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Ecologie vraie et réelle..
4 mars 2016

2012 Une année terrible ! Tous les éléphants ont été massacrés !

2012 Une année terrible ! Tous les éléphants ont été massacrés !

Photo-éléphants-réserve-de-Boubandjida

 

Braconnage de 300 éléphants à Bouba N'Djida – Cameroun… !!!

Voir lien ci-dessous :

https://www.youtube.com/watch?v=xThzaDKzAjQ

Photo-Paul-Bour-cameroun-le-cimetiere-des-elephants-Boubandjida

 

Photo de mon ami Paul Bour et de son épouse au moment du massacre des éléphants..

Voici un lien pour les faits :

https://www.youtube.com/watch?v=N-v5_4nCSPI

30 Mai 2012

Nouvel essor

Un long silence depuis les dernières nouvelles… depuis lors, peu d’avancées concrètes sur le plan des grandes décisions centrales. Beaucoup d’agitation, de « projets » et d’appel aux financements à million de la part de nombreux organismes dont nous n’avons jamais vu la couleur avant ni pendant les massacres, mais qui viennent à présent prétendre nous expliquer comment faire pour sauver le parc, faisant mine d’oublier que les éléphants sont morts, voir pas loin de faire croire qu’ils vont les ressusciter!
Dans le parc le retour au calme et l’absence de clients nous laissent tout le loisir de nous occuper de la surveillance et de la lutte contre le braconnage que nous avons enfin repris, avec une ardeur redoublée. Notre tout nouveau conservateur nous a permis de reprendre les activités et les gardes villageois lassés d’une saison d’inactivité sont heureux de reprendre du service. L’association
Mayo Rey Conservation qui regroupe plusieurs opérateurs économiques est enfin concrétisée et nous permet de centraliser et coordonner toutes les activités de LAB, en mettant en commun nos moyens humains et matériels. Notre zone d’action s’étend à présent au parc et à 4 zones cynégétiques riveraines, et déjà d’autres veulent se joindre à nous. Nous avons déjà enregistré pas mal de résultats, évinçant de nombreux orpailleurs, d’innombrables troupeaux de bœufs et arrêté plusieurs braconniers, saisis plusieurs armes. Tout ces braves gens avaient perdu l’habitude de nous voir en brousse et réinstallé leurs mauvaises habitudes.
Nous comptons bien continuer et renforcer l’effort, étoffer et structurer d’avantage notre association pour en faire un vrai outil au niveau local, apte à intervenir sur tout le secteur. Pour cela il va nous falloir toujours et encore des moyens ainsi que de la formation… (Avis aux donateurs; statuts de l’association MRC disponibles sur demande)
Nous avons d’ores et déjà l’appui d’IFAW, une convention de collaboration en cours d’élaboration avec le ministère et pas mal d’idées pour l’avenir.

De quoi nous occuper pour les prochains temps !

Photo-cameroun-le-cimetiere-des-elephants-Boubandjidabis

Photo ci-dessus, Paul Bour devant un massacre d’éléphant, suite au braconnage et pour la récupération des défenses en ivoire..

Photo-cameroun-le-cimetiere-des-elephants-Boubandjidater

Photo ci-dessus, massacre d’éléphants ( cimetière..), suite au braconnage et pour la récupération des défenses en ivoire..

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Photo ci-dessus, Paul Bour montrant des étuis de ‘’Kalachnikov’’ ( calibre 7,62 mm Mosin Nagent  M43..), arme couramment utilisée par les braconniers..

Photo-cameroun-le-cimetiere-des-elephants-Boubandjida

Photo ci-dessus de défenses d’éléphants récupérées, après investigations, suite aux braconnages..et après le massacre et..cimetière d'éléphants.

