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Ecologie vraie et réelle..
10 décembre 2021

Le chauffage..se chauffer..pas si facile..pas si simple !..

Photo-musée-de-Neuchâtel-Anker_Sonntagnachmittag_1861

Le chauffage..se chauffer..pas si facile..pas si simple !..

Photo ci-dessus – tableau au musée de Neufchâtel – Anker –Sonntagnachmittag-1861.

J’ai « souhaité » faire cet article car nous entrons, tout doucement, en période d’hiver, le 21 décembre, officiel, au calendrier..seulement.

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Photo ci-dessus d’un ancien « Kachelofen », poêle de faîence avec des pierres réfractaires et une répartition de chaleur naturelle en évacuation.

Le "Kachelofen" a toujours sa place et droit de cité en Alsace..

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Petite remarque comme réflexion en guise de préambule..

La seule « vraie » façon de « chauffer »..intelligemment, et pour le corps..

Bien régler son chauffage pour mieux dormir.

Le froid a un effet « vasoconstricteur », c’est-à-dire qu’il permet un ralentissement de la circulation sanguine, qui aide à l’endormissement et à une meilleure récupération.

Trop chauffer* pendant la nuit empêche alors ce phénomène et perturbe notre sommeil.

Le chauffage (trop chauffer) affecte le sommeil..Alors.

Je ne parle pas dans le cadre et pour un bébé ou enfant en bas-âge, et ou là il faut une température cependant « confortable » sans éxagérer pour autant..21-22°C suffisent !..

chauffage-electrique-gaz-cocooning

Introduction

Avis aux plus frileux, trop chauffer la chambre pendant son sommeil peut accélérer les risques de tomber malade en hiver. ... Pour éviter de tomber malade, il est également conseillé d'humidifier l'air de la pièce avec un verre d'eau ou un humidificateur sur le radiateur (pour ceux qui possèdent un chauffage central et des radiateurs..). Cela vous évitera les maux de tête ou de gorge.

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Ne pas « trop » chauffer, mais juste ce qu’il faut.

Pour la maison.

C’est son implantation sur le terrain, comme orientation par rapport au soleil et à la course du soleil dans la journée qui est..capitale !

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L’architecture concernant la maison, son aspect extérieur d’ensemble, tout comme l’architecture intérieure aussi et surtout concernant la disposition comme répartition des différentes pièces àson importance !..

Une forme « globale » extérieure d’ensemble comme un rectangle est mieux.

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Le plan d’aménagement intérieur comme disposition et répartition des différentes pièces et de leur fonction comme rôle est..Très important !..

Voir le plan ci-dessous, juste à titre d’exemple pour mieux comprendre..selon.

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De nos jours, nous assurons notre confort thermique en hiver en chauffant le volume d’air de nos pièces et de nos bâtiments.

Il faut pour cela avoir pris en compte les éléments de base pour l’orientation de la maison, en fonction du soleil, pour l’exposition.

De plus, il faut « s’arranger » pour avoir une disposition des pièces à l’intérieur de la maison qui soit « optimale », pour une meilleure répartition de la chaleur sans perte ou trop de perte inutile.

Sans une bonne adéquation comme composition d’ensemble, on risquera de chauffer d’avantage, tout d’abord les volumes de chaque pièce avant de pouvoir espérer se chauffer soi-même, et donc avoir chaud, tout simplement.

Bien comprendre..Mieux comprendre l’architecture..

Une évolution, à travers les siècles.

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Photo ci-dessus de l'intérieur d'une maison traditionnelle Alascienne ruchement parée e tdécorée, et avec un "Kachelofen" en, faïence, de couleur verte, dans le coin à droite.

L'ARCHITECTURE VERNACULAIRE

Compte rendu : Hans Rudolf Lavater, Les débuts des poêles et fourneaux économes en bois (1555-1576)

(LAVATER Hans Rudolf. Lignea Altas. Der Bieler Dekan Jakob Funcklin und die Anfänge der « Holzsparkunst » (1555-1576). In: Basler und Berner Studien zur historischen und sytematischen Theologie. Schweitze Kirchen Geschichte neu reflektiert. Ed. Peter Lang. Bern.2011)

L’habitat de la Suisse du nord-ouest, du sud de la Forêt-Noire et de l’Alsace (Sundgau) montre au XIXe s. et au XXe s. des fourneaux en deux parties, chacune dans une pièce différente, alimentés depuis un seul foyer, conçus dans le but évident d’économiser du combustible. Côté cuisine, l’appareil est une masse maçonnée, contenant un ou deux orifices d’alimentation du foyer. Celui-ci chauffe – le cas échéant – un four et une réserve d’eau chaude et en tous les cas un plateau métallique. Celui-ci est percé de plusieurs trous circulaires. Ils sont fermés par des anneaux de fer concentriques, permettant d’adapter le diamètre du trou à celui de la marmite ou casserole dont le fond vient s’y encastrer ; une disposition semblable à celle des cuisinières à bois ou charbon de fabrication industrielle.

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1. Stube (reconstitution) à l’écomusée d’Alsace : poêle (Kachelofen) en terre cuite émaillée (1ère moitié du XIXe s.). L’alimentation en bois et la sortie de la fumée se fait côté cuisine. La petite pièce attenante est la Kammer, chauffée ici par une Kunscht à banquettes.

Dans le fond du foyer est ménagée une ouverture, avec tirette d’occultation ou registre, faisant passer la fumée dans un canal traversant le mur et circulant dans une ou deux banquettes d’un appareil en terre cuite et pierre, ou entièrement en pierre, adossé au même mur dans la pièce mitoyenne : la Stube ou la chambre (ou alcôve) attenante. L’appareil à banquettes, rarement droit, est dénommé Kunscht. Ce peut-être un pareil d’appoint, à côté du Kachelofen, poêle à chauffage direct, ou le seul moyen de chauffage.

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2. Id., Kunscht en dalles de pierre calcaire et carreaux de réemploi, chauffée par la circulation en chicane de la fumée du fourneau de cuisine.

La datation des Kunscht s’avère, pour le moment, impossible Les carreaux de terre cuite vernissée revêtant laKunscht sont très souvent de récupération, recyclant par exemple les carreaux encore utilisables du poêle principal lors de son renouvellement. Au vu de l’une ou l’autre Kunscht apparemment homogène, on peut envisager que le système est en usage au milieu du XVIIIe s., mais il a pu exister plus tôt. Néanmoins, le milieu et la deuxième moitié du XVIIIe s. montrent, comme on peut s’y attendre, la rareté du combustible. Dans l’ouest de la région du Sundgau, on voit se diffuser des poêles en fonte pour chauffer la Stube et vers 1770 apparaissent les plaques en fonte, en fond des foyers (ouverts ou maçonnés ?) communiquant leur chaleur à la pièce voisine. Dans l’est de la même région se montre la combinaison cuisinière maçonnée et Kunscht.

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3. Id. cuisinière connectée à la Kunscht.

On a fait dériver la Kunscht, terme et procédé, de l’invention « Holzsparungkunst », ou l’ « art » d’économiser le bois de chauffage qui fait l’objet d’assez fréquentes mentions dans la période 1550-1580 environ. Bernhard Metz [1] avait fait un point fort complet sur le sujet ; il a montré comment deux Strasbourgeois, Friedrich Frommer en 1555 puis Michael Kogmannn en 1571, avaient tenté de faire reconnaître leur « invention » par la ville. Toujours à Strasbourg, en 1558, trois poêliers exploitent l’invention d’un nommé Rebstock. Pour autant, le destin de ces inventions, qui semblaient inspirer un certain scepticisme aux autorités strasbourgeoises, n’était pas connu. La Kunscht, comme on l’entend en Suisse alémanique, en Forêt-Noire, dans le Sundgau, correspond au poêle à banquettes décrit plus haut. On ne trouve pas de dispositifs semblables à Strasbourg et ses environs. Le terme « Kunscht » ne survit que dans le nom des casseroles conçues pour s’emboiter dans le dessus de la cuisinière. Il n’y a donc pas de filiation assurée, continue, entre l’invention savante du milieu du XVIe s. et le dispositif, très localisé (dont la carte reste néanmoins à établir), d’économie du combustible qui est censé s’en inspirer.

La recherche fondamentale d’Hans Rudolf Lavater a été publiée voici peu, et permet de replacer les pièces de puzzle alsacien dans le contexte général de la mise au point, du brevetage et de la commercialisation du procédé de 1554 à 1576, date de dépôt du dernier brevet et probablement d’épuisement de l’intérêt pour cette nouveauté. Il est difficile de résumer sans grandement les trahir les 82 pages d’un travail d’une érudition et d’une profusion de sources qui force l’admiration, tenant le lecteur en haleine mieux qu’un « polar » économique. À travers les tribulations du « Cluster de Constance », né dans la tragédie de l’exil des Réformés conséquent du retour de la ville au catholicisme, l’auteur nous met au près des conditions d’émergence d’une innovation brillante et rationnelle, et des facteurs économiques et culturels de son échec relatif. Néanmoins, comme l’écrit l’auteur dans son propos conclusif, ce fut « un pas important sur la route, dont le terme est encore bien lointain, de l’énergie intelligente ».

Le chauffage domestique est un souci majeur au milieu du XVIe s. Les problèmes sont de plusieurs ordres. Le bois est rare et cher : pour le théologien bernois Musculus, la dépense de chauffage représente 6,7% de son budget annuel « un trou conséquent dans mon revenu », écrit-il en 1556. Le confort n’est pas toujours atteint. En 1522, Erasme se plaint de la cheminée « latine » (« welsche kamin ») que son éditeur lui a installée dans son logement bâlois. En janvier 1529, un pasteur écrit depuis sa « maison couverte de suie », alors qu’un poêle et un four neuf y avaient été installés au mois de juin précédent.

Face à la pénurie, plusieurs stratégies sont possibles. La stratégie d’économie de la ressource rationalise la production et l’utilisation du combustible. La stratégie de substitution recourt à d’autres combustibles : tourbe et charbon minéral. Enfin, la stratégie de régénération des forêts (pratiquée par les grandes villes pour anticiper les besoins en bois d’œuvre). Historiquement, la stratégie d’économie de la ressource l’emporte au nord des Alpes où l’on assiste à partir de 1550 à des recherches systématiques de rationalisation de l’usage du bois de chauffage et à la commercialisation des procédés qui en sont issus.

Ces nouveaux procédés sont désignés par les contemporains de « Holzsparkunst », que l’on traduit habituellement par « art d’économiser le bois » alors que « Kunst » serait à prendre dans le sens de procédé, voire de « machine » (comme c’est le cas des pompes dans les mines à la fin du XIIIe s.). Ces nouveaux procédés relèvent-ils d’éclair de génie individuel ? L’auteur penche plutôt en faveur d’un changement progressif de technologies artisanales et empiriques existantes. Au paroxysme de la crise – augmentation de la demande qualitative de production de chaleur et incapacité des ressources à y répondre –, ces technologies viennent croiser les travaux fondamentaux de théoriciens et l’opportunisme d’entrepreneurs : ce qui corrige l’idée d’une invention subite en un lieu précis.

Si la première mention d’un « art » ou d’une « machine » à économiser le bois intervient dans la région de Zürich en 1554, des précédents à la fois théoriques et vernaculaires se présentent. Des cuves de brasserie économes en consommation de bois sont brevetées en 1550 en Bohème, en 1551 dans les terres et villes d’Empire, en 1552 en Saxe. Concernant les foyers domestiques, l’Italie du Nord apparaît à travers les travaux du médecin, mathématicien et physicien Girolamo Cardano, ami de Léonard de Vinci. Dans son ouvrage encyclopédique (De subtilitate (1547), 1ère éd. 1550, Nuremberg, trad. : De la subtilité et subtiles inventions, ensemble les causes occultes, et raisons d'icelles.) il développe une théorie révolutionnaire de la flamme. Le complément de cet ouvrage (De rerum varietate, Bâle, 1557) décrit, comme en usage à Milan, un fourneau de cuisine avec cendrier, grille, plateau du dessus en cuivre dans lequel des trous permettent d’enfoncer des casseroles au contact du feu. Reste à perfectionner ce fourneau de cuisine, transposer son principe au fourneau de chauffage, faire breveter le procédé.

Ce brevet, différents inventeurs veulent l’obtenir, de l’Empereur et de pouvoirs locaux, à peu près en même temps. Le menuisier strasbourgeois Friedrich Frommer présente au conseil de sa ville, le 29 juin 1555, un procédé « de chauffage unique de la Stube et de la cuisine avec économie de la moitié du bois […] très utile tant aux riches qu’aux pauvres ». Dans la foulée et avec la recommandation du conseil de sa ville, Frommer introduit une demande de brevet (« patente ») pour l’Empire. Pour des raisons techniques, l’examen du dossier de Frommer est reporté à la session suivante de la Diète de Regensburg, instance compétente, qui doit siéger de juillet 1556 à mars 1557. Frommer est donc immobilisé pendant un an, pour la plus grande chance d’un autre inventeur, Konrad Zwick, personnalité de Constance réfugié politique et confessionnel dans la région de Zürich. Zwick, bien avancé en 1554, se voit rattrapé par ce concurrent strasbourgeois jusqu’alors inconnu. Il entre en relation avec lui, et les deux décident d’une association (consortium). Leurs qualités complémentaires – Zwick est un « politique » et Frommer un « technicien » – faciliteront un efficace lobbying. On les suit et voit procéder à des démonstrations notamment à Mulhouse (1556), Bâle et Neuchâtel (1557). Leur demande de brevet impérial porte sur l’authentification de leurs droits d’auteur, la reconnaissance de la nouveauté de l’invention, son intérêt collectif (bénéficiant autant aux pauvres qu’aux classes supérieures), les caractères pratiques de l’appareil.

