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Ecologie vraie et réelle..
2 janvier 2022

Le drapeau Européen sous l’Arc de Triomphe..Une provocation pour la France !..

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Le drapeau Européen sous l’Arc de Triomphe.. Une provocation pour la France !..

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Le drapeau Européen sous l’Arc de Triomphe une provocation pour la France..Macron con et..provocateur !..

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On sait très bien que Macron n’aime pas la France ni les Français, qu’on se le dise, mais à ce point ..

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Le drapeau de l’U.E. fait polémique..

Gabrielle Cluzel se dit très choquée de l’absence du drapeau Français sous l’Arc de Triomphe..

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Voir le lien vidéo ci-dessous :

https://www.dailymotion.com/video/x86pxko

Gabrielle Cluzel : « Je suis très choquée [..] de l’absence du drapeau Français sous l’Arc de Triomphe..

Macron est un libéraliste dans toute son ampleur et « pro » libéraliste..  « pro »Européen, mais surtout pour le libéralisme géant à tout va et l’économie mondiale « corrompue », voilà tout !!!..

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Mr. Macron a voulu afficher un faux symbole fort, du fait de la présidence de la France à la tête de l’Union Européenne et du Conseil Européen pour six mois..Grave erreur !

Une tactique électorale en récupération pour les "pro" européens, sans plus...

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Sous Mr. Nicolas Sarkozy (lui-aussi personnage très « controversé » s’il était besoin de le dire..ou de le rappeler..) avait cependant eu l’intelligence de mettre les deux drapeaux côte à côte sous l’Arc de triomphe, à savoir le drapeau européen, certes, mais, avec le drapeau Français, cependant, à ses côtés, c’est bien différent, non ?..

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Lorsque j’ai écouté et entendfu les propos tenus par un certain Clément Beaune, ce matin, je m’interroge..

Celui-ci s’est permis de critiquer l’extrême droite dont le R.N., en parlant de Marine Le pen, et pour son intervention suite à cela sur « Twitter », en disant que le F.N., pour l’époque, combattait déjà, tant la France que le drapeau Français..ses propos tenus sont abjectes et non fondés..UNE HONTE !!!..

Sauf que, là-aussi, Mr. Clément Beaune, est juste là pour prendre la défense du, non pas soldat Ryan, mais bien Macron, tant pour sa campagne électorale que pour les échéances à venir dont ces prochaines élections législatives, voilà tout..on peut mieux comprendre..sans plus…

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Avec cet « affichage » Mr. Macron ne tient que plus à affirmer « son » appartenance à l’Europe, pour avoir un soutien au niveau de l’Europe pour sa campagne électorale comme reconnaissance au sein de l’Union Européenne en tant que chef d’Etat digne de ce nom..Rien de plus !..

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Dans le journal « Le Monde » d’hier..

POLITIQUEÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES 2022

Le drapeau européen sous l’Arc de triomphe, une « initiative symbolique et temporaire », a été retiré..

La bannière bleue aux douze étoiles avait été installée le 31 décembre sous le monument parisien à l’occasion de l’ouverture de la présidence française du Conseil de l’Union européenne.

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L’Arc de triomphe, à Paris, paré du drapeau européen à l’occasion de l’ouverture de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, le 1er janvier 2022. ALAIN JOCARD / AFP

Une « provocation » pour Marine Le Pen, un « outrage » pour Eric Zemmour : l’installation temporaire du drapeau européen sous l’Arc de triomphe pour saluer le début de la présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE) a été très critiquée par l’extrême droite et la droite, samedi 1er janvier, Valérie Pécresse conspuant une initiative revenant, selon elle, à « effacer l’identité française ».

« C’est une initiative symbolique et temporaire, qui accompagne le 1er janvier et le début de la PFUE », leur avait répondu le secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes, Clément Beaune, dans une déclaration à l’Agence France-Presse (AFP). Le drapeau européen sera retiré dans « quelques jours » et le drapeau français « évidemment réinstallé », avait-il précisé. Lors de la dernière présidence française tournante de l’UE, pendant le mandat de Nicolas Sarkozy en 2008, les drapeaux européens et français avaient été suspendus côte à côte sous l’Arc de triomphe.

Ce drapeau européen a été retiré dans la nuit de samedi à dimanche,« conformément au timing prévu », a assuré l’Elysée à l’AFP. Il était prévu que le drapeau de l’UE « reste au vent le 31 décembre et le 1er janvier pour marquer le coup d’envoi symboliquement de la PFUE, au même titre que l’illumination en bleu de plusieurs monuments »en France, a précisé la présidence de la République, tandis que l’extrême droite revendiquait une « victoire patriotique ».

Des dizaines de monuments parés de bleu

La candidate du Rassemblement national (RN) à l’élection présidentielle d’avril 2022, Mme Le Pen, s’était dite « outrée que le drapeau français ait été remplacé par celui de l’Union européenne sous l’Arc de triomphe, au-dessus de la tombe du soldat inconnu », dénonçant une « provocation ».

Dans un communiqué publié samedi après-midi, la candidate du RN avait annoncé qu’elle déposerait « dans les prochains jours » un recours devant le Conseil d’Etat, accompagné d’une demande « de suspension, en référé » de cette décision. Dimanche, Marine Le Pen a salué « une belle victoire patriotique », estimant que « le gouvernement a été obligé de retirer le drapeau de l’Union européenne de l’Arc de triomphe »« Merci à la mobilisation massive de tous les amoureux de la France et de la République pour faire reculer Emmanuel Macron », a insisté la candidate du Rassemblement national sur Twitter.

L’autre candidat de l’extrême droite à la présidentielle, Eric Zemmour, avait aussi parlé d’« outrage »« Présider l’Europe oui, effacer l’identité française non ! », avait lancé pour sa part la candidate des Républicains (LR), Valérie Pécresse, qui a demandé« solennellement » à Emmanuel Macron de remettre le drapeau tricolore à côté de celui de l’Europe.

« Il est aberrant de voir la droite tout mélanger et courir désespérément après les polémiques stériles de l’extrême droite », avait commenté M. Beaune samedi. Pour marquer le début de la présidence française du Conseil de l’UE, le 1er janvier pour six mois, la tour Eiffel a été illuminée en bleu, couleur de l’Europe. Des dizaines de monuments le seront aussi à travers toute la France durant la première semaine de janvier.

Le Monde avec AFP

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Par rapport à la « Bataille dite de Reischoffen » (plus exactement de Woerth-Froeshwiller, pour être plus juste..et plus précis..), de 1870, et surtout de la première guerre mondiale et appelée « La Grande Guerre » et tous ces poilus et nos anciens et aînés, c’est une « provocation » indigne !

