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Ecologie vraie et réelle..
9 novembre 2021

Le défilé des héritiers du Gaullisme..Le bal des hypocrites !..

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Le défilé des héritiers du Gaullisme..Le bal des hypocrites !..

(Photo ci-dessus de De Gaulle défilant sur les champs Elysées en descendant depuis l'Arc de Triomphe, après la libération de Paris.)

En effet..

Une grande partie de la classe politique se rend ce mardi à Colombey-les-Deux-Églises pour commémorer les 51 ans de la mort du général De Gaulle. A six mois de l'élection présidentielle, les candidats cherchent à récupérer l'héritage gaulliste. De la "politique spectacle", critiquent certains.

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De Jean Castex à Anne Hidalgo, en passant par les candidats des Républicains, près d’une dizaine de femmes et d’hommes politiques de premier plan vont défiler ce mardi à Colombey-les-Deux-Églises pour rendre hommage au général De Gaulle, décédé il y a 51 ans. Rarement le petit village de la Haute-Marne n'aura vu autant de beau monde se précipiter sur la tombe du général. A six mois de l'élection présidentielle, les politiques veulent associer leur image à celle de De Gaulle.

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"Tout ça est assez pitoyable"

La forte présence politique à Colombey ce mardi est aussi une manière de répondre à Eric Zemmour. Le candidat putatif à l'élection présidentielle a fait de nombreuses références à l'héritage gaulliste tout en multipliant les déclarations polémiques sur Philippe Pétain. Jean-Louis Debré, l'ex-président du Conseil constitutionnel, voit d'un mauvais œil ce grand raout sur la tombe du général De Gaulle. 

"Chacun tire un enseignement de ce qu'a été le général De Gaulle. Simplement, De Gaulle n'a pas d'héritier. Certains peuvent chercher à comprendre et à s'inspirer de ce qu'il a fait mais chaque époque est différente et tout ça manque de sincérité. Est-ce que vous avez vu tous ces personnages l'année dernière à Colombey ? Je vous pose la question. Est-ce que vous les verrez l'année prochaine ? Tout ça est assez pitoyable. Tout ça, c'est la politique spectacle, et un mauvais spectacle", tacle l'ex-député UMP. 

Tous les présidents de la République, à l'exception du socialiste François Mitterrand, se sont rendus au moins une fois pendant leur mandat à Colombey. L'affluence y est la plus forte au moment des commémorations de l'Appel du 18 juin et de la mort du général, décédé le 9 novembre 1970 à 80 ans dans sa résidence de La Boisserie.

 

Le défilé des soit-disant héritiers de De Gaulle et du Gaullisme est bien devenu un défilé d’hypocrites !!!..

 

Embouteillage à Colombey-les-Deux-Églises : pourquoi tous les politiques s’y bousculent ce mardi..

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La classe politique sera en représentation à Colombey-les-Deux-Églises, ce mardi 9 novembre 2021, 51 ans après la mort du Général de Gaulle. À quelques mois de la présidentielle, ce pèlerinage prend des allures de bataille culturelle.

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Embouteillage à Colombey-les-Deux-Églises : mardi 9 novembre 2021, 51 ans après ma mort du général de Gaulle, une dizaine de personnalités, de tous bords politiques, seront dans le fief du général pour lui rendre hommage, et revendiquer son héritage, à quelques mois de l’élection présidentielle.

Lire aussi : Présidentielle. Pourquoi tous les politiques vont se bousculer à Colombey-les-Deux-Églises mardi

Tous bords politiques représentés

Pour représenter la majorité, le Premier ministre Jean Castex, ancien membre de LR etgaulliste social ​revendiqué, est arrivé aux alentours de 10 h. Il a déposé une gerbe sur la tombe de l’homme du 18-Juin. «Tout le monde quelque part est un peu gaulliste, après il faut l’incarner dans son comportement quotidien», a souligné le Premier ministre, qui devait aussi se recueillir devant la Croix de Lorraine.

En pleine compétition interne à droite, au lendemain de leur premier débat télévisé, les cinq candidats à l’investiture LR – Michel Barnier, Xavier Bertrand, Éric Ciotti, Philippe Juvin – seront du déplacement et sont attendus aux alentours de 14 h 30, tout comme Christian Jacob le président du parti. Valérie Pécresse est arrivée dans la matinée.

À gauche, Anne Hidalgo a fait le déplacement. La candidate socialiste, qui assistait déjà tous les ans à la cérémonie en tant que maire de Paris, entendait cette fois lutter en creux contre Eric Zemmour ​et remettre l’histoire à sa place​, selon son entourage. « Je suis gaulliste du 18 juin, je pense que c’est un homme qui a eu ce courage immense […] Je pense que tout Français est gaulliste quand il aime son pays », a-t-elle déclaré.

Florian Philippot et Nicolas Dupont-Aignan devraient également être présents. Marine Le Pen, elle, se rendra à Bayeux (Calvados) pour saluer, malgré l’histoire de son parti qui l’a longtemps combattu, l’héritage du général de Gaulle sur la souveraineté ​etl’unité ​du pays.

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L’ombre d’Éric Zemmour

Eric Zemmour s’était rendu le 18 juin dernier dans la maison natale de l’homme d’État à Lille, pour y saluer en miroir de sa potentielle candidature à l’Élysée un écrivain ​qui est tout sauf un politicien professionnel​, désireux de sauver ​la France.

Mais le polémiste identitaire ne viendra pas à Colombey alors que des rumeurs – démenties par son entourage – ont circulé sur une possible annonce de candidature sur place.

Ses contempteurs critiquent sa propension à faire mentir l’histoire quand il affirme que le maréchal Pétain a sauvé des juifs français, ou que la guerre civile, disait-il en 2018, Ce sont les communistes qui l’ont commencée en exécutant des Français qui étaient des collaborateurs​.

 

«Quand j’entends des personnes qui légitiment l’action de Pétain en disant qu’il a sauvé des juifs, ils ne peuvent pas se dire gaulliste», a souligné à son arrivée Valérie Pécresse.

 

Voilà pourquoi je dis que c’est bien là le « Bal des hypocrites », n’en déplaise !..

 

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Photo ci-dessus de Gérard Larcher le président du Sénat.

 

Le seul et sinon l’un des seuls qui puisse encore quelque peu se revendiquer du Gaullisme et sinon d’un certain Gaullisme (et encore..) s’est encore bien Mr. Dupont-Aignan, n’en déplaise !..

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Photo ci-dessus de Mr. Dupont-Aignan se recueillant sur la tombe du général De Gaulle et ancien Président.

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Photo ci-dessus de Mr. Dupont-Aignan se recueillant sur la tombe du général De Gaulle et ancien Président.

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Un héritage immense et lourd à porter !..

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Avant la présidentielle, embouteillage de candidats à Colombey-les-deux-Eglises..

A l'occasion de l'anniversaire de la mort de Charles de Gaulle, les candidats à l'élection présidentielle se bousculent pour aller lui rendre hommage devant la Croix de Lorraine, symbole de la résistance.

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Le monument à la mémoire de Charles de Gaulle, président de la République française et héros de la Seconde Guerre mondiale, dans le village de Colombey-les-Deux-Églises, dans le nord-est de la FranceLudovic MARIN / POOL / AFP.

 De droite comme de gauche, tout le monde se réclame de l'héritage du général de Gaulle. Plusieurs candidats à la présidentielle vont honorer la mémoire de l'ancien président français ce mardi en Haute-Marne, 51 ans après sa mort, et contester l'extrême droite dans sa tentative de réappropriation du patrimoine gaulliste. 

Dans la majorité, le Premier ministre Jean Castex, ancien membre de LR et "gaulliste social" revendiqué, déposera une gerbe sur la tombe de l'homme du 18 juin vers 10 heures, puis participera à la cérémonie devant la Croix de Lorraine, symbole de la résistance. 

Bataille culturelle entre gauche et droite

Ce pèlerinage du 9 novembre est un grand classique de la vie politique, plus encore à l'approche de la présidentielle. Il prend cette année des allures de bataille culturelle, les prétendants de droite et de gauche ciblant particulièrement le possible candidat Eric Zemmour et ses sulfureuses sorties médiatiques au sujet du maréchal Pétain. 

En pleine compétition interne à droite, au lendemain de leur premier débat télévisé, les cinq candidats à l'investiture LR - Michel Barnier, Xavier Bertrand, Eric Ciotti, Philippe Juvin et Valérie Pécresse - seront du déplacement, tout comme Christian Jacob le président du parti.

A gauche, deux personnalités en font cette année un symbole dans la lutte contre l'"appropriation" de l'histoire par Eric Zemmour. La candidate socialiste Anne Hidalgo (PS), qui assistait déjà tous les ans à la cérémonie en tant que maire de Paris, entend cette fois lutter "en creux contre Eric Zemmour" et "remettre l'histoire à sa place", selon son entourage. Mercredi, elle déposera également trois gerbes en hommage aux combattants chrétiens, musulmans et israélites à la Nécropole de Douaumont. 

L'ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg, aussi candidat, a lancé "un appel à tous ceux, des communistes aux gaullistes, qui ont en héritage la France libre et le Conseil National de la Résistance, à aller à Colombey-les-Deux-Eglises pour former un mur du silence et faire taire monsieur Zemmour". 

Eric Zemmour s'était rendu le 18 juin dans la maison natale de l'homme d'Etat à Lille, pour y saluer en miroir de sa potentielle candidature à l'Elysée "un écrivain" qui est "tout sauf un politicien professionnel", désireux de "sauver" la France. Mais le polémiste identitaire ne viendra pas à Colombey alors que des rumeurs - démenties par son entourage - ont circulé sur une possible annonce de candidature sur place. Ses contempteurs critiquent sa propension à faire mentir l'histoire quand il affirme que le maréchal Pétain a sauvé des juifs français, ou que la guerre civile, disait-il en 2018, "c'est les communistes qui l'ont commencée en exécutant des Français qui étaient des collaborateurs". 

