11 novembre 1918-11 novembre 2021..Ne rien oublier.
11 novembre 1918-11 novembre 2021..Ne rien oublier.
Les « Poilus » étaient de grands hommes, nous leur devons beaucoup !..
Ce jeudi 11 novembre sera commémorée la signature de l'Armistice, mettant fin à la Première Guerre mondiale. Mais depuis 2012, ce sont également tous les morts pour la France, civils comme militaires, qui sont honorés.
Photo ci-dessus de la signature dans le wagon de la Retonde (clairière, du bois de la Retonde, située à Compiègne).
Que ce soient tous ceux de la Bataille de 1870, appelée « faussement » ’’ Bataille dite de Reischoffen ’’, alors qu’en vérité le champ de bataille se situait sur les hauteurs de Woerth-Froeschwiller, ou que ce soient ceux « Poilus » de La Grande Guerre de 1914-1918, comme après tous ceux, fantassins et autres de la Seconde Guerre Mondiale de 1939-1945, comme après, ils ont tous mérités..mérités notre immense reconnaissance à la sauvegarde du Pays et de la Nation, comme surtout de Notre Liberté, ne l’oublions pas !..
Cérémonie de commémoration.
En ce 11 novembre marquant le 103ème anniversaire de l’Armistice de 1918, Emmanuel Macron préside la cérémonie d'inhumation d'Hubert Germain, le dernier Compagnon de la Libération décédé à 101 ans, qui se tiendra à l'Arc de Triomphe et au Mont-Valérien.
Les commémorations du 103ème anniversaire de l’Armistice de 1918 débuteront à 10h30 à Paris ce jeudi 11 novembre. Après un hommage rendu à Hubert Germain, le dernier Compagnon de la Libération décédé le 12 octobre à l'âge de 101 ans, sous l’Arc de Triomphe, Emmanuel Macron déjeunera avec des porte-drapeaux, les commissaires de la Flamme et les présidents d’associations nationales d’anciens combattants. En début d'après-midi, le chef de l'État présidera la cérémonie d'inhumation du dernier Compagnon de la Libération au Mont-Valérien, principal lieu d'exécution de résistants et d'otages durant la Seconde Guerre mondiale.
Inhumation d'Hubert Germain au Mont-Valérien
Dans un communiqué, l’Ordre de la Libération précise que la dépouille d'Hubert Germain sera conduite, dans la matinée, jusqu'à l’Arc de Triomphe où son cercueil sera placé face à la tombe du soldat Inconnu. Le convoi funèbre, escorté par la garde républicaine à cheval, s'arrêtera au pied des Champs-Élysées pour un moment de recueillement devant la statue du général de Gaulle. Après l’hommage de la Nation rendu par le président de la République à l’ensemble des Compagnons, à l’Ordre de la Libération et à son grand maître, le cercueil prendra la route du Mont-Valérien en attente de son entrée dans la crypte.
L’après-midi, en présence des personnels de l’Ordre de la Libération, des 23 Compagnons collectifs – 5 villes et 18 unités militaires-, des membres du conseil de l’Ordre, du conseil scientifique, des familles de Compagnons, ainsi que de scolaires de la ville de Suresnes qui abrite le mémorial de la France combattante, Emmanuel Macron entrera seul dans la crypte avec le cercueil d'Hubert Germain, afin de saluer une ultime fois le dernier Compagnon de la Libération.
Selon les informations de France Télévisions, ce dernier a demandé au chef de l'Etat que soit déposée sur son cercueil une croix de Lorraine façonnée dans le bois de la charpente de Notre-Dame de Paris.
Tous les Français invités à lui rendre hommage le 10 novembre
Ce mercredi, le grand public est invité à venir se recueillir devant la dépouille du dernier Compagnon et ultime chancelier d’honneur de l’Ordre de la Libération, sous le dôme doré de l’Hôtel national des Invalides. Des "livres d’Or" ont été disposés, ils seront versés aux archives de l’Ordre de la Libération. "À travers lui", ce sont les "1.037 Compagnons constituant, selon les mots du général de Gaulle, 'cette chevalerie exceptionnelle créée au moment le plus grave de l'Histoire de France'", auxquels les visiteurs peuvent rendre hommage.