Le drapeau européen flottant sous l’Arc de Triomphe et juste au-dessus de la tombe du soldat inconnu comme flammme..un non sens réel !!!..

Retrait du drapeau européen sous l’Arc de Triomphe : Clément Beaune dément toute « reculade »

Les commentaires outrés de responsables politiques de droite et d’extrême droite se sont multipliés pour dénoncer l’installation pour deux jours – à la place du drapeau français - du drapeau européen sous l’Arc de Triomphe, à l’occasion du début de la présidence française du Conseil de l’Union européenne. Le drapeau a été retiré ce dimanche, comme cela était prévu, indique le secrétaire d’État aux affaires européennes Clément Beaune, rejetant net l’idée d’avoir cédé à de quelconques pressions.

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Le drapeau européen installé pour deux jours sous l’Arc de triomphe à Paris pour le début de la présidence française de l’E.U., a été retiré « comme prévu », indique l’Elysée./ Julien de Rosa AFP.

Le drapeau européen, qui flottait sous l’Arc de Triomphe, à Paris, pour le début de la présidence française de l’UE, a été retiré dans la nuit de samedi à ce dimanche 2 janvier 2022« conformément au timing prévu », a assuré l’Élysée à l’Agence France Presse.

Il ne devait rester au vent que le 31 décembre et le 1er janvier pour marquer le coup d’envoi symboliquement de la PFUE [présidence française du Conseil de l’Union européenne], au même titre que l’illumination en bleu de plusieurs monuments ​en France.

Marine Le Pen revendique une « victoire patriotique »

Mais Marine Le Pen a salué une belle victoire patriotique​, estimant que le gouvernement a été obligé de retirer le drapeau de l’Union européenne de l’Arc de Triomphe​. Merci à la mobilisation massive de tous les amoureux de la France et de la République pour faire reculer Emmanuel Macron​, a insisté la candidate du Rassemblement national sur Twitter.

La veille, elle avait annoncé qu’elle allait déposer dans les prochains jours ​un recours devant le Conseil d’État pour contester la décision de faire flotter le drapeau de l’Europe sous l’Arc de Triomphe, accompagné d’une demande de suspension, en référé ​de ce véritable attentat à l’identité de notre Patrie​.

L’autre candidat d’extrême droite, Éric Zemmour, mais aussi la candidate LR Valérie Pécresse avaient également critiqué l’installation du drapeau de l’UE, à moins de 100 jours de la présidentielle.

L’adversaire malheureux de Mme Pécresse aux primaires de la droite, Éric Ciotti, a quant à lui qualifié Emmanuel Macron de président déraciné qui n’aime pas la France. Ne mettre que le drapeau européen sur la tombe du soldat inconnuétait une faute​, a-t-il insisté sur RTL/LCI/Le Figaro.

Clément Beaune se défend de toute « reculade »

À la mi-journée, le secrétaire d’État aux Affaires européennes Clément Beaune a réagi avec force, accusant même l’opposition de mensonges et niant toute reculade.

Nous n’avons jamais retiré le drapeau français. Le grand pavois figure pour les grandes cérémonies, tout seul. Le drapeau européen a été installé là où il n’y avait rien​, a-t-il expliqué lors de l’émission « Questions Politiques » de France InterFrance TV et Le Monde.

Le gouvernement n’a aucune leçon de patriotisme à recevoir de Mme le Pen, de Monsieur Zemmour ou de Mme Pécresse, qui devient une photocopieuse de l’extrême-droite​, a ajouté Clément Beaune.

Il a attribué l’horaire de retrait du drapeau à l’organisation des équipes du Centre des bâtiments nationaux. Il n’y a eu aucune reculade, aucun changement​, a-t-il martelé. Nous sommes cohérents, nous assumons l’Europe, ça n’enlève rien à l’identité française​.

Un retrait qui n’a « rien à voir » avec les critiques

Interrogée pour savoir si l’exécutif avait accéléré le mouvement face aux critiques, une source gouvernementale a assuré dimanche à l’AFP que cela n’avait rien à voir ​et qu’il était prévu dès le départ que le drapeau européen soit installé seulement pour le 31 décembre et le 1er janvier.

Quant au retour du drapeau français, l’exécutif n’avait pas de date à fournir mais a rappelé qu’il ne flottait de toute façon pas en permanence sous l’Arc de Triomphe.

Pour leur part les dizaines de monuments illuminés en bleu, dont la Tour Eiffel et le Palais de l’Élysée, le resteront sept jours.

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Ô temps suspend ton vol..

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Bientôt nous ne serons plus que des vassaux de l’Europe, cette europe « corrompue » et dévoyée !

 

Déjàs sous Mr. Valéry Giscard d’Estaing, celui-ci souhaitait et aurait « préféré » une Fédération de l’Europe (Un Etat Fédéral !..), à six ou sept pays..

 

Cette idée germait déjà dans la tête de plusieurs chefs d’Etat européens, et on a vu, peu à peu, ce que cela avait donné depuis l’alliance entre Kohl et Mitterrand, et ou, il n’y a jamais eu de réelle entente ni même surtout de système de défense européen commun tout court !

 

Ce sont les Etats-Unis, tout d’abord, qui ont et avaient souhaité cette Europe telle que nous la connaissons aujourd’hui, et en voulant une Europe à leur modèle, en s’appuyant sur Mr. Monet (le cheval de Troies pour les américains, d’avantage que Robert Schumann..), pour pouvoir « créer » et faire l’Europe selon leurs souhaits et désirs, et pour éviter d’avoir une Europe trop forte sur le plan monétaire et économique, comme des marchés et des échanges, voilà tout !!!..

 

L’Allemange a toujours « favorisé » les Etats-Unis en tant que allié mais aussi et surtout partenaire.

(Chacun avait besoin de l'autre sur le plan économique comme des marchés..)

Car, ne l’oublions pas, ce sont les Etats-Unis, avec le fameux « Plan Marshall », qui ont renfloué économiquement et aidé l’Allemagne pour sa reconstruction dont sur le plan industriel..

Avec la guerre du Vietnam un autre tournant allait s’engager dans ce sens..

En effet, avec la guerre du Vietnam les allemands et l’allemange ont été complètement absorbés et empreints de l’idéologie américaine..

C’est grâce à l’amérique et aux américains que la campagne de Mr. Helmuth Kohl a été rendue possible, et le financement de la campagne électorale de Mr. Helmuth Kohl a été entièrement, et sinon, pour une très grande partie, financée par la compagnie « Lockheed-Martin » du fait de ce contrat pour l’achat de ces avions F 104 Stratfighter (cercueils ambulants..) pour l’aviation militaire des armées allemandes..