Marine Le Pen à Bayeux

La candidate du RN Marine Le Pen sera, elle, à Bayeux, dans le Calvados, pour saluer, malgré l'histoire de son parti qui l'a longtemps combattu, l'héritage du général de Gaulle sur la "souveraineté" et "l'unité" du pays. La dirigeante d'extrême droite s'est demandé lundi sur BFMTV et RMC "si la soumission de la France à une autorité extranationale comme l'Union européenne (...) correspondrait" à la "vision" du général, et ce qu'il "pourrait penser" de la "guerre de tous contre tous qu'a imposée Emmanuel Macron dans le pays". 

Après avoir déposé une gerbe devant La Croix de Lorraine, à Courseulles-sur-mer, Marine Le Pen doit prononcer un discours sur les institutions place de Gaulle à Bayeux, là même où le général s'est exprimé en juin 1944 après le débarquement et en juin 1946 sur la future Constitution. 

Présidentielle 2022 : Castex, Hidalgo, candidats LR... Le pèlerinage gaulliste des politiques à Colombey..

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De nombreux politiques se rendront à Colombey-les-Deux-Églises, demain, pour rendre hommage au général de Gaulle. Ludovic MARIN / POOL / AFP

Pour le 51e anniversaire de la mort du général, de nombreuses personnalités se sont donné rendez-vous mardi 9 novembre pour lui rendre hommage.

C'est un pèlerinage qui, à cinq mois de la présidentielle, n'est pas tout à fait désintéressé. Mardi 9 novembre, Colombey-les-Deux-Églises verra une grande partie de la classe politique défiler pour rendre hommage au général de Gaulle, pour le 51e anniversaire de sa mort.Dans ce petit village de Haute-Marne, rendu célèbre pour avoir été choisi comme résidence secondaire par le Connétable, tous les camps entendent revendiquer l'héritage du fondateur de la Ve République.

Accompagné de plusieurs ministres, le chef du gouvernement, Jean Castex, sera le premier à se rendre sur place. Il déposera une gerbe devant la tombe du général et observera une minute de silence dans le cimetière communal. Il sera ensuite suivi de l'ensemble des candidats au Congrès LR qui s'y rendront également, au côté du patron du parti Christian Jacob. L'occasion de se prêter à une photo de famille, au lendemain du premier débat télévisé organisé ce lundi soir sur RTL, Le Figaro et LCI.

D'autres candidats à la présidentielle seront présents

D'autres candidats souverainistes à l'élection présidentielle seront aussi présents. Ce sera notamment le cas de Florian Philippot, le leader des «Patriotes», et de Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France. Quant à Marine Le Pen, qui poursuit son entreprise de réconciliation entre le Rassemblement national et le gaullisme, elle se rendra à Bayeux, où le général de Gaulle avait prononcé un discours majeur sur les institutions. Seul Laurent Jacobelli, le chef de file de son parti dans le Grand-Est, sera présent à Colombey.

Alors que ce village est d'ordinaire une destination privilégiée pour la droite, la candidate PS à l'élection présidentielle, Anne Hidalgo, y sera également. Bien qu'elle assiste tous les ans aux cérémonies en tant que maire de Paris, son entourage précise que sa participation sera cette fois une manière de lutter «en creux contre Éric Zemmour» et de «remettre l'histoire à sa place et le rôle que les étrangers y ont joué». «De Gaulle et les valeurs de la Résistance n'appartiennent pas au faussaire de l'Histoire qu'est Zemmour», explique Boris Vallaud, le porte-parole de la candidate socialiste.

Éric Zemmour ne sera pas présent

Si des rumeurs - rapidement démenties - ont un temps couru sur une potentielle annonce de candidature d'Éric Zemmour à Colombey-les-Deux-Églises le 9 novembre, le polémiste ne sera finalement pas présent. Sa possible participation aux hommages avait malgré tout largement fait réagir la classe politique. L'ex-PS Arnaud Montebourg - qui ne sera pas présent non plus - avait notamment lancé «un appel» aux gaullistes et à «tous ceux qui ont en héritage la France libre» à «faire un mur du silence pour faire taire Monsieur Zemmour devant la tombe du général de Gaulle», dans le cas où celui-ci s'y rendrait.

Depuis plusieurs semaines, l'auteur de La France n'a pas dit son dernier mot (Éd. Rubempré) a affirmé à plusieurs reprises que Pétain avait «protégé les Juifs français» durant la Shoah. Le tout, en revendiquant dans le même temps un héritage gaulliste dont il s'estime le plus fidèle dépositaire dans le débat public aujourd'hui.Des propos qui n'ont pas manqué de faire réagir la famille gaulliste ce week-end. Dimanche, le petit-fils du général, Pierre de Gaulle, a par exemple fustigé les propos de l'essayiste, sans pour autant le citer. «Quand vous entendez certains personnages médiatiques d'aujourd'hui dire que Pétain a sauvé des familles juives, moi ça me choque profondément», a-t-il déclaré.

Présidentielle : des prétendants LR à Hidalgo, tous à Colombey pour De Gaulle... et contre Zemmour..

À cinq mois de la présidentielle, les politiques se bousculeront ce mardi à Colombey-les-deux-Églises pour rendre hommage au général De Gaulle, mort il y a 51 ans. Pour les candidats LR, une occasion également de marquer leur territoire face à Éric Zemmour.

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Ce 9 novembre, jour anniversaire de la mort du général de Gaulle en 1970, Colombey-les-Deux-Églises verra défiler nombre de candidats à la présidentielle de 2022 sur la tombe du général. LP/Olivier Corsan

Comme tous les 9 novembre depuis cinquante ans, le général de Gaulle, décédé en 1970, va devenir, au moins pendant vingt-quatre heures, le patrimoine national le plus revendiqué par l’ensemble des partis politiques. Si, contrairement à l’an dernier,cinquantenaire de la mort du fondateur de la Ve République, Emmanuel Macron sera absent, le Premier ministre Jean Castex, lui, se rendra bien à Colombey-les-Deux-Églises (Haute-Marne), ce mardi, accompagné de plusieurs ministres. « Je suis un gaulliste social », avait-il lancé au moment de sa nomination à la présidence de la république..

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À Colombey, les politiques se disputent l’héritage du général de Gaulle avant la présidentielle..

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Ce pèlerinage du 9 novembre est un grand classique de la vie politique, plus encore à l’approche de la présidentielle © Crédit photo : AFP

Plusieurs candidats à la présidentielle vont honorer la mémoire du général de Gaulle ce mardi en Haute-Marne et contester à l’extrême droite sa tentative de réappropriation de l’héritage gaulliste

Embouteillage à Colombey-les-deux-Eglises : plusieurs candidats à la présidentielle de droite comme de gauche vont honorer la mémoire du général de Gaulle ce mardi 9 novembre en Haute-Marne, 51 ans après sa mort, et contester à l’extrême droite sa tentative de réappropriation de l’héritage gaulliste.

Dans la majorité, le Premier ministre Jean Castex, ancien membre de LR et « gaulliste social » revendiqué, déposera une gerbe sur la tombe de l’homme du 18 juin vers 10heures, puis participera à la cérémonie devant la Croix de Lorraine, symbole de la résistance.

Ce pèlerinage du 9 novembre est un grand classique de la vie politique, plus encore à l’approche de la présidentielle. Il prend cette année des allures de bataille culturelle, les prétendants de droite et de gauche ciblant particulièrement le possible candidat Éric Zemmour et ses sulfureuses sorties médiatiques au sujet du maréchal Pétain.

En pleine compétition interne à droite, au lendemain de leur premier débat télévisé, les cinq candidats à l’investiture LR - Michel Barnier, Xavier Bertrand, Éric Ciotti, Philippe Juvin et Valérie Pécresse - seront du déplacement, tout comme Christian Jacob le président du parti.

À gauche, deux personnalités en font cette année un symbole dans la lutte contre l'« appropriation » de l’histoire par Éric Zemmour. La candidate socialiste Anne Hidalgo (PS), qui assistait déjà tous les ans à la cérémonie en tant que maire de Paris, entend cette fois lutter « en creux contre Éric Zemmour » et « remettre l’histoire à sa place », selon son entourage. Le 10, elle déposera également trois gerbes en hommage aux combattants chrétiens, musulmans et israélites à la Nécropole de Douaumont.

L’ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg, aussi candidat, a lancé « un appel à tous ceux, des communistes aux gaullistes, qui ont en héritage la France libre et le Conseil National de la Résistance, à aller à Colombey-les-Deux-Eglises pour former un mur du silence et faire taire monsieur Zemmour ».

Éric Zemmour s’était rendu le 18 juin dans la maison natale de l’homme d’État à Lille, pour y saluer en miroir de sa potentielle candidature à l’Élysée « un écrivain » qui est « tout sauf un politicien professionnel », désireux de « sauver » la France. Mais le polémiste identitaire ne viendra pas à Colombey alors que des rumeurs - démenties par son entourage - ont circulé sur une possible annonce de candidature sur place.

Le Pen à Bayeux

Ses contempteurs critiquent sa propension à faire mentir l’histoire quand il affirme que le maréchal Pétain a sauvé des juifs français, ou que la guerre civile, disait-il en 2018, « c’est les communistes qui l’ont commencée en exécutant des Français qui étaient des collaborateurs ».

La candidate du RN Marine Le Pen sera, elle, à Bayeux, dans le Calvados pour saluer, malgré l’histoire de son parti qui l’a longtemps combattu, l’héritage du général de Gaulle sur la « souveraineté » et « l’unité » du pays. La dirigeante d’extrême droite s’est demandé lundi sur BFMTV et RMC « si la soumission de la France à une autorité extranationale comme l’Union européenne (…) correspondrait » à la « vision » du général, et ce qu’il « pourrait penser » de la « guerre de tous contre tous qu’a imposée Emmanuel Macron dans le pays ».

