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Ecologie vraie et réelle..
26 septembre 2022

La forêt française en danger !..Stop ça suffit !..

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La forêt française en danger !..Stop ça suffit !..

 

La Forêt Française en danger !

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Jamais je n’ai été autant inquiet de l’état de la forêt française dans son ensemble !

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Jamais je ne me suis senti aussi concerné et proche de ce problème consternant !..

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L’état de nos forêts en France est..catastrophique en tous points !!!..

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Déjà en..2011..

L'Office national des forêts a perdu un tiers de ses effectifs en 25 ans. Les coupes claires vont se poursuivre. Un malaise s'est instauré au sein de cet office, restructuré depuis 2002. 25 agents forestiers, dont 3 dans les Landes, se sont donné la mort.

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La tempête décime des arbres. Et la restructuration tuerait des hommes ? Depuis 2005, 24 agents de l'Office national des forêts se sont suicidés, dont deux récemment, un le 6 juillet en Gironde, et un autre le 19 juillet dans l'Allier. Les forestiers broient du noir.

« Je ne laisserai pas tomber les agents de l'ONF », a déclaré récemment Bruno Le Maire, l'un des ministres de tutelle. Il a reçu la semaine dernière Pascal Viné, le directeur général de l'ONF et exigé un renforcement de « l'accompagnement personnel, afin de mieux prendre en compte les difficultés de chacun, éviter les situations d'isolement et soutenir les agents les plus fragiles ».

La ministre de l'Écologie Nathalie Kociusko-Morizet a pour sa part évoqué « la solitude » des forestiers. Ce à quoi le Snupfen, le principal syndicat des agents de l'ONF, a rétorqué : « Depuis Jean de La Fontaine, les forestiers travaillent souvent seuls en forêt, mais cela n'explique pas la vague de suicides actuelle ». Ce syndicat y voit plutôt l'empreinte des suppressions d'emploi.

Idem à la CGT-Forêt : « Après avoir détruit un emploi sur cinq depuis dix ans, et fortement dégradé les conditions de travail, l'État impose à l'ONF une hausse de l'activité, ainsi que 700 nouvelles suppressions de postes ».

Le Parti socialiste estime pour sa part que ces suppressions sont « scandaleuses ».

L'Office national des forêts a perdu un tiers de ses effectifs en 25 ans ; et va perdre d'ici à 2016 encore 600 agents. Depuis 2002, cet office s'est restructuré. Les syndicats dénoncent ces coupes claires, et un tronçonnage du métier, « la division du travail », selon Daniel Pons, délégué du Snupfen dans la Haute-Garonne, le syndicat majoritaire à l'ONF.

« Il nous arrive à nous ce qui est arrivé aux postiers ou aux agents de France Telecom. Petit à petit, l'Office est découpé en secteurs différents. Les fonctions sont séparées et la notion de service public se perd », dit un autre syndicaliste, Pierre Vertut, de Saint-Gaudens.

Ce grand barbu vêtu d'un pull vert et d'un pantalon kaki a 35 ans. Ses études ne sont pas très loin : « On m'avait appris à gérer la forêt. Mais je deviens un commercial ».

Les forestiers sortent du bois. Ils redoutent à long terme une privatisation de l'Office. Ce lundi, en Franche-Comté, ils vont se mettre en grève.

Trois gardes forestiers se sont suicidés

Il y a une quinzaine de jours, à La Teste en Gironde, les garde- forestiers ont fait une haie autour du cercueil de Charles Hederich. Cet agent de l'ONF avait 48 ans. Il s'est donné la mort le 6 juillet en se pendant sur son lieu de travail, au pied de la dune du Pyla sur le bassin d'Arcachon.

« Charles avait des difficultés, et il s'était confié à moi », rapporte Jean-Luc Pigeassou, responsable du Snupfen pour l'Aquitaine. « C'était un homme isolé. Il s'est retrouvé à devoir gérer une unité territoriale plus vaste. Et la greffe ne s'est pas très bien faite », avance un autre syndicaliste.

Un suicide en Gironde, et trois dans les Landes ces dernières années. Ces cas de suicide, en Aquitaine, font l'objet d'enquêtes internes au sein de l'ONF. Sans attendre les résultats, les syndicats accusent l'État de « sacrifier ses forestiers ». Selon un agent de l'ONF, « quand les gars ne sont pas bien, ils se replient sur eux-mêmes. Certains réagissent. Mais d'autres tombent ». Comme les arbres.

Yves Ducos : "Le métier garde son essence"

Yves Ducos est directeur de l'ONF pour le Sud-Ouest.

Percevez-vous le malaise des agents de la forêt ?

Oui. Et on le perçoit d'autant plus quand on est au contact des forestiers comme je le suis. Ce malaise est en partie dû à la réorganisation de l'Office national des forêts. Depuis 2002, l'ONF évolue, comme toutes les administrations d'ailleurs. Il y a des changements importants qui ne sont pas toujours bien perçus. Depuis un an, nous nous penchons sur ce malaise avec les représentants du personnel au sein du comité hygiène et sécurité. Nous voyons bien que les agents s'interrogent sur le sens de leur métier, les valeurs. Nous allons faire un diagnostic. En attendant, une cellule d'aide est à la disposition des agents.

Un contrat de plan Etat-ONF est en train d'être signé. La saignée des effectifs va-t-elle se poursuivre ?

Ce contrat est important car il garantit une visibilité jusqu'en 2016. L'État maintient le statut de l'ONF, lui ajoute même une nouvelle mission de protection de la biodiversité, et s'engage financièrement. Nous continuons à recruter des fonctionnaires, même si un départ sur deux à la retraite n'est pas remplacé. Actuellement, l'ONF regroupe 6 300 fonctionnaires ; il y en aura 600 de moins en 2016. Le nouveau contrat donne des perspectives. Les agents étaient inquiets de voir leur métier tronçonné, leur activité découpée… En fait, l'essence du métier sera conservée. La structure de base reste l'unité territoriale. Ce qui a changé, c'est la taille de l'unité de base, du territoire, qui s'accroît du fait de la baisse des effectifs.

Entre tempêtes et maladies, comment se porte la forêt du Sud-Ouest ?

On a subi de grosses attaques. Après la tempête Klaus, 1,6 million de m3 de bois a été coupé, après Xynthia, 200 000 m3 dans les Pyrénées. Et puis maintenant, il y a le scolyte qui s'attaque aux pins des Landes. Les agents de la forêt, qui sont très attachés à leur travail, sont sur le pied de guerre depuis plusieurs années : cela aussi influe sur le moral…

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Photo avec un agent de l’O.N.F. durant son travail de contrôle.

(On remarquera le côté clairsemé de cette forêt déjà abondamment exploitée..)

Les coupes rases..La plaie !..

Les coupes rases engendrées par la folie du bois « pellets », pour le chauffage au bois « pellets », ont générées une pure folie !

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Photo ci-dessus de ces granulés ou « pellets ».

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Les poêles à "pellets", le nouveau "faux" Eldorado !..

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Photo ci-dessus – poêle à granulés (ou pellets) de la marque « Hoben » modèle Classic H5.

(C’est l’un des rares poêles à granulés ou pellets qui tienne durant 72 heures en continu, en fonction de la programmation..son seul atout..)

Pour ces poêles à « pellets », il faut du courant (de l’électricité !..), car, ils comportent un voir deux ventilateurs, et un tableau de bord et de commande digital, pour les différents réglages et la mise en route..

Une fausse bonne idée !

Il y a certes des flammes, et le visuel du feu et des flammes, mais pas la chaleur espérée ou tant espérée par rapport à un poêle à bois classique en fonte pour du bois bûches ou encore une cheminée fermée !

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Avec la filière « Pellets » on veut tout simplement « casser » la filière bois traditionnelle, et pas seulement…

Les coupes rases mettent en colère à juste titre !

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Les coupes rases engendrent l’érosion des sols et favorisent la sécheresse !!!..

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L’érosion inévitable et évidente des sols !

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Une anarchie pour un résultat sans appel..

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Il faudrait être « aveugle » pour ne pas voir et comprendre !

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Avec les déforestations « monstres » on détruit l’ensemble de la biodiversité, et pas que..

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L’excellent reportage, en rediffusion, sur la chaîne France 5, avec Hugo Clément – Sur le front des forêts françaises, nous montre bien la situation réelle de nos forêts françaises au travers l’ensemble du pays.

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Les ravages sont pourtant bien visibles !

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L’Etat mis en cause..

Le moment est effectivement charnière. Dans le cadre de la stratégie nationale bas carbone (SNBC), le gouvernement veut accroître les prélèvements en forêt de 70 % d’ici 2050 pour passer d’environ 60 millions de mètres cubes de bois récoltés par an à plus d’une centaine de millions. Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, est un ardent défenseur de cette politique. À l’Assemblée nationale, il a affirmé qu’« une forêt se cultive et s’exploite » [1]. Dans une lettre adressée à la Commission européenne, il s’est attristé de voir les forêts « réduites à des considérations environnementales en ne tenant pas compte des aspects socioéconomiques ».

« Seule une pression sur le terrain pourra faire plier l’État »

« Au sommet de l’État,tout est verrouillé, constatent les membres de l’Appel. Seule une pression sur le terrain pourra les faire plier. » Le texte est signé par une cinquantaine d’organisations dont l’association Canopée, le Réseau pour les alternatives forestières ou encore le Snupfen — le syndicat majoritaire de l’Office national des forêts. Il est aussi porté par des professionnels et des forestiers engagés dans les circuits courts et la sylviculture proche de la nature. Le mouvement a reçu également le soutien de personnalités et d’intellectuels comme le paysagiste Gilles Clément, le philosophe Baptiste Morizot, le botaniste Francis Hallé ou l’ingénieur forestier Ernst Zürcher qui ont publié une tribune dans Le Monde, mercredi 13 octobre.

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Manifestation contre une mégascierie à Lannemezan (Hautes-Pyrénées) en novembre 2020.  Alain Pitton/Reporterre

Le paysage de nos forêts françaises a été considérablement modifié !

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Photo ci-dessus vue aérienne partielle de la forêt des Landes, juste peu après la tempête « Klaus ».

C’est très simple, on ne reconnaît plus nos forêts traditionnelles comme elles l’étaient jadis, et encore il y a peu !..

Un tout petit exemple, pour comparer.

Avant..

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Après..

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Si la superficie de la forêt française ne cesse d'augmenter, cette réalité est trompeuse:la forêt s'étend surtout grâce à des plantations. Il ne s'agit plus de forêts naturelles mais de champs d'arbres où il n'existe plus de biodiversité et qui absorbent beaucoup moins de CO2. En outre, ces plantations résistent mal au changement climatique.

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SUR LE FRONT DES FORÊTS FRANÇAISES

Présenté par Hugo Clément

Dans ce nouvel épisode « Sur le Front » (format linéaire et digital), Hugo Clément nous emmène à la rencontre des combattants qui dédient leur vie à la protection de nos forêts.

J’ai toujours trouvé que les forêts étaient le meilleur endroit pour se ressourcer. J’étais loin d’imaginer que les forêts françaises se trouvaient dans un état aussi préoccupant.
Ce qui m’a le plus choqué pendant le tournage, ce sont les coupes rases. Cette pratique consiste à couper entièrement un coin de forêt avec des abatteuses industrielles, aussi impressionnantes que dévastatrices. Là où elles passent, tout est récuré, il ne reste plus rien et tout le sol est totalement retourné.
Nous avons aussi découvert que, de plus en plus souvent, le bois n’était plus utilisé pour fabriquer des meubles mais pour être brûlé dans des chaudières. Cette transformation en « bois énergie » est subventionnée par l’Etat. Il est même prévu d’utiliser les arbres pour remplacer le charbon dans les centrales électriques. La ville de Gardanne dans les Bouches-du-Rhône, pourrait lancer la production dans les semaines qui viennent. Pour effectuer les premiers tests, ils ont déjà fait venir des arbres… du Brésil ! Il faut arrêter cette folie.
On entend dire fréquemment que la superficie de la forêt ne cesse de s'agrandir en France mais ce sont surtout des plantations qui se développent, des rangées de résineux, de vastes champs d'arbres. Or ces plantations ne jouent pas du tout le même rôle pour la planète. Selon une étude menée par une université anglaise, les champs d'arbres captent 40 fois moins de CO2 qu'une forêt naturelle. Ces arbres ne résistent pas au changement climatique, ils sont de plus en plus secs, ils tombent à la moindre tempête. La chaleur favorise le développement des parasites qui anéantissent des plantations entières. Quelle tristesse de voir une forêt d'épicéas entièrement morte qu'il faut raser au plus vite.
Mais heureusement une prise de conscience existe. Des citoyens se battent pour protéger les arbres, notre meilleur bouclier contre le changement climatique. Nous avons été émus par Lucienne, 79 ans, la première militante du Morvan qui n'a jamais reculé face aux menaces. Elle a même pu racheter une forêt pour la laisser se développer. Le combat de Sylvain lui aussi nous a redonné de l’espoir. Il a créé un réseau de lanceurs d’alerte dans toutes les forêts de France pour s’opposer aux coupes rases et lutter contre le développement non maitrisé du « bois énergie ». Partout en France, une nouvelle génération de propriétaires tente d’exploiter la forêt en revenant à des pratiques respectueuses de la nature. Ils replantent de vieilles essences, des charmes, des tilleuls, des hêtres en mesure de mieux résister au changement climatique.
Il faut se battre pour convaincre les élus d'interdire les coupes rases. Il est urgent de réapprendre à exploiter les forêts sans détruire l'écosystème. L'industrie doit s'adapter aux ressources et non pas le contraire.

