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Ecologie vraie et réelle..
8 avril 2018

Après Bure..retour à NDDL..expulsions ?..

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Après Bure..retour à NDDL..expulsions ?..

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2500 gendarmes pour expulser 150 zadistes !

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Demain matin, dès l'aube, sonnera le glas pour cette "ZAD", et débutera l'expulsion de gens innocents, et ce, juste, parce qu'ils dérangent !!!

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Notre président "Jupitérien" pourra être fier de sa méthode, tout comme Mr. Edouard Philippe notre premier ministre, comme Mr. Gérard Collomb le ministre de l'intérieur !!!

Un rapport de force inégal et..inégalé !

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On appelle ses zadistes, soit-disant « faux » agriculteurs, comme faisant partie d’un Laboratoire d’Urbanisme insurectionnel..

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Notre-Dame-des-Landes : le plan d’action du gouvernement pour expulser les zadistes

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Les forces de l’ordre devraient intervenir, dès le 9 avril, pour mettre fin à l’occupation illégale de plusieurs dizaines de personnes dans le bocage nantais.

LE MONDE | 02.04.2018 à 19h17 • Mis à jour le 03.04.2018 à 06h38 | Par Rémi Barroux

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La mission des gendarmes sera de procéder non pas à l’évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), mais à des « expulsions ». JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

NDDL - Wardine

Ce devait être à la fin de la trêve hivernale, le dimanche 1er avril, marquant la reprise possible des expulsions. Le premier ministre, Edouard Philippe, l’avait clairement indiqué, en annonçant l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), le 17 janvier : les occupants illégaux de la ZAD, alors zone à défendre, avaient jusqu’à cette échéance pour partir « d’eux-mêmes » ; à défaut, la force publique les y contraindrait.

Selon nos informations, dès le lundi 9 avril, vingt-cinq escadrons de gendarmerie mobile, soit environ 2 500 personnels, seront mobilisés afin de pénétrer dans la zone occupée. De dix à quinze compagnies républicaines de sécurité seraient aussi dépêchées pour assurer le maintien de l’ordre dans les villes de Nantes et Rennes, susceptibles de manifester leur solidarité avec la ZAD.

Un déploiement de forces considérable, comparé aux quelque deux cents militaires mobilisés quotidiennement depuis deux semaines, selon la préfecture, pour sécuriser les travaux de remise en état de la route départementale 281 qui traverse la zone – sa réouverture était une condition de la non-intervention des forces de l’ordre, au lendemain de l’annonce de l’abandon du projet.

La mission des gendarmes sera alors de procéder non pas à l’évacuation de la ZAD, mais à des « expulsions », insiste-t-on au ministère de l’intérieur. « L’état de droit sera respecté », assure-t-on Place Beauvau, et tous les occupants entrés dans un processus de régularisation de leur présence ne seraient pas visés.

Pour l’heure, le nombre des personnes susceptibles de se voir délogées manu militari reste imprécis. Lors de sa visite sur place, le 21 mars, en déambulant sur la route départementale 281, Sébastien Lecornu, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la transition écologique et solidaire, avait évoqué une centaine de personnes ciblées sur les quelque 300 occupants estimés alors.

Depuis,...

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Notre-Dame-des-Landes : comment va se dérouler l'expulsion des zadistes ?

09h41, le 05 avril 2018

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Les zadistes les plus récalcitrants n'ont pas l'intention de laisser les forces de l'ordre les expulser (image d'illustration). @ JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

Le gouvernement avait laissé aux zadistes jusqu'à la fin de la trêve hivernale pour quitter Notre-Dame-des-Landes. Ce délai est arrivé à échéance mais l'expulsion ne s'annonce pas si simple.

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Ce ne sont pas tous des faux doux illuminés, ou zadistes rebelles et anarchistes..

 

Pour preuve..

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La volonté est de travailler et produire sain..rien de plus !

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Photo ci-dessus d’un coin toilette que l’on appelle également..toilettes sèches.

Il y a de l’élevage traditionnel

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Il y a l’entraide aussi

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 Dans une société où l'on manque cruellement d'entraide, bon nombre de gens pourraient prendre exemple là-dessus..et sinon s'en inspirer...

 

La production de pain cuit au feu de bois

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La production maraîchère

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Bref, de vrais bons produits authentiques du « Terroir », et non pas traités, avec du « Glyphosate » ou autre…

 

La trêve hivernale 2018 ayant pris fin le 1er avril, les zadistes installés à Notre-Dame-des-Landes sont désormais expulsables. Le gouvernement avait d'ailleurs prévenu que cette date marquerait la fin de l'occupation illégale du terrain prévu pour l'aéroport, un projet abandonné il y a près de trois mois.

"Nous mettrons fin à la zone de non droit", avait alors prévenu Edouard Philippe, voulant "rétablir l’état de droit sur la zone"*. Le Premier ministre avait ainsi réclamé "que les squatteurs libèrent des terres qui ne leur appartiennent pas". L'expulsion des zadistes devrait commencer lundi prochain, selon les informations du Monde. Comment ces expulsions vont-elles se dérouler ? Quel est le dispositif prévu par le gouvernement ?

Pourtant, il existe bel et bien de faux états de non droit partout ailleurs, dans toute la France, dans les grandes villes commes les banlieues, et là, l'Etat ne s'insurge pas..ni ne va...!!!

Tous les zadistes sont-ils concernés ?

Il s'agira d'"expulsions ciblées", assurent les autorités et non d'une évacuation massive du terrain. Tous les occupants ne sont pas visés par cette procédure d'expulsion. Si Sébastien Lecornu, le secrétaire d'Etat à la Transition écologique, avait évoqué une centaine de personnes expulsables sur 300 présentes sur la zone lors de son déplacement à Notre-Dame-des-Landes en mars dernier, le nombre exact de personnes concernées n'est pas encore défini.