Après avoir déposé une gerbe devant La Croix de Lorraine, à Courseulles-sur-mer, Marine Le Pen doit prononcer un discours sur les institutions place de Gaulle à Bayeux, là même où le général s’est exprimé en juin 1944 après le débarquement et en juin 1946 sur la future Constitution.

« À la veille de la présidentielle, tout le monde vient (à Colombey). L’année d’après, je suis tout seul », a ironisé le candidat souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, présent chaque année, comme l’ancien bras droit de Marine Le Pen et président des Patriotes, Florian Philippot.

Côté grand public, le mémorial Charles de Gaulle, lieu d’expositions et centre historique, fait face à une situation financière « préoccupante », relève la chambre régionale des comptes. Entre 2015 et 2019, « la fréquentation est passée de 75 795 à 62 471 visiteurs, tous publics confondus ».

2017.

Comme depuis 40 ans..

Hommage à De Gaulle : de Laurent Wauquiez à Anne Hidalgo, tous à Colombey..

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PÈLERINAGE – La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo et le président LR Auvergne Rhône-Alpes Laurent Wauquiez étaient présents, à quelques mètres de distances, à l’hommage rendu ce jeudi matin au général De Gaulle, à Colombey-les-deux-églises, pour l’anniversaire de sa disparition.

Quarante sept ans après la mort  du général De Gaulle, le 9 novembre 1970, le pèlerinage des responsables politiques dans son village de Colombey-les-deux-églises se poursuit, par de-là les clivages.

Jeudi matin, deux élus aux antipodes, Anne Hidalgo et Laurent Wauquiez , ont ainsi assisté, à quelques mètres de distance, à l’hommage et à la minute de silence observée sur la tombe de Charles De Gaulle. Pour Laurent Wauquiez , candidat à la présidence LR de décembre, s’était l’occasion de se réclamer du « Gaullisme social » et de celui qui, trahi en 1948 par une partie des siens qui allaient à la soupe, a décidé de refonder notre famille. Une allusion directe à la scission au sein de son mouvement politique, qui a entraîné l’exclusion de plusieurs responsables « constructifs ». Pour autant, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy s’est défendu de vouloir faire de la « récupération politique » avec le traditionnel pèlerinage à Colombey.

Compagnon de la libération

Pour la mairie de Paris, Anne Hidalgo, ce déplacement, qu’elle effectue tous les ans, a un tout autre sens.

Lédile explique qu’il s’agit d’un hommage traditionnel des cinq villes qui ont le titre « compagnon de la Libération » dont Paris fait partie. « C’est notre rôle », explique-t-elle, « c’était aussi le souhait du général De Gaulle de faire prendre aux villes le relais de cette mémoire.

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D’autres responsables politiques, comme Bernard Accoyer (LR) et Florian Phillipot (ex-FN et Gaulliste revendiqué) se sont également rendus sur la tombe de l’ancien président de la République.

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De Gaulle : le défilé de politiques à Colombey agace à droite..

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Dans son testament le général de Gaulle ne souhaitait «ni fleurs ni couronnes». Quarante-trois ans après sa mort, les responsables politiques ont défilé à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne). François Fillon, Michèle Alliot-Marie (UMP), Nicolas Dupont-Aignan (DLR) mais aussi Anne-Hidalgo (PS) ou Florian Philippot (FN) ont rendu au fondateur de la Ve République, ce samedi. Un ballet qui a provoqué quelques crispations, d'aucuns y voyant une tentative de «récupération politique».

Les cérémonies officielles organisées pour la première fois par l'Ordre de la Libération ont débuté par une messe, puis des gerbes de fleurs ont été déposées devant la sobre pierre tombale blanche où est enterré le Général avec sa fille Anne et sa femme Yvonne. Après le cimetière, direction la Croix de Lorraine pour laquelle une souscription nationale vient d'être lancée.

Philippot (FN) fait à nouveau le déplacement

Parmi les politiques présents, Florian Philippot, le vice-président du Front national. «C'est une démarche personnelle, explique-t-il, mon nom sera inscrit sur la gerbe mais pas ma fonction au sein du Front national.»  Et d'insister : «Je n'y vais pas en tant que vice-président du FN. La nuance est subtile mais elle existe.» Il faut dire que le Front national, et notamment son fondateur Jean-Marie Le Pen, est l'un des adversaires historiques de Charles de Gaulle. L'année dernière, Florian Philippot avait déjà provoqué des grincements de dents en allant fleurir la tombe du général, dont il dit avoir une photo dans son bureau.

«Florian Philippot a le droit de faire ce qu'il fait», a commenté la présidente du FN, Marine Le Pen, depuis Bergerac (Dordogne) où se tient un meeting de son parti. «Je sais bien que la France ressemble de plus en plus à l'URSS mais enfin, en l'occurrence, chacun est libre de faire ce qu'il veut. Il y va à titre personnel», a-t-elle précisé, en soulignant «l'attachement» de son bras droit à cette figure.

Accoyer dénonce «la récupération politique»

«Il faut se rappeler que l'extrême droite haïssait le général De Gaulle. L'extrême droite a toujours soutenu l'OAS qui a voulu tuer le général De Gaulle», s'est offusqué l'ex-président UMP de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, qui a tonné sur France Info contre «la récupération politique de la part de ceux-là même qui ont été des adversaires constants et acharnés du général».

«Je ne comprends pas ces critiques. L'UMP ferait bien de s'interroger sur la trahison qui est la sienne de l'idée que le général de Gaulle se faisait de la France. Comment des gens peuvent se dire héritiers du général de Gaulle en bradant au quotidien la souveraineté de la France», lui a répondu Marine Le Pen.

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Egalement visée par Bernard Accoyer, la candidate PS à la mairie de Paris, Anne Hidalgo, qui s'est elle aussi recueillie à Colombey ce samedi. «Quant aux socialistes ils ont combattu le général De Gaulle avec une constance remarquable de 1958 à 1969. Ils le traitaient de dictateur», a rappelé le député UMP de Haute-Savoie.

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Dans l'entourage d'Anne Hidalgo, on tenait à rappeler que cette dernière se trouvait à Colombey -avec Catherine Vieu-Charier, adjointe PCF chargée de la mémoire et du monde combattant- en tant que première adjointe et non en tant que candidate, pour représenter Paris, l'une des cinq communes-Compagnons de la Libération. «La commémoration ne va pas de paire avec la polémique», glissait-on suite aux remarques de Bernatrd Accoyer.

MAM : «Tout est question de sincérité»

Des poids lourds de la droite avaient bien entendu fait eux aussi le déplacement,notamment l'ancien Premier ministre François Fillon ou l'ex-ministre UMP, Michèle Alliot-Marie. «Je ne condamne pas les gens qui sont sincères», a-t-elle réagi face au ballet des politiques, glissant tout de même : «Tout est question de sincérité.»

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout La République, était là aussi. Il en a d'ailleurs profité pour présenter la liste de son parti en vue des élections européennes dans le Grand Est... Il a aussi a dénoncé, sur Twitter, l'afflux des responsables politiques. «Personne ne peut s'approprier le général de Gaulle, a tweeté le député de l'Essonne. Beaucoup de gerbes sur la tombe. Même celle des héritiers de ceux qui ont voulu l'assassiner!» Lui vise la droite comme, la gauche : «Hidalgo, Fillon et MAM déposent chacun une gerbe mais ont signé les traités européens qui mettent sous tutelle la France!»

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À Colombey-les-Deux-Églises, l’inévitable hommage au général de Gaulle..

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Des responsables politiques de tous bords vont se succéder en Haute-Marne le 9 novembre, anniversaire de la mort du premier président de la Ve République. La popularité intacte du « général » en fait une précieuse référence à la veille d’une élection présidentielle.

Les agendas respectifs devront être respectés pour éviter les rencontres malaisantes près de la tombe du général de Gaulle. Une ribambelle de responsables politiques vont se succéder à Colombey-les-Deux-Églises, mardi 9 novembre, pour le 51e anniversaire du décès de l’ancien président. D’Anne Hidalgo à Nicolas Dupont-Aignan, en passant par le premier ministre Jean Castex et les cinq candidats à l’investiture LR pour la présidentielle : tout l’échiquier politique ou presque sera représenté dans la Haute-Marne.

 « C’est devenu un rite obligé : avec sa double figure de grand résistant et fondateur de la Ve République, De Gaulle reste une source de légitimité pour ceux qui aspirent aux plus hautes fonctions », analyse l’historien Sudhir Hazareesingh, professeur à l’université d’Oxford. Président des Républicains, Christian Jacob s’affichera à Colombey aux côtés de Michel Barnier, Xavier Bertrand, Éric Ciotti, Philippe Juvin et Valérie Pécresse. « Autant s’y rendre ensemble, ça permettra d’envoyer une belle image », annonce le député de Seine-et-Marne. Le déplacement tient pour lui de l’évidence : « Le gaullisme est dans l’ADN même de notre parti, c’est une filiation. On porte encore les trois fondements du mouvement : l’ordre et le droit ; le travail ; la capacité à s’adresser à toutes les classes sociales. »

Glorification et récupération

Mais rares sont désormais les politiques qui ne revendiquent pas de« filiation » gaullienne. Une quasi-unanimité qui remonterait aux années 1990. « La fin des septennats de François Mitterrand a été un vrai tournant : des intellectuels ont opéré une sorte de conversion de la gauche pour De Gaulle, célébré en sauveur, résistant et figure d’éthique et de rigueur », observe Jean Garrigues, professeur d’histoire politique à l’université d’Orléans. À la glorification politique s’est ajoutée une popularité inégalée auprès du grand public. En 2016, un sondage BVA désignait Charles de Gaulle personnalité historique masculine préférée des Français, devant Napoléon et Louis XIV.