Décédé en février 1557, Konrad Zwick ne verra pas l’étape décisive : le brevet est accordé le mois suivant au consortium Frommer – les héritiers de Konrad Zwick (dont son fils Jacob) – Hans Ulric Kundigmann. S’adjoint au consortium, sans en faire partie, Jakob Funklin, pasteur doyen de Biel, qui porte les intérêts de Jacob Zwick ; ce dernier n’a reçu en héritage de son père qu’une « montagne de dettes » et la charge d’entretenir sa mère et sa sœur. Le consortium peut aussi s’appuyer sur l’entregent d’Ambrosius Blarer, fils du réformateur de Constance et apparenté aux Zwick. Les mêmes (sauf Kundigmann, remplacé par Egloff) bénéficieront du renouvellement du brevet pour l’Empire en 1576. 
On a vu le contexte énergétique de l’invention. Sa mise en forme et sa diffusion s’opèrent sur un terrain marqué par une forte solidarité familiale et confessionnelle ; elle s’étend bien au-delà du noyau des actionnaires du consortium, dont les relations ne sont d’ailleurs pas de tout repos. Le milieu de l’entreprenariat préindustriel protestant fournit aussi les cadres religieux. La cartographie de l’environnement de l’invention montre le réseau d’amitiés et de parentés constituant le « Cluster de Constance en exil » : pour Konrad Zwick, les milieux du négoce textile, Kundigmann, Funcklin, Blarer, parties prenantes de la savonnerie de Schopfheim et des mines d’argent de Staufen.

Exil ? Le négociant Konrad Zwick est sénateur de la ville de Constance, et l’un des acteurs de l’introduction de la Réforme, dans laquelle Blarer et Funcklin jouent un rôle de premier plan compte tenu de leurs responsabilités religieuses ou politiques. En 1548, les Autrichiens prennent la ville et rétablissent aussitôt le culte catholique, le privilège de ville d’Empire étant retiré à Constance. Konrad Zwick s’exile alors dans sa propriété rurale en pays protestant, près et sous la protection de Zürich. De formation médicale (à l’Université de Freiburg i. B.) et juridique (à Bologne), Zwick consacre son expatriation à l’étude d’inventions utiles à ses contemporains et coreligionnaires. La première partie de cette carrière d’inventeur est consacré à une « machine de guerre » (brevet exploité par la suite jusqu’en 1576), utile à la protection militaire de la Réforme. La seconde partie, « machine à économiser le bois de chauffage », a vocation à améliorer les finances des familles paupérisées par l’exil – dont la sienne –.

S’agissant de la diffusion de l’invention, le consortium est particulièrement actif en 1557 ; il assure durant cette année des démonstrations dans 24 villes différentes, les distances extrêmes d’est en ouest étant de 1000 km, du nord au sud de 700 km. L’année suivante, des missions dans le but d’obtenir de nouveaux brevets territoriaux sont effectuées en Saxe et Pologne. Les démonstrations de 1557 peuvent être à l’image de celles que Jakob Zwick organise en juin dans son domaine campagnard près de Zürich ; il y invite ceux en mesure d’exploiter le brevet (les maîtres potiers) et leurs clients potentiels : la bourgeoisie de huit villes dans un rayon de 50 km. Un témoin dit n’avoir jamais rien vu de semblable, et qu’un nombre considérable de bourgeois présents veulent se faire construire un tel fourneau. En avril de la même année, le prestigieux pédagogue et diplomate strasbourgeois Jean Sturm reçoit deux « holzkunstler », ingénieurs du bois pourrait-on traduire ; ils réalisent chez lui un appareil témoin. Le juriste François Hotman l’examine et en dresse un rapport ; ce dernier décrit l’appel de tirage du foyer dans le bas de l’appareil, la grille (du four), le cendrier, le circuit de la fumée autour d’un caisson métallique encastré. Pour sa part, Sturm rapporte l’invention dans une correspondance avec le roi Christian III de Danemark. Suivant les lieux et sans doute la qualité des exploitants locaux de l’invention, les lendemains de fête sont parfois douloureux ; ici les réalisations ne sont pas toujours à la hauteur des promesses, alors que là elles suscitent enthousiasme et nouvelles commandes.

On peut se faire une représentation extrêmement précise du procédé du consortium de Constance. En 1563, puis 1564, paraissent sur les presses de Peter Schmid à Mulhouse des feuilles volantes sous le titre «Holtzkunst/Veezeichnuβ der figu/ren vnnd neuwen öfen/von der ersparung dr neuwen/erfundenen Holtz/kunst », présentant des dessins des nouveaux fourneaux selon le nouveau procédé d’économie du bois. Les bois des gravures figurent dans l’inventaire de 1559 de l’imprimerie fondée en 1557 dans cette ville où Jakob Funckli avait des contacts suivis. Hans Rudolf Lavater démontre que ces feuilles volantes sans légende – mais avec des lettres de désignation des organes des appareils –  constituaient le matériel graphique d’appui à la « vente » de l’invention. Un cas rare et précoce de documentation technique et commerciale, hypothèse corroborée par les blasons figurant sur les couronnements des poêles représentés : Biel, ou Bienne, (dont Funckli est le pasteur doyen), Zürich, Bâle et Mulhouse.

Trois illustrations montrent des poêles en terre cuite (intégrant des plaques de fonte ?). Ces modèles nommés «Stobenofen »sont apparemment dédiés au seul chauffage et présentent une riche ornementation de putti, dauphins, cavaliers antiques, mascarons et blasons en relief. Le premier modèle est formé d’un foyer cubique, habillé de carreaux vernissés (au moins aux angles) et adossé au mur. L’alimentation en bois se fait depuis l’autre pièce, à travers le mur. Les flammes passent dans l’intervalle entre la paroi extérieure du foyer et une caisse encastrée dans celui-ci (« Heizkessel», sans doute en chaudronnerie) et ouverte sur son plateau au moyen d’une grille. La fumée passe dans quatre colonnes (en terre cuite) et leur entablement, d’où elle est évacuée vers la cheminée. Le second modèle est similaire au premier, dans la partie supérieure, mais le poêle semble conçu pour être chauffé depuis la pièce même (ce qui lui permet de rayonner sur les quatre faces). La partie inférieure monte sur un côté la portière d’alimentation du foyer, de l’autre la porte d’un four. Le troisième modèle est une version autonome, non adossée au mur, du premier.

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4. Vignettes (1557-1564) du catalogue du consortium Zwick, Frommer et co. montrant des poêles économes en énergie (extrait de Lavater, op.cit.).

Deux modèles de fourneaux à cuire et à bouillir « bratt und kochöfen », à présent, différents par leur agencement. Le premier est un escalier à trois marches, le long d’un mur, la cheminée à l’extrémité opposée des portières des trois foyers, un par étage. La marche la plus basse est vouée à la cuisson en marmites encastrées dans les trous du plateau, la marche la plus haute est le four, celle du milieu peut-être la grille à rôtir. Le deuxième modèle, représenté en écorché, possède les mêmes fonctionnalités mais dans une disposition perpendiculaire au mur. Chacun des trois foyers est autonome, entouré d’un vide d’air (pour éviter d’avoir à réchauffer une masse froide à chaque mise en service ?).

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5. Vignettes (1557-1564) du catalogue du consortium Zwick, Frommer et co. montrant des fourneaux de cuisine économes en énergie (extrait de Lavater, op.cit.).

Ces illustrations ne sont pas des modèles idéalisés, mais reflètent des réalités déjà expérimentées au moment de la publication du catalogue, et connues par les descriptions qu’ont pu en faire des clients ou des experts consultés pour l’obtention de brevets ou recommandations. Elles montent que sauf erreur d’interprétation, les fonctions de chauffage et de cuisine sont assurées par des appareils distincts, non connectés l’un à l’autre, contrairement au modèle vernaculaire visible au XIXe s. et durant la première moitié du XXe s.

La concurrence ne se fait pas attendre, mais elle ne porterait que sur l’optimisation de la technique et la prise en compte de combustibles de substitution : tourbe et charbon minéral. Les faibles différences avec le procédé du consortium Zwick-Frommer font penser à de l’espionnage industriel ou de la copie pirate. Ces concurrents sont signalés à Nuremberg(1557), à Zürich-Hongg (1571), à Constance (1585).

D’une autre trempe est peut-être le concurrent redoutable qui fait ou refait surface à Strasbourg en 1571. L’armurier –endetté – Michael Kogmann demande le soutien du Conseil de Strasbourg pour la reconnaissance de l’invention d’un nouveau fourneau, remontant à 1563 mais alors gênée par le brevet détenu par son concitoyen Frommer. Ce fourneau réunissant cuisinière et poêle utilise un tiers de combustible en moins.

Réduire d’un tiers la consommation de bois, telle était aussi la promesse du consortium de Constance. Mais le temps a déjà mis à l’épreuve leur procédé. Ce qui est gagné en quantité de bois est perdu en temps et main-d’œuvre : réduire le bois en bûchettes, réalimenter le fourneau sans cesse, ramoner et entretenir. L’invention remet en cause fondamentalement le rapport des contemporains aux actes du chauffage et de la cuisson. C’est beaucoup à la fois. Pourtant soutien de toute innovation, le duc Christoph von Württemberg anticipe en 1558 le rejet du procédé et dit qu’il faut laisser les gens cuire et bouillir comme ils l’ont fait jusqu’à présent et comme le faisaient leurs grands-parents. La patricienne Amalia Rechburger écrit en 1557 que tout compte fait le bois est bon marché, ses forêts ne lui rapportant pas grand-chose. Elle entend dire que le procédé chauffe la Stube, mais son mari préfère laisser d’autre gens tenter l’expérience. Elle-même voit qu’il faut alimenter le fourneau à longueur de journée avec de petites buchettes et n’a pas envie de s’y mettre.

Les résistances culturelles sont fortes, car l’invention ne remet pas seulement en question une culture des foyers. Elle fait entrer en scène le foyer fermé dans des régions coutumières du feu ouvert. Le jeune valaisan Thomas Platter, né en 1499, raconte la première fois où il voit un poêle en terre cuite vernissée, alors qu’il est âgé de dix ans. Lors d’un voyage il arrive de nuit dans une auberge. La lune se reflète dans deux carreaux du poêle; il croit voir les yeux d’un gros veau.

Le calcul économique met en balance le prix du bois et celui des appareils, du débit du bois en petites bûchettes, du personnel qui doit alimenter plus fréquemment les poêles, de l’entretien et des réparations de ces derniers.

Par rapport à ces objections, Kogmann promet que son invention épargnera beaucoup de temps et de peine. En novembre 1571, il peut enfin la soumettre à une commission technique du Conseil [2] qui examine le modèle grandeur réelle en fonctionnement et, sans s’engager davantage en raison des déboires antérieurs occasionnés par la nouveauté, décide d’une lettre de recommandation pour l’Empereur. Contrairement à l’invention du consortium de Constance, celle de Kogmann associe bien l’élément principal – la cuisson économique des aliments – avec le chauffage de la Stube : aucun appareil à cet effet n’étant décrit, il n’est pas impossible que ce chauffage soit assuré par émission d’air chaud, au moyen de clapets ou tirettes. En juin 1572, Michael Kogmann et ses associés, Heinrich Kogmann savonnier et cabaretier, et Jérémias Neuner ingénieur des fortifications, obtiennent un brevet impérial d’une durée de 10 ans. Le consortium étend très vite sa zone de chalandise à la Lorraine et la Hesse, l’Angleterre (1574), la France, la Saxe, la Bourgogne (1580). Les démonstrations sont couronnées de succès, dans sept grandes villes dont Vienne, Leipzig, Kassel. Et dès 1575, le consortium demande une extension du brevet aux économies de bois dans les salines, les bains, les chaudrons à couleurs et à bière. L’extension des activités du consortium strasbourgeois correspond peu ou prou à la fin de celles du consortium « de Constance » mentionné la dernière fois à l’occasion du renouvellement de son brevet en 1576 : ses associés et mandataires n’ont pas fait fortune, loin s’en faut.

En 1618 paraît le premier ouvrage théorique sur le sujet : l’engouement pour la nouveauté, les espoirs et déceptions sont loin derrière. Mais, avec la guerre de Trente Ans, la reconstitution des réserves forestières et la dépopulation, la question de l’économie de combustible perdra de son acuité, jusqu’à la fièvre du milieu du XVIIIe s.

Probablement, n’y a-t-il pas de continuité directe entre l’invention du « Cluster de Constance » et les poêles à banquettes de l’habitat rural. L’invention première (italienne ?) s’est néanmoins pérennisée à travers les cuisinières maçonnées, qui n’ont pas supplanté partout l’âtre à feu ouvert. Dans une aire limitée, la Kunscht rurale a remis à l’ordre du jour un des principes des inventeurs du XVIe s. : rallonger le plus possible le circuit d’évacuation de la fumée. Pas de temps long de la Kunscht, donc, mais une forme de réinvention d’un procédé apparenté lorsque le besoin s’en fait sentir. Par contre, le travail de Hans Rudolf Lavater met à nouveau la focale sur la riche période 1550-1580 où l’habitat donne à voir toutes sortes de remises en cause et de confrontations du neuf et du vieux, peut-être sans égales par la suite.

NOTES

[1] METZ Bernhard. Glanes sur les poêles et les poêliers dans les sources écrites alsaciennes. In RICHARD Anne. SCHWIEN Jean-Jacques (dir). Archéologie du poêle en céramique du haut Moyen Âge à l’époque moderne. Technologie, décors, aspecs culturels. Actes de la table ronde de Montbéliard. 23-24 mars 1995. Revue Archéologique de l’Est. 15e supplément. Dijon. 2000.

[2]   Document inconnu de Lavater, publié par Metz (2000).

