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Ecologie vraie et réelle..
28 novembre 2022

Le Monde de plus en plus..trouble.. controversé..comme divisé !..

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Le Monde de plus en plus..trouble.. controversé..comme divisé !..

 

Un Monde de..barbelés ?..

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Si la Russie attaque l'Europe...Le "corridor de Suwalki" sera le point faible de l'OTAN...

Seuls 65 kilomètres séparent la Biélorussie de l'exclave russe de Kaliningrad. Reportage au coeur du corridor de Suwalki, scruté avec appétit par Poutine.

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Les forces russes se sont entrainés à conquérir le corridor de Suwalki lors d'exercices militaires récents.

Paulius Peleckis / Getty Images / AFP

En  cette fraîche matinée de mars, le parc Grutas semble être à l'abri du monde. L'eau du lac est immobile, gelée. Par une température de - 2°C, les canards se promènent sur l'herbe, avec les lapins, entre les statues de Lénine, Staline et autre Karl Marx. A la chute de l'Union soviétique, en 1990, la Lituanie a rassemblé la plupart de ses monuments à la gloire du communisme dans cet espace reculé, à l'extrême sud-est du pays, près de la ville de Druskininkai.  

Sous un grand ciel bleu, un grondement de tonnerre se fait entendre près de ce musée à ciel ouvert. Puis un deuxième. Toutes les cinq minutes, une série de déflagrations, au loin, fait trembler le sol et s'envoler les oiseaux. Devant un chalet en bois, un employé du parc tire sur sa cigarette. Assis, le visage émacié et en partie caché par son bonnet noir, il hausse les épaules au son des explosions, puis se contente de soupirer : "Biélorussie..."  

"En cas d'invasion russe, ce corridor coupe les trois Etats baltes du reste de l'Alliance atlantique"

La ville lituanienne de Druskininkai se trouve à trois kilomètres de la frontière biélorusse, dans un endroit stratégique nommé le corridor de Suwalki. Méconnue du grand public, cette zone de 65 kilomètres de long hante les nuits des experts militaires occidentaux. Sur un axe est-ouest, elle délimite la frontière entre la Lituanie et la Pologne, deux pays de l'Otan et de l'Union européenne. A ses extrémités, elle bute sur la Biélorussie (à l'est) et à sur l'exclave russe de Kaliningrad (à l'ouest). "Suwalki constitue le talon d'Achille de l'Otan, explique Amélie Zima, chercheuse en relations internationales et auteure de L'Otan (Que sais-je ?, 2021). En cas d'invasion russe, ce corridor coupe les trois Etats baltes du reste de l'Alliance atlantique. Ces derniers se retrouveraient sur une île, entourés par la Russie, et l'assistance de l'Otan ne pourrait alors se faire que par les airs ou par la mer." 

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A Suwalki, ville de 70 000 habitants, la vie suit son cours en dépit des tensions.

Hiromi Uechi/The Yomiuri Shimbun/AFP

Ce point faible de l'Otan, connu depuis des années, prend aujourd'hui une nouvelle dimension. En envahissant l'UkraineVladimir Poutine a montré qu'il était capable de tout pour restaurer le territoire de l'Union soviétique. Il a aussi annoncé l'envoi permanent de 30 000 soldats russes en Biélorussie, un Etat vassalisé par le Kremlin depuis les révoltes populaires de 2020. "Cette invasion va malheureusement bien au-delà de l'Ukraine, soutient le général américain Joseph Ralston, commandant des forces alliées en Europe de 2000 à 2003. Une fois que Poutine en aura fini avec l'Ukraine, d'une manière ou d'une autre, il ne s'arrêtera pas là et voudra s'emparer du corridor de Suwalki. Ce serait un moyen pour lui d'encercler les Baltes et de raccrocher Kaliningrad au reste de sa grande Russie fantasmée." 

Le corridor doit son nom à sa ville la plus peuplée, Suwalki, située du côté polonais. Avec ses barres d'immeubles de style soviétique, la cité de 70 000 habitants continue sa vie paisible, malgré les tensions alentour. "Maintenant que vous le dites, c'est vrai que nous vivons dans une zone très stratégique, réfléchit tout haut Ela, jeune employée de la mairie de Suwalki, devant son café. Poutine ne parle jamais de la Pologne, donc on ne se méfie pas plus que ça, mais c'est vrai qu'il a l'air d'en vouloir aux Baltes. Avec lui, c'est le retour de l'histoire, un seul homme qui décide de tout."  

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Face à elle, sa collègue Beata se tient régulièrement la tête entre les mains. A 45 ans, cette femme menue, cheveux blonds au carré, a vécu les premières années de sa vie dans un régime communiste, sous l'influence de Moscou. Elle brandit son téléphone portable et montre une vidéo qu'elle vient de recevoir : dans un prêche, le patriarche de Moscou appelle à "unifier les peuples soviétiques" et donc à envahir "l'Ukraine, la Moldavie, la Géorgie et les pays Baltes". Beata secoue la tête. "Ils veulent nous ramener trente ans en arrière, étendre leur grand empire de la Baltique jusqu'à la Sibérie, se désole la secrétaire polonaise. C'est tellement triste, comme si nous n'avions jamais le droit d'être en sécurité avec ces zombies russes comme voisins." 

Le risque est d'autant plus réel que Suwalki n'a rien d'un corridor imprenable. Dans cette région agricole, quelques villages se succèdent au milieu des champs et de petites vallées. Un terrain de jeu idéal pour les tanks. "Il s'agit d'une zone difficile à défendre, une petite bande de terre dont le trajet en voiture d'un bout à l'autre se compte en minutes, souligne Yohann Michel, analyste militaire à l'International Institute for Strategic Studies. En cas de blocage, tout passage par ce corridor serait rendu impossible par la puissance de feu de l'artillerie russe des deux côtés et il est très complexe de s'y battre." Seules deux routes à une voie et une ligne de chemin de fer traversent ce passage de la Pologne vers la Lituanie, rendant compliquée toute intervention de défense rapide, voire impossible si l'on prend en compte les civils à évacuer. 

Ces faiblesses de Suwalki ont été mises en évidence par le général Ben Hodges dans un rapport accablant publié en 2018. Cet ancien commandant des forces américaines en Europe alerte : "Les membres de l'Otan ne doivent avoir aucun doute, les forces russes menacent l'intégrité territoriale de l'ensemble de l'Alliance transatlantique. Toutes les faiblesses de la stratégie de l'Otan et de sa posture militaire convergent vers le corridor de Suwalki." 

"Ce n'est pas un hasard si les Américains sont ici"

Ce stratège militaire, désormais à la retraite, insiste sur la connaissance parfaite de la région par les Russes, qui y envoient régulièrement leurs espions. Ben Hodges révèle également que les forces russes et biélorusses se sont entraînées à saisir le corridor de Suwalki lors de leurs grands exercices militaires Zapad de 2013 et 2017. "Aujourd'hui, les forces de l'Otan restent sur un schéma stratégique de la guerre froide, déplore l'ancien lieutenant américain : la défense en profondeur, qui consiste à accepter de laisser l'adversaire saisir du terrain, par exemple à Suwalki, en échange du temps nécessaire pour faire venir des renforts et mener une campagne de libération. Mais les techniques de combat de la Russie du XXIe siècle sont hybrides, trompeuses et incroyablement efficaces pour ralentir ou semer la confusion dans les contre-attaques de ses adversaires." 

Ces derniers jours, des jeeps militaires accentuent leurs rotations près de Suwalki. Une base de l'Otan, sous commandement américain, est établie à 60 kilomètres de Kaliningrad, près de la ville d'Orzysz. "Ce n'est pas un hasard si les Américains sont ici et non à Poznan ou Varsovie, explique Amélie Zima. Ils se placent stratégiquement pour permettre une défense rapide du corridor de Suwalki en cas d'attaque. L'Otan prend en compte ce point faible, même si ses effectifs sur place restent pour le moins modestes." En tout, l'Alliance atlantique dispose de moins de 5000 soldats dans les pays baltes et en Pologne, quand la Russie en compte 30 000 dans sa seule exclave de Kaliningrad.  

Malgré la menace, l'enlisement russe en Ukraine et l'unité affichée par l'Otan pourraient offrir quelques années de répit à la Pologne et la Lituanie. "Attaquer le corridor de Suwalki revient à entrer en guerre avec l'Otan et Poutine le sait, avance Radoslaw Sikorski, ministre des Affaires étrangères polonais de 2007 à 2014. Cette guerre ne serait pas circonscrite à certains territoires en Pologne ou en Lituanie. J'espère juste que Poutine n'est pas suffisamment fou pour se lancer dans une guerre qu'il perdrait à coup sûr." Un seul homme a la réponse à cette interrogation et, malheureusement, il vit au Kremlin

A suivre..

 

Un Monde de..barbelés ?..

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Le Monde de plus en plus..trouble.. controversé..comme divisé !..

 

Pourquoi je dis cela ?..

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Restes du rideau de fer sur la frontière intérieure allemande en 2005.

C’est très simple.

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Clôture frontalière avec la Russie au niveau du corridor de Suwalki en Pologne.

Alors que le mur de Berlin venait tout juste de tomber, en novembre 1989, et le Rideau de fer avec..30 ans après nous nous retrouvons dans une situation presque incroyable et nouvel « imbroglio » en quelque sorte, avec la construction souhaitée de nouvelles clôtures et grillages avec des barbelés pour bon nombre de frontières, tant en Finlande qu’en Pologne..Quid de cette nouvelle version ?..

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La chute du mur de Berlin a eu lieu dans la nuit du 9 novembre 1989 lorsque des Berlinois de l'Est, avertis par les médias ouest-allemands de la décision des autorités est-allemandes de ne plus soumettre le passage en Allemagne de l'Ouest (RFA) à une autorisation préalable donnée au compte-gouttes, forcent sans violence l ...

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Voici qu’à présent nous sommes à nouveau confrontés à une « nouvelle » situation..incroyable !

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Photo ci-dessus d’un soldat polonais mettant en place un piquet au milieu de barbelés, lors du flot de migrants en 2021.

 

Non, vous ne rêvez pas !..il s’agit bien de cela, et de se protéger, soit  disant, face à la Russie, comme au bon vieux temps de la « Guerre Froide » et avec l’édification du mur de Berlin dans la nuit du 12 au 13 août 1961, comme Rideau de fer..avec.

 

Dans la nuit du 12 au 13 août 1961 est érigé en plein Berlin ce qui deviendra l'un des symboles physiques de la Guerre froide : le mur de Berlin. Pendant presque trente ans c'est non seulement la capitale allemande, mais le pays, l'Europe et le monde lui-même que va scinder en deux le "Berliner Mauer".

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 Une partie du mur conservée à Hötensleben.

(Cette partie a été conservée comme mémorial en souvenir..)

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C’était une drôle d’époque..

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Je me rappelle encore très bien tant de ce mur de Berlin comme du rideau de fer, mais également de toutes les installations meurtrières installées au mur comme mines anti-char et mine anti-personnel à effet  dirigée à contact par fil(comme pièges à fil avec des balles ou billes rondes..), entre les deux murs, et pour cet espace situé entre les deux murs, côté Est à l’intérieur, et côté ouest, toujours encore à l’intérieur, appelé « couloir de la mort », sans oublier le chemin de ronde pour les « GREZKO* » ou soldats du « Grenzkommando » que ce soit en moto à deux ou encore avec ces jeeps militaires adaptées de la petite voiture « Traban ».., et les chiens..J’entends encore les chiens hurler, comme pendant la nuit durant un hiver glacial recouvert de neige à l’époque, comme pour le mur…

* « GREZKO »à ne surtout pas confondre avec les « VOPO » ou Volkspolizei, autrement dit la police est-allemande à l’époque..

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Les allemands auraient dit : « Eiskalt und grausahm !.. »

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Donc, pour faire court et entrer dans le vif du sujet, voici ces nouvelles frontières revues et corrigées en quelque sorte..

 

Un mur entre la Finlande et la Russie construit à partir de mars 2023 !..

 

Non, vous ne rêvez pas !

 

Ceci dit en passant, l’OTAN y va de son bon ton pour faire adhérer à l’OTAN la Finlande comme la Suède en s’appuyant sur la guerre en Ukraine comme prétexte !

Candidature de la Finlande et de la Suède à l’OTAN : rester neutre n’est plus possible en Europe..

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Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, pendant une réunion avec les représentants de la Suède et de la Finlande en janvier 2022 à Bruxelles. Les deux pays nordiques ont officiellement demandé leur adhésion le 15 mai dernier. John Thys/AFP

Un nouveau Rubicon vient d’être franchi en Europe, sous le choc de la guerre en Ukraine : dimanche 15 mai, le Royaume de Suède et la République de Finlande ont officiellement déposé leur candidature pour devenir membres de plein droit de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

Ce développement dissipe-t-il seulement un artifice diplomatique, puisque ces deux États étaient déjà partis au Partenariat pour la Paix de l’OTAN depuis 1994 et participaient, à ce titre, à de nombreuses activités militaires et diplomatiques de l’Alliance ? Ou bien s’agit-il d’une étape supplémentaire dans la polarisation stratégique du continent ?

Ce qui est sûr, c’est que cette double candidature change la donne pour les deux États nordiques et pour la Fédération de Russie. Au-delà, elle manifeste aussi l’accélération de la recomposition stratégique à l’œuvre dans tout l’hémisphère nord. La principale victime de ces adhésions sera sans conteste l’autonomie stratégique européenne hors de l’OTAN.

La fin d’un hiver stratégique de deux siècles pour la Suède

Vues de Paris, Bruxelles ou Berlin, les postures stratégiques des deux États nordiques peuvent paraître similaires : historiquement attachées à leurs neutralités respectives, ces deux sociétés ont vécu le début de l’invasion de l’Ukraine, il y a un peu moins de trois mois, comme un « wake-up call » stratégique. Toutefois, leurs candidatures officielles à l’OTAN constituent deux ruptures sensiblement différentes pour l’une et pour l’autre.

Pour le Royaume de Suède, la neutralité est très ancienne, délibérément choisie, et concourt à son prestige international. Voulue en 1812 par l’ancien maréchal d’Empire Jean-Baptiste Bernadotte devenu roi de Suède et de Norvège sous le nom de Charles XIV (1818-1844), elle était destinée à éviter au Royaume d’être enrôlé d’un côté ou de l’autre dans les guerres napoléoniennes.

Au fil de l'épopée napoléonienne, le maréchal français Jean Bernadotte se hisse sur le trône de Suède. Après la Berezina, il encourage une doctrine de neutralité pour son pays d'adoption. 200 ans plus tard, il a fallu un Poutine pour rompre le charme.

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Ancienne grande puissance au XVIIè siècle, la Suède avait une tradition militaire affirmée, une volonté de domination régionale maintes fois revendiquée et des litiges avec plusieurs États de l’espace baltique et est européen. La neutralité en temps de guerre (et son corollaire, la non-participation aux alliances militaires en temps de paix) a permis à la Suède de réaliser une révolution industrielle puis un développement économique remarquable durant deux siècles, à l’abri des conflits européens puis mondiaux. De sorte que le pacifisme, d’abord vécu en déclin, est devenu une image de marque de la Suède.

Présenter sa candidature aujourd’hui à l’OTAN est, pour la Suède, une césure stratégique : ses efforts de réarmement – notamment de l’île de Gotland, au milieu de la Baltique – trouvent aujourd’hui un aboutissement inattendu. Désormais, la Suède pourrait redevenir partie à un conflit armé au sein de l’OTAN. Le célèbre article 5 du Traité de l’Atlantique Nord prévoit en effet une assistance automatique en cas d’agression d’un autre membre de l’Alliance. Même si une attaque de la Russie contre la Suède est encore improbable aujourd’hui, les points de friction sont importants en Baltique – où les sous-marins russes opèrent– et dans l’espace arctique. La glace sereine de la neutralité suédoise est aujourd’hui rompue.

Adieu la finlandisation

Pour la Finlande, les enjeux sont bien différents.

Ancien territoire de l’empire tsariste durant le XIXe siècle, cet État n’a acquis sont indépendance qu’à la faveur de la Révolution russe de 1917. Et les relations avec l’URSS ont été particulièrement tumultueuses.

En effet, après les guerres d’hiver (1939-1940) puis de continuation (1941-1945) avec l’URSS, le jeune État finlandais a perdu tout à la fois un territoire économiquement et culturellement essentiel, la Carélie, et la possibilité de mener une politique étrangère autonome.

En Finlande, la neutralité est subie, et résulte d’une défaite contre le grand voisin. Elle est en outre vécue comme une humiliation prolongée par de nombreux Finlandais pour lesquels la « finlandisation » est tout sauf une fierté nationale. Le contraste avec la Suède, qui a choisi la neutralité comme condition de sa réussite économique et qui l’a tourné en signe de prestige, est patent. En lançant un débat rapide et dense sur son réalignement stratégique, la Finlande a véritablement brisé un tabou. En effet, le pays partage avec la Fédération de Russie 1 300 km de frontières. Il est particulièrement vulnérable aux incursions aériennes, navales et même terrestres de la part de la Russie. À Helsinki, le dilemme était donc presque existentiel : soit maintenir cette « finlandisation » imposée par l’URSS dans l’espoir d’une certaine sécurité face à une puissance militaire active à ses portes, soit bénéficier de l’assurance-vie de l’article 5… au risque de provoquer la Russie.

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La Finlande rompt avec sa neutralité..

Vidéo correspondante ici manquante.

Ukraine : la Finlande demande l’adhésion à l’OTAN et rompt avec sa neutralité militaire (France 24, 16 mai 2022).

Le risque stratégique pris par la Finlande souligne le tournant pris par les relations internationales en Europe depuis trois mois : membre de l’UE depuis 1995, cette république nordique considère que les garanties de sécurité données par la solidarité européenne sont insuffisantes face à la Russie ; elle affirme également sur la scène européenne la fin du gel de son positionnement stratégique car elle efface ainsi la « finlandisation » que plusieurs mouvements finlandais considèrent depuis longtemps comme une marque de minorité politique ; elle annonce, enfin, que le rapprochement avec les États-Unis sera désormais le cap de sa politique étrangère.

Par-delà les différences significatives entre Suède et Finlande, leurs candidatures respectives à l’OTAN marquent, pour la région baltique, l’entrée dans une période de tensions croissantes, de réarmement accéléré et d’instabilité. En effet, cette candidature clarifie ou radicalise la donne stratégique baltique en faisant disparaître une zone tampon marquée par une neutralité en partenariat libre avec l’OTAN.

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Adhésion à l'Otan : Sanna Marin et Magdalena Andersson, les Premières ministres qui défient Poutine

Bientôt, les côtes baltiques seront très majoritairement celles de l’OTAN, car l’Allemagne, la Pologne et les trois États baltes sont déjà parties au Traité de l’Atlantique Nord. Bientôt, les deux États accentueront leurs efforts de réarmement significatif, que leurs finances publiques et leurs appareils industriels leur permettent. Bientôt, des troupes de l’OTAN pourront être déployées sur ces territoires au contact de zones stratégiques pour les forces armées russes.

Toutes ces évolutions changeront la politique intérieure en Suède et en Finlande. Mais, en outre, cela radicalisera assurément la position russe dans la région.

Un nouveau revers pour la Russie

La force de la réaction russe aux candidatures suédoise et finlandaise donne la mesure du choc que les autorités de Moscou ressentent ou prétendent ressentir. Depuis une semaine, avant même la déclaration officielle de candidature, les déclarations russes ont pris un tour menaçant et ont abouti à la suspension des livraisons d’hydrocarbures à la Finlande. La rupture stratégique est en effet importante pour Moscou du fait de ces deux candidatures, tout particulièrement la finlandaise.

La Russie a MENACÉ la Finlande d'une riposte "militaro-technique" après que ses dirigeants ont annoncé leur volonté d'adhérer "sans délai" à l'Otan..

