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Ecologie vraie et réelle..
11 décembre 2017

Paradise Papers et..Glencore..

 

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Paradise Papers et..Glencore..

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Glencore

 

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Photo ci-dessus – siège de La société « Glencore » en RDC, le géant minier suisse, impliquée dans le rachat d'une importante mine de cuivre au Katanga, en RDC.

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Le siège en Suisse

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L’entreprise « Glencore » est implantée en Suisse et avec à sa tête un certain..

Ivan Glasenberg.

 

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Photo ci-dessus de Mr. Ivan Glasenberg, directeur général et à la tête de ce grand groupe.

 

Glencore, les mines d’extractions, etc..

 

Cette entreprise géante est implantée à travers le Monde dans le domaine minier ( dont en Afrique et au Congo..), mais pas seulement.

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«Paradise Papers»: comment Glencore s’est emparé d’une mine de cuivre en RDC

 

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Les « Paradise Papers », cette nouvelle enquête du Consortium des journalistes d’investigation à partir de la fuite de documents de sociétés basées dans les paradis fiscaux, met en lumière à la fois l'optimisation fiscale des grandes sociétés internationales mais aussi leurs transactions douteuses. C'est le cas de la société Glencore, le géant minier suisse qui est impliquée dans le rachat d'une mine de cuivre en République démocratique du Congo (RDC) aux côtés d'un homme d'affaires israélien. Cette affaire avait déjà été dénoncée par l'ONG Global Witness.

 

On savait déjà, depuis les enquêtes menées par l'ONG Golbal Witness, que Glencore avait recours pour ses affaires en République démocratique du Congo (RDC) aux services de Dan Gertler, homme d'affaires à la réputation sulfureuse.

 

On sait désormais grâce aux « Paradise Papers » que Glencore a fourni à son partenaire un prêt de 45 millions de dollars pour l'aider à prendre le contrôle de la mine de Katanga et lui permettre de réaliser une substantielle économie. Il faut savoir que cette mine de Katanga est l'un des plus gros gisements de cuivre au monde.

 

En 2007, quand Glencore souhaite en prendre le contrôle, les propriétaires de la mine - dont la société publique Gécamines - n'y sont pas favorables et réclament un droit d'exploitation d'un demi-milliard de dollars.

C'est alors que Glencore fait appel à Dan Gertler, ami personnel du président Joseph Kabila et de son conseiller, Augustin Katumba Mwanke, l'homme qui négocie tous les contrats miniers du pays.

En deux ans, Dan Gertler parvient à réduire le droit d'exploitation à 140 millions de dollars, ce qui revient donc à 350 millions de perdus pour les Congolais. Selon les « Paradise Papers », Glencore aurait prêté 45 millions de dollars à Gertler pour qu'il puisse participer à une augmentation de capital de Katanga et ainsi devenir son principal partenaire.

Gertler figure sur plusieurs listes noires destinées aux investisseurs qui considèrent que travailler avec lui revient à s'exposer au risque de corruption.

→(Re)lire: RDC: polémique autour d’un accord minier impliquant la Gécamines

D'autres documents mettent en lumière des pratiques gênantes au Burkina Faso. Une révélation qui n'étonne pas le porte-parole de l'ONG Oxfam, Quentin Tarrinello. « Malheureusement on a affaire à des pratiques qui sont extrêmement répandues dans le cadre de l'activité des multinationales en Afrique et particulièrement dans le cadre de ce qu'on appelle les industries extractives », commente-t-il, rappelant d'autres affaires révélées par des médias sur Glencore, notamment au Burkina. « Là on aurait affaire à une manière d'opérer par Glencore afin de réduire les paiements faits à l'autorité du Burkina Faso, affirme-t-il. L'autorité fiscale du Burkina Faso s'est exprimée sous couvert d'anonymat en disant que Glencore profitait des failles de la législation pour payer le moins d'impôts possible au Burkina»

 

L’homme de l’ombre..

 

Dan Gertler

 

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« Panama papers » : Dan Gertler, roi du Congo et de l’offshore

 

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La fortune de l’homme d’affaires israélien est dans les paradis fiscaux, mais ses intérêts sont en République démocratique du Congo, où il a prospéré à l’ombre des Kabila père et fils.

 

Dan Gertler fait partie de ces clients dont même la sulfureuse société de domiciliation fiscale offshore Mossack Fonseca ne veut pas. L’homme d’affaires israélien de 42 ans, à la tête d’un empire minier aussi vaste qu’opaque en République démocratique du Congo (RDC), est dans le viseur du Fonds monétaire international depuis 2012. Des ONG et le think tank de Koffi Annan, Africa Progress Panel, l’accusent de « pillage » et de corruption. Mais si la firme panaméenne tique alors qu’elle compte parmi ses clients des personnalités politiques contestées et des sociétés visées par les sanctions de l’ONU, c’est qu’elle s’est sentie flouée par le milliardaire.

L’ire de Mossack Fonseca remonte à 2010. Un de ses bons clients, avocat à Gibraltar, lui a demandé de créer en urgence deux sociétés aux îles Vierges britanniques. Elle s’y prête de bonne grâce sans réaliser le contrôle habituel. Ce n’est qu’un an plus tard, après des dizaines de relance par courriel restées sans réponse, et à la suite d’une enquête des autorités financières des îles Vierges britanniques, que les Panaméens découvrent l’identité du bénéficiaire effectif de Foxwhelp Ltd et Caprikat Ltd : Dan Gertler.

 

Opacité bien ordonnée commence par soi-même. Les deux sociétés étaient dissimulées derrière un montage étourdissant qui a servi à masquer leur véritable propriétaire. Foxwhelp Ltd et Caprikat Ltd étaient détenues par un fonds d’investissement domicilié aux îles Caïmans, African Ressources Investment Fund, lui-même contrôlé par deux fondations au Liechtenstein, qui sont à leur tour possédées par deux trusts discrétionnaires à Gibraltar. Un système d’écluses presque impossible à remonter sans les documents des Panama papers. Seuls deux noms apparaissaient : l’avocat suisse Marc Bonnant et Khulubuse Clive Zuma, neveu affairiste du président sud-africain Jacob Zuma. Qui n’ont pas voulu commenter ce sujet.

