Faites le plein de vitamines pour l’hiver..
Faites le plein de vitamines pour l’hiver..
L’Automne est la saison idéale et propice à faire la récolte de fruits comme de baies sauvages.
En effet, les arbres fruitiers nous offrent un tas de possibilités tant pour des fruits frais propres à la consommation directe, tel pommes, poires, quetsches ou prunes, ou encore noix, mais également la possibilité de faire des conserves avec des grands bocaux en verre style « Le Parfait », sans oublier les nombreuses possibilités en tartes, comme confitures ou gelées et liqueur comme alcools ou boissons pour l’apéritif.
C’est également la période ou les « bouilleurs » de cru sont en plein travail, et à l’ouvrage, pour distiller et ainsi obtenir des alcools « blancs » et purs, à partir de la macération de différents fruits.
Mais nous nous en tiendrons aux seuls bienfaits de ces différents fruits comme baies sauvages surtout.
Les baies sauvages, un plus non négligeable sur le plan de la santé..
Petit tour d‘horizon.
La Nature nous offre tout ce dont elle possède et qui souvent est presque à porté de main, pour ainsi dire.
De ce point de vue, on peut dire et considérer que la Nature est généreuse en tout point.
Je vais m’attacher, pour cette fois, à ne vous donner ici que quelques « recettes » d’élixirs sauvages, à partir de baies sauvages.
Élixirs sauvages
Prunelles, cornouilles, cynorrhodons, amélanches…
Laissez-vous tenter par ces petits fruits pour confectionner de surprenants breuvages !
Conseil :
Après macération, filtrez la mélange avec une passoire à mailles fines ou un filtre à café, puis répartissez-le dans de petites bouteilles agrémentées d’étiquettes maison.
Tout d’abord, nous allons commencer par le prunier sauvage..
LE PRUNIER SAUVAGE
Semblable au prunier de nos jardins, il peuple les haies et vergers laissés à l’abandon.
Arrivés à maturité en milieu d’été, ses fruits sont plus petits et plus âpres que nos prunes cultivées.
LIQUEUR DE PRUNE SAUVAGE
Pour environ deux litres.
Rincez 1 kg de prunes sauvages à l’eau fraîche puis séchez-les dans un torchon.
Retirez les queues.
Piquez les fruits à l’aide d’une fourchette puis versez-les dans 1 bocal en verre d’environ deux litres.
Ajoutez 500 g. de cassonnade, 1 litre de rhum ambré (de bonne facture), 75 cl de vin rouge et 2 bâtons de cannelle.
Mélangez légèrement.
Fermez le bocal puis placez-le dans un endroit tiède à tempéré.
Laissez macérer 6 à 8 semaines, en remuant de temps en temps.
On peut également faire de l’alcool de prune sauvage..
LE SORBIER DES OISEAUX
Photo ci-dessus d’un bouvreuil.
Le Sorbier des oiseaux, aussi appelé sorbier des oiseleurs, il pousse dans nos bois, forêts et haies.
Impossible de le manquer lorsqu’il se couvre d’abondantes grappes rouge orangé.
Ses fruits, au goût amer, les sorbes, doivent être consommées avec parcimonie quand ils sont crus, en raison de leur teneur en acide parasorbique, potentiellement toxique.
ÉLIXIR DES OISELEURS
Pour environ 1,5 litre.
Rincez soigneusement 750 g de sorbes, séchez-les dans un torchon puis retirez les queues.
Versez les baies dans un bocal en verre d’environ 2 litres.
Ajoutez 350 g de sucre, 1,5 litre de vodka (de la bonne) et 1 bâton de cannelle.
Mélangez légèrement.
Fermez le bocal puis placez-le dans un endroit tiède à tempéré.
Laissez macérer 6 semaines, en remuant de temps en temps.
On peut en faire de l’eau distillée ou alcool..
Ou même de la confiture ou encore gelée..
LE PRUNELLIER
Le prunellier, il affectionne les lisières de bois, les bordures de champs et de sentier.
Cet arbuste épineux, qui se couvre de délicates fleurs blanches au printemps, produit des fruits charnus ressemblant à nos prunes des jardins.
Le goût un peu âpre de ces prunelles s’adoucit avec les gelées.
EAU-DE-VIE DE PRUNELLE
Pour environ 1,5 litre.
Rincez soigneusement 3 à 4 poignées de prunelles puis séchez-les dans un torchon.
Versez-les dans un bocal en verre d’environ 2 litres.
Ajoutez 1,5 litre d’eau-de-vie et 350 g de sucre candi.
Mélangez légèrement.
Fermez le bocal puis placez-le dans un endroit tiède à tempéré.
Laissez macérer 12 semaines en remuant le bocal de temps en temps.
LE CORNOUILLER SAUVAGE
Photo ci-dessus de fruits du cornouiller mas.
Photo ci-dessus du dessous d’une feuille de cornouiller mas à fruits.
Le cornouiller "mas" sauvage, il se rencontre dans les forêts clairsemées et en lisière de bois.
