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Ecologie vraie et réelle..
27 octobre 2017

La Catalogne indépendante ?.. et après ? ..

 

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La Catalogne indépendante ?.. et après ? ..

 

L'Espagne met la Catalogne sous tutelle..

 

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Après trois semaines déjà marquées par de fortes tensions, le conflit entre Madrid et la Catalogne est entré hier dans une phase beaucoup plus virulente. La suspension du gouvernement catalan à travers l'article 155 de la constitution et la prise de contrôle de l'administration régionale représentent un choc sans précédent dans l'histoire récente de l'Espagne.

 

Depuis plusieurs jours, on se demandait quel serait le périmètre de la mise sous tutelle de la région. Hier, Mariano Rajoy a donc choisi l'option la plus dure en décapitant l'exécutif catalan.

Le chef du gouvernement espagnol a cherché à faire porter sur Puigdemont la responsabilité de cette mise sous tutelle qu'il a préféré qualifier de rétablissement de la légalité : «Il n'y a pas de suspension de l'autonomie catalane ni de la gouvernance autonome. Il s'agit de suspendre de leur fonction les personnes qui ont placé ce gouvernement hors la loi. On ne met pas fin au gouvernement régional, on le récupère pour retrouver le chemin de la légalité et le vivre ensemble des Catalans.»

En plus des finances de la région, le gouvernement espagnol reprend en main l'intérieur et l'audiovisuel public : Madrid pourra destituer le chef de la police catalane mais également les dirigeants de la chaîne TV3 et de la radio Catalunya Radio.

«Une attaque sans précédent»

La suspension de l'autonomie sera votée par le sénat en fin de semaine prochaine et ne sera donc appliquée qu'au début du mois de novembre. Elle est censée durer jusqu'à la tenue des élections régionales que Mariano Rajoy souhaite convoquer dans un délai de 6 mois.

Le président du gouvernement espagnol s'est assuré le soutien des socialistes et des centristes de Ciudadanos. À la gauche de la gauche, Podemos a dénoncé une attaque contre la démocratie.

Quelques instants après l'annonce de Rajoy, plusieurs membres du gouvernement catalan ont réagi. Oriol Junqueras, vice-président catalan bientôt destitué a qualifié l'exécutif espagnol de «totalitaire».

 

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Après avoir participé dans l'après-midi à la manifestation, Carles Puigdemont a adressé un message solennel aux Catalans : «Il s'agit d'une attaque contre les institutions catalanes sans précédent depuis la dictature de Francisco Franco.» Le président catalan a ensuite demandé au Parlement régional de convoquer une séance plénière afin de «réagir à cette attaque».

Même s'il n'a pas pu le dire – pour éviter une annulation par la justice de la séance, on comprend que Puigdemont invite les députés à voter la déclaration d'indépendance unilatérale.

Dans son message, prononcé en catalan, mais également en espagnol et en anglais, le leader séparatiste a appelé les Catalans à défendre les institutions de la région.

Paradoxalement, dans le camp indépendantiste, au-delà de la colère, il flottait hier un air d'espoir. «Suspendre l'autonomie est inapplicable dans un contexte de résistance pacifique mais active de la population. Madrid a perdu» estimait ainsi le leader d'opinion indépendantiste Germa Capdevila.

«C'est un immense désastre»

Certains considèrent qu'une proclamation de la République obligera les dirigeants européens à sortir de leur réserve. «Devant la répression qu'exercera l'Espagne contre le peuple catalan, Macron et Merkel seront obligés de réagir et demanderont à Rajoy de négocier» estimait hier Oriol Marc, entrepreneur indépendantiste, rencontré dans la manifestation.

 

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On se croirait revenir au temps de..Franco et..Pinochet !..

 

On croit..rêver…

 

 

L’Indépendance de la Catalogne ou vers..l’indépendance de la Catalogne..

 

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L'indépendance de la Catalogne, question qui déchire la région et l'Espagne

 

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A l'instar des Écossais, une partie des Catalans réclame une autonomie accrue voire l'indépendance. Attachés à leur langue et à leur culture, nombre des 7,5 millions d'habitants de Catalogne ne se sentent pas traités équitablement par le gouvernement central qui a raboté en 2010 le statut d'autonomie adopté quatre ans plus tôt. La coalition au pouvoir à Barcelone a organisé un référendum sur l'indépendance rejeté par Madrid qui l'a fait interdire par la Cour constitutionnelle. Organisé margré tout le 1er octobre 2017, il a donné lieu à une répression excessive par les forces de l'ordre nationales. S'appuyant sur ce vote controversé, le président de la région a déclaré une indépendance aussitôt suspendue, le 10 octobre. Madrid lui a donné un ultimatum pour faire marche arrière.

 

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La Catalogne représente une région grande comme la Belgique, où vivent 16% des Espagnols qui fournissent un cinquième de la richesse de l'Espagne.

 

REUTERS/Jon Nazca

 

L’Espagne..sans la Catalogne..

 

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A quoi ressemblerait l’Espagne sans la Catalogne ?

 

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C'est un divorce, pour l'instant fictif, qui s'annoncerait douloureux. Après  la victoire du «oui » au référendum pour l'indépendance de la Catalogne dimanche, les séparatistes réclament la création d'un Etat indépendant. Un scénario, encore lointain, qui changerait totalement la configuration du Royaume. Portrait-robot de cette Espagne amputée de sa région la plus riche.

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Un pays plus petit que la Suède

 

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Cinquième pays le plus peuplé d'Europe avec 46,5 millions d'habitants, l'Espagne perdrait 16% de sa population après le départ des 7,5 millions de Catalans. Cette nouvelle Espagne serait au coude-à-coude avec la Pologne en terme de population.

La perte territoriale serait moins impressionnante mais tout aussi importante. Avec un territoire de 506.000 km2, l'Espagne est le deuxième plus grand pays d'Europe, derrière la France. Privée des 32.000 km2 de la Catalogne, soit 6,3% de son territoire. l'Espagne passerait derrière la Suède.

 

De la 13e à la 16e puissance mondiale

 

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Actuellement 13e puissance économique mondiale avec un PIB nominal de 1.114 milliards d'euros en 2016, l'Espagne n'en revendiquerait que 902 milliards sans la Catalogne. La région est en effet la plus riche d'Espagne, juste devant la Communauté de Madrid, avec un PIB de 212 milliards d'euros. Soit, à quelques milliard près, l'équivalent de celui du Portugal ou de la Grèce.

 

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Cinq des plus grandes entreprises perdues

 

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Sur les 20 plus grosses entreprises espagnoles, cinq ont leur siège en Catalogne : La Caixa, troisième banque d'Espagne, la banque privée Banco Sabadell (qui a annoncé le 5 octobre le transfert de son siège à Alicante), le gestionnaire d'autoroutes Abertis, présent en Europe (notamment en France à travers la Sanef) et en Amérique du Sud; le géant du gaz et de l'électricité Gas Natural Fenosa et le laboratoire pharmaceutique Grifols.