 

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C’est grâce à la complicité de Joseph Kabila que Dan Gertler a réussi à « marchander » et permettre à « Glencore » de mettre la main sur les deux mines de cuivre de Kamoto et Mutanda..

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Les premiers pas d’un aventurier

 

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Photo ci-dessus du siège de Katanga-mining.

Dan Gertler a bâti sa fortune, estimée à 1,26 milliard de dollars par le magazine Forbes en 2015, sur un coup de poker. Petit-fils d’un diamantaire, il a débarqué en 1997, à l’âge de 23 ans, à Kinshasa, capitale d’un pays alors en guerre et dirigé pour quelques mois encore par Mobutu Sese Seko. Le chef rebelle Laurent Désiré Kabila a besoin d’argent et d’armes pour lancer l’assaut sur la capitale. Le jeune Israélien lorgne les gisements de diamants de l’est du pays. Les deux hommes s’entendent. « Dan » lève 20 millions de dollars pour financer la rébellion. En échange, il obtient de Laurent Désiré Kabila, devenu président, un quasi-monopole sur les diamants.

A la mort du « Vieux », assassiné en janvier 2001 par l’un de ses gardes, c’est son fils, Joseph Kabila, alors âgé de 30 ans, qui prend le pouvoir. Dan Gertler courtise ce jeune président taiseux et inexpérimenté qu’il a croisé sur la ligne de front au Katanga lors de la seconde guerre en RDC (1998-2003). L’homme d’affaire israélien devient son émissaire spécial avec mission de lui négocier le soutien des Etats-Unis. Il lui aurait aussi mis à disposition son jet privé.

 

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De fait, leur amitié semble perdurer au-delà de la rupture brutale du monopole sur le diamant cette année 2001. Dan Gertler est même invité au mariage de Joseph Kabila cinq ans plus tard. Il se rapproche surtout du plus proche conseiller du président : Augustin Katumba Mwanke. L’homme a la haute main sur la gestion des matières première congolais. Au début des années 2000, c’est lui qui remet à Dan Gertler les clés du coffre de la RDC.

 

Mines et pétrole

 

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Photos ci-dessus mine de Kamoto.

Selon les Nations unies, le pays recèle dans son sous-sol de ressources inexploitées estimées entre 18 000 milliards et 24 000 milliards de dollars. Au-delà du diamant, l’homme d’affaires israélien va se lancer dans le cobalt, le fer, l’or, le manganèse et surtout le cuivre. Il profite du démembrement de la Gécamines, la société publique d’exploitation minière et vache à lait du régime.

A l’époque de la brouille avec la firme panaméenne Mossack Fonseca, Dan Gertler franchit un nouveau cap en obtenant des permis d’exploitation pétrolière. Et non des moindres : après l’éviction des britanniques de Tullow Oil, le pouvoir lui octroie les blocs I et II de la partie congolaise du Lac Albert. Ses sociétés Foxwhelp Ltd et Caprikat Ltd sont intégrées dans Oil of DR Congo, une filiale de son groupe Fleurette constitué à Gibraltar et imposable aux Pays-Bas*

Imposable aux Pays-Bas, alors que ceux-ci, inclus dans l'Europe, ne jouent pas le jeu dans le cadre de la fiscalité !!!

La région est instable. A la lisière du parc naturel des Virunga rodent des groupes armés. Dan Gertler n’en a cure. Cowboy rodé par ses aventures minières, il finance les forces de l’ordre et multiplie les investissements sociaux dans les villages. Après avoir claironné en 2014 la découverte d’une réserve de trois milliards de barils, il annonce le démarrage de l’exploitation de ces gisements pour 2016.

Sauf qu’à Kinshasa, nul n’y croit vraiment. Car Dan Gertler a la réputation d’acquérir les permis miniers et pétroliers mais de ne pas les exploiter« Nous avons investi 100 millions de dollars dans ces projets du lac Albert depuis 2010, et 1,8 milliard de dollars pour exploiter des mines de cuivre dans le Katanga avec [le géant helvético-britannique du négoce de matières premières] Glencore », se défend un représentant de son groupe Fleurette.

Fraude au fisc congolais

Le nom de Dan Gertler est apparu sur des comptes en Suisse chez HSBC. Les domiciliations exotiques de ses sociétés, elles, lui permettent de ne payer qu’un minimum d’impôts en République démocratique du Congo, où les experts estiment que l’homme d’affaires israélien a fait perdre des milliards de dollars de revenus à l’Etat. En 2014, il a revendu au gouvernement les droits pétroliers détenus à travers une obscure société offshore, Nessergy, trois cent fois plus cher que leur prix d’achat. *

* Si ça ne s'appelle pas de la spéculation, alors, je ne sais plus !

« Dan Gertler fait partie des gens qui paralysent l’économie congolaise », constate un diplomate occidental à Kinshasa. « Les autorités congolaises n’ont pas la capacité d’enquêter sur les circuits financiers offshore, déplore de son côté le député congolais Samy Badibanga. La RDC est devenue une plateforme importante de blanchiment d’argent, de fraude fiscale et d’évasion illégale de capitaux ». Une fois encore, le groupe Fleurette conteste. « Nous employons 30 000 personnes (en RDC) nous sommes la plus grande source privée de recettes fiscales pour le gouvernement congolais », martèle Pieter Deboutte, le bras-droit de Dan Gertler à Kinshasa.

