Que sont devenues..Les Valeurs Fondamentales Du Patriotisme Français ?..suite (1)
Que sont devenues..Les Valeurs Fondamentales Du Patriotisme Français ?..suite (1)
Enfin, venons-y, en parlant de..patriotisme, tout court.
La suite..
PRÉAMBULE
L’HOMME
VALEUR PREMIÈRE
PORTRAIT DE L’HUMANISTE
GUILLAUME BUDÉ (1468-1540)
ÉCOLE FRANÇAISE XVè OU XVè SIÈCLE
CHÂTEAU DE VERSAILLES
NOMBREUSES SONT LES MERVEILLES DE LA NATURE, MAIS DE TOUTES, LA PLUS GRANDE MERVEILLE, C’EST L’HOMME / SOPHOCLE
La civilisation occidentale se résume d’un mot : l’humanisme. Ce terme suffit à exprimer ce qui le distingue nettement des régimes totalitaires. Ces derniers s’appuient sur une interprétation aberrante du sens social de l’homme, le traitent en instrument au service de la société : en exaltant la puissance de la collectivité, ils s’opposent à l’humanisme qui accorde à la personne une place privilégiée dans l’univers.
Cette conception de l’homme est une conséquence des qualités intellectuelles
Et morales qui le différencient des autres êtres vivants. Elle se reflète dans l’évolution des cadres de la vie sociale, car le développement de la liberté et de l’égalité est la condition du plein épanouissement de la personnalité humaine. Une telle évolution ne va pas sans difficultés : le Français contemporain voit, entre autres, se poser les problèmes de l’adaptation de la société au progrès technique et de l’opposition entre totalitarisme et l’individualisme. L’examen de ses diverses questions constitue le plan même de cette étude.
GRANDEUR
DE L’HOMME
La Grèce apparaît comme la source première de l’humanisme occidental.
SOPHOCLE écrivait : « Nombreuses sont les merveilles de la Nature, mais de toutes, la plus grande merveille, c’est l’homme…le langage, la Pensée ailée et les mœurs policées, il les a appris comme il a su se Protéger des atteintes des pénibles gelées et de celles des pluies importantes, car il est fécond en ressources, il n’en manque point, vers quelque instant de l’avenir qui s’achemine… » (« ANTIGONE »)
LES VALEURS FONDAMENTALES DU PATRIOTISME FRANÇAIS
L’HOMME EST GRAND PAR LA PENSÉE
Ainsi s’exprime la supériorité de l’homme, « faible roseau » mais « roseau pensant » selon l’image de PASCAL..
L’homme est capable non seulement de penser, mais encore de communiquer sa pensée « ailée » pour organiser son action, puis transmettre son expérience. Cette dernière faculté lui permet de progresser sans cesse dans le domaine des tâches matérielles, de résister, de dominer et même d’utiliser la nature et les autres êtres vivants que seul l’instinct guide dans leur action.
Grâce à l’accroissement de l’outillage mental et matériel accumulé à travers les siècles et dans la mesure où cet accroissement a entraîné un progrès des idées et des mœurs, l’homme n’a cessé d’approfondir ces trois idéaux : le Beau, le Bien, le Vrai et par là, de contribuer à l’épanouissement de la personne humaine.
L’HOMME POSSÈDE
UN SENS MORAL
Le sens moral est aussi une particularité de l’espèce humaine : il se développe et se précise au cours des âges, au fur et à mesure que la vie en société s’organise. Que la morale se rattache ou non à une métaphysique religieuse, elle repose sur une donnée essentielle de l’esprit humain : le sens du Bien et du Mal ; ce sens doit d’ailleurs être éclairé et fortifié par l’éducation et la vie en société. Il donne, sur le plan de l’action, la capacité de supporter une souffrance physique ou morale, ou même de s’y soumettre volontairement, dans un but qui se situe au-delà de l’intérêt personnel. C’est là un des traits les plus nobles de la personnalité humaine qui est capable de dominer l’instinct le plus profondément enraciné dans tout être vivant, l’instinct de conservation, pour faire triompher une cause que sa raison ou sa foi lui imposent de défendre.
VÉRITÉ
ET LIBERTÉ
Hors de la vérité, c’est-à-dire de la conformité entre la pensée et l’expression d’une part, et la réalité de l’autre, il n’y a pas de respect de l’homme. La vérité est à la base de tout système de relations entre des êtres ou entre des groupes. Elle nécessite un climat de liberté complexe car il s’étend de la liberté de se déplacer, d’agir, à la liberté de penser et de métaphysique qui se trouve explicité et justifié par diverses doctrines philosophiques ou religieuses. La liberté est nécessaire à l’homme, car elle est indispensable au plein développement de ses facultés physiques, intellectuelles et morales. Ce sentiment explique que l’esprit humain se soit efforcé, au cours des siècles, de définir des relations sociales qui assureraient aux individus le maximum de liberté et d’égalité dans le respect du prochain. C’est ce que prouve l’évolution historique de ces rapports qui tendent à assurer légalement l’équilibre entre droits et devoirs et à permettre à l’humanité d’approfondir sa recherche du vrai sous tous ses aspects.
VOCATION
CRÉATRICE
DE L’HOMME
Le sens éthique caractérise l’être humain, et l’on en trouve des manifestations dans les civilisations les plus reculées. Très tôt, l’expression de l’homme a atteint une valeur esthétique, différente selon les époques, reflet de ses préoccupations et de ses conceptions du moment. Par là, l’homme exprime et accomplit sa vocation créatrice de la façon la plus intense, la plus harmonieuse et la plus élevée.
