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Ecologie vraie et réelle..
16 décembre 2019

ITER..est-on vraiment raisonnable ?..

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ITER..est-on vraiment raisonnable?..

ITER est un gaspillage d’argent public inacceptable.

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La France a-t-elle encore les moyens de ses ambitions ?..

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Stéphane Lhomme: "il faut arrêter de croire que le nucléaire va nous sauver"

L'intégralité du débat avec Stéphane Lhomme, du réseau Sortir du nucléaire, qui revient sur un sujet qui divise Français et candidats : l'énergie nucléaire.

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Des..Gouffres financiers !!!

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Il y a déjà eu des cas, et pas..d’école !

Rappelez-vous !

Le tunnel sous la manche et l’EPR de Flamanville, deux cas bien distincts..

 

Le cas du tunnel sous la Manche

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Un gouffre financier..

Le financement du tunnel sous la Manche

Le plan de financement initial du tunnel sous la Manche est bouclé en 1987 pour quelque 60 milliards de francs (9,1 milliards d’euros), dont une réserve de 10 milliards de francs (1,5 milliard d’euros) pour pallier les aléas du chantier. C’est alors le plus important financement d’infrastructure de transport exclusivement privé.

Ce plan de financement est composé d’un capital de 10 milliards de francs (1,5 milliard d’euros) et d’emprunts à hauteur de 50 milliards de francs (7,6 milliards d’euros). Le coût de la construction, évalué à 28 milliards de francs (4,3 milliards d’euros), représente alors moins des deux tiers du total (hors réserve). Le solde comprend les frais financiers et généraux et une provision pour inflation.

Ce plan de financement se révèle très insuffisant pour faire face aux dépassements de coûts et de délais du programme, qui apparaissent dès 1988. Actionnaires et prêteurs doivent augmenter leurs engagements. En 1994le coût total du tunnel sous la Manche s’élèvera en fait à près de 100 milliards de francs (15 milliards d’euros).

Les actionnaires

Les fonds propres sont constitués en mai 1986 (capital 1) par une avance des quinze entreprises de construction et banques fondatrices, puis par des augmentations du capital. Les fondateurs deviennent minoritaires à la suite d’un placement privé auprès d’investisseurs institutionnels, en octobre 1986 (capital 2). L’introduction en Bourse de 1987 (capital 3), juste après le krach du 19 octobre, lève de justesse les fonds prévus. Enfin, les augmentations de capital de 1990 et 1994 portent les fonds propres d’Eurotunnel à 23 milliards de francs (3,5 milliards d’euros), plus du double du montant de 10 milliards de francs prévu à l’origine.

Dès son introduction en Bourse, Eurotunnel séduit davantage d’actionnaires individuels français que britanniques. Au 1er juin 1994, 430 000 actionnaires étaient français et 200 000 britanniques. Ce déséquilibre va s’accentuer avec les difficultés financières d’Eurotunnel.

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Le lancement du chantier, les débuts comme  financement

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Le tunnel sous la Manche, un vieux rêve. C’est en 1801 que le premier grand projet voit le jour. Mais il faudra attendre près de deux siècles pour que le tunnel devienne une réalité.

C’est Pierre Mauroy, alors Premier ministre de François Mitterrand, qui relance le projet. La construction du tunnel sous la Manche est décidée en 1984 par la France et la Grande-Bretagne.

Quatre candidats présentent un dossier. C’est celui d’Eurotunnel qui est retenu. Cette société franco-britannique prévoit un double tunnel ferroviaire ainsi qu’un tunnel de service. Le projet est estimé à 30 milliards de francs (4,3 milliards d’euros).

Le choix est entériné le 20 janvier 1986 par le Premier ministre britannique Margaret Thatcher et le Président français François Mitterrand.

Un chantier pharaonique

La construction du tunnel sous la Manche débute en décembre 1987. Il y a 148 km de tunnel à creuser sous la mer à l’aide de tunneliers. La première jonction a lieu le 1er décembre 1990 à 12h12. Elle est réalisée par un ouvrier français, Philippe Cozette , et un anglais, Graham Fagg . Les deux hommes échangent une poignée de main pour symboliser le lien qui unit désormais la France et la Grande-Bretagne.

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Philippe Cozette et Graham Fagg ont relié l'Angleterre et la France

30 000 hommes et femmes travaillent sur ce gigantesque chantier qui va durer six ans. Le 6 mai 1994, le tunnel sous la Manche est inauguré par le Président français François Mitterrand, et la reine d'Angleterre Elisabeth II. Il est mis en service progressivement à partir de juin.

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La Grande-Bretagne n’est plus une île. Elle est désormais reliée au continent grâce à un lien fixe. Le tunnel sous la Manche mesure 50 km et descend jusqu’à 80 mètres de profondeur sous la mer.

Le gain de temps est considérable. Le tunnel permet de traverser la Manche en 35 minutes seulement. Le trajet entre Paris et Londres dure aujourd’hui 2h15. Mais le coût du chantier est pharaonique : 12,5 milliards d’euros.

Les finances déraillent

Eurotunnel est rapidement dans le rouge. Le tunnel sous la Manche a coûté trois fois plus cher que prévu. Et le trafic n’est pas au rendez vous. 7 millions de passagers en 1995 contre les 30 millions prévus.

L’action qui valait 35 francs (5,3 euros) à son lancement en 1987 ne vaut pratiquement plus rien. Un coup dur pour les petits actionnaires qui, pour certains, ont investi les économies de toute une vie.

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Manifestation des petits actionnaires d'Eurotunnel devant la Bourse de Paris en novembre 2003 © Maxppp

La dette de l’entreprise dépasse 9 milliards d’euros. Eurotunnel échappe à la faillite en 2006 et parvient à diviser sa dette par deux. Les banques ont accepté un allongement du remboursement des prêts. En échange, elles prennent plus de parts dans le capital au détriment des petits actionnaires.

Eurotunnel voit le bout du tunnel

En 2008, Eurotunnel réalise son premier bénéfice. L’entreprise dégage 40 millions d’euros, malgré l’incendie du 11 septembre qui rend le tunnel sous la Manche indisponible pendant six mois.

Le gestionnaire du tunnel verse pour la première fois de son histoire des dividendes à ses actionnaires, soit 0,40 euros par action. Il semble avoir sorti la tête de l’eau. En 2013, Groupe Eurotunnel réalise un bénéfice net de 101 millions d’euros.

Le trafic en constante progression

Malgré les déboires financiers, le trafic n’a jamais cessé de progresser. Le tunnel sous la Manche accueillait 7 millions de passagers en 1995. L’an dernier, plus de 20 millions de personnes l’ont emprunté. 80% sont des Anglais. Les navettes ont transporté 2,5 millions de voitures, 65 000 autocars et 1,3 millions de camions.

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Tunnel sous la Manche : l'embarquement des voitures de tourisme à Coquelles dans le Pas-de-Calais © Maxppp

Depuis sa mise en service progressive, à partir du mois de mai 1994, le tunnel sous la Manche a été emprunté par plus de 325 millions de voyageurs. C’est cinq fois la population française.

Les retombées économiques sur la Côte d’Opale

Le tunnel sous la Manche facilite l'installation des Anglais sur la Côte d'Opale. Ils ne sont pas aussi nombreux que les belges, mais 2.500 anglais vivent aujourd'hui dans la région à l'image de Kate Hackett et Donna Spinks.

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Grâce aux terrains dont il dispose autour de Calais, Eurotunnel investit et participe notamment à la création de Cité Europe , un centre commercial qui attire 6 millions de visiteurs par an, notamment des anglais qui viennent pour les parfums et les alcools. Même si ce n'est plus la cohue du début des années 2000, les clients britanniques sont toujours là.

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Cité Europe, un centre commercial inauguré en 1995 à la suite de l'ouverture du tunnel sous la Manche © Radio France

La commune de Coquelles, où se situe le terminal français, a largement profité aussi du tunnel sous la Manche. En 20 ans, elle est passée de 1.000 à 2.500 habitants. Ce n'est pas tout. 6.500 emplois ont été créés sur la commune, notamment grâce à l'ouverture du centre commercial Cité Europe. /node/b345a1ca-d296-11e3-8e9c-005056a87fa3

Après le fameux tunnel sous la Manche, mais également aussi et surtout l’ E.P.R. de Flamanville, en Normandie, vers quelle course à l’énergie nous tournons nous ?..

Le cas de l’ E.P.R. de Flamanville..

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Nucléaire : comment le coût de l'EPR de Flamanville a triplé ?

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Nucléaire : comment le coût de l'EPR de Flamanville a triplé ?..

INDUSTRIE - Le fleuron du nucléaire français aurait dû être terminé en 5 ans pour un coût de 3,3 milliards d'euros. Le chantier devrait finalement coûter au moins 12,4 milliards d'euros et durer au moins 16 ans, jusqu'en 2023.

On est déjà au-dessus de..15 Milliards d’Euros ! pas rien !..

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Guère mieux pour le site de Hinkley-point en Grande Bretagne..

Nucléaire : l’EPR britannique d’ Hinkley Point va coûter plus cher que prévu ! 

La mise en service de la centrale nucléaire va être retardée de 15 mois et avec un surcoût de 2,15 milliards d’euros.

Le « Jackpot » !..

EDF reconnaît que le taux de rentabilité attendu du projet baissera de 9,2 % à 8,5 % et même à 8,2 %, ce qui reste très confortable. En revanche, M. de Rivaz affirme que ce dérapage n’aura « aucune conséquence » sur le contrat signé en 2013 entre le gouvernement britannique et la société exploitant la centrale. Il garantit à EDF et à CGN une rémunération de 92,50 livres (105 euros) par mégawattheure (MWh) durant trente-cinq ans. Le dirigeant assure que ces quinze mois sont « très en deçà » du retard au-delà duquel Londres est en droit de réduire ce prix garanti.

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Nucléaire : l’EPR britannique d’Hinkley Point va coûter plus cher que prévu..

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La mise en service de la centrale nucléaire va être retardée de 15 mois et avec un surcoût de 2,15 milliards d’euros.

Quinze mois de retard et un surcoût de 2,15 milliards d'euros : mauvaises nouvelles pour le chantier des deux réacteurs nucléaires EPR d'Hinkley Point, en Angleterre. Selon EDF, les coûts « sont désormais estimés entre 24,3 et 25,4 milliards d'euros ».

EDF avait déjà évoqué en 2017 ce « risque de report de la livraison » de 15 et 9 mois respectivement pour les deux réacteurs. Ce risque « s'est accentué », indique le groupe qui table désormais sur l'objectif de démarrer la production d'électricité sur le réacteur n°1 à fin 2025.

« Les surcoûts résultent essentiellement des conditions de sol difficiles, ayant rendu les travaux de terrassement plus coûteux que prévu, de la révision des objectifs des plans d'actions opérationnels », explique l'entreprise.

Un radeau d'acier et de béton de 7200 m2

Pourtant, au mois de juin, EDF se félicitait d'avoir réalisé avec succès l'achèvement du « radeau en acier » de son premier réacteur, conformément au calendrier annoncé en septembre 2016.

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En tout, quelque 20 000 mètres cubes de béton ont été coulés sur une superficie de 7200 mètres carrés (l'équivalent d'un terrain de football) dans une structure renforcée par 5 000 tonnes d'acier. Par endroits, l'épaisseur du béton dépasse 5 mètres.

Selon EDF, le taux de rentabilité d'Hinkley Point est estimé entre 7,6 % et 7,8 %. A terme, la centrale accueillera deux réacteurs EPR d'une capacité totale de 3,2 gigawatts et fournira près de 7 % de la consommation d'électricité du Royaume-Uni, soit l'équivalent de plus de cinq millions de foyers.

Un EPR en service en Chine

Dans le même temps, en Chine, le réacteur nucléaire EPR de Taishan 2 est entré en exploitation commerciale début septembre. « C'est un moment important pour la filière française puisque, même si elle intervient sur le sol chinois, il s'agit de la mise en service du deuxième EPR dans le monde, une technologie développée par EDF et Framatome », a réagi Xavier Ursat, directeur de l'ingénierie et des nouveaux projets nucléaires chez EDF, interrogé par l'AFPLe réacteur numéro 1 de Taishan est entré en exploitation commerciale en décembre 2018.

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Nothing is easy !..but..expensive !..

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Rien n’est facile, ni simple, mais..très coûteux !!!

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EPR d’Hinkley Point : l’Etat s’inquiète d’une dérive financière

L’électricien, confirmant une information du « Monde », a annoncé que le coût de la future centrale nucléaire britannique s’alourdissait de 1,8 milliard d’euros. La construction risque aussi de prendre plusieurs mois de retard.

Par Jean-Michel Bezat  Publié le 03 juillet 2017 à 15h49 - Mis à jour le 04 juillet 2017 à 09h07

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A l’issue d’une « revue complète » du projet menée pendant plusieurs mois, EDF a annoncé, lundi 3 juillet, une révision à la hausse (+ 1,845 milliard d’euros) du coût des deux réacteurs EPR que le groupe construit à Hinkley Point, dans le sud-ouest de l’Angleterre, confirmant une information du Monde (daté 25-26 juin). Cela en portera le coût à 22,4 milliards, soit une hausse de 8 % par rapport au devis initial, a indiqué le directeur général d’EDF Energy, filiale britannique du groupe français. Vincent de Rivaz ne l’a pas ­précisé, mais le surcoût de ce premier dérapage sera partagé au prorata entre EDF, qui finance 66,5 % du projet, et son partenaire China General Nuclear Power Corporation (CGN), qui en finance un tiers, indique la direction de l’électricien français.