Voir le lien ci-dessous :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_caisses_noires_de_la_CDU

Affaire des caisses noires de la CDU.

Sans oublier..

Elf-Aquitaine aurait versé des fonds pour financer une campagne de Helmut Kohl..

ALLEMAGNE

Selon les chaînes de télévision ARD et France 2, François Mitterrand aurait donné un coup de pouce à l'ex-chancelier en faisant verser par le groupe pétrolier quelque 30 millions de DM. Helmut Kohl a catégoriquement démenti cette information, la qualifiant de pure «invention». Il maintient également le silence au sujet des noms des donateurs de l'Union chrétienne-démocrate

La première chaîne de télévision allemande ARD, associée à France 2, a relancé ce week-end les spéculations: l'Union chrétienne-démocrate (CDU) aurait-elle reçu d'Elf-Aquitaine des dons occultes lors de la reprise en 1992 de la raffinerie est-allemande de Leuna? Selon ARD, 30 millions de marks auraient été versés par Elf sur le vœu de François Mitterrand pour soutenir la campagne électorale de Helmut Kohl. ARD se base sur le témoignage d'un informateur de haut rang proche de l'ancien président français. Ce versement aurait été voulu par Mitterrand dans l'intérêt de la politique européenne de son pays.

Depuis plusieurs années circulent de nombreuses spéculations autour du rachat de la raffinerie de Leuna. L'auteur du reportage de la télévision allemande refusait dimanche de parler à d'autres journalistes prétextant qu'il continuait ses recherches. Helmut Kohl a réagi très vivement à cette attaque. Dans un communiqué, il a sèchement martelé que cette thèse n'était qu'«invention et mensonge», qu'il ne s'était jamais entretenu de la chose avec François Mitterrand et qu'il n'avait jamais eu connaissance de telles transactions. Il considère ces accusations comme le «nouveau sommet d'une campagne diffamatoire» dirigée contre lui (lire encadré). Une commission d'enquête parlementaire chargée de faire toute la lumière sur la question n'a mené à aucun résultat. A la publication du rapport en 1998, les sociaux-démocrates se sont indignés et ont immédiatement demandé l'ouverture d'une deuxième procédure.

Le rachat de la raffinerie de Leuna en 1992 par Elf-Aquitaine fut l'une des importantes privatisations en ex-Allemagne de l'Est. Cet engagement fut présenté comme le plus vaste «projet de coopération franco-allemand depuis 1945». Avec un investissement de 4,8 milliards de DM, Elf-Aquitaine reçut en contrepartie une promesse d'aide de 1,4 milliard DM et put reprendre le réseau de stations essence Minol. Selon Klaus Schucht, ancien membre de direction de la Treuhandgesellschaft, la société chargée de privatiser les sociétés de l'Allemagne de l'Est, Loïc Le Floch-Prigent, alors PDG d'Elf, aurait été prêt à payer «pratiquement n'importe quel prix» pour décrocher le contrat. Il tenait à faire de cette raffinerie une plate-forme pour partir à la conquête des marchés de l'Est. Si Le Floch-Prigent était très intéressé par cet investissement, Philippe Jaffré, son successeur, le fut beaucoup moins. Elf-Aquitaine envisagea en 1994 de se retirer. Helmut Kohl intervint alors personnellement auprès du premier ministre français Edouard Balladur et menaça d'exiger un remboursement de dommages à hauteur de 1,8 milliard de DM. Cette intervention eut l'effet souhaité: les Français se plièrent aux exigences allemandes.

La nouvelle direction se mit alors à découvrir des transactions douteuses: le PDG d'Elf déposa plusieurs plaintes dont deux en Suisse, en juin 1998 et en janvier 1999. Quelque 256 millions de francs français auraient été détournés dans ce cadre. Cette somme a été versée le 24 décembre 1992 par Elf-Aquitaine sur le compte de Nobleplac à Genève. Cette société écran appartenait à l'homme d'affaires français André Guelfi. Selon Hubert Le Blanc-Bellevaux, délégué de la direction d'Elf, ces versements auraient servi «à satisfaire le lobby allemand». André Guelfi affirme avoir transmis cet argent à deux autres sociétés écrans domiciliées au Liechtenstein. Selon Le Monde et Libération, cette somme aurait ensuite été reversée à l'homme d'affaires Dieter Holzer et à Pierre Lethier, un ancien employé des services secrets français. C'est là que les traces se perdent.

Dieter Holzer, qui vit actuellement à Monaco, a reconnu devant les juges genevois qu'il avait fait beaucoup de «lobbying» en faveur d'Elf-Aquitaine. Selon la Süddeutsche Zeitung, il aurait reçu à ce titre 50 millions de DM. En 1997, les parlementaires du SPD auraient bien voulu qu'il comparaisse devant les rapporteurs de la commission d'enquête. Il fut pourtant protégé personnellement par Helmut Kohl et il bénéficia d'une «protection des sources». L'homme d'affaires sarrois avait alors ses entrées chez le trésorier de la CDU Walther Leisler Kiep, le secrétaire d'Etat à la défense Holger Pfahls et le chef d'état-major de la Chancellerie Friedrich Bohl. Dieter Holzer nie avoir versé des pots-de-vin à des partis politiques. Au contraire de Karl-Heinz Schreiber, le marchand d'armes, Dieter Holzer est considéré comme un homme d'affaires raffiné et discret. «De Holzer, on n'apprendra jamais rien», a écrit la Süddeutsche Zeitung à son sujet.

Le dossier noir de Kohl

Affaire Elf, commissions clandestines, revente de chars... Les juges reconstituent le financement occulte de la CDU, le parti de l'ex-chancelier. Lequel risque aujourd'hui des poursuites judiciaires..

Le IIIe millénaire s'annonce terrible pour Helmut Kohl. L'affaire des caisses noires de la CDU a sérieusement ébranlé la statue du Commandeur. Menacé d'une levée de son immunité parlementaire et de poursuites lancées par le parquet de Bonn, le «père» de l'unité allemande risque fort de se retrouver, d'ici peu, au banc des accusés. Il est, d'ores et déjà, lâché par son parti, qui le presse de dire toute la vérité et clame haut et fort son intention de tourner la page d'une époque «irrémédiablement révolue».
Tout commence le 5 novembre. Ce jour-là, l'ex-trésorier de la CDU, Walter Leisler Kiep, recherché pour fraude fiscale, se livre à la justice. Et commence à déballer ce qu'il sait des pratiques financières de l'ancien chancelier. Après avoir d'abord tenté de tout nier en bloc, Kohl doit finalement reconnaître, le 30 novembre, l'existence de caisses noires dans son parti. Il concède avoir reçu environ 300 000 marks (1 million de francs) par an entre 1993 et 1998 afin de financer les activités de la CDU dans les Länder de l'ex-RDA, «où le parti avait le dos au mur», sans que ces sommes aient été enregistrées sur les comptes du parti, les donateurs ayant selon lui demandé à conserver l'anonymat. Les experts du cabinet Ernst & Young, qui ont mené en décembre un audit à la demande de la nouvelle direction de la CDU, estiment pour leur part à 5 millions de marks (18 millions de francs) les dons litigieux. 