Séquences exceptionnelles

Nos chênes partent par bateau en Chine

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La preuve par l’image s’obtient difficilement pourtant cette activité est en plein développement. Nous avons pu filmer des chênes et des hêtres abattus dans nos forêts, envoyés par containers entiers vers la Chine. Ils vont effectuer des milliers de km pour finir en parquet en Asie. L’export du chêne depuis la France a été multiplié par 10 en 10 ans. Or les exploitants les expédient à contre cœur. Encore plus absurde : les menuisiers pour se procurer du chêne et du hêtre doivent l’importer depuis l’Europe de l’est ! Comment expliquer une telle aberration ? La raison est simple, la filière française s’étant spécialisée dans le pin, il est désormais très difficile de trouver des scieries en mesure de débiter les autres variétés.

Le tabou de nos forêts : la coupe rase

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La plupart des exploitants forestiers ont recours à des abatteuses industrielles pour couper en quelques heures des parcelles entières. Après le passage de ces impitoyables machines, il ne reste plus rien, le sol est décapé. De plus en plus souvent, de belles forêts riches en biodiversité sont décimées puis remplacées par des plantations de Douglas (une essence venue d’Amérique du Nord). Ainsi, au fur et à mesure, les forêts laissent la place à des champs d’arbres, d’une seule variété. Dans les campagnes, la résistance s’organise. Les habitants ne veulent plus assister impuissants au saccage de notre patrimoine forestier.

Consternant constat dans une usine de granules de bois

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Les membres de l’association « Canopée » pénètrent à la dérobée sur le site d’une usine de granulés de bois pour apporter la preuve de pratiques aberrantes. Des arbres issus de coupe rase vont finir en granulés. Or ce type de produit est vendu sous le label développement durable. Le consommateur pense en toute bonne foi utiliser pour sa chaudière, une énergie verte. Il croît avoir la garantie que ce produit provient uniquement de rebuts de scieries industrielles ou de petit bois.

Brûler du bois à la place du charbon pour produire de l’électricité

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Photo ci-dessus de la centrale thermique de Gardanne.

La centrale électrique à charbon de Gardanne (Bouches-du-Rhône) vient tout juste de fermer ses portes. Malgré tout elle espère redémarrer prochainement en brûlant cette fois-ci des arbres à la place du charbon. Des riverains révèlent qu’une partie du bois utilisé pour les tests est importé… du Brésil. Ils lancent un cri d’alerte, si le projet voit le jour, il n’y aura pas assez d’arbres en France pour l’alimenter.

Des arbres victimes du changement climatique

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Les arbres sont de plus en vulnérables. Ceux en manque d’eau ne sont plus en mesure de résister aux tempêtes même les moins violentes. Certaines espèces sont quant à elles décimées par la prolifération d’insectes au moment des fortes chaleurs.

Portraits et Verbatim 

Sylvain Anguerrand, 42 ans

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Sylvain a fondé l’association « Canopée forêts vivantes ». Ingénieur forestier, il milite activement pour la protection des forêts. Il se bat contre les coupes rases. Cette pratique consiste à abattre beaucoup d'arbres en même temps et détruit des pans entiers de forêts.

« Après une coupe rase, tout a été décapé. Tout a été rasé. Ca a été labouré, ça été récuré, jusqu’à la roche nue. C’est comme si on t’arrache la peau, et tu fais apparaitre l’os »

L’essor du "bois énergie" est lié au développement des chaudières et des centrales électriques qui utilisent le bois comme combustible.

« Cet écosystème va être rasé pour être brûlé. Ce n’est pas comme si on mettait le feu directement comme en Amazonie. C’est juste qu’on le fait un peu après »

Lucienne Haese, 79 ans

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Lucienne est un pionnière, elle a créé « Le Groupement Forestier de Sauvegarde des Feuillus du Morvan ». Elle ainsi offert la possibilité aux habitants de la région de se cotiser et d'acheter une forêt pour qu'elle puisse se développer librement. Elle se bat depuis des décennies contre les plantations de pins Douglas qui prolifèrent dans le Morvan et prennent la place des forêts naturelles.

« Comment on peut imaginer transformer des beautés pareilles en usines à bois? C'est terrible ! »

« On ne peut plus supporter que le territoire soit en fait la mainmise d'investisseurs qui ne viennent ici que pour faire de l'argent »

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Émilie Beaulieu, 36 ans

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Emilie est maître de conférences et chercheuse en modélisation hydro-géochimique à l’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg. Elle étudie l’impact du réchauffement climatique sur la ressource en eau et le couvert végétal dans la région Grand Est. Elle nous démontre comment une faible tempête peut dévaster une forêt car les arbres sont en ce moment désespérément secs.

« La forêt est en danger à l'heure actuelle. Il faut vraiment se poser des questions. Il faut s’alerter ».

Denise Cassou, 68 ans

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Enseignante à la retraite, Denise est la présidente très active de l’association « Landes environnement attitude ». Fille de paysans, elle se bat contre l’industrialisation des pratiques forestières dans le Sud-Ouest, comme le recours aux coupes rases et les monocultures de pins qui remplacent les forêts naturelles de feuillus.

« Ça fait mal au ventre. Un film parlait de massacre à la tronçonneuse, là, on peut parler de massacre à l’abatteuse... »

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Mathias Bonneau, 33 ans

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Bûcheron, Mathias est gestionnaire forestier à Rouairoux (Tarn). Il milite pour une gestion durable des forêts. Il n’utilise pas d’abatteuse mais uniquement sa tronçonneuse pour ne couper que quelques arbres et respecter ainsi l'écosystème. Ceux choisis, le sont pour faire de la place aux jeunes pousses. Mathias transmet également sa passion des arbres par l'intermédiaire du dessin. Il a publié en septembre 2020 un roman graphique : “Histoires d'un arbre, depuis sa vie en forêt jusqu'à la fabrication d'un fauteuil”.

« Il y a deux manières de voir ce capital qu’est la forêt : soit c'est un tas de fric, soit c'est un écosystème ».

« Ce qui est magique avec une gestion raisonnée, c'est qu'à la fois tu récoltes du bois et en même temps tu es en train de régénérer la forêt »

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Mathias Bonneau a d’ailleurs écrit un livre..

Histoire d'un arbre - Depuis sa vie en forêt jusqu'à la fabrication d'un fauteuil.

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22,00 Euros.

Le roman graphique d'un arbre par un amoureux des forêts et du travail du bois Dans ce livre, Matthias Bonneau nous raconte, par l'image, l'histoire d'un arbre (un hêtre) de sa vie dans une forêt du Tarn jusqu'à sa transformation en fauteuil. Mais ce livre, c'est aussi l'histoire de quatre amis, amoureux du bois, qui se sont rassemblés autour de ce projet : un bûcheron, un scieur, un designer et un ébéniste. 
Un roman graphiqe qui nous fait découvrir de manière sensible le fonctionnement du monde du bois dans son ensemble. Au fil des pages et des images, Matthias Bonneau nous fait vivre de l'intérieur les secrets de chacun de leurs métiers, le processus créatif à l'oeuvre à toutes les étapes, les contraintes et les moyens mis en oeuvre pour concrétiser leurs idées, les imprévus également... Et au final, l'intense satisfaction d'avoir réalisé un bel objet qui rend hommage à l'arbre et lui donne une seconde vie !

Cet arbre, je veux en faire quelque chose...

Dans ce livre, Mathias Bonneau retrace, par l'image et le texte, l'histoire d'un arbre -un hêtre- de sa vie dans une forêt du Tarn jusqu'à sa transformation en fauteuil, à 5 km de l'endroit où il a poussé.

Mais cet ouvrage, entre carnet de bord et reportage dessiné, raconte avant tout l'histoire de quatre amis, amoureux du bois, qui se sont rassemblés autour de ce projet : un bûcheron, un scieur, un designer et un ébéniste.

Utilisant le texte et le dessin, Mathias Bonneau nous fait vivre de l'intérieur les secrets de chacun de leurs métiers, le processus créatif à l'oeuvre à toutes les étapes, les contraintes et les moyens utilisés pour concrétiser leurs idées, les imprévus également... Et l'auteur clôture avec l'intense satisfaction d'avoir réalisé un bel objet qui rend hommage à l'arbre et lui donne une seconde vie!

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Il y a urgence à prendre soin  de nos forêts !

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Nos si chères forêts. On aurait pu les croire à l'abri des pratiques amazoniennes ou indonésiennes, les penser plus résistantes aux maladies ou changement climatique. De belles croyances douchées par la réalité des scènes filmées par "Sur le front", diffusées dimanche à 20h50 sur France 5.

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« Sur le front des forêts françaises »Winter Productions

J’ai toujours trouvé que les forêts étaient le meilleur endroit pour se ressourcer. J’étais loin d’imaginer que les forêts françaises se trouvaient dans un état aussi préoccupant. (...) Il faut se battre pour convaincre les élus d'interdire les coupes rases. Il est urgent de réapprendre à exploiter les forêts sans détruire l'écosystème. L'industrie doit s'adapter aux ressources et non pas le contraire.

Hugo Clément, journaliste, extrait de son édito

Entre 2004 et 2017, 43 millions d'hectares de forêts ont disparu dans le monde, soit l'équivalent de près de 80 % de la France métropolitaine (source : wwf.fr). Avec nos importations de soja, de cuir, d'huile de palme (pour les carburants), de papier, de café, d'hévéa (pour les pneus essentiellement), de cacao, de bois, et enfin d'huile de palme à des fins alimentaires, nous, Français, participons à cette déforestation collective et planétaire. En 2018, d'après les calculs de l'ONG Envol Vert parus dans La Tribune, « la surface déforestée chaque année pour assouvir les besoins de consommation des Français [était de] 2,4 millions d'hectares, [soit] l'équivalent de la taille de la Bretagne ».

Si, dans le cas présent, on parle de « déforestation importée », qu'en est-il de nos vertes forêts ? Certes, elles ont meilleure mine que leurs homologues d'Amérique latine, d'Afrique sub-saharienne, d'Asie du Sud-Est ou d'Océanie, mais chez nous aussi, on rase des espaces boisés, on éradique la biodiversité, on plante une seule et même essence à des fins purement lucratives. La rentabilité prévalant alors sur la responsabilité engagée. Entre aberrations d'import-export, consumérisme et impact du réchauffement climatique, nos forêts risquent, comme vous le constaterez, d'y laisser plus que des hectares dans les années à venir.

Il y a deux manières de voir le capital qu'on a là : soit c'est un tas de fric, soit c'est un écosystème.

Mathias Bonneau, bûcheron, gestionnaire-forestier et illustrateur(dernier ouvrage: Histoire d'un arbre, depuis sa vie en forêt jusqu'à la fabrication d'un fauteuil, éditions Ulmer.

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Hugo Clément et Mathias Bonneau  Winter Productions.