Pour la plupart des Congolais, Dan Gertler, notoirement proche de Joseph Kabila et du riche entrepreneur et ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, reste une énigme. La RDC, pourtant, est sa« seconde patrie », dit-il. Naturalisé en 2003, il y débarque chaque semaine ou presque en jet privé, rend visite au rabbin de Kinshasa et reçoit ses interlocuteurs dans sa fastueuse villa du centre-ville, ou, plus rarement, dans celle qu’il loue au cœur des mines du Katanga.

 

Il a « tout compris à la politique des négros »

 

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En plus des hôpitaux et des dispensaires, Dan Gertler le philanthrope a rénové le zoo de Lubumbashi mais aussi l’école française de cette ville, au plus grand embarras de Paris qui ne sait que penser de lui. Le vendredi, en général, il repart en Israël pour passer le « shabat » en famille dans sa demeure de Bnei Brak, cité connue pour abriter une communauté juive ultra-orthodoxe dans la banlieue de Tel-Aviv. Celui que ses partenaires décrivent comme « un joueur de poker agressif et prêt à tout pour gagner » se vante aussi d’avoir « tout compris à la politique des négros », selon un de ses anciens collaborateurs interrogé par la justice israélienne en 2010.

L’Israélien sait aussi se jouer de ses détracteurs. Chassé de Mossack Fonseca en 2011, il est réapparu quatre ans plus tard dans les fichiers de la firme panaméenne à travers un contrat passé avec la société Callery Ressources Ltd, domiciliée au Panama, qui fait valoir des prestations de conseil à hauteur de 10 millions de dollars sur le site minier de Mutanda. Ce gisement, situé non loin de Kolwezi, au Katanga, est opéré par Glencore en partenariat avec Dan Gertler. Là encore, les actifs et les revenus de la mine irriguent des sociétés établies dans des paradis fiscaux.

Des circuits offshore qui commencent à inquiéter Kinshasa. Pour des raisons politiques. Moïse Katumbi, l’ancien gouverneur du Katanga, a rallié la principale coalition de l’opposition qui l’a désigné, le 30 mars 2016, comme candidat à la présidence. Il apparaît comme la menace la plus sérieuse pour le chef de l’Etat, Joseph Kabila, qui se méfie désormais de son « ami » Dan Gertler« Le président n’a pas d’amis, tranche un de ses conseillers. Dan [Gertler] est beaucoup trop proche de Moïse [Katumbi]. Le président sait bien qu’il peut trahir et le tient à distance. » Ce qui fait sourire l’entourage de M. Katumbi, qui nie tout lien financier avec Dan Gertler : « Dan doit tout à Kabila, qui lui doit une bonne partie de sa fortune ».

De fait, le chef de l’Etat redoute désormais que la fortune qu’il a autorisé Dan Gertler à accumuler s’en aille financer la campagne d’un adversaire pour l’élection présidentielle, prévue fin 2016.

 

RD Congo : L’embarrassant Dan Gertler

 

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Présent dans le pays depuis seize ans, l'Israélien Dan Gertler y est devenu une figure incontournable et controversée. Opacité, recours aux paradis fiscaux, rachat à prix cassés d'actifs de sociétés publiques : les critiques pleuvent sur ce proche du président Kabila.

 

L’Israélien Dan Gertler est une épine dans le pied des autorités congolaises. Depuis décembre 2012, la pression s’accentue sur l’homme d’affaires, proche du président Joseph Kabila. C’est le Fonds monétaire international (FMI) qui a sonné la charge contre ce natif de Tel-Aviv âgé de 39 ans et reconnaissable à sa barbe fournie. À cause de l’opacité entourant le rachat par une de ses sociétés du projet de cuivre Comide (au Katanga), l’institution de Bretton Woods a décidé d’interrompre son programme de prêts à Kinshasa. Jusqu’à présent, ni les explications données en mars et avril par le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, ni celles du président de la compagnie minière publique Gécamines, Albert Yuma Mulimbi, n’ont convaincu le FMI de la pertinence économique de cette transaction.

 

Glencore rachète des parts dans des
mines au Congo à l'israélien Dan Gertler

 

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Glencore a annoncé lundi le rachat pour 905 millions d'euros de parts dans deux mines en République démocratique du Congo (RDC) appartenant au magnat israélien Dan Gertler.
Au terme de cette opération,
Glencore contrôlera la totalité de la mine de cobalt de Mutanda et 86% des parts dans la mine de cuivre du Katanga.
L'ONG britannique
Global Witness a souvent accusé Dan Gertler, un proche du président congolais Joseph Kabila, d'avoir acquis dans des conditions opaques des concessions minières en RDC, l'un des pays les moins développés de la planète en dépit de ses immenses ressources naturelles.
"Cette opération soulève encore de sérieuses questions pour
Glencore au sujet de son long partenariat avec Gertler", a réagi Global Witness lundi dans un communiqué.

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C’est cet homme, Dan Gertler, qui a permis à « Glencore » de mettre la main sur les deux mines d’extraction de cuivre de Kamoto et Mutanda.

 

L’implantation des offices de « Glencore », à travers le Monde

 

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Les mines d’extraction, à ciel ouvert, principalement du cuivre, mais pas seulement..

 

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Photo ci-dessus de deux employés recensant et faisant le comptage des stocks de cuivre.

 

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GLENCORE ENTRE MYTHES ET RÉALITÉ..

 

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Dix ans. C’est le temps qui s’est écoulé entre le premier flux de pétrole tchadien et l’obtention par Glencore d’un quasi-monopole sur les droits d’exportation du pétrole d’Etat. Dans l’intervalle, ce pays d’Afrique centrale, qui dépend désormais de l’or noir pour deux tiers de son budget, a renoncé à son « fonds pour les générations futures », chuté dans l’indice de développement humain et creusé sa dette extérieure au bénéfice de… Glencore, qui lui a octroyé des prêts, contre du pétrole, pour 2 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros).