Mais les soupçons portent sur des sommes plus importantes. C'est là que l'on retrouve l'affaire Elf... Une affaire franco-allemande qui a conduit au versement de plus de 300 millions de francs de commissions occultes. Les justices suisse et française enquêtent déjà depuis plus de deux ans sur le mystérieux «surcoût» de la reconstruction de la raffinerie de Leuna, non loin de Leipzig, dans l'ex-Allemagne de l'Est. Le parquet de Bonn, saisi de ce dossier, s'apprête à son tour à lancer les premières investigations, qui pourraient mener au financement occulte de la CDU et même de certaines personnalités politiques allemandes. Ainsi, selon nos informations, l'ancien ministre libéral de Helmut Schmidt, Hans Friedrichs, aurait perçu 350 000 francs suisses (1,4 million de francs) de la filiale genevoise d'Elf, Elf Aquitaine International (EAI). De même, Agnes Hürland-Büning, une ex-députée CDU proche de Kohl, déjà soupçonnée d'avoir touché quelques commissions du groupe Thyssen, aurait reçu, toujours d'EAI, 256 000 francs suisses (1 million de francs). Retour sur un gigantesque scandale. 

1991. Voilà deux ans que le mur de Berlin s'est écroulé. Tout est à reconstruire dans les Länder de l'ancienne Allemagne de l'Est. Helmut Kohl sollicite son ami François Mitterrand au nom de l'amitié franco-allemande. Le président français répond présent. C'est dans ce contexte qu'Elf, sous la présidence de Loïk Le Floch-Prigent, décide un investissement colossal: la reconstruction de l'énorme raffinerie de Leuna et le rachat du réseau des 900 pompes à essence Minol, qui détenaient le monopole de la distribution de carburant en ex-RDA. 

Mitterrand: «Il faut aider Kohl»
Coût total: 20 milliards de francs, pris en charge pour la majeure partie par Elf. Le géant allemand de l'acier, Thyssen, et les autorités régionales participent également à l'investissement. Le contrat final doit être signé en juillet 1992, un an avant les élections législatives dans l'Allemagne réunifiée. Une occasion de créer des milliers d'emplois, mais aussi, plus discrètement, de verser des commissions à des proches du chancelier allemand. «Il faut aider Kohl», a glissé Mitterrand à quelques proches... 

Les négociations peuvent commencer. C'est alors qu'entrent en scène une poignée d'hommes familiers des missions secrètes. Au sommet, l'inévitable Alfred Sirven, homme lige de Le Floch-Prigent, officieux n° 2 d'Elf, et son affidé, Hubert Le Blanc-Bellevaux, surnommé «007» tant l'homme cultive le mystère lors de ses passages éclairs à la tour Elf de la Défense. C'est ce germanophile, négociateur hors pair, qui va mettre en musique le versement des commissions occultes. Comment les justifie-t-il? En commandant une étude bidon sur la faisabilité de la raffinerie de Leuna ou en fournissant la traduction en français de 20 volumes sur les hydrocarbures. Au bout de quelques mois, cet habillage étant réalisé, Elf débloque une manne de 256 millions de francs et Thyssen, 42 millions. Encore faut-il brouiller les pistes. 

Un homme fera l'affaire: André Guelfi, dit «Dédé la Sardine», personnage pittoresque déjà croisé dans bon nombre de contrats d'Elf en Asie centrale. C'est sur le compte suisse de sa fiduciaire, Noblepac, qu'est versé le pactole. Il n'y reste que vingt-quatre heures, avant d'atterrir à la Handels Finanz Bank de Genève: 220 millions de francs sur un compte Stand-by Estate et 36 millions au nom de Show Fast. Qui se cache derrière ces structures aux dénominations malicieuses? Le juge suisse Paul Perraudin le découvrira assez rapidement. Il s'agit de deux anciens membres des services secrets: l'un est français et s'appelle Pierre Lethier; le second est allemand et se nomme Dieter Holzer. Ancien de Saint-Cyr, ex-chef de cabinet de deux patrons de la DGSE dans les années 80, Lethier s'est reconverti dans la négociation de grands contrats internationaux. Holzer, lui, résident monégasque, est propriétaire de Delta International, une société officiellement spécialisée dans «le négoce des huiles et des graisses animales». 

Où ont finalement atterri les 300 millions? Interrogés par le juge Perraudin, Lethier et Holzer reconnaissent avoir eu respectivement la rétrocession de 60 millions à Vaduz, au Liechtenstein, et de 160 millions, au Luxembourg. Mais ils jurent n'avoir effectué aucun versement à des tiers. Comme ils jurent que cette somme faramineuse rémunère leur intense travail de lobbying pour le succès de l'opération «Leuna 2000».
Pourtant, la présence d'une vieille connaissance, qui a participé à plusieurs réunions autour de cette affaire, a de quoi intriguer. Son nom? Walter Leisler Kiep, l'ex-trésorier de la CDU qui a déclenché la tempête autour de Kohl. Il a par exemple proposé, en juillet 1992, la création d'un cabinet de courtage conjoint avec Elf, une semaine avant l'accord définitif sur le rachat de Leuna. On le trouve encore, en novembre 1993, à une réunion à Kronberg, en Hesse, qui rassemble Hubert Le Blanc-Bellevaux, Dieter Holzer et quelques hauts responsables d'Elf. Il propose cette fois-ci de dénicher un nouvel actionnaire pour la raffinerie. Chaque fois, Kiep est présenté comme un proche conseiller de Helmut Kohl. Et son nom revient sans cesse à propos de financement politique illégal en Allemagne. Cela lui avait déjà valu d'être condamné en 1991 à une amende de 675 000 marks - avant de bénéficier d'un vice de procédure. Kiep est également cité dans une vente de chars à l'Arabie saoudite. Aujourd'hui, c'est l'homme qui pourrait faire tomber - judiciairement - Helmut Kohl. 