Si certains agissent en dépit du bon sens, d'autres, au contraire, cherchent à renouer avec des pratiques ancestrales, plus vertueuses et respectueuses de la faune et de la flore. Des forestiers qui préfèrent utiliser la tronçonneuse en lieu et place des abatteuses industrielles, qui ont la fâcheuse tendance de tout supprimer sur leur passage. Hugo Clément est ainsi allé à la rencontre de l'un de ces bûcherons, Mathias Bonneau, qui officie dans la montagne Noire, entre l'Hérault et le Tarn. L'ancien diplômé en architecture a finalement opté pour une autre voie en travaillant dans les bois hérités de son grand-père (il a obtenu un BTS gestion forestière en 2017, ndlr). Dans cet espace de verdure où la nature s'épanouit en toute latitude, chaque arbre abattu est minutieusement choisi, et sa chute savamment calculée. Pas de grande trouée, d'écorchure dans la forêt, comme d'autres s'appliquent à le faire. Ici, chaque arbre tombé permettra à un autre de pousser et de s'étoffer. 
En regardant ce nouveau numéro de Sur le front, on réalise combien l'approche de forestiers comme Mathias Bonneau est primordiale pour le renouveau et l'essor de nos forêts. Quant aux pratiques qui écornent nos poumons, gageons qu'associations et collectifs resteront en alerte jusqu'à ce que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités. Car, ne l'oublions pas, les forêts sont les poumons de notre planète, les supprimer ou refuser de les protéger revient à porter atteinte à notre vie et à celle de millions d'espèces.

Nos chênes partent par bateau en Chine
Nous avons pu filmer l'abattage des chênes et des hêtres français qui finiront comme parquet en Asie après avoir parcouru des milliers de kilomètres. En dix ans, l’exportation du chêne depuis la France a été multipliée par dix. Des expéditions effectuées à contrecœur par les exploitants qui privent les menuisiers français de ces deux essences. Pour se les procurer, ils sont contraints de les importer d’Europe de l’Est. La raison d'une telle aberration est simple : la filière française s’étant spécialisée dans le pin, il est désormais très difficile de trouver des scieries en mesure de débiter les autres variétés.

Le tabou de nos forêts : la coupe rase
La plupart des exploitants forestiers ont recours à des abatteuses industrielles pour couper en quelques heures des parcelles entières. Après le passage de ces impitoyables machines, le sol est comme décapé. De plus en plus souvent, les forêts, riches en biodiversité, laissent la place à des champs d’arbres, d’une seule essence. Dans les campagnes, la résistance s’organise, les habitants ne veulent plus assister impuissants au saccage de notre patrimoine forestier.

Consternant constat dans une usine de granulés de bois
Les membres de l’association Canopée ont pénétré à la dérobée sur le site d’une usine de granulés de bois pour apporter la preuve de pratiques aberrantes. Des arbres issus de coupe rase vont finir en granulés. Or, ce type de produit est vendu sous le label « Développement durable », puisque les granulés sont supposés être des rebuts de scieries industrielles ou de petit bois.

Brûler du bois à la place du charbon pour produire de l’électricité
La centrale électrique à charbon de Gardanne (Bouches-du-Rhône) vient tout juste de fermer ses portes. Malgré tout, elle espère redémarrer prochainement en brûlant cette fois-ci des arbres à la place du charbon. Des riverains révèlent qu’une partie du bois utilisé pour les tests est importé… du Brésil et lancent un cri d’alerte : si le projet voit le jour, il n’y aura pas assez d’arbres en France pour l’alimenter.

Des arbres victimes du changement climatique
Les arbres sont de plus en vulnérables. Ceux en manque d’eau ne sont plus en mesure de résister aux tempêtes. Certaines espèces sont, quant à elles, décimées par la prolifération d’insectes au moment des fortes chaleurs.

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« Sur le front des forêts » Winter Productions.

Sur le front des forêts françaises

Dans ce nouvel épisode de Sur le front (format linéaire et digital), Hugo Clément nous emmène à la rencontre des combattants qui dédient leur vie à la protection de nos forêts.

Une pétition contre "le massacre à la tronçonneuse" dans les forêts françaises..

Une pétition envoyée à la ministre de l'Écologie exige la fin des coupes rases dans les massifs forestiers français.

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Dun-les-Places (Nièvre), le 17 novembre. 550 personnes se sont réunies, formant le mot « stop » sur une parcelle de forêt privée récemment défrichée, pour dénoncer les coupes rases dans le Morvan. Raphaël Bodin

« Imiter la nature, hâter son œuvre ». Cette vieille maxime des forestiers a-t-elle été dévoyée par la sylviculture moderne? Plus de 500 personnes se sont en tout cas rassemblées dimanche pour dénoncer la « coupe rase » d'une parcelle de forêt privée située au cœur du Parc national du Morvan. À l'image de ces photographies aériennes prises au Brésil où l'on voit des portions entières dejungle amazonienne saignées à blanc, les images diffusées par les défenseurs de ce massif de la Nièvre montrent des hectares de forêt ratiboisés, comme si un ouragan avait tout emporté. Seules traces encore visibles de l'œuvre des tronçonneuses : quelques souches d'arbres pluricentenaires dont les racines n'irrigueront plus jamais de tronc ni de feuilles.

« Quand on constate cette stratégie de la terre brûlée, on se demande si la devise des forestiers n'est pas devenue ignorer la nature, détruire son œuvre », se désole Sylvain Angerand, coordinateur de l'ONG écologiste Canopée. « Ce qui se passe aujourd'hui dans le Morvan est une alerte pour l'ensemble du territoire car les coupes rases se multiplient depuis une dizaine d'années et entraînent la disparition des forêts naturelles de feuillus (chênes, hêtres…) au profit des monocultures de douglas (une espèce de sapins), ajoute le responsable associatif. Ces pratiques entraînent une transformation des paysages, une dégradation des sols et une érosion de la biodiversité ».

Pas de contrôle selon les associations

Aux côtés de 27 associations nationales et locales, Canopée a envoyé une pétition signée par 18 000 personnes à la ministre de l'Écologie Élisabeth Borne pour lui demander de faire évoluer le droit forestier. Les ONG se font notamment le porte-voix des élus locaux qui souhaitent être consultés sur les plans de gestion des forêts privées. L'enjeu est de taille car 75 % des forêts en France sont gérées par des propriétaires privés, l'office national des forêts (ONF), dont l'Etat, n'ayant la main que sur 25 % des massifs de l'Hexagone. « Partout en France, de plus en plus de citoyens, d'associations et surtout de forestiers refusent cette industrialisation de la forêt », souligne l'ONG.

Dans son viseur : « les énormes coopératives forestières qui font de la sylviculture intensive ». « En rasant les chênes et les hêtres pour faire de la monoculture de résineux, ils cassent la forêt et ne laissent plus le temps aux arbres de grandir », dénonce Sylvain Angerand.

Des accusations que réfute l'Union de la coopération forestière française (UCFF) qui représente 110 000 sylviculteurs forestiers privés. « Nous n'avons aucun intérêt à saccager les forêts que nous gérons et si nous effectuons des coupes rases, nous le faisons de manière professionnelle et maîtrisée, se défend le secrétaire général de l'UCFF, Julien Bluteau. Par ailleurs, il faut bien comprendre qu'il n'y a pas de déforestation puisque chaque hectare de forêt récolté doit être intégralement reboisé ».

Mais les associations estiment qu'aucun contrôle n'a lieu sur le terrain ni « aucun inventaire systématique de la biodiversité » permettant de mesurer l'impact du passage des tronçonneuses sur la faune et la flore, « d'où de nombreuses contestations de citoyens, de riverains ou d'élus locaux face à la multiplication des coupes rases ». Et ce n'est pas le programme national de la forêt et du bois pour la période 2016-2026 qui va rassurer les amoureux des sous-bois. D'après l'association Canopée qui a pu lire ce document « le principal objectif est d'augmenter les prélèvements en forêt ».

Le Parisien, partenaire de la consultation «Comment agir ensemble dès maintenant pour l'environnement ?», initiée par Make.org, vous invite à proposer vos idées et voter sur celles des autres participants dans le module ci-dessous. Vous serez informés des résultats en février 2020.

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Photo ci-dessus d'un engin de travaux forestiers.

Dans le Bas-Rhin

Souvenez-vous..

L'Affaire" G.C.O.".

Le contournement de Strasbourg..

L’affaire de la forêt de Kolbsheim..

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Photo ci-dessus - Macron et "G.C.O.".

Voir le lien ci-dessous pour mon article antérieur mis là-dessus :

http://janus157.canalblog.com/archives/2018/09/12/36698686.html

12 septembre 2018

Evacuation de la « ZAD » de Kolbsheim..

 [Je ne suis pas un « activiste », je suis juste là pour informer et prévenir..]

 

Dans les Vosges

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En Bourgogne

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Dans le Morvan

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UNE ACTION GÉANTE POUR DÉNONCER LES COUPES RASES DANS LE MORVAN

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Aujourd’hui, 550 personnes se sont réunies sur une parcelle de forêt privée à Dun-les-Places, récemment défrichée, pour dénoncer les coupes rases dans le Morvan. Vu du ciel, ils ont formé un STOP géant.

Depuis une dizaine d’années, les coupes rases se multiplient et entrainent une disparition des forêts naturelles de feuillus (chênes, hêtres…) au profit de monocultures de douglas. Ces pratiques entrainent une transformation des paysages, une dégradation des sols, une érosion de la biodiversité et affaiblissent la capacité de stockage de carbone des écosystèmes forestiers.

Pour Sylvain Angerand, coordinateur de Canopée : « Ce qui se passe aujourd’hui dans le Morvan est une alerte pour l’avenir des forêts. Partout en France, de plus en plus de citoyens, d’associations et surtout de forestiers refusent cette industrialisation de la forêt. Cette action marque le lancement d’une campagne nationale pour mettre fin aux coupes rases ».

Face à ce phénomène, la contestation citoyenne est de plus en plus forte. Dans le cadre de la révision de la charte du Parc naturel régional du Morvan, les élus locaux se sont engagés dans un bras de fer avec l’État pour tenter de réguler ces pratiques.

Au nom d’une commission d’enquête parlementaire et citoyenne sur les forêts, la députée Mathilde Panot a participé à cette action ainsi qu’à une visite de terrain et à une audition des acteurs locaux sur les forêts au café associatif « Le Carrouège » à Vauclaix le samedi 16 novembre 2019.

Plus de 18 000 personnes, soutenues par 28 associations nationales et locales, ont interpellé par une pétition Mme Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique pour lui demander de mettre en œuvre des actions rapides, et de faire évoluer le droit forestier pour mieux prendre en compte les attentes des citoyens. 

Des demandes qui sont, pour l’instant, sans réponse.

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Plus de 550 personnes ont participé à l’action à l’appel de Canopée, du collectif SOS Forêt et de 28 associations locales (crédit: Raphael Bodin / Canopée)

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Dans le Morvan, les forêts de feuillus disparaissent au profit de plantations de Douglas (crédit: Raphael Bodin / Canopée)

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Mise en place de l’action (crédit: Raphael Bodin / Canopée)

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Avec le collectif SOS Forêt, l’action a été précédée par une audition citoyenne organisée par la députée Mathilde Panot (crédit: Raphael Bodin / Canopée)

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C’est en famille que l’on est venue dire Stop aux coupes rases (crédit: Raphael Bodin / Canopée)

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Mise en place de l’action (crédit: Raphael Bodin / Canopée)

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Ambiance détendue et déterminée au rendez-vous (crédit: Raphael Bodin / Canopée)

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C’est la coopérative forestière Unisylva, adhérente au label PEFC, qui a réalisée cette coupe rase: l’ensemble des bois sont donc « certifiés » être issus d’une gestion durable des forêts. 
Les arbres ont tous été débités en rondins de 2m à destination de la trituration ou pour la fabrication de granulés.

La coupe rase, une aberration écologique qui menace nos forêts !

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« Le Morvan est le territoire qui remplace le plus de feuillus par des résineux en France », assure M. Angerand, de l’association Canopée.

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Mis à nu par une coupe rase, le sol s’érode. Ici, une coupe dans le Morvan.

C’est uniquement lorsque la coupe est supérieure à quatre hectares qu’une autorisation préfectorale est nécessaire. Le reste échappe à la régulation.

Dans les forêts du Morvan, l'Etat refuse d'encadrer les coupes rases (!)

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En cas de coupe rase, le sol est mis à nu, les habitats de la faune et de la flore sont détruits.

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En cas de coupe rase, le sol est mis à nu, les habitats de la faune et de la flore sont détruits.

Dans les forêts du Morvan, l’État refuse d’encadrer les coupes rases

 

« Il y a un ras-le-bol général par rapport à la gestion intensive de la forêt »

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Photo ci-dessus - échange entre le directeur du site de production de "pellets" et le responsable de "Canopée".

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Photo ci-dessus, le responsable de "Canopée" reçoit une injonction de quitter les lieux.

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Photo ci-dessus de Hugo Clément, à gauche, en compagnie du responsable de"Canopée" lorsqu'ils quitent les lieux de ce site et unité de fabrication de "pellets".