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Un quart de touristes en moins

 

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La région de Madrid perd 30% de sa fréquentation en août

 

La Catalogne assure 25 % du tourisme espagnol

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Troisième destination touristique du monde (derrière la France et les Etats-Unis) avec 75,3 millions de visiteurs en 2016, l'Espagne perdrait une de ses pépites avec la scission de la Catalogne. 

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A elle seule, la région attire en effet 18 millions de personnes chaque année grâce à sa capitale, Barcelone, et aux plages de la Costa Brava.

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Madrid, seul grand aéroport

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Photos ci-dessus de l’aéroport de Madrid.

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Avec le départ de la Catalogne, l'Espagne perdrait son deuxième aéroport en terme de trafic de passagers : L'aéroport Barcelone-El Prat et ses 44 millions de passagers en 2016 (contre 50 millions pour l'aéroport de Madrid-Barajas).

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Photos ci-dessus de l’aéroport de Barcelone-el Prat.

 

Dans le secteur maritime, l'Espagne se séparerait de son troisième port de commerce. Mais avec environ 2,2 millions de containers reçus et expédiés en 2016, le port de Barcelone reste loin derrière les ports d'Algésiras, en Andalousie, et de Valence, qui ont vu transiter 4,7 millions de containers chacun la même année.

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Un championnat de football sans le FC Barcelone

 

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Cela peut paraitre anecdotique, mais le football est un élément important de l'identité catalane et du sport ibérique. En 2014 déjà, la ligue espagnole avait menacé d'exclusion les clubs catalans en cas de déclaration d'indépendance de la région. 

Actuellement, sur les 20 équipes concourant dans le championnat espagnol, trois sont catalanes : le Gérone FC, l'Espanyol de Barcelone et donc, le FC Barcelone, l'un des clubs les plus populaires au monde, qui participe grandement au rayonnement international de la ville et du pays.

La question du football est d'autant plus importante qu'elle s'est invitée dans le débat politique ces derniers jours. Gérard Piqué, joueur emblématique du FC Barcelone et de l'équipe d'Espagne, a activement milité en faveur du référendum et a vivement dénoncé les violences policières qui ont perturbé le vote dimanche, si bien que la question de son avenir au sein de la sélection nationale fait débat de l'autre coté des Pyrénées. 

 

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Espagne : le roi sort de son silence, le président catalan va proclamer l'indépendance

 

Pourquoi la Catalogne veut-elle son indépendance ?

 

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Le Parlement catalan a adopté lundi une résolution qui lance le processus visant à créer une république de Catalogne indépendante de l’Espagne dès 2017.

 

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Le Parlement catalan a adopté, lundi 9 novembre, une résolution qui lance le processus visant à créer une république de Catalogne indépendante de l’Espagne dès 2017. Les résultats quasi-définitifs des élections du 27 septembre dernier ont en effet donné plus de la majorité des sièges du parlement régional aux deux partis favorables à l’indépendance de la Catalogne. Cette région du nord-est de l’Espagnen’a jamais été un Etat souverain, mais connaît depuis quelques décennies un indépendantisme qui va croissant.

 

Le nationalisme catalan n’est apparu qu’assez tardivement : mouvement républicain s’opposant à la monarchie, il aboutit à la création d’un gouvernement catalan, la Generalitat, en 1932. Etouffée sous Franco, cette Generalitat est rétablie en 1977 et fait approuver en 2005 par le parlement catalan un projet d’autonomie.

Le sentiment nationaliste reste toutefois largement minoritaire jusqu’en 2010. Cette année-là, un texte élargissant l’autonomie de la région et reconnaissant l’existence de la « nation » catalane est rejeté par le tribunal constitutionnel, à Madrid. En protestation, un million de personnes ont défilé à Barcelone, un mouvement d’ampleur dans une région de 7,5 millions d’habitants. Depuis, le nationalisme s’est intensifié et la fête nationale, la Diada a rassemblé encore cette année plus d’un million de personnes – même si les chiffres sont contestés par Madrid.

 

Pourquoi cette région veut-elle son indépendance ? En a-t-elle les moyens ?

 

Que représente la Catalogne en Espagne ?

 

C’est l’une des régions les plus puissantes et les plus riches d’Espagne. Avec 16 % de la population, les Catalans produisent environ 20 % de la richesse du pays. Un quart des exportations espagnoles sont parties de Catalogne en 2014.

Avec Barcelone, la Catalogne possède un des plus grands ports commerciaux de la Méditerranée, quatre aéroports internationaux, une industrie pharmaceutique compétitive, et abrite les sièges de grandes multinationales, comme le géant du textile Mango. Le taux de chômage, certes élevé, reste en deçà de la moyenne nationale : il était au deuxième trimestre de 19,1 % de la population active, contre 22,4 % au niveau national.

Au niveau politique et administratif, la région a, comme les autres « communautés autonomes » (Andalousie, Canaries, Galice, etc.), son parlement et son gouvernement, qui s’occupent notamment de la santé, de l’éducation et des services sociaux. Elle dispose également de sa propre police.

En termes de racines culturelles, la Catalogne a aussi sa propre langue, le catalan, plus utilisé que l’espagnol (castillan), son hymne, Els Segadors (les moissonneurs) et son drapeau à rayures rouge et or.

 

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La Senyera est l'un des drapeaux les plus anciens d'Europe et date du IXe siècle.

 

Quelles sont les revendications des indépendantistes ?

 

Très endettée, à hauteur de près d’un tiers de son PIB, la région prétend qu’elle ne serait pas déficitaire (le déficit public ressortait à 2 % fin 2013) si le régime de redistribution espagnol, dans lequel les provinces riches donnent aux pauvres, fonctionnait davantage en sa faveur.

Selon les calculs de la Generalitat en 2011, la différence entre ce que la région verse à Madrid via les impôts et ce qu’elle reçoit de l’Etat est de l’ordre de 8,5 % du PIB catalan. Une contribution contestée par le gouvernement, qui avance un chiffre moitié moins élevé (4,3 % du PIB de la région).

 Lire aussi   Démonter les fausses promesses économiques des indépendantistes catalans

Aujourd’hui, la région gère environ la moitié des impôts, le pouvoir central lève l’autre moitié. Ce que souhaitent les forces nationalistes, c’est adapter le système déjà en vigueur au Pays basque : gérer tous les impôts en créant une sorte de guichet unique régional puis verser à Madrid une quote-part en fonction des services rendus par l’Etat en Catalogne, ainsi qu’une contribution à la solidarité territoriale (avec les régions les moins riches).

Outre la question fiscale, les indépendantistes ont des revendications culturelles : ils militent ainsi contre la loi qui a instauré en 2012 l’utilisation du castillan dans les écoles – le ministre de l’éducation de l’époque, José Ignacio Wert, appelant même à « espagnoliser » les jeunes Catalans. Une déclaration qui avait réveillé de mauvais souvenirs chez ceux qui avaient connu la prise de la région par les franquistes pendant la guerre civile et la répression de l’identité catalane.