Si personne ne conteste le bien-fondé des efforts de l'ancien chancelier pour la réussite du projet industriel de Leuna, l'une des pièces maîtresses de la reconstruction de l'ex-RDA, certains, en revanche, s'étonnent de sa forte implication personnelle dans ce dossier. C'est d'ailleurs directement vers lui que se tournera Loïk Le Floch-Prigent, trois mois avant la signature définitive du contrat, dans un long courrier daté du 21 avril 1992 (voir le document reproduit page 34). Le président d'Elf Aquitaine demande au chancelier d'user de «toute son influence» pour débloquer des subventions importantes des autorités régionales. Au-delà de ce que permettent les lois sur la privatisation des outils industriels de l'ex-Allemagne de l'Est. Deux ans plus tard, le 18 février 1994, c'est au tour de Helmut Kohl de prendre la plume, cette fois à l'intention du Premier ministre Edouard Balladur. Dans une lettre peu aimable et elliptique, le chancelier rappelle à l'ordre la France, soupçonnée de ne pas tenir ses engagements dans le dossier Leuna. Quelques semaines auparavant, Dieter Holzer était venu à Paris solliciter le successeur de Le Floch-Prigent pour obtenir un supplément d'honoraires. Philippe Jaffré refusera. 

L'ouverture d'une information judiciaire en Allemagne devrait permettre d'en apprendre un peu plus sur la destination réelle des 300 millions de francs versés dans le cadre du contrat Leuna. Et de savoir si, oui ou non, le parti de Helmut Kohl en a touché une partie. Un homme, lui, est catégorique: André Guelfi. Il y a peu, il affirmait à la télévision allemande qu'un «parti politique allemand» avait bien perçu des pots-de-vin dans le fameux contrat Leuna. Depuis quelques semaines, une commission parlementaire a reçu pour mission d'enquêter sur cette affaire et sur quelques autres, comme la vente de blindés à l'Arabie saoudite, en 1991, et le rôle trouble qu'y aurait joué le marchand d'armes Karlheinz Schreiber. A travers ces révélations, les Allemands, du coup, découvrent que le chancelier de la réunification était aussi un apparatchik rompu à toutes les ficelles de la vie politique. Helmut Kohl a lentement gravi tous les échelons de son parti, dont il restera pendant un quart de siècle, entre 1973 et 1998, le chef incontesté. Anne-Marie Le Gloannec, directrice adjointe du centre Marc-Bloch, à Berlin, le compare à une «araignée au centre d'une toile». «Il était, dit-elle, déterminé à rester à la tête de la CDU et à faire en sorte que la CDU reste à la tête du pays. Les caisses noires, c'est la partie émergée de l'iceberg. Elles lui servaient à payer son pouvoir.» Bref, à mettre de l'huile dans les rouages. En achetant les barons du parti, les fédérations régionales ou les ministres des Länder...
Personne, à vrai dire, ne se souciait de savoir d'où venait l'argent. Le «système Kohl» consistait à s'attacher la reconnaissance des autres. A l'inverse, ceux qui ne jouaient pas le jeu étaient impitoyablement écartés. Kurt Biedenkopf, secrétaire général du parti jusque dans les années 70, ne reviendra sur le devant de la scène politique qu'après la réunification, grâce à un exil réussi en Saxe. Lothar Späth, ex ministre-président du Bade-Wurtemberg, choisira de jeter l'éponge après s'être brouillé avec l'irascible chancelier. Heiner Geissler, qui avait pris la tête d'un mouvement de «conjurés» à l'intérieur de la CDU en 1989, ne s'en est jamais remis: Kohl fut sauvé par le gong... de l'unité allemande. 

Au sein de la CDU, les premières révélations sur les caisses noires du parti ont donné lieu à un débat entre ceux qui étaient partisans d'étouffer l'affaire, afin de ménager le «patriarche», et ceux qui voulaient jouer très vite la carte de la transparence, afin de préserver, pour l'avenir, l'image du parti. C'est la seconde tendance qui l'a pour l'instant emporté, notamment sous l'impulsion d'Angela Merkel, actuel n° 2 de la CDU, qui doit pourtant son ascension à Kohl. 

D'une certaine façon, le scandale libère la nouvelle direction du parti, qui avait jusqu'ici du mal à «exister» à l'ombre du patriarche. A court terme, celle-ci risque cependant d'y laisser des plumes. Elle a déjà perdu 2% dans les sondages entre novembre et décembre. (Cela n'empêche pas 58% des Allemands de donner raison à Kohl de vouloir maintenir l'anonymat des donateurs.) Or le premier grand test électoral est très proche, puisqu'il y aura, en février, des élections régionales dans le Schleswig- Holstein. Un scrutin d'autant plus important qu'une victoire de la CDU ferait de Volker Rühe, l'ancien ministre de la Défense de Helmut Kohl, le ministre-président de cette région et, du même coup, très probablement, le prochain candidat du parti à la chancellerie. Une autre menace, financière celle-là, pèse sur la formation chrétienne-démocrate: selon la loi allemande, les partis doivent rendre publics tous les dons supérieurs à 20 000 marks (75 000 francs) et peuvent être condamnés à de fortes amendes s'ils ne se plient pas à cette règle. 

Dans quelle mesure le financement occulte de la CDU a-t-il pesé sur les décisions politiques du chancelier? Helmut Kohl avait fait de l'unité allemande une ardente obligation politique. Le marché, disait-il, ferait le reste... Une thèse que semblent nuancer, à tout le moins, les conditions d'acquisition par Elf de la raffinerie Leuna... Du déploiement, en 1980, des euromissiles de l'Otan à l'abandon du mark pour l'euro, en passant par l'unité allemande, qu'il a réussi à faire sans défaire l'Europe, l'Histoire retiendra sans doute que Helmut Kohl fut un grand chancelier. Mais aussi un homme politique comme les autres... 

L'Allemagne découvre avec stupeur le système Kohl..

1. Quel est le point

de départ

de l'affaire

des caisses noires

de l'Union chrétienne-démocrate allemande ?

L'affaire démarre en novembre 1999. Un mandat d'arrêt est lancé par le parquet d'Augsbourg contre un ancien trésorier de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), Walther Leisler Kiep. Motif : fraude fiscale sur des revenus d'un montant de 3,35 millions de francs (510 000 E). Quelques jours plus tard, l'ancien trésorier reconnaît que ces fonds lui ont été remis en août 1991, en Suisse, par un marchand d'armes, Karlheinz Schreiber, pour faciliter la vente par l'industriel Thyssen de 36 blindés à l'Arabie Saoudite en 1991, pendant la guerre du Golfe.