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Depuis la Seconde Guerre mondiale, les deux États nordiques étaient considérés comme peu menaçants par Moscou, en raison de leur neutralité. En conséquence, de simples « tests » de souveraineté – des violations des espaces aériens ou maritimes – suffisaient pour maintenir la pression à peu de frais et préserver ainsi un équilibre stratégique en somme favorable à la Russie. Désormais, la Russie va sans doute renforcer son dispositif militaire dans un espace très vaste, fortement armé et où elle ne dispose que de deux leviers d’action : les bases militaires de Saint-Pétersbourg et l’enclave de Kaliningrad, située entre la Lituanie et la Pologne. Pour la Russie, inquiète de ses frontières occidentales et méridionales, c’en est fini du « confort » militaire au nord.

Les conséquences pourraient être très lourdes pour le budget fédéral, déjà grevé par les dépenses militaires et les sanctions européennes, et pour l’état des forces armées russes, aujourd’hui critiqué à l’intérieur et à l’extérieur de la Russie. La Russie risque l’épuisement budgétaire et militaire à brève échéance, surtout si la procédure accélérée d’adhésion est adoptée par l’OTAN.

À plus long terme, la posture stratégique de Moscou sera fortement modifiée. Tout d’abord, la Russie se considérera comme directement assiégée et comme menacée dans tous les espaces nordiques : mer Baltique mais aussi Atlantique Nord et Arctique.

 

Si la Suède et la Finlande rejoignent l'Otan – ce qu'elles envisagent sérieusement – tous les États qui se partagent l’Arctique, exceptée la Russie, feront partie de l'Alliance atlantique.

 

La guerre en Ukraine une menace pour le fragile équilibre..

La Russie et plusieurs membres de l’OTAN partagent une frontière maritime commune en Arctique.

 

L’Alaska, avant-poste des Etats-Unis face à la Russie..

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A la fin de la guerre froide, le 49è Etat américain(Alaska), situé au nord-ouest du Canada et séparé de la Russie par le détroit de Béring, avait perdu son intérêt stratégique. La fonte des glaces liée au réchauffement climatique et l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe le remettent en première ligne.

Dans les années 1960, John Handeland jouait enfant sur la plage de Nome, où s’étaient rués ses ancêtres norvégiens prospecteurs d’or, au début du siècle, juste au sud du détroit de Béring. A l’époque, il y avait encore des barbelés, vestiges de la seconde guerre mondiale, quand l’Alaska redoutait une invasion japonaise. Entre-temps, l’ennemi était devenu soviétique et, sur les collines, des radars, aujourd’hui désaffectés, étaient censés prévenir une attaque atomique. Puis, subitement, était arrivée la détente sous Gorbatchev et Reagan : en 1988, John Handeland avait pris l’« avion de l’amitié », avec 80 habitants de Nome, pour se rendre à Providenia, village sibérien situé de l’autre côté du détroit. « On y a passé la journée, franchissant la ligne de changement de date », se souvient John Handeland, aujourd’hui maire de Nome. Avec la fin de la guerre froide, la ville s’est assoupie et a baissé la garde.

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Les cinq États entourant la zone, la Russie, les États-Unis (par l'Alaska), le Canada, la Norvège et le Danemark (par le Groenland) voient leur souveraineté limitée par la limite des 200 milles marins (zone économique exclusive).

Un espace maritime au coeur des enjeux géostratégiques..

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Géopolitique de l'Arctique : la course pour les ressources

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Elle risque donc d’accentuer ses initiatives agressives dans la zone sous toutes les formes – navale, cyber, aérienne, économique. Hors de la zone, elle tentera de lutter contre l’effet domino de ces candidatures à l’OTAN. Car l’établissement de zones tampons était l’un de ses objectifs stratégiques. Aujourd’hui, si les candidatures nordiques sont acceptées et prospèrent, elles pourraient bien être imitées par bien d’autres États qui chercheront la protection de l’Alliance : la Géorgie, la Moldavie et bien sûr l’Ukraine ne pourront pas ne pas réévaluer leurs candidatures respectives à l’aune de ce précédent.

Ces candidatures constituent assurément un revers pour les stratèges russes. Depuis deux décennies, au sein du Conseil OTAN-UE et depuis 2014 contre lui, la Russie a pour cap principal en Europe de rendre impossibles de nouveaux élargissements de l’Alliance atlantique, après son extension en 1999 et 2004 aux anciennes démocraties populaires (Pologne, Hongrie, Slovaquie, Tchéquie) et aux anciennes Républiques socialistes soviétiques baltes). En déclenchant l’opération militaire contre l’Ukraine, la Russie a obtenu un effet en retour (backlash) strictement contraire à ses objectifs cardinaux. Le revers est aujourd’hui patent.

Résurrection de l’OTAN et requiem pour l’autonomie stratégique européenne ?

Ces candidatures nationales auront des effets continentaux, à brève et plus longue échéance.

En effet, ces deux États ont, par le fait même du dépôt de leurs candidatures, manifesté le peu d’assurance qu’ils plaçaient dans l’assistance mutuelle entre États membres de l’Union européenne prévue par l’article 42 du Traité sur l’Union européenne (TUE). Pour eux, la guerre en Ukraine montre que seule l’assistance mutuelle de l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord apporte une réelle assurance vie militaire.

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Le ministre finlandais des Affaires étrangères, Pekka Haavisto (à droite), et le ministre de la Défense, Antti Kaikkonen, donnent une conférence de presse pour annoncer que la Finlande va demander son adhésion à l’OTAN, au Palais présidentiel à Helsinki, Finlande, le 15 mai 2022. Alessandro Rampazzo/AFP

Les candidatures nordiques sont, en creux, un signe si ce n’est de défiance, du moins de scepticisme envers les efforts consentis par les Européens dans le domaine de la sécurité collective. On le voit dans le domaine médiatique : ce sont les États membres de l’OTAN, mais hors Union européenne, qui sont les plus actifs au sein de l’Alliance suite à ces candidatures. La Turquie et le Royaume-Uni se sont immédiatement prononcés sur le sujet. Leur but est de retrouver un rôle en Europe que leurs relations difficiles avec l’Union européenne leur refusaient.

Un effet domino ?

La réorientation stratégique des deux États nordiques servira également de précédent à l’intérieur de l’UE pour tous les États qui sont attachés historiquement à une forme de neutralité comme l’Autriche, l’Irlande, Chypre et Malte. Ces quatre États membres sont eux aussi membres du Partenariat pour la Paix de l’OTAN. Chacun a une tradition de non-engagement dans les alliances et les conflits armés qui s’explique soit par la taille, soit par la position dans l’espace européen, soit par un passé colonial. Dans une Europe où les zones tampons disparaissent, où les blocs se reconstituent et où la neutralité devient synonyme de vulnérabilité, des évolutions rapides sont à prévoir.

Pour les États nordiques comme pour la Russie, pour l’Alliance comme pour l’UE et pour tous les États qui observaient une certaine distance à l’égard de l’OTAN, ces candidatures marquent un tournant significatif. Que la non-appartenance à l’OTAN soit choisie (Autriche, Irlande, etc.) ou subie (Ukraine, Géorgie, Moldavie), désormais, seule l’adhésion à l’Alliance apparaît comme une garantie de sécurité. À brève échéance, tous les États de l’espace européen au sens large seront sommés de prendre parti : c’est, en Europe, la fin des neutralités, l’extinction des zones tampons et la disparition des postures ambiguës ou équilibrées. Les blocs militaires sont en voie de constitution rapide et la conséquence en est que l’Europe sera désormais traversée par une ligne de front durable.

La Finlande, tout d’abord..

Un mur entre la Finlande et la Russie sera construit à partir de mars 2023, annonce Helsinki.

Les gardes-frontières finlandais ont présenté vendredi un plan détaillé pour renforcer la sécurité de leur frontière avec la Russie, sous tension depuis l’invasion de l’Ukraine.

Le Monde avec AFP

Publié le 18 novembre 2022 à 19h42

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Un garde-frontière finlandais marche le long d’une clôture marquant la frontière entre la Finlande et la Russie, près du poste-frontière de Pelkola, le 18 novembre 2022.ALESSANDRO RAMPAZZO / AFP

Une clôture haute de trois mètres, surmontée de barbelés et longue de 200 kilomètres, au prix de 380 millions d’euros : c’est ce que prévoit de construire la Finlande à sa frontière avec la Russie. Ainsi, le pays nordique souhaite renforcer la sécurité aux frontières, ont expliqué les gardes-frontières finlandais vendredi 18 novembre.

Caméras à vision nocturne, éclairages et haut-parleurs baliseront par ailleurs les zones particulièrement sensibles, selon la présentation lors d’une conférence de presse du chef du projet au sein des gardes-frontières, Ismo Kurki. La construction, divisée en trois phases, débutera en mars 2023 avec la mise en place d’une barrière pilote sur 3 kilomètres au passage frontalier d’Imatra.

En fonction des résultats de cette phase, la deuxième étape vise la construction, à la fin de 2023, de 70 kilomètres supplémentaires de mur dans les zones autour des passages frontaliers. Le gouvernement a déjà ajouté dans son budget une enveloppe supplémentaire comportant 6 millions d’euros pour la phase pilote et 139 millions pour la deuxième.

Enfin, la dernière phase devrait s’achever en 2025 ou en 2026, selon le brigadier général Jari Tolppanen« C’est l’un des plus grands projets jamais entrepris par les gardes-frontières », a-t-il déclaré aux journalistes.

La guerre en Ukraine a « fondamentalement »changé la donne

Craignant que Moscou n’utilise les migrants pour exercer une pression politique, la Finlande, candidate à l’OTAN, a amendé en juillet sa loi sur les gardes-frontières pour faciliter la construction de barrières plus solides.

Les nouveaux amendements permettent de fermer les passages aux frontières et de réunir les demandeurs d’asile à des points spécifiques en cas de tentative d’entrée à grande échelle en Finlande.

Lire aussi: A la frontière entre la Finlande et la Russie, la crainte d’un nouveau rideau de fer

Bien que la frontière entre la Finlande et la Russie, principalement sécurisée par de légères barrières de bois essentiellement conçues pour empêcher le bétail de se déplacer, ait « bien fonctionné » dans le passé, la guerre en Ukraine a « fondamentalement » changé la donne sécuritaire. « Dans cette situation, nous avons toutes les raisons de reconsidérer notre dispositif », a déclaré M. Tolppanen.

Pour ce dernier, cela signifie que « dans une situation extrême » les gardes-frontières « seront chargés d’empêcher l’entrée en Finlande », une tâche« nouvelle ». Selon lui, les barrières aux frontières sont « indispensables » pour interdire des entrées illégales à grande échelle depuis le territoire russe.

L’Estonie, la Lettonie et la Pologne ont également accru ou prévoient d’accroître la sécurité à leurs frontières avec la Russie. En septembre, des Russes ont afflué en Finlande après l’annonce par le président russe, Vladimir Poutine, de la mobilisation de réservistes pour la guerre en Ukraine. Helsinki a ensuite considérablement restreint l’entrée de citoyens russes sur son territoire.

Lire aussi le reportage : En Finlande, la population se tient prête en cas d’invasion par la Russie : « Si la guerre éclate, je veux pouvoir défendre mon pays »

Le Monde avec AFP

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Face à la Russie, la Finlande veut son nouveau rideau de fer..

Helsinki - Plus de 30 ans après la fin de la Guerre froide, la Finlande prévoit d'ériger des dizaines de kilomètres de barrières et de barbelés à sa frontière avec la Russie, en conséquence de l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

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PAR AFP

Publié le 21/10/2022 à 08:56, mis à jour à 08:56

En  pleine adhésion à l'Otan, la Première ministre Sanna Marin a annoncé cette semaine disposer d'un large soutien au Parlement pour installer de hautes clôtures métalliques sur 10 à 20% de sa frontière de près de 1.300 kilomètres avec la Russie, un chantier à plusieurs centaines de millions d'euros

Actuellement - et même au temps de l'URSS - la Finlande n'a que de maigres clôtures existantes en bois, principalement conçues pour éviter que le bétail ne franchisse la limite. 

Les gardes-frontières finlandais ont présenté un plan de construction d'une barrière avec la Russie.

Ce mur de barbelés doit être construit sur 200 km de long, pour un coût de 380 millions d'euros.

Partageant une frontière de plus de 1200 kilomètres avec la Russie, la Finlande compte mettre sur pied un mur de barbelés d'ici à 2023. Vendredi 19 novembre, les gardes-frontières finlandais ont présenté un plan de construction d'une clôture de trois mètres de haut et de 200 kilomètres de long pour sécuriser leur frontière avec la Russie, sous tension depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022.

Le coût total du projet avoisine les 380 millions d'euros, avec un lancement prévu en mars 2023 d'une barrière pilote sur trois kilomètres au passage frontalier de la ville d'Imatra, dans le sud-est de la Finlande. La deuxième étape prévoit 70 kilomètres de construction de barrière fin 2023 dans les zones entourant les passages frontaliers. La troisième et ultime phase doit s'achever en 2025 ou en 2026, d'après les autorités finlandaises. Concrètement, les zones particulièrement sensibles seront équipées de caméras à vision nocturnes, d'éclairage et de haut-parleurs. 

Un projet achevé en 2025 ou 2026

Ayant en tête la crise migratoire à la frontière avec la Pologne et la Biélorussie, Helsinki craint que la Russie n'utilise les personnes migrantes comme un moyen de pression politique. D'où ce projet de clôture. Bien que la frontière entre la Finlande et la Russie ait "bien fonctionné" dans le passé, la guerre en Ukraine a"fondamentalement" changé la situation sécuritaire, a déclaré le brigadier-général Jari Tolppanen face à la presse. 

À l'heure actuelle, les frontières finlandaises sont sécurisées par des barrières de bois, surtout destinées à empêcher le bétail de se déplacer. Le nouveau projet a pour objectif de fermer le passage aux frontières et d'empêcher l'entrée sur le territoire en cas de "situation extrême"

 

La Pologne..à présent.

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La Pologne

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Un mur avec palissades à présent déjà en place et terminé..

La présence d’un..nouveau..mur !

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Le mur construit à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Crédit : Michal Dyjuk/AP/picture-alliance

La Pologne va construire un mur à sa frontière avec l’exclave russe de Kaliningrad..

Craignant des arrivées de migrants orchestrées par la Russie, le ministre de la Défense polonais a annoncé mercredi la construction "immédiate" d’une barrière à la frontière avec le territoire russe de Kaliningrad, dans le modèle du mur déjà élevé à la frontière biélorusse.

Une barrière de 2,5 mètres de haut, avec trois rangées de barbelés, s’élèvera bientôt le long des 210 kilomètres de frontière qui séparent la Pologne de Kaliningrad, une exclave* russe située sur la côte baltique, entre la Lituanie et la Pologne, et séparée de la Biélorussie par un couloir frontalier. Une mesure préventive annoncée mercredi 2 novembre par le ministre de la Défense polonaisMariusz Blaszczak, pour “renforcer la sécurité à la frontière” : Varsovie craint de nouvelles arrivées de migrants orchestrées par la Russie pour faire pression sur l’Union européenne.

 

On dit « enclave » et non pas « exclave* », car « exklave »(terme en allemand) était le terme employé pour les enclaves est-allemandes, côté ouest, à Berlin, et contre ou à proximité du mur presque parfois en jouxtant..comme pour « Eiskeller »(1) ou encore « Entenschnabel »(2) (ou « bec de canard »..), « Steinstücken »(3), etc..

 

Des cas même un peu particuliers..

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Voir même..insolites !..

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Photo ci-dessus montrant bien le côté absurde mais bien réel du quotidien de bon nombre de gens, tant à l'est qu'à l'ouest.

(il y en avait même qui faisait le barbecue au fond du jardin, presque contre le mur, et avec, juste à côté et en décalé, un mirador !..)

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Dans le secteur Anglais..

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Photo ci-dessus du mur du côté de Griesinger strasse.

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Photo ci-dessus d'un chemin de frontière en partie droite avec des gens à pied, en 1979, du côté de Staaken, secteur Spandau.

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Photo ci-dessus de la princesse Diana lors d'une de ses venues à Berlin auprès de l'armée Britannique.

(J'ai..personnellement des photos prises par moi-même, de la Reine Elisabeth II d'Angleterre (The Queen..Her Majesty..), lors de l'une de ses venues à Berlin pour le "Tatoo"..et bien trois albums remplis et avec des photos prises à seulement cinq mètres !..)

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Le cas de..Erlengrund..

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La porte d'accès piétons..

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La porte d'accès piétons..

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La porte d'accès piétons..avec le contrôle d'identité pour y entrer comme pour en sortir.

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Le cas de "Fichtewiese"..idem..

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Photo ci-dessus pour le point d'entrée de l'enclave de Fichterwiese.

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Les portes dérobée d'accès en sortie pour les garde-frontière au mur..

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Eiskeller..

Eiskeller

(1)Pour cette enclave et « Exklave » de « Eiskeller »..située alors en secteur Anglais..

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Seit der Bildung Groß-Berlins im Jahr 1920 war Eiskeller zunächst fast eine Exklave Berlins im Umland, später West-Berlins in der DDR. Die Verbindung von Eiskeller, wo zu Zeiten des Mauerbaus rund 20 Einwohner auf drei Bauernhöfen lebten, mit dem übrigen Berlin war ein vier Meter breiter und 800 Meter langer Korridor.

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Photo ci-dessus, carte avec cette enclave de "Eiskeller".

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Photo ci-dessus route vers l'enclave de Eiskeller.

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Photo ci-dessus d'une de ces bornes frontières biseautée du côté de Eiskeller en 2011.

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Photo ci-dessus prise de vue aérienne avec le tracé du mur du côté de l'enclave de Eiskeller.

Berlin, ca. 1980

Luftaufnahme der Zufahrt zur Exklave Eiskeller

Vue aérienne pour l'accès à cette "enclave".

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Zufahrt von Osten zur West-Berliner Exklave Eiskeller. Nördlich der Wohnbebauung ist der Niederneuendorfer Kanal mit den Zaunanlagen erkennbar.

(Photo ci-dessus avec une prise d evue aérienne où l'on peut voir et distinguer l'accès à cette enclave depuis l'est vers l'ouest..)

Berlin, 18. Januar 1980

Sektorenschild und Betonplattenmauer an der Zufahrtsstraße zur Exklave Eiskeller..

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Sektorenschild mit den Hinweis, dass hier an der Zufahrtsstraße zur Exklave Eiskeller der Britische Sektor endet. Dahinter ist die Betonplattenmauer am Außenring sichtbar. Eiskeller war eine West-Berliner Exklave auf DDR-Gebiet und nur durch eine Zufahrtsstraße mit Spandau verbunden.

Photo ci-dessus du panneau avec les prescriptions de fin de route ici, pour l'acès à cette enclave de Eiskeller.

[La "particularité" de cette enclave est qu'il s'agissait d'une enclave de Berlin-Ouest mais sur le sol d e la D.D.R.]

Berlin, ca. 1980

Luftaufnahme des Außenrings in Eiskeller..

Vue aérienne de l'enceinte extérieure.

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Zwischen einem Waldstück auf DDR-Gebiet und einem Feld in West-Berlin verläuft der Grenzstreifen mit dem an Pfosten montierten Stacheldrahtzaun.

Photo ci-dessus, entre une portion de forêt en territoire de la D.D.R.et un champ côté Berlin-Ouest court le mur avec les barbelés comme bornes frontières bisautées.

 

Pour le visu comme rendu:

https://www.youtube.com/watch?v=vqUmWpz0eqk

Ehemalige Exklaven im Eiskeller

https://de.wikipedia.org/wiki/Eiskeller_(Berlin)

Eiskeller Berlin.

 

(2)Pour ce « Bec de canard », cas un peu particulier appelé « Entenschnabel »

Pour le visu en explicatif:

https://www.youtube.com/watch?v=CFloi0x6gsg

Im Entenschnabel wohnen - Die Mauer vor Augen

https://de.wikipedia.org/wiki/Entenschnabel_(Glienicke)

Entenschnabel (Glienicke)

(En fait à Frohnau, en secteur français..)