EDF reconnaît que le taux de rentabilité attendu du projet baissera de 9,2 % à 8,5 % et même à 8,2 %, ce qui reste très confortable. En revanche, M. de Rivaz affirme que ce dérapage n’aura « aucune conséquence » sur le contrat signé en 2013 entre le gouvernement britannique et la société exploitant la centrale. Il garantit à EDF et à CGN une rémunération de 92,50 livres (105 euros) par mégawattheure (MWh) durant trente-cinq ans. Le dirigeant assure que ces quinze mois sont « très en deçà » du retard au-delà duquel Londres est en droit de réduire ce prix garanti.

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Iter: des dizaines d'années et des milliards d'euros pour un chantier titanesque !..

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Si la maîtrise de la fusion thermonucléaire, pour produire de l’électricité dite « décarbonée », parait être, pour l’heure, une prouesse technoscientifique incertaine, le chantier de construction du réacteur expérimental ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor) poursuit, quant à lui, son petit bonhomme de chemin. Depuis 2006, et jusqu’en 2025, ce ne sont pas moins de 500 entreprises et 2 150 personnes (dont 700 ouvriers) qui œuvrent à faire sortir de terre « la plus grande plateforme de recherche au monde sur les énergies alternatives à basse production de CO2 », selon Florence Dubertret, coordinatrice de la communication pour le maître d’ouvrage du projet, Fusion For Energy (F4E), et le maître d'oeuvre, SNC Engage. Coût officiel actuel du projet ITER : 18 milliards d’euros (contre 6 milliards d’euros annoncés initialement).

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Iter: des dizaines d'années et des milliards d'euros pour un chantier titanesque..

Quelque 2.300 ouvriers, un chantier de 42 hectares, un projet lancé il y a 12 ans et une facture estimée à près de 20 milliards d'euros: les chiffres entourant le projet Iter, qui doit permettre de créer un réacteur expérimental à fusion nucléaire, donnent le tournis.

"On va devoir assembler des pièces de plusieurs centaines de tonnes avec une précision du quart de millimètre", déclare Bertrand Bigot, le patron d'Iter Organization, dans une formule qui résume l'ampleur des travaux en cours à Saint-Paul-lès-Durance (Bouches-du-Rhône), à une quarantaine de kilomètres d'Aix-en-Provence.

Sur le chantier --un des plus importants d'Europe-- lancé en 2010, des milliers d'ouvriers s'affairent pour ériger les infrastructures où sera mené l'un des plus vastes et complexes programme de recherches au monde.

Le projet auquel participe 35 pays est ambitieux: recréer l'énergie illimitée qui alimente le soleil dans l'espoir de remplacer les énergies fossiles grâce à la fusion nucléaire.

"Les énergies renouvelables qui proviennent presque toutes du soleil (...) ont intrinsèquement des limites. Ces énergies pourront peut-être produire jusqu'à 50% de l'énergie mondiale dont nous avons besoin. Pour les 50 autres, il faut trouver un substitut aux énergies fossiles et cette option, c'est l'ambition de la fusion", s'enthousiasme Bertrand Bigot.

Au cœur du dispositif, une gigantesque machine inventée par les Russes, un tokamak, où sera produit la réaction de fusion née de la collision des noyaux de deux variantes de l'hydrogène (le deutérium et le tritium) provoquée par des températures de l'ordre de 150 millions de degrés.

"La fusion consiste à reproduire dans une machine les réactions physiques qui se produisent au cœur du soleil et des étoiles. Dans cet espace, on va avoir une machine au cœur de laquelle on va allumer un petit soleil qui va générer de l'énergie pour produire de l'électricité", vulgarise Robert Arnoux, chargé de communication d'Iter Organization.

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"Pas de surcoût considérable"

Pour contenir l'énergie, les ingénieurs ont construit des "arcs-boutants inspirés des cathédrales gothiques, comme les avaient conçus les architectes du Moyen-Âge pour répartir les forces", explique-t-il devant la couronne de béton.

Dix fois plus grand que ses homologues, le tokamak d'Iter qui contiendra les forces exercées dans la cage magnétique est un défi de haute technologie "sans équivalent dans le monde", vante M. Arnoux.

Pour transporter les pièces nécessaires --parfois hautes de 20 mètres et pesant plusieurs centaines de tonnes--, environ 100 kilomètres de route ont été aménagés autour du site accolé physiquement au centre d'études nucléires de Cadarache, avec lequel il n'a aucun lien.

Les giratoires et les routes ont été renforcés pour supporter des poids de 900 tonnes et permettre aux convois exceptionnels, circulant de nuit sur l'autoroute fermée pour l'occasion, d'apporter les pièces fabriquées par les pays partenaires arrivées par voie maritime puis acheminées par barge jusqu'à l'Etang de Berre.

"Le défi le plus grand c'est d'être sûr que le bâtiment sera prêt au printemps 2020 à accueillir tous les grands composants du réacteur" attendus au plus tard en 2021, explique M. Bigot.

Les premiers éléments, trois réservoirs en provenance de Chine et des Etats-Unis ont déjà été positionnés, se réjouit le physicien qui à sa reprise en main du projet, en 2015, avait été contraint de repousser la date des premiers tests à 2025 au lieu de 2020 avec à la clé un triplement du coût estimé depuis à 18,6 milliards d'euros.

"Il n'y pas eu de surcoût considérable, mais le projet avait été totalement sous-estimé. Vous savez, 35 pays qui acceptent de s'engager pour plus de 40 ans, c'est quelque chose d'extraordinaire", préfère souligner le directeur général.

Les premières connexions commercialisables d'une machine productrice de fusion à un réseau électrique sont attendues elles au mieux autour de 2060.

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Ce sont tous..des Gouffres financiers !..

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Iter: des dizaines d'années et des milliards d'euros pour un chantier titanesque..

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PHOTOS - Une nouvelle étape pour le projet ITER à Cadarache

Vendredi 8 novembre 2019 à 6:07 - 

Par Emilie BriffodFrance Bleu Provence

Après six ans de travaux, le groupe Vinci vient de terminer la construction du bâtiment central du projet ITER qui va accueillir le tokamak, le centre de la fusion nucléaire. Une étape cruciale dans la réalisation de ce chantier exceptionnel.

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Une nouvelle étape dans le projet ITER © Radio France - Emilie Briffod

À ce jour, on peut dire que 65 % du projet ITER a été réalisé. Il va maintenant falloir assembler et finaliser cette gigantesque machine qui est au centre de l'un des projets les plus ambitieux au monde dans le domaine de l'énergie.  

Un projet associant 35  pays

ITER est le fruit de la collaboration de 35 pays : l'Europe, mais également la Chine, l'Inde, le Japon, la Corée, les États-Unis et la Russie. Un projet ambitieux pour démontrer que la fusion nucléaire (l'énergie du soleil) peut être utilisée comme une source d'énergie alternative aux énergies fossiles, aux énergies renouvelables et au nucléaire "classique" .  

L'objectif d'ITER est la production pérenne d'une électricité abondante, sans émission  de CO2 et sans aucun déchet radioactif de haute activité. La production du premier plasma est prévue pour 2025, et dix ans plus tard, en 2035, la pleine puissance de la fusion.

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Le cylindre qui doit accueilleir le Tokamak © Radio France - Emilie Briffod

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Le gigantisme du chantier © Radio France - Emilie Briffod

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Au coeur du futur Tokamak © Radio France - Emilie Briffod

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Photo ITER, base – section.

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Photo ci-dessus de Mr. Bernard Bigot directeur du site, explicant le projet et l'installation.

Voir le lien ci-dessous:

https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/une-nouvelle-etape-franchie-pour-le-projet-iter-a-cadarache-1573153125

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Fusion nucléaire : la construction du réacteur ITER achevée à plus de 60%

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Les avantages de la fusion nucléaire sont de taille : l’accès à une source d’énergie non-intermittente, quasi-illimitée et, surtout, très peu polluante.

La maîtrise de ce processus est donc un défi énergétique et technologique qui a donné naissance à de nombreuses initiatives de coopération scientifique au cours des dernières décennies. ITER fait partie des projets de fusion nucléaire les plus prometteurs.

Et selon les dernières estimations, son chantier serait achevé à plus de 60%.

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ITER, un projet de coopération international pour la maîtrise de la fusion nucléaire

ITER est un programme scientifique qui a été officiellement lancé lors du sommet des superpuissances de Genève en novembre 1985. L’idée de la communauté internationale est de mettre en place un ambitieux projet de coopération destiné à dynamiser la recherche sur la maîtrise de la fusion nucléaire.

À partir de 1988 l’Union Européenne, le Japon, l’Union soviétique et les États-Unis se lancent conjointement dans des études de conception et des recherches techniques qui permettront de valider, en 2001, la conception définitive d’un réacteur de fusion industriel.

ITER est aujourd’hui considéré comme un des projets les plus ambitieux au monde dans le domaine de l’énergie. Il regroupe des scientifiques de plus de 35 pays autour d’un objectif commun : démontrer la faisabilité scientifique et technique de la fusion nucléaire comme nouvelle source d’énergie propre pour l’humanité.

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Photo ci-dessus datée de janvier 2019.

C’est en France, dans le département des Bouches-du-Rhône, que le réacteur ITER est en cours de construction. Le comité scientifique d’ITER œuvre en effet à la conception d’un réacteur tokamak capable de produire 10 fois plus d’énergie qu’il n’en consomme au cœur d’un centre de recherche du Commissariat à l’Énergie Atomique située à Saint-Paul-lez-Durance.

Et après une dizaine d’années de grands travaux, la construction du réacteur expérimental de fusion nucléaire international est finalisée à hauteur de 63%.

2020, une étape majeure pour le projet ITER

Les membres du Conseil ITER, organe exécutif de l’organisation internationale ITER, se sont réunis courant juin afin d’évaluer l’avancement de l’ambitieux chantier de Cadarache.

Selon les deux comités consultatifs mobilisés, plus de 73% du génie civil des bâtiments de l’installation seraient d’ores-et-déjà finalisés. La construction des bâtiments de conversion électrique et la conception des éléments principaux des systèmes nécessaires au premier plasma se poursuivent et devraient être achevées d’ici les deux prochaines années.

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2020 marquera une étape importante pour le chantier ITER : le début de l’assemblage du tokamak. Les premiers composants de ce réacteur nouvelle génération, qui en comporte au total plus de 10 millions, arriveront à Cadarache dans le courant du mois de mars. Ces éléments ont été fabriqués aux quatre coins du monde, dans les usines des partenaires du projet.

Ils seront acheminés jusqu’au site de Cadarache jusqu’en 2025.

“L’assemblage du tokamak ITER se fera du bas vers le haut. Les opérations débuteront par la base du cryostat, le composant individuel le plus volumineux et le plus lourd de la machine ITER. Ils se poursuivront avec les composants inférieurs du cryostat, les neuf secteurs préassemblés de la chambre à vide constituant chacun une section de 40° (l’élément préassemblé comprend un secteur de chambre à vide, les boucliers thermiques qui l’entourent et deux bobines de champ toroïdal) et, enfin, par les composants de la partie supérieure de la machine. Pour que celle-ci fonctionne de manière optimale, il est extrêmement important d’en aligner avec précision les éléments, en particulier le système magnétique et les composants internes”.

Prochaine étape : production du premier plasma

Le calendrier de l’ITER Organization a fixé à décembre 2025 les opérations qui mèneront à la production du premier plasma. Considérée comme un évènement majeur dans le timing du programme, la production du premier plasma marquera la fin de la phase de construction et le début du programme opérationnel.

“Lorsqu’un gaz est soumis à des températures extrêmes, les électrons sont séparés des noyaux et le gaz se transforme en plasma, le quatrième état de la matière. Un plasma est un gaz chaud composé de particules chargées (noyaux positifs et électrons négatifs). C’est un environnement ténu, près d’un million de fois moins dense que l’air que nous respirons. Le plasma fournit l’environnement dans lequel des éléments légers peuvent fusionner et générer de l’énergie. Dans le cas d’ITER, la réaction de fusion se produira dans un tokamak, une machine qui utilise des champs magnétiques pour confiner et contrôler le plasma chaud”.

 

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Alors que le premier plasma à base d’hydrogène devrait être généré d’ici l’horizon 2025, il faudra patienter une dizaine d’années supplémentaires pour que le réacteur ITER réussisse à produire la première fusion tritium-deutérium et atteigne son point de fonctionnement nominal. Et en ce qui concerne l’industrialisation du procédé de fusion, les prévisions évoquent, pour l’instant… la fin du siècle.

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Voir le lien ci-dessous:

https://www.lemondedelenergie.com/fusion-nucleaire-iter-reacteur/2019/08/24/

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Fusion nucléaire: ITER, l'incroyable réacteur qui veut produire une énergie inépuisable 

 09/11/2019 à 09h00 Mis à jour le 12/11/2019 à 12h17

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Contrairement à nos centrales nucléaires qui fonctionnent sur le principe de la fission, ce projet veut utiliser la fusion nucléaire, comme ce qu'il se passe au cœur du soleil. Vinci a annoncé la livraison d'une partie des bâtiments dans le sud de la France.

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Et si l'avenir de l'humanité se situait à Saint-Paul-lès-Durance, petite commune de 855 habitants, au cœur de la Provence? C'est ici qu'est implanté le Centre de Cadarache, le plus grand centre de recherche et de développement en Europe sur l'énergie nucléaire. Vendredi 8 novembre, le groupe Vinci a annoncé la livraison d'une partie des bâtiments qui vont abriter le futur réacteur à fusion ITER, pour "International Thermonuclear Experimental Reactor".

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Derrière ce nom un peu barbare se cache un programme international qui pourrait permettre, à terme, de fournir une énergie quasi-illimitée. C'est d'ailleurs un des projets les plus ambitieux du monde dans ce domaine. Pas moins de 35 pays se sont engagés pour parvenir à réaliser sur Terre un des mécanismes les plus puissants qui régissent notre univers.