Fin novembre, Helmut Kohl admet pour la première fois l'existence de « comptes séparés » à la CDU, avant d'avouer, le 16 décembre, avoir reçu de 5 à 7 millions de francs (de 760 000 E à 1 million d'euros) de dons occultes entre 1993 et 1998. Entre-temps a éclaté l'affaire Elf : des dessous de table auraient été versés par la compagnie pétrolière française sur le compte de la CDU.

2. Comment naît l'affaire Elf-Leuna ?

Au lendemain de la chute du mur de Berlin, en 1989, Helmut Kohl, qui avait promis des « paysages florissants » à l'Est, veut sauver un vieux combinat industriel situé dans le Land (est-allemand) de Saxe Anhalt. En 1992, Elf remporte le marché. Le groupe français reçoit le réseau des stations-service Minol et s'engage sur un projet coûteux, la construction de ce qui doit être la raffinerie la plus moderne d'Europe, « Leuna 2000 », en collaboration avec l'allemand Thyssen. Le projet est estimé à 16,75 milliards de francs (2,55 milliards d'euros). Le premier coup de pelle sera donné par Helmut Kohl, le 25 mai 1994. Or, non seulement Elf aurait gonflé les frais de construction pour recevoir plus de subventions (près de 5 milliards de francs) mais, en outre, l'entreprise française a arrosé en pots-de-vin bon nombre de décideurs allemands pour obtenir gain de cause. Le groupe pétrolier a versé 256 millions de francs (39 millions d'euros) de « commission » en décembre 1992 sur le compte de la société Noblepac, au Liechtenstein, société d'André Guelfi, homme d'affaires français qui lui servait habituellement d'intermédiaire. Celui-ci a reversé 220 millions de francs à une société appartenant cette fois à Dieter Holzer, homme d'affaires allemand, ancien des services secrets, entretenant les meilleurs contacts avec la CDU/CSU, et notamment avec le trésorier de la CDU, Walter Kiep. L'argent est a nouveau reparti sur un réseau de plusieurs centaines de comptes. Selon André Guelfi, il a servi à financer « des partis politiques ». Jusqu'à 100 millions de francs auraient atterri dans les caisses de la CDU. A la Chancellerie, les documents les plus importants concernant la transaction Leuna ont disparu avant l'arrivée en novembre 1998 de Gerhard Schröder, nouveau chancelier.

3. Que reproche-t-on à Helmut Kohl ?

Le 4 janvier dernier, le parquet de Bonn ouvre une information judiciaire contre l'ancien chancelier pour « malversation », un chef d'inculpation qui, s'il était jugé coupable, pourrait lui valoir jusqu'à cinq ans de prison. Le parquet agit après le dépôt de dizaines de plaintes faites parfois par de simples citoyens scandalisés des aveux d'Helmut Kohl qui, le 16 décembre précédent, avait admis lors d'une émission télévisée qu'il tenait un système de caisse noire à la CDU. Entre 1993 et 1998, quelques sept millions de francs (1,07 million d'euros) y ont transité, précise l'ex-chancelier. Cet argent aurait servi à arroser les fédérations locales de la CDU, ce qui permettait à Helmut Kohl de museler l'opposition au sein de son parti. Mais les enquêteurs se demandent ce que les mystérieux bienfaiteurs ont exigé en contrepartie de leurs dons. Une commission d'enquête parlementaire s'est constituée la semaine dernière pour tenter de déterminer si des décisions du gouvernement Kohl ont été influencées par des pots-de-vin.

4. Quelles sont les sommes en jeu dans les scandales de la CDU ?

La CDU ne peut justifier de l'origine de plus de 12 millions de Marks de dons (40 millions de francs, soit 6,1 millions d'euros) dans ses comptes. C'est ce qui ressort du rapport d'un cabinet d'audit indépendant, Ernst and Young, mandé par le parti. Mais les enquêtes journalistiques et les révélations faites par différents intermédiaires ont mis au jour une demi-douzaine d'autres scandales. La fédération CDU de la Hesse pourrait ainsi avoir joué un rôle important dans le financement occulte du parti au niveau fédéral.

Le 14 janvier, son ancien président et ancien ministre de l'intérieur du gouvernement Kohl, Manfred Kanther, reconnaissait que la fédération avait transféré 26,8 millions de francs au début des années 80 sur des comptes en Suisse et au Liechtenstein. Placé, l'argent est revenu en partie mais la moitié s'est volatilisée. Court en outre le scandale de la vente des chars à l'Arabie Saoudite, pour laquelle Karlheinz Schreiber avait remis en 1991 une valise contenant un million de Marks en liquide à l'ancien trésorier du parti Walter Kiep. Un scandale du même type concerne la vente d'hélicoptères au Canada. De son côté, l'actuel président de la CDU, Wolfgang Schäuble, a reconnu avoir touché en 1994 100 000 Marks (335 000 F, 51 070 E) en liquide de Karlheinz Schreiber. Et le groupe parlementaire CDU-CSU est accusé d'avoir versé plus de 3,35 millions de francs (510 000 E) au parti, ce qui est interdit par la loi.

5. Que sait Helmut Kohl et pourquoi se tait-il ?

Le seul moyen de sortir la CDU de la crise serait qu'Helmut Kohl parle et nomme les généreux donateurs de sa caisse noire. Ce sont d'« honorables citoyens », assurait-il à Brême vendredi soir. S'il persiste dans le silence _ et tout indique qu'il s'y tiendra _ la CDU en payera intégralement le prix, politiquement et financièrement. Chacun s'interroge dès lors sur les raisons de cet anonymat imprescriptible. Est-ce à cause de l'origine des fonds ? Helmut Kohl ne reconnaît officiellement que 6,7 millions de francs (1,02 millions d'euros) de dons encaissés sur des comptes secrets jusqu'en 1998, dont il décidait de l'usage. Mais qu'en est-il alors des 40 millions de francs (6,1 millions d'euros) d'encaissements d'origine douteuse que viennent de relever les experts du cabinet Ernst and Young dans les livres de comptes du parti ; des 70 millions de francs (10,67 millions d'euros) détenus sur des comptes en Suisse depuis les années 80 par la CDU de Hesse ; pour ne pas parler des 280 millions de francs (42,7 millions d'euros) de l'affaire Elf-Leuna ?

Helmut Kohl ignorait-il vraiment leur existence ? C'est plus que douteux. On retrouve les mêmes hommes et les mêmes circuits financiers dans l'ensemble de ces affaires. Horst Weyrauch, le financier de la CDU durant des lustres et l'homme de confiance de Kohl, administrait tous ces comptes secrets. Il était également à la tête de la fondation basée au Liechtenstein qui détenait les dizaines de millions de la CDU de Hesse.