L’HÉRITAGE
DE L’HOMME
MODERNE
Parmi toutes les influences qui ont conduit l’homme d’occident à préciser peu à peu sa conception de l’humain : celle de la Gaule Celtique, de la Grèce et de Rome, les apports des invasions germaniques et arabes et plus près de nous le résultat des relations avec les civilisations africaines et Extrême-orientales, il y a lieu de mettre l’accent sur celles qui ont été déterminantes.
LA CITÉ GRECQUE
L’homme, « animal politique », selon l’expression d’ARISTOTE, emploie aussi sa pensée à améliorer la nature des rapports sociaux qu’à perfectionner ses rapports avec la nature. C’est ainsi que SOPHOCLE admirait les « mœurs policées » de la Grèce Antique esclavagiste parce que la « démocratie » de la Cité Grecque représentait un progrès considérable par rapport aux sociétés anarchiques ou despotiques de l’Asie Mineure.
ROME
La jurisprudence romaine précisa la notion de légalité, de règle obligatoire et stable (sinon immuable) et apporta à la civilisation occidentale un système de règles de droit logiquement articulés, dont les traits principaux survivent dans de nombreux systèmes juridiques contemporains.
STOICISME ET
CHRISTIANISME
Le stoïcisme et le christianisme contribuèrent à répandre la notion de l’égale
dignité de tous les êtres humains, malgré la diversité des races et des
situations sociales, et affirmèrent la responsabilité de l’homme, non
seulement devant la Société, mais aussi devant lui-même ou devant
Dieu, pour les actes qu’il commet au préjudice de ses semblables.
NAISSANCE DE
LA DÉMOCRATIE
On voit que l’Antiquité et le Christianisme ont préparé une conception « universaliste » de l’homme, qui devait se traduire dans les institutions politiques. En effet, les progrès techniques et moraux des sociétés humaines ont rendu possible une évolution qui a conduit à l’institution Des démocraties modernes. L’Histoire du progrès de ses sociétés est Celle de la Liberté et de l’Égalité. C’est, tout d’abord , dans le domaine de la pensée que la liberté se développe. Durant plusieurs siècles, de la Renaissance au XVIIIe siècle, l’humanisme européen, tout en réservant le Domaine de la Foi, lutte pour la raison contre une conception abusive de L’autorité.
Cette révolte de la raison commence par l’esprit de libre examen, dans le domaine religieux ou historique ; elle se prolonge par l’esprit d’expérience, dans le domaine scientifique ; elle mène enfin à l’esprit de libre détermination, à la liberté politique. Empruntant au stoïcisme et au christianisme un certain sens de l’égalité humaine, ce mouvement a tout à la fois contribué à adoucir les diverses formes de servitude et proposé un système de hiérarchies fonctionnelles fondé d’abord sur le mérite.
C’est la Révolution Française de 1789 qui a lancé à travers le monde les deux Principes de la démocratie formulées dans cette phrase où chaque mot Compte : « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». A quoi il convient d’ajouter l’esprit de fraternité humaine si Nettement mis en relief par la IIe République.
L’APPORT
CONTEMPORAIN
L’affirmation des droits individuels, réalisés au XVIIIe siècle, devait cependant se révéler insuffisante devant la transformation des structures sociales, économiques et techniques. Au XIXe siècle, cette évolution s’accompagne d’une augmentation rapide des échanges, tant dans le domaine de la pensée que dans celui des marchandises. La mobilité sociale, les progrès de l’instruction et le développement de l’information entraînèrent une participation plus large des masses à la vie publique. De nouveaux droits furent progressivement reconnus. Ainsi, depuis un siècle, une législation sociale s’est élaborée, garantissant entre autres :la liberté d’association, la liberté syndicale, le droit à trouver dans le travail la sécurité et les moyens d’une vie décente, le droit au repos et le droit à la protection contre la maladie et le chômage.
LA CRISE DU
MONDE MODERNE
L’HOMME ET LA
TECHNIQUE
Le développement accéléré de la révolution technique pose sans cesse de nouveaux problèmes économiques, politiques et moraux. Les conséquences de l’industrialisation, l’apparition du machinisme et l’urbanisation des populations ont provoqué le développement de doctrines sociales parfois opposés dans leurs fondements métaphysiques ; cependant, penseurs religieux et athées affirment unanimement que l’accroissement prodigieux des moyens de production doit permettre de combattre l’ignorance, la misère et L’insécurité des hommes, sans toutefois réduire le champ de leurs aspirations à la seule satisfaction de leurs besoins matériels. Cette recherche d’un humanisme technique est sans doute l’une des principales préoccupations de l’homme du XXe siècle.
N I TOTALITARISME
NI INDIVIDUALISME
La valeur de la personnalité humaine s’est constamment affirmée par opposition à tout excès de contrainte physique ou intellectuelle que risque de lui imposer la vie en société. C’est qu’en effet, l’homme ne saurait jamais être dégradé dans l’homme, même au nom du bien commun et de l’efficacité. Valeur première, l’home reste la fin suprême de toute activité publique même lorsque la situation impose le sacrifice des biens et des corps.
Il va sans dire que le respect de la personnalité, le souci de liberté et d’égalité ne peuvent justifier la révolte contre les obligations et les hiérarchies légitimes qui naissent de la vie en société. La civilisation humaine cherche un juste équilibre entre les droits et les devoirs de l’individu, les chapitres suivants le montreront.
L’HOMME MESURE
DE TOUTES CHOSES
Ainsi s’est opéré une lente évolution, résultat de l’apport de groupes humains variés, de cultures différentes, forces vives émanant de couches sociales diverses. Par là ont été reconnues l’importance et la dignité de L’homme. Le progrès sous toutes ses formes, doit servir à l’épanouissement de l’homme, valeur première.
Voilà pour ce deuxième petit volet sur le "Patriotisme", et surtout sur..
Les Valeurs Fondamentales du Patriotisme Français..