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"Recréer" une étoile

En réalité, il ne s’agit ni plus ni moins que de recréer ce qu'il se passe au cœur du soleil et dans les étoiles. Aujourd'hui, nos centrales nucléaires fonctionnent sur le principe de la fission : on casse des atomes et cela produit de l'énergie.  Pour ITER, on fait l'inverse: on les fusionne en faisant chauffer un gaz à 150 millions de degrés. Il en résulte du plasma, l'un des quatre états de la matière (avec le solide, le liquide et le gazeux) dans lequel les particules vont fusionner en dégageant de l'énergie. Pour résumer : on prend en modèle le soleil, cette immense boule de plasma.

L'avantage de la fusion: il n'y a pas d’uranium. On utilise une réaction deutérium-tritium. Pour obtenir du deutérium, il suffit de distiller de l'eau, même de l'eau de mer. Quant au tritium, il peut s'obtenir à partir de lithium, qui se trouve en abondance dans la croûte terrestre.

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Le Graal énergétique

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En fusionnant, les atomes produisent principalement de l'hélium, un gaz inerte non toxique. Et surtout non radioactif. Donc pas de déchets ni de risque nucléaire puisque "les conditions propices aux réactions de fusion sont difficiles à atteindre ; en cas de perturbation, le plasma se refroidit en l'espace de quelques secondes et les réactions cessent" explique le site internet de l'ITER. Avec à la clé la promesse d'une énergie illimitée, le Graal énergétique.

Pour y arriver, Vinci est chargé de ce chantier pharaonique, avec une cathédrale de béton de 80 mètres de haut et de plusieurs mètres d'épaisseur, équipée de "portes nucléaires géantes" de plusieurs dizaines de tonnes.

Pour quel prix ? Le chantier coûte cher, très cher. A date: un budget estimé à 20 milliards d'euros… Mais ITER est un projet international, financé à un peu plus de 40% par l’Union européenne et le reste par la Chine, les Etats-Unis, le Japon, la Corée et la Russie.

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Projet au long cours

Et le chantier profite aussi aux entreprises françaises : 3,6 milliards de commandes pour Vinci mais aussi pour Daher qui s’occupe de la logistique. A cela, il faut ajouter plus de 400 entreprises sous-traitantes.

Mais il va encore falloir être patient avant d’alimenter les cafetières avec un réacteur à fusion. On estime que cela pourrait avoir lieu aux alentours de 2050 voire 2060. Auparavant, il y aura évidemment de nombreux rendez-vous et phases de tests.

Pour comprendre l'enjeu de ce programme, il faut jeter un œil dans l'histoire. L'ITER a été initié par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev… Et le plus incroyable, c'est que personne ne sait encore si cela va vraiment marcher. En tout cas, tous les espoirs sont permis.

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Photo ci-dessus ITER Octarina.

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Voir le lien ci-dessous:

https://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/iter-l-incroyable-reacteur-qui-veut-produire-une-energie-inepuisable-1802467.html

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Projet Iter : quand l'énergie atomique du Soleil prend ses quartiers sur Terre

Corentin Patrigeon, le 12/11/2019 à 17:00

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Un consortium international rassemblant 35 pays, dont 7 partenaires, est à l'origine de la conception, de l'actuelle construction et de la future exploitation de cette installation révolutionnaire. © ESFRiche/ITER

CHANTIER. Le 7 novembre 2019 constitue une date importante pour le chantier de la centrale nucléaire Iter, à Cadarache (Bouches-du-Rhône) : les travaux de génie civil du bâtiment Tokamak, abri du futur réacteur, ont été achevés par Vinci Construction. L'occasion de faire un point d'étape sur ce projet hors-norme, qui ambitionne de reproduire sur Terre le procédé de fusion nucléaire observable à la surface du Soleil.

"Iter, c'est un projet différent par ces enjeux : il touche la frontière de la connaissance de l'Homme, comment il va chercher à maîtriser l'énergie de la fusion nucléaire, durable, non-polluante et totalement sûre." C'est par ces mots que Jérôme Stubler, le président de Vinci Construction, a présenté à la presse l'intérêt du projet Iter : ce concept de réacteur nucléaire d'un nouveau genre ambitionne de reproduire sur Terre le mécanisme de fusion nucléaire - à la différence du procédé de fission nucléaire, déjà employé dans les centrales existantes. Cette réaction physico-chimique ne s'observe pour l'heure qu'à un seul endroit : la surface du Soleil. Un consortium international rassemblant 35 pays, dont 7 partenaires, est à l'origine de la conception, de l'actuelle construction et de la future exploitation de cette installation révolutionnaire.

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Photo ci-dessus du coeur du chantier, vu de dessus.

Voir le lien ci-dessous:

https://www.batiactu.com/edito/avec-iter-energie-atomique-veut-passer-a-etape-superieure-57958.php

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Les ouvriers évoluent dans un labyrinthe de béton. Aucune fenêtre, des projecteurs diffusent une lumière terne et les engins de chantier s’activent dans la pénombre. Çà et là, certains murs s’étendent sur plusieurs mètres d’épaisseur. Vu de l’extérieur, le bâtiment évoque un gigantesque mausolée dépouillé, haut comme l’Arc de triomphe. Entre Saint-Paul-lez-Durance et Cadarache (Bouches-du-Rhône), nous assistons à la construction d’ITER, l’un des projets nucléaires les plus ambitieux au monde. Jeudi 7 novembre, Vinci a annoncé la fin d’une étape majeure pour les travaux. 105 000 mètres cubes de béton Maître d’œuvre du projet, Vinci pilote la construction des principales structures d’ITER qui compte au total 39 bâtiments. Le groupe français[…]

Voir le lien ci-dessous:

https://www.usinenouvelle.com/article/en-images-vinci-boucle-une-etape-majeure-pour-le-projet-de-recherche-nucleaire-iter-a-cadarache.N901899

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ITER à Cadarache : Le projet pharaonique se dirige vers un fiasco colossal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le monstre ITER, pas même sorti de terre, est mal en point. Un projet consternant que les promoteurs de l'atome ne maîtrisent absolument pas, d'où une accumulation de retards, de problèmes et de surcoûts. ITER est un gaspillage d’argent public inacceptable. La France se voyait déjà le nombril du monde et sera plutôt le dindon de la farce. Le projet pharaonique se dirige vers un fiasco colossal. Bilan 2006-2012

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Le monstre ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor), pas même sorti de terre, est mal en point. Un projet consternant que les promoteurs de l'atome ne maîtrisent absolument pas, d'où une accumulation de retards, de problèmes et de surcoûts. ITER est un gaspillage d’argent public inacceptable. La France se voyait déjà le nombril du monde et sera plutôt le dindon de la farce. Le projet pharaonique se dirige vers un fiasco colossal.

Pourtant le 6 novembre 2012, l'ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) émettait un avis favorable à l'installation nucléaire de base ITER à CADARACHE. Et par le décret du 9 novembre, la nouvelle équipe PS-EELV (Europe Ecologie Les Verts) aux manettes de la France, donnait le feu vert décisif pour la création de cette installation nucléaire. Ou en est le projet ?

Du côté des finances

Depuis son lancement, le budget de ITER a explosé. Le coût de la construction a déjà plus que triplé, passant de 4.5 milliards d'euros en 2006 à une prévision de 16 milliards d'euros à ce jour, et ça grimpera encore.

La contribution de l'Union européenne, initialement prévue à 2,28 milliards d'euros est passée à 6,6 milliards d'euros à ce jour. La France devait payer 735 millions d'euros pour la construction; sa part s'élève aujourd'hui à 1,3 milliards d'euros. Les collectivités territoriales PACA ont déboursé de leur côté 467 millions d'euros.

Le 12 décembre 2011, après plusieurs réunions du Conseil ITER et des mois de blocage entre le Parlement européen et les États, une enveloppe supplémentaire de 1,3 milliards d'euros était finalement accordé au projet ITER pour les travaux 2012-2013, une rallonge piochée dans différents pôles budgétaires, au détriment d'autres secteurs.

La Commission européenne, avec le soutien du Parlement et d'autres pays membres, souhaite qu’à partir de 2014, ITER soit financé par les États en dehors du budget européen. Les divers instances réalisent enfin que le projet ITER va couler de nombreux programmes. La France, bien sûr, n'est pas d'accord avec ce choix.

Le 20 avril, le Parlement européen a validé l'attribution de 650 millions d'euros supplémentaires pour l'année 2012. 360 millions d’euros devraient tomber encore en 2013; ils devront faire l’objet d’un débat dans le cadre de la procédure budgétaire 2013.

Du côté des travaux

Rien de très innovant n'est encore sorti de terre : le bâtiment du siège ITER (20 500 mètres carrés de surface, partout ce gigantisme maladif) et un bâtiment d'assemblages.

Les choses sérieuses commencent à peine avec le complexe tokamak  qui comprend le bâtiment Tokamak, le bâtiment Tritium et le bâtiment de Diagnostic. Ils seront bâtis sur un radier* de fondation commun (360 000 tonnes de béton armé, une hauteur de 73 mètres dont 17m sous terre)

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Le coulage du béton dans la fosse à peine démarré, et déjà les premières irrégularités : Des fissures ont été détectées sur les voiles de soutènement de la fosse. Suite à l'inspection du 24 avril 2012, l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) à demandé des explications à "Iter Organization", d'autant plus que ces anomalies n'avaient pas été identifiées par les maîtres d’œuvre.

« Une exigence sur l'étanchéité de ces voiles et du radier inférieur est définie afin d'éviter tout risque associé aux remontées de la nappe phréatique » et le gendarme du nucléaire parle aussi de “culture de sûreté insuffisante“.

C'était la deuxième fois que l'ASN manifestait son mécontentement. Lors de l'inspection du 26 janvier 2012, elle avait déjà indiqué que la gestion des "non conformités" n'était pas satisfaisante.

493 colonnes supportant les plots para-sismiques sont à présent en place. Prochaine étape: le radier supérieur du tokamak, élément d'importance majeure car il constitue une barrière de confinement des substances radioactives.

* le radier : la dalle en béton située sous le réacteur

La politique française

C'est le « Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie » de l'équipe PS-EELV qui, par le décret du 9 novembre 2012, a donné le feu vert pour la création de l'INB ITER à CADARACHE.

Cette coalition nous rappelle le fameux “1 euro pour ITER, 1 euro pour les renouvelables“, résultat de l'accord Verts-PS au Conseil Régional PACA en 2006, une valise de billets en échange d'un vote pour ITER.

Les Verts auraient dû avoir 152 millions d'euros (coût ITER pour le Conseil régional PACA).... Grâce à leur vote, ils ont tout de même reçu 70 millions € pour quelques petits projets écolo.

Les Verts avaient eu aussi la lumineuse idée de faire livrer les énormes éléments de la machine ITER par dirigeable pour ne pas dégrader l'environnement avec un vilain itinéraire routier.

Cette coalition nous fait en ce moment-même son “grand débat national sur la transition énergétique » La Coordination antinucléaire sud-est dénonçait il y a peu la mascarade de ce nouveau "Grenelle de l'Environnement" à la sauce socialo-EELV, où c'est le même lobby nucléaire qui mène la danse macabre.

La France voulait obtenir ITER sur son territoire quel que soit le prix à payer. Elle se voyait déjà le nombril du monde et risque fort de se retrouver le dindon de la farce. Elle fournit le lieu, creuse les trous, monte les murs, paye la plus grosse partie de la facture ( 20% de la part européenne, c'était 10% en 2006) et n'a récupéré aucun des marchés haute-technologie.

Les emplois

Là, on est très loin du gigantisme... Le maximum d'emplois est attendu entre 2014 et 2017, 3000 à 4000 personnes devraient être employées pour les travaux de construction et d'assemblage. Cela reste à vérifier et puis rien de très glorieux compte tenu des millions d'euros d'argent public injectés dans ITER. De plus, ce sera des emplois temporaires, peu rémunérés et sans avenir.

l'exploitation de la machine ITER

Le premier plasma qui doit être généré est repoussé à une date toujours plus lointaine, novembre 2020 à ce jour, mars 2027 pour les opérations avec du tritium. Une consolation dans ce gâchis désolant: les très préoccupants rejets de tritium, ce radionucléide dangereux qui a la fâcheuse propriété de fuir quel que soit la nature du réceptacle qui essaie de le retenir, ne sont pas pour demain !

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Je ne développerai pas ici les énormes problèmes et dangers du réacteur expérimental à fusion nucléaire ITER qui est le contraire de «  une source d'énergie quasi illimitée, sûre, propre, pour le bien de l'humanité » comme le clament ses promoteurs.

Je retranscris ici juste quelques extraits de l'appel signé le 10 mars 2003 par Matatoshi Koshiba (prix Nobel de physique 2002) et Akira Hasegawa (Maxwell Award Winner et ex-président du département physique des plasmas de la Société de Physique américaine) :

« le réacteur nucléaire fondé sur ITER qui brûle du tritium est extrêmement dangereux du point de vue de la sûreté et de la contamination environnementale....Le tritium est hautement toxique avec une dose mortelle de 1 mg....Les neutrons produits avec ITER ont une énergie plus de dix fois supérieure à ceux d’un réacteur à fission ; ils rendent radioactifs le mur de l’engin ainsi que les matériaux de construction, ce qui engendre 40 000 tonnes de déchets nucléaires. A l’issue de l’expérience, l’engin et la construction ne pourront être éliminés avant plusieurs centaines d’années en raison de leur radioactivité élevée, et seront laissés en attente de leur dégradation. En conséquence, une grande partie des nappes phréatiques sera contaminée, et la zone de contamination augmentera avec le temps, ce qui crée un risque extrêmement grave pour l’environnement. Pour ces raisons, en qualité de physiciens experts dans ce domaine, et en conscience, nous sommes très fortement opposés à la candidature du Japon pour recevoir ITER »

DEMO après ITER ?!!

L'objectif théorique de ITER est de "générer une puissance de fusion de 500 Mégawatts (MW) en en injectant 50 pendant plus de 6 minutes".