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Photo ci-dessus du tracé du mur(en mauve), et avec, dans le coin à droite et en bas, l’enclave du bec de canard, en pointe.

Die « Entenschnabel » ou l’enclave du « Bec de canard »..

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Photo ci-dessus et où l'on voit bien pour la "particularité" de cet endroit appelé "Entenschnabel" ou bec de canard, en parlant du mur comme "enclave" incluse dedans.

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Photo ci-dessus de ces maisons "prisonnières" de leur sort "particulier" tout comme pour leurs habitants.

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Photo ci-dessus de ces maisons "prisonnières" de leur sort "particulier" tout comme pour leurs habitants.

(on remarquera cette place claire en avant, occupée peu avant encore par des maisons détruites après..)

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Photo ci-dessus prise en hiver, avec ces maisons "prisonnières" de leur sort "particulier" tout comme pour leurs habitants.

(on remarquera cette place claire en avant, occupée peu avant encore par des maisons détruites après..)

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Photo ci-dessus de ces maisons "prisonnières" de leur sort "particulier" tout comme pour leurs habitants.

(on remarquera cette place claire en avant, occupée peu avant encore par des maisons détruites après..)

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Photo ci-dessus de ces maisons "prisonnières" de leur sort "particulier" tout comme pour leurs habitants.

(on remarquera cette place claire en avant, occupée peu avant encore par des maisons détruites après..)

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Photo ci-dessus de ces maisons "prisonnières" de leur sort "particulier" tout comme pour leurs habitants.

(on remarquera cette place en avant, occupée encore par des maisons détruites quelque temps après..)

 

(3)Le cas de « Steinstücken »..

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Photo ci-dessus vue aérienne de l'enclave de Steinstücken.

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Photo ci-dessus d'une "kneipe", café-restaurant "zu Taube" - au Pigeon, dans l'enclave de Steinstücken.

Security, East German Berlin Wall

Pour une meilleure approche comme visu en compréhension :

https://www.youtube.com/watch?v=V8zZ6kx2EbE

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(C’était comme cela..la réalité !..)

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Photo ci-dessus du bus de desserte pour l'enclave de Steinstücken rue Bernhard Beyer, avec les deux murs dressés de part et d'autre tout au long avant d'arriver dans cette enclave.

https://de.wikipedia.org/wiki/Steinst%C3%BCcken

Steinstücken.

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Photo ci-dessus du monument commémoratif avec les pales de l'hélicoptère qui avait servi pour ravitailler et venir en aide aux habitants de cette enclave, au tout début, avant la mise en place du mur comme couloir en accès.

Le mur est tombé..

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Il ne reste plus que la mémoire comme les repères pour s'y retrouver par rapport à avant..

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Secteur Babelsberg..

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Secteur "Babelsberg", en léger décalé par rapport au pont des échanges ou "Glienicke-brücke", en secteur américian sud.

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A la chute du mur, des habitants est-allemands de la ex. D.D.R. , près du mur, en partie sud de Berlin proposent des fruits et légumes à la vente pour se faire un peu d'argent.

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Fin de ce petit prologue en explicatif..

 

Fait suite pour..La Pologne.

La Pologne va construire un mur à sa frontière avec l’enclave de Kaliningrad..

Cette décision fait suite à l’annonce, le 30 septembre, des autorités aéronautiques russes de libéraliser le trafic aérien avec Kaliningrad. “L'aéroport de Kaliningrad accepte désormais les vols en provenance du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord", a expliqué M. Blaszczak lors d’une conférence de presse. “Nous voulons que la frontière soit complètement étanche.”

Si Varsovie semble si pressée de construire ce mur - les travaux ont commencé dès mercredi -, c’est pour éviter la répétition du scénario qui se joue depuis plus d’un an avec la Biélorussie. L’Union européenne accuse en effet le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko, grand allié de Vladimir Poutine, de pousser des milliers de migrants à traverser les frontières avec la Pologne, la Lituanie et la Lettonie : une stratégie qualifiée de “guerre hybride”.

>> À (re)lire : Les migrants, armes diplomatiques pour "affaiblir" l'Europe

Si aucun de ces vols ne semble encore confirmé, la libéralisation de l’aéroport de l’exclave pour une période de deux ans permettrait aux compagnies aériennes nationales d’opérer des vols entre Kaliningrad et n’importe quel pays tiers. “Hypothétiquement, Belavia, la compagnie nationale bélarussienne, pourrait désormais faire venir à Kaliningrad des passagers du Moyen-Orient et d'Afrique sans aucune restriction”, explique le journal Balkan Insight.

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L'oblast de Kaliningrad, situé entre la Pologne et la Lituanie. Crédit : Capture d'écran / Google Maps.

Une utilité questionnée

En juillet, le Premier ministre polonais avait inauguré un mur de près de cinq mètres de haut le long de la frontière biélorusse. Fin août, la Lituanie a également achevé la construction d’une clôture de barbelés sur ses 550 kilomètres de frontière. Le 6 juin, la Finlande avait, quant à elle, annoncé vouloir clôturer sa frontière Est avec la Russie, craignant des représailles “hybrides” dans le contexte de la guerre en Ukraine et de sa candidature à l’Otan.

Mais certains spécialistes questionnaient alors l’utilité de cette mesure. Damien Simonneau, maître de conférences à l’Inalco et spécialiste des sécurités frontalières, avait nuancé ce qu’il appelle un “fantasme migratoire”, dans un entretien avec InfoMigrantsen juin. “Ce que l’on apprend depuis quelques années, c’est que la question migratoire est facilement manipulable. On redoute que des hordes de personnes déferlent sur un pays. Mais rien n’atteste que cet afflux se produira à la frontière russo-finlandaise”, avait-il expliqué.

Par ailleurs, les ONG de défense des migrants s’inquiètent des conséquences pour les exilés eux-mêmes de la multiplication des murs frontaliers. En plus d’empêcher des personnes potentiellement vulnérables de demander l’asile, elles risquent aussi de pousser les migrants, instrumentalisés comme des pions dans un conflit géopolitique, à employer des routes encore plus dangereuses.

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Photo ci-dessus du constat d’un  migrant suspendu par un pied aux barbelés de la palissade et clôture, sous les moqueries des gardes-frontières polonais.

Le 7 octobre, l’association polonaise Grupa Granica a ainsi partagésur Twitter, la vidéo d’un migrant suspendu par un pied aux barbelés de la clôture frontalière sous les moqueries des garde-frontières polonais. “Une autre preuve que le mur n'arrête personne mais mène seulement à des tragédies”, a commenté l’association.

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Tout change à présent..

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Kaliningrad au cœur de la confrontation Russie-OTAN

Le déclenchement de la guerre en Ukraine, et l’intensification des tensions entre la Russie d’une part et l’OTAN, l’UE et, tout récemment, la Lituanie d’autre part, ont placé au cœur de l’actualité l’exclave russe de Kaliningrad, située entre la Pologne et la Lituanie.

Mi-juin 2022, Vilnius, en application des sanctions imposées par l’UEbloque le transit de charbon, de métaux et d’outils technologiques alimentant la région (oblast) de Kaliningrad depuis la métropole. Ces marchandises constituent la moitié des importations de Kaliningrad. Dès décembre prochain, le pétrole et le gaz pourraient également être bloqués. Suite à ce blocage, Kaliningrad a amorcé la réorientation du transit par la mer des biens sanctionnés alors que Moscouannoncé des représailles sans en préciser le contenu exact.

Dans le contexte actuel, les déclarations de Moscou n’ont pas manqué de susciter l’inquiétude de certains observateurs : Kaliningrad pourrait-elle devenir le lieu d’une confrontation directe entre les forces russes et celles des pays de l’OTAN ?

Les particularités d’une exclave

L’oblast de Kaliningrad est un territoire de 15 100 km2, bordé par la Lituanie au nord-est, la Pologne au sud (toutes deux membres de l’UE et de l’OTAN) et la mer Baltique au nord-ouest. Elle se trouve géographiquement à 360 km du reste de la Russie. Il s’agit de la seule exclave parmi les 83 entités fédérées du pays (85 en comptant la République de Crimée et la « ville d’importance fédérale » de Sébastopol, illégalement annexés en 2014). Avec une population d’environ 1 million d’habitants, l’oblast est la 50e plus peuplée de la Fédération de Russie.

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Héritage de la Seconde Guerre mondiale, ce territoire anciennement partie à la Prusse orientale est attribué à l’URSS suite à la conférence de Postdam en 1945. La zone est alors au centre de grands mouvements de populations et se retrouve repeuplée de russophones (au détriment des populations germanophones expulsées vers l’Allemagne), au point de devenir la région la « plus soviétique » du pays dans les années 1980.

Si du temps de l’URSS, l’oblast se transforme en bastion militaire  et se ferme aux pays voisins, elle s’ouvre ensuite sous l’impulsion de Boris Eltsine pour attirer les investissements étrangers.

Au début du XXIe siècle, la région est même vue comme un « laboratoire » de coopération entre l’UE et la Russie, notamment avec la mise en place d’une zone franche possédant un statut de zone économique spéciale – statut retiré par Moscou en 2016. Malgré cela, Kaliningrad s’est peu intégrée dans l’espace économique de la Baltique et est restée majoritairement dépendante du reste de la Russie, cette dernière faisant transiter mensuellement une centaine de trains de marchandises vers son exclave via la Lituanie et la Biélorussie (la Lituanie n’ayant pas de frontière directe avec le reste du territoire russe).

En 2015, des sondages indiquent que la population de Kaliningrad s’identifie principalement comme russe, et souhaite que l’oblast soit considérée comme une région à part entière de la Russie. Aucun sentiment spécifique d’indépendance ne semble s’être développé dans cette région, et ce malgré sa position géographique d’exclave et son rattachement relativement récent au territoire russe. En 2018, à l’élection présidentielle, l’oblast vote à 76 % en faveur de Vladimir Poutine, c’est-à-dire dans la même proportion que l’ensemble du pays (même si, comme ailleurs en Russie, le scrutin y est caractérisé par de multiples irrégularités).

Une région très militarisée

En parallèle, la zone reste particulièrement militarisée, notamment avec la présence d’une flotte russe dans la mer Baltique, profitant ainsi de la présence stratégique d’un port libre de glace. Le positionnement de missiles sol-sol, sol-air et antinavires dans la région, de nature à entraver une intervention éventuelle de l’Alliance dans la Baltique, crée également des tensions avec l’OTAN – surtout depuis le déploiement en 2016, renforcé en 2018, de systèmes de missiles balistiques à potentielle charge nucléaire Iskander. S’y ajoutent les exercices militaires « Zapad » (Ouest) organisés conjointement avec la Biélorussie tous les quatre ans et simulant un conflit militaire sur ce territoire.

Cette militarisation du territoire de Kaliningrad, dans un contexte marqué par l’annexion de la Crimée, diverses opérations de déstabilisation russes dans la Baltique et, depuis février 2022, l’attaque de grande ampleur de l’Ukraine, ont entraîné un sentiment d’insécurité en Estonie, Lettonie, Lituanie et Pologne – toutes membres de l’OTAN et voisines proches de la Russie. Les villes de Narva (Estonie) et Daugapvils (Lettonie), ainsi que la région de Latgale (Lettonie également), à forte majorité russe, sont ainsi souvent décrites par les médias comme de potentielles « nouvelles Crimées », laissant craindre une attaque russe sous l’alibi de la protection des populations russophones y résidant.

Suite à la guerre en Ukraine, les pays de la Baltique ont d’ailleurs été les premiers États européens à stopper leur importation de gaz russe et à marquer fermement leur soutien à l’Ukraine.

Pour parer à cette insécurité et marquer la solidarité atlantique avec les pays baltes, l’OTAN a, depuis 2017, déployé des troupes en rotation dans la Baltique avec la « présence avancée rehaussée » sur le flanc Est de l’Alliance. En 2022, en réponse à la guerre en Ukraine, les alliés ont individuellement accru leur présence en troupes, navires et avions, et l’OTAN a également amélioré la réactivité de sa Force de réaction, rendant une activation en cas de menace plus rapide.

L’enjeu du corridor de Suwałki

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La présence de l’OTAN dans la Baltique et en Pologne, et le récent blocage lituanien du transit des marchandises russes, ont par ailleurs ranimé la crainte d’une annexion par la Russie du corridor de Suwałki, qui relie la Biélorussie au territoire de Kaliningrad en longeant la frontière entre la Lituanie et la Pologne.

Ce corridor, long de 70 km, est considéré depuis longtemps comme le talon d’Achille de l’OTAN. Constitué principalement de marécages, de deux routes et d’une seule ligne de train reliant la Pologne à la Lituanie, ce corridor représente toutefois la plus courte distance entre la Biélorussie et Kaliningrad. Malgré les tentatives russes, après l’effondrement de l’URSS, de sécuriser cette zone en établissant un accord autorisant une présence continue de soldats, seul un accord plus général avec la Lituanie permettant le transit de passagers et marchandises a été signé avec l’UE en 2003.

Une prise du corridor Suwałki permettrait à la Russie de couper géographiquement les États de la Baltique du reste des membres de l’OTAN tout en s’assurant un passage, via son allié biélorusse, vers son exclave. Une annexion de ce type entrainerait le déclenchement de l’article 5 de l’OTAN, qui engage ses membres à se prêter assistance mutuelle dans le cas où l’un d’entre eux serait attaqué.

On l’aura compris : si, à la chute de l’URSS, Kaliningrad était vue comme une opportunité de coopération entre l’Union européenne et la Russie, son territoire est aujourd’hui au cœur de tensions grandissantes sur le continent, la zone devenant un enjeu stratégique et géopolitique.

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Pour mieux comprendre..

La pointe avancée de l’OTAN dans les pays baltes : une épine pour Moscou..

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Une patrouille héliportée de l'armée lituanienne à la frontière avec la Russie (ici le 10 avril 2019). Wojtek Radwanski / AFP

En 2017, l’OTAN renforçait sa présence sur le flanc Est de son territoire avec l’opération « présence avancée rehaussée », qui consiste dans le déploiement de quatre bataillons multinationaux dans les pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) et en Pologne. La France, présente en Estonie avec 300 soldats, participe avec les autres États membres de l’OTAN à ce déploiement.

Depuis la fin de la Guerre froide, aucun déploiement de cette ampleur n’a eu lieu au sein de l’Alliance atlantique. Cette décision d’envoyer des troupes aux frontières de la Russie s’est faite en réponse à un sentiment d’insécurité au sein de ces pays. En effet, l’intervention russe en Ukraine motivée officiellement par la volonté de défendre les citoyens russophones et la politique du « fait accompli » qui en résulte ont augmenté ce sentiment d’insécurité au sein de ces trois pays frontaliers de la Russie, malgré leur appartenance à l’OTAN.

Nous nous proposons d’analyser et de questionner les différentes raisons qui sous-tendent ce déploiement de troupes.

L’alibi inquiétant de la protection des Russes à l’étranger

Le concept de protection des compatriotes russes à l’étranger est régulièrement invoqué par le Kremlin pour légitimer ses interventions extérieures. Ainsi, en 2008, le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, pointait l’existence d’un « nettoyage ethnique » visant les russes en Géorgieavant que l’armée de Moscou n’intervienne dans ce pays.

En 2014, les « little green men » » – des soldats sans signalement d’appartenance nationale – envahissaient la Crimée, territoire située en Ukraine majoritairement russophone, suivi bientôt par des soldats en uniforme de Moscou. L’annexion de ce territoire fut précédée d’un référendum organisé par la Russie et non reconnu par l’Occident.

Si la protection des populations russophones présentes dans les pays limitrophes de la Russie est évoquée par le Kremlin pour justifier ses actions, certains auteurs, considèrent plutôt que le rapprochement de l’OTAN avec ces pays et la possible adhésion de ceux-ci à l’Alliance atlantique ont poussé Moscou à intervenir militairement. De fait, ces dits pays sont devenus instables et, en tant que tel, « indigestes » pour l’Alliance.

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Des soldats géorgiens formés par des instructeurs de l’Otan. sur une base près de Tbilissi, le 15 mars 2019. Vano Shlamov / AFP

(De la "chair à pâté" et "amuse-bouche" pour l'OTAN !..)

Dans les pays baltes, et plus particulièrement en Estonie et en Lettonie, un quart de la population est d’origine ethnique russe. Cette forte présence russophone inquiète ces États qui craignent de devoir faire face à une intervention russe suivant les mêmes motifs.

Les politiques de désinformation et d’accusation de discrimination envers les russophones dans la Baltique sont déjà perçues comme les prémices d’une possible intervention. Cependant, les trois pays baltes, ainsi que la Pologne, sont déjà membres de l’Alliance et, de ce fait, les références aux cas ukrainien et géorgien doivent être relativisées.

La stratégie du fait accompli

Ce fort sentiment d’insécurité des pays baltes s’explique également par leur crainte de ne pas être soutenus par l’OTAN en cas d’intervention russe et d’annexion d’une partie de leurs territoires. En effet, l’intervention en Ukraine et l’annexion de la Crimée, malgré la réprobation internationale, sont souvent interprétées comme une stratégie du « fait accompli » de la part de la Russie.

Celle-ci consisterait en une intervention rapide et une annexion définitive d’un territoire, laissant ensuite le soin aux diplomates et politiques du Kremlin de tenter de reprendre le « business as usual » avec les États qui s’étaient opposés à ces actions.

Cette politique repose sur le postulat que les États occidentaux préféreront lancer une politique de « reset » avec la Russie, et ainsi reconnaître de facto l’annexion, plutôt que de maintenir indéfiniment des sanctions contre Moscou, ou encore d’intervenir militairement.

L’OTAN en difficulté face aux attaques hybrides

A ces enjeux s’ajoutent les actions de déstabilisation auxquelles font face les pays baltes. La suspicion de cyber-attaques, ainsi que la mobilisation de la diaspora russe présente principalement en Estonie et en Lettonie, créent des tensions au sein de ces États.

Ce type de déstabilisation a la particularité de ne pas déclencher l’article 5 du traité de Washington, lequel établit le principe de la défense collective de l’Alliance : une attaque armée contre un membre est considérée comme une attaque contre tous ses membres (en vertu de l’article 51 de la charte des Nations unies qui permet la défense collective).

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Un garde-frontière le long de la délimitation entre la Lituanie et la Russie, près de la localité de Pasiene (Lituanie). Wojtek Radwanski/ AFP

Or, l’article 5 implique une attaque armée et n’est donc pas mobilisable dans le cas d’attaques hybrides. Ainsi, la Russie réussit, avec des techniques non-traditionnelles, à déstabiliser les pays baltes tout en testant la solidarité des membres de l’OTAN.

Par ailleurs, si l’article 5 implique une attaque armée, le déclenchement de celui-ci – même dans ce cas précis – n’est pas automatique. Dès lors, si la Russie envahissait les États baltes, une décision par consensus devrait être prise par les 29 États membres de l’OTAN. Une attaque armée de la Russie semble certes improbable en l’état, mais le Think tank américain Rand Corporation l’a toutefois envisagée et conclut qu’il suffirait de 36 heures pour que la Russie prenne le contrôle des trois États baltes.

Effet de dissuasion recherché

Cette facilité avec laquelle la Russie pourrait intervenir militairement en Estonie, Lettonie et Lituanie s’explique notamment par l’existence du système A2AD (« anti-access area denial ») déployé à Kaliningrad et dans l’ouest de la Russie. La présence de missiles sol-air, antinavires et sol-sol empêche, de facto, une intervention des troupes de l’OTAN sur le territoire des pays baltes en cas d’agression.

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Le déploiement des troupes de l’OTAN dans les pays baltes et en Pologne. DR

La « présence avancée rehaussée » de l’OTAN sur leur territoire vise, dès lors, à dissuader une attaque russe, et cela pour deux raisons. Premièrement, le déploiement des troupes de l’OTAN sur place en cas d’attaque permettrait d’alerter l’Alliance en temps réel en cas d’intervention de « little green men ».