À la veille du scrutin national, la renommée de l’homme du 18-Juin se révèle ainsi précieuse pour les candidats. « Cette récupération est rendue possible par une méconnaissance par le grand public de la complexité du personnage : les responsables politiques peuvent ainsi revendiquer le côté rassembleur d’un homme clivant de son vivant », rappelle l’historienne Frédérique Néau-Dufour. La « complexité » de l’héritage gaulliste permet à chaque courant d’y piocher ses idéaux : à gauche, l’éthique, la résistance et les réformes sociales ; à droite, le souverainisme, l’ordre et l’identité. « La plupart des responsables politiques recalibrent et réécrivent De Gaulle pour qu’il rentre dans leur propre cadre idéologique », résume Sudhir Hazareesingh.

 « Invention totale d’un récit historique »

Si le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et le président des Patriotes Florian Philippot se montreront à Colombey, deux des figures de proue du camp nationaliste manqueront à l’appel : Éric Zemmour et Marine Le Pen. Un temps annoncé en Haute-Marne, où la rumeur évoquait même sa déclaration à la présidentielle, le polémiste passe son tour. « Admirer le général de Gaulle, ce n’est pas forcément tomber dans tous les clichés politiciens. Tout le monde se prétend gaulliste, alors qu’ils l’ont tous trahi sur tous les sujets », a tancé le 30 octobre l’ancien journaliste, qui entend mettre ses pas dans ceux du « général », tout en réhabilitant le rôle du maréchal Pétain dans la Seconde Guerre mondiale.

Autre absente du pèlerinage colombéen, Marine Le Pen s’exprimera, ce mardi 9 novembre, sur les institutions, depuis Bayeux (Calvados), où De Gaulle avait déroulé son projet constitutionnel dans un célèbre discours, en 1946. « Quand on regarde ses grands principes et les valeurs qu’il insufflait, nous sommes parmi les plus proches de sa vision », défend Laurent Jacobelli, porte-parole du RN. Le Front national fut tout de même créé par les plus farouches opposants à De Gaulle, « une horrible source de souffrance pour la France », selon Jean-Marie Le Pen dans ses mémoires. « Avec l’extrême droite, on dépasse toutes les bornes du factuel, déplore Frédérique Néau-Dufour. L’OAS, inscrite dans l’ADN du FN à ses origines, a tenté de tuer De Gaulle à plusieurs reprises. C’est de la traîtrise, l’invention totale d’un récit historique. »

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Deux résistants honorés cet automne

Mort le 12 octobre dernier à 101 ans, Hubert Germain sera inhumé le 11 novembre au Mont Valérien (Hauts-de-Seine), après une cérémonie sous l’Arc de Triomphe présidée par Emmanuel Macron. Dans la crypte du Mémorial de la France combattante, l’ancien ministre sous Georges Pompidou occupera le caveau laissé libre pour le dernier des compagnons de la Libération.

Le 30 novembre, Joséphine Baker fera son entrée au Panthéon. L’ancienne star de music-hall, d’origine américaine, s’était engagée dans le contre-espionnage pour la France Libre, lors de la Seconde Guerre mondiale. Décorée en 1946 de la médaille de la Résistance puis, en 1961, de la Légion d’honneur, elle est décédée en 1975, à 68 ans.

De Gaulle : Le dernier adieu de son fils..

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A l’occasion des 50 ans de la mort du Général, l’Amiral Philippe de Gaulle partage ses souvenirs avec Paris Match.

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Paris Match. Le gaullisme… Que d’héritiers, cinquante ans aprèsla mort du Général !
Amiral Philippe de Gaulle. Chacun s’est approprié sa part, même les communistes. Tous ceux qui font référence à la politique du général de Gaulle respectent sa Constitution, celle de la Ve République… Mais, au fil des élections, l’empreinte de mon père s’est estompée. Pompidou, ce n’était plus tout à fait ses idées. Giscard d’Estaing, encore moins… Mitterrand, lui, dans le fond, avait des idées du général de Gaulle, mais il ne pouvait pas le dire.

Comment jugez-vous l’actuel président ?
Emmanuel Macron a tout à fait raison de se référer au Général ainsi qu’à d’autres chefs d’Etat, la France vient du fond des âges et les siècles l’appellent. Il est cependant trop mêlé à la vie parlementaire, le président devrait avoir un peu plus de recul. Mais enfin, c’est un gaulliste qui vous parle ! Le chef de l’Etat est au-dessus du Parlement et du gouvernement qu’il a nommé. C’est à eux de discuter des affaires courantes. Il s’est doté d’un Premier ministre, à lui de se bagarrer au quotidien avec ses ministres et avec le Parlement. Et c’est au président, bien sûr, de donner une orientation, de choisir. C’est son “métier”, tout comme de faire face à la crise sanitaire, laquelle ne supporte pas de délai.

Le Général parlait-il politique ?
Parfois, en nous promenant à Colombey. Il privilégiait les apartés et s’exprimait rarement à la cantonade, disant ce qui convenait à chacun. Il aimait bien aussi les plaisanteries. Par exemple, alors qu’il visitait l’usine Citroën, quand on lui annonce qu’on va offrir une DS à chacun de ses ministres, il n’hésite pas à répondre : “Donnez-leur plutôt des idées !” L’ID était une version simplifiée de la DS. Il se déplaçait en Citroën et en Simca Présidence, véhicule qui avait été alourdi spécialement avec un moteur pouvant rouler longtemps à 15 ou 20 km/h afin de descendre les Champs-Elysées ou de traverser des villes à petite vitesse.

« Lorsque une fois le Tour de France passa à Colombey, il décida de descendre voir les coureurs. Les suiveurs comme les Anquetil ont mis pied à terre pour lui dire bonjour. »

Quelles cérémonies annuelles vous ont le plus marqué ?
Le défilé du 14 Juillet, commémoration de réelle envergure qui témoigne des victoires de la République. Mon père aurait bien aimé qu’on célébrât les 1er et 2 novembre le souvenir de tous les morts à la guerre, pour les familles, mais qu’il n’y ait plus d’autres commémorations. Pour quelle raison continuer indéfiniment avec le 11 novembre, qui marque l’armistice de 1918, et le 8 mai, la victoire de 1945 ? Qu’on laisse les jours fériés auxquels les Français sont si attachés, et que l’Etat s’en tienne à ces deux dates.

Pourquoi votre fils Yves représente-t-il désormais votre famille lors des cérémonies officielles ?
Charles, l’aîné, n’est pas en très bonne santé et il n’y tient pas ; c’est donc Yves, le deuxième, énarque, conseiller d’Etat, que j’ai désigné. C’est aussi lui qui gère la Boisserie, laquelle m’appartient en totalité. J’y paie mes impôts, la Fondation Charles-de-Gaulle la fait visiter et règle la gardienne. Jean, le troisième, est conseiller maître à la Cour des comptes. Pierre, le dernier, s’occupe de gestion de patrimoine à Genève. Né en 1963, il est celui qui a le moins bien connu son grand-père, même s’il garde des souvenirs de leurs promenades… ou du Tour de France à ses côtés devant la télévision. Mon père le suivait. Lorsque une fois le peloton passa à Colombey, il décida de descendre voir les coureurs. Les gars ont vite été prévenus, les suiveurs comme les Anquetil ont mis pied à terre pour lui dire bonjour.

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Avec son père dans le bureau de Carlton Gardens, à Londres, le QG des Forces françaises libres, en 1940. Cliché partiellement effacé.© H. Wild/TimeLife/Getty Images

Votre père aimait-il le sport ?
C’était très important pour lui, car cela marquait la vitalité de la France. A ses yeux, un pays qui n’avait pas de sportifs était un pays à moitié mort.

Lisait-il la presse ?
Il regardait tous les soirs le journal télévisé, ça l’intéressait de voir ce que les Français voyaient. Et, bien sûr, il lisait Paris Match chaque semaine. Je ne dis pas cela pour vous flatter, votre journal est le seul qui ait fait un reportage sur la Boisserie de son vivant. Il lisait également les quotidiens, même “L’Humanité”, mais pas toujours “Le Monde”, qu’il appela un certain temps “L’immonde”. Savez-vous que c’est de Gaulle qui l’avait fondé ? On ne le dit pas, c’est pourtant la vérité ! Juste après la guerre, dans son bureau de la rue Saint-Dominique, il demanda à Pierre-Henri Teitgen, ministre d’Etat chargé de l’Information, de trouver un journaliste au passé de résistant et à la compétence reconnue. Le nom d’Hubert Beuve-Méry est avancé. Mon père le convoque : “Vous allez faire un journal comme ‘Le Temps’ avant guerre, qui soit neutre politiquement et avec des chroniqueurs. Je vais vous donner l’argent et le papier.” Le premier numéro n’a pas parlé du Général, dans le deuxième on a commencé à écrire contre lui. En réalité, Beuve-Méry n’a jamais cessé de diriger un quotidien en faveur de la IVe République, critiquant de Gaulle. Il le rencontrait une fois par mois et racontait à sa manière ce qu’il avait dit ou ce que bon lui semblait. C’était faux, puisque mon père ne faisait aucun commentaire. Dans un autre style, plus tard, mon père a découvert “Tintin” et “Astérix” grâce à mes enfants, plongés dans ces lectures lors de leurs vacances à Colombey.

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L’amiral de Gaulle avec notre grand reporter© Virginie Clavières / Paris Match

Quel est le plus joli souvenir que vous gardez de votre mère ?
Quand elle tenait dans ses bras ma sœur Elisabeth. J’avais à peine 5 ans. Or, cela m’a marqué.