 

La coopérative forestière « UNYSILVA »..

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Ventes groupées et appels d'offres

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UNISYLVA est le leader national pour l'organisation de ce type de vente en forêt privée, sa compétence est reconnue par toute la filière (!)

Historiquement développé depuis près de 70 ans, ce mode de vente valorise pleinement la production de bois de haute qualité.

Ces bois sont vendus essentiellement sur pied, mais aussi bord de route, avec un classement selon leur qualité et une présentation attractive en bord de parcelle.

UNISYLVA réalise huit ventes groupées/an, apportées par 400 adhérents, de volumes particulièrement attractifs (coupes rases ?..!). Ces ventes sont ouvertes à quelques 700 clients français et européens, pour un volume annuel de 20 000 m3 de bois d'oeuvre. Ce type de vente stimule la concurrence (!) ce qui permet d'enregistrer cin à six offres en moyenne par lot de bois, la meilleure offre étant souvent nettement supérieures aux autres (!), ce gain financier couvre largement nos frais de commercialisation (tu m'étonnes !..).

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Ils veulent afficher une certaine image de marque et en jouant sur le label "PEFC", mais la réalité est toute autre !

Une coopérative pas très honnête, et même louche !

Ce groupe s'est installé dans une "niche" de vente et commercialisation du bois(sans oublier l'optimisation fiscale et les aides allouées par l'Etat dans ce sens..), dont au travers de la transformation du bois par "triturage"pour produire des "pellets" de bois, pour les poêles de chauffage à bois "pellets", sans oublier ce grand scandale pour fournir en bois (en masse !..) la centrale thermique de Gardanne près de Marseille et au-dessus de Cassis..No comment !!!..

Le Morvan

Un petit paradis pour les amoureux de la Nature !

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Dans le Limousin

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Le cas de Saint-Victor Montvianeix dans le Puy-de-Dôme..

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Photo ci-dessus – gîte – location de vacances à Saint-Victor Montvianeix.

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Une coupe rase à Saint-Victor-Montvianeix (Puy-de-Dôme).

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Le hameau de Pitelet.

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La coupe qui fait déborder le vase !..

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En fin d’hiver, une coupe rase de plus est apparue sur la Montagne limousine. Sur ce territoire, la forêt a pourtant l’habitude de mourir en silence. Mais loin d’aller se perdre dans le paysage morne des autres parcelles rasées, celle-ci a provoqué la colère des habitantes du territoire, qui se sont rassemblé-es le 17 avril dernier, en réponse à l’appel national « Contre la réintoxication du monde ».

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En face du petit village de Truffy (sur la commune de Faux-la-Montagne), une forêt de feuillus diversifiée comptant entre autres des chênes et des hêtres pluricentenaires a été décimée en quelques jours à peine. Les machines, passées à une période de l’hiver tout particulièrement pluvieuse, ont endommagé un milieu vivant situé en zone de protection spéciale Natura 2000, détruisant au passage le lit d’un ruisseau et l’équilibre d’une zone humide, dans l’enceinte du PNR de Millevaches. Comble de l’absurde, aucune réglementation n’oblige les professionnels à déclarer une telle coupe. Les mairies de Faux-la-Montagne et la Villedieu ont pourtant réagi immé- diatement après découverte du saccage, en faisant remonter l’information aux services départementaux. Mais qu’elles ne s’inquiètent guère : le département a assuré que tout a été réalisé dans le respect de la loi. En effet la réglementation stipule que seules les surfaces supérieures à 4 hectares d’un seul tenant et appartenant à un même proriétaire doivent être déclarées. Mais cette obligation ne correspond pas à la réalité du territoire : ici la plupart des parcelles sont de petites tailles et enclavées les unes dans les autres, ce qui permet de réaliser des ensembles boisés avec différents propriétaires, donc non concernés par la déclaration réglementaire. L’appel des deux mairies étant resté sans suite, il fallait trouver d’autres lieux de protestation. Ainsi le 17 avril dernier, ce sont plus de cent habitant-es, élu-es, naturalistes et forestieres qui se sont rassemblé-es, malgré le confinement, pour dénoncer cette nouvelle disparition. L’un des objectifs de ce rassemblement était notamment d’ouvrir la communication entre les différents acteurs de l’industrie du bois. Y avaient donc été convié-es plusieurs forestiers et propriétaires de forêts, ainsi que l’exploitant et l’expert en charge de la parcelle de Truffy, qui ont cependant décliné l’invitation.

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Pas une coupe de plus Cette coupe rase de feuillus est une nouvelle fois la preuve qu’il existe toujours un fossé terrible entre discours et réalités : malgré l’existence de normes environnementales et un encadrement des coupes rases, la réglementation laisse la porte grande ouverte à des modes de gestion abusifs. Cette dissociation entre les paroles et les actes s’illustre parfaitement par la labellisation PEFC de l’entreprise, supposée assurer à l’acheteur une gestion durable de la forêt ! Ce qui semble se rejouer à taille réelle, avec le cas de Truffy, c’est le débat qui avait déjà eu lieu lors de la réunion publique sur la forêt survenue en février 2020, entre industriels du bois et partisans d’une foresterie alternative (1). Si les premiers reconnaissent désormais qu’une évolution de leurs pratiques est nécessaire et qu’elle a même déjà été entamée, les seconds rétorquent que ce changement est encore largement insuffisant et qu’il reste dérisoire face à l’ampleur de l’enjeu climatique et environnemental. Prendre acte collectivement de la nécessité du changement des pratiques pourrait permettre de pousser ensemble à changer le cadre légal, afin qu’il permette aux forestiers de vivre d’une activité résolument durable. Si nous nous en référons à ce point de concorde, il devrait dès lors être parfaitement convenu de s’indigner devant une exploitation de la forêt telle que réalisée à Truffy, y compris de la part des forestiers, sans qui le changement des pratiques ne pourra s’effectuer. La banderole érigée sur l’immense tas de grumes « La filière bois / La forêt trinque » déployée à l’occasion du 17 avril, ne dit finalement rien d’autre que ce sur quoi industiels et alternatifs s’accordent : l’exploitation intensive de la forêt doit cesser pour que la forêt continue de vivre pour elle-même ainsi que pour les usages que nous en aurons. Ne pas faire feu de tout feuillus Tristement symbolique, la coupe rase de Truffy est un cas d’école, l’exemple-type d’un mode de gestion forestière appartenant à l’ancien temps, mais qui perdure encore aujourd’hui et auquel il faut dire stop. Dans un premier temps, l’urgence semble être la pré- servation des forêts spontanées, mélangées et anciennes de feuillus. Déjà dans une étude de 2012, on constatait à l’échelle régionale une régression de la régénération des forêts, et une diminution de la forêt de feuillus, dévorée par la culture monospécifique de douglas (2). Une revendication forte et significative serait l’interdiction pure et simple de nouvelles coupes rases de feuillus. Ce n’est pas utopique si l’on s’en réfère à la Suisse ou la Slové- nie, qui ont tout bonnement interdit les coupes rases (3). Reste encore aux préfectures du territoire de prendre leurs responsabilités et de modifier la réglementation en ce sens. À Truffy, la propriétaire va sûrement être incitée à planter du douglas, comme c’est le cas de neuf arbres replantés sur dix sur le plateau limousin (2). Mais elle pourrait laisser la parcelle se régénérer spontanément, ce qui serait le chemin vers une réparation lente et progressive. Il faudra cependant attendre 150 ans au moins avant de retrouver une richesse biologique digne de ce qui a été décimé… Mettre les bouchées doubles En attendant un engagement un tant soit peu sérieux des institutions, il n’est pas question de rester les bras croisés. La multiplication des initiatives locales, de la création des groupements forestiers ou fonds de dotation qui permettent le rachat collectif de forêts et la progression des alternatives forestières et de la sylviculture douce pour contrer la gestion intensive des forêts, en sont la preuve (4). Au Syndicat de la Montagne limousine, des groupes de travail pensent eux-aussi le rachat de parcelles forestières. Une fois acquises, ces forêts pourraient être les lieux de formations à la sylviculture douce et d’expérimentation d’une gestion respectueuse, afin d’ouvrir plus encore la voie vers les alternatives forestières. Une manière également de montrer par l’exemple aux propriétaires qu’un autre avenir est possible pour leur forêt. Une autre question posée par le Syndicat est celle des soins à apporter aux anciennes coupes rases : il s’agit avant tout de les sortir de la logique “coupe-plantation”. Ensuite pourront s’élaborer collectivement des usages adaptés à la restauration de chacune : pâturage pour favoriser le réenrichissement des sols, régénération spontanée et réduction des usages, replantation diversifiée pour les besoins en bois… Le Groupe Forêt du Syndicat de la Montagne limousine (1) https://www.journal-ipns.org/les-articles/les-articles/1121-la-foret-endebat (2) https://www.journal-ipns.org/les-articles/467-vers-la-fin-des-feuillussur-le-plateau (3) https://www.canopee-asso.org/coupes-rases/ (4) https://www.journal-ipns.org/les-articles/les-articles/1238-foret-limousine-ca-se-bouge-de-partout

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Du côté de Dun-le-Pastel.

(Que je connais également bien..)

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Le travail « traditionnel » en forêt, dans le Limousin et Périgord, était celui des « feuillardiers »..

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Photo ci-dessus - cabane de feuillardiers en Charente.

Au XIXe siècle, les feuillardiers du Périgord-Limousin et de Charente étaient des artisans qui fabriquaient des feuillards, sorte de longues lattes en bois de châtaignier, dont l'utilité était de cercler les barriques qu'utilisaient les vignerons du Cognaçais et du Bordelais, proches voisins.

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La cabane du feuillardier..

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Et son travail.

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Les vestiges du passé..

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Cabane de feuillardiers..

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Le feuillardier travaillait au cœur même des forêts d'octobre à juin et s’abritait dans une hutte recouverte d’écorces, qu’il construisait lui-même en début de saison. La cabane du feuillardier servait d’atelier, de salle à manger mais également de dortoir à l’ouvrier. On y trouvait un banc au centre servant à tailler le bois, les outils suspendus à la charpente, une chaise, et un foyer dans le sol. Cette cabane de feuillardiers a été construite en 2016 au coeur de la forêt de Boubon, on peut la voir à l'occasion d'une randonnée (circuit "la forêt de Boubon) ou d'une chasse au trésors Tèrra Aventura (cache "en poste en forêt de Boubon!")

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Une démonstration, à présent, pour les touristes..

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Une démonstration, à présent, pour les touristes..

Les gestes techniques du feuillardier..

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Quelque fois le travail en équipe était pratiqué (très rare !..), chacun s’afférait à une partie de la tâche de ces hommes des bois.

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Le feuillardier était solitaire et seul, c’était l’homme des bois par excellence, en communion parfaite avec la forêt et la Nature !

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[ De plus, les feuillardiers n’étaient pas des gens fortunés !..]

(J’en ai vu et rencontré, dont discuté avec, du côté de Saint-Priest sur feuille..)

La presse du Limousin dénonce l'impact du Douglas sur l'eau !

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Environnement

Les forêts de douglas rendent-elles imbuvable l'eau du robinet en Limousin ?

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« Autour de nous, à vol d’oiseau, la forêt de douglas est partout. Il y avait que des chênes et des châtaigniers, tout a été arraché et planté en douglas », regrette Jean-Louis Caze. Cet habitant de Vidaillat est très préoccupé par l’intensification de la monoculture en douglas et de ses conséquences environnementales et sanitaires.  BARLIER Bruno

Le douglas fâche. Si le roi des forêts industrieuses fait le bonheur des exploitants, il est loin de faire l’unanimité, notamment en Creuse, pour des raisons paysagères et environnementales mais aussi plus invisibles, des raisons sanitaires. Outre qu’il soit devenu le triste symbole de l’industrialisation de la forêt, il est soupçonné d’avoir des incidences bio géochimiques sur son milieu, d’acidifier le sol et l’eau. Pas si simple, répondent ceux qui ont étudié les captages forestiers.

Ses rangées monotones qui grignotent l’horizon, l’ombrage massif qu’il déploie sur le sous-bois, ses coupes rases qui éventrent le paysage, l’acidification des sols et des eaux, des rivières mais aussi des captages forestiers dont on le suspecte font du douglas, un roi des forêts dont le trône vacille…

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À Lanjouy, hameau de Vidaillat (Creuse) entouré de pépinières de douglas, les dernières analyses de l’Agence régionale de santé (ARS) déconseillent la consommation d’eau du robinet aux enfants et aux femmes enceintes, elle provoque également la corrosion des canalisations. Son acidité inquiète quelques habitants qui ont alerté la préfecture et l’ARS, mais aussi le député de la Creuse et le ministre de la Transition écologique et solidaire.