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On l'estime entre 150 et 200, selon Le Monde qui compte les personnes dont la situation est en cours de régularisation et les agriculteurs historiques. Certains d'entre eux bénéficient d'ailleurs de conventions d'occupation temporaire jusqu'en novembre 2018.

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Par ailleurs, certains zadistes sont partis d'eux-mêmes vers d'autres ZAD. C'est le cas d'Eddy qui, après deux ans et demi à Notre-Dame-des-Landes, s'apprêtait en janvier dernier à planter sa tente au nord de Strasbourg où le projet de construction d'une autoroute de 23 kilomètres suscite la controverse. "Certains veulent aller à Bures, contre l'enfouissement des déchets nucléaires, d'autres veulent aller à la Zad de Toulouse…", détaillait-il au micro d'Europe 1. Les occupants restant à expulser seraient entre 50 et 80 et sont ceux qui refusent tout compromis ou cadre formel négocié avec les autorités, décrit Le Monde.

Quels étaient les recours des zadistes ?

Pour rester sur les terres qu'ils occupent parfois depuis plusieurs années, certains zadistes ont cherché un moyen légal. "On imagine monter une entité qui soit issue du mouvement, qui prenne en charge les terres de la Zad pour que celles-ci aillent en priorité sur de nouveaux projets, de nouvelles installations",expliquait une porte-parole du groupe au micro d'Europe 1 en janvier.

De son côté, le gouvernement a proposé aux zadistes de se déclarer exploitants agricoles pour continuer d'exploiter les terres qu'ils occupent. D'ailleurs cinq occupants-exploitants sont déjà inscrits sur les listes de la MSA, la Sécurité sociale agricole, deux autres sont en passe de l'être, selon Franceinfo.

Ceux qui ne sont pas concernés par ces activités agricoles comptent sur l'illégalité de la procédure d'expulsion. "On n'a aucun fondement légal, ni début de procédure", avancait au micro Europe 1 Me Pierre Huriet la semaine dernière, qui défend une vingtaine de zadistes. "On est face aux règles qui protègent le domicile, donc on doit pouvoir discuter devant un juge".

Dans une lettre ouverte adressée à Édouard Philippe, 25 avocats des barreaux de Paris, Nantes et Rouen ont fait valoir que cette expulsion doit faire l'objet d'une décision de justice et que les personnes concernées doivent en avoir été notifiées, ce qui n'est, selon eux, pas le cas, rappelle Le Parisien. Des arguments irrecevables pour la préfecture de Loire-Atlantique.

Quel sera le dispositif des forces de l'ordre ?

Malgré ces diverses procédures, l'expulsion se prépare. En plus des 200 militaires déjà mobilisés depuis deux semaines pour sécuriser les travaux de remise en état de l'historique "route des chicanes", 25 escadrons de gendarmes mobiles devraient être déployés pour cette opération. Ces  2.500 militaires seront épaulées par dix à 15 compagnies de CRS mobilisées dans les villes de Nantes et de Rennes pour maintenir l'ordre.

Leur mission sera d'"expulser" les derniers zadistes, détaille Le Monde. Des tractopelles viendront détruire une partie des 95 habitations qui restent sur les 1.650 mètres carrés de la Zad pour éviter que les militants ne s'y réinstallent.

Néanmoins les autorités souhaitent éviter les flambées de violence comme cela s'était produit en 2012 lors de l'opération César. Forces de l'ordre et zadistes s'étaient affrontés et il y avait eu des blessés. Une manifestation de "réoccupation" avait ensuite rassemblé entre 13.000 et 40.000 personnes dans la ZAD, selon les estimations. Un scénario que refuse la préfète de la région Pays de la Loire, Nicole Klein.

Pourtant les occupants récalcitrants se préparent déjà à un affrontement physique avec les forces de l'ordre malgré des arrêtés préfectoraux qui interdisent le transport de "matières dangereuses" ou "d'objets pouvant constituer une arme". En prévision de l'expulsion, ils ont tout de même lancé un appel à des renforts sur Internet.

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Photo ci-dessus de Mr. Bruno Retailleau.

"Comme à Bure, vous aurez des images au 20H heures", prévient Retailleau

"Ce que je peux vous dire de la façon la plus ferme, c'est que comme à Bure, vous aurez des images au 20 heures", a prédit Bruno Retailleau jeudi matin dans la matinale d'Europe 1. "Vous aurez des images avec 2.000 policiers, casqués, avec des gens échevelés qui seront reconduits, mais ça ne réglera rien. Les zadistes ont gagné. Ils ont imposé au gouvernement de la France leur loi, celle de la violence et de l'illégalité."

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Notre-Dame-des-Landes: pourquoi le gouvernement est prêt à montrer les muscles

Alors que la trêve hivernale touche à sa fin, quasiment aucun zadiste n'a quitté les lieux.

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Pourquoi le gouvernement est prêt à montrer les muscles à Notre-Dame-des-Landes.

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NDDL - Si ce n'était pas assez clair depuis le mois de janvier, le gouvernement a fait une piqûre de rappel très explicite il y a une dizaine de jours. C'est bien "un compte-à-rebours" qu'il a lancé à Notre-Dame-des-Landes avant de débuter les expulsions des zadistes, qui n'ont "pas vocation" à rester sur les terres où l'aéroport devait être construit.