 

Pourquoi ça peut être compliqué

 Dans le cadre du processus politique, plusieurs obstacles se dressent sur le chemin de l’indépendance catalane : déjà, les indépendantistes ont remporté ces élections avec une majorité de 72 sièges sur 135 mais ils n’ont pas obtenu la majorité absolue des voix (47,8%) et ils ne se sont pas mis d’accord l’identité du futur président de la région, l’extrême gauche refusant le candidat de la coalition indépendantiste, Artur Mas, président sortant.

Le premier ministre conservateur, Mariano Rajoy, qui a convoqué un conseil des ministres extraordinaire pour le 11 novembre, a annoncé son intention de présenter un recours en urgence devant le Tribunal constitutionnel pour invalidercette décision.

Cette dernière s’oppose en effet à l’article 2 de la Constitution (Unité de la nation et droit à l’autonomie) qui reconnaît le droit à l’autonomie des régions mais pas leur indépendance, selon le principe d’unité indissoluble de la nation.

Le tribunal constitutionnel a toutefois reconnu aux Catalans le « droit à décider » suivant leur « aspiration politique », mais ils ne pourront l’exercer qu’une fois la Constitution révisée. Or ce processus complexe requiert une majorité dans chacune des deux chambres du parlement, ce que les indépendantistes n’ont pas.

Par ailleurs, comme dans le cas de l’Ecosse, il serait difficile de dire si une Catalogne indépendante pourrait intégrer l’Europe. Bruxelles estime de longue date que la sécession d’une région faisant jusqu’alors partie d’un Etat membre de l’Union européenne entraînerait automatiquement sa sortie du bloc constitué de 28 pays. « Une nouvelle région indépendante, du fait même de son indépendance, deviendrait un pays tiers par rapport à l’UE et pourrait alors posersa candidature pour devenir un membre de l’Union », a expliqué le porte-parole de l’exécutif bruxellois, Margaritis Schinas la semaine dernière.

Enfin, question non négligeable : où jouerait le Barça ? Le champion d’Espagne et tous les autres clubs catalans seraient en effet exclus de la Liga espagnole en cas de sécession de la région.

 

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Est-ce qu’une sécession serait favorable à la région ?

 

La banque Natixis s’est penchée sur la question dans une analyse publiée il y a un an, et estime que Barcelone aurait ainsi beaucoup à perdre, énumérant :

« Baisse de ses exportations avec l’application du tarif douanier commun et l’apparition de coûts de transactions, risque de relocalisation des entreprises installées en Catalogne qui souhaitent accéder au marché unique, réduction du montant des investissements directs étrangers (réalisés à 80 % par des entités européennes) »

Au niveau national, il serait risqué pour la Catalogne de se frotter à un boycott du pouvoir central : la moitié du commerce catalan se fait avec le reste de l’Espagne. Le gouvernement catalan a de son côté publié une note sur les « relations commerciales entre la Catalogne et l’Espagne », où il part d’hypothèses moins pessimistes et conclut à un impact de seulement 2 % sur le PIB local d’une baisse des exportations de la Catalogne vers l’Espagne.

Natixis note aussi que se pose la question du maintien de l’euro comme devise nationale, qui ajoute à l’incertitude quant à la viabilité d’un nouvel état catalan. Par ailleurs, la région reste fragile financièrement : elle ne peut pas se financer sur les marchés et n’a actuellement pour seule banque que Madrid.


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CAUSES DES TENSIONS..

 

Les tensions actuelles entre la Catalogne et l’Espagne

 

Une crise qui aurait pu être évitée1

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Depuis le moment où la Renaixença catalane a commencé, après les premiers succès culturels, à formuler des revendications politiques2, disons pour simplifier, après la fin de la Première République espagnole, soit à partir de 1870 environ, il y a toujours eu une frange d’indépendantistes. Selon la situation politique et sociale elle était plus ou moins importante, atteignant un premier sommet le 14 avril 1931 quand Francesc Macià, du balcon de l’édifice de la diputación, proclama la République Catalane dans le cadre de la Confédération Ibérique. Elle ne dura que deux jours à cause de l’attitude menaçante des militaires et de Madrid puis se transforma en autonomie, la seule qui fonctionna dès le début de la Seconde République. On sait que tout finit par l’occupation de Barcelone par les troupes franquistes le 26 janvier 1939 pour déboucher sur ce que les historiens catalans appellent « la longue nuit du franquisme » (p. ex. Fontana 2014, 363). Il est vrai qu’après la première période de répression le catalanisme culturel recommença à faire surface, mais toujours sous l’œil vigilant de la police et des menaces du régime. Des revendications politiques n’étaient possibles que masquées par la clandestinité.

  • 3 Contrairement à une opinion publique consciencieusement entretenue, la période de la transition a c (...)

2La mort du dictateur, le 20 novembre 1975, ne devait pas signifier, selon la volonté des dignitaires du franquisme, la fin du régime. Mais la mobilisation populaire était forte, non seulement des hommes qui voulaient retrouver leur dignité personnelle mais aussi de ceux qui souffraient de la crise économique qui s’intensifiait alors. Dans cette situation, le nouveau roi d’Espagne, Juan Carlos, se vit obligé de faire des concessions. Il congédia le premier ministre Carlos Arias Navarro et le remplaça par Adolfo Suárez, également homme de l’ancien régime mais nettement plus jeune et capable de saisir une situation très mouvante. Si le roi le nomma au départ pour freiner tout changement, il fallut se résigner à l’évidence que sans des changements profonds la situation serait rapidement devenue incontrôlable. D’un côté Suárez précipita les évolutions en faisant des concessions considérables, de l’autre il réussit à rester le maître d’œuvre et à diriger de cette façon le processus de transformation à peu près selon sa volonté3.

  • 4 Il y a eu certaines initiatives, surtout en Catalogne et au Pays Basque (Euskadi), mais elles n’ont (...)

3Il en résulte que la Constitution de 1978 est un compromis qui abandonne de nombreuses positions de la dictature, mais maintient les principes d’un nationalisme espagnol plus ancien. Cela n’est pas étonnant car il y avait, face à face, deux forces d’inégale importance : la volonté populaire qui ne pouvait d’abord s’exprimer que dans la rue et les structures de l’Etat dictatorial qui maintenaient leur potentiel répressif. Deux articles de la Constitution en témoignent particulièrement : l’article 2 qui déclare « l’indissoluble unité » de l’Etat et l’article 8 qui en rend garant les forces armées. Il semble d’ailleurs que ces deux articles ont été intégrés sous la pression directe de l’armée. D’autre part, le personnel administratif, juridique et militaire ancien n’a jamais été remplacé, il n’y a pas eu de « travail de la mémoire »4 ni de réflexion sérieuse sur les origines de cette dictature particulièrement sanglante. Cependant, les années de latransición étaient caractérisées par beaucoup d’optimisme ; les victimes de la dictature espéraient que ce qui n’était pas encore acquis viendrait par la suite par la force de la pression populaire. Mais celle-ci diminua au fur et à mesure qu’une nouvelle normalité s’installa.