Pourquoi l’appelait-on familièrement “Tante Yvonne” ?
C’était un surnom, comme on aurait dit Bécassine. La vérité est qu’au départ les gens la trouvaient godiche. Elle portait alors un chignon, ne se mêlait jamais de rien. Elle allait voir des bonnes sœurs pour ses œuvres, mais à condition qu’aucun reporter ne se pointe. Sinon, elle faisait demi-tour. Vous n’avez jamais entendu ma mère parler de ses œuvres, bien qu’elle s’y soit consacrée toute sa vie ! Parfois, je l’accompagnais. Un jour, avec elle chez des religieuses qui s’occupaient de garçons malentendants de 4-5 ans. Les sœurs leur jouaient du piano et ils mettaient leur petite tête tout près du clavier. Les pauvres ! Ma mère avait l’art de se pencher sur des causes peu connues. Elle a fini son existence dans la maison de retraite des sœurs de l’Immaculée-Conception, à Paris. Là, elle était certaine que les religieuses ne parleraient pas et ne recevraient aucun journaliste.

« Il disait “vous” aux femmes, “tu” étais plutôt réservé aux camarades de régiment. Mais il ne tutoyait jamais les hommes, par sens de l’honneur »

Votre père et elle étaient-ils très protégés ?
Pas assez. On avait pourtant averti mon père : “Il ne faut pas faire la route Colombey-Paris tous les quinze jours, on va finir par vous assassiner.” Il a enfin décidé de prendre l’hélicoptère et trouvé que c’était plus agréable, car on pouvait admirer le paysage. Cela plaisait beaucoup à mes parents. A l’arrière de la DS, on était tellement enfoncé qu’on ne voyait rien ; ce n’était pas une Porsche ni une Mercedes, pas même une Simca !

Le Général tutoyait-il facilement ?
Il disait “vous” aux femmes, “tu” étais plutôt réservé aux camarades de régiment. Mais il ne tutoyait jamais les hommes, par sens de l’honneur. Même pas les compagnons de la Libération ! Comment aurait-il pu dire “tu” à un soldat ? Des gens qui se battent, risquent leur vie, méritent une certaine dignité. Même s’ils ne sont pas dignes par ailleurs... “La guerre anoblit les plus vils”, expliquait-il. Les Du Guesclin et autres étaient au départ d’affreux bonshommes… [Il rit.] Mais quand ils se battaient pour leur roi ou leur pays, ils devenaient nobles. Mon père vouvoyait mes deux sœurs, tutoyait mes fils mais pas sa petite-fille. Ma sœur et moi vouvoyions notre mère, qui, elle, nous tutoyait tous. Quant à mon père, tantôt il vouvoyait, tantôt il tutoyait son épouse, mais en public c’était généralement “vous”. Moi, il me tutoyait et je le tutoyais.

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Sur ses genoux, un numéro de l’ancêtre de notre magazine, daté de mars 1940, et un Paris Match de novembre 1971, un an après la mort du général.© Virginie Clavières / Paris Match

Votre père aurait dû faire de vous un compagnon de la Libération…
Il a hésité et m’a dit : “Après tout, tu as été mon premier compagnon.” Je lui ai répondu : “Non pas le premier, le deuxième après ton aide de camp, Geoffroy de Courcel. – Oui, mais je ne peux pas te nommer compagnon, parce que alors il faudrait que j’en nomme trois fois plus et je ne peux pas le faire. Tout le monde saura que tu as été l’un de mes premiers compagnons.” [L’amiral, la voix chargée d’émotion, n’en dira pas plus.]

Le dernier compagnon de la Libération sera enterré dans la crypte du mont Valérien.
C’est le règlement qu’ils ont rédigé, le Général l’a avalisé. Ils ont réglé cela un peu comme les maréchaux d’Empire – encore que nombre de maréchaux d’Empire ont trahi alors qu’eux faisaient corps avec leur premier chancelier, l’amiral Georges Thierry d’Argenlieu, un moine-soldat qui est ensuite retourné au Carmel sous le nom de père Louis de la Trinité. Après la guerre, ils ont choisi de commémorer l’Appel, chaque 18 juin, en dehors de l’Etat, c’est-à-dire pas à l’Arc de Triomphe mais au mont Valérien, où plus d’un millier d’otages et de résistants avaient été fusillés. Ils ont érigé un mur et une crypte, le Mémorial de la France combattante, et ont décidé que le dernier d’entre eux y reposerait. Sur les 1 038 ayant reçu l’ordre de la Libération, dont 271 à titre posthume, ils ne sont maintenant plus que trois : Pierre Simonet, 99 ans, naguère militaire, Daniel Cordier, centenaire, ancien secrétaire de Jean Moulin puis marchand d’art, et Hubert Germain, le doyen, lui aussi centenaire, qui fut député puis ministre de Georges Pompidou. Il devait présenter Navale avec moi et je l’ai retrouvé sur le “Courbet”, mais il n’a finalement plus voulu être marin. Mon père avait créé l’ordre le 16 novembre 1940 pour récompenser les personnes, les unités civiles et militaires, les collectivités civiles œuvrant pour libérer la France. Il entretenait un lien particulier avec ses compagnons issus de tous les milieux et de tous les partis politiques, même du PC. Ils étaient toujours à ses côtés lors de réunions, et plusieurs ont joué ensuite un rôle important dans la création du RPF, le Rassemblement du peuple français. Mon père ne voulait pas faire de politique politicienne, mais il n’aurait pas pu revenir au pouvoir s’il n’y avait pas eu le RPF, c’est-à-dire sans aucuns moyens du tout. Le Général allait dans une ville, puis dans l’autre, cela engendrait de modestes dépenses ; il logeait d’habitude chez l’habitant, rarement dans les préfectures.

« Pour mon père, la vie n’existait pas sans Créateur. Il ne pouvait croire à un Univers sorti du hasard »

Le père Euvé, jésuite à la tête de la prestigieuse revue “Etudes”, explique comment la Compagnie de Jésus forme à de grands destins. Pas moins de deux présidents sous la Ve : de Gaulle et Macron !
Il est clair que les jésuites enseignent le sens de l’Etat et comment se présenter. Emmanuel Macron, ancien élève de La Providence à Amiens, institution jésuite, a en effet ce talent. Certes, il devrait parler un peu plus court mais il se présente bien et il est jeune. Pour moi, il n’a pas épuisé tout son potentiel… Et s’il s’en va, il y aura qui ? Qu’on me le dise ! Je ne vois personne d’autre, pour le moment. Mais revenons aux jésuites, chez lesquels mon père a étudié. Moi, petit, j’étais à Saint-Joseph de Beyrouth, mais c’étaient les bonnes sœurs qui s’occupaient de nous. Charles de Gaulle, lui, a été au collège de l’Immaculée-Conception, rue de Vaugirard, à Paris, aujourd’hui fermé. Son père y enseignait et en fut même le directeur laïque après l’expulsion des jésuites en 1901. Quelle formation ! Il faut savoir que lorsqu’un séminariste entre chez les jésuites il recommence ses études pendant neuf années. Les jésuites ont le goût de l’Etat et le sens du pouvoir. Ils éduquent les gens pour l’administration, les sciences, les explorations, l’astronomie… Il est donc important d’abord, je le souligne, de savoir se présenter. Ainsi, le théâtre, riche d’enseignements, aide-t-il à cela.

La piété du Général était-elle l’un de leurs héritages ?
Pour lui, la vie n’existait pas sans Créateur. Il ne pouvait croire à un Univers sorti du hasard et trouvait que la religion catholique était la plus humaine, la plus équilibrée, celle qui accompagnait le mieux jusqu’à la fin et avait suscité le plus de sacrifices et de dévouements. Le Général a été d’une profonde ferveur tout au long de son existence. Avec un grand enracinement chrétien, marqué entre autres par les lectures de Jacques Maritain et Charles Péguy, et aussi par les jésuites. Cela correspondait à une dévotion intime, à une intériorisation de sa foi, celle d’un être actif dans le monde qui ne mettait pas son acte de baptême dans sa poche. La France n’a-t-elle pas des siècles de chrétienté derrière elle ? Toutefois, dans la cour de l’Elysée, laïcité oblige, il n’y avait pas de valse des soutanes. En revanche, souvenez-vous, c’était pittoresque, en 1946, de voir par exemple le chanoine Kir et l’abbé Pierre siéger sur les bancs de l’Assemblée nationale. Néanmoins les hommes de Dieu doivent s’occuper du spirituel et, d’une certaine manière, du social.

Le général aimait voir des films, les comiques d’avant guerre et de grands acteurs tels Charles Boyer, Fernandel, Louis de Funès… 

Amiral, parlez-nous de votre deuxième vie professionnelle…
En effet, de septembre 1986 à septembre 2004, j’ai été sénateur RPR puis élu UMP de Paris. Chirac était venu me chercher pour les élections municipales. Nous avons fait campagne partout dans la capitale et, le 6 mars 1983, il a enlevé dix-huit arrondissements sur vingt ! Et jusqu’à 84 ans – l’âge auquel était mort mon grand-père maternel, ce qui à l’époque me paraissait très vieux –, j’ai été sénateur de Paris. Même si le cliché du sénateur qui somnole après les repas est désuet, ce n’était plus la marine, quand je courais partout. Un amiral, c’est un bonhomme qui se déplace de bateau en bateau, jour et nuit.

Comment avez-vous vécu le confinement ?
Je ne suis pas sorti du tout mais, à bientôt 99 ans, cela n’a guère d’importance ! C’était parfois gênant pour me rendre à la banque ou faire une course, je suis maintenant veuf, tout seul. Je ne peux plus marcher. A faire cinq pas dans un sens et cinq dans l’autre, les genoux rouillent. Beaucoup de vieux sont morts, masqués, “emblousinés”. Mes enfants m’apportaient des fruits, il fallait les mettre dans un sac, tout cela était très compartimenté.