Deuxièmement, en cas de menace sur leurs troupes, les pays occidentaux seraient automatiquement plus impliqués dans une éventuelle crise. Les pays baltes redoutent en effet l’inertie des pays fondateurs de l’Alliance, peu enclins à mobiliser leurs soldats dans un conflit direct avec la Russie en cas d’attaque. Or le recours à l’article 5 se fait par consensus… Par ailleurs, comme nous l’avons vu, le flou entourant les attaques hybrides et le doute sur la possible responsabilité de la Russie impliquent davantage d’indécision au sein des États membres de l’OTAN.

Risque d’escalade

Pour la Russie, cette présence de troupes sur le flanc Est de l’Alliance est en contradiction avec l’Acte fondateur de 1997 entre la Russie et l’OTAN stipulant qu’aucun positionnement conséquent et durable de troupes ne peut se faire sur le territoire des nouveaux membres de l’OTAN.

Cet argument est rejeté par l’OTAN, qui soutient qu’une rotation de troupes ne constitue pas une violation des accords. Il n’en reste pas moins que ce déploiement militaire à ses frontières est vu par le Kremlin comme une véritable provocation de la part de l’OTAN.

De plus, la protection de l’article 5, même mise à mal par les attaques hybrides, reste symboliquement non négligeable, et il est peu concevable que la Russie prenne le risque d’annexer militairement les pays baltes. Mais en répondant à un sentiment d’insécurité chez ses nouveaux alliés, l’OTAN prend un risque : celui d’attiser les tensions avec la Russie.

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Tous ne sont que des « instruments » au service de l’OTAN et pour les Etats-Unis et rien d ‘autre !

 

Le départ de cette affaire..

(Également une autre forme de guerre de l’énergie en..distribution !..)

Le jeu des Etats-Unis et de l’OTAN.

Le soutien total de la Lituanie à la révolution biélorusse..

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Le président de la Lituanie Gitanas Nauseda (deuxième à partir de la droite ; l'homme à sa gauche porte sur les épaules un drapeau lituanien) participe à une chaîne humaine de Vilnius à Medininkai, le long de la frontière avec la Biélorussie, pour montrer sa solidarité avec le peuple biélorusse le 23 août 2020. Petras Malukas/AFP

Depuis le début de l’été, les autorités lituaniennes sont mobilisées pour soutenir les contestataires qui s’insurgent contre la fraude électorale aux termes de laquelle Alexandre Loukachenko prétend avoir été réélu pour un sixième mandat présidentiel en Biélorussie.

Multipliant les gestes symboliques et politiques, Vilnius a adopté une posture radicale, qui laisse peu de place à une diplomatie de négociation. Au risque de s’isoler sur la scène européenne en raison d’un jusqu’au-boutisme que certains jugent dangereux et d’en payer le prix – notamment économique – lié à la dégradation de sa relation avec Minsk. Pour les responsables lituaniens, le jeu en vaut la chandelle : il leur permettra, espèrent-ils, d’entraîner dans leur sillage ceux des États européens qui auraient tendance à privilégier une stratégie plus prudente.

Une solidarité sans faille à l’égard des opposants biélorusses

La Lituanie a fait connaître sa position dès le lendemain du scrutin du 9 août et l’annonce par les autorités biélorusses de résultats visiblement falsifiés. Le 18 août, le Seimas (le Parlement lituanien) a voté à l’unanimité la non-reconnaissance de la réélection (avec 81 % des voix) du président en poste depuis 1994. Les députés ont demandé l’organisation de nouvelles élections présidentielles et législatives, cette fois transparentes et conformes aux processus démocratiques.

Simultanément, le gouvernement lituanien a fait savoir que le pays était prêt à accueillir tous les Biélorusses qui, pour des raisons politiques et humanitaires, souhaiteraient se réfugier en Lituanie – décision dictée par l’observation de la violente répression mise en œuvre par les organes de forces biélorusses dès le lancement de cette campagne électorale si particulière, mais aussi poursuite d’une tradition plus ancienne d’accueil des dissidents biélorusses. Pandémie de Covid-19 oblige, les autorités lituaniennes précisaient que les arrivants seraient évidemment soumis à une quatorzaine…

Si ce ne sont pas des centaines de Biélorusses qui sont arrivés en Lituanie (certains auraient choisi la Russie et l’Ukraine, où aucune quarantaine n’était d’abord imposée), on en compterait bien quelques dizaines dont, très symboliquement, la plus célèbre d’entre eux désormais, Svetlana Tikhanovskaïa.

Candidate d’appoint (c’est son mari qui devait se présenter mais en a été empêché puisqu’emprisonné depuis mai 2020), elle aurait reçu la majorité des votes le 9 août et a été forcée à quitter le territoire biélorusse par les autorités dès le 11 août, pour trouver refuge à Vilnius. Le 10 septembre, Vilnius a fait un pas supplémentaire lorsque le Parlement a unanimement adopté une résolution la reconnaissant comme présidente légitime de la Biélorussie.

Premier pays au monde à s’engager aussi loin, la Lituanie a appelé la communauté internationale à demander à la Russie de ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures et extérieures de la Biélorussie et, en particulier, de ne pas soutenir les actions d’A. Loukachenko en faveur d’accords bilatéraux qui viendraient restreindre la souveraineté du peuple biélorusse : il est vrai qu’après avoir résisté aux tentatives de Moscou en vue de créer un véritable État d’union entre les deux pays, c’est aujourd’hui Loukachenko qui n’a de cesse d’appeler la Russie à ses côtés. Le 23 septembre, lors de la prestation de serment du président autoproclamé, organisée en catimini, le ministre lituanien des Affaires étrangères Linas Linkevičius a signé un tweet ironique qualifiant de farce l’intronisation de l’impétrant. Le lendemain, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell soulignait également le manque de légitimité démocratique du prétendu chef de l’État.

Le 23 aoûtjour de la célébration de la chaîne humaine qui, en 1989, avait permis à plus de 2 millions de Lituaniens, de Lettons et d’Estoniens de signaler au monde entier leur refus des conséquences du pacte germano-soviétique du 23 août 1939 (il devait sceller leur sort pour plus d’un demi-siècle, une nouvelle chaîne a été organisée, de Vilnius à la frontière biélorusse, réunissant environ 50 000 citoyens lituaniens solidaires de la révolution biélorusse : parmi eux, on trouvait notamment le président lituanien Gitanas Nauseda et sa prédécesseure Dalia Grybauskaitė.

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Les participants à la chaîne humaine brandissent des drapeaux biélorusses et lituaniens, le 23 août à Medininkai, Lituanie.Petras Malukas/AFP

La sphère universitaire lituanienne s’est, elle aussi, mobilisée afin d’accueillir des étudiants biélorusses. Notamment au sein de l’Université européenne des sciences humaines, créée en Biélorussie en 1992 puis installée à Vilnius en 2004, après la révocation de sa licence par les autorités de Minsk : le nombre de bourses accordées en 2020 devrait y doubler.

La surenchère des sanctions

Le 25 août, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) se sont mis d’accord sur l’idée d’imposer des sanctions à 20 personnalités biélorusses liées aux fraudes électorales et/ou à la répression. Dès le 31 août, la Lituanie, avec à ses côtés la Lettonie et l’Estonie, annonçait que 30 personnalités étaient interdites de territoire, attestant qu’il était plus facile de trouver un accord entre trois pays qu’à vingt-sept. Cette liste incluait Loukachenko lui-même.

Or, le 24 septembre, les États de l’UE ont échoué à s’accorder sur une liste – cette fois d’une quarantaine de personnes à placer sous sanctions – en raison de l’obstruction de Chypre, qui a conditionné son accord à un tout autre sujet (l’adoption de mesures contraignant la Turquie à cesser ses forages gaziers dans les eaux de sa zone économique). Le sommet européen des 1er et 2 octobre à Bruxelles tentera d’aboutir à un accord des 27. Pendant ce temps – dès le 25 septembre –, les trois pays baltes décidaient, de leur côté, d’élargir la liste des personnes placées par eux sous sanctions, pointant une fois de plus l’inaccessible unanimité au sein de l’UE.

L’épine nucléaire dans le pied lituanien

Fin août, les trois pays baltes ont affirmé qu’ils s’engageaient à ne pas acheter l’électricité provenant de la centrale nucléaire d’Astravets, construite en Biélorussie par la Russie, à la toute proximité de la frontière lituanienne et de Vilnius, et qui devrait être mise en service très prochainement.

Au Bélarus, la centrale nucléaire de la discorde !

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Alors que la Lituanie a depuis longtemps renoncé à cette électricité en raison de l’estimation des risques liés à la sûreté nucléaire et de l’obstacle que cette installation constitue au processus de déconnexion électrique des pays baltes du réseau post-soviétique, Vilnius avait jusque-là échoué à convaincre Riga et Tallinn de prendre le même engagement : il aura donc fallu cette crise politique majeure pour que Lettonie et Estonie renoncent à recourir à cette source d’énergie pourtant très économique.

Le 23 septembre, le Seimas a adopté une résolution au sujet de la menace que constitue la centrale d’Astravets : dans un contexte de fortes tensions politiques en Biélorussie, la mise en service de la centrale paraît en effet encore plus dangereuse à la Lituanie, qui en appelle au Groupement européen des autorités de sûreté nucléaire (ENSREG) pour influer sur un report de mise en activité.

L’Union européenne fustigée pour sa lenteur

Pour le ministre lituanien des Affaires étrangères, l’UE est beaucoup trop lente : qu’il s’agisse du déblocage d’une aide financière à l’intention des victimes des répressions ou du vote en faveur de sanctions, L. Linkevičius n’a eu qu’un message, dès fin août : « Move faster ! »

Les atermoiements de l’UE sont pour lui un facteur qui aggrave le risque de blocage de la situation. Et de fustiger les condamnations en paroles et autres déclarations politiques : pour le ministre, il faut agir, et vite. Jugement clairement partagé par la Pologne voisine qui, elle aussi, a rapidement appelé à plus de fermeté en faveur de la tenue de nouvelles élections en Biélorussie et de la libération des prisonniers politiques.

Le rythme européen, fait de débats dont le temps long garantit le caractère démocratique, a semble-t-il agacé à Vilnius, où l’on a déploré des tergiversations entre une Allemagne prônant la prudence et un Commissaire européen français doutant de l’européanité de la Biélorussie. Le Conseil européen a bien publié une déclaration, le 19 août, rejetant le résultat de l’élection ; mais sans demander l’organisation d’un nouveau scrutin.

La Lituanie s’est montrée peu réceptive aux arguments défendus par d’autres Européens au sujet des risques induits par une réponse communautaire qui se révélerait trop radicale. Selon ces derniers, une telle posture pourrait pousser la Russie à une intervention plus directe alors que la plupart des observateurs, mais aussi des protestataires biélorusses, souhaitent précisément ne pas « géopolitiser » la crise : celle-ci relève de la politique interne et ne pourrait être résolue que si elle était débarrassée de tout risque d’ingérence étrangère.

Il est en effet possible que l’activisme lituanien ait alimenté le discours d’Alexandre Loukachenko lorsque celui-ci a argué d’un « danger aux portes de la Biélorussie » (il est vrai que, début septembre, l’OTAN organisait en Lituanie des exercices militaires certes programmés de longue date, mais situés à la frontière de la Biélorussie) et justifié ainsi sa décision, le 17 septembre, de fermer les frontières avec la Lituanie et la Pologne ; l’inflexibilité de Vilnius a peut-être même contribué au brusque revirement de Loukachenko vers Moscou.

Une réponse européenne trop intrusive serait d’autre part peu susceptible d’inciter le président sortant à accepter la médiation de l’OSCE en vue d’organiser un nouveau scrutin, libre et démocratique. L’UE a conscience d’être sur une ligne de crête.

La Lituanie entraîne-t-elle la France dans son sillage ?

Loin de cette prudence, la Lituanie prône la fermeté à l’égard d’un pouvoir biélorusse qui a depuis longtemps démontré son peu d’empressement à adopter les valeurs européennes. Pour, vraisemblablement, amener le reste des Européens à accélérer le pas. L. Linkevičius l’a exprimé assez clairement, lorsqu’il a déclaré que la Lituanie essayait d’aider ceux qui étaient en danger mais aussi de jouer un rôle actif dans la consolidation des pays de l’UE et le renforcement de la position européenne. Pour lui, l’inaction de l’UE mine la crédibilité de sa politique étrangère.

Il a ainsi pu se réjouir, fin septembre, de voir la France se positionner plus fermement à l’égard du pouvoir biélorusse : le 27 septembre, Emmanuel Macron a en effet affirmé que Loukachenko devait quitter le pouvoir *. Déclaration qui préparait son entretien, deux jours après, avec Svetlana Tikhanovskaïa organisé… à Vilnius, dans le cadre de sa visite d’État.

* Forcément cela les aurait arrangé pour mieux pouvoir « isoler » Poutine..voilà tout !

Premier chef d’État de ce rang à rencontrer l’opposante, il lui a promis l’aide de la France pour une intermédiation avec Loukachenko. Certes, le même jour, le président russe Vladimir Poutine évoquait, de son côté, des « pressions extérieures sans précédent » sur la Biélorussie. Mais, le 7 octobre, l’opposante devrait se rendre à Paris et s’exprimer devant les députés français.

S’il n’est évidemment pas possible de mesurer avec exactitude dans quelle mesure la stratégie frontale de Vilnius a pu inciter Paris à s’engager plus avant sur la question du devenir de la Biélorussie, il est à tout le moins fort probable que la Lituanie va capitaliser sur cette écoute nouvelle dont elle bénéficie sur la scène européenne.

PAS PAREIL !

En fait, il s'agit, ni plus ni moins d'isoler Poutine et la Russie, sur un plan géographique, et venir "encercler" et cerner la Russie sur un plan purement géostratégique et militaire, en jeu "favori" de l'OTAN et avec la complicité des Etats-Unis derrière tout ça, et, de plus, il s'agit d'affaiblir la Russie sur le plan économique, en la privant de ses exportations, tant de charbon, de pétrole que de gaz, le but final étant d'empêcher définitivement l'accès à la Russie aux marchés mondiaux en échange, ni plus ni moins !

 

Le « mur » est à présent..terminé..en..Pologne.

La Pologne a terminé son mur le long de la frontière avec la Biélorussie..

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Crise migratoire en Pologne : Varsovie a achevé la construction d’un mur d’acier de 180km sur sa frontière avec la Biélorussie.

En novembre 2021, des milliers de clandestins en provenance du Moyen-Orient avaient tenté de pénétrer en Pologne, depuis la Biélorussie.

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La Pologne vient d'achever la construction de son mur à la frontière biélorusse. Photo © Dominika Zarzycka/Sipa USA/SIPA

C’était, il y a quelques mois encore, la plus importante des crises européennes : en novembre 2021, rappelle Le Parisien, des milliers de migrants clandestins en provenance du Moyen-Orient avaient tenté de franchir la frontière séparant la Biélorussie de la Pologne, semble-t-il encouragés par les forces de l’ordre de Minsk. Douze clandestins étaient alors décédés. A l’époque, l’Union européenne avait farouchement réagi en accusant la Biélorussie d’avoir orchestré « une tentative de déstabilisation menée par un régime autoritaire contre ses voisins démocratiques ».

En réaction, Varsovie avait annoncé la construction d’un immense mur sur sa frontière avec la Biélorussie. Ce mur vient d’être achevé, rapporte Le Parisien. Long de 189 kilomètres, haut de 5,5 mètres et construit en acier, il est activement surveillé par l’armée polonaise et des gardes-frontières. Un projet qui a coûté 350 millions d’euros, et qui s’est trouvé renforcé par la guerre en Ukraine – le conflit ayant encore contribué à rapprocher la Biélorussie de la Russie.

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Un mur pour se protéger de Loukachenko ?

« La barrière que nous avons construite nous sépare de la sombre dictature du (dirigeant biélorusse Alexandre) Loukachenko », a assumé le ministre de l’Intérieur polonais lors d’une conférence de presse devant le mur, accusant Minsk de « partager la responsabilité de l’agression de la Russie contre l’Ukraine ».

Récemment, souligne Le Parisien, la Pologne a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), qui l’a reconnue coupable d’avoir refoulé des migrants en Biélorussie au moment de cette crise. La CEDH s’est notamment penchée sur le cas d’une famille de sept Tchétchènes, dont quatre enfants, qui s’était présentée 16 fois à la frontière. Les gardes-frontières avaient systématiquement refusé de les laisser rentrer, malgré « un risque de renvoi et de mauvais traitement en Tchétchénie » selon la Cour.

Comment la Finlande, la Lituanie et la Pologne ont décidé de s'isoler de la Russie et de la Biélorussie..
Dans le club des correspondants, franceinfo s'intéresse à l'actualité vue depuis l'étranger. Aujourd'hui, direction la Finlande, la Lituanie et la Pologne, trois pays qui ont fait le choix de s'isoler de la Russie et de la Biélorussie, en construisant notamment des murs à leurs frontières. 

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Le mur à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, le 8 juin 2022.  (WOJTEK RADWANSKI / AFP)

Depuis l'annonce par Valdimir Poutine le 21 septembre de la mobilisation partielle, des centaines de milliers de Russes fuient le pays pour ne pas être enrôlés dans l'armée. La guerre en Ukraine change la donne des relations internationales. Certains pays choisissent de s'isoler physiquement de la Russie ou de son fidèle allié la Biélorussie, d'autres ont pris les devants. Quelles décisions ont pris la Finlande, la Lituanie et la Pologne ?

En Finlande, la construction d'un mur le long de la frontière russe sérieusement envisagée

Après avoir fermé la semaine dernière ses frontières aux touristes russes munis de passeports Schengen, la Finlande envisage désormais la construction d'un mur sur plusieurs parties de sa très longue frontière avec la Russie. Ce projet vise à contrer des menaces hybrides venant de la Russie, ou un potentiel exode de masse. La crainte, c’est que ce pays relativement peu peuplé, cinq millions et demi d’habitants, se retrouve submergé par l’arrivée de plusieurs dizaines de milliers de Russes fuyant la conscription ou les représailles. Ce thème fait d’ailleurs débat, puisque certains estiment que ne pas leur ouvrir la porte, c’est les condamner à la prison ou pire. Mais cette semaine, la Première Ministre Sanna Marin a répondu favorablement à ce projet de mur, une proposition faîte par les gardes-frontières. Elle déclare dans le même temps vouloir un large consensus parlementaire, car les travaux pourraient durer plusieurs années et seront coûteux.  

La frontière entre la Finlande et la Russie est longue de 1 300 km. C’est une ligne invisible qui traverse essentiellement d’épaisses forêts glaciales et enneigées la plupart de l’année. Impossible, et probablement inutile, d’ériger des grillages sur la totalité de cette frontière, seuls 260 km vont être sécurisés, plutôt dans le sud-est du pays, sur l’espace accessible depuis Saint Pétersbourg. Sur certains tronçons jugés trop poreux, les actuelles barrières de bois, qui servaient en fait à contenir les troupeaux de rennes et de bétail, vont être remplacées par des grilles mieux surveillées, et moins facilement franchissables.

Certains experts craignent que cette décision n'accroisse les tensions entre la Russie et la Finlande. Mais la Première ministre finlandaise leur a répondu en disant : “l’Europe est en guerre, la situation ne pourrait être plus tendue." Pour rappel, la Finlande a demandé son adhésion à l’OTAN en juillet dernier, elle a donc d’ores et déjà mis fin à sa politique étrangère de non-alignement avec l’Ouest, et a été pour cela menacée de représailles par Vladimir Poutine.