  • 5 Il est sûr qu’à l’époque les défenseurs de l’indépendance n’étaient pas très nombreux, selon des so (...)

4Il fallut rapidement abandonner l’idée, caressée par d’aucuns5, d’une indépendance de la Catalogne et du Pays Basque. Dans un certain sens la situation était comparable à celle de 1931 : la volonté populaire poussait à un degré élevé d’autodétermination, mais le pouvoir militaire restait entre les mains d’un nationalisme espagnol qui faisait tout pour empêcher trop de changements de structures. En plus, on peut supposer que l’étranger (occidental) faisait pression pour maintenir l’unité de l’Etat espagnol (nous étions encore en pleine guerre froide) – et d’ailleurs, pour des raisons différentes, l’URSS en fit autant (Kremnitz 2015, 12-13). La compensation fut une mise en route rapide des statuts d’autonomie des trois régions où ces tendances avaient été fortes dans le passé : la Catalogne, Euskadi et la Galice. Les statuts d’autonomie de la Catalogne et d’Euskadi entrèrent en fonction le 22 décembre 1979, celui de la Galice en avril 1981.

5Une première période en Catalogne se caractérisa par une forte volonté de consensus et de reconstruction. Il fallait construire une nouvelle société, et les premiers pas sont toujours relativement faciles. De plus, le premier président de la Generalitat, Jordi Pujol, resta au pouvoir pendant 23 ans (1980-2003) et put, en dépit de quelques réajustements de la pratique politique quotidienne, procurer l’impression d’une grande continuité. Une de ses préoccupations constantes était celle de « fer país » (cf. Fontana 2014, 420), donc de construire des institutions et des habitudes qui auraient leur poids et qui ne pouvaient plus être facilement abandonnées. Sur le plan de la langue, la Llei de Normalització Lingüística a Catalunya du 22 avril 1983 fut un de ces piliers. D’autre part, Pujol misa beaucoup sur la construction européenne, espérant qu’elle ferait diminuer le poids des Etats nationaux et augmenter celui des régions (il était le premier président de l’Assemblée des régions de l’UE) et permettrait de cette façon à la Catalogne de se libérer de plus en plus des ingérences du centralisme espagnol.

  • 6 On peut en lire quelques exemples dans les souvenirs de Jorge Semprún 1993, passim.

6Les limites du modèle commençaient à être perceptibles après le tejerazo, le coup d’Etat militaire avorté du 23 février 1981. En général, on attribue au roi Juan Carlos un rôle primordial dans l’échec de ce coup d’Etat, mais beaucoup de questions restent toujours sans réponse. De toute façon, une des conséquences de ce coup d’Etat fut le vote de la Ley Orgánica de Armonización del Proceso Autonómico (LOAPA), le 29 juillet 1982, destinée à restreindre les pouvoirs des gouvernements catalan et basque ; toutefois, en 1983, le Tribunal Constitutionnel la déclara en partie invalide (Fontana 2014, 419). Mais il était clair que les gouvernements centraux successifs, qu’ils soient de droite ou de gauche, voulaient dorénavant limiter le pouvoir autonome. Cela était particulièrement visible au sujet des difficultés croissantes rencontrées à propos du transfert des compétences ; il s’agissait souvent de détails d’importance très limitée. Mais le climat se détériorait6. Un des conflits les plus aigus était celui de la restitution des archives catalanes que Franco avait fait transférer à Salamanque ; il dura presque vingt ans, jusqu’à ce que le gouvernement Rodríguez Zapatero ne cède, peu après les élections de 2004, aux demandes catalanes. De toute façon, les différents conflits montraient que les gouvernements centraux cèderaient uniquement là où cela était inévitable et que ce degré de largeur de vues qui rend vivable la coexistence d’un fort avec un faible commençait à faire défaut. Inversement, cet acharnement consistant à ne rien céder d’un côté provoquait une irritation de plus en plus grande de l’autre. Le climat, qui avait été assez serein vers 1980, devenait de plus en plus crispé quinze ans plus tard.

7Trois autres facteurs intervenaient pour compliquer la situation :

8D’abord le succès international croissant de la langue castillane : cette évolution est due au nombre des locuteurs, mais aussi au fait que la disparition successive des dictatures en Espagne et dans les pays d’Amérique Latine libérait peu à peu cette langue d’un poids qui pesait sur elle depuis longtemps. Ce succès – qui peut être momentané – se constate partout, également en Catalogne. Les gouvernements espagnols, tant qu’ils en avaient les moyens, ont massivement investi dans ce domaine, se livrant parfois à une compétition rude avec ceux de certains pays de l’Amérique Latine. Il est vrai que la crise a freiné ces investissements, mais le castillan continue toujours de profiter de cette vague.

9Le deuxième facteur est l’immigration massive. La Catalogne connaît ce phénomène depuis au moins le début du XXe siècle, d’abord celui d’une immigration des autres régions de l’Espagne, en plusieurs vagues, donc en général de langue castillane, mais depuis les dernières décennies du siècle elle se diversifie. Les nouveaux immigrés viennent d’Afrique et d’Asie, mais en grande partie également d’Amérique du Sud. Or, si les immigrés espagnols jusqu’à la fin de la dictature acceptaient en grande partie la position du catalan comme langue haute de la société catalane qu’il fallait tenter d’apprendre pour réussir socialement, l’intensification et la diversification du phénomène rendent la situation plus complexe. Si de nombreux immigrés s’approprient rapidement et sans problème le catalan, d’autres, surtout ceux en provenance des Amériques, pensent que le castillan doit suffire. Cela complique la situation du catalan, malgré une politique d’accueil des immigrés active et en gros plutôt réussie. Il ne faut pas perdre de vue que plus de 10 % de la population espagnole sont des immigrés de première ou de deuxième génération (auxquels s’ajoute un chiffre inconnu de non-déclarés, Fischer Weltalmanach 2016).

  • 7 Pour plus de détails cf. Kremnitz (2012, particulier 58-68) et Kremnitz 2015 et les bibliographies (...)