« Ce problème concerne tout le massif forestier de Millevaches. Trois communes en Corrèze ne peuvent plus boire l’eau du robinet, à Peyrelevade, à Meymac et Tarnac parce qu’elle est trop acide et trop riche en aluminium. »

JEAN-LOUIS CAZE, ANCIEN MÉDECIN

« Ce problème concerne tout le massif forestier de Millevaches. Trois communes en Corrèze ne peuvent plus boire l’eau du robinet, à Peyrelevade, à Meymac et Tarnac parce qu’elle est trop acide et trop riche en aluminium », explique Jean-Louis Caze, ancien médecin qui vit une partie de l’année à Lanjouy. Pour lui, pas de doute, les plantations massives de douglas alentours sont responsables de cette acidification de l’eau qui faisait état d’un pH de 5,9 en 2016 et de 5,7 en 2017 (1). Il soupçonne également des apports d’engrais et traitements insecticides contre l’hylobe, notamment sur les jeunes arbres, qui ajouteraient à la pollution (2).

Une roche mère déjà acide

De ses cimes à ses racines, la forêt joue son rôle de filtre naturel de l’eau. Le douglas, comme les autres résineux (épicéas, pins et sapins) est connu pour acidifier le sol davantage que les feuillus : leurs aiguilles sont plus acides, la litière qu’elles composent au sol se dégrade difficilement et accentue la nitrification du sol et son acidité (3), augmentant la mobilité des éléments polluants. La monoculture accentuant le phénomène. Lorsque le sol, saturé, ne joue plus son rôle de tampon et ne neutralise plus ces excès de nitrates (notamment d’aluminium issu de la dissolution de la roche), ils se retrouvent dans les eaux de ruissellement jusqu’aux captages forestiers et aux cours d’eau.

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Trop d’acidité – en dessous de 6,5 – inhibe la biodiversité et l’aluminium se révèle toxique en dessous d’un pH de 5,5. « Depuis quatre ou cinq ans, on en retrouve dans les poils des vaches », signale Jean-Louis Caze. Il rappelle aussi que les truites, très sensibles à cette toxicité alumique, ont disparu des cours d’eau voisins, « autrefois réputés pour leur pêche… ». Pour cet ancien médecin, cette acidité est à prendre très au sérieux. « Au niveau gastrique, intestinal et rénal, elle peut provoquer des risques de gastrites, d’ulcères et d’insuffisance rénale, explique-t-il. L’aluminium lui, est neurotoxique. Il se concentre au niveau cérébral et constitue un facteur de risque supplémentaire dans les démences d’Alzheimer, scléroses en plaques, problèmes de fertilité, cancers du sein et troubles cognitifs. »

« La règle d’or,  c’est de garder impérativement le couvert, d’éviter les mises à nu du sol »

Depuis deux ans, l’Office national des forêts de la Creuse (ONF) étudie la question dans le cadre de la charte forestière. « On voulait savoir quels étaient vraiment les faits par rapport aux enjeux colossaux que représente la forêt résineuse du bassin creusois », explique Laurent Rivière, animateur de la charte forestière.
Les eaux de captage forestiers du Maupuy, autour de Guéret, plantés eux aussi de douglas, font ainsi l’objet d’analyses universitaires poussées, sur une cinquantaine de paramètres. « On suit neuf drains depuis deux ans et en fin de compte, le pH n’a pas bougé d’un iota », constate-t-il. L’étude compare également le comportement de l’eau qui percole sous couvert résineux et sous couvert feuillu. « C’est pratiquement identique », quelle que soit l’essence plantée, l’empreinte de l’eau reste très stable.

« L’inconvénient ici, c’est que nous sommes sur une roche mère très acide, le granite. L'eau va naturellement se charger en acidité. Il est souvent dit que c’est la faute du douglas, mais c’est la nature de notre sol qui explique cette acidité ».

LAURENT RIVIÈRE (technicien de l'ONF et animateur de la charte forestière)

« L’inconvénient ici, c’est que nous sommes sur une roche mère très acide, le granite, reconnaît Laurent Rivière, l’eau va naturellement se charger en acidité. Il est souvent dit que c’est la faute du douglas, mais c’est la nature de notre sol qui explique cette acidité ». Il cite l’exemple de la Normandie où, malgré un peuplement dense de résineux acides, l’eau est calcaire mais n’omet pas que « des générations de douglas peuvent peut-être avoir une incidence sur l’acidité du sol et de l’eau ». Tout comme leur teneur en nitrates ou la turbidité (l’opacité) de l’eau qui peuvent varier « suite à de mauvaises pratiques forestières au niveau des coupes rases, du débardage ou une pluviométrie très importante », ajoute Jean-Luc Farges, du Centre régional de la propriété forestière.

Pour désigner le douglas comme seul coupable, le recul n’est pas suffisant. Avec de premières plantations limousines débutées après-guerre, on entame que la seconde génération d’arbres. L’étude de l’ONF, désormais menée sur 21 drains, se poursuivra sur dix ans. « Quand une erreur est faite, elle se paye parfois cash mais souvent, elle se paye au bout de dix ans », souligne Laurent Rivière. 

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Les coupes rases laissent le sol livrés aux intempéries, au lessivage des sols et à l'érosion. 

Tant que le couvert est là, tout va assurent ONF et CRPF. Mais les choses peuvent se gâter en cas de coupes rases, où la totalité des arbres d’une parcelle sont abattus, pire, en cas de désouchage, qui conduisent à une minéralisation du sol. « La règle d’or en matière de préservation de la qualité de l’eau, indique Laurent Rivière, c’est de garder impérativement le couvert, de maintenir l’existant et le système racinaire, d’éviter les mises à nu du sols. On est sur du bon sens… »
Un bon sens parfois oublié dans la course à la rentabilité. « Si, au moins, dans les quelques hectares des périmètres de protection rapprochée des captages (PPR), on avait des pratiques respectueuses de l’écoulement de l’eau, on ferait un grand pas. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. » Trop peu de contrainte et trop peu de contrôle, la loi forestière n’est pas appliquée partout.
Voilà qui ne rassure pas Jean-Louis Caze qui souhaite « la mise en place d’une commission d’enquête neutre, indépendante, avec observatoire et veille sanitaire».

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D'où vient l'eau forestière ?


En Creuse, l’eau potable est issue de captages forestiers et de rivières en proportions diverses. L’eau de l’Agglo du Grand Guéret est par exemple issue pour 83% de captages forestiers et 27% d’eau de rivière et réservoir.  

Avant de couler de nos robinet, l’eau forestière a suivi un long parcours depuis la cime des arbres jusqu’au captage. L’eau de pluie va tomber sur le couvert, qu’il soit feuillu ou résineux, traverser le feuillage puis les premiers centimètres du sol. C’est là qu’elle se gorge d’impuretés. Elle mettra ensuite  environ un mois à parcourir la distance entre le drain de captage et le regard, à peu près 50 mètres. Un temps où elle circulera entre les racines et les roches qui joueront le rôle de filtres.
« C’est ce long cheminement qui en fait une eau d’une qualité exceptionnelle, souligne Laurent Rivière. Sur les données d’eau brute, on s’aperçoit que l’eau de forêt est proche de la potabilité contrairement à l’eau de rivière ; beaucoup de communes ne la traitent même pas ». Elle coûte par conséquent, huit à dix fois moins cher.

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Regard d’un captage d’eau forestière dans les Monts de Guéret.

Ces captages sont situés dans des zones réglementées par un périmètre de protection rapprochée (PPR). Or les clauses de ce PPR ne stipulent pas de privilégier les feuillus plutôt que les résineux, de limiter la densité de plantation ou d’éviter les coupes rases. Pourtant, pour que cette eau garde sa qualité exceptionnelle, il faudrait maintenir le plus possible le couvert forestier et préserver un système racinaire développé.

La monoculture est-elle une impasse pour la forêt ?

L’effet des essences sur leur environnement dépend en grande partie des pratiques sylvicoles dont ils font l’objet et de leur densité. Leur monoculture, très productive dans le court terme, pourrait avoir d’insidieux effets à plus longue échéance. Sur le plateau de Millevaches, le taux de boisement était de 2 % au début du XXe siècle ; il est passé à plus de 60 % aujourd’hui, principalement en résineux dont le sapin de Douglas.

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Originaire de la côte ouest de l’Amérique du nord, le douglas a été importé pour sa pousse rapide et son très haut rendement. Le pays possède aujourd’hui 50 % de la ressource européenne de douglas. « Lorsqu’on a introduit l’écrevisse américaine, on ne savait pas que ça allait faire des dégâts sur notre écosystème. Avec le recul, on sait qu’elle a considérablement modifié l’équilibre de nos rivières, faisant régresser voire disparaître des espèces autochtones. Le douglas nous renvoie à cette image », résume Jean-Paul Caze, inquiet de ce déplacement dont on n’a pas encore forcément mesuré tous les effets.

Une essence gourmande

La densité des plantations et surtout l’absence de futaies mélangées et irrégulières (résineux et feuillus d’âges différents) pourraient bien concentrer les effets indésirables. Très gourmand en eau, le douglas peut consommer 50 m³ d’eau par hectare et par jour. Une soif qui peut soulever des interrogations, notamment sur la préservation des zones humides du plateau de Millevache, véritable château d’eau du Limousin.
Avec le réchauffement climatique, se profilent des questions quant à la pertinence d’une monoculture d’essence qui craint particulièrement la sécheresse.

... qui contribue à l'appauvrissement des sols

Pendant les quarante premières années de sa vie, le douglas absorbe les nutriments et minéraux du sol. Pour répondre aux standards de la demande, il est malheureusement coupé avant qu’il n’ait pu restituer au sol les ressources qu’il y a  puisé. Cet appauvrissement du sol s’accompagne parfois de mauvaises pratiques forestières comme les coupes rases qui accélèrent le lessivage du sol et son érosion. Le dessouchage également, interdit dans les périmètres de protection immédiate (PPI) mais non réglementé dans les périmètres de protection rapprochée (PPR) des captages, ajoute à la pollution des eaux. « On dit qu’il faut une génération d’homme pour réparer un sol où l’on a dessouché », rappelle l’ONF.

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Une prise de conscience est amorcée

Actuellement, la forêt française, publique comme privée, subit une grosse pression de l’industrie du bois, notamment avec l’explosion des marchés du bois énergie et du papier, qui réclament de gros volumes.

« Quelques forestiers ont pris conscience que le changement des pratiques et la diversification des plantations sont une réponse aux problèmes écologiques » confie Laurent Rivière de l’ONF.

En finir avec les coupes rases, privilégier « la forêt continue », où seuls les arbres à maturité sont coupés et la « futaie irrégulière » où diverses espèces cohabitent, sont autant de pratiques forestières qui ont fait la preuve de leur réussite ailleurs, comme en Suisse.

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Dans le Plan particulier pour la Creuse, un collectif de gestionnaires forestiers privés préconise ouvertement le maintien de l’existant, la préservation de la multifonctionnalité de la forêt avec une vision à long terme. De nouvelles pratiques qui iront dans le sens d’une protection de l’eau, du paysage et de la biodiversité.

Julie Ho Hoa

julie.hohoa@centrefrance.com

 

(1) Le pH est mesuré de 1 à 14 : un milieu neutre a un pH de 7, inférieur à 7, le milieu est acide et supérieur à 7, il est basique. La baisse d’une unité de pH implique une acidité multipliée par 10, une eau de pH5 est ainsi 100 fois plus acide qu’une eau de pH7.
(2) Les traitements phytosanitaires sont très réglementés en forêt et totalement interdits à proximité des captages d’eau.
(3) Selon une étude de l’INRA, cette acidification qui s’ajoute à l’acidité naturelle du sol reste modérée, ne jouant que sur une réduction du pH de 0,2 à 0,3.

 

La tempête en Limousin, 20 ans après: quelles leçons pour la forêt limousine ?

Dans la nuit du 27 au 28 décembre 1999, la "tempête du siècle" balayait le Limousin, dévastant une grande partie du massif forestier. Plus de 20 000 hectares de forêts ont été rayés de la carte. 20 ans après, la filière bois du Limousin se dit mieux préparée à une telle catastrophe.

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Lors de la tempête de 1999, certaines parcelles de la forêt limousine ont été entièrement rasées.  Maxppp - Pascal Chareyron.