En abandonnant le projet à la mi-janvier, Edouard Philippe avait laissé jusqu'au printemps aux quelques dizaines de personnes présentes illégalement sur les lieux pour partir. Il fallait entendre par là, attendre la fin de la trêve hivernale qui s'achève ce samedi 31 mars. Les autorités se préparent donc à déblayer la zone pour la redonner entièrement à l'agriculture et à expulser ceux qui sont considérés comme des squatteurs. Avec la force, si nécessaire, mais en respectant les procédures légales, a promis la préfète des Pays-de-la-Loire.

Ce point est contesté par les zadistes qui estiment ne pas avoir reçu d'arrêté d'expulsion. Sur les 70 lieux de vie revendiqués par les opposants à l'aéroport, moins d'une dizaine avaient fait l'objet d'un jugement d'expulsion. "Et encore, c'était il y a plusieurs années quand il y avait encore un aéroport en projet", souligne un habitant qui a participé aux discussions, qui ont abouti à une lettre adressée au premier ministre pour lui demander sur quelles bases légales il compte s'appuyer pour procéder aux expulsions. Une action en justice a même été annoncée pour obliger la préfecture à s'expliquer.

Une évacuation "pour purger un aveu de faiblesse"

En attendant que ces décisions soient rendues, l'inquiétude commence à poindre chez certains responsables politiques qui se sont opposés au projet d'aéroport. A l'image de l'eurodéputé Yannick Jadot, ils craignent que la majorité utilise cette occasion pour se refaire une image positive à droite. "Le discours du premier ministre fut bon en janvier mais j'ai peur que deux mois plus tard, le gouvernement ait envie de purger ce que certains considèrent comme un aveu de faiblesse. Il y a comme une volonté de mettre un taquet", déplore l'écologiste qui se dit prêt venir manifester contre les expulsions.

De fait, depuis janvier, Les Républicains accusent l'exécutif d'avoir "capitulé face aux zadistes". Et si les premiers sondages avaient semblé validé la décision d'Emmanuel Macron et d'Edouard Philippe, la donne s'est retournée au fil des semaines et les électeurs LR ont fini par reprocher au duo leur déficit d'autorité. D'où l'évacuation de la Zad à Bure à la mi-février pour montrer "qu'il n'y a pas de zone de non-droit dans le pays". Un mois et demi plus tard, c'est l'expulsion manu-militari des occupants illégaux à Notre-Dame-des-Landes qui se profilent pour couper court aux accusations de faiblesse.

Ces craintes sont partagées sur place par ceux qui y construit leur vie; c'est le cas de Camille, arrivé en 2012, en anticipation de l'opération César que le gouvernement Ayrault avait lancée, avant qu'elle ne tourne au fiasco. "Aujourd'hui, ces expulsions seraient encore plus stupides qu'il y a six ans quand il y avait une raison de les faire avec le projet d'aéroport. Maintenant qu'il n'y a plus cette excuse, il ne reste plus que le storytelling politique", accuse-t-il. Pour lui, l'exécutif n'a toujours pas accepté d'avoir dû renoncer à un projet en raison d'une opposition acharnée de quelques dizaines de militants. "C'est une offense qu'ils ne pardonnent pas et qu'ils veulent faire payer en opérant un tri entre les agriculteurs et les autres. C'est triste car ce n'est pas un jeu", poursuit le zadiste.

Personne ou presque n'est parti

De fait, la présence policière s'est accrue sur place depuis que le projet d'aéroport a été abandonné. Certains gendarmes encadrent les travaux de réfection de la route des chicanes qui doit être prochainement rouverte à la circulation. D'autres membres des forces de l'ordre font du repérage en vue des opérations d'évacuation. Mais le ministère de l'Intérieur ne peut pas dévoiler tout son dispositif au risque de faire revenir sur la zone des milliers d'opposants qui prêteraient main forte aux résidents de la Zad. Des appels au renfort pour défendre les lieux ont cependant déjà été lancés. Les autorités miseront essentiellement sur un effet de surprise pour procéder aux expulsions.

"On s'y prépare. Cela fait six ans qu'on se prépare", répond un habitant. Pour marquer le coup, le mouvement d'occupation lance ce dimanche une semaine de chantiers sur la zone, baptisée "Avril fertile - Ils ne nous découvriront pas d'un fil". Cette date a été choisie pour "faire venir du monde ici et montrer qu'on continue à construire, qu'on n'a pas envie de partir", indique Saïd, un permanent.

Selon les décomptes du gouvernement, ils seraient 300 habitants sur place dont une petite centaine qui doit partir. En janvier, le maire de Notre-Dame-des-Landes évoquait la possibilité que quelques uns partent d'eux même pour mener de nouveaux combats ailleurs. Mais contrairement à ce qu'espéraient la préfète des Pays-de-la-Loire et le ministère de l'Intérieur, personne ou presque n'a fait ses bagages. "C'est bien le signe qu'on n'était pas là pour faire du camping activiste. Il n'y a pas que de la résistance à Notre-Dame-des-Landes, reprend Camille. On est avant tout ici parce qu'on a créé une nouvelle manière de vivre. Alors oui, elle est différente de celle que l'on connaît ailleurs et c'est ce qui dérange mais c'est quelque chose de précieux que l'on ne compte pas balayer."

Le problème est que le gouvernement ne veut pas entendre parler du projet de "Larzac nantais" défendu par plusieurs associations d'opposants à l'aéroport. Ceux-ci souhaitent que l'Etat reste propriétaire des terres pour en faire une gestion collective alors que l'exécutif veut "une gestion individuelle". Les premières séances du comité de pilotage présidé par la préfète se sont déroulées dans une ambiance pesante et commencent à fissurer l'unité des zadistes. Mais pour l'heure, aucun occupant n'a répondu favorablement aux demandes de déclarer un nouveau projet agricole individuel avant le 31 mars.