 

Un cas classique de « malédiction des matières premières », dénoncé par l’organisation d’aide au développement Swissaid, qui a publié mardi 13 juin son rapport « Tchad SA » sur les activités du géant zougois dans ce pays d’Afrique centrale gouverné par le clan Idriss Déby depuis 1990.

 

Au tournant du millénaire, le président tchadien inaugure en grande pompe un oléoduc d’exportation qui relie le pays d’Afrique centrale à la côte camerounaise. Les travaux ont été soutenus par un consortium de groupes pétroliers (ExxonMobil, Petronas et Chevron) et la Banque mondiale. L’extraction pétrolière doit aider le pays à sortir de la pauvreté grâce à une clé de répartition des bénéfices. Celle-ci est annulée en 2006, après trois ans d’exploitation, et la Banque mondiale finit par se retirer du Tchad.

Le gouvernement de N’Djamena crée alors une société pétrolière, la Société des hydrocarbures du Tchad (SHT), pour superviser la production et la commercialisation du brut de l’Etat. En 2007 puis 2011, elle accorde des concessions au consortium chinois CNPCI et à l’entreprise canadienne Griffiths. Glencore entre en scène l’année suivante, en rachetant les parts de Griffiths (rebaptisée entretemps Caracal Energy), aux prises avec la justice canadienne, qui jugera la société coupable d’avoir versé des pots-de-vin pour obtenir les concessions tchadiennes.

Corruption

Pour Lorenz Kummer, spécialiste des matières premières chez Swissaid, il s’agit d’un « cas classique illustrant la corruption qui règne dans le secteur pétrolier ». S’il reconnaît que rien dans son rapport ne permet de conclure à l’existence de pratiques délictuelles de la part de Glencore, il souligne « l’opacité de SHT, une structure qui ne publie pas ses comptes et n’est soumise à aucun audit externe ». L’entreprise d’Etat a aussi été associée par la presse locale à plusieurs affaires de corruption.

Concrètement, Swissaid reproche à Glencore de ne pas en faire assez en matière de transparence. Le géant zougois, coté à la Bourse de Londres, est légalement tenu de publier les sommes versées à d’autres Etats en matière d’extraction pétrolière. Cette somme atteignait en 2015  79,9 millions de dollars pour le Tchad. Glencore n’est en revanche pas obligé de chiffrer le volume de négoce. Et, depuis 2013, Glencore détient selon ses propres dires « 90 % des droits d’exportation du pétrole de l’Etat tchadien ».

Lire aussi :   En RDC, le géant minier Glencore soupçonné de malversations avec un proche de Joseph Kabila

Dans une lettre de sept pages, le groupe zougois répond aux interrogations de Swissaid. Il souligne « prendre la gouvernance d’entreprise au sérieux », mais affirme qu’on ne peut pas attendre de lui qu’il« rende public des contrats confidentiels de cette nature ». Concernant le prêt accordé au groupe pétrolier, Glencore estime avoir pris ses responsabilités en « s’assurant que SHT avait, selon la loi tchadienne, les compétences de passer ces accords de prépaiement pétrolier. Et obtenu la confirmation du ministre des finances et de l’énergie que la transaction n’allait pas compromettre les discussions [du Tchad] avec la Banque mondiale et le FMI. »

Le timing de la publication de ce rapport ne tient pas du hasard. La semaine prochaine, la Commission des affaires juridiques du Conseil national se penchera sur la révision du droit des sociétés anonymes, prévoyant que les entreprises publient leurs transactions avec des organismes publics. Swissaid et Public Eye souhaiteraient que cette réglementation soit étendue aux activités de négoce.

 

L’Entreprise Multinationale et grand « Trust » à l’international Glencore

 

 

Elle est spécialisée dans l’extraction du minerai de cuivre, de cobalt et de..

 

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(Le « Cobalt », rappelez-vous, est employé et utilisé pour la fabrication de tous les "Smartphones" dans le Monde.)

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(Le « Cobalt », rappelez-vous, est employé et utilisé pour la fabrication de tous les "Smartphones" dans le Monde.)

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Les mines d’extraction du cuivre causent de nombreux dégâts irréversibles, visibles sur terre, mais aussi dans les sous-sol, et concernant la pollution de l’eau, entre autre.

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Photo ci-dessus mine de Glencore en RDC .

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Photo ci-dessus mine de Glencore en RDC .

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Photo ci-dessus de traitement de la pollution en surface..

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Photo ci-dessus, la pollution n’est pas seulement visible, mais également un problème de la pollution de l’air.

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Photo ci-dessus de la pollution dans l’air bien visible.

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Photo ci-dessus de l’approvisionnement en eau des locaux, et souvent, avec une eau polluée et chargée..

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Photo ci-dessus de l’approvisionnement en eau des locaux, et souvent, avec une eau polluée et chargée..

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La cheminée et le terril de la Gécamines, symboles de la ville de Lubumbashi, capital de la riche province minière du Katanga, au sud-est de la République démocratique du Congo, le 8 mars 2015.

© Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique.

 

D’après une enquête de l’ONG Global Witness, le géant anglo-suisse Glencore aurait versé plus de 75 millions de dollars à Dan Gertler, un homme d’affaires israélien proche du président Joseph Kabila. Des transactions qui auraient été faites au détriment de la principale société publique minière de RD Congo, la Gécamines.

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Photo ci-dessus du siège de Katanga-mining.

 

“De 2013 à 2016, Katanga Mining, société cotée à la bourse de Toronto et détenue majoritairement par Glencore, a adressé des pas-de-porte [supplément de loyer] et d’autres paiements d’un total de plus de 75 millions de dollars à la société Africa Horizons Investment Limited (AHIL), détenue par Dan Gertler [via son groupe Fleurette, NDLR] et enregistrée dans les îles Caïmans », écrit l’ONG britannique dans un rapport.

« En vertu du contrat initial, ces paiements auraient dû être effectués à la Gécamines (Générale des carrières et des mines, propriété de l’État) », précise Global Witness.

