en fiche complètement !<br /> <br /> Belle soirée !<br /> <br /> Cathy
Répondre
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