Ancien député gaulliste et ministre de Georges Pompidou, Grand Croix de la Légion d'honneur, Hubert Germain est décédé le 12 octobre. Seules 1.038 personnes, dont six femmes, ont reçu le titre de compagnon de la Libération. Père des Forces françaises libres (FFL), Charles De Gaulle avait créé l'Ordre de la Libération en novembre 1940 pour "récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l'œuvre de libération de la France et son empire".
Maurice Genevoix..le Poilu et écrivain.
" L'expérience de la guerre n'est point communicable ", a écrit Maurice Genevoix. R.-G. Nobécourt cite cette phrase dans la préface de son livre, les Fantassins du Chemin des Dames (1). Il existe, ajoute-t-il, depuis cinquante ans une sorte de secret, celui des anciens combattants de 1914-1918. Liés par une interminable épreuve, ils demeurent souvent incompris des générations qui les ont suivis, même lorsque celles-ci ont connu d'autres souffrances et d'autres combats.
R.-G Nobécourt, qui, fantassin, de la classe 17, a connu ce terrifiant champ de bataille, a cependant tenté la gageure. Le Chemin des Dames, sur moins de 30 kilomètres, a été un des points les plus disputés - peut-être même le plus disputé - par les armées adverses pendant quatre ans. Sur cette falaise au bord de l'Aisne, comme sur une marche trop haute, le flot des offensives a buté, laissant chaque fois une épaisse frange de cadavres. Au terme d'une rigoureuse enquête menée non seulement dans les archives officielles, mais aussi et surtout parmi les survivants, parmi leurs enfants qui ont religieusement conservé la correspondance des disparus, l'auteur a construit une œuvre monumentale.
L'histoire militaire proprement dite n'en est certes pas absente. Avec une précision minutieuse, l'auteur rappelle les moindres détails de l'arrêt sur l'Aisne des troupes victorieuses après la bataille de la Marne, la naissance des tranchées, l'offensive Nivelle d'avril 1917, les coups de boutoir de Mangin. Mais ce n'est pas aux stratèges ni aux états-majors qu'il a dédié son ouvrage, c'est au " poilu ". Des innombrables pierres qui lui ont été fournies il a fait une mosaïque : le portrait du combattant français de la première guerre mondiale.
Sans adopter le ton épique, sans cacher les défaillances de 1917 - combien compréhensibles ! - il montre son héroïsme, sa simplicité, l'extraordinaire résistance avec laquelle il a supporté les hécatombes, le voisinage permanent de la mort et des charniers dans un paysage rapidement devenu lunaire.
Ce qui frappe, en effet, c'est que pendant tant d'années, au prix de tant de pertes, pour des gains territoriaux minuscules - des coups de marteau qui entraînent des milliers de morts pour bosseler à peine la ligne ennemie, - des hommes aient pu " tenir ".
Maurice Genevoix et « Les Poilus de 14 »..
La bataille des Éparges, ou bataille de Combres pour les Allemands, est une série de combats pour la maîtrise de la crête des Éparges opposant la 12e division d'infanterie de la 1reArmée française à la 33e division d'infanterie allemande du 17 février au 5 avril 1915 au cours de la Première Guerre mondiale.
Ces combats se sont déroulés dans des conditions extrêmement difficiles sous la pluie, la neige, dans la boue. L'infanterie des deux camps a dû rester pendant de longues semaines sous les coups de l'artillerie. L'armée française tente au cours de plusieurs assauts de conquérir la crête, après des pertes très lourdes des deux côtés, les Français arrivent à prendre pied sur la crête sans pouvoir en déloger totalement les Allemands.
Cette bataille est l'une des premières à présenter de nombreuses caractéristiques qui se révèleront classiques de la première guerre mondiale : une durée de plusieurs semaines, des séries d'attaques, contre-attaques avec de nombreuses pertes pour des gains territoriaux faibles voire nuls. Elle annonce les batailles de Verdun et de la Somme.
Personnalités ayant participé à la Bataille des Éparges.