13 Avril 2012

 Apaisement

Nous sommes à présent bien engagés dans le mois d’avril avec déjà les premières pluies qui s’annoncent; Au parc, malgré l’apaisement et la situation sécuritaire rétablie, nous n’attendons plus guère de clients, trop tard pour cette saison… Nous recommençons à voir quelques éléphants, quelques petits troupeaux et les traces d’individus isolés, souvent jeunes ou petits, deux ou trois bêtes de ci de là… C’est très éprouvant pour nous…Lorsque nous sortons en brousse, toute notre attention est focalisée sur les éléphants, alors qu’il y a trois mois à peine, nous ne prenions même plus garde à eux, tellement il était ordinaire d’en voir….
Pour l’heure pas mal de réactions semblent s’enclencher au niveau du Ministère, et pour commencer, nous devrions bénéficier d’une 50aine de gardes supplémentaires… Ce qui multiplie par 10 notre effectif et ne va pas manquer de créer quelques difficultés nouvelles à gérer. Mais cela promet quand même une évolution positive… L’heure et au durcissement, à la reprise en main tous azimut… Cela devrait quand même changer la donne…
Pour nous la difficulté va rester entière de pouvoir continuer l’activité économique avec cette saison avortée et des perspectives très incertaines….
Quoi qu’il en soit dans les années à venir, Boubandjida ne ressemblera certainement plus à ce qu’il a été par le passé. Gageons que ce sera pour le bien de tous, à commencer par celui de la faune…

Photo-Paul-Bour-traces-éléphants-Boubandjida

Photo ci-dessus de Paul Bour relevant des traces – empreintes d’animaux dont d’éléphants.

31 Mars 2012

«  Un témoin en colère »

J’ai découvert avec stupéfaction et colère hier un article publié par le magazine VSD intitulé « Le cimetière des éléphants » dans lequel, outre de nombreuses inexactitudes, on me fait tenir des propos que je n’ai jamais tenu, dans lequel on publie des images sans aucune autorisation, ni de moi, ni d’aucun de ce qui y apparaissent.

Oui je suis en colère, oui je suis en rage, mais ma rage et ma colère ne vont pas à l’encontre du gouvernement camerounais, ni à l’encontre des grands organismes, ni même contre ceux qui ont fait cela, ni même contre l’ignorance imbéciles de ceux qui créent le marché en bout de chaine.

Ma rage et ma colère vont en premier lieu à l’encontre des commanditaires et des organisateurs de pareil massacre, mais j’ai suffisamment de jugement pour savoir que les sentiments et les émotions n’ont pas de place dans le combat que nous menons et qu’il nous faut leur opposer des actes réfléchis et dépassionnés.

Ma rage et ma colère vont surtout à l’encontre de tous ceux qui voient dans tous ces événements une « opportunité » pour servir leurs intérêts et leur égo, contre tous ceux dont l’unique but est de tirer profit de pareille catastrophe, au mépris de l’intérêt général.
M. Lagrot, que je connais par ailleurs, est venu à Boubandjida pour enquêter au profit de « Last Great Apes (LAGA) », une association qui produit un travail remarquable dans la lutte contre les trafics et filières de produit fauniques au Cameroun et ailleurs. Je l’ai accueilli et ai facilité son travail dans le seul but de concourir à l’enquête qu’il menait au profit de cette association, enquête destinée à mieux comprendre les évènements en cours pour mieux les combattre dans le futur.

A aucun moment il n’a été question d’un article dans un magazine, et les images autorisées ne devaient servir qu’à documenter son « rapport interne ».
Ceux qui ont suivi cette affaire ces derniers mois, pourront je crois témoigner de ce que je me suis efforcé d’apporter avec beaucoup de retenue et de circonspection un éclairage sincère sur les évènements en cours de la manière qui m’a semblé être la plus constructive possible. Je suis mieux placé que beaucoup pour comprendre les difficultés qu’il pouvait y avoir à apporter une réponse de terrain adaptée à cette attaque sans précédent. Une opération qui engage plusieurs centaines de militaires sur un terrain d’opération aussi vaste, face à un ennemi dont on ne sait presque rien, ne s’improvise pas.