Après ITER, nos brillants technocrates ont prévu un démonstrateur pré-industriel: DEMO. Essayons d'imaginer l’inimaginable pour tenter de suivre leur scénario.

[Difficile pourtant : le chantier de l'EPR à Flamanville, un réacteur nucléaire qui n'a rien de très nouveau comparé à ceux actuellement en service en France, n'est toujours pas au point, compte déjà cinq ans de retard et un coût multiplié par trois]

Mais bon essayons d'imaginer quand même: l’expérience ITER est un succès ( ce qui tiendrait du miracle; il est plus vraisemblable que l’expérience ITER n'ait jamais lieu) et n'a contaminé ni l'environnement ni la population avec le tritium rejeté ( un miracle, vous dis-je) Nous sommes alors en 2040, prévisions officielles actualisées.

L'étape suivante se met en route: préparation du projet DEMO, recherche de financement, accords internationaux, débat public( ?), etc... et le projet est accepté. Restons dans cet optimisme déraisonné pour tenter un calendrier:

2050-2065 : construction de DEMO
2065-2085 : exploitation

Restons fous: Victoire ça marche encore, et un projet de centrale à fusion industrielle est lancé. Rebelote: recherche de financement, accords internationaux, etc...

2090- 2110: construction d'un ou deux réacteurs à fusion industriels

En étant d'un optimisme qui relève du délire, la production d’électricité par la fusion nucléaire serait pour le XXIIème siècle. En raisonnant de manière sensée, elle ne se fera jamais.

Sachez qu' avec DEMO, la barre est placée bien plus haute que pour ITER: le réacteur serait d'une dimension 15 % supérieur, le plasma 30 % plus dense et DEMO devrait produire 2000 à 4000 MW d'électricité en continu !Et il reste à résoudre tous les problèmes laissés de côté avec ITER, principalement parvenir à produire du tritium à l’intérieur de la machine. Rien que ça !

L'organisation ITER affirme pourtant: " L'exploitation de DEMO devrait commencer au début des années 2030, la commercialisation d'électricité issue de la fusion étant prévue dès 2040 " !!!

Les fanatiques de l'atome sont-ils complètement à côté de la plaque ou se moquent t-ils de nous ?

ITER, un choix irresponsable

467 millions d'euros, notre région aurait mieux fait de mettre cette somme énorme pour dénucléariser d'urgence le site de Cadarache, qui représente une menace mortelle, surtout en cas de séisme. Ce site nucléaire est situé sur la faille sismique la plus active de France et seules 3 des 21 installations nucléaires de Cadarache sont aux normes anti-sismiques

Annoncer haut et fort que l'on va « mettre le soleil en boite » : Que de prétention ! il faudrait que les techno-scientistes sortent de leur boite et lèvent les yeux vers le ciel.

Un beau soleil brille, il est particulièrement généreux chez nous en Provence, et nous n'utilisons qu'une infime partie des possibilités énergétiques qu'il nous offre. Si l'argent de ITER avait été mis dans cette recherche, nous aurions pu avancer concrètement vers une énergie du futur, propre et abondante.

Un vrai projet d'avenir est un projet accessible et utile aux hommes et femmes de tous pays sans mettre en danger les générations à venir. Cela n'a jamais été l'ambition de ITER malgré tous les slogans racoleurs.

Plus c'est compliqué, plus c'est accessible qu'à une minorité d'hommes qui peuvent contrôler, diriger. Le nucléaire, fission et fusion, est une énergie de pays riche, sale, complexe, centralisée, qui provoque prolifération, dépendance, injustice et guerres.

Nous sommes en mesure depuis longtemps de produire une énergie décentralisée (soleil, vent, eau, chaleur de la terre) et d'être autonomes dans nos maisons et immeubles par exemple. Ces choix n'ont jamais été fait.

Tous ces milliards d'argent public de tous pays dilapidés ! Quelle honte, alors qu'on nous bassine avec la crise et les sacrifices à accepter. C'est cette succession de choix insensés et destructeurs qui fait que nos sociétés sont en crise.

ITER, la tromperie

ITER est un honteux joujou expérimental d'hommes riches ayant décidé à notre place, avec notre argent.

ITER a démarré dés le début dans un irrespect total des français avec un débat public en 2006 alors que l'accord international ITER retenant le site de Cadarache avait été signé sept mois plus tôt, le 28 juin 2005 à Moscou, par les membres du programme ITER.

Le débat public a évidemment été une mascarade: Il portait sur l'analyse des risques, les enjeux du projet, …. mais concernant le choix de recevoir ou non ce réacteur nucléaire à Cadarache, ah non, trop tard.

Il faut dire que la concurrence était rude entre pays membres, entre pays d'Europe aussi, pour être le pays hôte ou se construirait ITER. Si la France avait respecté les lois en vigueur, elle se serait fait griller la place.... Faut ce qui faut pour gagner!

ITER a démarré également dans un irrespect total de la nature en rasant 90 hectares d'une belle forêt domaniale pour en faire une plate forme viabilisée, et en dégageant un grand axe routier de 100 kilomètres, pour amener de la mer à Cadarache, le futur monstre ITER en pièces détachées.

Pas très joli comme symbole d'avenir : passage en force et déforestation

Si l'expérience ITER se poursuivait jusqu'à son terme, elle laisserait au moins 30 000 tonnes de déchets radioactifs et une empreinte écologique monumentale.

Pendant ce temps, de jeunes hôtesses font visiter le chantier ITER et font miroiter un monde merveilleux. Le cap de 50 000 visiteurs a été franchi. 3500 scolaires en 2012, du primaire à l'université. Mensonges et bourrage de crâne, c'est ce que le lobby nucléaire sait le mieux faire.

A qui pourrait profiter ITER ?

Ce sont certainement les militaires qui pourraient en tirer des avantages concrets : de nouveaux matériaux résistants à des bombardements de neutrons, c'est bon pour les machines de guerre.

Et surtout le tritium permet d’accroître la puissance des bombes thermonucléaires, ou bombes H, les plus dévastatrices des armes nucléaires. Mais comme le tritium a une période radioactive assez brève (12,3 ans) il faut régulièrement le remplacer dans les têtes nucléaires stockées.

La France produit laborieusement un kilo par an de tritium dans deux réacteurs à Marcoule, mis en service exclusivement pour son arsenal militaire. Et ITER fait miroiter le rêve d'une production massive de tritium, alors les militaires sont tout ouïe (Ils peuvent toujours rêver car on ne sait pas faire, et étudier comment produire du tritium n'est pas au programme ITER)

Pour les militaires, il y a aussi en France un autre gros chantier dédié à la fusion nucléaire: le Laser Mégajoule. Située en Gironde, dans un site du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), cette installation recherchera comment mettre au point une nouvelle génération de bombes atomiques. En contravention avec les accords internationaux.

L'illusion ITER

Le mythe ITER voudrait nous faire croire que la solution miracle pour continuer à gaspiller indéfiniment et ne rien changer à nos comportements actuels a été trouvé. La fusion nucléaire n'est certainement pas l'énergie de demain ni d'après-demain.

Économies d'énergie en premier lieu et développement des énergies renouvelables : deux points incontournables. L'avenir n'est pas aux gros monstres énergivores.

Et surtout, si nous voulons qu'il y ait un avenir, les réacteurs nucléaires actuels doivent être arrêter immédiatement avant une prochaine catastrophe. Et pas dans 10, 20 ou 30 ans comme le proposent certains groupes institutionnels qui se rendent complices des promoteurs de l'atome par cette acceptation du danger nucléaire pour un si grand nombre d'années.

Nous devons faire pression de toutes parts afin de mettre fin au plus vite à l'expérience ITER, ruineuse et mensongère. "iter" signifie "voie" en latin.

ITER est une voie sans issue

Antoine Calandra, 5 décembre 2012
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Voir le lien ci-dessous:

http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2012/12/07/le-projet-de-r%C3%A9acteur-exp%C3%A9rimental-%C3%A0-fusion-nucl%C3%A9aire-ITER-%3A

Le transport de matériels lourds vers le site de l’Iter, une route pas si facile..

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Plus de 10 kilomètres d'infrastructures souterraines s'entremêlent sur le chantier d'Iter.

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Le méga chantier du principal bâtiment d'Iter s'achève

Le consortium mené par Vinci a terminé ce jeudi le gros oeuvre du complexe tokamak de 23. 000 tonnes sur le site de Cadarache. Le bâtiment sera livré en mars prochain pour un premier essai de ce prototype de réacteur capable de produire une énergie similaire à celle du soleil en 2025.

 

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Par Myriam Chauvot

Publié le 8 nov. 2019 à 6h05

Chez Iter à Cadarache (Bouches-du-Rhône), le dernier béton a été coulé ce jeudi en présence des médias. Au terme de cinq ans de travaux, le groupement mené par Vinci (60 %) avec l'espagnol Ferrovial (30 %) et le français Razel-Bec (10 %) vient d'achever le gros oeuvre du principal bâtiment, qui sera livré en mars prochain. Les 35 pays réunis depuis 2006 dans l'organisation Iter sur le projet de réacteur expérimental de fusion nucléaire y feront, en 2025, leur premier essai afin de produire une énergie similaire à celle du soleil, à partir de plasma, ce quatrième état qu'atteint la matière à très haute température (150 millions de degrés).

Dans l'enceinte ronde réalisée par Vinci sera installé le tokamak, l'équipement chargé de faire fusionner des noyaux d'hydrogène pour atteindre l'état de plasma. Le plasma doit fournir, espère Iter, dix fois plus d'énergie que celle injectée pour l'atteindre, et assurera à l'humanité une énergie durable, illimitée et non polluante.

 

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Réalisation des plus complexe

Vu côté BTP, « le bâtiment tokamak constitue une des réalisations les plus complexes que Vinci ait eue à conduire », estime le président de Vinci Construction, Jérôme Stubler. Le tokamak est une installation de 23.000 tonnes à comparer, par exemple, à seulement 3.000 tonnes pour le réacteur d'une centrale nucléaire EPR, comme celle de Flamanville . Afin de supporter une telle charge, le bâtiment, de 60 mètres de haut, a nécessité un béton spécialement armé, contenant 750 kg d'armatures d'acier par mètre cube (contre 350 kg au mètre cube pour un réacteur nucléaire d'EPR).

« Positionner ces armatures au sein du béton a constitué une des principales complexités du projet. C'est à ma connaissance la première fois au monde qu'un scan 3D a été utilisé sur chantier pour contrôler que cette position de l'armature correspondait exactement à celle prévue dans la maquette numérique 3D qui avait été élaborée », commente Jérôme Stubler.

Recours au numérique

C'est ce recours au numérique 3D qui a permis à un chantier si complexe d'être réalisé en cinq ans seulement. Le contrat de 700 millions d'euros du groupement de Vinci (pour neuf bâtiments, dont ceux du complexe tokamak) tire à sa fin, mais« sur un budget de 3 milliards d'euros prévu pour les infrastructures d'Iter d'ici à 2035, il reste 1 milliard d'euros de contrats à attribuer, dont le projet de 500 millions du bâtiment des 'cellules chaudes' », précise le représentant de l'agence Fusion for Energy.

Vinci sera, là aussi, en lice. Iter réalisera son premier essai de production de plasma en 2025, avant une montée en puissance en 2035. Quant à savoir si le plasma constitue ou pas une façon industrialisable de produire de l'énergie pour le monde demain,« les industriels devraient le savoir pour 2045, puisqu'il faudra de l'ordre de dix ans pour produire les équipements », estime le directeur général d'Iter, Bernard Bigot.

 

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Le chantier de construction du futur réacteur thermonucléaire expérimental ITER (« le chemin », en latin) se poursuit. Des travaux d’envergure sont aujourd’hui en cours, comme la création des infrastructures de réseaux – électricité, télécommunication, voiries, etc. – de la future installation. Plusieurs kilomètres de galeries techniques enterrées doivent, entre autres, être réalisés. Un chemin semé d’embûches.

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ITER, mensonges, niaiseries … et fiasco  inéluctable!
  • 12 AVR. 2017

Le réacteur expérimental de fusion nucléaire ITER à Cadarache, la situation au printemps 2017. Comme prévu le coût d' ITER grimpe encore et les retards s’accumulent. Le coût est à présent évalué à 20 milliards d’euros ! ce n’est plus 3 fois mais 4 fois le montant initial ! Et le premier plasma est renvoyé à 2025, soit 9 ans de retard sur le calendrier.

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Le réacteur expérimental de fusion nucléaire ITER à Cadarache, la situation au printemps 2017

Il est peu question du réacteur expérimental de fusion nucléaire ITER dans les médias depuis quelques années. La situation n’est pas brillante, et ne l’a jamais été.

Comme prévu le coût du réacteur expérimental de fusion nucléaire ITER grimpe encore et les retards s’accumulent. Les têtes tombent mais les problèmes restent identiques.

Bernard Bigot est devenu officiellement directeur général d'Iter Organization le 5 mars 2014. Il était administrateur général du CEA (Commissariat à l'énergie atomique) depuis janvier 2009. C’est le troisième directeur d’ITER ; Il a remplacé le japonais Osamu Motojima.

L’ancien patron du CEA a présenté en mai 2016 le nouveau coût du projet ITER et un nouveau calendrier. 

Le coût est à présent évalué à 20 milliards d’euros ! ce n’est plus 3 fois mais 4 fois le montant initial ! Et le premier plasma est renvoyé à 2025, soit 9 ans de retard sur le calendrier.
Chaque jour de retard coûte très cher, environ un million d'euros ! 

Le calendrier initial était « irréaliste », un « calendrier d’annonce politique » affirme Monsieur Bigot. Cette fois, c’est un « calendrier ambitieux mais crédible » assure t-il. Nous pouvons bigrement en douter. Cette date de 2025 suppose qu’aucun imprévu ne vienne provoquer un nouveau retard. Cela tiendrait du miracle !