Et comment se déroule votre quotidien, maintenant ?
Quand tout va bien, je reçois de temps à autre des visites de ma famille (mes quatre fils m’ont donné six petits-enfants et deux arrière-petits-enfants). Je lis beaucoup de livres d’histoire, je réponds à une bonne partie du courrier que m’envoient surtout des descendants de Français libres. J’écoute de la musique classique, je regarde à la télévision les grands matchs de tennis, de rugby, de football. Et également les “James Bond”, les films de Melville, des Louis de Funès comme “Le Petit Baigneur”, des westerns et des documentaires sur les animaux, la nature avec ses paysages lointains, les déserts, le Grand Nord… Il y a des endroits magnifiques, des pays où je ne suis pas allé et où je n’irai jamais : la Mongolie, l’Himalaya… Je n’ai fait de l’alpinisme que sur écran. [Il rit.]

« On ne choisit pas. Porter ce nom entravait ma propre liberté, me contraignait à beaucoup de discrétion. »

Le cinéma était-il une des rares “distractions” du Général ?
Il aimait voir des films, les comiques d’avant guerre et de grands acteurs tels Charles Boyer, Fernandel, Louis de Funès… Il appréciait aussi Michèle Morgan qu’il trouvait fort jolie, avec beaucoup d’allure, jouant bien. A l’Elysée, ayant peu de temps, il regardait surtout les actualités. Cela avait entraîné de fausses légendes, comme celle d’une speakerine dont on affirmait qu’elle avait été mise à la porte parce que ma mère aurait trouvé peu convenable qu’elle montrât ses genoux. Complètement ridicule ! Ma mère ne se mêlait pas de cela, d’autant que ceux qui étaient dans l’audiovisuel étaient plutôt pour de Gaulle, alors que la presse écrite était souvent contre.

Le président Macron est-il venu vous rendre visite, à quelques jours de cet anniversaire historique ?
Pourquoi le ferait-il ? Soyons sérieux, il n’a pas de temps à perdre ! Il voit déjà beaucoup trop de monde et, à près de 99 ans, on n’est plus que le vestige de soi-même.

Un vestige avec la grande fierté de s’appeler de Gaulle !
J’avoue que j’ai trouvé ça lourd, mais bon, c’est comme ça. On ne choisit pas. Porter ce nom entravait ma propre liberté, me contraignait à beaucoup de discrétion. D’ailleurs, je suis entré dans la marine pour ne pas être dans l’armée de terre, où j’aurais eu une vie impossible. La marine est tournée vers le large ! Enfin, écrivez bien que c’est ma dernière interview. J’insiste. Je suis désormais trop vieux pour cela. Et ne dites pas à mes fils que je vous ai accordé un entretien. Je vais être obligé de leur avouer que c’est vous qui m’avez surpris, “attrapé”. Alors, merci pour les photos, les Paris Match historiques et le cake. Je ne devrais plus manger de gâteau… A mon âge, le sucre, ce n’est pas très bon !

Caroline Pigozzi est l’auteur avec Philippe Goulliaud des « Photos insolites de Charles de Gaulle », éd. Gründ Plon.

9 novembre 2013.

Sur la tombe de De Gaulle, un défilé de politiques qui fait polémique..

Quarante-trois ans après la mort du général de Gaulle, François Fillon, Anne-Hidalgo, ou encore le frontiste Florian Philippot sont attendus samedi à Colombey-les-deux-Eglises.

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Le Mémorial Charles De Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises. PHILIPPE LEMOINE/MÉMORIAL CHARLES-DE-GAULLE

Quarante-trois ans après la mort du général de Gaulle, de nombreux politiques comme François Fillon (UMP), Anne-Hidalgo (PS), Michèle Alliot-Marie (UMP) mais aussi Florian Philippot (FN) ou encore Nicolas Dupont-Aignan (DLR) avaient annoncé leur intention de se déplacer samedi 9 novembre à Colombey-les-deux-Eglises (Haute-Marne) pour rendre hommage à l'ancien chef d'Etat.

Ce défilé de politiques est traditionnel à droite mais pas à l'extrême droite. Il n'a cependant pas manqué de créer la polémique, alors que dans son testament, le Général De Gaulle disait ne souhaiter "ni fleurs ni couronnes." L'ancien président (UMP) de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a ainsi dénoncé samedi une"récupération politique" de De Gaulle par ses anciens adversaires.

"Il faut se rappeler que l'extrême droite haïssait le général De Gaulle. L'extrême droite a toujours soutenu l'OAS qui a voulu tuer le général De Gaulle", a déclaré le député de Haute-Savoie sur France Info, commentant la présence d'un frontiste à Colombey-les-deux-Eglises."Quant aux socialistes ils ont combattu le général De Gaulle avec une constance remarquable de 1958 à 1969. Ils le traitaient de dictateur", a-t-il encore souligné.

Directement visé, le vice-président du Front national, Florian Philippot, a expliqué que son hommage au Général De Gaulle était"une démarche personnelle". "Mon nom sera inscrit sur la gerbe mais pas ma fonction au sein du Front national", a précisé celui qui sera candidat à la municipale de Forbach en mars prochain. Selon lui, "le Front national et le Rassemblement Bleu Marine sont un front des patriotes. Il y a des Gaullistes et cela est effectivement un signe de rassemblement. (...) La nuance est subtile mais elle existe", a-t-il insisté. 

La présidente du FN, Marine Le Pen, a elle-même défendu M. Philippot. "Je sais bien que la France ressemble de plus en plus à l'URSS mais enfin, en l'occurrence, chacun est libre de faire ce qu'il veut. Il y va à titre personnel", a-t-elle déclaré, en soulignant"l'attachement" de M. Philippot, à cette figure. "Je ne comprends pas ces critiques. L'UMP ferait bien de s'interroger sur la trahison qui est la sienne de l'idée que le général de Gaulle se faisait de la France. Comment des gens peuvent se dire héritiers du général de Gaulle en bradant au quotidien la souveraineté de la France."

Sous les couleurs de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan profitera en revanche de l'occasion pour lancer sa première liste pour les élections européennes de mai 2014.

Le Monde

"Le général de Gaulle n'a pas d'héritiers", estime Alain Duhamel..

ÉDITO - De nombreuses personnalités politiques ont défilé pour commémorer l'anniversaire de la mort du général de Gaulle. Alain Duhamel revient sur cette course à l'héritage.

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La Croix de Lorraine dressée à Colombey-les-Deux-Eglises en mémoire de de GaulleCrédit : AFP / François Nasimbeni.

"Le général de Gaulle n'a pas d'héritiers. Et il ne voulait pas en avoir", tonne Alain Duhamel devant ce quarteron de successeurs revendiqués. "Il ne pouvait pas en avoir, car il était hors normes", poursuit l'éditorialiste. "Il a relevé la France deux fois."

La question se pose maintenant de savoir si dans le cortège qui a défilé à Colombey-les-Deux-Églises, on retrouve des fidèles du général. "Florian Philippot sort quand même du Front National qui était l'ennemi juré absolu et haineux du général de Gaulle. Laurent Wauquiez pourrait bientôt devenir le président de ce qui descend du gaullisme… Mais le général voulait l'Europe quand Laurent Wauquiez est devenu eurosceptique".

Principale différence entre toutes ces figures politiques et celui dont elles aimeraient porter l'héritage, les partis. Là où Charles de Gaulle se considérait au-dessus du système partisan, chacun aujourd'hui revendique une étiquette. 

L'héritage gaulliste dans la politique quotidienne se perd d'ailleurs progressivement, explique Alain Duhamel. "Ça se réduit à peau de chagrin. Économiquement c'était un libéral hyper colbertiste." "Mais ce qui est sûr", conclut le journaliste, "c'est qu'il est notre grand homme en France. Le mythe est intact."

Institutions. Le 4 octobre 1958, la Ve République..

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Place de la République à Paris, le 4 septembre 1958. Le général de Gaulle présente aux Français le projet de Constitution de la Ve République qu’ils auront à approuver par référendum le 28 septembre 1958. Keystone France

La Constitution taillée pour le costume de Charles de Gaulle instaure un modèle républicain présidentialiste et de pouvoir personnel.

La Constitution de la Ve République a 60 ans. Promulguée le 4 octobre 1958 par le général de Gaulle tout juste revenu aux affaires après une traversée du désert de onze années dans sa retraite de Colombey-les-Deux-Églises, la Loi fondamentale qui régit encore nos institutions a atteint une belle longévité. Est-elle en voie de dépasser la IIIe République et ses 70 ans (1870-1940) ? Rien n’est moins à espérer. Au fil des ans et des scrutins, les défauts originels, que les communistes et quelques autres furent au départ à peu près les seuls à pointer et à combattre, sont apparus insupportables à un nombre de plus en plus grand de citoyens. Ils sont la conséquence du tournant présidentialiste – « le pouvoir personnel », disait-on en ce temps-là, qui fut imprimé alors à la République, et qui n’a fait que se renforcer au point d’évoquer une « monarchie élective ».

Le ver est dans le fruit dès 1958. La Constitution voulue par de Gaulle a été conçue avec en toile de fond la guerre d’Algérie dans sa phase la plus violente, quelques mois après la bataille d’Alger, l’assassinat de Maurice Audin. Le 13 mai, le putsch d’Alger menace directement le pouvoir républicain. Cette nouvelle Constitution de guerre a été comprise par une grande partie de l’opinion comme une nécessité conjoncturelle de donner à un pouvoir fort les moyens de mettre fin au désastre.