Des accusations qui s’ajoutent à celles portées en novembre par l’ONG, qui avaient révélé que des royalties dues à la Gécamines dans le développement du projet minier Kamoto Copper Compagny (KCC, mine de cuivre et cobalt opérée par Glencore dans le Katanga) avaient finalement versés au très sulfureux milliardaire israélien.

 

Dans ce premier détournement présumé de revenus, l’ONG estimait les sommes indûment versées à la filiale de Dan Gertler à quelque 880 millions de dollars.

En 2013 et 2014, dans des déclarations publiques adressées à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives, organisation suédoise visant la publication des revenus issus des ressources minières, pétrolières et gazières que la RDC a rejoint en 2014, Glencore avait indiqué avoir effectué des paiements à la Gécamines.

Un remboursement d’emprunt pour le groupe de Dan Gertler

Des paiements qui ont finalement été adressés à AHIL a reconnu Glencore dans un communiqué adressé à Reuterset également confirmés à l’AFP. « Les paiements de pas-de-porte pour 2013, 2014, 2015 et 2016 à Africa Horizons Investment Limited ont été effectués conformément à l’instruction de paiement de Gécamines » et « des accords tripartites de royalties entre KCC, Gécamines et AHIL ».

Les paiements ont également été confirmés par le groupe Fleurette de Dan Gertler qui conteste vertement les conclusions de Global Witness. Dans un communiqué, le groupe que contrôle l’homme d’affaires israélien explique que ces transferts de paiement (dus à la Gécamines et finalement payés à AHIL) interviennent en remboursement « partiel » d’un prêt de 196 millions de dollars consenti par Fleurette à la Gécamines.

Sollicités par Reuters, plusieurs responsables de la Gécamines étaient indisponibles pour commenter ces informations.

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« Il est scandaleux que Glencore ait effectué des paiements à un ami du président congolais accusé de pots-de-vin et de corruption et qu’elle n’ait pas informé ses actionnaires ou le public de ces transactions », s’insurge de son côté l’ONG britannique. 

Le magnat israélien Dan Gertler a souvent été accusé par Global Witness d’avoir acquis dans des conditions opaques des concessions minières en RDC. Des opérations très lucratives, comme en atteste l’annonce le 13 février du rachat par Glencore de 905 millions d’euros de parts dans deux mines appartenant à Dan Gertler.

 

Le pétro-gazier Woodside rejoint Noble Energy et Glencore sur Tilapia, dans l’offshore du Cameroun

 

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(Investir au Cameroun) - Woodside Petroleum Ltd, compagnie d’exploration et de production australienne, est désormais partie prenante du contrat de partage de production (PSC) Tilapia dans l’offshore du Cameroun. Elle a annoncé le 14 octobre 2014 avoir finalisé à cet effet un accord d’amodiation avec Noble Energy  et  Glencore pour prendre des intérêts non opérateur de 30% dans le contrat.

Au terme de cet accord, encore assujetti à l’approbation du gouvernement camerounais, la compagnie texane d’exploration et de production Noble Energy continuera d’être opérateur avec 46,67% d’intérêts, contre 23,33% pour la compagnie minière et de négoce suisse Glencore.

«Cette amodiation consolide notre position dans la région et élargit nos relations avec Noble, un opérateur expérimenté et de grande valeur», a commenté Peter Coleman, CEO de Woodside, major pétro-gazier australien déjà présent au Gabon, en Tanzanie et au Maroc. Le bassin Douala représente, a-t-il souligné, une «excitante opportunité avec un potentiel de prospection pétrolière prouvée».

La joint-venture projette de forer en 2015 le puits d’exploration Cheetah sur le bloc Tilapia, couvrant 3875 km² dans le bassin Douala situé à une profondeur d’eau atteignant 1100 m, dans la région du Sud-ouest du Cameroun.

 

Victoria Oil and Gaz s'offre un des trois blocs appartenant à Glencore au Cameroun

 

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(Investir au Cameroun) - La juinior gazière britannique Victoria Oil and Gas a trouvé un accord pour acquérir en qualité d'opérateur, les 75% de participation de Glencore Cameroun sur la licence d'exploitation sur le Bloc de Matanda. Cette acquisition permettra à Gaz du Cameroun, filiale locale de VOG, d’accroitre sa production et de répondre aux importants besoins en énergie de la ville industrielle de Douala.

Avec cette opération, Glencore, le géant suisse du négoce et de la production des matières premières, se désengage de l'un des trois actifs qu'il possède dans ce pays d'Afrique centrale en conformité avec sa stratégie visant à réduire ses charges financières et opérationnelles, dans un contexte de baisse généralisé des prix des matières premières et des hydrocarbures.

Une fois la transaction approuvée par le gouvernement du Cameroun, Victoria Oil & Gas et Afex Global Ldd, une compagnie indépendante d'exploration et de production d'hydrocarbures, qui détient encore les 25% restant du bloc, proposeront un plan de développement du projet. « C'est une acquisition réjouissante pour VOG et ses projets d'expansion au Cameroun », a commenté Kevin Foo, le directeur général de l'entreprise.

Le manager se réjouit aussi de pouvoir acquérir un actif qui a déjà bénéficié des travaux préalables de Glencore, et qui, selon les dernières estimations, abriterait 1,8 milliard de pied cubes de gaz et 136 millions de barils de condensat de gaz. Surtout, cela devrait permettre à Gaz du Cameroun d'accroitre le potentiel de sa production, qui est principalement destinée à satisfaire la demande en énergie de la ville industrielle de Douala, dans un contexte d’offre insuffisante

Un argumentaire que Mr Foo a repris dans le cadre d’une interview accordée à des médias britanniques. « Le potentiel du bloc de Matanda est de près de 60 fois celui de Logbaba et on peut parler d’un potentiel gigantesque », a-t-il fait savoir en substance.