Sur les questions de chauffage dans l’habitat rural en Alsace, articles en ligne sur le site de Marc Grodwohl :

- Les 3 K de la maison à Gommersdorf : Kachelofa, Kuchi, Kammer
http://www.marc-grodwohl.com/content/view/67/31/

- Céramiques de poêle du XVIe s. au XXIe s. décorées au pochoir
http://www.marc-grodwohl.com/content/view/155/31/

- Un économiseur d’énergie « traditionnel » : la Kunscht
http://www.marc-grodwohl.com/content/view/156/31/


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© Marc Grodwohl - CERAV

Référence à citer / To be referenced as :

Marc Grodwohl

Compte rendu : Hans Rudolf Lavater, Les débuts des poêles et fourneaux économes en bois (1555-1576)

L'architecture vernaculaire, tome 36-37 (2012-2013)

http://www.pierreseche.com/AV_2012_grodwohl_CR.htm

3 février 2012

L’auteur :

chercheur associé, UMR PACTE 5194, Politiques publiques, Action politique, Territoires, Université Joseph Fourier - Grenoble.

Marc Grodwohl a initié au début des années 1970 des chantiers d’études et de sauvegarde in situ de l’habitat rural en Alsace. Devant l’impossibilité de conserver certains bâtiments in situ, et dans le souci d’approfondir et de partager les connaissances avec un large public, il a été, avec ses collègues de l’association « Maisons paysannes d’Alsace », l’auteur du musée de plein air « écomusée d’Alsace ». Ce dernier, ouvert en 1984, fut sous la direction de l’auteur jusqu’en 2006 un lieu de conservation, d’études et de formation, démontrant avec ses 300 000 visiteurs annuels l’intérêt du public pour le patrimoine ethnologique. Depuis son départ, l’auteur collabore à des projets similaires en France et à l’étranger, reprend ses recherches personnelles et intervient dans des formations universitaires.

sommaire tome 36-37 (2012-2013)          sommaire site architecture vernaculaire

La « Kunscht »..

Dans le "Sundgau", sud de l'Alsace et du Haut-Rhin..

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Des maisons plutôt basses..

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Photo ci-dessus d’une maison dans le nord de la France et département du Nord.

On remarquera dans cet exposé, au sujet de l’architecture « vernaculaire », que les pièces, à l’époque (dont en Alsace) étaient plus basses (comme en Bretagne, les Flandres ou le pays Flamand) et donc moins hautes (hauteur au plafond), et plus petites en dimensions, sans vouloir dire de suite..trop petites.

Cependant cela avait son avantage pour bien chauffer les pièces, souvent deux seules, en parlant de la cuisine comme « stub »(1) et chambre à coucher contigüe.

(1) "Stub", équivalent au salon, et sinon pièce de vie principale.

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Des "Kachelofen" tout neuf, comme également de la restauration de pièces anciennes..

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La restauration est un travail méthodique et qui demande de la patience et du soin..

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Un jeune "prometteur" dans cette branche qui perdure..

Victor-Walter céramiste, en phase de restauration d'un ancien "Kachelofen".

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En Bretagne..

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Photo ci-dessus d’une maison traditionnelle en Bretagne.

En Normandie..

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Photo ci-dessus d’une maison traditionnelle en Normandie et transformée en gîte.

En pays de Loire..

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Photo ci-dessus d’une maison traditionnelle en pays de Loire.

Dans le Nord..

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Du côté de Cassel..

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Photo ci-dessus, vue aérienne de Cassel dans le département du Nord.

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Photo ci-dessus d’une vue pardessus les toits à Cassel.

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Photo ci-dessus Volkerinckhove.

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Photo ci-dessus plan en coupe d’une maison flamande.

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Photo ci-dessus d’une maison Flamande.

Petite remarque à ce sujet :

Pour un réel confort et une meilleure « optimisation », la hauteur des pièces ne doit pas dépasser 2,54 m, au total, et sinon, une hauteur maximum de 2,50 m suffit amplement.

Autre exemple à travers les siècles..

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Avoir chaud à l’ancienne : chauffer les personnes et non les espaces

De nos jours, nous assurons notre confort thermique en hiver en chauffant le volume d’air de nos pièces et de nos bâtiments. Autrefois, le concept de chauffage de nos aïeuls était plus localisé : ils chauffaient les personnes, et non les espaces.

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Georg Saal, 1861.

Ils utilisaient des sources de chaleur radiatives qui réchauffaient seulement certaines parties d’une pièce, créant des micro-climats de confort. Les gens luttaient contre les grandes différences de température en utilisant du mobilier isolé, tel que des chaises à hotte ou des écrans pliables, et en complément, ils employaient des sources de chaleur individuelles qui réchauffaient certaines parties de leur corps. Il serait particulièrement pertinent de retrouver aujourd’hui cette ancienne façon de se chauffer, tout en utilisant ce que la technologie moderne a mis à notre disposition, c’est-à-dire des systèmes beaucoup plus pratiques, sûrs et efficaces.

La plupart des chauffages modernes sont basés en premier lieu sur le chauffage de l’air. Cela semble être un choix évident, mais il y a des alternatives bien plus profitables. Il y a trois types de transfert de chaleur (sensible) : la convection (le chauffage de l’air), la conduction (le chauffage par contact physique), et la radiation (le chauffage via les ondes électromagnétiques).

Les anciens mode de chauffage étaient basés sur la radiation et la conduction, qui sont plus économes en énergie que la convection. Alors que la convection implique la montée en température de chaque centimètre cube d’air d’une pièce pour que les personnes restent au chaud, la radiation et la conduction peuvent transférer leur chaleur directement aux personnes, rendant la quantité d’énergie nécessaire indépendante de la taille de la pièce ou du bâtiment.

Conduction, convection, radiation

En premier lieu, regardons de près les différentes méthodes de transfert de chaleur. Conduction et convection ont une relation intime. La conduction concerne le transfert de chaleur à travers des solides en contact : le flux de chaleur passe de la partie la plus chaude vers la partie la plus froide. La vitesse de ce flux dépend de la résistance thermique du matériau. Par exemple, la chaleur traverse plus rapidement le métal que le bois, le métal ayant une plus faible résistance thermique. Ceci explique, par exemple, pourquoi un objet en métal paraît plus froid qu’un objet en bois, même lorsqu’il sont à la même température.

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Transfert de chaleur du corps humain vers l’air ambiant vu par une caméra thermique

La conduction ne se déroule pas seulement entre les solides, mais aussi à l’interface entre un solide et un fluide (comme l’air), et entre les fluides eux-mêmes. Chaque objet plus chaud que l’air qui l’entoure, transmet une certaine quantité de chaleur à l’air grâce à la conduction. Cependant la conduction dans l’air est limitée, car l’air a une importante résistance thermique, ce qui explique pourquoi il est à la base de la plupart des matériaux d’isolation. Mais dans le même temps, l’air chauffé par la conduction se dilate et s’élève. Sa place est prise par de l’air plus froid, qui est chauffé à son tour, qui se dilate, s’élève et ainsi de suite. Ce courant de chaleur qui monte au dessus de tous les objets plus chaud que l’air est appelé convection.

La radiation, le troisième type de transfert de chaleur, fonctionne d’une manière différente de la conduction et de la convection. L’énergie radiative est transportée par des ondes électromagnétiques similaires aux ondes lumineuses ou sonores. Pour être plus précis, il s’agit d’une partie du spectre électromagnétique appelé infrarouge. La radiation n’a pas besoin d’un milieu (comme l’air ou l’eau) pour propager la chaleur. Elle fonctionne dans le vide et c’est le type de transfert thermique prépondérant dans l’espace intersidéral. La première source d’énergie radiative est le soleil, mais tout objet sur terre irradie de l’énergie infrarouge tant qu’il a une masse et une température supérieure au zéro absolu. Cette énergie peut être absorbée par d’autres objets ayant une température inférieure. L’énergie radiative n’a pas de température propre. C’est seulement lorsqu’elle frappe la surface d’un objet doté d’une masse que l’énergie peut être absorbée et convertie en chaleur.

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3 modes de transfert de chaleur

Le confort thermique à basse température d’air

En raison de l’usage général du chauffage central réchauffant (ou refroidissant) l’air, nous en sommes venus à croire que notre sensation de confort interne dépend principalement de la température de l’air. Pourtant, le corps humain échange de la chaleur avec son environnement via la convection, la radiation, la conduction et l’évaporation (une autre forme de transfert de chaleur dite « latente »). La convection se réfère aux échanges de chaleur avec l’air environnant, la radiation est le transfert de chaleur entre la peau et les surfaces autour de nous, l’évaporation concerne l’eau perdue par notre peau, et la conduction est l’échange thermique qui a lieu entre une partie du corps et un objet en contact.

En hiver nous pouvons nous sentir bien à une température d’air plus faible en augmentant la part de radiation ou de conduction dans la chaleur totale transférée dans la pièce. Par exemple, une personne pieds nus sur un sol froid aura froid, même si la température de l’air est convenable à 21°C. Ceci s’explique par le fait que le corps perd de la chaleur au profit du sol via la conduction. Un bol de soupe dans les mains, un plancher chauffant ou une banquette chauffante ont l’effet opposé, car la chaleur est transférée des objets chauds vers le corps par la conduction.

La chaleur radiative peut elle aussi amener une sensation de confort aux personnes situées dans un air à basse température. La preuve parfaite est l’ensoleillement direct. Au printemps ou en automne, nous pouvons nous asseoir confortablement à l’extérieur au soleil habillés seulement d’une chemisette, même si la température ambiante est relativement basse. Un mètre plus loin, à l’ombre, nous aurions besoin d’une veste bien que la température de l’air soit plus ou moins la même. Et en été nous préférons rester à l’ombre. La différence entre ces situations tient à l’énergie radiative du soleil qui chauffe le corps directement exposé à sa lumière. Cette « température de rayonnement » supérieure, qui peut être mesurée par un thermomètre à globe noir, nous dispense un confort thermique équivalent pour une température d’air plus froide en hiver.

Notons que sur la terre, la radiation est toujours combinée à la convection. Étant donné que l’air à une masse volumique faible, l’énergie radiative du soleil ne rencontre pas l’air directement. Néanmoins elle le rencontre indirectement. L’énergie radiative du soleil est absorbée par la terre, et elle est alors convertie en chaleur. La chaleur emmagasinée à la surface de la terre est relarguée progressivement dans l’air via les mécanismes décrits ci-dessus, c’est-à-dire grâce à la conduction et à la convection. Ce n’est pas directement le soleil mais plutôt la surface de la terre qui réchauffe l’air de notre planète.

La chaleur radiative est tout aussi importante lorsqu’on chauffe un bâtiment, indépendamment du système de chauffage utilisé. À l’intérieur, la température radiative représente la radiation infrarouge totale échangée avec toutes les surfaces de la pièce. Les systèmes de chauffage radiatifs, dont nous parlerons plus tard, fonctionnent de façon analogue au soleil : ils ne chauffent pas l’air mais les surfaces dans la pièce, y compris la peau des personnes présentes, augmentant ainsi la température de rayonnement et offrant un confort thermique pour une température d’air plus basse. L’utilisation de chauffages radiants est plus maîtrisable à l’intérieur qu’à l’extérieur, où un coup de vent peut annuler l’effet chauffant de la radiation solaire.

Un chauffage 100% radiatif n’existe pas, car la surface du système de chauffage et les surfaces irradiées sont en contact avec l’air et donc le réchauffent par conduction et convection. Cependant, pour un système radiatif, ce chauffage de l’air est décalé dans le temps et plus limité que dans le cas d’un chauffage convectif. De même, un chauffage convectif augmente aussi la température radiative de la pièce, étant donné que l’air chaud réchauffe les surfaces du bâtiment par conduction et convection. Mais bien sûr, l’augmentation de la température de rayonnement est lente et limitée par rapport à ce qui se passe avec un chauffage radiatif.

Comme pour la conduction, la radiation peut nous faire ressentir le froid malgré une température d’air importante. Si nous sommes assis près d’un fenêtre froide, notre corps irradie de la chaleur vers cette surface froide, nous faisant ressentir le froid même si la température ambiante est de 21°C. En résumé, ni une température d’air importante ni une température de rayonnement importante ne nous garantissent le confort thermique. La meilleure compréhension de l’environnement thermique dans une pièce est donnée par la « température opérative », qui est une moyenne pondérée des deux grandeurs.

Les anciennes façons de se chauffer

Avant l’arrivée des systèmes de chauffage central de l’air au cours du vingtième siècle, les bâtiments étaient chauffés principalement par une source radiative centrale, telle qu’une cheminée ou un poêle à bois, à gaz ou au charbon. D’une manière générale, on ne chauffait qu’une seule pièce dans la maison. Mais même dans cette pièce, le confort pouvait être très différent selon l’endroit occupé. Alors que le chauffage de l’air distribue la chaleur de façon relativement homogène sur la surface, un chauffage radiatif crée un microclimat local qui peut trancher radicalement avec le reste de la pièce.

Ceci s’explique par le fait que l’énergie potentiellement distribuée par un système radiatif décroît avec la distance. Il ne s’agit pas là d’un affaiblissement des radiations infrarouges, c’est en réalité une dispersion de celles-ci qui s’opère alors que l’on s’éloigne de la source. Ceci est illustré par les deux images ci-dessous, qui proviennent du livre de Richard Watson « Radiant Heating and Cooling Handbook ». Le dessin de droite montre une distribution de chaleur radiative (ou un paysage radiatif) dans une pièce vue du dessus, qui est chauffée par des radiateurs à air pulsé. La température de rayonnement moyenne est de 20°C. Hormis l’influence de la surface froide d’une fenêtre (en haut), la température de rayonnement est relativement homogène.