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Le brief politique. Le gouvernement n’aurait pas le droit d’expulser les zadistes de Notre-Dame-des-Landes à l'issue de la trêve hivernale

Selon les avocats des occupants de la ZAD, l'évacuation au 31 mars constituerait un délit pénal.

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Sur la route départementale D281 qui traverse la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, le 26 janvier 2018. Cette route surnommée "route des chicanes" a été nettoyée par les zadistes et opposants au projet d' aéroport. (MAXPPP)

 

La date de l’évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes approche, mais le gouvernement n’aurait pas le droit d’expulser les zadistes. C’est l’info du Brief. C’est ce qu’affirment les avocats des occupants de la zone. Dans une longue lettre qu’ils ont envoyée au Premier ministre, ils expliquent point par point pourquoi il ne peut pas évacuer les occupants le 31 mars, à la fin de la trêve hivernale.

C’est pourtant ce qu’Edouard Philippe a promis quand il a annoncé l’abandon du projet d’aéroport. Mais Il y a un problème de droit, disent les avocats. Les zadistes n’ont pas reçu d’ordre d’expulsion, ni par courrier, ni en main propre. L’État ne peut donc pas les évacuer. Et s’il le fait, précisent les avocats, ça sera un délit pénal. Matignon se penchait lundi soir sur le problème.

La note du Brief. La palme du coup de gueule revient à Stéphane Gatignon, le maire de Sevran, en Seine-Saint-Denis, une des villes les plus pauvres de France. Il a démissionné lundi 27 mars après 17 ans de combat pour donner des moyens à sa banlieue. Aujourd’hui, Stéphane Gatignon n’y croit plus et il proteste contre la politique de la ville d’Emmanuel Macron, beaucoup de communication et peu d’actions, dénonce-t-il. Un hashtag "nous sommes tous Gatignon" est arrivé sur Twitter. Plusieurs maires de banlieues, toutes tendances confondues, se reconnaissent dans cet appel à l’aide.

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Lors de la venue de la préfète Mme. Nicole Klein, les zadistes avaient même montré leurs fesses au passage du véhicule..

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NDDL: les occupants de la ZAD expulsés dès le 30 mars?

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Une tour de la "zone à défendre" de Notre-Dame-des-Landes, le 9 janvier 2018.

afp.com/LOIC VENANCE

 

Invité du 20H de TF1, le Premier ministre a donné une date butoir, celle de la fin de la trêve hivernale, pour permettre aux zadistes de quitter les lieux.

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Le Premier ministre Édouard Philippe a réaffirmé sa volonté, annoncée à l'Élysée, de voir les zadistes de Notre-Dame-des-Landes quitter les lieux. Invité du journal de TF1, le locataire de Matignon a annoncé vouloir laisser au gouvernement "jusqu'à la fin de la trêve hivernale" avant de commencer à évacuer la ZAD. À savoir, le 30 mars.  

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Photo ci-dessus de Mr. Edouard Philippe en discussion avec le maire,Jean-Paul Naud, de la localité la plus proche et concernée, lors de sa venue le lendemain du rapport de médiation..

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Photo ci-dessus de Mr. Bruno Retailleau l’un des premiers mécontents de l’abandon du projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes..

Lors de l'annonce de l'abandon du projet d'aéroport controversé, Édouard Philippe s'était borné à évoquer la saison. "Les occupants illégaux devront partir avant le printemps prochain ou en seront expulsés", a assuré le chef du gouvernement, précisant que les forces de l'ordre étaient "mobilisées" pour que cette opération se déroule dans le respect de la loi. 

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"Les trois routes qui traversent le site doivent maintenant être rendues à la libre-circulation de tous: les squats qui débordent sur la route devront être évacués, les obstacles retirés, la circulation rétablie. À défaut, les forces de l'ordre procéderont aux opérations nécessaires", a précisé Edouard Philippe, qui met en avant la volonté de l'Etat de mettre fin à "une zone de non-droit qui prospère depuis près de 10 ans sur cette zone". 

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Notre-Dame-des-Landes : pourquoi l'évacuation de la ZAD est reportée

ÉCLAIRAGE - La zone à défendre basée sur le site qui devait accueillir l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes pourrait être évacuée au printemps.

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Des panneaux anti-aéroports jonchent les départementales de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.Crédit : Sina Mir

PUBLIÉ LE 17/01/2018 À 18:01

Maintenant qu'Édouard Philippe et son gouvernement ont tranché en faveur de l'abandon du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes mercredi 17 janvier, la question de l'évacuation de la Zone à défendre brûle les lèvres de la classe politique. Cette vaste "zone d'aménagement différée" de 1.600 hectares, rebaptisée "zone à défendre" par les opposants, est actuellement occupée par 150 à 200 personnes qui, selon les autorités, en ont fait un "camp retranché".

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Dans son discours teinté à la fois de volonté de dialogue et de fermeté,Édouard Philippe a fixé un ultimatum au mouvement anti-aéroport. Les zadistes sont sommés de quitter le bocage nantais d'ici le printemps 2018 (le printemps débute le 20 mars 2018et non immédiatement. Selon Le Parisien, Emmanuel Macron aurait indiqué au terme du conseil des ministres qu'il "ne veut plus voir ce genre de ZAD en France".

Avec l'abandon du projet d'aéroport, "il y a certains zadistes qui partiront d'eux-mêmes parce qu'ils sont dans la lutte permanente et s'il n'y a plus de lutte à Notre-Dame, ils iront voir ailleurs", estimait le maire de la commune Jean-Paul Naud, qui s'est proposé au Premier ministre pour jouer les intermédiaires entre les zadistes et les autorités "pour ne pas sombrer dans la violence."