Il y a 20 ans jour pour jour, le soir du 27 décembre 1999, la tempête "Martin" s'abattait sur le Limousin avec ses vents à 150 km/h. Tout le monde souvient des soirées plongées dans le noir et le froid sans électricité, des toitures ravagées, mais aussi de notre forêt limousine dévastée.

Nous en avons pleuré face aux dégâts

Jany Michel, propriétaire forestière en Corrèze et représente des forestiers Fransylva, ne peut pas oublier ce chaos : "dans certaines parcelles, tout était par-terre" se souvient-elle, "nous en avons pleuré face aux dégâts avec mon mari".

Par endroit sous le vent, la forêt n'est plus qu'un champ de bataille : 60 000 hectares sont touchés dont plus de 20 000 entièrement détruits. 

On ne plante pas n'importe quoi n'importe où n'importe comment

Pour ne plus jamais voir ça, il a fallu penser la forêt autrement, notamment pour la rendre moins fragile. "Les enseignements du passé, c'est qu'on ne plante pas n'importe quoi, n'importe où et n'importe comment" affirme Christian Ribes, président de l'inter-profession bois en Nouvelle-Aquitaine, "on ne choisit pas une essence d'arbre pour la mettre par hasard".

Nature du sol, altitude et climat sont désormais mieux pris en compte par les forestiers. Ils développent également le mélange des essences, même si cette pratique n'est pas appliquée à toutes les parcelles pour des raisons d'entretien ou de rentabilité au moment de la récolte."Mais nous avons un plus grand respect du sol avec des matériels plus modernes" renchérit Jany Michel.  Depuis 20 ans, les forestiers se veulent plus soucieux de l'environnement.

Priorité de la filière : limiter l'effondrement des prix

Plus soucieux, également, de l'équilibre de leur filière. "Si demain une nouvelle tempête arrive, nous ne travaillerons pas de la même manière et nous perdrons beaucoup moins de bois qu'en 1999" explique le président de l'inter-profession Christian Ribes. En effet, les techniques de conservation du bois ont évolué, notamment grâce aux dispositifs d'arrosage : "on sait le conserver, pour éviter un effondrement des prix"

Alors si personne n'empêchera le vent de souffler - on l'a bien vu ces derniers jours - les forestiers sont convaincus d'être maintenant mieux préparés à une météo déchaînée.Cela dit, le prochain défi pour la forêt limousine ne sera peut-être pas le vent mais plutôt le réchauffement climatique.

20 ans après, la tempête du siècle en Limousin en images..

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28 septembre 1999 - La forêt limousine, en particulier des milliers d'hectares de conifères brisés à mi-hauteur, est dévastée. Photo Stéphane Lefèvre  Populaire du Centre.

La tempête de 1999 et les semaines qui l'ont suivie ont laissé aux Limousins qui l'ont vécue des souvenirs forts et gravé dans leur mémoire des images inoubliables. Retour il y a 20 ans...

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Ces photographies sont, pour certaines, inédites. Elles sont issues des collections du journal et nous replongent il y a 20 ans, en pleine tempête.

Elles illustrent le chaos ambiant et l'extraordinaire défi qu'ont du relever les habitants, soutenus par un incroyable élan de solidarité.

Ces images témoignent de cet épisode tempétueux dans la diversité de ces conséquences. Et de l'engagement dont peuvent faire preuve les hommes face à l'adversité...

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L'arboretum de la Jonchère a été fortement endommagé par la tempête du siècle de 1999. • France 3 Limousin – Archives

Parmi les sites du Limousin les plus impactés par la "tempête du siècle" de 1999, il y a eu l'arboretum de la Jonchère. La moitié des arbres de la réserve de résineux aux essences rares a été détruite par les vents violents.

 

Tribunal  Le conducteur de l’énorme engin forestier, qui a tué une promeneuse dans le Morvan, écope de trois ans de prison avec sursis

Par Bertrand Yvernault

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Le tribunal correctionnel de Nevers a rendu sa décision, mardi 6 septembre, dans l’affaire de la piétonne tuée, le 3 juin 2020, au bord d’une petite route de Dun-les-Places. Le délibéré était initialement prévu mardi 5 juillet, il a été prorogé de deux mois.

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Exploitant forestier tué dans l’Orne : ce que l’on sait de l’accident ..

Un homme de 61 ans a perdu la vie alors qu’il effectuait des travaux forestiers, à Livaie, dans l’Orne, lundi. Les secours n’ont pas pu le ranimer.

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C'est en effectuant des travaux forestiers qu'un homme de 61 ans a perdu la vie ouest-France.

Lundi 3 décembre, il est 17 h 15 quand l’alerte est donnée. Un accident du travail vient de se produire, au lieu-dit Le Cruchet, dans la commune de Livaie, située à une quinzaine de kilomètres d’Alençon (Orne). Un exploitant agricole effectuait des travaux forestiers quand le débusqueur, une sorte de tracteur, qu’il conduisait s’est retourné.

«Il avait acheté des arbres dans un taillis, venait de les abattre et s’apprêtait à les transporter en bordure de route» , explique Roger Louisfert, maire de Livaie qui est intervenu sur les lieux de l’accident.  «C’est son stagiaire qui a donné l’alerte. Ce dernier était en train d’affûter sa tronçonneuse quand il a entendu un gros bruit. Son patron s’est retrouvé coincé sous l’engin.»

Arrivés sur place, les sapeurs-pompiers n’ont pu que constater le décès de l’exploitant forestier, un homme de 61 ans qui était installé à Saint-Ellier-les-Bois.

Dans la soirée, il a fallu l’intervention d’une pelleteuse et d’un treuil pour relever le tracteur et dégager le corps de la victime.

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Dans les Landes

Le droit aux coupes rases est toujours autorisé !

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Le préfet a décliné l’invitation pour s’expliquer..

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Une situation inquiétante !

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Coupe rase en Gironde, à Lugos.

On défriche avec l’autorisation préfectorale pour installer des fermes géantes de panneaux photovoltaïques.

Une aberration totale !

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On avait déjà défriché la forêt Landaise pour le tracé de l’autoroute A63 vers Bordeaux.

Qu’à cela ne tienne, il en sera sans doute fait de même pour les nouveaux tracés de lignes « L.G.V. »..

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Photo ci-dessus , d’une partie, de la déforestation et trouée effectuée pour la construction de l’Autoroute A63, à l’époque.

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Photo ci-dessus – carte des nouveaux tracés envisagés.

L’exploitation forestière de la grande forêt des Landes est une vraie usine à gaz !

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La tempête « Klaus » et les dégâts occasionnés..

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L’O.N.F. et les forestiers privés débordés..

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La replantation pour le renouveau et remplacement des arbres détruits..

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Une grande forêt beaucoup trop « uniforme » et rectiligne..

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On est bien loin du début avec le gemmage et une culture comme exploitation plus raisonnée de la forêt..

Souvenirs..souvenirs.

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Photo ci-dessus d’une famille au gemmage.

Massacre à la tronçonneuse : quand une entreprise espagnole ravage des terrains privés dans les Pyrénées..

Dans un village ariégeois, environ 400 arbres ont été coupés illégalement chez une quinzaine de petits propriétaires privés. Ils ont porté plainte pour vol et accusent un exploitant forestier espagnol. Ce dernier plaide « l’erreur ».

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Ornières, branches mortes, souches… Presque deux mois après les faits, la parcelle des Segato, l'une des familles victimes de ces tronçonnages illicites, est toujours dévastée. LP/Sam Decout

Christophe Segato lève la tête. À l’horizon ce mardi après-midi, un ciel dégagé. Du bleu mais plus de vert. « Avant, j’étais en émerveillement, il y avait 300 sapins, ils étaient beaux, jusqu’à 40 m de haut, ils avaient été plantés en 1964. » À ses yeux, son « petit coin de paradis » à Perles-et-Castelet (Ariège) s’est métamorphosé en « Mordor », cette terre d’enfer dans le Seigneur des anneaux. Dans ce décor apocalyptique à une poignée de futaies de la nationale menant en Andorre se démarquent un cimetière de souches, un linceul de branches mortes, des rondins éparpillés, des ornières aux allures de tranchées et une mini-mare souillée par de l’huile et du gazole. Au milieu coulait un ruisseau… 

Massacre à la tronçonneuse en Ariège : enquête après l’abattage sauvage de 400 arbres ..

A Perles-et-Castelet, une petite commune ariégeoise, Quelque 300 à 400 arbres ont été abattus illégalement. Une entreprise espagnole est dans le viseur des propriétaires des parcelles qui dénoncent une catastrophe pour l’environnement.

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Au total, ce sont entre 300 et 400 arbres qui ont disparu dans le secteur de Perles-et-Castelet, une petite commune ariégeoise. Radio France/Mathieu Ferri/France Bleu Occitanie

« Les journalistes sont effarés par le spectacle, c’est un désastre », confie Danielle Segato, en plein tournage avec une équipe de télévision. Sur sa parcelle, plusieurs centaines de sapins plus que cinquantenaires ont été abattus, un ruisseau a été détourné et des traces de pollution aux hydrocarbures sont encore visibles.

Il y a quinze jours, alertés par des bruits de tronçonneuse, des habitants de Perles-et-Castelet (Ariège) tombent sur des ouvriers espagnols en plein ouvrage. « Ils ont alerté la mairie, qui a contacté les différents propriétaires », explique l’un d’eux, Eric Bonrepaux, qui habite à Toulouse (Haute-Garonne). « J’ai 58 ans et les seize chênes abattus sont plus âgés que moi. Au-delà du préjudice financier, c’est un préjudice moral. Ils ont détruit des murets construits par mon arrière-grand-père. »

« Une délinquance atypique »

Au total, ce sont entre 300 et 400 arbres qui ont disparu. Une entreprise espagnole de Lerida (Catalogne) est dans le viseur des propriétaires. « Elle plaide l’erreur et nous a proposé de l’argent pour qu’on ne porte pas plainte. Mais il est hors de question de traiter avec elle. On veut qu’elle soit condamnée »assure-t-il.

Laurent Dumaine, procureur de la République de Foix, veut aller plus loin, estimant qu’il est nécessaire « d’identifier toutes les responsabilités ». « C’est une délinquance atypique qui demande une vraie logistique », insiste-t-il. Il essaye de rapprocher ces faits d’autres coupes en Ariège et dans les départements voisins. « En plus de l’infraction de vol avec dégradation commise en réunion, passible de cinq ans de prison, une investigation est en cours pour atteinte à l’environnement, explique-t-il. Il faut protéger ce patrimoine, qui est très cher aux Ariégeois. »

"Stop au massacre de nos forêts" : le cri d’alarme des propriétaires spoliés en Ariège..

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Les propriétaires victimes du tronçonnage des arbres et du vol du bois ont décidé de passer une étape supplémentaire dans la médiatisation. DDM - L. L.

Pour alerter le grand public ce mardi, le collectif des propriétaires impactés par le tronçonnage de plusieurs centaines d’arbres et le vol du bois dans la forêt de Perles-et-Castelet en Ariège, a déployé une banderole en bordure de la Nationale 20.

La banderole est à peine installée que les automobilistes qui la voient en bordure de la Nationale 20 klaxonnent déjà. Ils ne peuvent pas la rater. « Stop au massacre de nos forêts », le message est clair et fort. Le tronçonnage des chênes centenaires de la forêt de Perles-et-Castelet, le vol de bois, continuent de faire réagir, ce mardi en Ariège. La colère monte. Le collectif des propriétaires victimes a décidé de passer à l’action.

« On va poursuivre la médiatisation, explique Hélène Rameil. On n’est pas trop d’accord avec ce qu’on nous propose. » En résumé, l’enquête n’avance pas assez rapidement. Et si elle avance, les propriétaires lésés n’en sont pas (encore) informés.

Christophe Segato a fait le déplacement. « Pour l’instant, on n’est pas reconnus comme victimes. Il faut que l’instruction avance. » Toutes et tous attendent qu’un expert forestier agréé auprès des tribunaux soit nommé pour venir évaluer les dégâts. Il se murmure qu’il pourrait être là la semaine prochaine mais rien n’est moins sûr. Une petite dizaine de propriétaires, eux, sont encore présents sur les lieux de ce « massacre à la tronçonneuse ».