L'ampleur des nouveaux délais et surcoûts a surpris les 7 pays partenaires du projet (Union européenne, Russie, Japon, États-Unis, Chine, Inde, Corée du Sud) mais le Conseil ITER a tout de même validé ce plan le 16 juin 2016.

Les pays partenaires vont donc rajouter 4 milliards d'euros durant les dix années à venir, uniquement pour la construction et l’assemblage de la machine. Ils devront rajouter encore 600 millions d'euros pour aller jusqu'en 2035 a précisé Mr Bigot. Soit une rallonge budgétaire de 4,6 milliards d’euros d’argent public.

Pour l'Europe, cela représente un surcoût de 2 milliards d'euros. Ce qui fait 400 millions € pour la France, pays hôte, qui doit y participer à hauteur de 20%.

La participation des collectivités territoriales (conseil général des départements limitrophes et conseil régional PACA) était jusque-là de 470 millions d'euros, dont 152 pour la région PACA. 
En septembre 2016, Christian Estrosi, président de la région PACA, a signé une rallonge de 43 millions d'euros. Ce qui porte à 200 millions la participation de la région. Il a rappelé son « indéfectible soutien à la filière nucléaire ».

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ITER, le point sur les travaux, printemps 2017

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Lors du débat public (2006) la date des premières expériences de fusion était prévue pour 2016, c’est aujourd’hui repoussé à fin 2025, soit 9 ans de retard. 

Plus de 200 convois exceptionnels de Berre à Cadarache (104km) sont prévus pour amener les pièces de la machine réalisées par les différents partenaires internationaux
 
Seuls 15 convois ont parcouru la route à ce jour. Les bâtiments prévus pour accueillir les pièces ne sont pas prêts, ce qui pose de sérieux problèmes.
Alors, pour gérer les arrivages en amont, Iter Organisation a signé avec l’équipementier Daher le 1eroctobre 2016, un bail pour la location de deux cellules de 6 000 m², 3 500 m² de stockage en extérieur, et une option pour 12 000 m² supplémentaires sur la zone de Distriport, à Fos-sur-mer.
D’importants travaux sont en cours pour renforcer la dalle, construire un portique capable de soulever et manutentionner les charges, agrandir la porte pour faire passer les gros colis, jusqu’à 20 mètres de haut, 5 mètres de large et pouvant peser 30 tonnes.

Mais depuis 1 an environ « ITER avance » claironne B. Bigot pour redonner confiance aux partenaires du projet. C’est vrai que de gigantesques bâtiments s’élèvent à présent sur la plate-forme de 42 hectares qui a remplacé la forêt domaniale :

Le Bâtiment d'assemblage (6 000 m²) où seront pré-assemblés les principaux éléments de la machine, est en cours d’équipement. 

Le bâtiment de bobinage (12 000 m²) est aussi en cours d’équipement pour la fabrication des bobines de champ poloïdal du système de confinement magnétique d'ITER. 

Le complexe Tokamak (440 000 tonnes) chambre de confinement magnétique prévue pour l’expérience de fusion nucléaire, est en construction et doit être terminé en 2018. 

L’usine cryogénique est en construction sur une zone de 8 000 m². Elle est prévue pour produire 12 500 litres d’hélium liquide à moins 170 degrés pour assurer le refroidissement des bobines supraconductrices et doit être prête en avril 2017.

Le bâtiment de chauffage RF Attenant au Hall d’Assemblage, ce bâtiment en cours de construction accueillera les systèmes de chauffage du plasma (micro-onde et radiofréquence).

90% des composants sont en cours de fabrication dans les différents pays partenaires et seront progressivement livrés. La phase d’assemblage va bientôt commencer. Les très grandes pièces devront être assemblées sur place. 

Ci-dessous les dates-clés revues fin 2016 :

2014-2021 : Construction du Bâtiment tokamak (accès dès 2019 pour les premières opérations d'assemblage)
2010-2021 : Construction de l'installation ITER et des bâtiments auxiliaires nécessaires au Premier Plasma
2018-2025 : Assemblage 
Déc. 2025 :  Premières expériences de fusion
Fin 2035 : Expériences de fusion à pleine puissance 

ITER et la fusion nucléaire, rappel technique

Le projet ITER a pour objectif de « montrer qu’il est possible de produire de l’énergie propre et abondante grâce à la fusion nucléaire » par confinement magnétique dans un « tokamak », une invention de physiciens soviétiques dans les années 1950-60.
Un tokamak est une machine en forme d’anneau métallique creux. Au centre de cet anneau qui devra être d’une étanchéité absolue, il faudra atteindre une température de 150 millions de degrés (dix fois la température au cœur du soleil !) pour espérer former un plasma afin que les atomes de deutérium et de tritium fusionnent.

Comme aucun matériau ne peut résister à de telles températures, des aimants « supraconducteurs », c’est à dire maintenus à -270°C, sont prévus pour tenter de contenir le plasma à distance des parois, tel un bouclier magnétique.

Du très chaud d’un côté, du froid absolu de l’autre, l‘énergie dépensée pour lancer le processus devra être phénoménale.

Le but d'ITER est de générer une puissance de 500 Mégawatts durant au moins 6 minutes avec 50 Mw injectés, soit libérer dix fois plus d’énergie qu’il n’en consomme. Le record actuel est détenu par le tokamak européen JET qui a dégagé une puissance de 16 Mw pour 23 Mw injectés durant une seconde !

Les inconnus technologiques sont tels que la probabilité de réussite de cette expérience est quasiment nulle. Trois problèmes majeurs :

- les tokamaks sont des machines foncièrement instables et il est très difficile d’y maintenir un plasma à très haute température. Des disruptions sont très probables, pouvant mener à la perte totale du plasma en quelques millisecondes et provoquer des dégâts considérables sur la machine.

- La fusion produit des neutrons de très haute énergie qui iront bombarder les parois de l'enceinte de confinement risquant fort de la détériorer et la rendre radio-active. Aucun matériau connu ne peut résister à un tel bombardement.

- Personne ne sait produire du tritium, in situ, à partir de lithium bombardé par les neutrons du réacteur, pour un fonctionnement en continu ; cette partie ne fait pas partie du projet ITER.
Une centrale qui utiliserait la fusion nucléaire aurait besoin d'au moins 50 kg de tritium par an. Le total des réserves mondiales de tritium est  autour de 20 kg.
Et le tritium, isotope de l’hydrogène, est hautement radioactif et impossible à confiner.    

Avant l’expérimentation, le très probable cauchemar de l’assemblage !

Une fois la laborieuse construction achevée, va commencer la phase d’assemblage, un puzzle géant qui a de fortes chances d’être un casse-tête insurmontable.

Pour ne pas prendre trop de retard sur le calendrier, la construction des pièces a démarré alors que des parties importantes étaient  incomplètes au niveau de la conception du tokamak. 

Et il est impossible de retoucher quoi que ce soit, même s’il y a des erreurs sur le plan initial. La fabrication des pièces ayant démarré un peu partout dans le monde, la moindre modification sur un élément de la machine a des répercussions en chaîne insurmontables.

Concernant le complexe tokamak, il faudra que sa construction soit parfaite, car pour conserver une étanchéité absolue, aucune retouche ne sera possible une fois la construction terminée.

Et vu le gigantisme et la complexité de la machine nous pouvons vraiment en douter ! La fabrication des éléments répartie entre les différents partenaires ajoute encore de gros risques d’erreurs et de surprises à l’assemblage.

ITER, mais qui peut gober ce lot de mensonges et de niaiseries !

Qui peut encore croire que ITER et la fusion nucléaire puisse nous apporter « l’énergie propre et abondante de demain » !?
La fusion nucléaire est très loin de devenir une source industrielle d'énergie.
La construction du réacteur ITER est bien plus complexe que celle d’un EPR comme celui de  Flamanville, réacteur à fission nucléaire classique qui a pourtant 6 années de retard, un coût qui a plus que triplé, et n’est toujours pas achevé. 

Le véritable coût d'ITER est impossible à définir. Ce n'est pas seulement une question de finances, mais aussi de technologie. ITER n’est qu’un projet expérimental à l'état de recherche fondamentale, un jouet de riche.

Est prévu ensuite DEMO, un démonstrateur pré-industriel, pour« prouver la faisabilité industrielle de cette technologie vers 2040 et démontrer que la fusion peut, à l'horizon 2050, produire de l'électricité à l'échelle industrielle »  ……. ?!?

Rappelons que pour DEMO la barre est placée bien plus haute que pour ITER : le réacteur devra être d'une dimension 15 % supérieur, le plasma 30 % plus dense, et produire en continu de 2000 à 4000 MW d'électricité !
Et il reste à résoudre les problèmes laissés de côté avec ITER, comme parvenir à produire du tritium à l’intérieur de la machine et trouver les matériaux adéquats.

ITER est de toutes façons une vieillerie des années 50-60, périmée avant d’exister.

Mais quel insoutenable gaspillage d’argent, de temps et de matières premières précieuses. 
Combien de milliards d’argent public vont-ils encore jeter dans ce puits sans fond ?

Le soleil, le vrai, est là au dessus de nous et le solaire ça marche ! La production peut se faire  sur chaque lieu de consommation, ce qui augmente de 50% son efficacité. Le solaire est devenu en 2016 le moyen le moins cher au monde pour produire de l'électricité dans 90% des pays. Il a progressé de 45 % au niveau mondial (mais pas en France) passant de 51 GW installés en 2015 à 74 GW en 2016. 

L’industrie nucléaire est agonisante, à cause de son coût et de ses dangers. En France particulièrement, le lobby nucléaire fait tout pour paralyser tout élan vers des énergies propres. La fusion reste leur ultime espoir de relancer la filière nucléaire.

Toute l’année, de charmantes hôtesses font  visiter le chantier ITER et racontent ce merveilleux projet pour le futur de l’humanité. 115 000 visiteurs depuis 2007. Presque 15 000 personnes en 2016, dont 7 000 écoliers. 
Pour ce qui est mensonges et bourrage de crâne, le lobby nucléaire sait faire.

Les vrais projets d’avenir doivent être économes en énergie et respectueux des générations futures. Le projet ITER ne tient pas la route (iter, la voie en latin) dans sa partie politique comme dans sa partie scientifique. 

ITER est depuis le début une voie sans issue.                  

Antoine Calandra, 8 avril 2017

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Si la maîtrise de la fusion thermonucléaire, pour produire de l’électricité dite « décarbonée », parait être, pour l’heure, une prouesse technoscientifique incertaine, le chantier de construction du réacteur expérimental ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor) poursuit, quant à lui, son petit bonhomme de chemin. Depuis 2006, et jusqu’en 2025, ce ne sont pas moins de 500 entreprises et 2 150 personnes (dont 700 ouvriers) qui œuvrent à faire sortir de terre « la plus grande plateforme de recherche au monde sur les énergies alternatives à basse production de CO2 », selon Florence Dubertret, coordinatrice de la communication pour le maître d’ouvrage du projet, Fusion For Energy (F4E), et le maître d'oeuvre, SNC Engage. Coût officiel actuel du projet ITER : 18 milliards d’euros (contre 6 milliards d’euros annoncés initialement).

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Au total, 40 bâtiments industriels, destinés à la recherche scientifique et à la future production d’électricité, seront à terme érigés sur un immense terrain de 42 hectares, à quelques encablures du centre du Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) de Cadarache, à une quarantaine de kilomètres au nord d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Parmi eux, le complexe Tokamak, le cœur du projet ITER, là où devraient avoir lieu, à compter de 2025, les réactions de fusion thermonucléaire, est actuellement érigé au milieu du site. Bâtiment imposant de 120 m de long, 80 m de large et 80 m de haut (dont 20 m construits sous terre), le complexe, qui abritera le réacteur Tokamak de 23 000 tonnes, présente la particularité de reposer sur une « forêt » de 493 plots antisismiques.

« Aujourd’hui, deux des 40 bâtiments sont livrés. Le reste est en cours de réalisation ou pas encore démarré », précise Florence Dubertret. En tout et pour tout, ce sont 60 000 m3 de béton et 20 000 tonnes d’armatures en acier qui seront mis en œuvre sur ce chantier pharaonique.

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Un « plat de spaghetti » de réseaux enterrés

Parmi les multiples opérations en cours sur le site d’ITER, le chantier des infrastructures de réseaux (électricité, télécommunication, voiries, etc.) n’est pas le moindre. Confiés par F4E au groupement d’entreprises composé de Spie Batignolles TPCI, Valérian, Spie Batignolles Sud-Est et ADF (Agence de Fos), les travaux du lot TB16 consistent à réaliser « les galeries techniques en béton armé, les réseaux d’eaux pluviales, les réseaux sanitaires et industriels, tels que les réseaux métalliques – pour la circulation de l’eau de refroidissement du réacteur –, ainsi que l’aménagement extérieur (voiries, clôtures, éclairage, etc.) », décrit Fabien Lafond, directeur de travaux adjoint pour Valérian, filiale du groupe Spie Batignolles.

Pour permettre la distribution des réseaux électriques et de télécommunication, des galeries de grande section (jusqu’à 7 m x 4 m) doivent notamment être réalisées, à une profondeur maximale de 12 m, dans un sol calcaire particulièrement rocheux. Ces ouvrages enterrés représentent 16 000 m3 de béton – coulé en place ou via des éléments préfabriqués de 10 à 12 tonnes – et 2 100 tonnes d’armatures en acier. « Comme le minage et le micro-minage sont interdits sur le site, du fait de la coexistence de plusieurs autres chantiers, et que les délais de réalisation sont contraints, nous devons travailler via des ateliers de déroctage et d’excavation mobiles, intervenant simultanément en différents endroits de la plateforme », explique Fabien Lafond. En tout, 348 000 m3 de matériaux sont à extraire du sol. Autre difficulté : l’enchevêtrement et l’intrication des réseaux – futurs comme existants – nécessitent une connaissance fine de leur localisation, en phase chantier comme en phase d’exploitation du futur réacteur expérimental.