10Le troisième élément est le point le plus délicat, à savoir la re-nationalisation de la politique espagnole. Après la fin de la dictature, (presque) toutes les forces politiques voulaient coopérer dans la construction d’une nouvelle société. D’autre part, cette Espagne nouvelle espérant son admission au sein de l’Union européenne en construction ne devait donc pas rester dans les conceptions dépassées de la période antérieure. Mais la formation d’un fort parti du centre (Unión del Centro Democrático) échoue à la longue, le roi congédie Suárez en 1981 et son successeur Calvo Sotelo ne réussit qu’une transition vers un premier gouvernement socialiste en 1982. Des restes de l’UCD et de divers courants de droite, voire d’extrême droite, se forme un nouveau parti conservateur, d’abord Alianza Popular, devenu ensuite en 1990 Partido Popular, qui se consolide peu à peu pour former en 1996 un gouvernement avec le soutien de plusieurs partis autonomistes ( !). Or le personnage le plus important du parti est d’abord Manuel Fraga Iribarne, ancien ministre de Franco, puis José María Aznar, issu d’une famille de hauts dignitaires franquistes. Ce parti a récupéré, en plus de l’électorat conservateur, une bonne partie des anciens franquistes et il ne s’est jamais clairement affranchi des courants franquistes. Il assume de plus en plus ouvertement les positions d’un nationalisme espagnol traditionnaliste (duquel le Parti Socialiste, PSOE, ne s’est pas non plus suffisamment démarqué). Le but d’Aznar, dès les élections de 1996, est de limiter les droits des autonomies, et cette ligne se poursuit sous l’actuel gouvernement Mariano Rajoy, également membre du PP. La re-nationalisation se renforce par une évolution parallèle au sein de l’UE depuis l’admission de nombreux nouveaux Etats membres depuis le début du XXIe siècle. Cette politique est particulièrement visible dans le domaine des langues où le gouvernement tente de réduire le rôle du catalan le plus possible. Or, la langue catalane joue pour les Catalans, depuis la Renaixença du XIXe siècle, un rôle symbolique particulier7.

  • 8 Ce qui rend plus inexplicable encore le soutien que Pujol et son parti accordent à Aznar aux Cortes (...)

11Les gouvernements catalans reconnaissent assez rapidement le changement de climat à partir des années 908. La Llei de Política Lingüísticadu 7 janvier 1998 tente de compléter la loi de 1983 ; elle essaye de renforcer la position du catalan par un certain nombre de précisions, surtout dans les domaines des mass medias et de l’économie. Certaines formules sont plus explicites qu’auparavant. Mais le consensus d’autrefois est perdu : au Parlement catalan, le PP vote contre cette loi.

12Plus important est le projet d’une révision du statut d’autonomie voire d’un nouveau statut. Dans les dernières années de sa présidence, Pujol avait tenté une reformulation du statut, d’un côté pour arriver à des formulations plus précises, de l’autre pour renforcer la position symbolique de la langue catalane. Cependant, de telles initiatives restaient sans lendemain tant qu’Aznar était au pouvoir à Madrid. La victoire inattendue du PSOE en 2004 semblait ouvrir une fenêtre, puisque le nouveau premier ministre, José Luis Rodríguez Zapatero, avait laissé entendre qu’il était favorable à un nouveau statut, à condition que celui-ci reçoive le soutien d’une large majorité du Parlement catalan. Le nouveau président de la Generalitat, Pasqual Maragall i Mira (un socialiste) et le parlement saisirent l’occasion, et en 2005 le nouveau statut obtenait presque 90 % des voix au Parlement catalan (Nagel 2013).

13Ce statut présente des différences considérables par rapport à celui de 1979. Il est composé de 223 articles, plus quelques suppléments, au lieu de seulement 57 antérieurement. La Catalogne s’y définit comme nation, le catalan est de nouveau déclaré llengua pròpia, mais en même temps aussipremière langue. Les 223 articles tentent de régler le maximum de détails pour ne plus rien laisser à des interprétations diverses. En d’autres termes : la – relative – confiance de 1979 a cédé la place à des réflexes d’auto-défense qui montrent à quel point les partenaires catalans se méfient du nationalisme espagnol.

  • 9 Cette situation se répétait d’ailleurs à chaque élaboration d’un nouveau statut: sous la Seconde Ré(...)

14A cause des structures centralistes de l’Espagne, ce statut voté par le parlement catalan devait être approuvé par les Cortes espagnoles. Or, contrairement à ce qu’on avait pu penser auparavant et que le premier ministre Rodríguez Zapatero avait laissé entendre, à savoir que ce passage serait une pure formalité, le parlement espagnol changea plusieurs articles du statut, déclarant la Catalogne nationalité et non nation, niant la position du catalan comme première langue, etc. Donc, le statut accepté par l’Espagne était clairement distinct de celui voté par le Parlement catalan9. Et le Parti Populaire déclara tout de suite qu’il allait porter plainte contre un certain nombre d’articles afin que le Tribunal Suprême en décide définitivement. Il n’est pas étonnant qu’en de telles circonstances le plébiscite en Catalogne qui a eu lieu sur cette version du nouveau statut ait attiré moins de 50 % des inscrits aux urnes ; il a été approuvé par près de 74 % des votants ce qui équivaut à moins de 37 % des inscrits.

  • 10 La composition du Tribunal Suprême est politique. La plupart des juges actuels seraient des proches(...)

15Le Tribunal Suprême a pris beaucoup de temps pour se décider10. Ce n’est que le 28 juin 2010 qu’il se prononça, en donnant raison sur un certain nombre de points aux plaignants, en en refusant d’autres. Toutes ces décisions ne sont pas importantes, mais celle qui enlève au catalan la position prévue de « première langue » est symboliquement la plus douloureuse. Les Catalans, à cause de la longueur des délibérations du Tribunal, avaient depuis longtemps l’impression que cette tentative de sauver la situation avait échoué. Ce pessimisme s’est vu confirmé.

16Naturellement, un gouvernement central avisé aurait, à ce moment-là, pu réorienter sa politique pour éviter une « dérive » indépendantiste. Le PSOE oppositionnel a fait des pas d’abord prudents puis plus courageux dans cette direction. Actuellement, il plaide pour une réforme constitutionnelle avec le but d’une Espagne fédérale ; on verra ce qu’il en est quand il aura à nouveau des responsabilités gouvernementales. Le PP par contre ne voit aucune raison de changer sa politique. La crise économique depuis 2008 est en grande partie responsable du fait qu’un autre aspect du conflit devient de plus en plus important : le côté financier. Les Catalans déclarent payer beaucoup plus à Madrid qu’ils en retirent, et cela au point que la Catalogne, région riche, est une des plus endettées d’Espagne. Le président catalan d’alors, Artur Mas, tente en 2012 de convaincre le premier ministre espagnol d’ouvrir des pourparlers sur ce problème, ce que Rajoy refuse nettement, alléguant que de tels pourparlers seraient contraires à la Constitution espagnole, alors que Mas avait simplement demandé d’aligner le système catalan sur celui d’Euskadi et de Navarre. De même, Rajoy oppose un simple niet à la demande de la grande majorité du Parlement catalan du 13 mars 2013 d’organiser un plébiscite sur l’indépendance de la Catalogne, déclarant que cela serait contraire à la Constitution. Il entendait ainsi visiblement laisser pourrir la situation, dans l’espoir que les Catalans se lasseraient un jour. Mais en réalité, ce refus d’entrer dans un débat ouvre une impasse dont il semble difficile de sortir en répétant ce seul argument (qui n’en est pas un).