En Lituanie, une barrière pour empêcher les migrants venant de Biélorussie de passer

Le pays vient d’achever la construction d’une barrière sur la frontière avec la Biélorussie. La construction des 550 kilomètres de clôture barbelée a été achevée fin août. Les travaux ont coûté environ 152 millions d’euros. Ils ont été financés uniquement sur les deniers lituaniens. Le but de cette clôture est d’empêcher le passage des migrants, car à l’été 2021, la Biélorussie a décidé de laisser passer des Kurdes ou des Syriens. C’était une manière pour Alexandre Loukachenko de se venger des sanctions imposées par l’Europe pour mettre fin à la répression dans son pays. En l’espace de quelques semaines, ils ont été près de 4 000 à arriver en Lituanie. C’est un pays qui jusqu’alors n’avait connu aucune crise migratoire et la situation a été très tendue. Ces migrants ont longtemps été enfermés dans des camps, depuis peu ils ont une autorisation de sortie et peuvent même travailler en restant uniquement en Lituanie. Néanmoins, beaucoup ont quitté le pays illégalement.

Chaque jour, les gardes-frontières annoncent repousser une centaine de migrants. La pression migratoire est toujours présente. Mais certains passent certainement, car les autorités lituaniennes ont constaté que les Biélorusses aident les migrants à entailler la clôture pour passer. Il s’agit d’une attaque hybride pour la Lituanie. Vilnius souhaite donc dénoncer tous les accords bilatéraux avec la Biélorussie pour ce qui concerne la coopération frontalière. 

En Pologne, la décision de s'isoler de la Biélorussie

Un mur de 180 kilomètres pour cinq mètres de haut traverse la frontière entre les deux pays depuis juin. Le gouvernement polonais espère qu’il limitera le flux migratoire venu de l’est. Ce mur est une arme géopolitique pour la Pologne. Depuis l’an dernier, l’Union Européenne accuse la Biélorussie de faire venir des candidats à l’exil depuis le Moyen-Orient et de les inciter à traverser la frontière vers l’Union européenne. Un trafic orchestré par le régime du président biélorusse Alexandre Loukashenko pour contester les sanctions des 27 contre son pays. La Pologne a donc choisi de construire un mur le long de sa frontière pour limiter ce flux migratoire. Et l’actualité renforce la position du gouvernement. La guerre en Ukraine fait planer la menace d’attaques russe et biélorusse sur le territoire polonais. Mais sur place, certains sont sceptiques quant à l’efficacité du mur. "Les gens traversent toujours la frontière, assure Michał Żmihorski, biologiste qui travaille dans la région. On rencontre toujours des réfugiés dans la forêt. Et de ce que je sais, ils passent sous le mur, ou par-dessus, ils coupent les barbelés. Mais les animaux, eux, ne peuvent plus traverser."   

Ce mur traverse des espaces naturels, dont la dernière forêt primaire d’Europe, protégée par l’UNESCO. Il a forcément des répercussions sur la nature. C’est d’ailleurs l’avis des scientifiques sur place. Selon eux, les écosystèmes sont déstabilisés. Comme dans la forêt de Bialowieza. Là-bas, le mur perturbe les espèces animales comme on a pu l’entendre. Les dernières populations de bisons d’Europe, ou les prédateurs assez rares comme les loups et les lynx ne peuvent plus se déplacer librement pour trouver de la nourriture ou s’accoupler. Avec ce mur, doublé de barbelés, les animaux se retrouvent bloqués, et parfois blessés. Les défenseurs de l’environnement auraient préféré que les 400 millions d’euros dépensés pour la construction du mur financent plutôt la préservation de la nature.

STRANGE SITUATION !

Une situation bien étrange..

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Le spectre d’une nouvelle crise humanitaire et migratoire à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie..

Malgré la clôture érigée par Varsovie, Moscou continue d’instrumentaliser l’immigration pour déstabiliser l’Europe.

Minkowce est une bourgade polonaise d’une centaine d’âmes, accolée à la frontière biélorusse, où les rues non goudronnées, les anciennes maisons de bois et leurs vieilles granges donnent l’impression que le temps s’y est arrêté. « On se croirait en Amérique à la frontière avec le Mexique ! », dit pourtant amusé Tadeusz Sloma, un agriculteur à la retraite. Car si dans cette région forestière, l’automne est humide et resplendit de couleurs vives en cette fin d’octobre, une imposante clôture d’acier de 5,5 mètres de hauteur, rappelant celle du Texas, s’élève depuis peu à proximité immédiate du hameau.

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Tadeusz Sloma, agriculteur à la retraite et habitant du village de Minkowce, dans la région de Podlachie, en Pologne, le 25 octobre 2022. Sa maison borde le nouveau mur anti-intrusion à la frontière Biélorusse. PALOMA LAUDET / ITEM / HORS FORMAT POUR « LE MONDE »

« On finit par s’y habituer et on ne la regarde même plus », relativise M. Sloma, dont le jardin débouche sur la clôture. Ici, le souvenir de l’afflux migratoire de l’automne 2021 et de ses dizaines de milliers de réfugiés reste vif. « Nous jetions de la nourriture aux migrants au-dessus des barbelés, des sacs de couchage, des habits, se rappelle le retraité. Ils nous répondaient : “Thank you ! We love you !” Des femmes enceintes, des enfants… cela faisait mal au cœur. » Mais désormais, dit-il, tous les autochtones approuvent le mur et les mesures sécuritaires.« C’est une situation qui ne pouvait pas durer. On se sent davantage en sécurité. Ça ne se répétera pas. »

Le long de ce qui était il y a encore peu une des frontières les plus paisibles et les plus sauvages de l’Union européenne (UE), chemine désormais un serpent d’acier, de béton et de barbelés de 186 kilomètres de long. Beaucoup plus imposante que les infrastructures similaires dans les pays baltes, la clôture traverse la forêt de Bialowieza, la dernière forêt primaire d’Europe et ses pâturages de bisons, classée au patrimoine de l’Unesco. Les ONG et les scientifiques dénoncent une catastrophe écologique provoquée par la construction de l’infrastructure, qui traverse des zones où la biodiversité était préservée depuis près de douze mille ans.

« Guerre hybride »

Depuis que le régime biélorusse a fait de l’organisation de filières migratoires du Moyen-Orient une arme contre le Vieux Continent, le gouvernement national conservateur polonais a répondu avec la plus grande fermeté, au grand dam des défenseurs des droits humains.

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Weronika, garde frontière, surveille la frontière Biélorussie grâce a une caméra thermique dans la région de Podlachie, en Pologne, le 25 octobre 2022. PALOMA LAUDET / ITEM / HORS FORMAT POUR « LE MONDE »

Pour lutter contre ce qui a été qualifié par les institutions européennes de « guerre hybride », la raison d’Etat a pris le dessus sur bien des considérations liées aux libertés civiques, au respect du droit d’asile où à la protection du patrimoine naturel. La guerre en Ukraine n’a pas arrangé les choses, même si le nombre de soldats dans la région est passé de 15 000 au pic de la crise migratoire à 1 600 aujourd’hui.

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La Pologne veut construire un mur 353 millions d'euros à la frontière avec la Biélorussie. Crédit : Reuters

L'UE "ne financera pas les barbelés et les murs" érigés à ses frontières..

Depuis Bruxelles, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Layen, a adressé à plusieurs pays de l'Union européenne une fin de non recevoir : l'Union européenne n'octroiera pas de financements pour la construction de murs et de barbelés à ses frontières. Récemment, la Pologne et la Lituanie avaient adressé à l'UE des factures pour l'érection de futures clôtures.

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"J'ai été très claire […] il n'y aura pas de financement de barbelés et de murs". La réponse de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen aux dirigeants qui l’avaient sollicitée sur la question est catégorique. L’Europe ne financera pas les clôtures anti-migrants aux frontières de l’UE

There's a long road ahead, combining dialogue, legal response and action to restore the independence of the judiciary. ECJ ruled that the disciplinary regime for judges had to be overhauled and unlawfully dismissed judges, reinstated.

Un long et interminable cheminement le long de la clôture..

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BAD FACE..

Mauvais visage comme vue.

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La Pologne construit une barrière de barbelés à sa frontière avec l’enclave russe de Kaliningrad..

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Publié le : 03/11/2022 - 03:34

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Des soldats polonais mettent en place une barrière de fils barbelés à la frontières avec l'enclave russe de Kaliningrad le 2 novembre 2022. AP - Michal Kosc

La Pologne accuse la Russie et son allié biélorusse d’envoyer des migrants venus du Moyen-Orient et leur faciliter le passage vers les frontières de l’Union européenne. Pour décourager le Kremlin dans son entreprise, Varsovie met en place une barrière physique.

Trois rangées de fils barbelés de 2,5 mètres de haut et de 3 mètres de large ! C’est le nouveau projet de la Pologne à la frontière avec l’enclave russe de Kaliningrad. Et les travaux ont déjà commencé d’après le ministre de la Défens.

Le gouvernement polonais veut empêcher Moscou d’utiliser l’enclave comme point de passage pour les migrants et demandeurs d’asiles venus du Moyen-Orient. Car depuis l’année dernière la Russie et la Biélorussie sont accusés d’accompagner des migrants jusqu’à la frontière et de les aider à traverser illégalement, rapporte notre correspondant à Varsovie, Martin Chabal

Varsovie craint une arrivée massive de réfugiés depuis Kaliningrad. La semaine dernière, l’aéroport de l’enclave a signé des contrats avec des compagnies syriennes, turques et biélorusses. Des nationalités largement retrouvées parmi les migrants qui ont pu traverser la frontière plus tôt dans l’année.

Suite au lancement des vols reliant le Moyen-Orient et l'Afrique du nord avec Kaliningrad, « j'ai décidé d'agir en vue d'augmenter la sécurité à la frontière avec l'enclave de Kaliningrad. Nous commençons à y construire une barrière provisoire », a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur polonais Mariusz Blaszczak.

La frontière biélorusse également concernée

Pour prévenir une crise migratoire que la Pologne considère comme « une guerre hybride » russe et biélorussedirigée contre elle, Varsovie avait déjà imposé en septembre 2021 une zone large d'environ trois kilomètres et longue de plus de 400 kilomètres à sa frontière avec le Bélarus. Cette zone était interdite à toute personne non résidente, y compris aux membres des ONG aidant les migrants et aux journalistes.

Depuis la levée de cette mesure en juillet dernier, il est toujours interdit d'approcher à moins de 200 mètres de cette frontière, protégée depuis par une barrière métallique haute de cinq mètres, en train d'être équipée de caméras et de détecteurs de mouvement.

Frontière polono-biélorusse : prolongation de l’état d’urgence jusqu’en décembre ?

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Lors d’une conférence de presse mardi, le ministre de l’Intérieur Kaminski a annoncé qu’« en tant que responsable de la sécurité de notre frontière », il recommanderait au Conseil des ministres de prolonger l’état d’urgence de 60 jours supplémentaires. EPA-EFE/ARTUR RESZKO POLAND OUT

Le Conseil des ministres polonais devrait prolonger aujourd’hui l’état d’urgence instauré il y a un mois dans la bande située près de la frontière avec la Biélorussie. En effet, le Premier ministre Mateusz Morawiecki a étendu l’ordre du jour de la réunion du cabinet de mardi (28 septembre) pour y inclure ce point. Le ministre de l’Intérieur Mariusz Kaminski a par ailleurs annoncé auparavant qu’il déposerait une motion visant à prolonger l’état d’urgence de 60 jours supplémentaires.

Le ministre de l’Intérieur, et coordinateur des services spéciaux, Mariusz Kaminski, a annoncé, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue lundi 27 septembre en présence du ministre de la Défense nationale, Mariusz Blaszczak, et du commandant en chef des gardes-frontières, Tomasz Praga, qu’il recommanderait au gouvernement de prolonger de 60 jours l’état d’urgence le long de la frontière biélorusse. «La pression continue. Nous avons besoin de sentir que notre frontière est protégée», a-t-il expliqué.

Action concrète

«Le Premier ministre Mateusz Morawiecki a inscrit la question de la prolongation de l’état d’urgence à l’ordre du jour du Conseil des ministres de demain. La situation à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie est toujours très grave et nécessite des mesures spéciales», a écrit un peu plus tard le porte-parole du gouvernement, Piotr Müller, sur Twitter.

«L’état d’urgence ne peut être prolongé qu’une seule fois, avec le consentement du Sejm [chambre basse du Parlement polonais] et pour une période n’excédant pas 60 jours», indique la Constitution. Toutefois, la prolongation maximale de l’état d’urgence pourrait n’être qu’une simple formalité. En effet, le parti PiS au pouvoir ne devrait pas avoir beaucoup de mal à faire passer la prolongation au Sejm, et le président Andrzej Duda, comme l’a dit le président du PiS Jarosław Kaczyński, «n’est pas une personne qui ne peut pas être persuadée».

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La Pologne installe une barrière à sa frontière avec l'enclave russe de Kaliningrad..

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Installation de fil barbelé à la frontière entre la Pologne et l'enclave russe de Kaliningrad, le 2 novembre 2022   -   Tous droits réservés  Michal Kosc/AP

La Pologne installe depuis ce mercredi des barrières en barbelé à sa frontière avec l'enclave russe de Kaliningrad. Varsovie soupçonne la Russie de vouloir faire passer des migrants par cette frontière, pour déstabiliser le pays.

En 2021, déjà, la Pologne avait fait face à une vague migratoire à son frontière avec le Bélarus, vraisemblablement orchestrée par Minsk, allié de Moscou.

"D'abord, ils voulaient déstabiliser la Pologne, puis ils ont attaqué l'Ukraine" a déclaré ce mercredi Mariusz Blaszczak, ministre de la Défense de la Pologne, qui voit d'un mauvais œil la décision de la Russie de lancer des vols depuis l'Afrique du nord et le Moyen-Orient vers Kaliningrad.

"J'ai la conviction que c'était un plan écrit au Kremlin" a-t-il affirmé, mettant en avant l'expérience des soldats polonais qui ont "défendu la frontière polono-bélarusse" en 2021.

"Je suis convaincu qu'ils défendront aussi notre frontière du côté de la région de Kaliningrad" a-t-il ajouté.

Cette nouvelle barrière de 210 km de long sera constituée de trois rangées de fils barbelés de 2,5 m de haut et de 3 m de large, et sera équipée d'un système de surveillance électronique et de caméras.

En 2021, des milliers de demandeurs d'asile, principalement issus du Moyen-Orient, s'étaient retrouvés coincés entre le Bélarus et la Pologne, sous des températures parfois glaciales. Face à cette arrivée massive de migrants, Varsovie a fait installer une barrière en acier de 5,5 mètres de haut à sa frontière avec le Bélarus, sur plus de 180 kilomètres.

La Pologne va ériger une clôture de barbelés à la frontière avec Kaliningrad..
By REUTERS
NOVEMBER 2, 202212:03 PM

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Clôture frontalière avec la Russie au niveau du corridor de Suwalki en Pologne. /Photo prise le 17 octobre 2022. REUTERS/Kacper Pempel

VARSOVIE (Reuters) - La Pologne va construire une clôture en fil de fer barbelé à sa frontière avec la région russe de Kaliningrad, a déclaré mercredi son ministre de la Défense, qui craint que l’enclave ne devienne une plateforme de l’immigration clandestine.

La construction de la barrière temporaire, haute de 2,5 mètres et large de 3 mètres, va commencer immédiatement, a déclaré Mariusz Blaszczak lors d’une conférence de presse.

Dans un contexte de tensions croissantes liées à la guerre en Ukraine, il a évoqué des problèmes de sécurité et fait référence à la crise survenue à l’automne dernier, lorsque des milliers de migrants africains et du Moyen-orient ont tenté de franchir la frontière biélorusse pour entrer en Pologne.

Toutefois, un porte-parole des gardes-frontières polonais a déclaré qu’aucune entrée illégale en Pologne depuis Kaliningrad n’avait eu lieu en octobre.

La frontière russo-polonaise est stable et calme. Il n’y a eu aucun franchissement illégal de la frontière”, a déclaré Anna Michalska.

“Nous ne sommes pas là uniquement en temps de paix. Nous sommes préparés à diverses situations de crise et, après ce qui s’est passé à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, nous sommes encore plus préparés à tout, à tous les scénarios les plus sombres”, a-t-elle ajouté.

Selon Mariusz Blaszczak, la barrière de Kaliningrad serait similaire à celle que la Pologne a mise en place le long de la frontière avec la Biélorussie l’année dernière.

Le magazine économique en ligne Russia Briefing a rapporté le mois dernier que Kaliningrad cherche à attirer les compagnies aériennes du Golfe et d’Asie dans le cadre d’une nouvelle politique de ciel ouvert.

L’enclave, où la Russie a une présence militaire importante, se trouve sur la côte baltique, entre la Pologne et la Lituanie, et est séparée de la Biélorussie par un couloir frontalier.

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La Pologne construit une barrière à la frontière avec l'enclave russe de Kaliningrad.

Le ministre polonais de la Défense a annoncé mercredi la construction d’une barrière le long de la frontière avec l’enclave russe de Kaliningrad, pour empêcher des passages illégaux de migrants, orchestrés, selon Varsovie, par la Russie.

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Un poste frontalier polonais près du corridor de Suwalki, situé sur la frontière commune avec la Lituanie, la Pologne et la Russie bordée par l'exclave russe de Kaliningrad au nord-ouest. © REUTERS

La Pologne s’est déjà dotée d’une barrière physique et électronique le long de sa frontière avec le Bélarus, allié de la Russie, accusant le régime bélarusse de laisser venir des migrants désireux de gagner l’Union européenne, ce que Minsk dément.

Suite au lancement des vols reliant le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord avec Kaliningrad, “j’ai décidé d’agir en vue d’augmenter la sécurité à la frontière avec l’enclave de Kaliningrad. Nous commençons à y construire une barrière provisoire”, a déclaré à la presse M. Mariusz Blaszczak.

Selon lui, la barrière sera composée de trois clôtures parallèles de barbelées, hautes de 2,5 mètres et d’une largeur globale de trois mètres, ainsi que d’équipements électroniques.

Les travaux commencent “dès aujourd’hui”, sur cette frontière terrestre longue de 210 kilomètres, a-t-il insisté.

Guerre hybride

Pour prévenir une crise migratoire que la Pologne considère comme “une guerre hybride” russe et bélarusse dirigée contre elle, Varsovie avait imposé en septembre 2021 une zone large d’environ trois kilomètres et longue de plus de 400 kilomètres à sa frontière avec le Bélarus.

Cette zone était interdite à toute personne non résidente, y compris aux membres des ONG aidant les migrants et aux journalistes.

Depuis la levée de cette mesure en juillet dernier, il est toujours interdit d’approcher à moins de 200 mètres de cette frontière, protégée depuis par une barrière métallique haute de cinq mètres, en train d’être équipée de caméras et de détecteurs de mouvement.

En dépit de la pratique courante de refoulements appliquée par la Pologne, une centaine de tentatives de passage illégal de la frontière polono-bélarusse, par des migrants originaires principalement du Moyen-Orient, sont signalés quotidiennement par les garde-frontières et les ONG opérant sur place.

Pologne : Des milliers de migrants massés à la frontière, Varsovie craint l’escalade avec la Biélorussie..

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Des milliers de migrants se trouvent à la frontière polonaise, dans un camp en Biélorussie. —Leonid Shcheglov/BelTA/TASS/Sipa/SIPA

Selon le gouvernement polonais, entre 3.000 et 4.000 migrants seraient actuellement massés près de la frontière, côté Bélarus. Ces derniers « ont installé un camp dans les environs de Kuznica. Ils sont gardés en permanence par les services bélarusses », a indiqué sur Twitter le ministre polonais de la Défense. Il précise que « les forces du ministère de l’Intérieur et des soldats ont réussi à stopper la première tentative de passer la frontière en masse ».

La police aux frontières polonaise a diffusé des vidéos sur Twitter montrant des migrants, principalement originaires du Moyen-Orient, munis de cutters et de branches pour essayer de forcer le passage de la frontière, hérissée de barbelés coupants, tandis que des policiers polonais en tenue antiémeute veillaient au grain.

Les services secrets bélarusses accusés

« Nous craignons qu’il ne puisse y avoir une escalade de ce type d’actions à la frontière polonaise dans un avenir proche et de nature armée », a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement polonais Piotr Muller, accusant à nouveau des personnes « liées aux services secrets bélarusses » d’être derrière ces tentatives de passage illégal de migrants.