- L'écrivain français Maurice Genevoix, sous lieutenant au 106e R.I. a participé aux combats des Éparges où il fut blessé. Il a témoigné de la bataille dans son ouvrage, Les Éparges.
- Ernst Jünger, auteur des Orages d'acier a également participé à cette bataille, où il reçoit sa première blessure.
- Eugène-Emmanuel Lemercier, artiste peintre, sergent au 106e R.I., porté disparu le 6 avril 1915, aux Éparges.
- L'écrivain Louis Pergaud, prix Goncourt (1910) et auteur de La Guerre des boutons, y est mort. Il a laissé une description de sa participation à cette bataille dans un recueil posthume de sa correspondance à sa femme (1907-1915) « Lettres à Delphine ».
- Robert Porchon, un ami du romancier Maurice Genevoix (1890-1980) qui lui dédie son livre Sous Verdun, mort aux Éparges le 20 février 1915.
- Le théologien jésuite, Pierre Rousselot, est mort lors de la bataille des Éparges (25 avril 1915).
- Le lieutenant Théodore Meynadier, tué le 7 avril 1915 à la bataille des Éparges, père du capitaine Roger Meynadier (1914-1944), résistant français.
- Le compositeur et chef d'orchestre Albert Wolff a servi aux Éparges comme brancardier lors de la bataille du printemps 1915, et y a écrit la partition In Paradisium en hommage aux camarades tombés autour de lui.
Maurice Genevoix l’écrivain des poilus au Panthéon.
11 novembre 2020 : Maurice Genevoix entre au Panthéon
Le président de la République a annoncé qu'il souhaitait honorer collectivement "ceux (et celles) de 14" en faisant entrer les cendres de l'écrivain Maurice Genevoix au Panthéon. Cet hommage solennel est prévu le 11 novembre 2020. Cet évènement offre la possibilité de travailler de façon interdisciplinaire - histoire, lettres, enseignement moral et civique, histoire des arts, etc. - avec les élèves sur l'œuvre littéraire de Maurice Genevoix, l'histoire de la Grande Guerre et le témoignage des hommes et des femmes qui l'ont vécue.
Un grand écrivain et une mémoire vive du passé !
Il était académicien et faisait partie de l’Académie Française.
Un écrivain talentueux et qui a su mettre sa plume au service de tous ces grands poilus de la ''Grande Guerre'', lui qui avait, d’ailleurs, été également un poilu au « Eparges »..
Résumé :
Notre guerre... Vous et moi, quelques hommes, une centaine que j'ai connus... Je ne sais que cela, les gestes que nous avons faits, notre souffrance et notre gaîté, les mots que nous disions, les visages que nous avions parmi les autres visages, et votre mort.
1er août 1914 : la France décrète la mobilisation générale. Le 2 août, Genevoix, brillant normalien qui n'a pas 24 ans, rejoint le 106e régiment d'infanterie comme sous-lieutenant... Neuf mois plus tard, il est grièvement blessé et est réformé. Fin de la guerre pour le jeune Genevoix. Entre ce mois d'août 1914 et les trois balles qui l'atteignent, le 25 avril 1915 dans la Tranchée de Calonne, le jeune homme aura participé à la bataille de la Marne, marché sur Verdun et, surtout, pendant quatre longs mois, défendu les Eparges.
Sur cette colline meurtrière, les combats se font au corps-à-corps, à la grenade, et sous le feu des obus. Entre l'été et le printemps revenu, il vit le quotidien du fantassin, la boue, le sang, la mort, alors que le commandement croit encore à une guerre courte. 1916 : Genevoix publie Sous Verdun, écrit en quelques semaines et largement censuré. Suivront Nuits de guerre (1917), Au Seuil des Guitounes (1918), La Boue (1921) et Les Eparges (1923), réunis sous le titre de Ceux de 14 en 1949.