Le 13 mai 1958 marque le retour du général de Gaulle sur le devant de la scène, auréolé du mythe de l’homme providentiel. Pressenti par le président René Coty, de Gaulle est investi comme chef du gouvernement le 1er juin. Les communistes votent contre, les socialistes se divisent, la droite soutient. Le socialiste Guy Mollet devient ministre d’État. Le lendemain, l’Humanité, sous la plume de son directeur, Étienne Fajon, analyse la situation

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1958 - Portrait militaire du général De Gaulle.

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Paris..Libéré !

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L’appel du général depuis Londres..

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Son petit Q.G. des Forces Françaises libres à Londres..

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Une période trouble et une vie de couple pas facile..

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Les « Discours » du Général De Gaulle resteront emblématiques !

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Un chef de guerre « visionnaire »..

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De Gaulle

Mai 1940. La guerre s’intensifie, l’armée française s’effondre, les Allemands seront bientôt à Paris. La panique gagne le gouvernement qui envisage d’accepter la défaite. Un homme, Charles de Gaulle, fraîchement promu général, veut infléchir le cours de l’Histoire. Sa femme, Yvonne de Gaulle, est son premier soutien, mais très vite les évènements les séparent. Yvonne et ses enfants se lancent sur les routes de l’exode. Charles rejoint Londres. Il veut faire entendre une autre voix : celle de la Résistance.

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De Gaulle

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Enseigner De Gaulle

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DE GAULLE : L’HÉRITAGE ET LES HÉRITIERS

par Alexandre Niess, professeur d'histoire-géographie au lycée François Ier à Vitry-le-François (académie de Reims)

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Place dans les programmes

Programmes de collège : 
  • En classe de Troisième, dans le Thème 3 « Françaises et Français dans une République repensée » et tout particulièrement le deuxième sous-thème : « La Vème République, de la République gaullienne à l’alternance et à la cohabitation ».

(BO spécial n°11 du 26 novembre 2015)

Programme de lycée :

Programmes de Terminale : 
  • Terminale générale – Thème 3 : Les remises en cause économiques, politiques et sociales des années 1970 à 1991. Chapitre 2. Un tournant social, politique et culturel, la France de 1974 à 1988.
  • (BO spécial n°1 du 6 février 2020)
Objectifs pédagogiques

Cette étude, faite dans le cadre du programme des classes de Terminale des séries générales ES et L dans les chapitres « Gouverner la France depuis 1946 : État, gouvernement et administration. Héritages et évolutions » et « Le projet d’une Europe politique depuis le congrès de La Haye (1948) », consacrée aux héritages et aux héritiers du général de Gaulle montre l’influence de l’action de l’homme d’État au-delà des limites de sa présence à la tête de l’État et démontre comment Charles de Gaulle inspire, influence, sert de modèle ou de repoussoir pour de nombreuses personnalités politiques d’aujourd’hui, au point de structurer une partie importante de notre paysage politique contemporain. Elle permet en outre d’aborder la question de la variété des sources et l’exercice de l’analyse de document, méthode à acquérir pour les épreuves de baccalauréat.

Introduction

L’héritage est un terme qui revêt deux sens majeurs en fonction du fait que celui-ci concerne un bien matériel ou un caractère moral. Dans le premier cas, l’héritage correspond alors à l’idée de patrimoine laissé par un partant et recueilli par voie de succession. Dans le second cas, l’héritage est presque synonyme de transmission de la tradition. Quand cet héritage concerne un chef d’État, il est possible de considérer que l’héritage couvre les deux acceptions évoquées.

La dimension patrimoniale existe dans le sens où, dans l’exemple de De Gaulle, celui-ci a reçu en 1958 une France, avec des frontières précises et des institutions précises – construites sur mesure principalement par Debré, charge à lui, théoriquement, de transmettre la même France à l’issue de son mandat pour que le président de la République suivant puisse en être garant et la transmettre à son tour au suivant, etc. Sauf que, le contexte du début de présidence de Charles de Gaulle l’empêche de redonner l’entièreté du patrimoine français à son successeur puisque le processus de décolonisation – violente comme en Algérie ou négociée comme au Sénégal – a fait son œuvre. Reste le versant institutionnel, qui a malgré tout été modifié assez sensiblement.

La dimension morale ou autrement dite culturelle, traditionaliste peut également se rattacher à l’expérience de De Gaulle et ses successeurs puisque Charles de Gaulle est un homme politique, un écrivain, un chef de guerre, etc. Ainsi, Charles de Gaulle laisse une vision sociétale et du monde qui lui est propre tout en ayant eu une influence considérable sur les hommes et femmes de son temps eu égard à son exceptionnel parcours. Dès lors, peut exister un héritage gaulliste, si des hommes et femmes de son temps ou des périodes suivantes se reconnaissent en l’homme, son parcours, ses valeurs, ses pensées.

Il existe donc une différence majeure entre l’héritage gaullien (patrimonial) et l’héritage gaulliste (moral/culturel/politique). L’analyse du premier versant, où le sujet pourrait être de savoir si l’héritage « patrimonial » gaullien a été conservé par ses successeurs, n’est pas dénuée d’intérêt mais la dimension territoriale n’est pas au cœur de notre réflexion ; là n’est pas notre sujet. Cette étude s’intéresse aussi, de fait, à l’héritage symbolique, culturel et politique de Charles de Gaulle ; au point qu’il est possible de constater que cet héritage se poursuit jusqu’à aujourd’hui faisant du gaullisme un véritable particularisme français. S’il existe un héritage visible, palpable, mesurable aujourd’hui encore, cela signifie donc que des héritiers visibles et audibles revendiquent plus ou moins expressément leur gaullisme tandis que d’autres se positionnent en contrepoint

Problématique

Dans quelle mesure les héritages politiques de De Gaulle (ou pour mieux dire gaulliens et gaullistes) sont-ils aujourd’hui objet de débats, discussions et controverses puisqu’ils sont captés par les uns, rejetés par les autres, distordus par d’aucuns ?

Démarche pédagogique

L’héritage – ou pour mieux dire les héritages – du général de Gaulle dans la France contemporaine est si divers, diffus et important qu’il semble improbable d’en dresser une liste exhaustive. Bien sûr, viennent en mémoire de manière immédiate le droit de vote des femmes, la Sécurité Sociale, la constitution de la Cinquième République, etc. Au sein de cet héritage si varié et crucial encore aujourd’hui, nous avons décidé de mettre en lumière d’abord la transformation constitutionnelle de novembre 1962 (document 1) qui assied définitivement la fonction de chef de l’État comme pierre angulaire du système politique français puis le rapprochement franco-allemand et la construction européenne (document 2) tant ces héritages sont aujourd’hui objet de controverses vives dans les débats politiques comme par exemple celui qui a opposé Emmanuel Macron et Marine Le Pen entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2017 alors même que les deux candidats se revendiquaient comme héritiers du général (document 4).

Il est vrai qu’aujourd’hui encore les héritiers sont nombreux à réclamer la caution – politique, morale, etc. – du général de Gaulle (document 5), parfois au grand dam des gaullistes historiques ou des descendants même du général.[2] Ces héritiers politiques d’aujourd’hui s’inscrivent dans les pas du Général par le biais des mots et la reprise de citations de Charles de Gaulle ou en invoquant son nom au cours de discours sans que les liens directs entre eux et lui puissent être immédiatement faits. Dans la presse écrite, sur les sites d’information en ligne, dans les réseaux sociaux, le nom du général de Gaulle est presque incessamment cité par les hommes politiques d’aujourd’hui et pas seulement ceux de la droite et ou du centre – qui peuvent apparaître comme les héritiers « naturels » du général de Gaulle.

La situation est bien différente au cours des premières années de la Cinquième République où les héritiers ont bien évidemment des liens réels et directs avec le général de Gaulle au point qu’ils usent dans leur communication politique de codes visuels gaulliens évidents. Il en est ainsi de la photographie officielle du président de la République Georges Pompidou (document 3), deuxième président de la Cinquième République après Charles de Gaulle ou encore en 1976, lors de la création du RPR par Jacques Chirac (document 4).

Dans un premier temps, les élèves doivent rechercher dans le manuel ou sur internet les héritages de la période 1958/1969 dans nos instituions ou l’organisation de la vie politique, le travail peut se faire en groupes puis des échanges oraux sont organisés, cela permet de faire des révisions.

Un temps plus d’approfondissement peut être conçu sur la fonction du chef de l’état à partir du document 1, en quoi la modification du mode d’élection du président modifie la fonction présidentielle ? En quoi le document 3 renforce cette notion de « monarchie républicaine ? Comparer ces deux photographies officielles avec celles des trois derniers présidents (recherchées sur internet) quels sont les points communs et les différences ?

Décrire la photographie du document 2, en quoi a-t-elle une forte charge symbolique pour celer le rapprochement franco-allemand ?
Quelles ruptures et quelles continuités peut-on dégager de cette histoire des partis (document 4) ?
Un travail spécifique peut être construit sur la dernière partie du dossier pour monter comment l’héritage du Général a participé aux dernières élections présidentielles : recherche de symboles , de termes de vocabulaire à classer en fonction du positionnement sur l’échiquier politique.

Ressources complémentaires :

Bibliographie

Annie Collovald, Jacques Chirac et le gaullisme. Biographie d’un héritier à histoires, Paris, Belin, 1999.

Giorgio Dominese, « Le gaullisme à venir sera, paradoxalement, européen », Outre-Terre, vol. 33-34, n° 3, 2012, pp. 37-42.

Pierre Guillaume, Sylvie Guillaume, Réformes et réformisme dans la France contemporaine, Paris, Armand Colin, 2012.

Michel Korinman, « Oublier de Gaulle », Outre-Terre, vol. 33-34, n° 3, 2012, pp. 11-26.

Vingtième Siècle. Revue d’histoire, « Nouveaux regards sur le gaullisme et les gaullistes », n° 116, 2012/4.

Michel Winock, « Les métamorphoses d’un gaulliste », L’Histoire, vol. 313, n° 10, 2006, pp. 36-38.