A Varsovie, une cellule de crise gouvernementale, à laquelle participent le Premier ministre Mateusz Morawiecki, ainsi que les ministres de l’Intérieur et de la Défense, s’est réunie en début d’après-midi. « Nous nous préparons à tous les scénarios », a écrit sur Twitter le ministre de l’Intérieur Mariusz Kaminski.

Une « instrumentalisation des migrants dans un but politique »

Bruxelles a accusé le président bélarusse Alexandre Loukachenko d’orchestrer l’arrivée de cette vague de migrants et de réfugiés en réponse aux sanctions européennes décidées après la répression brutale dont l’opposition a été la victime. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a à cet égard appelé lundi les Etats membres de l’UE à donner leur vert à de nouvelles sanctions.

« L’instrumentalisation des migrants dans un but politique est inacceptable », a-t-elle jugé dans un communiqué. Outre une extension des sanctions contre le régime de Minsk, elle souligne que l’Union européenne « va examiner comment sanctionner les compagnies aériennes de pays tiers » qui acheminent les migrants au Bélarus.

La Commission européenne appelée en renfort

Réaction similaire des Etats-Unis qui « condamnent fermement l’exploitation politique et la manipulation de personnes vulnérables par le régime » bélarusse, par la voix du porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price. « L’utilisation des migrants par le régime Loukachenko en tant que tactique hybride est inacceptable », a également mis en garde l’Otan, appelant le Bélarus à « respecter le droit international ».

De son côté, l’Allemagne a appelé mardi l’Union européenne à « faire front commun » pour parer à la situation, assurant par la voix de son ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, que « la Pologne ou l’Allemagne ne peuvent pas faire face à ceci toutes seules ». « Nous devons aider le gouvernement polonais à sécuriser sa frontière extérieure. Cela devrait être l’affaire de la Commission européenne. Je l’appelle maintenant à prendre des mesures », a-t-il insisté.

Des accusations balayées par les autorités bélarusses

« Tous ces gens, dont des femmes et des enfants, ne présentent aucune menace pour la sécurité et n’ont rien d’agressif », a rétorqué un responsable des gardes-frontières bélarusses, Anton Bychkovsky. Les gardes-frontières bélarusses avaient auparavant confirmé dans un communiqué qu'« un grand groupe de réfugiés transportant des effets personnels se (déplaçait) le long de l’autoroute vers la frontière avec la Pologne ».

« Selon ces réfugiés, ils se sont rassemblés pour former un groupe assez large pour empêcher leur expulsion forcée par la Pologne et attirer l’attention de la communauté internationale sur le non-respect des droits de l’homme en Pologne », a ajouté Anton Bychovsky. Des médias polonais ont cependant diffusé des interviews de migrants contredisant cette version et expliquant que les Bélarusses les forcent à franchir la frontière.

La situation se détériore depuis fin août et a poussé la Pologne à ériger une clôture de barbelés et à instaurer un état d’urgence empêchant la présence de médias dans la zone, en plus de masser des milliers de soldats. Au moins dix migrants sont mortsjusqu’à présent dans la région, dont sept du côté polonais de la frontière, selon le quotidien polonais Gazeta Wyborcza.

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Crise des migrants : cinq questions sur le mur que veut ériger la Pologne à sa frontière avec la Biélorussie.

Varsovie prévoit de construire une barrière de 180 km de long, alors que la Biélorussie est accusée de pousser des milliers de migrants venus du Moyen-Orient en direction de cette frontière de l'Europe.

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Des barbelés près d'un camp de migrants à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, le 15 novembre 2021. (VIKTOR TOLOCHKO / SPUTNIK / AFP)

"L'entreprise que nous devons mener à bien est un investissement absolument stratégique et prioritaire pour la sécurité de la nation et de ses citoyens." Le ministre de l'Intérieur polonais, Mariusz Kaminski, a ainsi justifié, lundi 15 novembre, la volonté de son pays de construire un mur le long de la frontière avec la Biélorussie que des milliers de migrants tentent de traverser. De quoi va-t-il s'agir exactement ? La Pologne a-t-elle le droit de le construire ? Comment l'Union européenne et la France réagissent-elles ? Franceinfo répond aux questions qui se posent après cette annonce.

A quoi va ressembler ce mur ?

La construction n'a pas encore débuté : le ministère de l'Intérieur polonais a annoncé que les travaux pourraient se lancer d'ici à la fin de l'année, après la signature des contrats prévue au plus tard le 15 décembre. Les ouvriers devront se relayer 24 heures sur 24 en trois équipes, a précisé le ministère de l'Intérieur. L'ouvrage coûtera environ 353 millions d'euros et devrait s'étendre sur 180 kilomètres, soit près de la moitié de la longueur totale de la frontière séparant la Pologne et la Biélorussie, longue d'un peu plus de 400 km. La fin des travaux est prévue pour le premier semestre 2022.

Pour l'instant, difficile de savoir où se dressera exactement cette barrière. "Il semblerait qu'ils veuillent commencer la construction à quatre endroits différents en même temps. Mais il y a parfois des marécages et une autre partie de la frontière est dessinée par une rivière", détaille Dorota Dakowska, professeure de science politique à Sciences Po Aix, interrogée par franceinfo. De plus, ce mur pourrait passer par la forêt primaire de Bialowieza et constituer "un danger pour la reproduction de certaines espèces, comme le lynx".

Pourquoi la Pologne veut-elle ériger un mur ?

Varsovie assure vouloir se "protéger" de l'arrivée de migrants à sa frontière. "Cette annonce tombe alors qu'on est dans un contexte très tendu et que les opinions publiques européennes sont opposées aux mouvements migratoires, mais la construction de ce mur ne répond pas à l'urgence humanitaire actuelle", analyse Dorota Dakowska.

Depuis la crise migratoire de 2015 liée à la guerre en Syrie, l'opinion polonaise, auparavant largement favorable à l'accueil des migrants, a fait machine arrière. "Le gouvernement du PiS, le parti au pouvoir, a réussi à faire peur aux Polonais,explique l'enseignante. Il a construit un discours anxiogène et persuadé ses électeurs que les personnes migrantes constituaient une menace". Aujourd'hui, la Pologne est très divisée sur la question. "Entre 36 et 39% des personnes soutiennent le gouvernement et sa gestion de la frontière, autant de personnes y sont opposées", avance Dorota Dakowska.

La Pologne a-t-elle le droit de construire une telle barrière ?

"Chacun protège sa frontière comme il l'entend", rappelle à franceinfo Tania Racho, docteure en droit européen et membre du collectif Les Surligneurs. Le projet polonais apparaît "d'autant plus légal qu'il est question de renforcer les contrôles aux frontières extérieures de l'espace Schengen", ajoute-t-elle. Signé en 1985, cet accord permet aux citoyens des pays signataires de voyager librement à l'intérieur et en dehors de cette zone comme s'il s'agissait d'un seul pays. La Pologne en fait partie, mais pas la Biélorussie.

"La frontière entre les deux pays est une frontière extérieure de l'UE. Depuis les accords de Schengen, on relativise les frontières entre les pays de la zone Schengen, mais on renforce les frontières avec l'extérieur, ce qui aboutit à une conception d'Europe forteresse."

Dorota Dakowska, professeure à SciencesPo Aix

à franceinfo

Reste à savoir si la Pologne respecte la Convention de Genève relative au statut des réfugiés datant de 1951, qui énonce les droits des personnes déracinées, ainsi que les obligations juridiques des Etats pour assurer leur protection. "Le droit international oblige les Etats à accueillir les demandeurs d'asile le temps d'étudier leur demande, avance Tania Racho. En théorie, les garde-frontières devraient vérifier auprès de chaque migrant s'il est demandeur d'asile." En cas d'actions visant à les repousser, "les garde-frontières seraient en faute par rapport au principe de non-refoulement", précise la spécialiste.

Existe-t-il d'autres murs de ce type en Europe ?

"La Pologne n'est pas le premier pays à vouloir ériger une telle barrière", observe Dorota Dakowska. L'Espagne l'a fait autour des deux enclaves de Ceuta et Melilla, sur le territoire marocain ; la Grèce sur une section, longue de 40 km, de sa frontière avec la Turquie ; la Hongrie à la frontière avec la Serbie et la Croatie.Viktor Orban a ainsi fait ériger une clôture de 175 km, équipée de miradors, de barbelés, de caméras thermiques et de détecteurs de mouvements pour un budget de 880 millions d'euros. "L'Europe doit rester aux Européens", avait-il justifié. Mais ces barrières ne sont pas forcément efficaces puisque "lorsqu'on regarde l'histoire, on voit que les murs n'ont pas toujours rempli leurs fonctions. La frontière est toujours un lieu de passage", rappelle Dorota Dakowska.

Quelles sont les réactions ?

La décision de la Pologne suscite de nombreux commentaires, mais tous les pays membres de l'Union européenne ne sont pas sur la même longueur d'ondes. "Il existe des dissensions au sein de l'UE, note Dorota Dakowska. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dit qu'elle était opposée à ce que l'UE finance des barrières, mais le président du Conseil européen, Charles Michel, lui, soutient cette initiative."

En France aussi, la question du mur divise. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a réaffirmé mardi que la France et l'Europe voulaient faire "respecter nos frontières". La France "est en solidarité avec les pays confrontés à cette situation", a-t-il ajouté, avant d'estimer qu'il n'avait "pas de leçons à donner" à Varsovie. Clément Beaune, secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, a toutefois assuré sur France 2 qu'il n'était pas "pour une Europe qui se hérisse de barbelés ou se couvre de murs".

En Biélorussie, le pouvoir a choisi l'ironie. "Ils nous menacent de nouvelles sanctions, de bâtir un mur de cinq mètres de haut. S'ils n'ont rien d'autre à faire, qu'ils le fassent", a lancé le président Alexandre Loukachenko.

Des milliers de migrants originaires du Proche et du Moyen-Orient se trouvent toujours bloqués à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie.

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La police et les gardes-frontières polonais patrouillent le long du poste frontière de Kuznica, face à la Biélorussie, le vendredi 12 novembre 2021. (EYEPRESS NEWS / AFP)

Murs de barbelés aux confins de l'UE:l'Allemagne juge "légitime" la protection des frontières..

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Le ministre de l’Intérieur allemand, Horst Seehofer, a jugé dimanche « légitime » de vouloir protéger ses frontières

Des États européens réclament l’aide de l’UE pour ériger des murs de barbelés et empêcher l’arrivée massive de migrants. Une demande jugée « légitime » par le ministre de l’Intérieur allemand Horst Seehofer.

La Pologne érigera une clôture en barbelés à sa frontière avec la Biélorussie..

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Le ministre polonais de la Défense, Mariusz Blaszczak, a précisé lundi qu'une nouvelle clôture « à l'instar de celle qui a fait ses preuves à la frontière serbo-hongroise », composée de quelques spirales superposées de fils barbelés, doublerait la première barrière à fil unique qui s'étend déjà sur environ 130 kilomètres. [ARTUR RESZKO/EPA]

La Pologne a annoncé lundi (23 août) qu’elle allait ériger une « solide clôture » de barbelés, haute de 2,5 mètres, à la frontière polono-biélorusse et y augmenter ses effectifs militaires pour empêcher les migrants de pénétrer sur son sol.

Varsovie et les trois pays baltes (la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie) dénoncent ensemble une « attaque hybride » organisée par la Biélorussie qui, selon eux, encourage les migrants à passer illégalement sur le territoire de l’Union européenne.

Le ministre polonais de la Défense, Mariusz Blaszczak, a précisé lundi qu’une nouvelle clôture « à l’instar de celle qui a fait ses preuves à la frontière serbo-hongroise », composée de quelques spirales superposées de fils barbelés, doublerait la première barrière à fil unique qui s’étend déjà sur environ 130 kilomètres, soit sur près d’un tiers de la longueur de la frontière entre les deux pays.

« Les travaux commenceront dès la semaine prochaine », a déclaré M. Blaszczak à la presse.

Le ministre a annoncé que les effectifs militaires à la frontière allaient prochainement doubler, pour atteindre environ 2.000 soldats dépêchés sur place afin de soutenir la police des frontières.

« Nous nous opposerons à la naissance d’une nouvelle voie de trafic d’immigrés, via le territoire polonais », a-t-il insisté.

Les quatre pays de la partie orientale de l’Union européenne ont exhorté lundi l’Organisation des Nations unies à prendre des mesures à l’encontre de la Biélorussie.

Les Premiers ministres d’Estonie, de Lettonie, de Lituanie et de Pologne ont assuré dans une déclaration commune que l’afflux des migrants avait été « planifié et systématiquement organisé par le régime d’Alexandre Loukachenko ».

Des milliers de migrants, pour la plupart originaires du Moyen-Orient, ont franchi la frontière biélorusse-européenne ces derniers mois, ce que l’Union européenne considère comme une forme de représailles du régime biélorusse face aux sanctions de plus en plus sévères que l’UE lui impose.

« Il est grand temps de porter la question du mauvais traitement infligé aux migrants sur le territoire bélarusse à l’attention des Nations unies, notamment du Conseil de sécurité des Nations unies », peut-on lire dans la déclaration.

Les quatre pays affirment qu’ils accorderont toute la protection nécessaire aux réfugiés traversant la frontière, conformément au droit international, mais ils demandent également d’ « éventuelles nouvelles mesures restrictives de la part de l’UE pour empêcher toute nouvelle immigration illégale organisée par l’Etat biélorusse ».

Dans de nombreux cas, les autorités de Minsk repoussent les migrants vers la frontière de l’UE, ce qui a déjà conduit à des situations inextricables.

Un groupe de migrants afghans reste ainsi bloqué depuis deux semaines sur une section de la frontière entre la Pologne et la Biélorussie.

Des organisations polonaises des droits de l’Homme et l’opposition libérale accusent le gouvernement nationaliste-conservateur polonais de refuser de secourir les personnes ayant besoin d’aide et d’ainsi violer le droit international.

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La Pologne érigera une clôture en barbelés à sa frontière avec la Biélorussie..

La Pologne souhaite empêcher les migrants de pénétrer sur son sol. C’est la raison avancée pour la création d’une « solide clôture » de barbelés, haute de 2,5 mètres.

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Du fil de fer barbelé installé  à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie près de la ville de Grzybowszczyzna, dans le nord-est de la Pologne, le 21 août 2021. /ARTUR RESZKO/EPA/MAXPPP.

La Pologne a annoncé, lundi 23 août, qu’elle allait ériger une « solide clôture » de barbelés, haute de 2,5 mètres, à la frontière polono-biélorusse et y augmenter ses effectifs militaires pour empêcher les migrants de pénétrer sur son sol.

Varsovie et les trois pays baltes (la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie) dénoncent ensemble une « attaque hybride » organisée par la Biélorussie qui, selon eux, encourage les migrants à passer illégalement sur le territoire de l’Union européenne.

Le ministre polonais de la Défense, Mariusz Blaszczak, a précisé lundi qu’une nouvelle clôture « à l’instar de celle qui a fait ses preuves à la frontière serbo-hongroise », composée de quelques spirales superposées de fils barbelés, doublerait la première barrière à fil unique qui s’étend déjà sur environ 130 kilomètres, soit sur près d’un tiers de la longueur de la frontière entre les deux pays.

« Les travaux commenceront dès la semaine prochaine », a déclaré M. Blaszczak à la presse.

Le ministre a annoncé que les effectifs militaires à la frontière allaient prochainement doubler, pour atteindre environ 2 000 soldats dépêchés sur place afin de soutenir la police des frontières.

« Nous nous opposerons à la naissance d’une nouvelle voie de trafic d’immigrés, via le territoire polonais », a-t-il insisté.

Les quatre pays de la partie orientale de l’Union européenne ont exhorté lundi l’Organisation des Nations unies à prendre des mesures à l’encontre du Biélorussie.

Les Premiers ministres d’Estonie, de Lettonie, de Lituanie et de Pologne ont assuré dans une déclaration commune que l’afflux des migrants avait été « planifié et systématiquement organisé par le régime d’Alexandre Loukachenko ».

Des milliers de migrants, pour la plupart originaires du Moyen-Orient, ont franchi la frontière biélorusse-européenne ces derniers mois, ce que l’Union européenne considère comme une forme de représailles du régime biélorusse face aux sanctions de plus en plus sévères que l’UE lui impose.

« Il est grand temps de porter la question du mauvais traitement infligé aux migrants sur le territoire biélorusse à l’attention des Nations unies, notamment du Conseil de sécurité des Nations unies », peut-on lire dans la déclaration.

Les quatre pays affirment qu’ils accorderont toute la protection nécessaire aux réfugiés traversant la frontière, conformément au droit international, mais ils demandent également d’« éventuelles nouvelles mesures restrictives de la part de l’UE pour empêcher toute nouvelle immigration illégale organisée par l’État biélorusse ».

Dans de nombreux cas, les autorités de Minsk repoussent les migrants vers la frontière de l’UE, ce qui a déjà conduit à des situations inextricables.

Un groupe de migrants afghans reste ainsi bloqué depuis deux semaines sur une section de la frontière entre la Pologne et la Biélorussie.

Des organisations polonaises des droits de l’Homme et l’opposition libérale accusent le gouvernement nationaliste-conservateur polonais de refuser de secourir les personnes ayant besoin d’aide et d’ainsi violer le droit international.

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Des migrants à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, le 15 novembre 2021 près de Grodno (Biélorussie). (LEONID SHCHEGLOV / BELTA VIA AFP)

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Comme si le passé et toutes ces images du passé n’avaient pas déjà suffis !..

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Ukraine..

Un nouveau mur en construction entre l'Ukraine et la Biélorussie

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Encore un mur avec le voisin biélorusse! Après la Pologne, la Lettonie et la Lituanie, c'est au tour de l'Ukraine de construire une barrière avec son voisin pro-Russe et déstabilisateur. L'annonce de ce chantier a été faite, le 11 novembre, par Kyrylo Tymoshenko, le secrétaire général adjoint de la présidence ukrainienne.

Ce mur est en construction dans l'oblast de Volyn (nord de l'Ukraine). Et 3 km ont déjà été érigés. Des travaux identiques ont été lancés dans deux autres oblasts: Rivne et Zhytomyr. 

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Il comporte un fossé, un mur avec du barbelé, un chemin de patrouille. D'autres équipements seront installés, selon Kyrylo Tymoshenko.

L'Ukraine construit un mur à la frontière avec la Biélorussie - RT Russie et ex-Union soviétique.

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Jusqu’à présent, Kiev a érigé trois kilomètres de lourdes clôtures en béton à quelque 1000 kilomètres de frontière.

Kiev a commencé à construire un mur à sa frontière avec la Biélorussie, a annoncé vendredi le directeur de cabinet adjoint du président Vladimir Zelensky, Kirill Timoshenko. La barrière en béton armé, les travaux de terrassement et d’autres fortifications sont actuellement en cours de construction dans les régions occidentales de Volyn, Rovno et Jytomyr.

« Environ 3 km de la frontière ont déjà été aménagés, les travaux sont en cours. Ce n’est pas tout, mais nous ne révélerons pas les détails »,Timoshenko a écrit sur sa chaîne Telegram.

Comme la frontière entre les deux pays s’étend sur plus de 1000 km, la barrière n’en couvre qu’une infime partie. Dans le même temps, une grande partie de la frontière passe sur un terrain accidenté, comme des tourbières et des rivières, et la construction d’un mur sur toute la distance n’est probablement pas nécessaire.

Les plans de construction du mur biélorusse ont commencé à circuler en Ukraine l’année dernière, les hauts responsables de Kiev citant la migration illégale et la présence de troupes russes dans le pays voisin. Kiev a accusé à plusieurs reprises Minsk d’être partie au conflit avec Moscou, car elle fournissait un soutien logistique à la Russie et accueillait ses troupes. La Biélorussie, cependant, a rejeté les accusations.