Après s’être renseignés auprès de la gendarmerie sur la possibilité d’installer une telle banderole, tous se sont rapidement mis d’accord. Il faut que la banderole se voie. L’émotion est toujours aussi vive au moment de revenir sur les lieux. « Ça fait plusieurs fois que je reviens et c’est toujours aussi émouvant. »

Les médias nationaux sont là

« L’affaire » de Perles-et-Castelet intéresse les médias de la France entière. France 2 est sur place depuis la semaine dernière pour un très long reportage, M6 est déjà venue, un journaliste du Parisien décortique l’affaire… le collectif ariégeois a bien l’intention de ne pas se laisser faire.

« Il faut bien faire prendre conscience aux gens qu’on ne peut pas faire ce que l’on veut dans une forêt, poursuit le maire de Perles-et-Castelet, Gérard Durand. Il y a un sentiment d’urgence. Beaucoup de monde va circuler sur cette route. Cette banderole va être vue par des milliers de personnes Peut-être qu’on aura plus de soutien après ça. »

Sur place, rien n’a bougé depuis les faits. C’est juste plus sec. Mais le spectacle est désolant. « C’est incroyable, poursuit Christophe Segato. Tout l’écosystème est détruit. Les arbres formaient une sorte de protection pour les animaux qui venaient se réfugier dessous. Là, il n’y a plus rien. »

M. Rameil est lui aussi désemparé. «On venait chercher des champignons dans ce bois. On pouvait voir des sangliers, des chevreuils, des écureuils.» Depuis la fin février, il n’y en a plus sur les parcelles détruites par les machines. Les propriétaires victimes ont décidé de se battre. La banderole «Stop au massacre de nos forêts» devrait résonner longtemps comme un cri d’alarme.

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Le méga projet "Florian" abandonné dans les Pyrénées.

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Photo : collectif Touche pas à ma forêt.

Nos amis de SOS forêt Pyrénées et de Touche pas à ma forêt, viennent d’apprendre par la presse, l’abandon du projet de méga-scirie Florian qui avait fait l’objet d’une forte mobilisation à Lanemmezan dans les Pyrénées comme nous avions pu le constater lors de la rencontre des luttes forestières ce printemps organisées par l’Appel pour des forêts vivantes.

Cette méga scierie devrait débiter 250 000 M2 de hêtre par an, beaucoup plus que la forêt Pyrénéenne ne peut raisonnablement produire. Si la valorisation du hêtre est intéressante, les projets développés par les investisseurs et encouragés par l’État sont trop souvent démesuré et rarement compatible avec les capacités de production à moyen et long terme. Une vision financière, court-termiste et minière de la forêt : on prend et quand la ressource n’est plus là, l’usine ferme après avoir engraissé les actionnaires.

Cette première victoire doit renforcer la mobilisation et la détermination de ceux qui se battent pour une gestion durable et multi-fonctionnelle de nos forêts dans le respect des éco-systèmes en souffrance et des populations locales. C’est un bel exemple pour toutes les autres luttes à mener pour sauvegarder nos forêts.

Bravo à l’équipe de SOS forêt Pyrénées et de Touche pas à ma forêt.

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Forêts

Massacre à la tronçonneuse dans les forêts de France

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Asséchées, industrialisées, vulnérables aux incendies et aux attaques de parasites, les forêts françaises sont en danger. Un péril auquel l’État, responsable de la faillite de l’Office national des forêts, ne répond guère. Pourtant, montrent les auteurs, une autre sylviculture est possible.

  • Présentation du livre par son éditeur

Les forêts recouvrent 31 % de notre territoire, soit près de 17 millions d’hectares. Un patrimoine considérable aujourd’hui en grande détresse : sécheresses à répétition, attaques parasitaires sans précédent, risques d’incendie de grande ampleur, mais aussi morcellement de la propriété et industrialisation à marche forcée...

À l’heure où les enjeux environnementaux et la protection de la biodiversité sont plus que jamais d’actualité, l’État a progressivement abandonné la forêt française aux seuls intérêts privés. En témoignent la faillite de l’Office national des forêts et son démantèlement organisé pour des raisons budgétaires.

Au fil d’une enquête inédite et très documentée, les auteurs dénoncent les mécanismes à l’œuvre dans la fragilisation de nos forêts et la responsabilité de nos dirigeants, qui ont fait le choix du profit à tout prix, plutôt que de la préservation de ce bien commun. Ils montrent aussi qu’une autre sylviculture, inspirée des processus naturels, est possible pour inventer les forêts de demain.

  • Thierry Gadault est journaliste d’investigation indépendant (Capital, Le JDD, Le Média TV...). Hugues Demeude est enquêteur et réalisateur de documentaires sur des thématiques société et environnement. Ils sont ensemble les auteurs de Nucléaire, danger immédiat (Flammarion, 2018).

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Quelqu’un qui n’a rien compris et défend uniquement son « beefsteak », pour la vente de bois..

Voir ci-dessous..

Forêt française: loin du fantasme d'un massacre à la tronçonneuse, une gestion durable et encadrée..

OPINION. Selon certaines présentations militantes, la forêt française serait de plus en plus en danger. Or la gestion de la sylviculture en France montre que ces préjugés et ce catastrophisme ne correspondent pas à la réalité. (*) Par Philippe du Vivier, agronome et forestier.

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Les forestiers français n'exportent pas, ils vendent à des acheteurs via leur coopérative, leurs experts ou directement à des négociants, des scieurs, des industriels. En France, si la manière d'exploiter ses bois est libre, l'État intervient pour que la forêt soit exploitée durablement. (Crédits : Reuters)

La forêt française se porte bien. De mieux en mieux, même, puisque sa surface augmente chaque année, et que la biodiversité y est une des plus riches d'Europe. Pourtant, à grand renfort d'images sensationnalistes, certains activistes voudraient nous faire croire le contraire. L'utilisation de ces images pour susciter l'indignation traduit soit une volonté de manipulation de l'opinion, soit une méconnaissance totale de la sylviculture moderne et de ses enjeux.

La forêt s'accroît et s'adapte

En croisant une abatteuse moderne en action (engin de plusieurs tonnes qui abat, ébranche, écorce un arbre en un temps record), il est légitime d'avoir un mouvement de recul, et de se demander si les dinosaures sont de retour. Cette machine a été conçue pour atteindre des objectifs de rendement élevés, et son action sur la forêt est impressionnante, voire inquiétante. Pourtant, son apparente férocité ne doit pas troubler notre jugement, ni nous faire passer à côté de la « big picture » : le système de gestion de la forêt dans lequel elle s'inscrit est dans l'ensemble vertueux. S'il est mû par des impératifs économiques, il l'est aussi par des considérations environnementales. L'un ne va pas nécessairement sans l'autre.

La forêt française ne cesse de croitre

La forêt française ne cesse de croitre. Elle est passée de 7,5 millions d'hectares en 1795 à 17 millions d'hectares actuellement. Peu de surfaces en forêts retournent à l'agriculture, alors qu'a contrario la déprise agricole pour des raisons d'accessibilité, de pauvreté des terres, ou des raisons liées au statut du fermage fait que certains propriétaires plantent et reboisent. Nous ne sommes pas au Brésil. Le Puy de Dôme, après la crise du phylloxera du début du XXe siècle, a progressivement replanté ses zones de vignes en forêt de résineux de montagne, faisant naître une nouvelle richesse.

Des essences se sont ainsi adaptées à notre contexte. Le robinier faux acacia, appelé acacia par habitude, le sapin de Douglas qui est synonyme de bon bois d'œuvre et qui possède une résistance aux attaques fongiques assez remarquable (évitant des traitements), et le chêne d'Amérique, par exemple. Le Douglas a un besoin d'eau lié à son origine géographique (nord ou sud des Rocheuses). Les 2 autres s'adaptent plutôt  bien au contexte climatique changeant. Le cèdre est un outsider intéressant.

Le recours à l'éclaircie

La forêt française est productive mais seule une partie de l'accroissement biologique annuel est utilisée, 50% à 60 %, ce qui veut dire que nos peuplements ne sont pas assez exploités, ce qui engendre de la concurrence interne entre les arbres, certains se développent au détriment des autres. L'éclaircie, opération consistant à supprimer un certain nombre d'arbres d'une parcelle au profit de ceux laissés en place, est un moyen de gestion qui diminue cette concurrence entre les arbres. Bien dosée, elle est aussi un moyen de se protéger des agressions climatiques actuelles. Dans cet accroissement biologique annuel, il y a largement la place pour développer le bois carburant (bûches, plaquettes et pellets) le bois industrie (panneaux agglomérés, pâte à papier) : nos revues et déclarations fiscales archivées sont des stocks durables de CO2 ; et le plus durable le bois d'œuvre pour vos maisons (charpentes, parquets, cloisons et meubles.)

Les forestiers français n'exportent pas, ils vendent à des acheteurs via leur coopérative, leurs experts ou directement à des négociants, des scieurs, des industriels. Rappelons qu'en France, si la manière d'exploiter ses bois est libre, l'État intervient pour que la forêt soit exploitée durablement. Il incite fiscalement les propriétaires à se soumettre à des règles de gestion, à respecter un cahier prévisionnel d'actions à réaliser, et bien sûr à respecter le Code Forestier.

Tout est bon dans la forêt

La forêt, avant le charbon et le pétrole, donc jusqu'à récemment (fin du XVIIIe siècle), était avec les moulins à eau ou à vent, la seule source d'énergie. Le premier charbon utilisé a été le charbon de bois. Il s'agit de ce que l'on appelle désormais une énergie renouvelable : la forêt durable continue à produire après une coupe, la partie qui n'est pas brulée, c'est-à-dire l'essentiel du bois (le bois-énergie ne concerne que la portion congrue du bois récolté, pour la simple et bonne raison qu'il en constitue l'exploitation la moins rentable) permet de stocker du carbone : charpente, cloison, parquet, mobilier, papiers archivés ou décors. L'excédent de biomasse non exploitée permet en outre beaucoup de choses, tant pour le chauffage que pour la chimie du bois dont on attend beaucoup par la variété des produits que l'on peut en obtenir. La forêt, pour reprendre une image que j'affectionne, c'est comme le cochon : tout y est bon, pourvu qu'on sache comment s'y prendre.

Le rêve de la mystérieuse forêt primaire

Il n'y a pratiquement pas de forêt primaire en Europe, exception faite de la Pologne (forêt de Białowieża). C'est un biotope non productif en équilibre, dans lequel il y a autant de bois qui se dégrade en pourrissant que de bois en croissance. Et l'oxygène produit le jour est consommé la nuit : idem pour le gaz carbonique produit la nuit et consommé le jour. Ce biotope ne corrige pas le taux de CO2 actuel. Cette forêt ne produit pas grand-chose en dehors de l'humus. Mais c'est le « Graal » de certains, et, il est vrai, un conservatoire de biodiversité. S'il est important que de tels espaces continuent d'exister, il l'est aussi que d'autres portent la trace de la main de l'homme : pour s'adapter au changement climatique via de nouvelles essences plus résistantes, pour renouveler les populations vieillissantes qui ne jouent plus leur rôle de « puits de carbone », mais aussi pour nous fournir du bois, dont nous avons cruellement besoin pour construire des logements bien isolés et des meubles durables ou nous chauffer et lire notre journal préféré.

La situation devient inquiétante sur le plan de la Planète !

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Au Brésil

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Photo ci-dessus prise en 2021.

La déforestation massive de la forêt Amazonienne amène à une situation catastrophique et irréversible !!!

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Les photos satellites parlent d'elels-mêmes !!!..

«Nos forêts sont le résultat de la main de l'homme»

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Un sentier de randonnée en forêt de Rambouillet /  Steve Stillman pour Enlarge your Paris

Quelles missions remplissent les forestiers pour entretenir les forêts, faciliter leur accès et les préserver du réchauffement climatique ? Responsable du service forêt au sein de l'agence Île-de-France Ouest de l’Office national des forêts, Claire Nowak nous en dit plus en marge du webinaire "Choc climatique : quel avenir pour nos forêts ?" auquel elle participera jeudi 29 avril à 19h en direct sur Facebook. Une rencontre organisée par Enlarge your Paris, la Métropole du Grand Paris, l'Office national des forêts et l'association Les Canaux.

« Choc climatique : quel avenir pour nos forêts ? ». Jeudi 29 avril de 19h à 20h. Diffusion en direct sur Facebook.Inscription gratuite sur la page de l’événement

On observe ces derniers mois sur les réseaux sociaux et dans les forêts franciliennes des mouvements d’opposition aux coupes forestières, que ce soit de la part de militants associatifs ou de simples habitants. Les comprenez-vous ? 