Sitographie

« L’héritage disputé du général de Gaulle », L’Obs, 9 novembre 2010

http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20101109.OBS2559/l-heritage-dispute-du-general-de-gaulle.html

« De Gaulle, un héritage disputé par tous », L’Express, 2 mai 2017 :

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/elections/de-gaulle-un-heritage-dispute-par-tous_1904406.html

« Le gaullisme sans de Gaulle ou l’impossible héritage, Le Monde, 16 juin 2010 :

 http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/06/16/le-gaullisme-sans-de-gaulle-ou-l-impossible-heritage_1373726_3232.html

Enseigner La Résistance..

Charles de Gaulle descendant les Champs-Élysées

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Titre : Charles de Gaulle descendant les Champs-Élysées 
Date : 26 août 1944
Source : Fondation Charles de Gaulle.
© Collection Fondation Charles de Gaulle/Droits réservés

Présentation

Le 26 août 1944, au terme d’une semaine de combats pour la libération de Paris, le général de Gaulle, entouré des généraux Koenig et Leclerc, de représentants de la Résistance et d’officiels, est acclamé par une foule immense, massée entre la place de l’Étoile et celle de la Concorde.

Contextualisation

Après la percée d’Avranches, l’avancée alliée s’effectue rapidement en Bretagne et le long des côtes de la Manche. La route vers Paris semble ouverte mais le général américainEisenhower, commandant des forces alliées en Europe, redoute un nouveau Stalingrad et souhaite initialement contourner la capitale française. Or, dès décembre 1943, le général de Gaulle a fait de Paris un objectif prioritaire pour la 2e Division blindée du général Leclerc, qui débarque à Utah Beach le 1er août 1944.

L’insurrection parisienne précipite les événements : des grèves sont déclenchées dès le 10 août et le 18, le colonel Rol-Tanguy, chef des FFI d’Île-de-France, lance un appel à la mobilisation générale. Cette décision est soutenue par Alexandre Parodi, nommé par le général de Gaulle quatre jours plus tôt pour contrôler l’insurrection et préparer l’installation du gouvernement provisoire.

Malgré le manque d’armes et l’appel à une trêve non respectée sur le terrain, les combats s’intensifient : des barricades sont érigées à partir du 22 août et des émissaires sont envoyés pour solliciter l’intervention alliée.

Le général Leclerc envoie alors un détachement aux portes de Paris. Cette manœuvre et l’intervention du général de Gaulle convainquent Eisenhower d’envoyer la 2e Division blindée et la 4e division d’Infanterie américaine vers Paris.

Le 24 août au soir, le détachement du capitaine Dronne pénètre dans la capitale et le lendemain, après la réduction des défenses allemandes, le général Leclerc obtient la capitulation du général von Choltitz, commandant du Groß Paris   : il associe le colonel Rol Tanguy à la signature de la convention, reconnaissant ainsi le rôle de la Résistance intérieure dans la libération de la capitale française. L’arrivée sur place du général de Gaulle inaugure une séquence politique et symbolique dont la descente des Champs-Élysées sera l’apothéose.

Les combats se poursuivent au nord de la capitale jusqu’au 30 août 1944, date à laquelle la libération est acquise.

Analyse

Ce cliché immortalisant la descente des Champs-Élysées témoigne de la dimension politique de l’événement, qui permet au général de Gaulle d’asseoir sa légitimité aux yeux des Alliés, notamment les États-Unis, qui n’ont alors toujours pas reconnu le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF).

La veille, le 25 août 1944, après un bref passage à la gare Montparnasse, de Gaulle se rend au ministère de la Guerre, dans le bureau qu’il avait quitté en juin 1940, afin de montrer la continuité de l’État et de se présenter en tant que chef des armées. Il se rend ensuite à la préfecture de police, puis va à pied à l’Hôtel de Ville pour retrouver les représentants de la Résistance. Il prononce alors un de ses discours les plus célèbres, dans lequel il rend un vibrant hommage à l’action des troupes françaises et des résistants dans la libération de Paris.

Le 26 août, vers 15 heures, après s’être incliné sur la tombe du soldat inconnu et avoir passé en revue des éléments de la 2e DB, le général de Gaulle quitte la place de l’Étoile en direction de la Concorde. Il est accompagné par son délégué, Alexandre Parodi, par des représentants des autorités officielles (GPRF, préfets), des Forces françaises libres (FFL) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI) comme Leclerc, KoenigThierry d’Argenlieu, et des instances de la Résistance comme Georges Bidault et Alexandre Parodi (Conseil national de la Résistance, Comité parisien de Libération) devant une foule immense massée le long des Champs-Élysées. Ce sont les soldats espagnols de la 9e compagnie du régiment de marche du Tchad, héritiers de la République, qui assurent sa protection.

Le retentissement immédiat de l’événement est considérable : en contrechamp du cliché, il faut imaginer une importante densité de journalistes et de photographes qui couvrent le défilé. Parmi eux, Ernest Hemingway ou Robert Capa. De Gaulle est acclamé comme libérateur et assoit le rétablissement de la légitimité républicaine alors en cours.

L’hebdomadaire américain Life évoque « le plus grand jour depuis la prise de la Bastille », alors que les cloches sonnent en Argentine, au Brésil et au Chili. La nouvelle parvient aux déportés dans les camps de concentration, leur donnant l’espoir d’une libération prochaine. Toutefois, si, dans la mémoire collective, la libération de Paris est devenue le symbole de la libération du pays, de longs mois de combats restent à mener pour parvenir à une libération totale du territoire métropolitain.

Ressources complémentaires

SITOGRAPHIE

Site du musée de la Libération de Paris, musée du général Leclerc, musée Jean Moulin

Le discours prononcé par de Gaulle le 25 août 1944 (Charles de Gaulle - Paroles Publiques) 
Sur le site INA-Jalons

La vidéo du défilé du 26 août 1944 
Sur le site de l’Établissement de Communication et de Production audiovisuelle de la Défense (ECPAD)

Exposition virtuelle sur la libération de l’Île-de-France 
Sur le site du Musée de la Résistance en ligne

BIBLIOGRAPHIE

Christine Levisse-Touzé (dir.), Libérer Paris. Août 1944, éditions Ouest France, 2014.

Jean-François Muracciole, La libération de Paris, Paris, Tallandier, 2013.

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La statue en hommage à De Gaulle..

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Sur la Conférence de Yalta et le sort de l’Allemagne..

Le « partage » voulu uniquement entre les Américains et les Russes.

Le général De Gaulle, tout comme le président  et sous la Vème république était un homme visionnaire, avant-gardiste et en avance sur son temps..

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Voilà pourquoi il déplaisait et faisait peur aux Américains qui n’en voulaient pas et tenaient à tout pris à l’écarter de la conférence de Yalta, lors du partage de l’Allemagne avec cette fameuse ligne Oder-Neisse..ne l’oublions pas !

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Un président hors du commun..

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Lors de sa venue dans l’Est de la France..

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Auprès des mineurs..

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Déjà peu avant la fin de la seconde guerre mondiale..

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Photo ci-dessus – 11-02-1945 – le général accompagné du préfet Rebourset est accueilli par Mgr. Heintz évêque de Metz, en arrière fond Raymond Mondon.

Le général De Gaulle, général, et président de la République..

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Un héritage immense !

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Une mémoire à ne pas oublier surtout !

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Un grand homme !

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Un être presque..d’exception !

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Un homme hors du commun !

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 Pour terminer..

 

Personne, et je dis bien..personne, ne lui arrive à la cheville !

 

S’il revenait, ou devait « revenir », il ''giflerait'', très certainement, tous ceux qui ont « galvaudé » la République et qui ont failli à leur mission, de défendre le Peuple, de sauvegarder le Pays et la Nation toute entière..Ils ont tous « trahis » le Gaullisme et son héritage..Honte à tous !!!...

 

 

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Commentaires
Z
Tous les politiques se réclament de de Gaulle ! Les hypocrites ! Aucun d'entre eux n'est Gaulliste ! Il y a des gens qui sont Gaullistes, mais ils ne sont pas sur le devant de la scène : de Villiers, JF Poisson, et quelques autres. Ménard le serait bien "un bon peu".<br /> <br /> Quant à Zemmour, il partage son amour pour la France avec de Gaulle, mais saura-t-il sauver la France comme de Gaulle ? Saura-t-il manager les bons hommes au bon endroit pour remettre la souveraineté et donc le peuple Français au cœur des préoccupations d'un gouvernement qu'il formerait ??? On ne sait pas tant qu'on ne l'a pas essayé...<br /> <br /> <br /> <br /> Mais, bon, le bal des Hypocrites me dégoûte à un point qu'il est impossible d'imaginer...<br /> <br /> très bonne journée à toi
Répondre
M
Bonjour Denis,<br /> <br /> tous à se "recueillir" sur sa tombe mais combien supporteraient ses prises de position de nos jours (sur l'immigration par exemple)?<br /> <br /> Bonne journée à toi,<br /> <br /> Mo
Répondre
T
oui, on pense ce qu'on veut du général, il n'empêche il a combattu l' ennemi nazi, mais aussi les prétendus alliés anglais, américains et russes qui nous auraient bien partagé !<br /> <br /> Ce qui me parait évident c' est qu'il ne reste pas grand chose de la 5ème république instaurée par De Gaulle, et qu'aujourd'hui, nous sommes en république monarchique !<br /> <br /> D' accord avec toi, il n' y a aujourd'hui personne qui puisse se recommander du général, et la mascarade à Colombey est pitoyable !<br /> <br /> Mais pourquoi s'en faire, puisque le freluquet a paraitt il prétendu que tout allait bien en France, plus de chômage des jeunes, et croissance exponentielle !<br /> <br /> Bonne journée Denis<br /> <br /> Amitié
Répondre
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