En décembre dernier, le président du parlement ukrainien, Ruslan Stefanchuk, a déclaré que le coût du mur était estimé à environ 17 milliards de hryvnia (plus de 622 millions de dollars à l’époque).

La nouvelle tentative de construction de murs fait écho à une autre tentative de Kiev de renforcer sa frontière avec la Russie, qui dure depuis 2015 et s’est effectivement terminée avec le début du conflit en cours. Le projet, communément appelé « le mur de Yatsenyuk » d’après Arseny Yatsenyuk, alors Premier ministre du pays, a été en proie à des allégations de corruption généralisée et à un rythme globalement bâclé dans les médias, les fortifications n’ayant jamais été achevées.

 

Aux frontières de la Russie, cent ans après la révolution : l’Ukraine

Ukraine, Pologne, pays baltes, Scandinavie… À l’occasion du centenaire de la révolution russe, les quatre photographes italiens du collectif TerraProject ont longé les frontières européennes de l’ex-Union soviétique. Hantées par les vestiges d’une puissance révolue, ces zones racontent aussi les tensions actuelles et les ponts jetés vers l’avenir. Des territoires marginaux érigés en témoins privilégiés de l’Histoire.

Photos Michel Borzoni, Simone Donati, Pietro Paolini et Rocco Rorandelli
Coordonné par Valérie Lépine Henarejos et Lucy Conticello

Quatre photographes, un projet, 3 000 kilomètres de frontières..

UKRAINE

  • Nom officiel : République d'Ukraine
  • Capitale : Kiev
  • Langue(s) officielle(s) : ukrainien
  • Superficie : 604 000 km2
  • Population : 44,6 millions (Ukrainiens [72 %], Russes [22 %, Crimée])
  • Régime : présidentiel
  • Monnaie : hryvnia
  • Frontière avec la Russie : 1 944 km
  • République soviétique depuis la création de l’URSS en 1922, l’Ukraine a proclamé son indépendance le 24 août 1991.

Aux frontières de la Russie, cent ans après la révolution : l’Ukraine

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Une tranchée à Gatishche, le long de la frontière avec la Russie. Après le conflit qui a débuté en 2014 entre l'armée ukrainienne et les séparatistes soutenus par la Russie, l’Ukraine a ordonné la construction de miradors supplémentaires et de tranchées à la frontière.

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Jour de fête à Kharkiv : le 9 mai, le pays célèbre la victoire sur le nazisme lors de la seconde guerre mondiale. Entre 1941 et 1944, l’Ukraine a subi de lourdes pertes : le conflit a fait environ 8 millions de morts.

Une mise en scène bien rôdée et parfaitement orchestrée..

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A Kharkiv, ville de près de deux millions d'habitants située en région russophone, le jour de la Victoire commémore le triomphe sur les nazis. Ici, des soldats ukrainiens et des proches de victimes tuées lors de la « guerre du Donbass ». Depuis 2014, le conflit oppose l'armée ukrainienne à des rebelles séparatistes soutenus par la Russie.

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Le poste frontière de Bachiv’sk.

[Photo ci-dessus et où l’on est pas mieux qu’avant, je veux dire pour Berlin, concernant tous les allemands de l’ouest comme de l’est, et pour se rendre à Berlin ou en sortir, avec des points de contrôle et « check-point » très strictes..]

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L’intérieur d’une maison, dans le village frontalier de Mykhal'chyna Sloboda, ressemble à s’y méprendre aux intérieurs de l’époque soviétique. Dans les années 1930, Staline instaure une politique de collectivisation et de russification à marche forcée des campagnes ukrainiennes. Des paysans russes sont déplacés en Ukraine.

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Maria Grigorivna Mulenok, 77 ans, dans sa maison, à Mykhal'chyna Sloboda.

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Une classe de primaire dans le village de Hrem'yach. Selon une loi votée par le Parlement en septembre 2017, l’ukrainien devient la langue principale à l’école. Depuis l’annexion de la Crimée, en 2014, le gouvernement entend mettre l’accent sur l’identité et la culture ukrainiennes.

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Des barbelés sur la frontière, près de Hoptivka. Après le début du conflit avec la Russie, en 2014, l’Ukraine a annoncé son intention d’ériger un mur de plus de 300 km de long à la frontière. Seuls 17 km ont été construits à ce jour.

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Des douaniers ukrainiens en poste à la frontière russe, près de Hoptivka.

 

Concernant l’Ukraine..toujours..

Le monument aux morts comme symbole et prétexte politique en ralliement..

 Volodymyr Zelensky a rendu hommage aux victimes de la fusillade de Babi Yar

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À l'occasion du 81e anniversaire de la tragédie de Babyn Yar, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rendu hommage à la mémoire de toutes les victimes des exécutions massives de civils par les nazis à Kyiv occupée pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le président a déposé des fleurs au monument aux victimes de la tragédie sur le territoire de la réserve historique et commémorative nationale de Babyn Yar a visité l'installation Black Cube dédiée au 81e anniversaire de la tragédie, indiqué le service de presse présidentiel.

Le président a souligné que le monde doit tout faire pour empêcher de tels drames et crimes contre l'humanité, qui se produisent malheureusement encore aujourd'hui, en particulier sur le sol ukrainien.

« Tout régime anti-humain constitue une menace pour toute l'humanité. Les auteurs de telles tragédies doivent être punis. Pour que les dictateurs et les tyrans n'aient pas envie de refaire quelque chose comme ça à l’avenir », a déclaré Volodymyr Zelensky.

Le 29 septembre 1941, sur ordre de l'administration d'occupation, toute la population juive est obligée de se présenter à Babyn Yar. Les gens ont été escortés en groupes à travers le poste de contrôle, après quoi ils ont été conduits au bord du ravin et abattus. 

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Au Canada

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Le Monument commémoratif de guerre: un terrain de jeu politique ?

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De plus en plus de voix s'élèvent pour réclamer que le Monument commémoratif de guerre du Canada soit mieux protégé contre ceux qui souhaiteraient en faire un terrain de jeu politique.

La semaine dernière, lors d'une cérémonie honorant les Canadiens ayant combattu au cours de la guerre de Corée, une personne a placé des drapeaux américain et canadien sur le cénotaphe. Une vidéo et des photos de l'événement ont été publiées sur les réseaux sociaux avant que les divers comptes, liés, semble-t-il, au mouvement «Convoi de la liberté» soient fermés.

La tombe du Soldat inconnu est installée devant le monument situé à proximité de la Colline du Parlement. L'endroit sert de lieu de recueillement et de cérémonies officielles pour honorer les militaires canadiens ayant participé à des conflits comme les guerres mondiales ou celle d'Afghanistan.

«Je suis troublée par les événements survenus sur la Tombe du Soldat inconnu. Le droit de manifester est une chose pour laquelle les personnes honorées par la Tombe ont sacrifié leur vie, mais la profanation de ce mémorial est inacceptable et honteuse», a réagi la ministre de la Défense, Anita Anand, lundi.

Mais en 2022, le Monument a aussi été le lieu de rassemblement des opposants au gouvernement fédéral de Justin Trudeau et aux mesures visant à combattre la COVID-19. Il a aussi été vandalisé. Cela a alimenté l'inquiétude de ceux qui ne veulent pas que le site se transforme en un forum politique.

D'autres manifestations à caractère politique se sont récemment déroulées sur le site.

Le 30 juin, James Topp, un réserviste de l'armée, a prononcé un discours devant plusieurs centaines de manifestants rassemblés au cénotaphe. Il a comparé ceux qui dénoncent la vaccination obligatoire au soldat inconnu tué pendant la Première Guerre mondiale dont les restes reposent à cet endroit. L'homme doit comparaître en cour martiale pour avoir critiqué la vaccination tout en portant l'uniforme.

En avril, un groupe nommé Veterans 4 Freedom (Anciens combattants pour la liberté) avait aussi organisé un rassemblement en avril. Des orateurs avaient condamné la vaccination et les restrictions mises en place pendant la pandémie.

«Des Canadiens se sont sacrifiés pour que l'on conserve notre liberté, a lancé l'un d'entre eux. Ils sont allés en France, ils se sont battus pendant la bataille d'Angleterre. Ils ont sacrifié leur vie. Aujourd'hui, nous devons nous sacrifier, mais d'une autre façon.»

Le groupe a refusé de commenter. M. Topp a dit à La Presse Canadienne de se référer à son discours du 30 juin.

David Hofmann est un professeur agrégé à l'Université du Nouveau-Brunswick et co-dirigeant d'un réseau de recherches sur les comportements haineux et l'extrême droite dans les Forces armées canadiennes.

Selon lui, les mouvements politiques ont besoin de symboles pour réussir. Il croit qu'il n'est pas surprenant de voir des groupes tenter de transformer le Monument commémoratif de guerre et la tombe du Soldat inconnu en un terrain de jeux politique.

«Ce sont de puissants symboles, explique-t-il. On a le Soldat inconnu, le martyr ultime, celui dont on ne se souvient même pas de son nom. Et on a ces individus qui tentent d'assimiler leur cause à une forme de martyr.»

Le brigadier-général à la retraite Duane Daly et ancien président de la Légion royale canadienne, qui avait grandement contribué à l'installation de la tombe du Soldat inconnu, il y a 20 ans, dénonce ceux qui voudraient se servir des lieux comme «la pièce centrale de leur dissidence politique».

« C'est une tombe. S'ils veulent marquer leur position, qu'ils aillent au Parlement. Il est là pour ça, pas la tombe. »

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D'autres observateurs vont jusqu'à dire que l'utilisation de ce lieu de mémoire pour agir contre le gouvernement va à l'encontre des valeurs de sacrifice qu'il promeut.

«Le Soldat inconnu est mort pour son pays. Sa mort était désintéressée, souligne Youri Cormier, le directeur général de l'Institut de la conférence des associations de la défense. Si on klaxonne, si on crie pour une notion des libertés individuelles qui exclut son propre devoir pour la nation, l'obéissance aux lois et le respect dû à la liberté des autres, c'est se placer ses intérêts devant ceux de la nation.»

M. Cormier et la Légion royale rappellent que la tombe du Soldat inconnu américain, à Arlington, est surveillée jour et nuit par des sentinelles armées. Ils ont réclamé le renforcement des mesures de sécurité au Monument commémoratif de guerre.

«Personne n'a le droit d'usurper ou de s'approprier ces lieux sacrés pour un coup d'éclat médiatique ou une campagne politique, dit M. Cormier. Cet espace sacré n'appartient à personne.»

Le ministère des Services publics et de l'Approvisionnement dit que le site est surveillé 24 heures/24, mais refuse de commenter les demandes en faveur d'une sécurité accrue. Si les Forces armées canadiennes y placent une garde de cérémonie, la sécurité des lieux incombe à la police d'Ottawa.

Une majorité d'experts s'entendent pour dire que les autorités ne devraient pas limiter l'accès du public au Monument commémoratif de guerre, car la majorité des visiteurs sont respectueux. De plus, restreindre l'accès serait faire le jeu de certains groupes.

«À certains égards, cela serait plus dangereux parce qu'une telle mesure alimenterait la mentalité victimaire de certains voulant qu'ils soient opprimés, qu'ils soient réduits au silence», lance Barbara Perry, directrice d'un centre d'études sur la haine, les biais et l'extrémisme, à l'Université Ontario Tech.

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Photo ci-dessus monument commémoratif et tombe du soldat inconnu à Ottawa.

La désinformation peut également être un outil puissant pour les dirigeants qui cherchent à façonner l’opinion populaire..

Mr. Zelensky joue sur tous les tableaux, pour preuve, ci-dessous :

Le mémorial de Babi Yar n’a en réalité pas été touché !..

Le mémorial de Babi Yar n’a en réalité pas été touché..

Anna Borshchevskaya, chercheuse principale au Washington Institute, a déclaré à la JTA que mettre l'accent sur les questions et les idées juives servait bien Zelensky

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky commémore les victimes de la Shoah au Centre commémoratif de la Shoah de Babi Yar à Kiev, en Ukraine, en avril 2021. (Crédit : Avec l'aimable autorisation du Centre commémoratif de la Shoah de Babi Yar via la JTA)

JTA — L’appel direct et émotionnel du président ukrainien Volodymyr Zelensky aux Juifs du monde mercredi a marqué un tournant.

Avant et pendant la guerre de la Russie contre son pays, Zelensky avait parlé clairement aux civils des deux côtés du conflit, mais il ne s’était pas directement adressé à ceux de la communauté internationale. Tout au long de sa carrière, il n’a pas abordé avec franchise la question de son identité juive.

Ainsi, lorsque lui et ses assistants ont attiré à plusieurs reprises l’attention sur ce qu’ils disaient se passer sur des sites d’importance juive cette semaine, certains y ont vu une décision stratégique pour l’Ukraine.

« Il utilise l’angle juif – et c’est absolument casher », a déclaré Roman Bronfman, ancien législateur israélien né en Ukraine et auteur d’un livre sur l’immigration des Juifs russophones en Israël, à la Jewish Telegraphic Agency.

Zelensky n’a jamais caché son identité juive, mais il ne l’a jamais mise en avant non plus. Lors d’une cérémonie l’année dernière à Babi Yar, le site près de Kiev d’un massacre de Juifs pendant la Shoah, Zelensky n’a pas mentionné le fait que certains de ses proches y ont été assassinés, prononçant un discours qui aurait pu provenir de n’importe lequel de ses prédécesseurs non-juifs.

Au cours de sa campagne présidentielle, Zelensky, un comédien devenu politicien, a rejeté le sujet de son identité juive avec un humour d’autodérision typique.

Dans une interview de 2019 avec Bernard-Henri Lévy, Zelensky a refusé de s’étendre sur son identité juive, répondant à une question à ce sujet en disant : « Le fait que je sois Juif se place à peine en vingtième position de ma longue liste d’erreurs. »

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d’une cérémonie au monument en mémoire des victimes juives des massacres nazis à Kiev, capitale du pays, le 29 septembre 2021. (Crédit : Bureau de la présidence ukrainienne via AP)

Et pourtant, son chef de cabinet, Andriy Yermak, a écrit un éditorial pour le New York Times mercredi dont la deuxième phrase soulignait que l’Ukraine est « un pays qui a un président juif ». Cet éditorial a été publié peu de temps après l’appel vidéo de Zelensky, que son bureau a traduit en anglais et en hébreu et publié sur les réseaux sociaux.

« Le premier jour de la guerre, Ouman a été brutalement bombardée, là où des centaines de milliers de Juifs viennent chaque année prier », a-t-il déclaré dans l’appel, faisant référence au site de pèlerinage hassidique dans le centre de l’Ukraine. « Puis Babi Yar, où des centaines de milliers de Juifs ont été exécutés. »

« Et maintenant, poursuivit-il, s’adressant à tous les Juifs du monde : ne voyez-vous pas pourquoi cela se produit ? C’est pourquoi il est très important que les millions de Juifs dans le monde ne restent pas silencieux en ce moment. Le nazisme est né dans le silence. »

Les commentaires de Zelensky n’étaient pas tout à fait précis. L’Ukraine fait en effet l’objet d’attaques massives par les forces russes, et des sites civils sont de plus en plus ciblés. Mais la bombe qui est tombée à Ouman, une ville de 80 000 habitants dont environ 200 résidents juifs à l’année, a atterri à des kilomètres de la tombe du rabbin Nachman de Breslov, qui attire des dizaines de milliers de pèlerins juifs chaque année.

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llustration : Des personnes dans la ville d’Ouman, dans le centre de l’Ukraine, le 26 janvier 2022. (Crédit : Yossi Zeliger/Flash90)

Et malgré les informations, la roquette qui a endommagé la tour de télévision de Kiev n’a en fait pas endommagé le mémorial de Babi Yar, situé dans une zone adjacente, selon un journaliste israélien, Ron Ben Yishai, qui a visité le site mercredi et n’y a vu aucun signe de dommage.

« Dieu merci, il n’est pas endommagé », a déclaré au Forward Natan Sharansky, qui préside le conseil consultatif du site commémoratif, à propos de la synagogue et du site commémoratif de Babi Yar.

Dans les deux cas, Zelensky a cité des nombres de victimes juives beaucoup plus élevés que les estimations réelles.

Dans le brouillard de la guerre, les erreurs sont faciles à commettre. (Les caméras de télévision ont capturé le moment où un assistant a dit à Zelensky que Babi Yar avait été attaqué.) La désinformation peut également être un outil puissant pour les dirigeants qui cherchent à façonner l’opinion populaire – moyen que le président russe Vladimir Poutine utilise régulièrement lorsqu’il essaie de faire appel au sentiment juif. L’article de Yermak dans le New York Times était une réfutation de l’affirmation sans fondement du président russe selon laquelle il menait une campagne de «dénazification » en Ukraine.

Anna Borshchevskaya, chercheuse principale au Washington Institute for Near East Policy, a déclaré à la JTA que mettre l’accent sur les questions et les idées juives servait bien Zelensky compte tenu du récit du Kremlin.

« Lorsque vous lancez une accusation aussi flagrante et sans fondement, malheureusement, à cause de la propagande russe, il y a des gens qui y croient, vous devez contrer cela », a déclaré Borshchevskaya. « Je ne pense pas qu’il y ait quoi que ce soit de sincère dans ses efforts, mais le monde doit savoir qu’il y a un dictateur au Kremlin qui accuse un Juif d’être un nazi. »

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Le président russe Vladimir Poutine préside une réunion du Conseil de sécurité par vidéoconférence à la résidence Novo-Ogaryovo à l’extérieur de Moscou, en Russie, le jeudi 3 mars 2022. (Crédit : Andrei Gorshkov, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP)

Bronfman a déclaré que se concentrer sur les détails des commentaires de Zelensky pourrait détourner l’attention de questions plus importantes.

Babi Yar n’a pas été directement touché, a déclaré Bronfman. « Mais n’est-ce pas déjà assez grave qu’il risque d’être touché à cause des bombes russes ? Zelensky et son peuple utilisent cela à juste titre pour inciter la communauté juive mondiale à s’exprimer », a-t-il déclaré.

(Une honte tout ça !..)

L’Ukraine

Le nouveau président Volodymyr Zelensky est moins clair sur ses intentions. Il reste une figure politique protéiforme et atypique, dont il est bien difficile de cerner la vision. Homme de spectacle à l’origine, il s’inscrit dans une certaine continuité avec son prédécesseur (Porochenko) pour tout ce qui concerne le rapprochement de l’Ukraine avec l’Union européenne. Mais il se montre prudent sur les sujets les plus clivants.

Pour pouvoir « mieux » comprendre l’Ukraine, et ce connard de jeune dictateur, en la personne « trouble » et « controversé »  de ce Zelensky..

L'Ukraine à la recherche de sa propre histoire..

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Devant le Monument de la Mère Patrie à Kiev. La sculpture fait partie du Musée de l'histoire de l'Ukraine pendant la Seconde Guerre mondiale. Jusqu'en 2015, ce lieu portait le nom de « Musée national de la Grande Guerre patriotique (1941-1945) ». Ruslan Kalnitsky/shutterstock

Les propos du président ukrainien Volodymyr Zelensky lors des commémorations de la fin de la Seconde Guerre mondiale, les 8 et 9 mai prochains, seront analysés avec la plus grande attention. Ce rendez-vous est très attendu car tout ce qui touche à l’histoire de cette période reste hautement discuté en Ukraine. Les gestes, les mots choisis par celui qui est arrivé au pouvoir il y a moins d’un an seront lus comme un indicateur du sens qu’il veut donner à son mandat et du rapport qu’il veut entretenir avec l’Union européenne et la Russie.