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Schéma comparatif de 2 types de chauffage et leurs effets sur les températures effectives localisées dans une pièce. La pièce de gauche est chauffée avec un système radiant – les zones de confort thermique y sont plus localisées qu’avec le système de chauffage à convection d’air (vignette de droite). Source : Radiant Heating and Cooling Handbook. Richard Watson, 2008

Le dessin de gauche montre la même pièce, avec la même température de rayonnement moyenne de 20°C, mais maintenant chauffée au moyen d’une source radiative localisée au centre du plafond. Il s’agit d’un panneau infrarouge électrique, une nouvelle technologie que nous détaillerons dans la seconde partie de l’article, mais un foyer au milieu de la pièce aurait donné le même résultat. Le paysage radiatif est maintenant très différent. La température de rayonnement la plus haute est mesurée au milieu, juste en dessous du panneau. La température de rayonnement diminue ensuite rapidement en cercles concentriques vers les bords de la pièce. La différence entre les températures de rayonnement minimale et maximale est bien plus importante que dans le cas d’un chauffage à air pulsé.

Bien sûr, un positionnement différent de la surface de chauffage radiatif, ou une combinaison de plusieurs sources, aurait engendré un paysage radiatif très différent. En plus de cela, tout comme pour la radiation solaire, d’autres objets peuvent faire de l’ombre, ce qui signifie que la position des meubles peut avoir un effet sur la distribution de chaleur dans la pièce. Notons tout de même que la distribution hétérogène de la température de rayonnement sera tempérée dans une certaine mesure par le caractère homogène de la température d’air, et ce quel que soit le système de chauffage installé.

L’efficacité énergétique

Dans une pièce chauffée par l’air, l’endroit où vous êtes importe peu. Dans une pièce chauffée par une source radiative, votre localisation est primordiale. La température de rayonnement est probablement optimale en moyenne, mais elle peut être trop basse à certains endroits de la pièce. Le contraire est tout à fait possible, la température de rayonnement moyenne peut être trop basse, alors qu’à certains endroits elle est parfaitement confortable. C’est l’ancien principe du foyer ou de la zone limitée de chauffage, qu’il n’est pas possible de reproduire avec un chauffage de l’air. Plutôt que de chauffer l’espace complet, nos ancêtres chauffaient seulement les pièces occupées du bâtiment.

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Une église chauffée à gauche par convection de l’air, à droite par un système radiatif – l’air chaud monte, le chauffage radiatif ne chauffe quant à lui qu’à hauteur d’homme – beaucoup plus efficace pour le confort thermique réel des personnes présentes – Source : Fabric-friendly heating, Dario Camuffo.

Dans le plan vertical, la situation est similaire. L’air chaud monte, et la majeure partie de l’énergie finit sous le plafond, où son utilité est limitée. Avec un chauffage radiatif, il est clairement possible de ne chauffer que le bas d’une pièce, et ce quelle que soit la hauteur de plafond. La chaleur radiative ne monte pas plus qu’elle ne descend, à moins que le système radiatif soit directionnel et orienté vers le haut. En conclusion, au lieu de chauffer le volume d’air complet, un chauffage radiatif peut ne chauffer qu’une partie occupée de l’espace, ce qui est bien sûr plus efficace énergétiquement. À moins que la pièce ne soit très petite ou remplie de personnes, seule une toute petite partie de l’énergie dépensée par un système de chauffage de l’air profite vraiment aux personnes. À l’inverse, quasiment toute l’énergie d’un chauffage radiatif finit par chauffer effectivement les occupants d’une pièce.

L’isolation locale

Un des problèmes de l’hétérogénéité du climat intérieur au temps jadis était le côté asymétrique du rayonnement, c’est-à-dire la différence de température entre les différents côtés du corps. Une personne assise en face d’un feu recevra assez de chaleur rayonnée sur un côté de son corps, alors que son autre côté perdra de la chaleur en raison du contact avec l’air et de la présence de surfaces froides de l’autre côté de la pièce. Le bilan thermique peut être équilibré, les pertes d’un côté étant égales aux gains de l’autre côté, mais si la différence de température est trop forte, le confort thermique n’est pas assuré.

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Banc à dossier ajustable – Source : Dictionnaire de l’ameublement et de la décoration depuis le XIIIè siècle, 1887-1890

Ce problème est illustré par l’image ci-dessus. Le dossier du banc pouvait être passé d’un côté ou de l’autre. En se mettant tour à tour face et dos au feu, les deux côtés du corps étaient réchauffés alternativement. Bien que l’asymétrie radiative puisse aussi se rencontrer dans un système de chauffage de l’air, on s’attend à la retrouver plus systématiquement dans les pièces chauffées par un système radiatif. Autrefois, cette différence de température était amplifiée par le fait que les murs des bâtiments n’était pas isolés. Les courant d’air étaient également une source d’inconforts locaux, car les vieux bâtiments étaient tout sauf étanches à l’air.

Pour créer un microclimat confortable sans asymétrie radiative et sans courants d’air, nos aïeuls ajoutaient au chauffage local une isolation locale. Par exemple ils utilisaient des chaises à hotte. Ces chaises, qui pouvaient s’intégrer dans un demi caisson de bois ou être couvertes de cuir ou de tissus, exposaient intégralement leur utilisateur à la source de chaleur rayonnante, et dans le même temps elles protégeaient son dos des courants d’air et des pertes liées aux surfaces froides environnantes.

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Chaises à hotte du XIXè siècle

La forme de ce mobilier était également étudiée pour qu’une fraction plus importante de la chaleur rayonnée par le feu soit utilisée efficacement : la chaise était chauffée par le feu via la radiation et cette chaleur était ensuite transférée à la personne assise. Une étude récente a montré qu’une telle chaise avait une isolation équivalente à 0,4 clo (unité d’isolation des vêtements), ce qui correspond à l’isolation d’un gros pull-over ou d’un manteau. Certaines chaises pouvaient aussi accueillir plus d’une personne. L’écran pliable, utilisé seul ou en complément de la chaise hotte, constituait une seconde solution d’isolation. Utilisé comme mobilier d’hiver, il était isolé à l’aide de tissus épais ou par des panneaux en bois. Il pouvait entre autres être positionné derrière une chaise hotte, ou derrière une table. À l’instar de la chaise hotte, l’écran pliant protégeait le dos des personnes des éventuels courants d’air et des températures froides, créant ainsi un microclimat confortable.

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Écran pliable du début du Xxè siècle, sa simplicité n’en fait pas moins un atout contre les courants d’air et pour retenir la chaleur dans une partie de la pièce occupée. Source : London fine antiques

Des assises proches du foyer illustrent un troisième exemple d’isolation locale . Elles pouvaient être constituées de bancs placés entre le feu et les parois de la cheminée, ou alors être maçonnées en alcôves permettant aux personnes de s’asseoir. Dans les deux cas, la personne s’appuyait sur un mur qui avait été chauffé par le feu et qui le protégeait des courant d’air. La cheminée pouvait parfois être placée dans une pièce à l’intérieur de la pièce. Dans la chambre en général non chauffée, un élément du mobilier permettait lui aussi de créer un microclimat : le lit à baldaquin, qui était composé d’une voûte et de rideaux épais. Lorsque les rideaux du lit étaient fermés, les courants d’air ne passaient plus et la chaleur du corps était piégée à l’intérieur.

Les chauffages portatifs

L’inconvénient apparent d’un chauffage local est que les personnes doivent être à un endroit précis pour jouir du confort thermique. Autrefois, la famille se réunissait autour de la cheminée ou du poêle pour des activités calmes, ou lorsque le corps devait être réchauffé après un passage prolongé dans un endroit froid. Les autres zones de la pièce, ainsi que les pièces non chauffées, étaient plutôt dédiées à des activités nécessitant un effort métabolique important. Les gens « migraient » alors dans la pièce et dans la maison à la recherche du climat le plus indiqué pour leurs besoins. Cependant l’efficacité de sources de chaleur radiative et de l’isolation locale était améliorée par les chauffages portatifs qui apportaient de la chaleur par radiation, convection et/ou conduction. Ces systèmes mobiles permettaient d’augmenter encore le confort thermique dans les endroits où était placée une source de chaleur localisée, et ils étaient utiles pour transporter de la chaleur dans d’autres lieux. Les chauffages portatifs étaient spécialement conçus pour réchauffer les mains et les pieds, qui sont les parties du corps les plus sensibles au froid.

On peut citer par exemple le chauffe-pieds, une boîte avec une ou plusieurs partitions perforées qui contenaient un bol en métal ou en terre cuite rempli de braises venant de la cheminée. Les pieds étaient posés sur ce « poêle » et les vêtements longs de l’époque augmentaient encore l’efficacité de ce petit appareil de chauffage : la chaleur était guidée par la jupe ou la robe de chambre et montait le long des jambes pour réchauffer le haut du corps. La partie supérieure de l’objet était en bois ou en pierre, en général un matériau à faible conductivité thermique pour éviter les brûlures. Dans de nombreux endroits de par le monde, des sources de chaleur analogues servaient à réchauffer les mains. Elles étaient faites de métal ou de céramique et étaient remplies de braises venant de la cheminée, ou éventuellement de charbon ou de tourbe. Ces chauffages individuels permettaient aussi aux gens de profiter d’un peu de chaleur issue de la cheminée hors de la maison. On les emportait dans les calèches ou dans les trains non chauffés, ou même encore à la messe du dimanche. Les pauvres gens utilisaient simplement des pierres chaudes ou des briques, ou même des pommes de terres chaudes mises directement dans leurs poches.

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Ancien chauffe-pieds hollandais, des braises et cendres étaient placées dans la boite – un chauffage portatif très efficace. – Source : Motherbedford

Pour réchauffer le lit, on utilisait des poêles (analogues aux poêles à frire) en laiton, elles étaient munies d’un long manche et on les faisait circuler sous les couvertures. Certains lits avaient un réservoir spécial : il s’agissait d’un grand cadre de bois au centre du sommier, destiné à recevoir un pot de combustible ardent. Au XIXe siècle, après la démocratisation de l’adduction d’eau, l’utilisation de pots d’eau chaude en céramique devint courante, l’eau étant une substance moins dangereuse qu’un feu qui couve. Ces pots, intégrés dans des tissus de protection, devenaient des chauffe-pieds, des chauffe-mains ou des chauffe-lits.

Certains peuples poussèrent le concept du chauffe-pied un cran au-dessus. Les Japonais avaient leur « kotatsu », une table basse mobile avec un chauffage au charbon de bois dessous. Un tissu épais ou une couverture étaient posés sur la table pour pièger la chaleur et tous les membres de la famille glissaient leurs jambes en dessous, en s’asseyant sur le sol. Tout comme avec les chauffe-pieds européens et américains, les habits de l’époque amplifiaient encore l’efficacité du système. La chaleur du foyer au charbon était transférée à travers le kimono japonais traditionnel, réchauffant tout le corps. Des systèmes similaires étaient utilisés en Afghanistan (tel que le « korsi »), en Iran, en Portugal et au Portugal.

Les chauffages conductifs

Historiquement, les chauffages a priori radiatifs transféraient aussi de la chaleur par conduction, améliorant ainsi leur efficacité et le confort thermique. Il y a plus de 3000 ans, les chinois et les coréens inventèrent un système de chauffage basé sur le piégeage de fumées dans une masse thermique. Le « kang » (lit chauffé) du nord de la Chine était constitué d’une plate-forme de briques, de pierres ou de maçonnerie occupant près de la moitié de la chambre. Comme son nom l’indique, le kang était d’abord un lit chauffé, mais la plate-forme était également utilisée en journée comme un lieu de vie et de travail. Le « dikang » (plancher chauffé), qui était typique dans le nord-est de la chine, fonctionnait de la même façon que le kang, mais sur une surface plus importante.

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Photo ci-dessus - Lit « kang » chinois – Source : Zhenbiancheng

Les coréens utilisaient le « ondol » (pierre chauffée), formé d’une plate-forme adossée à un mur. Un chauffage analogue en Afghanistan, le « tawakhaneh » (chambre chaude) est peut-être le plus ancien système de ce type : ses premières utilisations datent probablement d’il y a 4000 ans. Pour l’ensemble de ces installations, la chaleur du foyer ouvert passait d’abord sous la plate-forme avant de rejoindre la cheminée de l’autre côté de la pièce. Le foyer et la cheminée pouvaient être dans la même pièce ou dans une autre. La chaleur des fumées était transférée à la masse thermique de la plate-forme, et elle était relarguée progressivement dans l’air de la pièce. La conduction prenait une part aussi importante que la radiation dans le transfert total de chaleur.

Ces anciens systèmes de chauffage nous rappellent un peu les poêles de masse européens qui apparurent au Moyen-Âge. Les poêles de masse brûlent le bois à très haute température au sein d’une importante masse thermique, ce qui est plus propre et plus efficace. Les fumées sont guidées dans un labyrinthe de canaux, transférant ainsi la majeure partie de leur énergie avant de sortir par la cheminée. Les poêles de masse émettent la majeure partie de leur chaleur via la radiation, mais en plus de cela ils permettent le transfert de chaleur par conduction, puisqu’ils ont fréquemment une plate-forme maçonnée pour s’asseoir ou dormir dessus. Dans le cas où cette plate-forme n’existait pas, on pouvait placer des bancs contre le poêle pour venir s’appuyer contre les surfaces tièdes.

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Photo ci-dessus - un poêle de masse dans une peinture de Georg Saal, 1861.

Pourquoi nous avons tout de même besoin des technologies modernes

En conclusion, tous les systèmes de chauffage d’autrefois utilisaient la radiation ou la conduction comme mode de transfert de chaleur préférentiel, alors que la convection était plutôt un mode parasite. Il peut être pertinent de retrouver cette logique de chauffage, néanmoins cela ne signifie pas que nous devons à nouveau utiliser des cheminées en transportant des braises brûlantes dans toute la maison. Bien que le concept de ce chauffage à l’ancienne soit plus efficace énergétiquement, nous ne pouvons pas dire la même chose des anciens appareils de chauffage.