1er août 1914 : la France décrète la mobilisation générale. Le 2 août, Genevoix, brillant normalien qui n'a pas 24 ans, rejoint le 106e régiment d'infanterie comme sous-lieutenant… Neuf mois plus tard, il est grièvement blessé et est réformé. Fin de la guerre pour le jeune Genevoix. Entre ce mois d'août 1914 et les trois balles qui l'atteignent, le 25 avril 1915 dans la Tranchée de Calonne, le jeune homme aura participé à la bataille de la Marne, marché sur Verdun et, surtout, pendant quatre longs mois, défendu les Éparges. Sur cette colline meurtrière, les combats se font au corps-à-corps, à la grenade, et sous le feu des obus. Entre l'été et le printemps revenu, il vit le quotidien du fantassin, la boue, le sang, la mort, alors que le commandement croit encore à une guerre courte. 1916 : Genevoix publie Sous Verdun, écrit en quelques semaines et largement censuré. Suivront Nuits de guerre (1917), Au Seuil des Guitounes (1918), La Boue (1921) et Les Éparges (1923), réunis sous le titre de Ceux de 14 en 1949. Il s'agit de l'édition définitive retravaillée par l'auteur. Cette nouvelle édition, préfacée par Michel Bernard et suivie d'un dossier réalisé par Florent Deludet, comprend des photographies du texte censuré, des carnets de Genevoix, de sa correspondance et de ses « camarades du 106 », véritables héros de ce récit. Ceux de 14 n'est pas seulement le plus grand classique sur 14-18, c'est l'ouvrage d'un immense écrivain.
L’académicien..
Maurice Genevoix reçu..entre à l’Académie Françsaise..
Maurice Genevoix le jeune poilu..
Une immense reconnaissance pour son œuvre..
Photo ci-dessus de Maurice Genevoix et de sa fille Sylvie.
Photo ci-dessus, photo de famille avec Maurice Genevoix et sa fille Sylvie tout comme son épouse.
Un grand homme et écrivain..toujours l’œil vif et alerte..
Lorsque Maurice Genevoix se faisait la belle de l’Académie Française..
Soldat, poète, écologiste, immortel Maurice Genevoix..
Son grand plaisir et grand bonheur d’être et de se retrouver au bord de l’eau..
Un très grand écrivain..
La maison des Vernelles..
Visite de la maison des Vernelles..
Le bureau de travail..
Le salon boudoir..
Après tant de souffrances et d’atrocités, un coin de paradis..
La quiétude des bords de la Loire..
Toujours l’œil vif..bon pied, bon œil..
Son livre « Raboliot » ou les aventures comme mésaventures d’un braconnier..
Le pain des Poilus quand ils en avaient et que celui-ci n’était pas « rassie », voir..même moisi..
Un boulanger relance le pain des poilus..
Une opération de relance du pain des poilus..
Dans les tranchées ça n’était pas toujours drôle..
Que pouvaient bien manger les poilus ?..
La drôle de tenue..le drôle d’accoutrement comme de bardage..
Les poilus dans les tranchées aménagées..
Ils étaient tous..hors du commun..
Lazare Ponticelli était le dernier poilu de la guerre 1914-1918.
Décédé le 12/03/2008 à l’âge de 110 ans.
« Le dernier survivant vient de rejoindre le premier mort de la plus atroce des guerres.. »
La disparition du dernier poilu..de la Grande Guerre..
LAZAR PONTICELLI.
Le dernier poilu français vivait au Kremlin-Bicêtre et s'est éteint le 12 mars 2008 à l'âge de 110 ans. Un mois avant, le 4 février 2008, il accordait à la Région Île-de-France, pour une publication sur la Première Guerre mondiale destinée aux lycéens, ce qui serait sa dernière interview.
Photo ci-dessus de l’une des dernières participations de Mr. Lazare Ponticelli, pour la commémoration de la grande guerre de 1914-1918, en hommage aux poilus.
Photo ci-dessus de Mr. Lazare Ponticelli, chez lui, en 2006.
Un peu d’histoire..
Le Bleuet.