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Privilégier la méthode douce

Cinq ans après la catastrophique "opération César" qui avait mobilisé un millier de policiers et gendarmes et trois ans après la mort du militant écologiste Rémi Fraisse à Sivens, le gouvernement sait qu'il est attendu au tournant. Sans apparaître laxiste, il doit s'assurer que l'intervention, difficile tant le terrain est escarpé, se déroule sans débordements et violences.

Le Premier ministre semble donc avoir 
privilégié la manière douceprônée par les trois médiateurs nommés par le gouvernement. Par exemple, les agriculteurs qui ont été expropriés pourront retrouver leurs terres et d'autres venir s'installer dans un cadre légal. Dans leur rapport, ils avaient sciemment refusé d'employer le terme  d'"évacuation" de la ZAD, privilégiant la notion de "retour à l'état de droit". "Ce terme d'évacuation est simpliste et inadapté à la complexité de la ZAD", avait ainsi souligné l'ancienne préfète Anne Boquet. 

"Il y a des délais à respecter, des procédures de droit, comme la notification aux occupants illégaux qu'ils doivent partir. S'ils refusent, l'étape supérieure est le recours à la force publique. Mais on est loin de l'évacuation rapide, telle que certains l'imaginent", avait-elle ajouté.

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Un rapport de force inévitable sur le terrain ?

Si Matignon refuse d'être dans une "logique qui vise à jouer le rapport de forces pour le rapport de forces", les zadistes ont fermement refusé "toute expulsion" de celles et ceux qui sont venus habiter ces dernières années dans le bocage pour le défendre et qui souhaitent continuer à y vivre".

"Nous mettrons 
fin à la zone de non-droit qui prospère depuis près de dix ans sur cette zone", a exigé le Premier ministre. Les squats qui débordent sur la route doivent être évacués, les obstacles retirés, la circulation rétablie. À défaut, les forces de l'ordre procéderont aux opérations nécessaires", a-t-il prévenu.

Sur place, le dispositif de sécurité se précise. Des renforts de sept escadrons de gendarmerie mobile, soit plus de 500 hommes, sont arrivés à Notre-Dame-des-Landes mercredi 17 janvier. Selon Le Figaro, "d'ici à une semaine ou dix jours, le dispositif montera à 2.500 hommes". Plusieurs compagnies de CRS sont également déployées à Nantes et Rennes pour assurer le maintien de l'ordre en cas de manifestations.

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NDDL: Edouard Philippe laisse jusqu'au 30 mars aux zadistes pour partir

 Mis à jour le 18/01/2018 à 06:15 

 Publié le 17/01/2018 à 11:26

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La ferme de «La Vache rit» au sein de la Zone à défendre de Notre-Dame-des-Landes. AFP PHOTO / LOIC VENANCE

 

Le premier ministre a déclaré, ce mercredi soir sur TF1, que les zadistes devront en outre libérer les routes encore occupées «dans les prochains jours»

 

Ce qu'il faut retenir à 23 heures

-Après des années de controverse, l'exécutif a choisi, ce mercredi, d'abandonner le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, malgré des décisions de justice et une consultation locale favorables, au profit d'un réaménagement de l'actuel aéroport de Nantes. "Les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien le projet de Notre-Dame-des-Landes", devenu "l'aéroport de la division", a jugé Edouard Philippe lors d'une déclaration à l'issue du Conseil des ministres. Le chef du gouvernement a appelé les "squatteurs" dans la "zone de non-droit" de la "ZAD" à quitter les lieux, leur laissant jusqu'au 30 mars pour partir "d'eux-mêmes".

-L’annonce a provoqué de nombreuses réactions chez les pro et les anti-aéroport. La maire PS de Nantes, Johanna Rolland, a parlé de "trahison" et de "déni de démocratie", tout comme son prédécesseur, l'ex-Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Le président socialiste du conseil départemental de Loire-Atlantique, Philippe Grosvalet, a dénoncé le premier "reniement de la parole" d'Emmanuel Macron. L'abandon du projet a déclenché une explosion de joie dans la ZAD, où une vingtaine d'occupants ont ouvert du champagne et entonné des chants, en s'embrassant, a constaté un photographe de l'AFP. A Nantes, environ 500 personnes ont fêté la décision en défilant dans le centre-ville,scandant: "Ce n'est qu'un début, continuons le combat!"

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-De 74% à 78% de Français approuvent l'abandon du projet d'aéroport selon les instituts Elabe pour BFMTV et Harris Interactive pour RMC et Atlantico. 76% et 73% estiment aussi que les "zadistes" devront quitter les lieux.

-L’abandon du projet soulève la question de l'indemnisation prévue pour Vinci qui, selon le rapport remis à Edouard Philippe, pourrait atteindre 350 millions d'euros. Il y aura "une discussion entre l'Etat et son concessionnaire, qui portera sur les conditions dans lesquelles il peut y avoir ou non indemnisation", a déclaré le Premier ministre, ce mercredi soir sur TF1, rappelant que Vinci exploite déjà l'aéroport nantais actuel. Cette discussion portera aussi sur "les conditions dans lesquelles on va exploiter à l'avenir Nantes-Atlantique, y compris en finançant un certain nombre de travaux", a-t-il précisé.

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Les mécontents de la première heure..

 

Jean-Marc Ayrault

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Bruno Retailleau

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Marc Le Fur

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Mme. Nicole Klein..La Préfète..