Le conflit mémoriel avec la Russie

La Russie a fait du jour de la Victoire, le 9 mai (l’armistice a été signé le 8 mai 1945 à 23 heures à Berlin, quand il était déjà 1 heure du matin le lendemain à Moscou), un événement essentiel. Cette journée est consacrée à la célébration de l’héroïsme de l’armée russe, qui se voit comme la seule héritière de l’Armée rouge et du sacrifice des Soviétiques dans le combat contre le Reich. La journée est marquée par le défilé du « Régiment immortel », une marche durant laquelle des millions de Russes brandissent à bout de bras des portraits d’anciens combattants. L’événement rassemble les Russes face à tous leurs « ennemis » supposés, comme l’explique Galia Ackerman dans un livre consacré à ce phénomène. Ce défilé s’est exporté en Ukraine où il rassemble essentiellement les nostalgiques de l’Union soviétique. Mais ce n’est pas l’état d’esprit dominant en Ukraine. En effet, depuis la révolution de l’Euromaidan, en 2014, le pays a majoritairement choisi de rompre avec ce passé communiste.

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Rassemblement du Régiment immortel devant la tombe du Soldat inconnu à Kiev, le 9 mai 2018. Sergei Supinsky/AFP

En avril 2015, le Parlement a adopté une série de lois dites « de décommunisation » qui ont interdit le Parti communiste, débaptisé les villes et rues qui portaient le nom d’anciens dirigeants soviétiques et proscrit la propagande des idéologies totalitaires. Ces lois sont au nombre de quatre : « Sur la condamnation des régimes totalitaires communiste et national-socialiste (nazi) et l’interdiction de la propagande de leurs symboles » ; « Sur le statut juridique et la reconnaissance des combattants pour l’indépendance de l’Ukraine au cours du XXe siècle » ; « Sur la célébration de la victoire sur le nazisme dans la Seconde Guerre mondiale 1939-1945 » ; et « Sur l’accès aux archives des organes de répression du régime communiste 1917-1991 ». La troisième de ces lois, qui porte sur la commémoration de la victoire sur le nazisme, fait du 8 mai le « Jour du souvenir et de la réconciliation » et du 9 le « Jour de la victoire contre le nazisme durant la Seconde Guerre mondiale ».

Dans ce nouveau narratif, l’hommage rendu aux anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale s’adresse aussi à ceux de la guerre en cours, celle que l’Ukraine conduit dans le Donbass, à l’est du pays, face aux séparatistes soutenus par la Russie.

Plus significatif encore, l’Ukraine, dans le texte de cette loi, n’emploie plus le terme de « Grande guerre patriotique », selon l’usage soviétique, mais parle de la « Seconde Guerre mondiale (1939-1945) ». Ce n’est pas un détail. En faisant commencer la guerre en 1939, l’Ukraine inclut désormais la période durant laquelle l’URSS était alliée à l’Allemagne nazie par le pacte Molotov-Ribbentrop. La Grande guerre patriotique, vue de Russie, ne démarre qu’en juin 1941… L’Ukraine commence ainsi à construire son propre récit historique.

Lors d’une conférence au Bundestag, le 20 juin 2017, l’historien américain Timothy Snyder a défendu la nécessité de produire un récit historique distinct sur les événements qui se sont déroulés en Ukraine. Il rappelle tout d’abord que l’Ukraine se trouvait au cœur du projet nazi de conquête, son territoire devant être intégralement réduit au statut de colonie allemande. S’y ajoute le fait que l’Ukraine fut entièrement occupée durant une bonne partie de la guerre, et fut le lieu d’un nombre important de massacres, dont celui de Babi Yar, à Kiev, l’épisode le plus important de la « Shoah par balles ».

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky prononce un discours au Centre commémoratif de l’Holocauste de Babi Yar, lieu d’une exécution massive de Juifs par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Sergei Supinsky/AFP

Timothy Snyder explique la méconnaissance des faits qui se sont déroulés en Ukraine par le fait que la Russie nie toute existence à cette nation et a produit un récit binaire des événements où le combat libérateur contre le nazisme est russe, tandis que tous les faits de collaboration avec les nazis sont ukrainiens :

« Pourquoi ne se souvient-on pas que l’Ukraine a été au centre des plans de guerre allemands ? Que les Ukrainiens étaient des esclaves de l’Allemagne ? Que si nous voulons comprendre l’Holocauste, nous devons commencer par l’Ukraine ? Il y a beaucoup de raisons. Mais l’une d’elles est l’empreinte mentale laissée par la colonisation. La tendance à négliger un peuple qui n’était pas considéré comme un peuple. »

Le décompte des victimes ukrainiennes

À cette façon de raconter l’histoire, l’Ukraine en oppose une autre qui conteste à la Russie le droit de capter la totalité de l’héritage soviétique. L’Institut de la mémoire nationale d’Ukraine, dont l’action ne fait pas l’unanimité, estime ainsi que 6 millions d’Ukrainiens ont servi durant la Guerre dans les rangs de l’Armée rouge (soit plus que le nombre réuni de Français, de Britanniques et d’Américains ayant combattu contre le nazisme) ; il relève qu’un des soldats ayant planté le drapeau soviétique sur le Reichstag était ukrainien et qu’Auschwitz a été libéré par la soixantième armée du premier front ukrainien

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Photo prise en mars 1945 dans le camp de Yanov (Lvov), près de la ville de Lviv, montrant des soldats soviétiques à la recherche de victimes tuées par l’armée nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans ce camp, les Allemands ont tué plus de 200 000 citoyens soviétiques, essentiellement des Juifs. Tass/AFP

L’Ukraine considère également que 5 millions de civils, habitants de la République soviétique d’Ukraine, ont été tués durant la Seconde Guerre mondiale, parmi lesquels 900 000 Juifs victimes de la « Shoah par balles », et que 1,5 million de soldats originaires de la République soviétique d’Ukraine sont morts au combat. Au total, 6,5 millions des 27 millions de victimes soviétiques de la Seconde Guerre mondiale, chiffre aujourd’hui retenu par la Russie, seraient ukrainiens.

À ce bilan, Kiev ajoute la déportation de 2,3 millions d’Ukrainiens partis dans le cadre du travail forcé en Allemagne et la destruction de 700 villes et 30 000 villages. Ces chiffres peuvent être discutés. Mais plus que le nombre, ce qui compte est le fait que l’Ukraine tente ainsi de récupérer sa part de victimes, jusqu’ici noyée dans la comptabilité soviétique.

Les séparatistes honorent Staline, l'Ukraine sonde son passé

Le récit de la guerre développé par l’Ukraine fait aussi de la place à l’émergence, outre la résistance soviétique, d’une « armée insurrectionnelle » nationale, l’UPA, qui a tenté de libérer le pays en se battant sur deux fronts, à la fois contre les nazis et contre les Soviétiques. Un discours louangeur sur les combattants de l’UPA s’oppose désormais à la version élaborée à l’époque soviétique qui criminalisait ce mouvement, version qui est exploitée actuellement par l’historiographie russe. Les historiens ukrainiens sont toutefois en désaccord sur l’interprétation à donner à ces événements et, en particulier, aux exactions qui ont été commises par l’UPA contre les Polonais ainsi que sur la participation des Ukrainiens à la Shoah. L’Ukraine a besoin de temps pour arriver à un examen critique de son passé.

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Rassemblement à Kiev le 14 octobre 2015 à l’occasion de l’anniversaire de la fondation de l’UPA en 1943. Anatolii Stepanov/AFP

Les dirigeants de la DNR et de la LNR, les territoires séparatistes de l’est de l’Ukraine, ont au contraire emboîté le pas à la Russie pour faire du 9 mai une fête essentielle. Ils vont même beaucoup plus loin dans les manifestations de dévotion au glorieux passé soviétique : à Donetsk, la ville doit être rebaptisée « Stalino » le 9 mai 2020, le temps d’une journée. La ville avait déjà porté ce nom de 1924 à 1941 et de 1943 à 1961

Quelle est la vision historique de Zelensky ?

Au pouvoir entre 2014 et 2019, dans le contexte de la guerre contre les séparatistes soutenus par la Russie, l’ex-président ukrainien Petro Porochenko a soutenu l’effort de création d’un nouveau récit national. Il a remodelé l’armée pour s’éloigner du modèle soviétique, changé les uniformes, les grades et même la façon de s’adresser à ses supérieurs, remplaçant l’emploi du mot « camarade » par « monsieur ». Durant son mandat, le Parlement a officiellement reconnu la déportation des Tatars de Crimée comme étant un génocide. Rappelons que la déportation collective des Tatars de Crimée a été décidée par Staline en mai 1944, un mois à peine après la libération de la péninsule, pour « collaboration avec les Allemands ». Les Tatars n’ont pas été autorisés à revenir en Crimée avant 1986.

Le nouveau président Volodymyr Zelensky est moins clair sur ses intentions. Il reste une figure politique protéiforme et atypique, dont il est bien difficile de cerner la vision. Homme de spectacle à l’origine, il s’inscrit dans une certaine continuité avec son prédécesseur pour tout ce qui concerne le rapprochement de l’Ukraine avec l’Union européenne. Mais il se montre prudent sur les sujets les plus clivants.

L’épidémie de Covid-19 lui a fourni une nouvelle échappatoire. L’annulation du grand défilé prévu le 9 mai à Moscou fait qu’il n’a plus besoin de répondre à une question difficile : y aller ou pas ? Toutefois, l’ambassadeur ukrainien en Allemagnerefusé de participer à une cérémonie commune avec l’ambassadeur de Russie que Berlin souhaitait organiser.

En Ukraine, les cérémonies seront réduites au minimum, du fait du confinement. Les Ukrainiens sont incités à mettre un coquelicot sur leur profil Facebook (le coquelicot est le symbole choisi par les Britanniques pour commémorer les morts de la Première Guerre mondiale ; cela permet aux Ukrainiens de se démarquer une nouvelle fois du ruban de Saint-Georges, orange et noir, qui est le symbole utilisé en Russie). Des conférences en ligne sont prévues, ainsi que la publication de récits familiaux que les citoyens et les écoles ont été invités à produire, dans un esprit de « plus jamais ça ». Mais alors que Volodymyr Zelensky s’apprête à présider pour la première fois à cette commémoration, il va devoir s’exprimer. Et décider de la tonalité qu’il donnera à la journée du 8. Et à celle du 9.

 

L’importance des médias, comme chaînes télévisées, et..Tweeter..

 

Guerre en Ukraine: Marioupol, jeune fille à la sucette, statues...les images fortes du conflit..

Depuis la nuit du 24 février, l'Ukraine est le terrain d'une guerre menée par les forces russes.

Jamais des photos de guerre n'auront été tant relayées sur les réseaux sociaux.

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Depuis le début du conflit entre la Russie et l'Ukraine, de nombreuses photographies sont partagées sur les réseaux sociaux. C'est la première fois qu'une guerre est autant relayée et photographiée sur le web. Symbole de cette spécificité, TikTok a actuellement un impact impressionnant. Les vidéos des dégâts ou des actes de résistance sont alors partagées des milliers de fois à travers le monde. 

What was really needed was a fundamental change in our attitude toward life.

We had to learn ourselves and furthermore, we had to reach the despairing men that

it did not really matter what we expected from life, but rather what life expected from us.

We needed to stop asking about the meaning of life. And instead, to think of ourselves as those who were being questioned by life daily and hourly.

Our answer must consist not in talk and meditation, but in right action and in right conduct. Life ultimately means taking the responsibility to find the right answer to its problems and to fulfill the tasks, which it constantly sets for each individual.

These tasks and therefore the meaning of life differ from man to man and from moment to moment. Thus, it is impossible to define the meaning of life in a general way.

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(Toujours et encore..les médias, les chaînes télévisées et..Twitter..)

 

La problématique du gaz Russe..

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Une information comme nouvelle récente.

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Depuis dimanche le 20 novembre 2022..

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Elon Musk réintègre Trump sur Twitter après un sondage auprès de ses abonnés..

Au total, sur les quinze millions d’utilisateurs ayant participé, 51,8 % ont voté en faveur du retour de l’ancien président des États-Unis sur le réseau social.

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Pour l’heure, l’ex-président des États-Unis (ici, à la Maison-Blanche en juin 2020) n’a pas manifesté son intention de reprendre son activité sur Twitter. Il entend privilégier sa propre application, Truth Social, développée par le Trump Media and Technology Alex Brandon/AP

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Le Figaro

Publié hier à 07:51, mis à jour hier à 17:39

Le compte de Donald Trump sur Twitter rétabli par Elon Musk

Le nouveau patron du réseau social a fait cette annonce en réaction à un sondage lancé auprès de ses abonnés. Pour l'heure, Donald Trump n'a pas tweeté de nouveau.

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«Le peuple s'est exprimé. Trump va être rétabli». Ainsi le retour de Donald Trump sur Twitter a été annoncé samedi 19 novembre par son nouveau patron, Elon Musk, après le résultat d'un sondage lancé auprès de ses abonnés. Plus de quinze millions y ont répondu et 51,8% ont voté en faveur du «oui» au retour de l'homme politique républicain sur la plateforme.

Quelques minutes après le message d' Elon Musk, le compte de Donald Trump était de nouveau visible, le dernier tweet datant du 8 janvier 2021. Son nombre d'abonnés a connu de grandes fluctuations dimanche. À 17h heure française, l'ancien président américain avait retrouvé près de 86 millions d'abonnés, mais impossible de savoir combien sont des humains et combien des «boots», des comptes automatisés.

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Le compte twitter de Donald Trump apparaît sur l’écran d’un téléphone portable, en août 2020. Banni de la plate-forme au début de 2021, il a été réactivé par le propriétaire de l’application, Elon Musk, le 19 novembre 2022. OLIVIER DOULIÉRY / AFP

Il en comptait 88,8 millions au moment de son bannissement de Twitterle 8 janvier 2021, deux jours après l'invasion du Capitole par ses partisans, face au «risque de nouvelles incitations à la violence». À titre de comparaison, le milliardaire républicain a 4,48 millions d'abonnés sur Truth Social, le réseau qu'il avait lancé après son éviction de Twitter.

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RACHAT DE TWITTER PAR ELON MUSK:POUR DONALD TRUMP, LA PLATEFORME EST"ENTRE DE BONNES MAINS"

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L'ancien président américain salue le rachat de Twitter par le milliardaire. Il se félicite que l'entreprise ne soit plus dirigée par "une gauche radicale folle et maniaque".

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Pour terminer..

 

On a connu un tas de choses comme d’exactions commises par le passé, verra-t-on à nouveau resurgir ces vieux démons que l’on pensait enterrés à jamais ?..

 

Certes, il existe cependant bien encore un tas de frontières matérialisées par ces formes de murs, ou encore palissades et grillages comme barbelés à travers le Monde, que ce soit du côté de Chypre*(entre d’un côté les Turcs, au nord, et de l’autre, les Grecs, au sud..) où l’île est partagée en deux, ou encore, en Israël, avec ce mur lamentable et très haut dressé pour faire barrière face au peuple Palestinien..sans oublier la bande de Gaza et enclave de stationnement des palestiniens, un peu comme pour les réserves concernant les Indiens d’Amérique du Nord et Amérindiens..UNE HONTE !

* Le cas de Chypre..

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Photo ci-dessus avec Chypre (l’île de Chypre) et avec les différents districts.

[1989-2019 : voilà déjà trente ans que le Mur de Berlin est tombé, entraînant dans sa chute les démocraties populaires du bloc de l’Est ainsi que l’URSS. Au-delà de l’aspect idéologique, c’est une frontière indigne séparant des familles et un peuple qui est tombée ce soir du 9 novembre 1989, non pas après de longues négociations diplomatiques, non pas après une intervention militaire extérieure mais sous les coups des habitants de Berlin, des Allemands, luttant ainsi pour la liberté et la réunification de leur pays. En 2019 Nicosie sur l’île de Chypre est la dernière capitale encore divisée dans le monde, et, sur ce mur, le temps semble être l’allié des racines et non des lézardes…]

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Cette rue est barrée par la « ligne verte » à Nicosie. Les touristes peuvent observer depuis la plate-forme le no man's land et la partie turque de l'île.

Je pense que l’on pourrait se passer de murs et de ces frontières « matérialisées » si n’était la cupidité, comme entêtement des gouvernements de ce monde comme gouvernants à vouloir toujours s’acharner pour séparer des peuples ou encore les tenir loin de ce que l’on appelle le faux Eldorado, à présent devenu toujours plus inaccessible pour bon nombre d’entre eux en parlant de migrants comme immigrés ou encore personnes civiles fuyant leur pays accablés par une dictature en place ou encore un pays en guerre.

Se rappeler du fameux mur voulu et souhaité par Donald Trump lui-même, entre le Mexique et les Etats-Unis..

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Au 5 janvier 2021, 452 milles (727 km) de mur (incluant les portions remplaçant les anciennes constructions) ont été construits. Successeur de Donald Trump, le démocrate Joe Biden annonce qu'il met un terme à la construction du mur mais sans pour autant détruire les segments existants.

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Photo ci-dessus, les travaux en 2019.

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La barrière à Tijuana. À droite : le Mexique, à gauche : les États-Unis.

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Tout n’est que..prétexte !

A new world for what happening ?..

Le mot de la fin

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En 1931, plus de 150 000 personnes meurent en Ukraine des conséquences de la famine, alors que de graves disettes touchent plusieurs régions d'Union soviétique. Dans les villes, les familles ouvrières ne survivent que grâce aux apports d'un système de rationnement au bord de la rupture.

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Scène de rue à Kharkiv en 1932. Une photo prise par Alexander Wienerberger.

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Scène de rue à Kharkiv en 1933. Une photo prise par Alexander Wienerberger.

Peu de sujets divisent autant Russes et Ukrainiens que la question du Holodomor, famine artificielle liée à la politique de collectivisation stalinienne de l’agriculture en 1932-1933 et responsable de plusieurs millions de morts en Ukraine et à travers l’urss. Ce qui constitue pour Kiev le « génocide du peuple ukrainien » est considéré à Moscou comme une simple « tragédie commune des peuples soviétiques ». Ni le nombre de victimes ni la géographie de la famine, ni l’interprétation de l’événement ne font consensus, dans le monde académique comme dans la sphère politique. Près de quatre-vingts ans après les faits, le sujet demeure d’autant plus brûlant qu’il a largement été exploité depuis l’indépendance par les gouvernements ukrainiens successifs, en quête de légitimité et d’assise pour une identité nationale émoussée par sept décennies de domination soviétique.

 

En France..

Il n'y a pas si longtemps que ça, pour celles et ceux qui ont déjà vécu un peu et connu cela..

En 1973.

Grenoble..

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Photo ci-dessus - 1973, scène du quotidien sur le marché de l'estacade à Grenoble.

(Personnellement, je n'ai jamais connu cela, habitant à la campagne(sans jamais me moquer, ni de personne, bien au contraire..], avec des grands-parents paysans, et parents idem, pour ce qui est des champs, du jardin, des récoltes, comme pour la nourriture..)

 

Plus jamais ça !

 

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Commentaires
T
Je me dis qu' au départ, c' est à cause de l' Allemagne nazie qu'on s' est retrouvé avec russes et américains, et Jaruzelski n' était pas un tendre.<br /> <br /> La guerre froide n' a jamais cessé, et l' otan, donc les américains n'ont eu de cesse d' entourer la Russie de bases militaires, avec de nouveaux pays concernés sous prétexte de l' Ukraine, et donc ce faisant ils augmentent les tensions.<br /> <br /> Pour moi, l' Europe est une entité destructrice puisqu' elle veut forcer les européens à accueillir des musulmans dont on sait qu' un jour, ils chercheront à s' imposer !<br /> <br /> Zelinski, le riche corrompu commence à poser problème avec sa volonté de conflit international !!<br /> <br /> Dieu sait comment tout ceci finira !<br /> <br /> Bonne journée Denis<br /> <br /> amitié
Répondre
M
Bonjour Denis,<br /> <br /> Comme tu en parles, je viens de lire ça:<br /> <br /> "La Finlande va construire un mur de barbelés de 200 km de long et de 7 mètres de haut pour se protéger de la Russie, “mais surtout par crainte d’une arrivée massive de migrants”".<br /> <br /> Ce serait donc non seulement envisagé mais décidé?<br /> <br /> Bonne soirée,<br /> <br /> Mo
Répondre
Ecologie vraie et réelle..
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