La tâche n’est donc pas mince pour les équipes du groupement mené par Spie Batignolles TPCI, puisque doivent être créés, en tout, 3 000 mètres linéaires de galeries techniques, 3 900 m de réseaux d’eaux pluviales, 3 600 m de réseaux sanitaires et industriels, 40 000 m de mise à la terre et 224 000 m² de voiries. Estimés à 60,7 millions d’euros, ces travaux ont débuté en janvier 2016 et doivent durer 53 mois, pour une livraison en juin 2020.

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Photo ci-dessus, vue du groupe de batiments de la zone vie.

Voir les liens ci-dessous:

https://www.lesechos.fr/industrie-services/immobilier-btp/le-mega-chantier-du-principal-batiment-diter-sacheve-1146420

https://mioga.finances.gouv.fr/ITER/public/C2I/documents/events/Belfort_5fev10/C2I_Belfort_5fev10.pdf

Le projet Iter, laboratoire de la recherche publique internationale

http://doc.sciencespo-lyon.fr/Ressources/Documents/Etudiants/Memoires/Cyberdocs/MFE2008/bobillot_t/pdf/bobillot_t.pdf

Le projet Iter, laboratoire de la recherche publique internationale

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Le CEA

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Publié le 22 janvier 2019

Activités de recherche​

Le CEA Cadarache : une plateforme de Recherche et Développement sur les énergies unique en Europe​

Le CEA Cadarache, Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, est un centre de recherche sur les énergies « bas carbone », c’est-à-dire peu émettrices de gaz à effet de serre tel que le gaz carbonique. Il s’agit avec ces énergies de construire le mix énergétique pour faire face notamment au réchauffement climatique et à l’épuisement des ressources fossiles. Ses activités sont réparties autour de plusieurs plateformes technologiques de recherche et développement (R&D) sur l’énergie nucléaire de fission et de fusion, sur les nouvelles technologies de l’énergie : solaire, biocarburants 3ème génération, et sur les études d’écophysiologie végétale et de microbiologie environnementale. 

Deux thématiques de recherche principales :​
ENERGIE NUCLEAIRE​

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Dans l’objectif de préserver des ressources naturelles, d’améliorer les performances et la sûreté, et de limiter le risque de prolifération et la quantité de déchets générés, le CEA Cadarache apporte son soutien aux parcs électronucléaires actuels, français ou étrangers, et participe à la R&D des réacteurs du futur et à la démonstration d’ensemble de l’utilisation de la fusion nucléaire comme source d’énergie. 

  • ​​Le réacteur expérimental Jules Horowitz, RJH, en cours de construction, sera un outil de recherche incontournable pour l’étude du comportement des combustibles et des matériaux. Il contribuera également à assurer une part importante de la production mondiale de radioéléments utilisés en médecine nucléaire et en particulier dans le domaine de l’imagerie médicale dans les hôpitaux.
  • Le CEA participe à la recherche sur les réacteurs du futur dit de 4ème génération, avec le développement d’un prototype nommé ASTRID, qui se veut plus économe en ressources naturelles et capable de « brûler » les déchets radioactifs à vie longue.
  • Le projet international WEST : vers une évolution de TORE SUPRA, le tokamak du CEA à Cadarache, pour devenir une plateforme de tests pour d’ITER. WEST permettra d’étudier des composants en tungstène refroidis par circulation d’eau et exposés à des plasmas de fusion de “longue” durée.​

Site de la DEN Direction de l'Energie Nucléaire du CEA

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ENERGIES ALTERNATIVES​

Grâce à la Cité des énergies, dont le premier bâtiment a été inauguré le 12 juin 2013, Cadarache devient une plateforme de recherche énergétique majeure en Europe, selon 3 axes stratégiques : 

  • ​Le solaire : les technologies développées par le CEA dans le solaire, en particulier sur les systèmes à concentration (thermique et photovoltaïque) se révèlent particulièrement compétitives à l’échelle mondiale. MEGASOL est une plateforme d’expérimentations sur de grands démonstrateurs solaires. Ces technologies solaires pourraient permettre aussi la production d’hydrogène ou le traitement de l’eau.
  • L’efficacité énergétique des bâtiments méditerranéens : de grandes voies technologiques sont étudiées, ainsi que le comportement des usagers. 
  • La recherche sur la biotechnologie des microalgues pour la production de biocarburants de 3ème génération. La production d’huiles extraites des microalgues sera compétitive face aux hydrocarbures d’ici une dizaine d’années

En savoir plus sur CEA Tech PACA - Cité des énergies

Biologie végétale et Microbiologie environnementales

Les recherches des biologistes de l'Institut de biosciences et biotechnologies (BIAM) du CEA Cadarache portent sur la compréhension des mécanismes d’adaptation mis en place par les végétaux, les microalgues et les bactéries dans des conditions environnementales très variées (pollutions diverses, rayonnements ionisants, forte lumière, manque d’eau).

Un laboratoire de recherche en micro-électronique à Gardanne (13) sur la Sécurité physique des systèmes électroniques

Le laboratoire Systèmes et Architectures Sécurisés, SAS, est une équipe de recherche commune entre le CEA TECH implantation PACA Cadarache (avec du personnel du CEA Leti de Grenoble rattaché à Cadarache) et l’Ecole des Mines de Saint-Etienne. La mission de ce laboratoire est de garantir l’intégrité des composants électroniques et des données qu’ils contiennent (telles que des clefs de cryptographie, des logiciels, des blocs de propriété intellectuelle, des données en mémoires, etc.) vis-à-vis de manipulations frauduleuses couramment appelées « attaques ». Pour cela, les phénomènes physiques qui permettent ces attaques sont finement modélisés, grâce notamment à des expérimentations menées sur des équipements à l’état de l’art (banc d’injection de fautes par laser, par impulsion électromagnétique). Les modèles développés sont ensuite utilisés pour concevoir des protections et les plus efficaces d’entre-elles sont enfin intégrées dans les flots de conception matérielle ou logicielle (méthode « secure by design »). Le laboratoire est actuellement constitué de 29 personnes (12 permanents, 5 ingénieurs ou chercheurs sur contrat et 12 doctorants) et est localisé à Gardanne (13) au sein du Centre de Microélectronique de Provence.

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Voir le lien ci-dessous:

http://cadarache.cea.fr/cad/Pages/Activites/Presentation.aspx

Le Centre de Cadarache

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Centre de Cadarache

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Centre de Cadarache

 

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Le CEA vu du château de Cadarache (mars 2008)

Type d'installation

Domaine

Installation nucléaire

Localisation

Pays

 France

Coordonnées

43° 41′ 15″ nord, 5° 45′ 43″ est

Vie de l'installation

Autorisée le

26 octobre 1959

Date de mise en service

1963

Production

Géolocalisation sur la carte : France

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  • (Voir situation sur carte : Europe)
  • (Voir situation sur carte : Bouches-du-Rhône)

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Le centre d'études de Cadarache est le plus grand centre de recherche et développement en Europe sur l'énergie nucléaire (la fission et la fusion), les nouvelles technologies de l'énergie et la biologie végétale. Il comprend 19 installations nucléaires de base (INB) et une installation de base secrète (INBS) et emploie en moyenne 5 000 personnes1, dont 2 400 salariés du CEA. Le reste de l'effectif est constitué d'agents d'ORANO, de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), et de celui des divers sous-traitants. En outre, le CEA reçoit environ 9 000 visiteurs par an ainsi que 700 stagiaires universitaires et scolaires.

Le site de 1 625 hectares (dont 867 clôturés) se trouve au confluent du Verdon et de la Durance, sur la commune de Saint-Paul-lès-Durance dans les Bouches-du-Rhône, à une quarantaine de kilomètres au nord d'Aix-en-Provence, aux confins de trois autres départements (Alpes-de-Haute-ProvenceVar et Vaucluse).

Les activités du centre du CEA/Cadarache sont réparties autour de plusieurs plates-formes de recherche et développement sur l’énergie nucléaire (fission et fusion) et aussi sur les énergies alternatives aux énergies fossiles (biomasse, bioénergie, solaire photovoltaïque et thermodynamique) et les études sur l'écophysiologie végétale et la microbiologie. Le budget du CEA Cadarache est de l'ordre de 400 millions d'euros annuels (hors masse salariale), majoritairement dépensés en région Sud, Provence-Alpes-Côte d'Azur[réf. nécessaire].

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Histoire

Origines

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Château de Cadarache.

L'hypothèse la plus fréquente sur le nom Cadarache est une origine étymologique grecque proche du mot latin cataracta (chute d'eau, écluse, barrage), le site étant situé au confluent du Verdon et de la Durance.

Le domaine de Cadarache, en partie biens d’émigrés, de la famille de Castellane, fut vendu aux enchères. Puis, sous la monarchie de Juillet, après bien des vicissitudes, les terres partiellement rachetés par la famille de Castellane furent cédées à Jean-Joseph Barthelon, entrepreneur à Toulon et l'un des plus grands propriétaires des Bouches-du-Rhône. Son fils, Eugène (1833-1905) restaure le château et exploite les terres, dont la rentabilité sera sans cesse en déclin. À sa mort, il fait don de tous ses biens à la commune d’Embrun, dont sa famille était originaire. Les revenus de l’exploitation des quelques hectares cultivés et de la location de la chasse étant insuffisants, la commune d’Embrun se décida à mettre en vente le domaine, à la moitié du prix payé par l’entrepreneur1.

En 1919, un seul acheteur se présenta ; ce fut Charles Labro, architecte et homme d’affaires ; il fit l’acquisition de Cadarache et d'une forêt à Moissac-Bellevue dans le Var en vue d’échanger l’essentiel (au total 2 551 hectares, dont 1 809 hectares de Cadarache et 742 hectares de Moissac), contre 493 hectares au Cap Ferret appartenant à l’État (forêt domaniale de Garonne)1. Ce domaine a été complété par l'achat de terrains en 1960, appartenant par le passé principalement à la marquise de La Hamayde (1833-1905), née Anne de Bausset-Roquefort.

À Cadarache, l’État, nouveau propriétaire fut plus efficace que la commune d’Embrun : il pratiqua la culture de plantes à parfums et à essences médicinales. En 1924, création d’un parc de repeuplement de 150 hectares pour le gibier et introduction de cerfs Sika offerts à la France par l'empereur du Japon, puis de mouflons corses en 1935, populations toujours présentes. Les premiers individus de la population de mouflons devaient être offerts en cadeau au roi Alexandre Ier de Yougoslavie lors de sa visite en France en 1934, mais celui-ci fut assassiné après avoir débarqué à Marseille. Quelques chevreuils sont également présents2>. En 1935, l'État a installé dans le château de Caradache l'École nationale des garde-chasses sous l’impulsion du conservateur des Eaux et Forêts Paul Gouilly-Frossard (1882-1967)3, alors directeur des chasses présidentielles.

Le château de Cadarache, restauré par le commissariat à l'Énergie atomique et aux Énergies alternatives (CEA) de 1960 à 1965, est désormais une structure d'accueil pour les travailleurs extérieurs et visiteurs du centre d'études nucléaires (CEA). Ce château du xve siècle, a été inscrit aux Monuments historiques en 19254>.

Après la création du centre CEA et du site ITER, les espaces naturels restants forment la forêt domaniale de Cadarache, qui jouxte le centre de Cadarache, s’étendent actuellement sur 802 hectares5. Elle est composée principalement de taillis de chêne vert et pubescent6>. Le centre de Cadarache est lui-même une surface boisée à 80 %, gérée par l'ONF. La forêt domaniale de Cadarache jouxte également la forêt domaniale de Vinon sur Verdon et forme avec la zone boisée du centre de Cadarache un continuum forestier.

Les travaux réalisés pour la construction du centre ont mis au jour deux nécropoles : une datée de l'âge de fer (vie siècle av. J.-C.) et l'autre gallo-romaine datée du iiie auvie siècle de notre ère. En particulier en avril 1964, est mise au jour une tombe consacrée à l'inhumation d'un sanglier, reposant sur un lit de galets et avec une hache polie à proximité de la tête. Après les fouilles, une partie de ces tombes a été reconstruite et est exposée sur le centre.

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Création du centre CEA de Cadarache : 1959-1963

Entrée du centre

Le centre de Cadarache a été créé par le commissariat à l'Énergie atomique (CEA) le 14 octobre 19598 et inauguré en 1963. C’est le 5e et dernier centre de recherche civile du CEA construit, après Fontenay-aux-Roses (1946), Saclay (1952), Marcoule (1955) et Grenoble (1956). Le CEA prospectait pour un nouveau site depuis 1957 et son choix est fixé en 1958. Il dépêche alors dans la région monsieur Léon Martin qui ouvre un bureau à Marseille. Le décret d'octobre 1959 officialise la création du Centre. René Faure, frère de Maurice Faure, est nommé comme premier directeur du centre et Léon Martin comme son adjoint. Ils le resteront jusqu'en 1973. Les travaux débutent en mars 1960 après l'achat des derniers terrains. Le CEA Cadarache compte alors 88 agents.

La création du site rencontre l'opposition de Jean Giono, originaire de la région et qui réside alors à une dizaine de kilomètres9. La marquise de La Hamayde s'oppose également à la création du centre. Toutefois la création du centre bénéficie de forts soutiens politiques locaux, en particulier celui de Louis Philibert, alors conseiller général du canton de Peyrolles. Lors d'une réunion publique il s'opposera à un avocat parisien embauché par la marquise de La Hamayde en finissant son discours en provençal. Il déclare alors : « Ce monsieur-là, vous ne l'avez jamais vu. Alors regardez bien comment il est fait, parce que tout à l'heure, il va encaisser sa plaidoirie, il va repartir à Paris et vous ne le reverrez jamais plus. Tandis que moi, vous allez me revoir, car je serai à nouveau candidat au conseil général ». En 1961, Louis Philibert est réélu avec 92 % des voix. Il sera député des Bouches-du-Rhône de 1967 à 1989.