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Mme. Christelle Morançais

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Et tant d’autres, dont, au premier chef..Le groupe « VINCI »…

 

Une comparaison possible..

Notre-Dame-des-Landes: les zadistes et les écologistes sont-ils des nostalgiques de Vichy?

L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes devrait revenir dans l’actualité ces jours-ci avec la remise du rapport conclusif sur la solution à suivre par le gouvernement pour « sortir du dossier ». Une fois de plus, deux gauches irréconciliables devraient s’affronter sur le terrain. Pour bien comprendre l’affrontement, il faut revenir aux origines vychistes des zadistes et autres écologistes.

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Il existe un paradoxe étonnant autour de l’affaire de Notre-Dame-des-Landes. On doit en effet essentiellement à la gauche la responsabilité d’avoir relancé ce projet de construction. Et on doit à la gauche le mérite de s’y opposer avec le plus de virulence. Tout se passe comme si la construction de ce nouvel aéroport divisait deux gauches irréconciliables.

Notre-Dame-des-Landes et la gauche post-marxiste

C’est lors d’une réunion interministérielle du 26 octobre 2000 que Lionel Jospin décide de donner corps à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. À l’époque, le ministre de l’Équipement est un communiste: Jean-Claude Gayssot. Entre Jospin, l’ancien trotskyste, et Gayssot, l’ancien stalinien, on voit bien le poids de la gauche post-marxiste dans la décision.

Ici, la gauche historique donne la pleine mesure de son inclination envers les grands travaux publics, les projets pharaoniques. En un seul programme, c’est la foi dans le progrès par la technique, credo structurant de cette gauche-là, qui s’exprime.

Notre-Dame-des-Landes et la gauche vichyste

Le 31 décembre 2010, le décret accordant la concession de l’aéroport est publié. Il annonce le début des travaux… et de la mobilisation sur la ZAD (zone d’aménagement différé). Commence alors un long combat mené par les zadistes et écologistes de nombreux poils.

On s’attarde trop rarement sur la filiation idéologique de cette gauche radicale aussi appelée ultra-gauche, qui n’hésite pas à recourir à la violence pour empêcher des aménagements jugés trop « libéraux ».

L’objet de cet article est de revenir précisément aux filiations intellectuelles de ce mouvement.

L’éloge de la terre par les chouans contemporains…

Il faut lire les publications des zadistes pour comprendre l’inspiration idéologique de leur mouvement. On reprendra quelques textes du précieux site Paroles de campagne animé par des zadistes pour mieux comprendre d’où viennent ces chouans contemporains.

L’expression de « chouans contemporains » est utilisée ici à dessein car il est impossible de ne pas percevoir la parenté entre ces paysans de l’Ouest qui prenaient les armes contre l’ordre central sous la Révolution et ces paysans qui décident de cultiver la ZAD pour entraver un programme interministériel. Le mouvement chouan a rassemblé des agriculteurs en armes. Le mouvement zadiste a ramené à la terre un certain nombre de militants armés.

Beaucoup d’entre eux se présentent d’abord comme paysans.

L’éloge de l’agriculteur comme fondement de la société

En parcourant la littérature zadiste, on retrouve à chaque page une conviction bien ancrée: cultiver la « terre nourricière » est bien plus utile à la société que le progrès industriel.

Dans un article très signifiant du 5 novembre 2016, Sylvie, paysanne de Notre-Dame-des-Landes, écrit par exemple:

Les politiques au plus haut niveau n’ont rien compris aux enjeux que porte cette lutte : quelle terre et quelle société laisserons nous à nos enfants ? Il faut sauvegarder toutes les terres nourricières  pour nourrir sainement notre population. Il faut garder les bocages et terres humides, sources de biodiversité, hélas déjà en régression. Notre mode de développement est à bout de souffle, il accroit les inégalités, augmente la précarité et exclut les plus faibles et les plus jeunes.

Ce sont bien deux visions antagonistes du développement humain qui s’affrontent. D’un côté, les « pro-aéroports » convaincus par un modèle de développement « à bout de souffle ». De l’autre, les partisans de la biodiversité pétris d’une conviction intime: l’avenir passe par la terre.

Les zadistes et le mythe de la sérénité agricole

On notera d’ailleurs que la même Sylvie ne manque pas une occasion de mettre en avant la « sérénité » du mouvement zadiste et du mode de vie qu’il prône. Sur ce point, on lira avec attention un article qu’elle a produit le 5 octobre 2013, et qui illustre bien le cadre psychique du combat des zadistes:

Pour nous agriculteurs de la zone, cela nous motive, car cultiver la terre c’est poursuivre notre métier, alors que depuis 1974, le Conseil Général a compté sur le développement des friches pour ouvrir la voie aux bulldozers.

Nous avions aussi, depuis longtemps, la forte volonté de gérer collectivement les terres libérées par les départs de voisins, et là, enfin, nous y arrivons au moins en partie.

Dans les cultures mises en place, une partie sera conduite en culture classique et la majorité sans intrants sur tout le cycle. Ce choix respecte les différentes pratiques agricoles sur la zad et traduit notre diversité et notre capacité à lutter ensemble. (…)

Une bonne vingtaine de tracteurs, on va dire 24, sont venus travailler. Le labour est difficile car la terre manque d’eau, mais les semis se font très bien. Vers 18h00, cette bonne journée de travail se termine dans la sérénité.

Pour les zadistes, la remise en culture des terres laissées en friche, le recours à une organisation collective pour mener à bien le projet, sont une forme structurante d’expression politique. Dans une certaine mesure, on peut même dire que l’un des piliers du zadisme repose sur la remise en culture collective des terres destinées à faire partie du futur aéroport. Cette action concertée est au coeur d’une « sérénité systémique ».