Sur le London Stock Exchange où l’entreprise est cotée, la valeur de son action était en hausse de près de 12,48% a milieu d’après-midi jeudi le 18 février 2016.

Au-delà de cette euphorie exprimée par le marché, certains investisseurs se montrent plus réservés. Une attitude qui est fondée sur le fait que le coût et le mode de financement de la transaction n’ont pas encore été communiqués, et que, même si Logbaba commence à porter des fruits, après la fin juin la part nette de VOG sur les revenus générés par les produits de ce champ gazier, ne sera plus que de 60% (équivalent à sa participation au projet), or il lui faudra apporter 75% du financement requis, pour la mise en exploitation du bloc de Matanda.

 

La Pollution..aussi..encore et..toujours..

 

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But « Business » is always..Business

 

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DES AFFAIRES ET DES TRANSACTIONS EN OR !

 

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La production de zinc et les fluctuations en prix comme..flambées

 

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Photo ci-dessus, réalisation de routes en Côte-d’Ivoire, pour le transport des minerais .

 

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Photo ci-dessus travail en fonderie, coulée.

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Photos ci-dessus de lingots de zinc empilés.

 

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Non-lieu pour Goldman Sachs, JP Morgan et Glencore dans l'affaire d'entente sur les prix du zinc !

 

Les conditions de travail..aussi

 

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Glencore, la face noire de l'économie

 

L’entreprise Mutanda Mining doit assumer ses responsabilités face à la pollution de la rivière Luakusha et du lac Kando et la destruction des champs des populations locales

 

Comment Ivan Glasenberg fait prospérer Glencore depuis la Suisse

 

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ZAMBIE

Glencore : comment une multinationale pille l’Afrique avec la complicité de l’Europe !

 

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PAR AGNÈS ROUSSEAUX 11 JANVIER 2011

 

Mise en danger de la population, dégradation de l’environnement, pillage des ressources minières, évasion fiscale et transferts douteux via des paradis fiscaux… tel est le bilan en Zambie de la multinationale suisse Glencore. Avec la bénédiction de la Banque européenne d’investissement (*), qui finance ses activités. Comment l’Europe et la France sponsorisent la guerre économique et la destruction d’un territoire d’Afrique ? Enquête sur un scandale financé sur des fonds publics.

(*) La fameuse B.E.I.

« C’est Bagdad… c’est comme s’il y avait eu une guerre, mais il n’y a pas eu de guerre », décrit un habitant de la ville de Kankoyo, en Zambie. La région de la Copperbelt (Ceinture de cuivre) est rongée par les pluies acides et les pollutions industrielles, les habitants ne mangent pas à leur faim. La guerre ? C’est le pillage organisé par des entreprises minières, notamment européennes, dans le plus grand mépris des populations et de l’environnement. Avec la bénédiction de l’Europe, qui sponsorise via la Banque européenne d’Investissement (BEI) le développement de ces compagnies d’extraction. Depuis 10 ans, la BEI, plus grande institution financière publique mondiale, a accordé 650 millions d’euros de prêt à des mines de la Copperbelt. L’État français apporte 37 milliards d’euros au capital de la BEI. Christine Lagarde, ministre des Finances, fait partie du Conseil des gouverneurs de la banque.

La BEI affirme qu’elle aide au développement durable de la région. Et ferme les yeux devant les très importants abus sociaux et environnementaux. Évaluer l’impact des mines ? Les entreprises font leur propre évaluation, ce qui semble suffire à la BEI. Pollution et exploitation ? Nulle part. Les entreprises ne payent pas d’impôt ? Elles affirment ne pas faire de bénéfices… Et le gouvernement zambien n’insiste pas pour augmenter la fiscalité. Selon l’Organisation mondiale du commerce (OMC), plus de 50% des exportations de cuivre de Zambie sont à destination de la Suisse [1]. Sans doute pour les grands besoins en cuivre de ce petit paradis fiscal !

Une destruction de l’environnement financée par l’Europe

En 2005, la BEI accorde un prêt de 48 millions d’euros au consortium Mopani Copper Mine (MCM), plus importante compagnie minière de Zambie, dont l’actionnaire majoritaire est la très controversée entreprise suisse Glencore. Objectif de ce prêt ? Créer une nouvelle fonderie sur le site de Mufulira, et diminuer la pollution de la zone, notamment les émissions de soufre, maintenir l’emploi et réduire la pauvreté. Une étude menée par l’ONG Les Amis de la Terre sur la mine de cuivre de Mopani montre que les effets sont à l’opposé des objectifs affichés par la BEI et MCM

À proximité du site de Mufulira, l’air est lourd et métallique. Les émissions de soufre dépassent jusqu’à 72 fois les limites légales, celles de plomb atteignent 90 fois la norme. Les mesures effectuées révèlent aussi un taux d’arsenic jusqu’à 16 fois supérieur aux limites. Les émissions de soufre provoquent des pluies acides, qui détériorent les sols : « À Kankoyo, il ne pousse que des cactus et des avocatiers. Impossible pour les autres semences de survivre », témoigne Anne-Sophie Simpere, qui a réalisé une mission d’étude pour les Amis de le Terre. Les toits en tôle des maisons sont rongés par l’acide. « Du fait de l’acidité de l’air, la peinture ne tient pas trois mois. »

Des centaines de personnes intoxiquées à l’acide sulfurique

L’extraction produit d’énormes quantités de déchets : 110 tonnes de déchets sont extraits et 200 tonnes de matériaux déplacés, pour une tonne de cuivre produite. Les bassins de décantation où sont versés les résidus toxiques sont laissés à ciel ouvert, au mépris de toute sécurité. Et les canalisations qui évacuent ces résidus toxiques à travers les villes et les campagnes ne sont pas suffisamment protégées. Les habitants évoquent les fuites régulières ou explosions. Ce sont eux qui sont obligés de nettoyer les résidus toxiques, car le groupe Mopani se limite à réparer les tuyaux défectueux. En 2007, un rapport de l’ONG Citizens for a better environment a accusé Mopani de déverser des boues dans la rivière voisine. Tout signe de vie aquatique a disparu.