17Il faut dire que le mot d’ordre d’indépendance ne venait pas en premier lieu des groupes politiques mais de la société civile. Quelques jours après le jugement du Tribunal Suprême, le 10 juillet 2010, est organisée une gigantesque manifestation de protestation à Barcelone (coordonnée surtout par Omnium Cultural) dont on évalue la participation à un million de personnes au moins. En première ligne défilèrent le président de laGeneralitat, le socialiste José Montilla Aguilera et les ministres, défendant l’autonomie, mais le gros de la manifestation se regroupait sous le mot d’ordre « Som una nació (nous sommes une nation) » et la revendication de l’indépendance. Les élections du 28 novembre 2010 ramènent au pouvoir le parti de Pujol, Convergència i Unió, et Artur Mas i Gavarró devient le nouveau président. Un an plus tard, les élections en Espagne donnent une majorité absolue au PP et le 22 décembre 2011 Mariano Rajoy Brey prend le pouvoir. Or, Mas et la coalition de partis au pouvoir, Convergència i Unió, ne sont initialement pas non plus des défenseurs de l’indépendance, le seul parti qui l’avait toujours eue comme but est l’Esquerra Republicana de Catalunya, le parti qui jadis, du temps de la Deuxième République espagnole, dominait la scène politique. Du côté catalan, on assiste à des tentatives multiples d’ouvrir des négociations pour améliorer la situation financière du pays, pour obtenir des satisfactions symboliques et pour garantir le rôle de la langue catalane dans la vie publique et surtout dans l’enseignement, le jugement de 2010 ayant en partie nié le rôle du catalan comme langue co-officielle. Ces démarches se soldent par de simples refus d’ouvrir un dialogue.

  • 11 Commémoration de la défaite du 11 septembre 1714 devant les troupes du futur roi Philippe V.

18Entre temps, la société civile s’investit de plus en plus. Ce sont surtout les manifestations du 11 septembre, jour de la fête nationale catalane11, qui réunissent des masses impressionnantes, dépassant chaque fois, et de loin, un million de participants ; en 2013 ils auraient été de deux millions environ. Beaucoup de villes et de communes organisent des plébiscites, sans engagement juridique, sur la question de l’autodétermination. Les partis catalanistes commencent à reprendre ce mot d’ordre. Le 25 novembre 2012, des élections anticipées pour le parlement catalan se soldent par une victoire des partis qui demandent un plébiscite sur l’autodétermination (107 sur 135 sièges) et même des partis qui prônent l’indépendance, à savoir 74 sur 135. Au Parlement, tous les partis sauf le PP se mettent alors d’accord sur ce principe et sur les deux questions :Voulez-vous que la Catalogne devienne un Etat ? Dans l’affirmative, voulez-vous que cet Etat soit indépendant ? Ils demandent au Parlement espagnol de rendre cette consultation possible, mais les Cortes refusent cette démarche, le 8 avril 2014, par les voix du PP et du PSOE. Alors le parlement catalan vote une loi sur une consultation sans engagement juridique, pour le 9 novembre 2014 ; cette loi est signée par le président le 27 septembre 2014. Dès le 29 (pour une fois : quelle rapidité !), le Tribunal Supérieur interdit la consultation qui a lieu quand même. Presque 2,3 millions de personnes y prennent part, dont environ 80 % (1,8 Millions) optent pour l’indépendance. Rajoy qualifie cette démonstration de force d’acte superflu de propagande politique, le 21 novembre 2014 la procuration ouvre une enquête contre Mas et deux ministres catalans.

19A la vue de cette politique de l’autruche, les partis catalanistes et la société civile se mettent d’accord pour convoquer des élections anticipées pour le 27 septembre 2015, avec le but de les transformer en référendum sur l’indépendance. Le but était initialement de former une liste unique des défenseurs de l’indépendance, mais ce but n’a pas été atteint. En même temps, le système des partis catalans, à l’instar du système en vigueur en Espagne, subit de fortes transformations. Si, en Espagne, ce sont surtout des raisons sociales qui ouvrent la voie à des partis nouveaux, en Catalogne l’attitude face à l’indépendance joue un rôle important. Ainsi,Convergència i Unió éclate, Unió Democràtica de Catalunya refusant l’indépendance, et la gauche se réorganise en un groupe indépendantiste, le CUP (Candidatura d’Unitat Popular), et un autre, largement inspiré parPodemos sous la dénomination Catalunya sí que es pot qui est pour le plébiscite mais contre l’indépendance. Le Partit Socialista de Catalunya perd son aile catalaniste. Aux élections, les partisans de l’indépendance gagnent une majorité au parlement, avec 72 sièges sur 135, mais n’atteignent pas les 50 % des votes exprimés (48 %) avec une participation record au vote. Joints aux partis qui sont partisans d’un plébiscite sans opter pour l’indépendance, ils dépassent clairement les 60 %. Le parti le plus fort des adversaires de l’indépendance n’est d’ailleurs plus le PP mais Ciutadans. Le surlendemain des élections, le Tribunal Supérieur convoque Artur Mas et les deux ministres dans le cadre de l’enquête sur la consultation de 2014.Honny soit qui mal y pense !

  • 12 Cit. d’aprèsSüddeutsche Zeitung, 29 septembre 2015, 4.

20Quelles sont les options pour l’avenir ? Le quotidien El País constate le 28 septembre 2015 que le gouvernement espagnol ne doit pas ignorer ce résultat mais doit réagir rapidement. Il doit ouvrir le chemin du dialogue et reconnaître le désir de changement des Catalans. Madrid ne peut plus se limiter à laisser l’initiative aux tribunaux12. Et même José María Aznar déclare après les élections que c’était le cinquième avertissement et qu’il fallait être attentif. Mais avant les élections du 20 décembre 2015, rien ne se fera. Et ce qui se fera après le sera en fonction des résultats.

21La solution la plus simple – mais aussi la plus invraisemblable – serait que l’Espagne reconnaisse le vote catalan et ouvre la voie à un divorce concerté. Les indépendantistes veulent aller dans ce sens. Le PSOE a récemment lancé l’idée d’une réorganisation de l’Etat espagnol dans le sens d’une fédération. Il faut attendre ce que seront ses résultats, quel sera son rôle dans un gouvernement futur et quelle sera son attitude une fois arrivé au pouvoir. Les mouvements de gauche sont en général favorables à un plébiscite, mais opposés ou neutres quant à l’indépendance. Et le PP n’a d’autre réponse jusqu’à présent que le silence – il doit d’ailleurs craindre d’être remplacé en partie parCiutadans/Ciutadanos lors des élections. Si le côté espagnol ne trouve pas rapidement d’autres réponses au défi, un long conflit est à prévoir, la perte de confiance ira en augmentant, les frais seront considérables, mais finalement le droit des Catalans à décider ne peut pas être négligé dans un Etat membre de l’Union européenne.

22Oberwaltersdorf, 9 novembre 2015

23P.S. du 1er août 2016: Depuis le moment de la rédaction de ce texte l’Espagne a deux fois élu un parlement, sans qu’une volonté populaire claire se laisse distinguer. Le vote du 20 décembre 2015 a réduit à 28,7 % des voix le score du PP, et à 22 % celui du PSOE, mais les voix pour de nouveaux partis (Podemos, 20,6 % et Ciutadanos, 13,9 %) n’ont pas été suffisamment nombreux pour arriver à la formation d’un gouvernement à Madrid, d’autant plus qu’aucun partenaire possible était prêt à entrer en une coalition dirigée par Mariano Rajoy, considéré comme responsable de la corruption au sein de son parti. Ce parlement a été dissout au mois de mai 2016.