Le zadisme et ses relents vichystes

L’idée d’un salut collectif par la remise en culture de terres abandonnées est loin d’être neuve en France. La conviction que le modèle français de développement passe par un retour à la terre a même connu une sorte de summum avec le régime de Vichy dont on aura la surprise de relire certaines de ses pages d’anthologie.

Par exemple, l’une des premières lois adoptées sous Vichy, celle du 27 août 1940, prévoyait un inventaire des terres et des exploitations abandonnées. La loi avait d’ailleurs prévu un droit d’installation dans ces exploitations.

Cette disposition n’était pas seulement anecdotique ou symbolique. La difficulté des temps rendait cruciale la relance de la production agricole dans un pays saigné par l’occupation, où près de 15% de la main d’oeuvre était mise entre parenthèses par l’emprisonnement en Allemagne. Mais au-delà même de cette simple circonstance, la doctrine de Vichy était fondamentalement « ruraliste » et méfiante vis-à-vis de l’industrialisation.

Il est assez curieux de voir, soixante-dix ans après Vichy, la même geste, les mêmes mécanismes d’émotion collective, opérer dans les esprits. La terre ne ment pas!

Zadistes et vichystes unis dans leur critique du libéralisme

Au demeurant, certains parallèles méritent d’être dressés, parce qu’ils en disent long sur la filiation directe qui existe entre la pensée collective qui fit Vichy et celui qui compose aujourd’hui le zadisme.

Ainsi, l’ACIPA (ASSOCIATION CITOYENNE INTERCOMMUNALE DES POPULATIONS CONCERNEES PAR LE PROJET D’AEROPORT DE NOTRE DAME DES LANDES), par l’intermédiaire de Michel Berjon, écrit-elle en réponse au livre de Jacques Auxiette, alors président de région:

Votre croyance naïve est affichée en gros sur la couverture de votre livre.  Les “Je crois” reviennent 12 fois au fil des 90 pages. Tout est question de foi dans un avenir radieux du libéralisme productiviste.

On ne manquera pas ici de rapprocher l’antilibéralisme des zadistes qui affleure à chaque coin de page avec celui proclamé par Philippe Pétain dans son discours sur l’ordre nouveau du 11 octobre 1940 (voir de larges extraits ci-contre):

Le régime économique de ces dernières années faisait apparaître les mêmes imperfections et les mêmes contradictions que le régime politique : sur le plan parlementaire, apparence de liberté. Sur le plan de la production et des échanges, apparence de libéralisme, mais, en fait, asservissement aux puissances d’argent et recours de plus en plus large aux interventions de l’État.

L’idée profondément ancrée selon laquelle la meilleure façon de combattre le libéralisme, émanant des puissances d’argent, passe par un retour à la terre, par une remise en culture des terres laissées en friche par les industriels, n’est donc pas neuve. Propagée aujourd’hui par les zadistes (et quelques autres), elle fut théorisée par le régime de Vichy.

La terre nourricière, le mythe tenace de Vichy à l’ultra-gauche

En poussant l’analyse plus loin, on pourrait même relever l’étrange parenté entre des pans importants du discours écologiste contemporain et l’idéologie qui a porté Vichy pendant cinq ans. Derrière le grand mythe de l’humanité écologique rôde en effet la défiance profonde vis-à-vis du progrès technique et de l’industrialisation qui a animé les expériences autoritaires ou totalitaires des régimes nationalistes.

Ainsi, Vichy a fait l’apologie du retour à la terre. Les nazis ont adulé le « peuple de la forêt ». Mussolini a mis en scène la mise en culture de nombreuses terres laissées en friche en Italie. À des degrés divers, ces discours ont réhabilité une proximité entre l’espèce humaine et la nature que les doctrines productivistes avaient contestée.

On cherchera donc volontiers du côté du nationalisme et des mouvements autoritaires anti-libéraux les références fondamentales du zadisme et de l’écologie au sens large.

La ligne de fracture au sein de la gauche

Ceci ne signifie pas, bien entendu, que l’écologie contemporaine soit un avatar de Vichy ou ne soit qu’un simple avatar de Vichy. En revanche, c’est une naïveté française de croire qu’il existe une frontière imperméable entre la doctrine de Vichy et les mouvements politiques contemporains, y compris d’extrême gauche. Disons même qu’à de nombreux égards la transmission de la sensibilité vichyste s’est révélée plus simple à gauche qu’à droite, dans la mesure où la droite est agitée par une conscience coupable sur ce sujet, quand la gauche a très tôt revendiqué l’héritage monopolistique de la résistance.

Or Vichy fut avant tout un mouvement étatiste-conservateur dans lequel la critique du progrès qui agite l’extrême-gauche peut assez facilement se retrouver et ne manque pas une occasion d’y puiser, souvent inconsciemment, une large palette de discours ou d’idées.

Pour la frange libérale de la gauche, pour la frange productiviste, il y a là une réconciliation difficile à trouver. Les prochains débats sur Notre-Dame-des-Landes devraient le confirmer: l’antagonisme entre l’ultra-gauche « terrienne » et post-vichyste d’un côté, la gauche libérale et urbaine de l’autre, devrait être brutal.

Français,

La France a connu, il y a quatre mois, l’une des plus grandes défaites de son histoire. Cette défaite a de nombreuses causes, mais toutes ne sont pas d’ordre technique. Le désastre n’est, en réalité, que le reflet, sur le plan militaire, des faiblesses et des tares de l’ancien régime politique.

Ce régime, pourtant, beaucoup d’entre vous l’aimaient.