Mais comme pour le coquelicot britannique, c’est après la guerre que le bleuet fut institué fleur du souvenir. Suzanne Lenhardt, infirmière-major de l’hôpital militaire des Invalides et veuve d’un capitaine d’Infanterie coloniale tué en 1915, et Charlotte Malleterre, fille du général Gustave Léon Niox et femme du général Gabriel Malleterre, toutes deux bouleversées par les souffrances des blessés de guerre dont elles s’occupaient, avaient saisi la nécessité de leur redonner une place active au sein de la société… Elles eurent l’idée d’organiser des ateliers où les mutilés de guerre confectionnaient des bleuets dont les pétales étaient réalisées avec du tissu et les étamines en papier journal.
Ces fleurs étaient vendues au public à diverses occasions et les revenus générés par cette activité permettaient de procurer un petit revenu à ces hommes. Le bleuet devint ainsi un symbole de la réinsertion par le travail.
Bien que cette tradition soit moins présente depuis les années 1960, le Bleuet de France est toujours vendu lors des commémorations du 8 mai et du 11 novembre, par des bénévoles de L’Œuvre Nationale du Bleuet de France, une association d’utilité publique sous la tutelle de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre. Son objectif est toujours de recueillir des fonds afin de financer les œuvres sociales qui viennent en aide aux anciens combattants et veuves de guerre, mais aussi désormais aux soldats blessés en opération de maintien de la paix, et aux victimes du terrorisme.
Le coquelicot et le bleuet sont devenues les fleurs symboles de la guerre de 1914-1918 . Dans les pays du Commonwealth, le coquelicot est associé à la mémoire de ceux qui sont morts à la guerre. Cette mise en relation est plus ancienne: durant les guerres napoléoniennes du début du XIXe siècle, déjà, le lien entre le coquelicot et les champs de batailles avait été observé…
En France, le bleuet, également présent sur les champs de bataille et dont la couleur rappelle les uniformes des Poilus, est lui aussi devenu fleur-symbole du sacrifice des soldats lors du premier conflit mondial. Les poilus français avaient eux-mêmes choisi cette fleur comme symbole de leur guerre. En 1915, les soldats vétérans de la mobilisation, vêtus de l’ uniforme bleu et rouge, ont donné le surnom de « bleuets » aux jeunes recrues qui arrivaient au front, habillées du nouvel uniforme bleu horizon de l’armée française.
Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac réunis pour l’hommage au dernier héros de la Grande Guerre..
La République a rendu aujourd’hui un hommage solennel à Lazare Ponticelli, soldat et patriote français né en Italie et ultime poilu décédé à l’âge de 110 ans, ainsi qu’à ses 8,5 millions de camarades de laPremière Guerre mondiale, dont 1,4 million furent tués lors de ce conflit, le premier du genre de l’histoire contemporaine de par son ampleur planétaire.
La cérémonie s’est déroulée à l’Hôtel national des Invalides, haut lieu de mémoire des armées de la France.
11 heures: Le cercueil de Lazare Ponticelli pénètre dans l’église Saint-Louis des Invalides, porté par onze légionnaires au képi blanc et encadré de quatre pionniers barbus au large tablier de cuir, hache sur l’épaule, appartenant au 3e régiment étranger d’infanterie, héritier du 4e régiment de marche de la Légion étrangère où avait servi Lazare Ponticelli. Une minute de silence est observée dans les administrations et les drapeaux mis en berne sur les bâtiments publics.
Sous les ors de “l’Eglise des soldats”, 500 personnes suivent les obsèques religieuses, dont le président Nicolas Sarkozy et son prédécesseur et ancien mentor Jacques Chirac.
12 heures: Le cercueil est acheminé vers la cour d’honneur entre une double haie de membres de l’association “Le Poilu d’Epernay”, fusil Lebel à la main, revêtant l’uniforme français de 1915: casque d’acier Adrian, capote, pantalon et bandes molletières en drap bleu horizon, brodequins de cuir. L’académicien et ancien homme politique Max Gallo, lui aussi fils d’immigrés italiens, prononce alors une allocution émouvante évoquant avec prestance les faits d’armes de Lazare Ponticelli qui “nous rend fiers, par toute sa vie, d’être son frère humain”.
12 heures 45: La “Marche funèbre” de Chopin accompagne le pas des légionnaires qui portent le cercueil vers la sortie. Il sera inhumé cinq heures plus tard, dans l’intimité, dans le caveau familial du cimetière d’Ivry-sur-Seine.