En premier lieu, les cheminées ouvertes sont extrêmement inefficaces car l’essentiel de la chaleur s’échappe par la cheminée. Elles aspirent également de grandes quantités d’air froid à travers les fissures et les trous de l’enveloppe du bâti, ce qui refroidit l’air intérieur en créant de forts courants d’air. Pour toutes ces raisons, les cheminées peuvent avoir un bilan négatif si l’on ne regarde que la température de l’air : elles peuvent rendre l’air plus froid et non plus chaud. Les poêles sont déjà d’une meilleure efficacité, mais ils doivent être chargés en bois régulièrement, tout comme une cheminée. Dans les deux cas la pollution de l’air peut être importante. Le poêle de masse (amélioré par les connaissances modernes) est le système ancien qui peut encore être conseillé, et il y a beaucoup d’autres solutions possibles aujourd’hui, telles que les systèmes radiatifs ou conductifs à eau chaude ou électriques. Ils peuvent être plus efficaces, plus pratiques et plus sûrs que les systèmes d’autrefois.

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Un poêle de masse massif - les fumées issues de la combustion restent temporairement piégées dans un conduit-labyrinthe permettant d’améliorer la récupération de la chaleur stockée dans la masse conséquente du poêle.

Kris De Decker – Low Tech Magazine Traduit de l’anglais au français par Benoît Bride (www.pachama.eu) Version complète de l’article paru en version raccourcie dans la revue "Sortir du nucléaire" n°71

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Les pays nordiques

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Une maison rouge en bord de mer, quelques rochers au cœur d’un archipel... un voyage suédois qui donne simplement envie de s’immerger dans cette culture traditionnelle. 
©Christian de Rivière

L’architecture scandinave au cœur des maisons en bois suédoises

La Suède, pays très écologique d’Europe du Nord, détient l’un des patrimoines architecturaux les plus remarquables. Au fil des années, les maisons évoluent, tout en restant fidèles à leurs origines...

Soyons Suédois quelques minutes pour comprendre...

La Suède est un pays impressionnant. Mais c’est aussi un endroit où les hivers sont particulièrement rigoureux !

En période hivernale, le nord de la Suède est plongé dans la nuit six mois sur douze avec des températures avoisinant les -40°C.  Dans le sud du pays, on peut compter sur cinq heures seulement de luminosité dans la journée !

Il semble donc logique que les maisons soient en bois depuis la nuit des temps ! En effet, ce matériau grandement utilisé dans le pays pour ces constructions, est un excellent isolant...

Nous comprenons mieux pourquoi les maisons suédoises nécessitent une architecture  bien particulière. Bien que très jolies, leur intérêt principal est donc thermique !

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Succession de maisons typiquement suédoises en bois mettant en exergue la cohérence des matériaux utilisés et des styles conformément à la volonté du pays. En plus de la jolie vue, ces maisons se suffiraient presque à elles seules.©Christian de Rivière

Les maisons suédoises, typiquement scandinaves

La maison suédoise par excellence est rouge, et l’encadrement de ses fenêtres et de ses portes est blanc. Cette maison est aujourd’hui construite en bois à l’extérieur, et en béton pour les sols et les murs intérieurs.

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Le choix du bois pour l’extérieur est purement thermique ! Si l’on compare l’isolation d’une façade en bois à l’isolation d’une façade en béton, le béton laisserait couler une larme... L’architecture scandinave se veut simple, sur une base carrée ou rectangulaireplutôt ramassée et sur deux niveaux. En Suède, ce qui compte c’est le côté pratique, bien que l’esthétique soit au rendez-vous.

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Maison suédoise traditionnelle rouge. Les volets blancs, et les murs rouges donnent du charme au pays. Un régal pour les yeux !©Christian de Rivière

La couleur rouge des maisons suédoises

Si les maisons suédoises sont rouges, ce n’est pas juste pour le design ! En effet, qui dit maison en bois, ditprotéger le bois. Pour cela, il suffit d’un simple mélange d’huile de lin et de poudre d’ocre rouge concassée.

Il faut aussi ajouter que les Suédois ne sont pas en reste côté bois. L’usage de cette « peinture-entretien » se veut respectueuse de l’environnement, mais aussi du bois en lui-même. Parce que cette peinture n’est pas absorbée par le matériau, celui-ci peut donc respirer, transpirer, absorber et rejeter les eaux de pluies. C’est ce qui différencie donc ces jolies maisons scandinaves des cabanons défraichis de nos jardins...

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Ancien bâtiment agricole au toit de chaume transformé en maison respectueuse de la tradition suédoise.©Christian de Rivière

Les maisons suédoises d’antan

Si la maison suédoise se veut d’être rouge de nos jours, cela n’a pas toujours été le cas.

Bien avant, et surtout dans le nord du pays, nous pouvions trouver des bâtisses en bois avec un sous bassement en pierre pour les plus anciennes, ou en béton pour les plus récentes. Les ouvertures étaient également très petites, pour ne laisser aucune chance à l’air polaire de s’infiltrer dans l’habitat ! Au sud, ces maisons typiques sont bien plus grandes, car les températures étaient bien moins froides. Bien qu’authentiques, ces maisons disparaissent de plus en plus au profit des maisons rouges. Il n’était pas non plus rare de voir certains toits recouverts de végétation ! Les matériaux naturels utilisés comme isolant à toute épreuve.

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Autre maison suédoise revisitée en café typique. Inversion de couleurs pour laisser place à des encadrements bleus ciel, et à un bois blanc. Air marin garanti !
©Christian de Rivière

Riche d’un patrimoine architectural immense, la Suède a tout fait pour le conserver. Résultat garanti, car le pays met tout en œuvre pour garder une cohérence entre les anciennes maisons et les nouvelles, qui sont construites sur les mêmes principes d’architectures traditionnelles.

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Maison suédoise d’origine avec ses murs foncés par le temps et son sous-bassement en pierre. Les ouvertures blanches et étroites font écho aux nécessités de protections thermiques dues au froid.
©Christian de Rivière

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De nos jours on nous présenterait tout autre chose, et bien différent..

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En Suède..

Un cas atypique !

Dragspelhuset, une cabane amorphe à Arjang, en Suède..

Cette maison est une extension d’un chalet original datant de 1800, situé sur les rives du lac Ovre Gla dans la réserve naturelle Glaskogen en Suède.

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Selon la réglementation suédoise en matière de construction, il n’est pas permis de construire le long de la rive du lac, mais une exception peut être faite s’il s’agit d’une extension à un bâtiment existant. Un point de règlement de construction est la proximité de la limite du domaine, c’est pourquoi le bâtiment devait donc rester à 4 mètres de la limite du site.

Afin d’utiliser le maximum de possibilités offertes par ces règlements de construction, les architectes ont effectué une extension de la cabane de telle sorte qu’elle puisse s’adapter à son environnement en fonction des conditions météorologiques, de la saison ou du nombre d’occupants. L’extension se déroule comme un papillon ; pendant l’hiver, c’est un cocon compact comme une double peau contre le froid. Pendant l’été, le bâtiment peut changer de forme ou, comme un papillon, déployer ses ailes pour un abri supplémentaire pendant les jours de pluie.

Les fenêtres à l’avant de la cabane peuvent s’ouvrir largement et sur le porte-à-faux de la partie mobile, on peut s’asseoir au-dessus du ruisseau sinueux et écouter son murmure. De même à l’arrière, le bâtiment n’est une fois de plus, pas plus grand que ce qui est permis.

Une maison peu ordinaire, un peu comme un dragon sorti de terre, ou encore un ver luisant avec une extension.

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Repli extension cabane – Dragspelhuset – Glaskogen, Suede

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Le bâtiment est construit en bois certifié fourni localement. Le ruisseau alimente un bain chaud et sert à la baignade ; l’eau du bain est chauffée par un poêle à bois sous-marin. L’éclairage est alimenté par des panneaux solaires.

Normalement, les maisons ne prennent vie ou semblent exprimer des émotions, que dans les contes de fées ou les histoires d’Edgar Allan Poe, mais celle-ci fait les deux. Le fait qu’elle se cache quand la température baisse et hiberne sous la neige en hiver la rend encore plus enchantant.

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La forme organique de la maison s’intègre naturellement dans le cadre de cette forêt sauvage. Comme le bâtiment n’est utilisé que 4 à 6 semaines par an sur un site aussi beau et intact, il était important de faire disparaître le bâtiment dans son environnement sans toutefois le cacher. Pour y parvenir, les architectes ont utilisé le bois de cèdre rouge qui grisonne naturellement dans la couleur des roches environnantes.

Vu du bord du lac, les fenêtres sont cachées, donc aucune référence d’une maison n’est visible dans la forêt. Au cours des années à venir, la mousse pourrait pousser sur le toit en bois comme s’il s’agissait d’un gros rocher de granit. Des matériaux traditionnels de toiture  (appelés « stickor »), courants en Suède il y a de nombreuses années, ont été utilisés de manière contemporaine. Les bardeaux de cèdre rouge qui forment la texture semblable à celle d’un lézard de la cabine ont été importés du Canada.

Cela peut sembler étrange dans un pays où les arbres s’étendent à perte de vue, mais le bois local est mou et doit être repeint à peu près chaque année pour qu’il reste en bon état. Qu’elle soit soumise à la pluie ou recouverte de neige, la peau de cèdre de la maison en ressortira resplendissante chaque été. Avec le temps, le bois aura une apparence grise qui s’intégrera harmonieusement dans le paysage forestier, rocailleux et accidenté. Aussi, la structure amorphe, avec sa cheminée en forme de corne et les lignes ondulantes de la peau de bardeau de cèdre donne à l’édifice un aspect reptilien.

Les murs de l’extension rétractable sont recouverts de peaux de rennes, transformant l’espace de vie en une grotte sensuelle bordée de fourrure. Inspiré de la culture sami du nord de la Scandinavie, ce traitement agit comme une excellente isolation. Dans la tribu Sami du nord de la Suède, ils sont les maîtres du recyclage, l’un des ingrédients les plus importants de l’écologie.

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Extension porte à faux – Dragspelhuset – Glaskogen, Suede

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Extension porte à faux – Dragspelhuset – Glaskogen, Suede

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Repli extension cabane – Dragspelhuset – Glaskogen, Suede

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Un accès presque direct à l’eau et au lac..

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Le soir, l’ambiance s’habille du décor autour..

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Une architecture comme un intérieur particuliers..

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Intérieur en peau de renne – salon et cheminée – Dragspelhuset – Glaskogen, Suede

Dans leur paysage froid et vide, ils ne vivent qu’avec les rennes. Après sa mort, l’animal est complètement recyclé. Les habitants de cette localité mangent la viande, réutilisent les os pour des structures de tente ou des lunettes de soleil et les peaux sont utilisées pour les tentes, les vêtements et les chaussures. Cela s’appelle « vivre en totale harmonie avec la nature ». Avec ce design, les architectes ont voulu rendre hommage à ce mode de vie !

Il y a peu d’heures d’obscurité pendant l’été suédois, mais les luminaires ont été soigneusement choisis pour se fondre dans la nature. Au-dessus de la cuisine et de la salle à manger, des plafonniers en polycarbonate rouge personnalisés ont été inspirés par les aurores boréales. La maison est presque exempte de CO2. Son empreinte environnementale est minime : la cuisson se fait au gaz propane, le chauffage au poêle à bois, dont la cheminée dépasse de la tête rétractable de la maison, et les toilettes sont accessibles par un chemin à travers les arbres.

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Cuisine – Dragspelhuset – Glaskogen, Suede

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Il y a même un « Jacuzzi » ou bain extérieur de type japonais..

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L’hiver change l’atmosphère ambiant..

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Même à la nuit tombée.

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Cette résidence de vacances suédoise est tellement de guingois, qu'elle a hérité du surnom de «maison accordéon» dans son pays. La «Dragspelhuset», en version originale, est particulièrement photogénique si bien qu'elle est devenue l'une des constructions suédoises les plus présentes sur Instagram.

En Suède, cette extravagante maison-accordéon est à vendre

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Cette habitation pittoresque, l’une des plus instagrammée du pays, est proposée pour 189.000 euros.

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Cette résidence de vacances suédoise est tellement de guingois, qu’elle a hérité du surnom de «maison accordéon» dans son pays. La «Dragspelhuset», en version originale, est particulièrement photogénique si bien qu’elle est devenue l’une des constructions suédoises les plus présentes sur Instagram. On doit ses formes qui semblent défier les lois de la physique à Maartje Lammers and Boris Zeisser, associés principaux du cabinet 24H Architecture, basé à Rotterdam aux Pays-Bas.

Cette maison est une extension d’un chalet original datant de 1800, situé sur les rives du lac Ovre Gla dans la réserve naturelle Glaskogen en Suède.

Les deux architectes avaient acheté ce chalet de la fin du 19e siècle installé sur les rives du lac Övre Gla, au sein d’une réserve naturelle, pour en faire leur repaire familial pour les vacances. Ils ont mis à contribution leur talent pour rajouter cette extension qui peut évoquer une tête de tortue s’échappant du chalet. Un jeu de poulies et de leviers maintient l’ensemble pour respecter les règles d’urbanismes locales interdisant la création de nouveaux bâtiments ou de fondations sur les bords du lac.

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Un cocon pour l’hiver

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Grâce à ces transformations, le modeste chalet de 45 m² initial dispose dorénavant de 72 m² habitables permettant de mieux profiter des lieux à l’intérieur en été tout en se transformant en confortable cocon l’hiver. L’ensemble fait la part belle au bois, à l’intérieur comme à l’extérieur et renforce son aspect nordique avec les peaux de rennes tapissant l’intérieur. Les lieux sont proposés à la vente par l’agence locale Agentur fastighetsförmedling au prix affiché de 1,975 million de couronnes suédoises, l’équivalent de 189.000 euros.