24Entre temps, la crise en Catalogne, surgie après le succès plutôt tiède des indépendantistes lors des élections anticipées au parlement catalan du 27 septembre 2015 (cf. plus haut), a été résolue au dernier moment : au lieu d’Artur Mas c’est le maire de Girone, Carles Puigdemont i Casamajó (*1962) qui a été investi Président de la Generalitat, début janvier 2016. Il est chargé de mettre en marche de processus d’indépendance. La majorité des élus ne pense plus que l’Espagne accepte un plébiscite sur l’indépendance, elle prépare par conséquent une indépendance unilatérale.

25Le 26 juin 2016, les électeurs espagnols ont de nouveau élu un parlement, mais si le PP a légèrement augmenté son pourcentage (il arrive à 33 % des voix et 137 sièges sur 350), les autres partis ont stagné (Unidos Podemos) ou légèrement reculé (PSOE, Ciutadanos). La situation n’est donc guère plus claire que six mois plus tôt, les différentes forces politiques se neutralisant mutuellement. D’autre part, le système d’un gouvernement chargé uniquement de la gestion des affaires courantes ne peut être prolongé indéfiniment, vu la situation économique du pays. La formation d’un gouvernement ne poserait pas trop de problèmes, si Rajoy se retirait (mais le roi vient de le charger de former un nouveau gouvernement, fin juillet). Actuellement, l’hypothèse la plus réaliste semble être qu’une coalition se forme au bout d’un certain temps, peut-être sans Rajoy, entre PP et PSOE. La deuxième alternative probable serait celle de la formation d’un gouvernement minoritaire PP, avec des soutiens occasionnels. Il va sans dire que cette alternative ne durerait pas très longtemps. Il est vrai que certains observateurs évoquent déjà la possibilité de nouvelles élections, mais ce serait vraiment une ultima ratio.

26Le seul parti espagnol qui accepte l’idée d’un plébiscite en Catalogne estUnidos Podemos (tout en défendant le maintien de l’Espagne dans ses frontières actuelles). Les autres partis ne sont pas prêts à discuter une telle solution. Donc, il faut prévoir une confrontation, du moins à court terme.

27Au fond, et si l’on tient compte du fait que l’Espagne fait partie de l’UE qui prévoit certaines formes pour résoudre des différends, il n’y a que trois options qui semblent se dégager en ce moment : la première est que l’Espagne maintient son refus et réussit à imposer sa politique nationaliste, la deuxième serait que Madrid et Barcelone arrivent à un compromis qui respecte les droits des périphéries – peut-être au prix d’une réforme constitutionnelle allant dans le sens d’une fédération – et la troisième que la Catalogne obtient effectivement son indépendance. Il est bien possible que les alternatives présentées ici ne sont que les étapes d’un processus (assez long).

28De toute façon, les partenaires, mais surtout les gouvernements centraux, après des débuts prometteurs, ont perdu une belle occasion de tenir compte de la volonté populaire pour instaurer une situation de droit stable. Actuellement, la solution qui semble respecter le plus les droits des concernés serait l’indépendance. Il faut cependant craindre que ce conflit dure encore longtemps et contribue à ternir l’image de marque de l’Espagne (et, de surcroît, de l’Union Européenne).

 

Les frictions ne datent pas d’aujourd’hui..

 

 

Entre la Catalogne et l’Espagne, des siècles de frictions

 

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Sur un feu rouge dans le centre de Barcelone, une affiche montre le dictateur espagnol Francisco Franco surmonté de la mention: "ne vote pas" Photo LLUIS GENE. AFP

 

La crise opposant les autorités de Catalogne et d’Espagne autour d’un projet de référendum d’autodétermination interdit par Madrid est le dernier épisode d’une histoire mouvementée et parfois amère entre cette région et le pouvoir central.

 

Les indépendantistes, au pouvoir dans cette riche région du nord-est de l’Espagne, se comparent ainsi fréquemment à la république espagnole (1931-1939) écrasée par le général Francisco Franco après trois ans de guerre civile.

Des manifestants catalans scandaient ainsi récemment «No pasaran!» («Ils ne passeront pas !»), fameux slogan antifasciste de cette guerre civile, après une vague d’arrestations et de perquisitions pour empêcher le référendum.

Les troupes de Franco n’avaient pris la Catalogne que dans les derniers mois de la guerre, en 1939, déclenchant un exil massif vers la France, voisine de ce bastion ouvrier et révolutionnaire.

«La première chose que fait Franco en Catalogne, c’est supprimer la Generalitat», le gouvernement régional autonome, avant de durement réprimer l’usage du catalan, rappelle Jordi Canal, historien à l’École des Hautes études en sciences sociales (EHESS) de Paris.

C’est aussi sous la république, pour s’opposer à la droite qui gouverne à Madrid, que le président de la Generalitat Lluis Companys proclame en 1934 un éphémère «Etat catalan de la République fédérale espagnole».

Faute de soutiens, il résiste «six ou sept heures, et il sort arrêté les mains en l’air», raconte Jordi Canal.

Les photos du dirigeant dans sa cellule galvanisent les Catalans.

«Exactement ce que le gouvernement espagnol essaie d’éviter aujourd’hui», affirme Jordi Canal, soulignant que les institutions espagnoles, qui multiplient arrestations et saisies en Catalogne, épargnent pour l’heure les chefs séparatistes.

Exilé en France dans les années suivantes, Companys est dénoncé par les nazis en 1940 et remis à l’Espagne où il est fusillé.

«C’est l’image fondamentale du président martyr», affirme l’historien catalan Joan Baptista Culla.

- Symboles venus de loin -

Mais l’histoire catalane est marquée par des symboles remontant à bien plus loin: la Diada, «fête nationale» catalane marquée depuis 2012 par de grandes manifestations indépendantistes, commémore la chute de Barcelone en 1714 aux mains des troupes du roi d’Espagne Philippe V de Bourbon, petit-fils du Français Louis XIV.

Après cette bataille, la Catalogne, qui avait jusqu’ici des institutions et des lois propres au sein du royaume, est «soumise aux lois de la Castille», raconte Joan Baptista Culla.

«C’est vrai que les Catalans ont perdu leurs droits et privilèges, mais ce n’était pas une guerre nationaliste», comme l’affirment certains Catalans, répond Andrew Dowling, spécialiste de la Catalogne à l’université britannique de Cardiff.

«Les Catalans ont été punis parce qu’ils ont soutenu le mauvais camp», celui des Habsbourg d’Autriche, résume-t-il, en rappelant que le premier parti nationaliste catalan n’est apparu qu’en 1901.

«Les Catalans se percevaient comme des gens économiquement et culturellement avancés et voyaient l’Espagne comme une société arriérée et illettrée» à cette époque où l’Espagne en déclin venait de perdre ses dernière colonies, poursuit Andrew Dowling.