15 heures 40: Nicolas Sarkozy pénètre seul sous le Dôme des Invalides. Près du tombeau en bronze du maréchal Ferdinand Foch, généralissime des armées alliées à la fin de la Grande Guerre, il dépose une gerbe devant une plaque dévoilée par deux collégiens.
La plaque porte les mots suivants: “Alors que disparaît le dernier combattant français de la première guerre mondiale, la Nation témoigne sa reconnaissance envers ceux qui ont servi sous ses drapeaux en 1914-1918. La France conserve précieusement le souvenir de ceux qui restent dans l’Histoire comme les Poilus de la Grande Guerre”.
16 heures: Dans une longue allocution, le président de la République Nicolas Sarkozy déclare notamment: “En cet instant, dans toute la France, la pensée de chacun se tourne vers ces femmes et ces hommes qui nous ont appris la grandeur du patriotisme qui est l’amour de son pays et la détestation du nationalisme qui est la haine des autres”.
17 heures: La cérémonie s’achève. Le choeur de l’Armée française interprète “La Madelon”, le chant des poilus.
17 mars 2008..Le Dernier Poilu..
17 mars 2008 : Le Dernier Poilu
Le 12 mars 2008 disparaissait, à l'âge de 110 ans, Lazare Ponticelli, dernier combattant de l'Armée française durant la Grande Guerre.
Émigré italien, il s'engage à la Légion Étrangère et est incorporé au 4ème de marche du 1er Régiment étranger formé de Garibaldiens, régiment encadré par les petits-fils de celui-ci.
Il combattra en Argonne : aux Courtes Chausses, aux Meurissons, à Bolante.
En mars 1915, l'Italie entrant en guerre, les Garibaldiens rejoignent le pays et l'Armée italienne, le 4ème de marche est dissous.
Lazare finira la guerre dans les Chasseurs Alpins, « les Alpinis », et sera blessé à la joue par un éclat d'obus,
Ses obsèques nationales ont eu lieu aux Invalides le 17 mars 2008 en présence du Président de la République Nicolas Sarkozy,
Son cercueil était porté par 11 légionnaires du 3ème Régiment étranger d’infanterie, héritier du 4ème de marche.
Ce reportage sera le dernier réalisé par notre adhérent Alain PUECH dans le cadre de son activité professionnelle.
Le 11 novembre 2006, René Riffaud, né à Marnoz, était l’invité d’honneur du président Jacques Chirac lors des cérémonies du 88e anniversaire, à l’Arc de Triomphe.
Le poilu René Riffaud, 1917-2006. Photo Progrès /Jacques FAIVRE
Cédant à l’insistance de sa petite-fille, René Riffaud, dernier poilu présent au 88e anniversaire de l’Armistice, avait enfin souhaité que soit reconnu son statut.
« Je n’ai pas gardé de bons souvenirs de la guerre », justifiait-il. « Trop dur. C’est réveiller des images pénibles de barbarie. Ah, non ! Les honneurs ? Pas utile. Je n’ai fait que mon devoir », ajoutait René Riffaud.
À Marnoz, les plus anciens se souviennent d’un homme cultivé. « Il est dans le présent avec une soif insatiable d’apprendre, de se tenir informé. Les sciences, les nouvelles technologies le passionnaient », disent ses petites-filles. À ses arrières petites-filles, il raconte volontiers les formidables révolutions qu’il a vécues sur un siècle tout entier, « la chance et les difficultés d’une vie à laquelle il faut croire ».