J’ai été amené à répondre à beaucoup de journalistes. J’ai également refusé de répondre à beaucoup de journalistes. Ma préoccupation a toujours été de privilégier un témoignage qui puisse être utile à une prise de conscience générale et à une réaction adaptée, tant sur le plan national qu’international. Je n’ai jamais songé à monnayer aucun de mes témoignages, aucune image, aucune information.

Certaines de mes paroles ont été reprises, amplifiées, déformées comme cela est souvent le cas dans les médias en quête de sensationnel. Certains des propos qu’on me prête sont pures inventions. Certaines « interview » publiées n’ont même jamais eu lieu.
Le contenu de l’article vendu par M. Lagrot à VSD ne me semble rien apporter de constructif à la situation actuelle, rien à la perception de l’opinion publique, rien au travail quotidien que nous essayons tous ici de fournir, unis pour protéger la faune dans sa globalité. Il met au contraire en péril notre fragile implication, nos efforts de collaboration et notre contribution dans la lutte contre le braconnage. Cet article ne sert qu’à satisfaire l’égo et les intérêts de ceux qui l’ont commis.

Le déploiement de force impressionnant qui dure depuis le 29 février a porté ses fruits au delà de toute attente. Les braconniers ont été refoulés hors des frontières du Cameroun. Le parc et sa faune sont sécurisés. La prise de conscience collective est sans précédent et les perspectives pour la protection des parcs dans l’avenir sont plus prometteuses que jamais. J’y crois résolument et je continuerai autant qu’il me sera possible à y apporter mon concours et mon soutien.

Je remercie tous les acteurs, le gouvernement camerounais, les autorités traditionnelles, les organismes de conservation, les ONG et les institutions internationales, les villageois ainsi que tous ceux qui ont œuvré et qui continuent à œuvrer dans l’ombre ou la lumière pour la survie de cette idée d’un monde où la faune a sa place aux cotés des hommes.
J’ai enfin une pensée toute particulière pour les forces armées des BIR dont je partage l’esprit, et les familles de ceux qui ont sacrifié leurs vies et souffert dans leurs chairs, avec qui je tiens à partager la douleur et la sympathie de tous les personnels du parc face aux deuils qui les ont frappés.

Paul BOUR

Voir le lien ci-dessous pour les faits évoqués..

 http://www.vsd.fr/photos/cameroun-le-cimetiere-des-elephants-10430

18 Mars 2012

SITUATION AU 18 MARS

Photo-cameroun-le-cimetiere-des-elephants-Boubandjidater

Ici, sur quelques centaines de metres, 35 éléphants morts, parmi lesquels des tout petits, sans ivoire…

Depuis le 29 février et consécutivement à une réunion de crise qui s’est tenue à Garoua en présence des ministres de la Défense et de la Faune, une opération militaire de grande envergure se déroule dans le PN de Boubandjida et les zones périphériques frontalières avec le Tchad. Les forces des BIR ont été largement déployées appuyées par un hélicoptère et 3 ULM d’observation de la base aérienne de Garoua.
Au cours des premiers jours de mars des braconniers ont été repérés à deux reprises en pleine opération d’abattage et de dépouillement des ivoires. Plusieurs accrochages ont eu lieu entre braconniers et forces du BIR.

Les braconniers paraissent vouloir éviter le contact mais semblent également décidés à mener leur tâche à son terme et s’il semble qu’une partie des braconniers a pris le parti de s’exfiltrer vers les frontières du Tchad et de la RCA vers le Sud Ouest, des informations récentes et à vérifier signalent que des braconniers ont été aperçus à la poursuite et à la recherche d’éléphants loin et au Nord Ouest du parc, ce qui donne à craindre que les braconniers ne puissent désormais s’orienter vers les derniers sanctuaires d’éléphants, que sont les PN de WAZA et de la Bénoué. Le bilan des accrochages, dont il m’est impossible de dévoiler la teneur exacte, fait état de pertes dans les deux camps et la saisie de matériel, chevaux, munitions, ivoires etc. en quantités significatives.