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Cette maison était d’ailleurs en vente il y a quelque temps (2019..), peut-être l’est-elle encore qui sait.

Une maison ou cabane enterrée..

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Non loin de chez nous, dans les Vosges toutes proches..

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La Bresse..

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La Bresse Centre.

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Photo ci-dessus le marché de Noël à La Bresse en 2018.

A force on « infantilise » les gens devenus trop « oisifs » et faussement « exigeants » aussi et surtout !

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La réalité l’hiver..

Au col de Brabant.

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Du côté de La Bresse et non loin de Gérardmer.

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"La Clairière aux Cabanes", c'est 13 cabanes, chalets, refuges : treize ambiances différentes pour accueillir un couple, une famille ou des amis pour une ou plusieurs nuits des plus inédites et intemporelles. Dépaysement au coeur de la nature garanti ! Pour satisfaire toutes vos envies et tous vos rêves, la "Clairière aux Cabanes" se divise en 3 concepts :

  • Cabanes insolites Indoor (le grenier de mon père, l'atelier de la couturière...)
  • Cabanes insolites d'Exception (amour de chalet, maison du Hobbit...)
  • Cabanes dans les Arbres (la tribu perchée, la cabane du pêcheur...).

Chaque cabane sera unique de par sa conception et son histoire. Perchées au milieu des arbres, sur pilotis ou sur le sol, chacun pourra trouver la cabane de ses rêves pour un court ou long séjour.

Sur place : Parc d'Aventure, Fantasticable, Saut en Elastique, Big Air Jump, Propuls'air, Sentier Pieds-nus, Parapente, Location de Skis, Snowkite.

Services prestations hôtelières.  

Des cabanes qui racontent une histoire

La Bresse, treize cabanes d’exception sont sorties du bois. Chacune d’entre elle raconte sa propre histoire. Des hébergements insolites dont le moindre détail a été pensé. A découvrir.

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Photo ci-dessus de régis Laurent dans une des trois petites « cabanes » logées dans l’escargot, le grand bâtiment du Parc d’Accueil.

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La clairière aux cabanes à La Bresse, c’est un peu comme un rêve de gosse qui se réalise pour Régis Laurent. Pionnier du parapente dans le massif vosgien, Régis a commencé « tout petit », il y a vingt-cinq ans, avec son école de parapente et quelques copains. Au fil des ans, sa « petite entreprise » a grandi pour devenir l’une des PME les plus importantes de la filière touristique bressau de (25 salariés, 41 en pleine saison actuellement). Au parapente se sont ajoutés le parc des aventuriers, le fantasticable (qui est parti de Gérardmer pour s’installer à La Bresse), du saut à l’élastique et un très beau gîte niché au fond des bois, sans oublier en hiver la randonnée à ski et le snowkite.

L’année dernière, Régis s’est lancé dans un nouveau défi avec cette clairière aux cabanes. Un investissement de plus d’un million d’euros et treize mois de travaux pour un résultat exceptionnel en plein milieu de la forêt, en contrebas de la route qui mène à la Vologne.

Treize cabanes sont sorties de terre dont chacune raconte sa propre histoire. Entrez dans le monde de Frodon et de Gollum avec la Maison du Hobbit, à mi-chemin entre les Vosges et la terre du milieu. Celle-ci n’est pas dans les arbres, mais magnifiquement décorée. « C’est sur celle-ci que nous avons passé le plus de temps. Rien n’est droit » , explique Regis Laurent en rigolant devant la belle maison du Hobbit, couverte d’un magnifique toit végétal et faite de roches et de bois.

La Tribu Perchée est composée de trois cabanes : « la Goutte d’Eau », « le Lever du Soleil » et « le Chant du Vent ». Véritable prouesse architecturale, l’ensemble s’achève en son sommet à plus de dix-huit mètres de haut avec la cabane de l’air : « le Chant du Vent ».

Mais il y a aussi le repère de l’explorateur, le rêve de gosse, et la Baraque du Don Suisse. Une page d’histoire bressaude, car c’est la reconstitution d’un baraquement offert par le peuple suisse à La Bresse suite à la destruction de la ville au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Comme à l’époque avec lit de coin et cuisinière quatre pots pour mijoter des petits plats ainsi que la bassine pour se laver avec l’eau chauffée.

Renseignements et réservation sur: http://www.bol-d-air.fr/

- Tarifs : à partir de139 € une nuit semaine pour deux personnes. A partir de 278 € deux nuits semaine pour deux personnes.

- Les plus : petits déjeuners servis dans un panier à la cabane, prestation hôtelière (lits faits, serviettes de bain, ménage), wifi gratuit, chauffage.

- Quatre cabanes insolites d’exception : un Amour de chalet, la Maison du Hobbit, la Fuste du trappeur et le Refuge improbable.

- Trois cabanes insolites indoor : le Grenier de mon père, les Couleurs d’automne, l’Atelier de la couturière.

- Cinq cabanes dans les arbres : Rêve de gosse, le Murmure du printemps, la Baraque du Don Suisse, le Repaire de l’explorateur, la Cabane du pêcheur.

L’Escargot est la maison d’accueil..

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Clairière aux cabanes : la maison du « Hobbit » à La Bresse, en lisière de forêt, à 7 mn de la station..

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Les CABANES

Insolites D’EXCEPTION

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Le concept "Cabanes Insolites d’Exception" regroupe 4 cabanes, chalet et

refuge à flanc de coteau. Depuis les balcons ou les terrasses, la vue est

imprenable sur la clairière en contrebas et sur les montagnes environnantes.

Salle de bain et wc privatifs, sauna ou bain finlandais...Chacune ayant sa

propre histoire, sa thématique, sa décoration et son ambiance. Grand confort,

originalité et accessibilité assurent un réel moment d’évasion dans une aisance

absolue.

Les 4 Cabanes Insolites d’Exception

La Fuste du Trappeur

(2 à 4 pers.)

Un Amour de Chalet

(2 à 4 pers.)

La Maison du Hobbit

( 2 à 4 pers.)

Le Refuge Improbable

(2 à 6 pers.)

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Le Refuge Improbable..

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Clairière aux cabanes : la maison du « Hobbit » à La Bresse, en lisière de forêt, à 7 mn de la station..

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Clairière aux cabanes : la maison du « Hobbit » à La Bresse, en lisière de forêt.

A mi-chemin  entre  les  Vosges  et  la  Terre

du   Milieu,   venez   découvrir   la   maison

du    Hobbit,    et    vous    replonger    dans

les   histoires   de   dragons,   de   nains,   d’elfes

et   d’anneaux   magiques   sortis   tout   droit   de

l’imagination  de  Tolkien.  Avec  ses  murs  en  bois

cordé, son imposante charpente en bois adossée

à la montagne et sa toiture végétale, la cabane

creusée dans la roche s’ouvre et se confond dans

la nature enchanteresse et sauvage du lieu.

 

Faites  une  pause  dans  le  temps  et  venez  vous

ressourcer  en  pleine  nature,  dans  une  maison

où  le  temps  s’est  arrêté.  Partagez  des  instants

conviviaux au coin du feu qui vous feront oublier

le froid de l’hiver. Et si par hasard vous trouvez

un petit homme fumant une longue pipe devant

votre porte ne le chassez pas ! Il vous racontera

peut-être   des   histoires   de   héros   de   l’ancien

temps, du Sotré, ou encore du Dahu et d’autres

légendes vosgiennes.

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Cette maison, toutefois un peu « particulière » est un gîte qui se loue, apparemment, parmi plus de 250 proposés.

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Petit regard sur l’intérieur..

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La Fuste du trappeur..

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La cabane « Rêve de gosse »..

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La cabane du pêcheur..

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A propos de cet hébergement insolite.

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Terre de rivières, lacs et tourbières mais aussi terre de pêche et de poissons, les Vosges vous accueillent pour un séjour hors du temps sur les traces de Joseph Remy, un Bressaud à l’origine de la pisciculture en 1840.

Venez-vous ressourcer dans la cabane du pêcheur où vous attend une vue imprenable sur les montagnes environnantes. Imaginez une grande passerelle en bois surplombant un gouhia, petit étang local entourant la bâtisse, et vous invitant à découvrir la terrasse puis l’intérieur spacieux et chaleureux de cette cabane aux charmes d’antan.

Fraîcheur et calme seront au rendez-vous lors des chaudes journées d’été, et quand l’hiver aura repris ses droits, vous pourrez profiter de la chaleur douce et conviviale d’une flambée dans le poêle à bois en admirant les massifs enneigés.

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Ce ne sont pas les rivières qui manquent, dans les Vosges comme ailleurs, ni même rivières à truites.

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La cabane du Don Suisse..

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Ma cabane au Canada..

Sauf que là, c’est en France.

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Des maisons comme chalets en « fuste »..

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Plus sérieux et plus..général surtout..

Il faut savoir que dans les pays nordiques, NorvègeSuède et Finlande, les maisons, souvent en bois, sont très bien isolées.

De ce fait, ils n’ont pas besoin de chauffer exagérément, ni en excès.

Chez eux, ils ont, en général, une température intérieure de seulement 18°C au maximum(cela peut et pourrait nous surprendre !..), cependant, ils ont un réel confort malgré tout, et de plus, sont « habitués » à cela, même lorsque dehors la température est parfois très basse et négative (bien en-dessous de 0° C..), et sinon consentent à « accepter » de devoir se couvrir quelque peu à l’intérieur (en hiver) et donc revêtir soit une polaire, soit un pullover..Eh..oui !.

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Photo ci-dessus d’une maison « Tiro ».

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Photo ci-dessus de l’ossature bois de cette maison « Tiro ».

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Photo ci-dessus de l’intérieur « possible », en aménagement, pour cette maison « Tiro ».

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Photo ci-dessus de l’ossature bois après montage.

Dans les pays nordiques, les salles de bain sont parfois entièrement recouvertes de bois.

Cela pourrait faire « sourire », cependant, il n’en est rien, car c’est un choix « logique », notamment pour chauffer et avoir chaud.

Dans nos maisons « contemporaines », et déjà depuis 70 ans, l’évolution a voulu que l’on mette du carrelage du sol au plafond pour cette pièce comme pièces d ‘eau.

Or, pour ce cas précis, en parlant de carrelage comme de grès céramique étiréil faut d’abord commencer par chauffer les murs, puis la pièce, avant de pouvoir seulement« penser » pouvoir se chauffer et donc avoir chaud..tout simplement !

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Photo ci-dessus d’une salle de bains recouverte de bois, pour l’exemple, en comparaison.

Exemple :

Maison en ossature bois

Autoconstruction d'une maison en ossature bois de plain-pied d'après un kit Tiro aux dimensions brutes (uniquement l'ossature) extérieures de 14.40*8.40  / intérieures de 14*8 soit 112 m2 et 104 m2 habitables après déduction des cloisons et du vide technique isolé. Le bois est en provenance directe de Laponie Suédoise. Essence Epicéa - classement mécanique C18 et C24 - raboté 4 faces. Sections utilisées : 45*45 - 45*70 - 45*95 - 45*195 - 45*220.

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La maison comprend :

1 espace de vie 
3 chambres
1 salle de bains
1 wc
1 cellier
1 grenier

Voici le plan :

Pour cela, "cliquer" sur plan, ci-dessous.

Voir le plan

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Photo ci-dessus d’un plan, à titre de comparaison, par rapport au « vrai » plan pour cette maison citée ci-dessus.

Terrain 1946 m2

Isolation plancher dalle en bois 20 cm + 2 cm lame d'air - R 5.4
Isolation plancher grenier 30 cm - R 8.1
Isolation des murs 27 cm (20+7) - R 7.4

Épaisseur des murs finis 37.7 cm qui se décompose comme suit : 

22 mm bardage extérieur
45 mm lame d'air
12 mm asfaboard
195 mm ossature (isolation 200)
11 mm osb
0 mm pare-vapeur
70 mm tasseau (isolation 70 )
22 mm clin intérieur

Calendrier

Démarrage chantier 1 février 2010
Livraison du kit 3 mars 2010
Estimation fin chantier octobre 2010

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En Autriche, des chalets sont équipés de fourneau « Kachelofen », en céramique avec pierres réfractaires..

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Suite pour les maisons en bois en Suède..

De ce fait, ils n’ont pas besoin de chauffer exagérément, ni en excès.

Chez eux, ils ont, en général, une température intérieure de seulement 18°C au maximum(cela peut et pourrait nous surprendre !..), cependant, ils ont un réel confort malgré tout, et de plus, sont « habitués » à cela, même lorsque dehors la température est parfois très basse et négative (bien en-dessous de 0° C..), et sinon consentent à « accepter » de devoir se couvrir quelque peu à l’intérieur (en hiver) et donc revêtir soit une polaire, soit un pullover..Eh..oui !.

Toujours et encore..en..Suède..

Les maisons en bois rouge de Falun..

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Le Rouge de Falun est une peinture dont le pigment est fabriqué à partir des scories de la mine de cuivre de Falun en Suède. Elle est très utilisée en Suède où les maisons traditionnelles en bois sont très souvent peintes de cette couleur. Son usage a essaimé dans les autres pays scandinaves, en Finlande et en Amérique du Nord où bon nombre de granges et de maisons en bois sont peintes avec de la peinture Rouge de Falun.

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La peinture provenait historiquement de diverses mines de cuivre en Suède. La plus connue est la mine de Falun, dans la province de Dalarna. En Finlande, le Rouge de Falun est connu sous le nom de punamulta (terre rouge), d’après le pigment qui se compose d’hématite finement divisée. Puisque le liant est de l’amidon, la peinture est perméable à l’eau. En Estonie, le Rouge de Falun est connu sous le nom de Rootsi punane (rouge suédois) et est le plus répandu en Estonie occidentale sur l’ancien territoire suédois côtier.