Les objectifs initiaux du centre de recherche de Cadarache étaient d'étudier la propulsion nucléaire navale pour les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE), ainsi que la filière des réacteurs à neutrons rapides (RNR). Le premier prototype de ce type de réacteur, Rapsodie, y a été construit puis mis en service en 1967. Le suivant, Phénix, a été construit sur le site de Marcoule, mis en service en 1973 et exploité jusqu'en 2008.

Les premiers travaux de 1960 concernent les ATPu (Ateliers de technologie du plutonium), le prototype à terre (PAT), et le hall d'essai HR1 destiné à la fabrication de composants pour Rapsodie. Une première maquette critique (Peggy) est mise en service en septembre 1961 en même temps que les ATPu. En janvier 1962 débutent les travaux de recherches du réacteur Rapsodie, premier réacteur à neutrons rapides refroidi au sodium français. La construction de Cabri commence en août. Pegase (réacteur de recherche pour la filière française uranium naturel graphite gaz (UNGG) diverge le 4 avril 1963, Cabri le 24 décembre de la même année. Cabri, en cours de rénovation, est toujours en service en 2016.

Le centre de Cadarache est inauguré le 30 mai 1963 en présence de 400 invités, de Gaston Palewski, ministre de la recherche et de Francis Perrin, alors haut-commissaire à l'Énergie atomique.

Les effectifs du centre passent la barre des 2 000 salariés CEA en 1966 et atteignent un maximum de 3 427 en 1986 (salariés CEA uniquement). En 2016, l’effectif est de 2 100 salariés CEA.

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Prototype de réacteur pour la propulsion nucléaire navale

Article principal : Prototype à terre.

Le général de Gaulle, qui créa le CEA (commissariat à l’Énergie atomique) en 1945, visite le centre, pour la première fois, le 24 septembre 1963. Au cours de la visite du chantier de Rapsodie, il déclare alors « je suis jaloux de ceux qui travaillent ici ». Il revient à Cadarache le 6 novembre 1967. Une grande partie de ces deux visites a été consacrée au prototype de réacteur pour la propulsion nucléaire navale, le prototype à terre (PAT), qui est un des grands objectifs de la création du CEA.

La pile critique Azur (acronyme pour Alliage Zirconium Uranium) qui est une maquette critique du PAT diverge le 9 avril 1962. Le PAT, dont la construction débute en 1960, diverge en 19647>.

Ce réacteur utilisait de l'uranium fortement enrichi (à 90 %). La France ne disposant pas, à l'époque, de capacité d'enrichissement suffisante, la première charge sera fournie par les États-Unis, à condition qu'elle soit réservée à un usage de recherche. Du 20 octobre au 18 décembre 1964, le PAT se lance dans une croisière virtuelle, fonctionnement équivalent à un tour du monde. Ce type de réacteur sera installé à partir de 1971 sur les sous-marins nucléaires lanceurs d'engin français (SNLE), dont le premier est le Redoutable. Lors de son exploitation qui dure jusqu'en octobre 1992, le PAT diverge plus de 3 500 fois et a servi à la formation de 2 800 marins. À partir de 1970 commence la construction d'un modèle de réacteur nucléaire plus compact destiné aux sous-marins d'attaque (SNA) et dénommé Chaudière Avancée Prototype (CAP). Elle diverge en novembre 1974. Après évolution la CAP devient RNG pour réacteur de nouvelle génération, modèle proche du K15 qui équipe les sous-marins de la classe Le Triomphant et le porte-avions Charles de Gaulle.

Les énergies renouvelables

À partir de 1976 les activités du CEA relatives à l'énergie solaire sont transférées à Cadarache à partir des centres de Saclay (solaire thermique) et de Grenoble (solaire photovoltaïque). Les équipes du centre participent alors, à la mise en service de la centrale solaire de Vignola en Corse en 1982. Les activités de recherche sur les énergies renouvelables à Cadarache concernent aussi la bioénergies. En 1980, BP Lavera transfère ses activités sur les micro-algues à Cadarache. On étudie à l'époque le rôle de Botryococcus braunii dans la synthèse du pétrole. La production de polysaccharides par Porphyridium cruentum est également étudiée. Cette activité de production d'algues en photo-bioréacteurs se poursuivra au sein de la société Héliosynthèse puis Thalia Parmaceuticals pour la production de Phorphydium cruentum, utilisée dans le traitement de la dégénérescence maculaire de la rétine.

À partir de 2010, le CEA devient le commissariat à l'Énergie atomique et aux Énergies alternatives et les activités de recherche sur les énergies renouvelables à Cadarache prennent de l'importance. La cité des Énergies développe des programmes de recherche sur l'énergie solaire photovoltaïque et de concentration, sur les bioénergies et en particulier les biocarburants de troisième génération, et sur l'efficacité énergétique des bâtiments méditerranéens. En 2016, la plateforme de recherche Mégasol pour l'étude du solaire photovoltaïque sur une surface de 71 Ha est en cours de construction.

Le centre CEA de Cadarache dans la littérature

En 1980, le centre de Cadarache sert, pour partie, de décor au roman de Dominique Lapierre et Larry Collins, Le Cinquième Cavalier. Dans ce livre, des terroristes envisagent, sans y parvenir, de voler du plutonium à Cadarache pour fabriquer une bombe. Dominique Lapierre s’était documenté pour rédiger son livre et avait visité le centre de Cadarache. La sortie de cet ouvrage entraîna la modification de certaines mesures de sécurité du centre, en particulier celles concernant les laboratoires de stockages plutonium.

Liste des installations

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Site du centre de Cadarache

Sur le site de Cadarache, on trouve installations nucléaires de base et une INBS, celle de la recherche sur la propulsion navale.

Fabrication de combustible MOX (mélange d'oxyde)

Sur le centre du CEA/Cadarache, l'Atelier de technologie du plutonium (ATPu) a été arrêté en 2003 et est aujourd'hui en cours de démantèlement. Le plutonium qui y était utilisé provenait du retraitement des combustibles de centrales nucléaires réalisé à l'usine AREVA de la Hague. L'ATPu de Cadarache avait été mis en service en 1962 pour fabriquer du combustible, il a ainsi produit, au total, environ 350 tonnes de combustible MOX, mélange d'oxydes de plutonium et d'uranium, ainsi que le combustible destiné aux centrales Phenix et Super Phenix. Aujourd'hui, c'est l'usine MELOX sur le site de Marcoule qui fabrique ce type de combustible avec une capacité de production d'environ 200 tonnes par an. Après l'arrêt de la production en 2003, avec le programme MOX for peace, l'ATPu a fabriqué à partir de 140 kg de plutonium militaire d'origine américaine, du combustible pour les réacteurs qui produisent de l'électricité. Cette opération a été réalisée pour faire la démonstration de la faisabilité de cette transformation et non de la production industrielle. La masse totale de plutonium militaire à retraiter (entre Russes et Américains) étant estimée à 34 tonnes. L'ATPu a ainsi produit, au cours de cette opération démonstrative, le combustible pour quatre assemblages qui sont actuellement en cours d'utilisation dans la centrale nucléaire de Catawba (États-Unis). À la suite de cet essai, il a été décidé, aux États-Unis, la construction d'une usine de fabrication de MOX sur le site de Savannah River en Caroline du Sud à partir de matière nucléaire militaire.

Prototypes de moteurs nucléaires

Dans le domaine militaire, c'est sur ce site que sont construits les prototypes destinés à l'étude de la propulsion nucléaire, pour équiper les sous-marins nucléaires et les porte-avions. Le site héberge une installation nucléaire de base classée secrète (INBS) consacrée à la propulsion nucléaire exploitée par Technicatome. Il sert aussi de site de formation pour les marins atomistes.

Prototypes de réacteurs nucléaires de fission

Dans le domaine de la recherche dans le domaine de la production électronucléaire, le site de Cadarache dispose de plusieurs réacteurs expérimentaux :

  • Sura : Réacteurs expérimentaux (Cabri & Scarabée)10 [archive] ;
  • Éole : réacteur d'enseignement (de type piscine) ;
  • Minerve : réacteur d'enseignement (de type piscine) ;
  • Masurca : maquette de surgénérateur à Cadarache. Maquette destinée aux études neutroniques pour les réacteurs à neutrons rapides.

Plusieurs anciens réacteurs de recherche sont définitivement arrêtés, actuellement en phase de démantèlement nucléaire terminée ou plus ou moins avancée :

  • Harmonie : ancien réacteur dont le démantèlement total s’est achevé le 5 octobre 200711. Installation déclassée le 26 mai 200912.
  • Rapsodie : pour RAPides SODIum (INB 25) réacteur arrêté depuis avril 1983 et en démantèlement, il a permis des recherches dans le domaine des réacteurs à neutrons rapides. Il figure sur un timbre édité par la poste en 1965 pour les 20 ans du CEA
  • Phébus : réacteur expérimental utilisé pour des recherches sur la sûreté nucléaire13
  • Pégase : (INB22) ancien réacteur expérimental reconverti pour l'entreposage depuis 1980. Il sert à l'entreposage sous eau de combustibles irradiés et de fûts de sous-produits de fabrication, ceci dans l'attente de leur évacuation.

Un réacteur nucléaire de recherche est en cours de construction, le réacteur Jules Horowitz (RJH). En plus d'être destiné aux tests de composants des futures centrales nucléaires, il est destiné à produire des radio-isotopes à but médical (99Mo en particulier). À terme il doit être en mesure de produire 50 % de la consommation européenne de ces isotopes. Il remplacera en cela le réacteur Osiris de Saclay, lui-même en fin de vie. Le RJH devait être opérationnel en 2020 mais un décret du 12 octobre 2019 a repoussé de 9 ans le délai pour réaliser le premier chargement en combustible nucléaire du réacteur8. Il représente un budget global supérieur à 1,5 milliard d'euros. Il a été construit en collaboration avec l'Union européenne, la Finlande, la Belgique, l'Inde, le Japon, la République tchèque14 [archive].

Recherches sur la fusion
  • Tore Supra (rebaptisé WEST) : réacteur de fusion Tokamak
  • International Thermonuclear Experimental Reactor (ITER). La décision de construire ITER à Cadarache a été prise lors d'une réunion à Moscou le 28 juin 2005. La construction débute en 2007, sur un terrain de 180 hectares en dehors des limites actuelles de centre de Cadarache. En 2012, les fondations parasismiques sont en construction, et le radier du tokamak est achevé de construction en 2014. Le réacteur est supposé créer son premier plasma en 20259.  
  • CFCa : Complexe de fabrication des éléments combustibles au plutonium.
  • LDAC : Laboratoire de découpe des assemblages combustibles (à l'arrêt).
  • MCMF : Magasin Central des Matières Fissiles (INB 53) destiné à l'entreposage de matières nucléaires non irradiées en attente d'emploi dans d'autres installations, il doit être remplacé par l'installation Magenta.
  • LECA : Laboratoire d'examen des combustibles actifs (INB 55) il est associé au laboratoire STAR et sert à l'examen d'éléments combustibles après irradiation. Ses travaux participent, entre autres, à l'amélioration du taux de combustion, soit le rapport entre l'énergie produite et la quantité de combustible consommée et par la même de déchets produits.
  • LEFCA : Laboratoire d'études et de fabrication expérimentales de combustibles avancés (INB 123) étudie les céramiques combustibles nucléaires principalement à base d'oxyde d'uranium et d'actinides (plutonium, américium, neptunium, etc.). Il fabrique des assemblages expérimentaux destinés à des tests d'irradiation.
  • LPC : Laboratoire de purification chimique.
  • ATUe : Atelier de traitement de l’uranium enrichi (en démantèlement).
  • IRCA : Irradiateur de Cadarache (ex-INB 121) démantelée et déclassée en 2006 et destinée aux études sur le comportement des bitumes sous irradiations. L'ancien bâtiment abrite actuellement l'ICPE à caractère nucléaire TOTEM.
Combustible nucléaire
Déchets radioactifs

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Slogan d'opposition à ITER sur la coopérative de céréales de Reillanne

  • STED : Station de Traitement des Effluents et des Déchets
  • STEL : Station de Traitement des Effluents Liquides
  • AGATE : Atelier de Gestion Avancée et de Traitement des Effluents
  • CEDRA : Conditionnement et entreposage de déchets radioactifs
  • Chicade : R&D sur les déchets nucléaires de faible et moyenne activité
  • La Rotonde : Conditionnement et traitement de déchets TFA (Très Faible Activité)

Les déchets du projet ITER seront entreposés pendant 50 ans dans une installation assurant la décroissance radioactive du tritium, avant un stockage définitif dans les centres de l'Andra. Cette installation pourrait être réalisée à Cadarache pour minimiser les transports, ou sur le centre de Marcoule10.

Impact sur l'environnement

Le site de Cadarache dispose d'autorisations de prélèvements d'eau et de rejets, radioactifs et chimiques, liquides et gazeux. Les rejets gazeux radioactifs des installations nucléaires proviennent pour leur plus grande partie de la ventilation des différents locaux11. Conformément à la loi dite TSN (Transparence et sûreté nucléaire)12, le CEA dresse un bilan annuel de ses rejets, bilan qui fait l'objet d'un rapport et d'une présentation publique.

Le centre de Cadarache est certifié ISO 14001.

La biodiversité à Cadarache

Le nom Cadarache est celui de la forêt domaniale centenaire qui s’étendait sur 1 200 hectares avant le début des travaux d'ITER, maintenant réduite à 802 hectares.