6. Le système politique allemand est-il corrompu ?

Le Parti social-démocrate (SPD) n'est pas épargné par les affaires. Plusieurs de ses membres éminents, dont l'actuel président de la République Johannes Rau, sont soupçonnés d'avoir voyagé à plusieurs reprises en avion aux frais d'une banque privée. Récemment, le ministre-président SPD du Land de Basse-Saxe a dû démissionner pour avoir fait « sponsoriser » son mariage par des entreprises. Dans un pays où certains pots-de-vin sont déductibles des impôts, les divers scandales politiques font douter les Allemands de l'intégrité de leurs dirigeants. D'autant que le marchand d'armes Karlheinz Schreiber, par qui tout a commencé, a affirmé avoir versé des pots-de-vin à tous les partis, sauf celui des Verts et aux néo-communistes (PDS). L'Allemagne semble n'avoir pas encore tiré un trait sur « l'affaire Flick », du nom de cet industriel bavarois qui, jusqu'au début des années 80, avait versé des dizaines de millions de marks à tous les partis. Depuis 1994, la loi sur le financement des partis politiques en Allemagne impose que les dons supérieurs à 20 000 marks (67 000 F, 10 200 E) ne soient pas anonymes. Outre les cotisations des militants et les dons, les partis touchent de l'argent public, en fonction de leurs résultats électoraux. Au total, les fonds publics pour tous les partis politiques ne doivent pas dépasser 230 millions de marks par an (770 millions de francs).

7. François Mitterrand est-il impliqué dans l'affaire Elf-Leuna ?

François Mitterrand aurait demandé à Elf de financer la campagne électorale de son ami, Helmut Kohl, en 1994. C'est ce qu'a affirmé « un informateur de haut rang de l'entourage de Mitterrand » aux enquêteurs de l'ARD et France 2. L'ex-chancelier dément avec énergie. Selon lui, ces propos ne sont que des « inventions pures et simples, des mensonges ». Ce n'est pourtant pas la première fois que le nom du défunt président de la République française apparaît dans une affaire liée à Elf. Il a même été directement mis en cause par l'ancienne épouse de Loïk Le Floch-Prigent, patron de la multinationale de 1989 à 1993. Le 9 décembre 1999, Fatima Belaïd a précisé aux juges d'instruction parisiens Eva Joly et Laurence Vichnievsky que l'ex-chef de l'Etat a voulu acheter son silence au cours d'un dîner au domicile privé de ce dernier. Selon elle, François Mitterrand craignait que la jeune femme révèle que Jean-Christophe Mitterrand, fils du président et longtemps en charge des questions africaines, s'était livré « au pillage des fonds d'Elf ».

Outre celui d'un de ses propres fils, les noms d'amis proches de François Mitterrand apparaissent également dans le dossier d'instruction. Comme ceux du docteur Roland Raillard et du publicitaire André Magnus, soupçonnés d'avoir perçu de l'argent d'Elf sur des comptes suisses. Ou encore comme celui de Roland Dumas. Le président « en congé » du Conseil constitutionnel est mis en examen depuis le 29 avril 1998 pour « complicité et recel d'abus de biens sociaux ».

8. Le sort de la CDU est-il en jeu ?

Pour sortir du marécage ou l'affaire Kohl vient de l'embourber, la CDU doit résoudre un problème, probablement insoluble. Elle doit faire la lumière sur l'origine des fonds occultes qui ont alimenté illégalement ses caisses des années durant. Elle doit du même coup condamner politiquement le maître d'oeuvre du système, Helmut Kohl. Or, celui-ci demeure l'artisan et le symbole de la politique allemande de ces deux dernières décennies. Impossible d'y toucher sans ébranler en même temps le parti, son appareil, ses racines et ses militants. En dehors de Kohl, la CDU n'a pas d'histoire, d'identité. En outre, l'ex-chancelier n'a aucune intention de passer la main. Pénétré de son rôle dans l'histoire de l'Allemagne contemporaine, il a lancé son offensive de reconquête de l'opinion. S'adressant à Brême, vendredi dernier, à 4 000 personnes rassemblées par son parti, il a été ovationné. La base de la CDU _ 600 000 adhérents environ _ serait actuellement partagée pour moitié entre les inconditionnels de l'ex-chancelier et les « partisans de la clarté ».

Le bras de fer entre Kohl et la direction du parti, incarnée par Angela Merkel, secrétaire générale, et Wolfgang Schäuble, président, n'en est donc qu'à ses débuts. Ceux qui veulent rénover la CDU en coupant le cordon avec Kohl se heurtent en permanence à la résistance de ses partisans au sein de la direction du parti.

Hier, le présidium de la CDU a décidé de ne pas porter plainte contre l'ex-chancelier pour les malversations dont il est soupçonné.

9. Comment réagit l'opinion allemande ?

L'intérêt quotidien des Allemands pour l'affaire ne se dément pas. Elle remplit chaque jour plusieurs pages dans les journaux. L'Union chrétienne-démocrate caracolait en tête de tous les sondages début novembre. Elle est passée la semaine dernière sous la barre des 30 % d'appréciations positives. Une chute historique, sans précédent. Les réactions de l'opinion publique peuvent aller d'un extrême à l'autre. Certains sont profondément choqués, moralement, et n'auraient jamais cru une telle dissimulation possible. D'autres restent persuadés que le chancelier n'a fait qu'assurer matériellement le succès de sa politique. Les trois quarts des Allemands jugent toujours positive son action passée à la tête du pays _ contre 19 %. Le scandale renforce finalement les rangs de ceux qui estiment que « rien n'est propre en politique ». Helmut Kohl aurait bien gouverné l'Allemagne, mais avec des moyens détestables. On compare même maintenant ses méthodes à la tête de la CDU avec celles d'Erich Honecker à la tête du SED, l'ex-Parti communiste d'Allemagne de l'Est !

Que deux systèmes, opposés du tout au tout, aient finalement produit des déviations parfois voisines renforce finalement le parti des non-votants, des abstentionnistes, devenu au cours des dernières années le premier parti allemand.