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Les maisons suédoises, typiquement scandinaves

La maison suédoise par excellence est rouge, et l’encadrement de ses fenêtres et de ses portes est blanc. Cette maison est aujourd’hui construite en bois à l’extérieur, et en béton pour les sols et les murs intérieurs.

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La première preuve de l’utilisation du Rouge de Falun date du 16ème siècle. Au 17ème siècle, le Rouge de Falun était couramment utilisé sur les petites demeures en bois, où il était destiné à imiter les bâtiments à parement de brique. Dans les villes et villages suédois, les bâtiments en bois étaient souvent peints de Rouge de Falun, jusqu’au début du 19ème siècle, lorsque les autorités ont commencé à s’opposer à l’utilisation de la peinture. De plus en plus de bâtiments en bois dans les zones urbaines avaient alors commencé à être peints dans des couleurs plus claires comme le jaune ou le blanc, ou à être recouverts de stuc. Le nombre de bâtiments en briques a également augmenté.

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Le Rouge de Falun a connu un regain de popularité dans la campagne suédoise au cours du 19ème siècle, lorsque les agriculteurs pauvres et les crofters ont commencé à peindre leurs maisons. Le Rouge de Falun y est encore largement utilisé dans la campagne. L’expression finlandaise punainen tupa ja perunamaa, “une maison rouge et un champ de pommes de terre”, se référant à la vie de famille nucléaire idyllique, est une allusion directe à une maison de campagne peinte en Rouge de Falun.

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La peinture se compose d’eau, de farine de seigle, d’huile de lin et de résidus provenant des mines de cuivre de Falun qui contiennent des silicates d’oxydes de fer, des composés de cuivre et du zinc. Au fur et à mesure que le rouge vieillit, le liant se détériore, mais la restauration est facile puisqu’il suffit de brosser la surface avant de repeindre.

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La couleur réelle peut être différente selon le degré auquel l’oxyde est brûlé, allant du presque noir à un rouge vif et lumineux. Différents tons de rouge ont été populaires à différents moments de l’utilisation de la peinture Rouge de Falun.

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Il n’y a pas besoin de se référer aux temps anciens, mais cependant, en tenir compte..

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Personnellement, pour chez nous et pour notre maison..

Mon choix a été simple, et ce dès le départ.

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Ce sera : une  « cheminée » ou sinon..Rien !

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Je me suis rapproché de l’entreprise « SUPRA » en Alsace, et du côté d’Obernai, pour cela.

Il y avait plusieurs possibilités comme choix.

Les modèles proposés étaient tous plus alléchants les uns que les autres.

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Cependant mon et notre choix s’est arrêté sur un modèle bien conçu.

Il y a le principe de fonctionnement..pour sa simplicité.

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Mais cependant réel avantage en chaleur comme répartition de la chaleur tout court.

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Notre cheminée, à peu près à l’identique que ce modèle ci-dessous :

(Cependant le jambage, en support, de part et d’autre, est différent, comme la « niche » dessous pour les bûches de bois.

 

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La cheminée..

Modèle « Classique » 148 C

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La cheminée possède une vitre « rayonnante » et ne se salissant pas très vite, une vraie plaque de fonte au fond de l’âtre, de faux chenets, certes, un avaloir, et dessous ou en partie basse à l’avant, une plaque d’accès au « cendrier », avec un bouton actionnant une réglette incorporée pour réguler l’arrivée d’air pour la combustion, sans oublier un dispositif de récupérateur de chaleur et répartition de la chaleur sur la hotte (décorative) elle-même.

Avec cela, nous avons un « vrai » feu, non pas d’enfer, mais qui « chauffe » réellement et vraiment bien !

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En dehors, il existe, et il existait, entre 2010 et 2018, un poêle à bois bûches, en fonte, etréellement bien, et correspondant à bien des attentes, pour un tas de gens, pour pouvoirse chauffer « intelligemment » au bois, il s’agit du poêle à bois « Lytham » de chez SUPRA (toujours), décliné en deux modèles de puissance de 5,5 et 7 kw, de quoi pouvoir chauffer « largement » une maison de plein pied, avec un aménagement intérieur comme disposition judicieuse des pièces surtout !

SUPRA « Lytham »

 

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Les anciens poêles à bois, même ci cheminée ouverte, ne chauffent pas, ou..très peu.

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Le modèle "Colonial" de chez Godin..

( Même Clémenceau en avait un..)

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De nos jours , il existe des cuisinières à bois de conception « moderne »..

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Ce pendant, on peut toutefois « trouver » de « vraies » cuisinières à bois dignes de ce nom.

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Marmite

Les « nouveaux » poêles à bois, pour beaucoup, ne sont plus en fonte (pour le corps), mais en acier et fer..malheureusement.

La fonte rayonne et renvoie la chaleur, l’acier comme le fer..bien moins.

De plus, l’acier comme le fer, à la longue, avec la chaleur du poêle lui-même..rouillent !

A titre d'exemple:

Poêle à bois bûches ou..Pellets ?..

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Les poêles à bois pour "Pellets" ne chauffent pas autant et aussi bien que les poêles à bois..bûches !..

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Avec les poêles à bois pour "Pellets", on a certes les flammes..visibles, mais cependant pas de réelle chaleur et confort surtout !

Rien de tel qu'un "vrai" bon poêle à bois bûches, de préférence en fonte (pour le corps de chauffe comme intérieur du foyer pour le feu !

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Les nouveaux poêles à bois bûches ne sont que rarement en fonte, et bien plus souvent en acier ou fer..

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Le grand problème comme « problème » principal reste l’architecture extérieure, en parlant de maison, tout comme l’intérieur, et avec trop souvent, de grands halls d’entrée immenses, de trop grands et larges couloirs, sans oublier les escaliers et l’escalier pour monter à l’étage, et qui favorisent tous, dans l’ensemble, de très grandes pertes de chaleur, qu’on le veuille ou non !

L'éternel "problème" de perte d'énergie, comme aussi et surtout..de chaleur !

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Depuis 2005-2010, il existe des poêles appelés "poêles de masse", un peu comme ces grands « Kachelofen », en reprise de modèle, et pour le principe de fonctionnement..

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Photo ci-dessus d'un modèle de poêle d emasse avec un système incorporé pour chauffer l'eau chaude.

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Ces poêles de masse sont souvent « trop » grands, mal conçus et implantés au mauvais endroit, sans oublier là-aussi les pertes pour ce que j’ai mis juste plus haut et au-dessus.

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D’autres personnes s’investissent eux-mêmes, dans un projet en auto-construction, et pour une seule cuisinière, pour chauffer comme pour faire la cuisine..

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Des reconstitutions pour rappeler les temps anciens et le passé..

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Cependant la réalité était bien celle-là..n'en déplaise..

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Le petit poêle en fonte appelé "crapaud"..

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Beaucoup ont déjà oublié bien trop vite l'après-guerre, tout comme les "baraquements" de l'après-guerre, et "baraques" surtout !

Présentation.Suite aux bombardements de la deuxième guerre mondiale, les sinistrés furent relogés dans des maisons provisoires préfabriquées plus communément appelées «baraques » ou « baraquements ». La Bretagne en comptait alors entre 30 000 et 50 000 (environ 156 000 sur l'ensemble du territoire français).

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L’Habitat provisoire

L’histoire de la reconstruction ne serait pas complète sans celle de l’habitat provisoire. Après les bombardements des 5 et 6 septembre 1944, la reconstruction du Havre devient une priorité nationale. 

Le relogement de 35 000 Havrais sans-abris entraîne la construction de cités provisoires avant la reconstruction définitive. Choix des types de logements, juxtaposition du provisoire aux chantiers de reconstruction, vie quotidienne, ce pan de l’histoire de la reconstruction du Havre durera plus de quinze ans.

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Ils ont dû quitter leur baraquement américain à Amiens..

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Yannick et Didier Petit vivaient dans le dernier baraquement américain de la ville. Cette semaine, ils ont dû quitter les lieux et tous leurs souvenirs…

En Picardie..

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Les baraques de Soye, témoins de la rudesse d'après-guerre..

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Yvette et Jean-Claude ouvrent les volets d'anciennes baraques, où ils ont vécu leur enfance et adolescence • © France 3 Bretagne.

La ville de Lorient et l'association de Mémoire de Soye ont organisé durant l'été des visites de deux baraques dans le domaine de Soye. Ces constructions d'après-guerre servaient aux réfugiés. Elles ont perduré de 1945 à 1985, avant d'être brûlés pour la plupart.

Les "UK 100" ou baraques sont des maisons conçues en 1945 aux Etats-Unis, pour reloger les réfugiés et les victimes des bombardements de masse de la seconde guerre mondiale. On les retrouve plus tard, dans les villes sinistrées de France et d'Allemagne où elles finissent par former des cités provisoires et souvent précaires. 

En baraque, la vie était dure

Pendant la guerre, Lorient fait partie des villes totalement détruite. Ces baraques sont alors construites en périphérie, afin de reloger les habitants. Aujourd'hui, elles ont toutes disparu à l’exception de deux d’entre elles. C'est grâce au travail de bénévoles qu'elles ont été remises sur pied, et qu'elles s’ouvrent au public.

Yvette et Jean-Claude ont vécu leur enfance et leur adolescence dans ce genre de logement. Ils se rappellent de cette époque entre souffrance et solidarité. 

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Les baraques de la reconstruction en Bretagne

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Présentation

Suite aux bombardements de la deuxième guerre mondiale, les sinistrés furent relogés dans des maisons provisoires préfabriquées plus communément appelées « baraques » ou « baraquements ». La Bretagne en comptait alors entre 30 000 et 50 000 (environ 156 000 sur l’ensemble du territoire français). Sensées durer entre 10 et 15 ans, le temps que les sinistrés soient relogés dans du « dur », les baraques ont largement dépassé leur espérance de vie. Ainsi, trois quart de siècle après leur construction, des centaines d’entre elles sont toujours debout et habitées en Bretagne.

Pourquoi des baraques ?

Le choix d’utiliser des baraques pour loger les sinistrés s’impose au gouvernement français car la crise du logement est sans précédent au lendemain de la guerre : deux millions de logements sont touchés et 500 000 sont entièrement rasés. Entre 1939 et 1943, 600 villes sont en partie détruites et 1850 de plus le sont suite aux combats de la Libération. Plus de cinq millions de Français sont déclarés sinistrés en 1945 dont environ deux millions sont sans logis. La France doit faire face à une crise du logement sans précédent. Depuis 1919, l’aide de l’Etat français se manifeste de deux manières : l’indemnisation et la reconstruction. Dans les deux cas, il faut agir vite et trouver un toit aux sans-logis. En octobre 1944, alors que la guerre n’est pas encore terminée, le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU) est créé à Alger par le Gouvernement provisoire de la République Française du Général de Gaulle. A sa tête, Raoul Dautry, polytechnicien ayant joué un rôle important dans la reconstruction des chemins de fer et dans leur développement entre les deux guerres, prend rapidement des mesures visant à déblayer les localités sinistrées et les voies publiques. Il fait également réquisitionner les maisons vides, les résidences secondaires, les granges et les greniers. Mais les hébergements trouvés ne sont pas en nombre suffisant et Raoul Dautry opte en faveur de baraquements provisoires. Il doit convaincre certains membres de son ministère qui dénoncent le coût élevé de construction, un coût qui, selon eux, entraînerait une perte de moyens pour la reconstruction. Ces derniers craignent également une potentielle pérennité des baraques dans certains quartiers. Cependant, le risque d’instabilité sociale est trop grand et Raoul Dautry tranche : une ordonnance du 26 janvier 1945 prévoit « le relogement des sinistrés dans leurs commune d’origine, l’édification d’abris provisoires à usage commercial ou d’habitation, et la fabrication de mobiliers ». Le 3 février 1945, Dautry s’adresse aux maires des communes sinistrées et leur écrit : « Que les maires soient convaincus de l’esprit d’équité dans lequel les chefs de mes services procèdent à la répartition entre des collectivités dignes de sollicitude, des moyens bien insuffisants, hélas, que je mets à la disposition de chacun d’eux. Dans la maison que j’ai l’honneur de diriger, et à tous les degrés, il n’y a qu’une volonté, celle de soulager au plus tôt la détresse des sinistrés ».

Petite histoire des baraques de leur construction à nos jours :

La plupart des baraques d’après-guerre, tant en Bretagne que sur l’ensemble du territoire français, sont provisoires et destinées à être remplacées par des constructions définitives. Les UK 100 - modèle américain -, par exemple, sont supposés avoir une durée de vie de 10 à 15 ans. Pourtant, le provisoire tend, dans certains quartiers de périphérie des villes, à s’installer… Une tendance qui s’explique par une reconstruction qui prend du retard pour des raisons économiques, politiques mais aussi sociales : les habitants des baraques se sont attachés à leurs maisons, à leurs cités « provisoires » et résistent au changement. La perspective d’être relogé en appartement, à la « verticale » plutôt qu’à l’ « horizontale » n’enchante pas la majorité des habitants des baraques, habitués à avoir un petit jardin autour de leur baraque, une vraie vie de quartier et de communauté.Les premières démolitions de cités provisoires et de baraques isolées ont lieu vers la fin des années 1950 et durent jusqu’aux années 1980. Les périodes de démolition des baraques dépendent des politiques urbaines des villes mais aussi sociales. Alors que les primo-habitants sont relogés dans des cités neuves, la plupart du temps en appartement, les baraques ne sont pas forcément détruites et servent à héberger des familles particulièrement dans le besoin ou à faible revenu. Ainsi, des cités provisoires se « ghettoïsent » comme celle de Soye dans les années 1960 et 1970 et deviennent même parfois insalubres avant d’être finalement détruites. Les baraques ne sont pas toujours démolies. Elles sont aussi démontées pour être revendues et remontées ailleurs. Il existe même des surplus où l’on peut en acheter comme à Giberville en banlieue caennaise. Ainsi, elles ont une deuxième vie. Elles servent de « nouveau » comme habitation, principale ou comme maison secondaire en bord de mer ou dans la campagne, ou comme baraque agricole pour stocker du matériel, servir de vestiaire. Certaines sont transformées en club houses d’aéroclubs, en club de voile, en épicerie de quartier, ou encore comme centre artistique tel l’Atypik de l’association Art Tribu à Gestel dans le Morbihan. Et ce ne sont que quelques exemples ! Des quartiers entiers bravent les décennies et survivent presqu’intacts soit parce que les habitants ont acheté leur baraque, soit parce que les autorités locales ont choisi de continuer à les garder comme logements sociaux comme à Carhaix où des UK 100 importés de Lorient en 1957 trouvent une seconde vie en servant de logements sociaux dans la Cité du Frout depuis la fin des années 1950.