Ses fruits acidulés se récoltent au début de l’automne quand ils sont bien rouges et tendres au toucher.
Un arbre qui fleurit à la fin de l'hiver, ce qui est assez rare. Il produit également des fruits comestibles une fois bien murs, et notamment délicieux sous forme de marmelade. Il peut vivre 100 ans, voire même plus !
Photo ci-dessus de l’un de ces cornouillers "mas" centenaire.
Photo ci-dessus de fleurs de cornouiller mas à fruits.
Quand on aperçoit ses beaux fruits rouges, impossible de résister à la tentation. Et pour cause : le cornouiller "mas", arbre rustique qui apprécie les sols calcaires, donne sans doute l’un des meilleurs fruits sauvages.
RHUM ARRANGÉ AUX CORNOUILLES SAUVAGES
Pour environ 1,5 litre.
Rincez 350 g de cornouilles sauvages puis séchez-les dans un torchon.
Versez les fruits dans un bocal en verre d’environ 1,5 litre.
Ajoutez 300 g de sucre candi, 70 cl de rhum blanc (du bon), 1 bâton de cannelle et 1 gousse de vanille fendue.
Mélangez légèrement.
Fermez le bocal hermétiquement puis placez-le dans un endroit tiède et tempéré.
Laissez macérer 8 semaines en remuant le bocal de temps en temps.
On peut en faire de la confiture ou gelée..
Prévention et petit rappel !
ATTENTION DANGER !
Je fais un petit aparté ici, sous la présentation ci-dessus du cornouiller sauvage mas et mâle à fruits.
Photo ci-dessus d’un « vrai » cornouiller appelé cornus-mas à fruits.
Photo ci-dessus de fleurs, floraison en février, du cornus-mas à fruits.
Le danger c’est le cornouiller sanguin..TOXIQUE !
Les petites baies du cornouiller sanguin sont et restent noires !
Le cornouiller sanguin lui est toxique !
Photo ci-dessus de graines du cornouiller sanguin « toxique ».
Il y a un réel danger sur le plan toxique, si l’on se trompe, en inversant le cornouiller sauvage à fruits avec le cornouiller sanguin, qui lui est..TOXIQUE !!!
Donc, ne vous méprenez pas, et si vous n’êtes pas sûr de vous, abstenez vous de ramasser n’importe quoi ou n’importe quelle baie sauvage en comparaison !..
Le cornouiller sanguin
Photo ci-dessus de morceaux de petits troncs de cornouiller sanguin centenaire prélevés pour un usage domestique, tel manches d’outils.
Photo ci-dessus de buissons de cornouiller sanguin en hiver.
Le cornouiller sanguin, tout comme le cornouiller « officinal » entrent dans la composition de certains médicaments..
Je referme ce petit volet important en guise de rappel et prévention.
LES RONCES COMMUNES
Souvent mal-aimés des jardiniers en raison de leurs branches épineuses et envahissantes, les ronces nous gratifient pourtant de multiples fruits noirs très goûteux quand vient la saison.
MACÉRATION AUX MÛRES
Pour environ 70 cl.
Rincez 250 g de mûres sous l’eau fraîche puis séchez-les dans un torchon sans les écraser.
Mettez-les dans un bocal en verre d’environ 1 litre.
Ajoutez 200 g de sucre candi, 40 cl de rhum blanc (du bon), 20 cl de vin rouge et 1 bâton de cannelle.
Mélangez légèrement.
Fermez le bocal placez-le dans un endroit tiède à tempéré.
Laissez macérer 8 semaines en remuant de temps en temps.
On peut en faire de la liqueur comme du vin.
On peut, bien-sûr, également, faire des tartes avec..
Tout comme du « Crumble »..
Et bien-sûr de la confiture, ou plus exactement de la gelée..
LE SUREAU NOIR
Le sureau noir, cet arbuste apprécié pour ses fruits et ses fleurs délicates possède également de nombreuses vertus médicinales.
Il se plaît sur les sols azotés, en lisière de forêt, au cœur des clairières et sur les prairies.
Il produit quantités de petites baies rondes presque noires, faisant ainsi le bonheur des oiseaux et des cueilleurs de passage.
Attention toutefois aux plants comme tout petits arbustes achetés auprès d’un pépiniériste..
Il vaut mieux (à mon avis personnel), encore, prélever un plant ou jeune arbuste dans la nature ou encore en bordure de forêt.
LIQUEUR DE BAIES DE SUREAU NOIR
Pour environ 1,5 litre.
Rincez soigneusement 600 g de baies de sureau noir, séchez-les, délicatement, dans un torchon puis retirez les tiges.
Versez-les dans un bocal en verre d’environ 2 litres.
Ajoutez 300 g de sucre candi, ½ litre de Vodka (de la bonne), ½ cuillère à café de cardamone en poudre et 1 bâton de cannelle.
Mélangez légèrement.
Fermez le bocal puis placez-le dans un endroit tiède à tempéré.