On y dénombre près de 40 espèces protégées sur les 400 espèces présentes telles que13 :

  • le lézard ocellé (il a été déporté hors du site ITER dans un lieu propice à son développement)
  • l’orchidée sauvage (une zone a été préservée lors des travaux du site ITER afin de protéger son milieu de vie)
  • concernant le pique-prune, qui se nourrit de bois mort, un certain nombre d'arbres réservoirs de biodiversité, ont été conservés sur le site ITER. Pour certains autres, ils ont été déplacés et artificiellement greffé sur des arbres vivants afin de permettre le changement d'habitat de ces espèces qui ont une zone de déplacement très limitée.

Pour acquérir ce site, ITER a dû prendre des mesures compensatoires sur le long terme dont l'acquisition d'une surface de 480 hectares (contre 180 hectares pour le site lui-même) d'intérêt écologique équivalent et uniquement destinée à son étude et à sa préservation.

Accidents et incidents

Explosion chimique en mars 1994

Le 31 mars 1994, une violente explosion de sodium a eu lieu lors des opérations de démantèlement du réacteur nucléaire expérimental Rapsodie. Elle a fait un mort et quatre blessés14. Cet accident a été classé en niveau 2 sur l'échelle des incidents nucléaires (échelle INES). Il n'y a pas eu contamination radiologique de l'environnement.

Incendie en novembre 2004

Un départ de feu s'est produit avant d'être maîtrisé sur des pièces radioactives dans le Centre de Cadarache15, ce feu est resté confiné à l'intérieur de l'installation, il n'y a eu aucune contamination de l'environnement.

Panne sur une balance en mars 2006

Le 6 novembre 2006 à l'Atelier de technologie du plutonium (ATPu), d'Areva NC, des employés d'Areva-NC ont par deux fois chargé un broyeur avec des rebuts de pastilles decombustible MOX (mélange d'oxydes de plutonium et d'uranium). Une inspection de l'ASN, faite le 16 novembre, a conclu que la balance de contrôle du chargement du broyeur était cassée depuis mars 2006. La « masse critique » (+/- 16 kg de matière fissile) n’a pas été atteinte, mais bien au-delà des 8 kg autorisés, ce sont 13 kg de pastilles, équivalent à 3,9 kg de matière fissile, qui avaient été chargées dans le broyeur. À partir de 16 kg de matière fissile, dans certaines conditions de géométrie et en présence de modérateur, une réaction nucléaire aurait pu spontanément s'enclencher. L'incident a été rendu public par le CEA le 10 novembre 2006. Il n'a donné lieu à aucune contamination de l'environnement.

Ce sont la balance de pesage cassée, mais surtout des consignes « hors procédure » (l'opérateur utilisait une balance à côté du broyeur et non celle en dessous de celui-ci comme prévu) qui ont conduit à cet incident qui a été jugé par le CEA « sans conséquence pour l'environnement ou la santé » et ne nécessitant qu’un classement de niveau 1 sur l'échelle INES. Mais à la suite de « l'accumulation d'erreurs humaines » et aux « défaillances constatées dans les processus d'assurance de la qualité » démontrant des lacunes importantes dans la culture de sûreté de l'exploitant, l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire française) a annoncé le mardi 9 janvier 2007 avoir classé l'incident au niveau 2 de l'échelle internationale des événements nucléaires16.

Incendie en octobre 2008

Un incendie s'est produit le 1er octobre 2008 sur une installation non nucléaire17.

Sous-évaluation d'une quantité de plutonium

Le 6 octobre 2009, il est révélé que l'Atelier de technologie du plutonium contient, en rétention, 22 kg de plutonium (le CEA estime que la quantité totale pourrait s’élever à près de 39 kg), et non 8 kg comme initialement prévu par le commissariat à l'Énergie atomique.

L'Autorité de sûreté nucléaire a classé l'incident au niveau 2 le 15 octobre et a suspendu le démantèlement de cet atelier18. Le parquet d'Aix-en-Provence a ouvert une enquête préliminaire sur l'incident19.

À cette occasion, les relations entre l'Autorité de sûreté nucléaire et le CEA ont connu une véritable crise, un affrontement20 au plus haut niveau entre Bernard Bigot, l'administrateur général du CEA et André-Claude Lacoste, le président de l'ASN.

Cette matière résiduelle, constituée de poudres de très faible granulométrie, et très souvent invisible à l'œil nu, est la conséquence du fonctionnement industriel de l'installation entre 1966 et 2004. Dans cette période , il été produit 350 tonnes de combustible. Cette matière, déposée de façon diffuse dans les quelque 450 boîtes à gants de l'installation, a été rendue accessible (et donc mesurable) par les opérations de démantèlement en cours. La densité du plutonium est particulièrement élevée (19,8). Il est ici principalement présent sous forme d'oxyde de densité théorique 11,46. une unité de 20 kg de plutonium représente donc un volume d'environ 2 l, déposé de façon hétérogène dans 450 boîtesà gants, représentant une surface de dépôt potentiel de plus de 2 000 m2.

Sous-évaluation d'une quantité d'uranium faiblement enrichi

À la suite de la sous-évaluation de quantité en rétention constatée aux ATPu, le CEA Cadarache a entrepris une démarche de mesure des quantités de matières en rétention dans les installations en cours d'assainissement. Lors de ces opérations il a été constaté l'existence d'une rétention de l'ordre de 10 kg d'uranium faiblement enrichi (1,65 %) dans la cellule C1 (enceinte blindée) de l'installation STAR. La rétention attendue était estimée à environ 4 kg le risque de criticité existant à partir d'une masse de 184 kg. Cet incident a fait l'objet d'une déclaration à l'ASN le 22 octobre 2009 et fait l'objet d'une déclaration formelle à l'ASN le 25 octobre proposant le classement au niveau 1 de l'échelle INES qui en compte 721

Mise en demeure de l'ASN pour le démantèlement de l'atelier d'uranium enrichi

Le 6 juin 2013, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) met en demeure le commissariat à l'Énergie atomique (CEA) d'achever les opérations de démantèlement de son atelier d'uranium enrichi avant le 30 avril 2014 dans les conditions définies par le décret du 8 février 200622.

Contamination d'un salarié

Le 4 juillet 2016, un communiqué du CEA rend public qu'un salarié a été contaminé par la radioactivité dans l'atelier de technologie du plutonium en démantèlement23. Il a reçu une dose inférieure à la limite réglementaire de 20 mSv/par an.

Risque sismique

Selon le zonage de 2011 la commune de Saint-Paul-lès-Durance est classée au niveau 4 du risque sismique24, soit un niveau moyen au regard de la sismicité sur le globe.

Le site de Cadarache est situé sur la faille dite « faille de la moyenne Durance25 », ou d'Aix-en-Provence - Durance, de direction NNE-SSW, la plus active de France, et à proximité d'une autre, celle de la Trévaresse, de direction E-W, qui a engendré le plus grave séisme jamais enregistré en France métropolitaine, le séisme de 1909 en Provence.

La commune de Saint-Paul-lès-Durance a connu plusieurs épisodes sismiques remarquables dans le passé, le 11 juin 1909 avec une intensité de V et demi (séisme de 1909 en Provence, épicentre à environ 35 km avec une intensité de IX échelle Medvedev-Sponheuer-Karnik, soit une magnitude de 6,2 sur l'échelle de Richter à l'épicentre, ce séisme n'a fait aucune victime à Saint-Paul-lès-Durance26) ; le 19 juillet 1963 et le 26 janvier 1967 avec une intensité de IV et demi27 sur l'échelle Medvedev-Sponheuer-Karnik. La ville deManosque, située à proximité, a connu deux épisodes sismiques remarquables dans le passé, l’un le 13 décembre 1509 et l’autre le 14 août 1708. Ces deux événements ont provoqué des dégâts importants aux constructions et sont recensés dans la base de sismicité historique28 avec une intensité de VIII (MSK) à Manosque29.

Selon l'Autorité de sûreté nucléaire, six installations du Centre devront être arrêtées pour non-conformité aux normes antisismiques actuellement en vigueur30 :

  • l'Atelier de technologie du plutonium : 2002 (fermé en 2003)
  • la station de traitement des déchets et effluents : 2006
  • Le magasin central des matières fissiles : 2010
  • le parc d'entreposage des déchets : 2015
  • le laboratoire d'examen des combustibles actifs : 2015
  • l'entreposage Pégase : 2015

Selon le CEA, exploitant du site de Cadarache, certains bâtiments, conformes aux normes sismiques de l'époque, doivent être rénovés pour faire face à leur évolution, mais le risque sismique est pleinement pris en compte dans la construction du réacteur de recherche Jules Horowitz, le réacteur d'essai (RES) et dans la conception du projet ITER.

Formation par la recherche

Le centre de Cadarache accueille environ 130 doctorants au sein des laboratoires des différents instituts et entreprises implantés sur le site (CEA, IRSN, Areva). Le centre de Cadarache accueille un centre de formation de l'INSTN, qui délivre le diplôme d'ingénieur de spécialisation en génie atomique et le brevet de technicien supérieur en radioprotection. Il intervient également dans le domaine de la formation continue.

Liste des directeurs du CEA Cadarache

  • Jacques Vayron depuis 201931 ;
  • Christian Bonnet, de 2013 à 2019 ;
  • Maurice Mazière, de 2010 à 2013 ;
  • Serge Durand, de 2006 à 2010 ;
  • Pascale Amenc-Antoni, de 2003 à 2006 ;
  • Hervé Bernard, de 2000 à 2003 ;
  • Marcel Jurien de la Gravière, de 1997 à 2000 ;
  • Michel Suscillon, de 1993 à 1997 ;
  • Gérard Vial, de 1990 à 1993 ;
  • Jean Mégy, de 1987 à 1990 ;
  • André Junca, de 1974 à 1983 ;
  • Claude Moranville, 1973-1974 puis 1983 à 1987 ;
  • René Faure, de 1959 à 1973.

Divers

Le CEA est impliqué dans le pôle de compétitivité Capenergie consacré aux énergies non productrices de gaz à effet de serre. Le président de Capenergie, Christian Bonnet, est également directeur du centre de Cadarache32.

En 2016, le CEA et Cap Vert Énergie signent pour une durée de quatre ans, un projet d’étude concernant la performance d’une plateforme solaire photovoltaïque Megasol dans un but conjoint de recherche et de production électrique.

Une commission locale d'information (CLI) a été mise en place pour favoriser l'information du public33.

Opposition antinucléaire

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Banderole d'opposants à Cadarache

Le premier opposant historique au centre de Cadarache fut l'écrivain Jean Giono. Dans Provence, en 1961, il demande ainsi « … pourquoi ce centre inoffensif n'a-t-il pas été installé tout simplement à Paris, et plus spécialement dans les jardins inutiles de l'Élysée ? »

En décembre 1993, des militants de Greenpeace pénètrent sur le site et déroulent leurs banderoles sur la cheminée du réacteur Phébus, qui devait réaliser son premier essai le lendemain dans le cadre du programme d'expérimentation « Produit de fission » (PF). L'essai eut lieu comme prévu.

Une nouvelle tentative d'intrusion en décembre 2011 s'est soldée par un échec, les militants ayant fui à l'arrivée des gardes en abandonnant une partie de leur matériel. L'opération n'est pas revendiquée par Greenpeace, qui réalise pourtant le même jour deux intrusions dans les centrales nucléaires de Nogent et de Cruas. Le tribunal correctionnel de Marseille a prononcé des peines contre huit militants de 4 à 10 mois de prison avec sursis et près de 70 000 euros de dommages-intérêts34.

Depuis juin 2010, le Collectif Anti-nucléaire 13 a interpellé l'ASN afin d'obtenir des informations sur l'avancement du démantèlement de l'Atelier de technologie du plutonium (ATPu) du CEA de Cadarache, ainsi que sur les quantités exactes de plutonium qui y seraient détenues35. Le 14 mars 2012, le tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence a condamné le CEA pour retard dans la déclaration d’incident à l’ASN36.

Deux jours après la catastrophe de Fukushima, une centaine de personnes s'est mobilisée à Cadarache en soutien au peuple japonais et pour dire non au nucléaire37.

En avril 2012, une chaîne humaine d'une centaine de militants antinucléaires s'est formée entre ITER et Cadarache pour arrêter les recherches menées à ITER38.

Voir le lien ci-dessous :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_de_Cadarache

On est bien loin de la sempiternelle réponse avec comme mot magique.. « rentabilité ! »..

 

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Photo ci-dessus, photo-montage.

Pour terminer

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Peu importe..le choix, ou..les choix, il faut pouvoir s’y retrouver.

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Le nucléaire ? ou ..Pas de nucléaire ?..avec ou..sans nucléaire ?..

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Dans tous les cas, il ne s’agit pas simplement de « dépenses de l’Etat », mais également, de coût, du prix coût de revient « global » et d’ensemble, mais également, concernant le portefeuille de toutes les Françaises et les Français, comme citoyen digne de ce nom, et pas galvaudé, que l’on entraîne chaque fois, un peu plus, dans les méandres des choix comme décisions prises par l’Etat..Une fois de plus, pour ne pas dire..Une fois de trop !!!

 

Chacun est libre de penser ce qu'il voudra..mais tout de même !...

 

 

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C'est un gouffre à pognon... Il faut dire que les Majors du BTP n'y vont pas de main morte avec les travaux supp... De vrais suceurs de sang... Même quand les conneries dans le Go du surgénérateur sont de leur fait, ils se font payer les travaux de démolition et réfection... Et l'administration paye, victime du chantage...<br /> <br /> <br /> <br /> Il est dommage que je n'ai pas eu un chantier pareil, j'aurais eu du boulot pour la vie...<br /> <br /> <br /> <br /> Très bonne journée à toi
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Ecologie vraie et réelle..
  • Blog évoquant l'origine de l'écologie, l'évolution de la Terre et des différents événements terrestres, l'évolution humaine,le réchauffement climatique, la prise en compte de l'intérêt d'une écologie réelle dans l'action de la vie de tous les jours.
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