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Depuis 2003, Mopani utilise une méthode d’extraction – la lixiviationmoins chère mais plus polluante, dont le principe est d’injecter de l’acide sulfurique dans les sols pour désintégrer le cuivre des gisements, avant de le pomper. Problème : la solution d’acide sous pression dans les gisements peut migrer. Et les gisements sont à proximité des nappes d’eaux souterraines. Malgré de nombreux accidents, qui entraînent des coupures d’eau pendant parfois plusieurs semaines, l’entreprise n’est pas inquiétée. En 2008, 800 personnes se rendent à l’hôpital après avoir bu de l’eau contaminée par l’acide sulfurique. Conséquence pour l’entreprise MCM ? Quelques centaines de dollars d’amende. Plus inquiétant : c’est MCM elle-même qui fournit les évaluations de la contamination de l’eau, car le Conseil environnemental de Zambie n’a pas les équipements nécessaires.

 

Exploitation salariale et aveuglement meurtrier

Pour la BEI, Mopani est un projet qui préserve l’environnement (sic !). Le prêt accordé doit permettre de réduire les émissions de soufre, qui « seront conformes à la réglementation zambienne » en… 2015. Un engagement à se mettre aux normes neuf ans après l’octroi du prêt de la BEI, pendant que les populations sont empoisonnées… un tel laxisme de la part de la banque européenne laisse songeur. « Comme le projet est réalisé dans une zone industrielle existante, la question du préjudice éventuel pour la préservation de la nature et la biodiversité ne se pose pas(...) L’impact environnemental est largement positif », détaille le rapport de la BEI en 2004. « Aujourd’hui la BEI est sur la défensive, explique Anne-Sophie SimpereLes représentants de la BEI continuent à affirmer qu’il n’y a pas de pollution. En allant sur place, on ne peut pas se raconter d’histoires. Mais ils ne voient que ce qu’ils veulent voir. »

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Un argument de la BEI ? Le projet doit permettre de « sauvegarder directement au minimum quelque 1.210 emplois et d’en stabiliser 4.800 autres chez MCM ». Mais en 2008-2009, l’entreprise licencie 1.000 personnes, sans préavis. En 2006, plus de la moitié des salariés sont sous-traitants, pouvant être payés jusqu’à deux fois moins que les salariés. Le nombre d’accidents du travail est d’ailleurs jugé alarmant : plus de 20 salariés de Mopani sont morts en 2005, année de l’octroi du prêt de la BEI.

Des entreprises qui soi-disant ne réalisent aucun bénéfice

Depuis l’effondrement du prix du cuivre dans les années 1970, la Zambie a subi une politique d’ajustements structurels dans les années 1990 pour apurer sa dette. Résultat ? À la fin de la décennie, les compagnies nationales de cuivre sont démantelées et les mines privatisées, sous l’influence de la Banque mondiale. Dans un contexte de corruption gouvernementale, les mines sont bradées : vendues à 627 millions de dollars, alors que les experts estimaient leur valeur minimale à 3 milliards de dollars [2]. En 2006, le cours du cuivre atteint des niveaux record : le prix est 350% celui des années 1990. Pour le plus grand bénéfice des sociétés européennes installées sur place.

Le prix du cuivre ne bénéficie en rien à la Zambie. « En 2007, les revenus miniers contribuaient approximativement à 0,2% du PIB en Zambie : c’est de l’ordre de l’erreur statistique », souligne en 2009, MKapil Kapoor, représentant de la Banque mondiale pour la Zambie. Le gouvernement zambien a accordé de nombreuses exemptions fiscales, une taxe sur les sociétés de 25% au lieu de 35%, et un taux de royalties dérisoire de 0,6% (passé à 3% en 2008). En comparaison, les royalties des industries d’extraction du cuivre au Chili devraient bientôt se situer entre 5 et 14%. Des « accords de développement » prévoient aussi des « périodes de stabilité » pour les entreprises minières en Zambie, les protégeant de toute nouvelle législation qui pourrait être adoptée, pour une durée allant jusqu’à 20 ans.

La Zambie se fait escroquer la moitié de son PIB

Selon la Zambia Revenue Authority, autorité chargée de la collecte des impôts, depuis 2000 Mopani ne paye pas d’impôts sur les bénéfices. L’entreprise affirme ne pas faire de profits… mais refuse de donner accès à ses comptes. La ZRA invoque une « obligation de confidentialité » pour ne pas dévoiler le montant versé par le consortium à l’Etat zambien. Selon la ZRA, seule une compagnie minière sur 12 paye l’impôt sur les bénéfices, alors que l’activité minière représente 60% des exportations en valeur de la Zambie.

En 2008, à la douane zambienne, 50% des exportations de cuivre étaient supposées partir en Suisse. Mais les données suisses indiquent que la plupart du cuivre n’arrive jamais dans le pays… Et le cuivre (ré)exporté par la Suisse est vendu beaucoup plus cher que celui exporté par la Zambie. Évaporation de matières premières, bénéfices réalisés lors de transferts douteux par le paradis fiscal suisse... Heureusement, la BEI soutient l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives ! Selon l’ONG Christian Aid [3], si la Zambie recevait pour son cuivre le montant des prix à l’exportation de la Suisse, elle aurait en 2008 ajouté 11 milliards de dollars supplémentaires à son PIB, actuellement de 14 milliards...