Le départ pour le der des ders. René RIffaud au centre avec la moustache Photo Progrès/Jacques FAIVRE
Le temps de la reconnaissance venu, il ne voulait pas manquer l’Arc de Triomphe : « M. Chirac m’a demandé de venir. En bon petit soldat, j’ai obéi ». Le président l’avait félicité : « J’ai fait ce que je pouvais. C’était normal de partir, j’étais Français ». Cette reconnaissance tardive et cette rencontre changèrent sa vie : « J’avais la lourde charge nationale pour transmettre un peu plus le poids de l’histoire ». Il parla aux enfants des écoles, fascinés par le vieux soldat. « Les hommes sont compliqués, ils font la guerre puis veulent construire la paix. S’ils faisaient l’inverse ? »
“Le Poilu de l’Arc” s’investit et révèle par bribes ses souvenirs enfouis. 16 avril 1917. Il n’a que 19 ans, armée d’Afrique, 58e et 30e régiments d’artillerie, jusqu’en 1924. Sur les atrocités de la guerre, son gazage à l’ypérite, silence. Il parle volontiers de la queue chez le photographe, au milieu des poilus, « pour se faire tirer le portrait », des dirigeables au-dessus de lignes de front, de l’éclatement des obus de 75 et du coup de sifflet qui a retenti dans la tranchée pour l’Armistice, du bonheur simple de la liberté retrouvée. « On est descendu à Lunéville (Meurthe-et-Moselle) pour boire un coup. Les réverbères, qui étaient éteints pour ne pas donner de repères, étaient à nouveau allumés. L’Armistice ce fut formidable. »
À l’occasion, il se plie aux sollicitations, fredonne devant les caméras It’s a long way to tipperary, de Jack Judge et Harry Williams , en compagnie d’un ancien combattant anglais.
Les autorités civiles et militaires lui ont rendu hommage au terme d’une cérémonie patriotique empreinte d’une grande émotion dans le petit cimetière de Marnoz, où il repose.
Jacques Chirac et la « reconnaissance » des poilus de La Grande Guerre..
Dès son élection comme Président en 1995, Jacques Chirac honore la mémoire des poilus de la Grande Guerre. Ils sont décorés de la Légion d'honneur.
Jacques Chirac dans le wagon de l'armistice le 10 novembre 1998 • © INA
Premier geste de reconnaissance nationale pour les poilus du Chemin des Dames..
Plusieurs centaines d'anciens combattants survivants de la «Der des der», qui ont combattu au Chemin des Dames ont été décorés de la Légion d'honneur par le Président Jacques Chirac à l'occasion du 11 novembre 1995. Il souhaitait honorer tous les anciens poilus qui n'avaient pas eu la plus haute distinction française.
Ce geste fait suite à une promesse de campagne du candidat Chirac. Trois des anciens combattants sont décédés en apprenant qu'ils avaient obtenu une reconnaissance nationale bien méritée.
En 1998, polémique autour des fusillés de 1917
Le 11 novembre 1998, le Premier ministre de Jacques Chirac Lionel Jospin lance un pavé dans la mare, lors de l'inauguration d'un monument commémorant la Bataille du Chemin des Dames à Craonne. Dans son discours, il rend hommage à tous les soldats même aux mutins de 1917, fusillés pour l'exemple. Cette déclaration avait été jugée à l'époque "inopportune" par Jacques Chirac.
Le 28 mai 1996..
La fin du Service Militaire..voulu par Jacques Chirac.
Les « Poilus » et La Grande Guerre..
Les « oubliés » de La Grande Guerre.. »
Un « Kanak » parmi les poilus..
Kalepo un Kanak.
L’identité retrouvée d’un poilu..
Ferdinand Guers un poilu.
106 ans après leur mort, les corps de cinq poilus identifiés..
Le chemin des dames, la bataille qui déclencha les « mutineries » de 1917..
Comment la légende des Dames a fait son chemin..
C’est à partir de la chronique d’un historien parue dans le journal Le Temps, quelques jours seulement après le début de l’offensive du printemps 1917, que se répand la séduisante histoire du Chemin des Dames établi « en bonne chaussée » pour les besoins des filles de Louis XV. Les récentes recherches menées par Guy Marival montrent que des trop fameuses visites des princesses Adélaïde et Victoire au château de La Bove, une seule peut véritablement attestée.
La Grande Guerre et la musique..
La jeunesse d'aujourd'hui et la guerre de 1914-1918..appelée La Grande Guerre..
Le mot de la fin.
Les « Poilus » étaient de grands hommes, nous leur devons beaucoup !..
Ne l’oublions jamais !