Les différents types de baraques :

Au lendemain de la guerre, le gouvernement français n’est pas en mesure de produire suffisamment de baraques et demande de l’aide à l’étranger. Des préfabriqués américains, canadiens, suédois, finlandais, autrichiens et suisses viennent en renfort du modèle français le plus courant, appelé 534.10. Des baraques allemandes ou d’origine inconnu complètent le tableau du paysage « préfab » en Bretagne. Les fiches techniques suivantes permettent d’aider à identifier les différents types de baraques présentes sur le sol breton.

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Les baraques de la reconstruction en Bretagne – Maison démontable par panneaux des entreprises J.Ulysse Sainte-Marie (cité de l’habitat provisoire, Soye, Ploemeur)

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Les baraques de la reconstruction en Bretagne – Baraque Française modèle 534.10 (cité de l’habitat provisoire , Soye, Ploemeur)

Un bénévolat de longue date, pour l’ouverture, chaque été, ce lieu de mémoire.

Ginette et Jean-Claude des fidèles au poste..bénévoles.

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Photo ci-dessus de Ginette et Jean-Claude "bénévoles" pour l'ouverture et présentation.

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Les baraques de la reconstruction en Bretagne – Baraque Française modèle 519.15 ( Cléguer)

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Les baraques de la reconstruction en Bretagne – Baraque Française de type «  CIMOLAï »(route de pont Lorois, 56700 Merlevenez.

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Les baraques de la reconstruction en Bretagne – Bungalow américain UK 100..

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Beaucoup de gens, cependant, continuent à y vivre dedans !..

Jeanne Lemasle habite toujours dans une maison en bois de l'après-guerre.

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Près d'Avranches : elle vit toujours dans un baraquement de l'après-guerre ! De nombreux habitants ont été relogés après le bombardement du 7 juin. Jeanne Lemasle habite toujours dans une maison en bois de l'après-guerre. Le bombardement d'Avranches, du 7 juin, a privé des centaines de familles de logements.

Cette dame a beaucoup de mérite, et cependant, elle garde le sourire.

Un livre pour commémorer tout cela.

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Il y a "toujours", cependant, encore bien, des personnes qui habitent bien dans ces baraques..

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La seconde vie des baraques d’après-guerre.

Dans la Meuse..

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La petite histoire de la baraque Adrian..

L’une des baraques Adrian de Rembercourt retrouve une nouvelle vie : elle abritera « La guinguette de Gillou ». Ces baraquements avaient été mis en place lors de la Première Guerre mondiale.

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Le baraquement de la Première Guerre mondiale a quand même vu son toit changé…

Les baraques Adrian traversent le siècle ! Cette structure était initialement destinée au cantonnement des soldats ou à servir d’entrepôts, durant la Première Guerre mondiale. Après celle-ci, elles sont utilisées pour héberger les habitants des villages détruits. Ces...

Sermesse..

La dernière baraque d’urgence d’après-guerre va peut-être disparaître

Le 23 août 1944, 23 maisons de la commune étaient détruites par le feu. Un an après, des baraques d’urgence étaient construites. Aujourd’hui, il n’en reste plus qu’une, et elle pourrait disparaître prochainement.

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La dernière maison d’urgence, témoin de l’incendie du 23 août 1944.  Photo Valérie MICHELIN

La Seconde Guerre mondiale a causé beaucoup de destructions dans notre région. Situé sur un axe stratégique qui mène vers l’AllemagneSermesse a vécu une année 1944 dramatique. Le lundi 21 août, une colonne de 32 camions allemands stationnent rue du Champ-Gaillard. Le mercredi 23, alors que l’ennemi décide de repartir, le maquis vient en force et attaque le convoi entre le pont de la Bessie et l’ancienne route de Frontenard. En représailles, le village est en partie détruit23 habitations sont incendiées. Certains habitants, qui étaient très jeunes à cette époque, se souviennent encore et n’oublieront jamais cet épisode.

Cinq maisons construites grâce à un fonds de soutien américain

« Mon père a réussi à éteindre le feu qui avait pris chez ma grand-mère, à l’ancien prieuré. Il a pu sauver une bonne partie de la maison », raconte la fille d’Henri Bonnin. « J’étais petite, mais je me rappelle très bien. Un an et demi après l’incendie, le fonds de soutien américain a aidé à la construction de cinq baraques d’urgence pour reloger provisoirement les habitants sinistrés. Elles étaient petites mais bien agencées et elles étaient meublées. Elles s’intégraient bien dans le paysage bourguignon. Je me souviens aussi avoir porté des vêtements qui venaient des États-Unis », explique Mme Vernardet. Petit à petit, les cinq maisons ont disparu du paysage. L’une d’elle servait de bureau de tabac-épicerie, derrière la mairie. Elle a été démolie lorsque la mairie a été refaite dans les années 2000.

Aujourd’hui, la dernière de ces baraques est en vente, et nul ne sait encore si les nouveaux propriétaires la restaureront ou la détruiront pour récupérer le terrain.

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Au nord-ouest de Reims.

Une baraque de la reconstruction..

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Après la guerre les habitants revinrent rapidement pour reconstruire leur maison et aussi remettre les champs en culture. Ils furent logés dans des baraques dites «Adrian» du nom de leur inventeur. Louis Adrian (1859-1933) fut aussi le concepteur du casque qui équipa les « pioupious » et les « poilus » lors de la première guerre mondiale. Certaines de ces baraques construites en périphérie de la Cité sont encore habitées comme celle qui est en haut de la rue Léon Bourgeois.

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La baraque du souvenir en Meurthe-et-Moselle..

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Il reste, cependant..du beau..

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Le "Devoir de mémoire"..pour ne pas oublier..

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«  My beautiful baraque »

La photographe et journaliste Élisabeth Blanchet expose ses photographies des préfabriqués d’après-guerre et leurs habitants jusqu’au 22 septembre, à deux pas de la cité provisoire reconstituée depuis 2007, par l’association Mémoire de Soye. Exposition de diptyques imprimées sur des bâches grand format associant des intérieurs et extérieurs de baraques. Pendant les journées du Patrimoine, visites de la cité de l’habitat provisoire de 14h à 18h, toutes les 20 minutes.

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Christophe Wuillemin devant sa baraque française de Lanester.

« Les préfabriqués d’après-guerre en France constituent un “trésor national” très peu documenté et en voie de disparition. Les “baraques” étaient censées durer une dizaine d’années mais 70 ans plus tard, il en reste quelques centaines, toujours habitées. Le succès de ces “baraques” est étonnant d’autant plus qu’elles étaient censées être temporaires… L’attachement des habitants des préfabriqués pour leur maison est fascinant au point que de générations en générations, des familles y vivent toujours !Après la deuxième guerre mondiale, le MRU décide d’utiliser des préfabriqués pour reloger les sinistrés. Plus de 150 000 baraques sont érigées dans les villes qui ont le plus souffert de bombardements, créant des quartiers entiers appelés “cités provisoires”. Les sinistrés sont logés dans différents types de préfabriqués : les baraques françaises, les canadiennes, les suédoises, les finlandaises, les suisses… Et les américaines. Ces dernières sont celles qui ont le plus de succès car elles ont un design hyper moderne pour l’époque et elles sont toutes équipées (eau courante, eau chaude permanente, cuisine toute équipée, toilettes à l’intérieur, une grande clarté, des placards intégrés…).

Soixante-dix années plus tard – alors qu’elles n’étaient censées que durer entre 10 et 15 ans – il reste des centaines de baraques éparpillées du sud de la Bretagne aux Hauts de France… certaines étant étonnamment bien conservées et arrangées aux goûts de leurs propriétaires.

A travers des rencontres et des portraits de personnes qui ont vécu ou vivent encore dans des baraques d’après-guerre, je propose de raconter non seulement l’histoire de ces petites maisons temporaires, de rappeler le contexte de la reconstruction mais aussi d’évoquer la vie sociale, l’esprit de communauté et tout ce qui a pu contribuer au succès des cités provisoires. Je propose également d’interroger des experts tels qu’un historien social de cette période d’après-guerre et Mickaël Sendra, président de l’association Mémoire de Soye qui a reconstruit trois baraques en micro-musées – un musée unique en France – à Lorient, pour étoffer l’analyse

Enfin, j’envisage une ouverture sur le présent et l’avenir. Les préfabriqués ne pourraient-ils pas de nouveau aider à lutter contre la crise du logement ? »

Élisabeth Blanchet, photographe et journaliste

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Rien n'est jamais rose..

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Pour terminer

Peu importe l’image que l’on s’en fait au travers des âges, le plus important étant le choix de la maison, comme mode de chauffage aussi et surtout..

FAST-FOOD et FAST-ATTITUDE

Ou

SLOW-FOOD et SLOW-ATTITUDE ?..

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Slow-food

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La « Slow-food » comme « Slow-attitude », ne sont là que pour faire de la « récupération », comme pour le « Bio » menteur, et autres bonimenteurs,d’une société de consommation trop tournée vers ce qu’on lui « propose » sans cesseen faisant tout et en mettant tout en œuvre pour faire adhérer les gens à cela..

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Photo ci-dessus lors d’une rencontre « Slow-Food » à Barcelone.

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Photo ci-dessus d’une rencontre « Slow-Food » à Taragone.

La seule « vraie » solution est, et reste bien, les commerces de proximité, comme circuits-courts et sinon, en se rendant directement chez le producteur comme maraîcher « local » et sinon à la ferme locale dont on est sûr !

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En conclusion

Force est plutôt de constater que notre modèle dominant de société et de développement nous conduit dans l’impasse sur les plans environnemental, social et humain. 
Et l’avenir que nous proposent les élites politiques et économiques de la planète n’est pas vraiment rassurant.

Réapproprions-nous le droit de choisir le monde dans lequel nous souhaitons vivre et que nous voulons transmettre à nos enfants ! Une nouvelle narration du monde est aujourd’hui plus que nécessaire pour nous émanciper de la « théologie universelle capitaliste » qui colonise nos esprits et nos modes de vie.

Un autre monde est possible !..

Un autre monde est nécessaire !...

 

Un très bon weekend à toutes et à tous !

 

 

 

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Commentaires
Z
Je crois que la chose la plus importante, bien avant tout, c'est l'isolation des habitats, comme tu l'as déjà traité auparavant (de l'odéon)...<br /> <br /> Quant au chauffage... L'électricité, c'est bien, dans la mesure où des connards d'écologistes ne fassent pas supprimer notre production nucléaire, mais c'est pas rassurant, sachant que nous sommes dépendant des coupures intempestives, voire terroristes, sur le réseau... C'est pourquoi il serait bon d'avoir une solution de secours (à n'utiliser QU'EN cas de coupure... Bois, charbon, fuel, peut importe... Voilà mon credo personnel...<br /> <br /> <br /> <br /> Très bonne journée à toi<br /> <br /> <br /> <br /> PS : J'ai de plus en plus de problèmes d'ADSL (AD Super Lent), d'autant que c'est très souvent complètement coupé... Pour cette raison, je suis de moins en moins sur le blog et j'hésite à faire venir la fibre et surtout l'installateur...
Répondre
M
Bonjour Denis,<br /> <br /> J'ai eu un peu de mal à accéder à ton article, hier je n'ai pas réussi, peut-être à cause de la longueur de l'article?<br /> <br /> Peu importe.<br /> <br /> J'ai pu le lire aujourd'hui et je suis époustouflée par la richesse des informations. Tu as inséré de belles photos également.<br /> <br /> Je ne connaissais pas le Kachelofen ni les maisons de forme organique qui s'intègrent si bien dans un paysage naturel.<br /> <br /> Bonne journée à toi,<br /> <br /> Mo
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T
On peut dire déjà que le chauffage dépend de l'endroit où nous vivons, et nous devons nous souvenir qu'on peut sans problème vivre dans un igloo comme dans une yourte !<br /> <br /> Il faut une juste mesure, et il me semble qu'entre 18 et 22 ° est raisonnable selon les circonstances.<br /> <br /> Dans ma jeunesse, chez ma grand-mère à Pinneberg il y avait un Kachelofen qui vaut une fortune aujourd'hui, et chez mes parents, la cuisinière à charbon, avec les briques réfractaires, qui marchait jour et nuit, et pour adoucir le froid dans les étages, on, mettait une brique dans du journal, pour réchauffer le lit !<br /> <br /> Moi je suis passé du fioul au gaz, qu'on veut interdire aujourd'hui pour leur préférer, les pompes à chaleur, avec jusqu' à 15 000 euros de participation de l' état!<br /> <br /> Je me méfie des modes, les pellets par ex !<br /> <br /> Passe une bonne fin de semaine Denis<br /> <br /> Amitié
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