10. La démocratie allemande est-elle menacée ?

Un scénario particulier inquiète les commentateurs : si la CDU est incapable de résoudre sa crise, elle risque tout simplement l'éclatement. Le système parlementaire et démocratique allemand mis en place au lendemain de la guerre serait du même coup mis en cause. La place politique de la démocratie-chrétienne, qui agrège les courants politiques du centre de l'échiquier politique jusqu'à l'extrême droite, deviendrait vacante. L'apparition d'un véritable parti de droite, voire le renforcement de l'extrême droite ne seraient plus à exclure, réanimant le fantôme de la République de Weimar, réputée pour son instabilité. Mais il s'agit là d'un scénario extrême. Pour l'instant c'est sa réputation de modèle qu'est en train de perdre la démocratie allemande. La transparence, le respect des lois et de la morale, la sacro-sainte loi fondamentale qui sert en théorie de boussole aux politiciens allemands depuis la fondation de la République de Bonn, ne pèsent finalement pas lourd. Le scandale Kohl révèle brutalement que l'Allemagne n'a rien à envier sur le plan des moeurs politiques à ses voisins, l'Italie ou la France. Le chancelier Gerhard Schröder et le SPD profitent incontestablement de l'effondrement de la CDU et de l'image du chancelier Kohl. Mais le petit parti libéral FDP et les néo-communistes du PDS aussi.

En revanche, c'est le SPD qui, dans la crise actuelle, devient le garant de la stabilité du système politique axé sur ses deux grands partis, la CDU et le SPD.

Gilles BIASSETTE, Didier HASSOUX, Blandine MILCENT (à Berlin) et Michel VERRIER (à Berlin)

Je vous avais prévenu..je ne fais jamais dans la..dentelle !..

Peu de gens savent tout cela hélas !

De ce fait, l’Allemagne a toujours pris position en faveur des Etats-Unis, notamment dans le cadre de l’OTAN et préférant favoriser l’appui américain dont dans le domaine du nucléaire militaire (L’affaire des « Pershings » et autres..), et ainsi « court-circuiter » tant la France que pour cette forme possibilité de créer et d’avoir une politique de défense commune et européenne..qui n’esxiste pas.

 

Mme. Merkel, à la suite de Mr. Kohl, et juste peu après, n’a fait que de  reprendre ce dossier à bras le corps et de faire le jeu des américains pour l’Europe comme dans l’Europe et pour l’extension et la mise en place des différents dispositifs de l’OTAN à travers l’Europe, dont dans les pays de l’Est et jusqu’aux frontières avec la Russie, face à la Russie.

 

Pour et concernant une Europe de la défense commune, il n’y en a pas.

 

Car, depuis le début comme après, comme on a pu le voir et le constater, c’est la France « seule » qui s’est toujours engagée, un peu partout, comme surtout pour le cas du Mali, alors que les autres pays européens, dont l’Italie, n’ont jamais eu à faire l’effort dans ce sens, ni effort de guerre, pour l’exemple en comparaison, et donc de tout cet argent engagé pour cela depuis le début..

 

Et après, tous ces pays dont l’Allemagne se permettent de critiquer la France (tout comme l'Europe de Bruxelles..elle-même !..), tant pour les engagements que pour les dépenses engagées dans ce cadre..un non sens !

 

L’Allemagne s’était « rangée » de suite après 1945, du côté des américians, dont pour le nucléaire militaire, et l’intervention « possible » pour le nucléaire, des américains, auquel cas où, en Europe, et face à l’Union Soviétique..

 

 

Et après tout ça on..s’étonne ??..permettez-moi d’en rire, et surtout..d’en douter !...

 

 

 

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Commentaires
M
Bonjour Denis,<br /> <br /> <br /> <br /> j'ai été choquée également par le retrait du drapeau français. La France est-elle devenue subitement un petite province de l'UE et non plus une nation?<br /> <br /> Autre chose, la presse parle de présidence de l'UE pour Macron alors que c'est la présidence du conseil de l'Europe. C'est un abus de langage. Les instances véritablement dirigeantes restent la commission européenne, le parlement européen et la cour de justice européenne, qui n'ont rien à voir avec le conseil de l'UE.<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai voulu en savoir plus sur internet : <br /> <br /> <br /> <br /> Quelle est la différence entre le Conseil de l’Europe et l’Union européenne ?<br /> <br /> <br /> <br /> Le Conseil de l’Europe est une organisation intergouvernementale regroupant aujourd’hui 47 États membres dont les 27 États membres de l’UE. Le Conseil de l’Europe est une organisation distincte de l’Union européenne. Il ne faut pas confondre le Conseil de l’Europe avec :<br /> <br /> <br /> <br /> le Conseil européen, qui lui est une institution de l’UE, réunissant les chefs d’État et de gouvernement des États membres ;<br /> <br /> le Conseil, également institution de l’UE, qui rassemble les ministres des gouvernements des États membres, également appelé Conseil de l’Union européenne ou conseil des ministres.<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne journée à toi,<br /> <br /> Mo
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Z
Ils auraient mis le drapeau Français et l'européen... Ma foi, je n'aurais rien dit... Français et européen, après tout, nous le sommes tous qu'on le veuille ou non...<br /> <br /> Mais arborer le seul drapeau européen, c'est Vraiment montrer aux Français qu'on leur pisse dessus, qu'on les méprise, qu'ils ne sont que de la merde pour ce président traitre et vendu !!! Dans la même ligne que sa négation de notre histoire et notre culture, son accusation de la France de Crimes contre l'humanité et de génocide, ses repentances hors de propos, enfin toutes choses montrant son dédain pour le pays qui l'a vu naitre...<br /> <br /> La France a des serpents dans son sein et leur chef, c'est Macron !<br /> <br /> <br /> <br /> Je te souhaite ainsi qu'aux tiens, une très bonne santé, et puis une très bonne année, espérant qu'elle apportera un renouveau d'espoir et d'avenir...
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T
on aurait pu penser que ce drapeau était juste là pour marquer la présidence de la France à Bruxelles, seulement voilà, son représentant est un traître mondialiste, qui a marqué une fois de plus son mépris pour la France !<br /> <br /> L' Europe n' est pas une nation, et nous ne sommes pas l' Amérique, alors je leur conseille de remplacer les étoiles par les drapeaux des pays concernés !<br /> <br /> Il était si facile de mettre le drapeau européen à côté du français !<br /> <br /> Que ce soit pour l' euro, ou les autres décisions, la France au fianl est le dindon de la farce, aujourd'hui encore l' Allemagne tente de nous obliger à abandonner le nucléaire !<br /> <br /> L' Allemagne est pro Amérique, et on peut le comprendre puisqu' elle a tout fait pour qu'elle se réindustrialise au plus vite !<br /> <br /> Kohl comme les autres est un politique qui n' a pas résisté au pognon, et puis, comment pouvait on se dire l' ami d'un traître comme Mitterrand !<br /> <br /> Passe une bonne journée Denis<br /> <br /> Amitié
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