Claire Nowak : Ce phénomène n’est pas nouveau. Déjà au XIXe siècle, les responsables de la forêt de Rambouillet recevaient des lettres de protestations contre les coupes d’arbres. Ce qui change aujourd’hui, c’est la prise de conscience de l’impact de l’Homme sur les écosystèmes et le climat. Nos consciences sont profondément marquées par des images de déforestation et de feux de forêt géants. En parallèle, la conscience contemporaine éprouve une nouvelle forme d’empathie pour le vivant, ce que l’on appelle le « vivant non humain », et qui contraste avec le rapport de domination et d’exploitation parfois sans limite que le monde industriel avait mis en place.

Cette prise de conscience, cette évolution, sont quand même positifs…

Oui, clairement ! En revanche, ce que l’on risque de perdre, si l’on n’y fait pas attention, c’est la compréhension que la mort fait partie de chaque écosystème naturel. En forêt, que les forestiers interviennent ou pas, il y a des phénomènes de compétition entre les arbres qui s’éliminent les uns les autres. Si la lutte est à bas bruit, elle n’en est pas moins féroce… Et puis un arbre passe son temps à éliminer des éléments de son organisme qui ne fonctionnent plus, comme une branche qui ne reçoit plus assez de lumière. Notre sensibilité contemporaine peut nous faire passer à côté de cela, notamment parce que notre société essentiellement urbaine n’a plus de relations intimes avec la nature, mais plutôt un regard intellectualisé.

C’est surtout le principe d’élever des arbres pour les couper qui dérange…

Ne pas supporter qu’à la fin d’un cycle de croissance il y ait une récolte des arbres, comme un agriculteur vient moissonner des céréales ou un maraîcher cueillir des fruits, pose un autre problème, celui que nous ne voulons pas voir que nous vivons en prélevant sur la nature. Nous préférons souvent des meubles en bois à ceux en plastique, donc il faut bien couper des arbres. Le bois que je consomme à Paris, est-ce qu’il vaut mieux qu’il soit produit avec des méthodes raisonnées dans une forêt francilienne ou tiré d’une « usine à bois » à l’autre bout du monde dans des pays avec une règlementation sociale et environnementale très peu stricte et avec un tout autre bilan carbone !? Il y a clairement un impensé, celui de la production de nos biens de consommation.

Au-delà de ce phénomène que vous décrivez, on lit quand même une remise en cause des méthodes de gestion forestière de l’ONF…  

Je constate un phénomène global de défiance envers toutes les autorités publiques qui ne se limite pas à l’ONF mais auquel nous n’échappons pas. Par exemple, quand nous expliquons que les coupes de bois dans les forêts de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) ou de Montmorency (Val-d’Oise) sont dues à des maladies très graves qui font mourir en quelques mois des hectares de forêt, ce qui nous oblige à des coupes rases, j’ai parfois le sentiment que nous ne sommes pas crus et qu’on nous soupçonne d’intentions cachées, comme de vouloir justifier des coupes commerciales par des motifs sanitaires. C’est une situation très perturbante, parce que notre légitimité d’experts du bois et du vivant est remise en cause. Parfois sous des formes très violentes, sur les réseaux sociaux comme en forêt, avec des accusations d’écocide, de « massacre à la tronçonneuse », et même des agressions. La forêt étant un bien commun, il faut absolument maintenir le dialogue.

Justement, au-delà des postures radicales ou militantes que vous évoquez, le regard de la société sur la forêt et sur votre métier a évolué. Comment le prenez-vous en compte ?

L’opinion publique nous questionne en effet, et parfois nous ébranle. Ces remises en question nous obligent à nous demander si nous coupons au bon endroit, trop ou pas assez, et c’est une bonne chose. Mais il n’en reste pas moins que couper un arbre, couper de nombreux arbres, ne tue pas la forêt, et au contraire, peut lui être nécessaire. Et puis je m’interroge sur une forme de mythification de la nature qui témoigne à la fois d’une volonté de compatir avec elle, ce qui est une bonne chose, et d’une absence de connaissance des écosystèmes naturels. Le lien un peu totémique du monde contemporain à l’arbre en est pour moi un bon exemple. Financer une plantation d’arbre pour compenser un vol en avion peut relever d’une bonne intention mais cela n’apporte aucune compréhension du fonctionnement des écosystèmes forestiers, ni même aucun lien concret avec la nature. Nous devons donc expliquer la complexité du vivant à une société très largement urbaine et qui est en attente de naturalité. C’est un défi exigeant mais passionnant.

Une forêt sans forestiers, est-ce possible ?

Non, tout simplement parce que nos forêts, notamment en Île-de-France, sont depuis des siècles gérées, utilisées, fréquentées et aimées par l’homme. Le châtaignier aujourd’hui menacé par la maladie a été importé dans la région par les romains pour accompagner le développement de la culture de la vigne et du maraîchage ainsi que la production des fameuses cerises de Montmorency et des pêches. Nos forêts sont le résultat de la main de l’Homme, d’une activité agricole. Nous les avons façonnées. Sans forestiers, les forêts auraient une toute autre allure, et il est clair que l’on ne pourrait plus s’y promener. L’intervention du forestier aujourd’hui poursuit un but principal : faire en sorte que les générations de vos petits-enfants et arrière-petits enfants puissent connaitre des forêts, en profiter, malgré l’évolution probable des écosystèmes, notamment du fait du réchauffement climatique ou encore des espèces invasives. C’est-à-dire de phénomènes créés par l’homme. Dit autrement, nous avons une responsabilité à l’égard de la forêt.

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Un constat triste et amer !!!..

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Le grimpeur arboriste Thomas Brail, défenseur des forêts sur le terrain et sur les réseaux sociaux, au milieu d’une coupe rase dans le Tarn.  Alain Pitton/Reporterre

Mobilisons nous !

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Manifestation contre une mégascierie à Lannemezan (Hautes-Pyrénées) en novembre 2020.  Alain Pitton/Reporterre

Une autre voie est possible !

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Il est urgent de replanter des arbres partout..

 

Appel pour des forêts vivantes

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Photo logo-couleur.

Dans le cadre de l’Appel pour des Forêts Vivantes, des hommes et des femmes, des collectifs et des associations s’activent, inventent des alternatives et défendent les forêts. Les 16 et 17 octobre 2021, tous et toutes, unissons nos forces pour faire front commun contre l’industrialisation des forêts !

L'Appel pour des forêts vivantes: Unissons-nous !

Les forêts sont devenues un champ de bataille en proie aux machines et à l’appétit insatiable des industriels

Partout, dans nos communes, départements et régions de France, nous voyons notre bien commun se faire malmener, les coupes rases et les monocultures se multiplier. C’est un fait palpable que nous éprouvons au quotidien, une violence que nous ressentons dans notre chair. Le productivisme gagne nos massifs forestiers et plie le vivant aux règles du marché. Des paysages séculaires sont dévastés parfois en quelques heures… Les arbres sont moissonnés comme du blé. Partout, les forêts sont vues comme un gisement inépuisable que l’industrie est appelée à exploiter et le bois comme un simple matériaux à transformer.

Depuis cinq ans, l’action du gouvernement est déplorable. Alors que la Convention citoyenne pour le climat avait émis des propositions ambitieuses pour les forêts, l’Exécutif a tout fait pour s’y opposer, en amoindrir la portée et les vider de leur substance. Quant au plan de relance, il a capitulé devant les lobbies des planteurs d’arbres sans aucune contrepartie environnementale sérieuse. Tout au long du quinquennat, il n’a cessé de démanteler le service public. Plus de 1 000 postes de travail ont été supprimés à l’Office national des forêts depuis 2017.
475 postes supplémentaires pourraient disparaître au cours des cinq prochaines années.

Au sommet de l’État, tout est verrouillé. Les solutions ne viendront pas d’en haut. Seule une pression, à la base, sur le terrain, pourra les faire plier. Dans les couloirs feutrés des ministères, les industriels déploient leur stratégie à coup de bulldozers. Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, s’en fait le porte-voix. Dans une lettreadressée à la Commission européenne, il s’est attristé de voir « les forêts réduites à des considérations environnementales en ne tenant pas compte des aspects socio-économiques ». A l’Assemblée nationale, il a affirmé qu’ « une forêt, ça se cultive, ça s’exploite ». Le gouvernement veut accroître les prélèvements en forêt de 70 % d’ici 2050 et passer d’environ 60 millions de mètres cubes de bois récoltés par an à plus d’une centaine de million. Nous savons ce que cela implique : une exploitation toujours plus accrue des forêts et une intensification des coupes-rases.

Nous ne voulons pas être les spectateurs passifs de la destruction en cours

Il n’y a aucune fatalité à la situation actuelle et il ne tient qu’à nous d’en inverser la tendance. Un grand mouvement populaire est en train de naître autour de la défense des arbres. Après avoir été dépossédé.e.s de tout un pan du territoire national, des habitant.e.s, des citoyen.ne.s, des associations, des forestier.e.s ont décidé de se le réapproprier. Nous refusons que les  forêts subissent à leur tour la logique industrielle qui a ravagé et ravage encore  l’agriculture, qui détruit des métiers et des savoir-faire reconnus et appauvrit la biodiversité.

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Nous ne voulons pas être les spectateurs passifs de la destruction en cours

Partout, localement, des résistances sont déjà à l’œuvre. Des alternatives éclosent, des alliances naissent. D’autres imaginaires s’inventent. Ici, on achète des forêts pour les gérer de manière soutenable ou les laisser en libre évolution. Là, on développe des circuits courts de la grume à la poutre. Là-bas, on s’oppose à un projet de méga-scierie. Des associations s’engagent pour faire bouger la loi, des forestiers parviennent à s’extraire de pratiques sylvicoles qu’ils savent nocives pour se tourner vers une sylviculture douce, des habitant.e.s créent des vigies citoyennes. Des personnels de l’ONF se mettent aussi en grève. Nos luttes sont multiples. Nos actions s’enrichissent mutuellement. Elles font bruisser le monde que nous souhaitons voir advenir. Elles lui donnent corps.

Mais ce n’est pas suffisant. Pour gagner, nous devons passer à un cran supérieur, tisser la toile d’un récit commun, constituer un front. Tout porte à croire que c’est maintenant ou jamais. Nos forêts sont à la croisée des chemins.

Nous appelons à une année de mobilisation pour les forêts françaises. La question des forêts ne concerne pas seulement l’autre bout de la planète l’Amazonie, la Sibérie ou l’Ouest Canadien qui sont touchés par les grands feux ou la déforestation. Elle se joue ici sur nos territoires, en bas de chez nous. Ici aussi, les conséquences du réchauffement climatique se font sentir, les sécheresses représentent une menace devenue réalité, les forêts dépérissent et la vision extractiviste continue de se propager. Ici aussi, les indicateurs sont dans le rouge. L’horizon se couvre. Il y a urgence à agir.

Nous appelons chaque collectif et association engagés dans les forêts à participer à une campagne nationale contre leur industrialisation. Celle-ci se déroulera au cours des trois prochaines saisons, en trois temps. C’est une première étape, le début d’une lente montée de sève !

Il est urgent de replanter des arbres partout..

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Tout fout le camp !

 

Il ne reste plus que..l’espoir…

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Une très bonne semaine à toutes et à tous !

 

 

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Commentaires
J
Bonjour lucide Janus, je pense que le réveil citoyen et écologique arrive un peu tardivement (mieux vaut tard que jamais me direz-vous ) La déforestation , la pollution dues aux travaux liés au commerce d’énergies fossiles ne favorisent pas notre planète . Par quoi remplacer tout cela pour se chauffer et s'éclairer notamment ? Voila la question ...on trouvera , je pense, des alternatives plus respectueuses de notre environnement le jour cela rapportera beaucoup d'argent .
Répondre
M
Bonjour Denis<br /> <br /> Je ne retrouve pas le commentaire que je t'avais laissé hier. J'ai dû faire une fausse manip.<br /> <br /> En gros je te disais que j'étais catastrophée par cet état de choses. Je ne sais pas ce qu'on peut faire individuellement dans un tel cas.<br /> <br /> Bon après-midi,<br /> <br /> Mo
Répondre
T
et on se permet de critiquer Bolsonaro !<br /> <br /> Comme toujours, nos gouvernement n'ont de vision qu'à court terme !<br /> <br /> Il y a les tempêtes, les insectes xylophages, et la cupidité qui éclaircissent nos forêts !<br /> <br /> Même dans la forêt de Saint Amand, on coupe à la folie !<br /> <br /> Et je suis d' accord aussi pour dire qu'il faut du monde pour entretenir nos forêts<br /> <br /> Passe une bonne soirée Denis<br /> <br /> Amitié
Répondre
Ecologie vraie et réelle..
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