Laissez macérer 8 à 12 semaines en remuant de temps en temps.
On peut en faire des tartes..
A la floraison, on peut même faire d’excellents beignets avec les fleurs de sureau..comme des boissons rafraîchissantes et même limonade..
Les possibilités en dessert sont nombreux et variés..
Entre l’été et l’hiver, on a le choix avec différentes boissons tant désaltérantes que réconfortantes..
Avec la liqueur de sureau, on pourra même prendre des cannelés ou encore des madeleines faites avec ces fruits et toutes petites baies noires
Un apéritif avec des baies de sureau..
La gelée de sureau..un must !
L’ÉGLANTIER
Cet arbrisseau épineux appartient à la même famille que les rosiers.
Ses fruits, les cynorrhodons, possèdent une saveur très douce qui permet de ne pas ajouter de sucre lors de leur transformation en liqueurs.
Récoltez ces petites baies oblongues bien mûres mais pas trop molles, après les première gelées.
LIQUEUR DE CYNORRHODON
Pour environ 1,5 litre.
Rincez 800 g de cynorrhodons puis séchez-les dans un torchon.
Coupez les tiges et les extrémités sèches.
Piquez les fruits en plusieurs endroits à l’aide d’une fourchette.
Versez-les dans un bocal en verre d’environ 2 litres.
Ajoutez 1,5 litre de Vodka (de la bonne).
Mélangez légèrement.
Fermez le bocal puis placez-le dans un endroit tiède à tempéré.
Laissez macérer 6 à 8 semaines, en remuant le bocal de temps à autre.
Après le sureau noir qui a ma préférence, l’églantier sauvage est le deuxième sur ma liste des préférés en baies sauvages et naturelles, pour tous ses bienfaits.
Photo ci-dessus de cynorrhodons confits.
On peut faire de la gelée d’églantier ou de cynorrhodons et sinon du thé..
Un point de vue et des comparaisons..
Le robinier ou faux acacia
Après le robinier ou faux acacia, lorsque celui-ci est en fleurs, à la belle saison, et pour en faire d’excellents beignets avec, ce sont le sureau noir et l’églantier qui ont ma préférence.
Les beignets de fleurs de robinier et faux acacia.
En effet, tout comme pour le robinier et faux acacia pour ses fleurs, avec les fleurs de sureau noir, on peut également en faire d’excellents beignets.
Ce sont toujours les choses les plus simples qui sont les meilleures..qu’on se le dise !
Quand à l’églantier sauvage et cynorrhodon, il en va de même, certes, différemment, mais avec, cependant, là-aussi, de bonne possibilités pour avoir de bonnes vitamines, dont vitamine C surtout, pour pouvoir affronter l’hiver dans de bonnes conditions, concernant notre organisme et sur le plan de la santé tout court…
L’AMÉLANCHIER
L’Amélanchier, assez méconnu, cet arbuste apparenté à l’aronia ainsi qu’au sorbier (lequel nous est plus familier) borde les chemins et les lisières de forêt.
Ses baies rondes rouge violacé ou noires se récoltent en fin d’été.
Leur goût rappelle celui de l’amande et du massepain.
LIQUEUR D’AMÉLANCHIER
Pour environ 70 cl.
Rincez 300 g d’amélanches puis séchez-les dans un torchon.
Coupez les tiges.
Versez les fruits dans un bocal en verre d’environ 1 litre.
Ajoutez 150 g de sucre candi et 70 cl de Vodka (de la bonne).
Mélangez légèrement.
Fermez le bocal puis placez-le dans un endroit tiède à tempéré.
Laissez macérer 8 semaines en remuant de temps en temps.
On peut même faire de la gelée d’amélanchier..
On peut également faire des madeleines ou encore des « muffins » avec ces baies d’amélanchier..
L’Amélanchier est, en quelque sorte, notre « Cranberry » ou Canneberge, pour nous, en France..
À retenir :
Les recettes de grands-mères, tout comme confections diverses à partir de fruits, de baies sauvages, sans oublier les plantes, dont plantes médicinales, n’étaient pas sans intérêts, loin delà !
Beaucoup de choses se sont hélas perdues depuis 1950 à nos jours..
Car, hélas, beaucoup de choses n'ont plus été retransmises, au fil des générations, à partir de 1980, et à plus forte raison depuis..2000 !
C'est bien dommage, car il y a tant de belles et bonnes choses à connaître, et pas seulement pour le seul plaisir du palais...
Ma grand-mère maternelle avait déjà cet élixir végétal fait et produit par les moines de La grande Chartreuse de l’ordre de Saint-Bruno..
C’était bien avant La « Chartreuse verte » puis La « Chartreuse jaune »..
Mais elle avait également une connaissance accrue de toutes les plantes dont plantes médicinales !
Photo ci-dessus d’une omelette nature.
Photo ci-dessus de la « Bardane » qui permet de traiter également l’acné.
Un très bon weekend à toutes et à tous !