«Cela ne naît pas de rien: ils avaient une langue propre, une vieille littérature, un droit civil ancien, un passé et un présent industriel beaucoup plus forts qu’ailleurs», rappelle Jordi Canal.

C’est à cette époque qu’est composé «l’hymne national» catalan, qui évoque une révolte de paysans au XVIIe siècle contre la présence de soldats de la Couronne.

- Montée du séparatisme -

Mais le rôle de ces symboles dans la montée depuis 2010 du sécessionnisme, qui avait jusqu’ici toujours été marginal en Catalogne, divise les historiens.

«L’indépendantisme actuel s’alimente de ce qu’il s’est passé ces sept ou huit dernières années», pense Joan Baptista Culla.

Les Catalans ont très mal vécu l’annulation en 2010 par la Cour constitutionnelle de Madrid d’une partie-clé du texte qui leur conférait une autonomie élargie et le statut de «nation», puis le dialogue de sourds avec Madrid qui a suivi.

Jordi Canal évoque plutôt le rôle «de l’école, des médias» catalans, qui ont selon lui «convaincu les Catalans, surtout les plus jeunes, qu’ils sont membres d’une nation qui mérite un Etat».

Joan Baptista Culla répond en récusant cette idée d’une promotion systématique du nationalisme à l’école. «En Catalogne, il y a des dizaines de milliers de professeurs. Penser que ce sont des robots et que ce sont tous des indépendantistes radicaux est grotesque.»

 

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Attendons la suite..

 

 

En Italie aussi..

 

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En effet, le weekend dernier, les Italiens, des riches régions du nord de l’Italie, La Lombardie et la Vénitie, ont du voter pour une plus grande autonomie

(cela même que la Catalogne a toujours demandé et revendiqué depuis le début..)..

 

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Les riches régions de Lombardie et Vénitie ont voté à une majorité écrasante, de plus de 90% (95,6% de « Oui », très exactement..), pour une plus grande autonomie.

 

Cela fait déjà plusieurs temps, en effet, que ces régions ne souhaitent plus reverser leurs impôts vers Rome, et préfèrent utiliser et réinvestir ces sommes, localement, tant pour des infrastructures (hôpitaux,etc..) que pour l’économie locale.

 

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 Le Président de la Vénitie, Luca Zaia, a évoqué un « Big Bang » institutionnel, soulignant que la volonté d’autonomie était partagée par une grande partie de la population..

 

A la télévision, et dans les différents médias, le ton et beaucoup plus nuancé et modéré, sachant qu’ils ont reçus des consignes, car, on ne souhaite pas que ces graines germent et se répandent  un peu partout..

Il y a déjà eu le..Brexit, il y a le problème de la Catalogne, alors…

 

 

Italie : Lombardie et Vénétie gagnent leur référendum pour plus d’autonomie

 

 

A l’appel de la Ligue du Nord, les deux riches régions du nord de l’Italie ne demandaient pas l’indépendance mais une plus grande autonomie financière, mettant en doute la probité de Rome.

Les riches régions italiennes de la Vénétie et de la Lombardie ont voté jusque tard dimanche, et donné une écrasante majorité en faveur d'une plus grande autonomie. Longtemps passé inaperçu, ce scrutin purement consultatif a pris une teinte particulière après le vote d'autodétermination de la Catalogne, même si les organisateurs n’ont cessé de rappeler que les deux régions voulaient maintenir l’unité italienne.

Selon les chiffres quasi définitifs, les électeurs ont voté à 95% en faveur du oui en Lombardie et à 98% en Vénétie. La participation est estimée à respectivement quelque 40% et 57%, assez pour peser face à Rome.

 

Italie: victoire des autonomistes en Vénétie et en Lombardie

 

Un « big bang » institutionnel

 

Roberto Maroni, le président de la Lombardie, où aucun minimum n’était nécessaire, avait indiqué qu'une participation supérieure à 34% serait un succès. En Vénétie, le scrutin n'était valide que si un quorum de 50% était dépassé. Avec 57%, le président de la Vénétie, Luca Zaia, a évoqué un « big bang » institutionnel, soulignant que la volonté d'autonomie était partagée « par une population entière » et non portée par un seul parti. La ligue du Nord (extrême-droite), au pouvoir dans les deux régions, portait le référendum, avec le soutien de Forza Italia de Silvio Berlusconi (centre droit), du Mouvement Cinq étoiles (populiste) et de plusieurs syndicats et organisations patronales.

 

Les électeurs devaient dire s'ils souhaitaient que leur région dispose de « formes supplémentaires et conditions particulières d'autonomie » mais c’est la question de l’impôt qui a fait tout le succès de la consultation. La Lombardie (10 millions d'habitants) et la Vénétie (5 millions) figurent parmi les régions les plus riches d' Italie et contribuent à hauteur de 30% au PIB du pays. Peu endettées, elles versent en fiscalité 70 milliards d’euros de plus que ce qu’elles reçoivent pour leurs dépenses publiques.

Roberto Maroni et Luca Zaia entendent bien, désormais, réclamer la moitié de cette somme, en plus de compétences renforcées en matière d'infrastructures, de santé ou d'éducation, au gouvernement italien. En Vénétie, le conseil régional devait se réunir lundi matin pour examiner le projet de loi à présenter au gouvernement. « Nous allons demander 23 compétences, le fédéralisme fiscal et les 9/10es des taxes », a prévenu le président de la région, Luca Zaia.

 

L’avenir nous dira l’évolution de cette situation particulière et ambigüe, comme pour tous les autres cas concernés et pas forcément..isolés.

 

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Commentaires
G
Salut "janus" <br /> <br /> Je ne vois rien de prétentieux à ce que tu participes à l'élaboration de Wikipédia. Tout citoyen bien informé peut apporter sa pierre à l'édifice. Il ne faut pas croire que ce sont des académiciens et eux seuls qui alimentent cette encyclopédie en ligne. Personnellement, je n'y ai apporté qu'une contribution financière ce que devraient faire tous ceux qui la consultent.<br /> <br /> Bonne fin de journée !
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G
J'ai oublié d'ajouter. Tu sembles si bien documenté que tu devrais participer à l'alimentation de l'encyclopédie en ligne Wikipédia.
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G
Salut "janus"<br /> <br /> Quand l'Europe cherche à grandir pour se faire aussi puissante que les E-U, dans certains pays se créent des niches prônant l'indépendance. Ceci, que ce soit en Espagne ou ailleurs, n'est que la conséquence d'une politique européenne, inadaptée et soumise aux lobbies, de plus en plus rejetée.<br /> <br /> Personnellement, je pense que la Catalogne aurait plus à perdre qu'à gagner en devenant indépendante. S'imaginerait-elle devenir un "rocher monégasque" au sein de l'Espagne en adoptant les principes et la politique en vigueur à Monaco ? <br /> <br /> Cela pourrait donner des idées aux alsaciens et Lorrains en créant le duché d'Alsace/Lorraine.<br /> <br /> Bon dimanche !
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