Votant tous les quatre ans, vous vous donniez l’impression d’être les citoyens libres d’un État libre, aussi vous étonnerai-je en vous disant que jamais, dans l’histoire de la France, l’État n’a été plus asservi qu’au cours des vingt dernières années.

Asservi de diverses manières : successivement, et parfois simultanément, par des coalitions d’intérêts économiques et par des équipes politiques ou syndicales prétendant, fallacieusement, représenter la classe ouvrière. (…)

Le régime économique de ces dernières années faisait apparaître les mêmes imperfections et les mêmes contradictions que le régime politique : sur le plan parlementaire, apparence de liberté. Sur le plan de la production et des échanges, apparence de libéralisme, mais, en fait, asservissement aux puissances d’argent et recours de plus en plus large aux interventions de l’État.

Cette dégradation du libéralisme économique s’explique d’ailleurs aisément.

La libre concurrence était, à la fois, le ressort et le régulateur du régime libéral. Le jour où les coalitions et les trusts brisèrent ce mécanisme essentiel, la production et les prix furent livrés, sans défense, à l’esprit de lucre et de spéculation.

Ainsi se déroulait ce spectacle révoltant de millions d’hommes manquant du nécessaire en face de stocks invendus et même détruits dans le seul dessein de soutenir le cours des matières premières. Ainsi s’annonçait la crise mondiale.

Devant la faillite universelle de l’économie libérale, presque tous les peuples se sont engagés dans la voie d’une économie nouvelle. Nous devons nous y engager à notre tour et, par notre énergie et notre foi, regagner le temps perdu.

Deux principes essentiels nous guideront : l’économie doit être organisée et contrôlée. La coordination par l’État des activités privées doit briser la puissance des trusts et leur pouvoir de corruption. Bien loin donc de brider l’initiative individuelle, l’économie doit la libérer de ses entraves actuelles en la subordonnant à l’intérêt national. La monnaie doit être au service de l’économie, elle doit permettre le plein essor de la production, dans la stabilité des prix et des salaires.

Une monnaie saine est, avant tout, une monnaie qui permet de satisfaire aux besoins des hommes. Notre nouveau système monétaire ne devra donc affecter l’or qu’à la garantie des règlements extérieurs. Il mesurera la circulation intérieure aux nécessités de la production.

Un tel système implique un double contrôle : sur le plan international, contrôle du commerce extérieur et des changes pour subordonner aux nécessités nationales l’emploi des signes monétaires sur les marchés étrangers ; sur le plan intérieur, contrôle vigilant de la consommation et des prix, afin de maîtriser le pouvoir d’achat de la monnaie, d’empêcher les dépenses excessives et d’apporter plus de justice dans la répartition des produits.

Ce système ne porte aucune atteinte à la liberté des hommes, si ce n’est à la liberté de ceux qui spéculent, soit par intérêt personnel, soit par intérêt politique.

Philippe Pétain, discours du 11 octobre 1940

 

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Conclusion

 

Toujours est-il que..comme pour Bure, cette expulsion..illégale, ne fait que de prouver, une fois de plus, l’incohérence totale à l’intérieur du gouvernement de Mr. Edouard Philippe, tout comme l’attitude et la position de notre président « Jupitérien » Macron, sans oublier, en passant, l’attitude controversée et parfois embarassée de notre ministre de la transition énergétique et de l’écologie, je veux dire..un certain Nicolas Hulot…

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Après l’abandon du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, le gouvernement veut reprendre la main pour montrer qu’il n’a pas baissé son froc ni les bras, et, de plus, derrière tout cela, au regard de nombreux déçus et mécontents, il reste une part mystérieuse quand à la récupération des lieux, en parlant des terres agricoles, sans doute pour de grands agriculteurs de l’agriculture industrielle comme gros de l’agroalimentaire et grandes surfaces pour empêcher que sur place, ces gens qui souhaitent s’installer et cultiverne créent des circuits courts en distribution de produits locaux frais et authentiques qui feraient perdre de l’argent à ces même grandes surfaces comme gros de l’agroalimentaire et agriculteurs corrompus dans ce système versatil et vicieux, et avec, sans doute, d’autres intérêts, en récupération, par les même déçus de ce projet d’aéroport et donc d’élus locaux, préfets, sénateurs, députés et autres..et sinon, sans doute possible également, en vue de spéculation de terrains pour l'immobilier !!!

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Comme pour la SNCF et ce faux bras de fer du gouvernement vis-à-vis des cheminots, on fait tout pour diviser les Françaises et les Français, mais aussi et surtout..casser les principes même de nos bases fondamentales sur le plan social, tant de la santé que du travail, des rémunérations et salaires comme retraites, rien de plus..qu’on se le dise !!!

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https://www.youtube.com/watch?v=4-CNE0Mw4lI

Motivés - Le chant des partisans

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Voilà ce que l’on fait pour mettre en place un terrain de golf !

 

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Photo ci-dessus d’un terrain dégradé pour la mise en place d’un terrain de golf, du côté de Montcombroux-les-Mines.

 

On « casse » tout l’écosystème au seul nom du fric et de l’argent !

De plus, on « massacre » et enlève l’équilibre qui existait avec les zones humides et la biodiversité, rien de plus !!!

 

https://www.youtube.com/watch?v=80hMEKlLVgQ

Manau - La tribu de Dana

 

Je ne suis pas pour les extrêmes ni les..extrémistes, mais, dans tous ces cas précis et évoqués, face à un gouvernement autiste..ne lâchons rien !!!

 

 

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Commentaires
Z
Il y aurait des zadistes autorisés à rester et d'autres non..; Ca saute sans arrèt et j'ai d
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