Le lourd passif de Glencore, spécialiste de l’« optimisation fiscale »

Au vu de la situation en Zambie, les graves dérives de ce projet minier étaient prévisibles, souligne le rapport des Amis de la Terre. Comment la BEI peut-elle cautionner ce type de projet ? « Nous ne participerons à aucune pratique criminelle, frauduleuse ou de corruption », affirme sur son site l’entreprise Glencore, propriétaire de la mine MCM. « Nous offrons des emplois et de nombreux autres avantages, ce qui contribue directement et indirectement à la prospérité et au développement de nos pays d’accueil en général et dans les communautés locales en particulier. »

Voilà qui a dû rassurer la BEI… Et faire oublier le lourd passif du groupe Glencore, accusé de « complicité » et de « pillage systématique », pour avoir racheté puis liquidé la société française Metaleurop. Glencore avait transféré ses titres de Metaleurop dans une société offshore, Glencore Finance Bermuda. En Colombie, la multinationale, propriétaire de mines de charbon, est accusée d’être responsable de violations des droits de l’Homme. Avec l’aide de l’armée, elle aurait rasé des villages entiers et exproprié des habitants. En Zambie, elle est aussi soupçonnée de corruption sur le commerce de cobalt. L’entreprise est également citée pour avoir versé des commissions occultes à Saddam Hussein. Un vrai modèle de responsabilité sociale et environnementale…

Quand nos impôts financent des pratiques criminelles

Glencore, qui emploie 50.000 personnes à travers le monde, a réalisé un chiffre d’affaires de 106 milliards de dollars en 2009. Elle possède 66 milliards de dollars d’actifs [4]. Soit 5 fois plus que le PIB de la Zambie. Fondée en 1974 par Marc Rich, sulfureux homme d’affaires condamné par la justice américaine pour fraude fiscale et contournement de l’embargo d’Iran, l’entreprise est installée à Zoug, l’endroit le plus fiscalement favorable de Suisse. Elle s’est vue décerner en 2008 le Public Eye award de la pire entreprise de l’année. En quoi une telle entreprise mérite-t-elle de recevoir des fonds publics pour le développement ? Une aide de la BEI permet d’attirer des bailleurs de fonds, en jouant un rôle de catalyseur. Visiblement, Glencore n’a absolument pas besoin d’un tel soutien pour faire des affaires… L’entreprise, leader des traders de matières premières, prévoit de lever 10 milliards d’euros pour son entrée en bourse en 2011.

La BEI finance beaucoup d’autres projets de ce type. Entre 2000 et 2007, 80% des financements de la BEI en Zambie sont allée au secteur minier. Évaluations et analyses indépendantes sont absentes. « Du moment que la BEI se fait rembourser, elle se fout du reste, s’emporte Savior Mwambwa, directeur de l’ONG zambienne CTPDCette industrie provoque des effets en chaîne sur d’autres secteurs, sur les écoles, les hôpitaux. Depuis la privatisation, tout le monde est conscient que ce n’est pas un problème local. Nous ne nous battons pas seulement contre le projet de Mopani, même s’il nous semble emblématique de ces dérives. »

La BEI, « banque de l’Union européenne », est spécialiste du financement du réchauffement climatique, des décisions opaques, des « prêts pourris » à l’Afrique. Avec un capital de 232 milliards d’euros, et près de 80 milliards de financements accordés par an, elle pourrait être un levier pour une transition vers un autre modèle de développement. Ses dirigeants, ministres des Finances des pays européens, préfèrent visiblement investir dans la destruction de territoires, l’exploitation de populations, et la promotion d’échanges commerciaux injustes. « La pauvreté induite par ces industries minières est celle d’un pays en guerre, constate Savior Mwambwa.Nous voulons nous battre contre ces compagnies, comme si nous étions en guerre ». Ce qui suppose aussi de combattre la politique de la BEI, bras armé de la guerre libérale, financée sur fonds publics.

Agnès Rousseaux

 

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Photos : Anne-Sophie Simpere, Les Amis de la terre

 

P.-S.

 

Rapport des Amis de la Terre, Counter Balance et CTPD : « Projet Mopani (Zambie) : l’Europe au cœur d’un scandale minier »

Les financements de la BEI dans le secteur minier : résumés de projets par la BEI (2008)

Rapport de New Counter Balance (en anglais) sur les pratiques de la BEI en Afrique : « Hit And Run Development - Some things the EIB would rather you didn’t know about its lending practices in Africa, and some things that can no longer be covered up »

Rapport du FMI (2008), Country Report No. 08/30, Zambia - Statistical Appendix, Appendix III, pp. 41-44, January (en anglais)

Rapport de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), 
« Trade Policy Review : Zambia. Diversification of the economy and structural reforms essential for continuing stability and growth », Juillet 2009 (en anglais)

 

Ce sont de gros consortiums qui pillent la Terre et détruisent les sous-sol et polluent !

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Tout ceci n’est qu’une infime partie des nombreuses faces cachées du pillage et de la corruption financière, tant en Europe qu’à l’International, à travers le Monde !!!

 

Glencore et l’Agriculture..

 

Glencore et sa participation dans l’agriculture au Brésil

 

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Glencore et son partenaire Bésilien, Blairo Maggi et le grand groupe Brésilien producteur de soja « Amaggi »

 

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Photo ci-dessus de Blairo Maggi, ministre de l’agriculture au Brésil et corrompu dans cette affaire de la production du soja au Brésil, avec ce grand groupe « Amaggi ».

 

Je vous parlerai peu après du cas de Blairo Maggi, ministre de l’agriculture au Brésil et de la production du soja au Brésil avec cette entreprise « Multinationale » AMAGGI..

 

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Commentaires
J
Bonjour.<br /> <br /> Merci d'être passée sur mon blog et pour cet article.<br /> <br /> Il n'y a pas que le seul cas de "Glencore", que ce soit pour l'Afrique, comme à travers le monde..hélas !..<br /> <br /> Bonne journée à vous, respectueusement..Denis.
Répondre
Z
C'est une réalité que personne n'ose affronter. Bonne soirée
Répondre
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