A l’intérieur du parc la situation sécuritaire semble maitrisée en raison de la très forte présence militaire. De surcroît, tous les éléphants étant morts ou en fuite rien ne justifie plus la présence des braconniers.
A l’heure actuelle les opérations militaires se poursuivent et doivent se tenir aussi longtemps que nécessaire. La mise en place d’un dispositif militaire durable de surveillance et de réaction est d’ores et déjà annoncé.
Sur le plan des abattages, l’heure n’est pas encore au bilan, mais il est clair que celui-ci sera « effroyable » selon les propos de tous les témoins. De nombreux sites d’abattages ont été trouvés par les troupes au sol et les observateurs aériens et le décompte final sera incontestablement très supérieur aux chiffres jusqu’ici annoncés. Les cavaliers auraient eux même déclaré à la population il y a déjà quelques semaines en être à 650 éléphants tués et cette déclaration nous semble absolument plausible. Notre décompte personnel et formel s’élève à environ 280 animaux, sans que nous n’ayons procédé à aucun travail systématique faute de pouvoir accéder librement au terrain.
Seul un travail d’inventaire aérien méthodique permettrait une appréciation réaliste de la situation. Espérons que le MINFOF et les organismes de conservation auront à cœur de mener cette opération à bien.
Sur le terrain et depuis le début du mois les seules observations d’éléphants vivants consistent en quelques rares individus isolés, les derniers troupeaux vus ayant été presqu’aussitôt retrouvés abattus. Nos nombreuses sorties en véhicule n’ont permis de trouver aucune trace de troupeau traversant les pistes du parc, ce qui se produisait incessamment auparavant.
Certains témoignages font état de la fuite d’éléphants en nombre significatif à l’extérieur de la zones concernée(*), et bien que cela soit probable il ne fait aucun doute pour nous que cela ne représente qu’une modeste partie des éléphants qui évoluaient dans notre secteur.
Les braconniers ont fait preuve d’une terrible efficacité qui témoigne d’une grande habitude et maitrise de ces pratiques, d’une organisation efficace de type militaire qui évoque une motivation autre que celle de l’argent au premier degré, mais plutôt du financement par l’ivoire des moyens d’une « cause », milice, rébellion ou mouvement terroriste par exemple, sans qu’aucune hypothèse ne puisse être précisément évoquée ou étayée pour l’heure.
Ils ont également fait preuve d’une incompréhensible cruauté, abattant systématiquement tout éléphant rencontré, y compris des individus jeunes, isolés et dépourvus d’ivoires. Ce comportement semble témoigner d’une volonté d’extermination, d’un acharnement dont les motivations ne peuvent être financières, mais qui semble plutôt relever de la haine ou de la vengeance.
Pour nous sur le plan touristique nous avons préféré annuler les réservations prévues ces jours ci, bien que nous n’en ayons pas eu l’ordre formel; mais la présence massive de militaires au lodge et dans le parc, les accrochages et la témérité des cavaliers nous incitent à la prudence… nous recevrons les clients en avril si cela se décante comme cela en a l’air, mais quoi qu’il en soit notre saison est morte et nous nous retrouvons dans une situation économique plus que périlleuse.
Après des années d’efforts, d’abnégation et de sacrifices, notre rêve est détruit. Malgré toutes les difficultés et les obstacles, les coups recus, nous étions fiers d’être là, au cœur d’un parc auquel nous avons apporté le meilleur de nous même pour contribuer à en faire l’un des plus riches et des plus beaux d’Afrique francophone. En nous arrachant les éléphants les cavaliers ont arraché l’âme et le cœur de ce joyau. Bien évidement le mal qu’ils ont fait ne s’arrête pas à nos seuls intérêts et à notre attachement, les conséquences vont bien au-delà et il faudra du temps pour que les premiers intéressés que sont les camerounais et particulièrement les riverains mesurent l’ampleur de la perte dont aujourd’hui hélas beaucoup semblent se féliciter.
Puisse au moins ce désastre servir à une prise de conscience et conduire à une réaction durable en faveur de la sauvegarde de la faune et des ressources naturelles dans ce qui reste pourtant, un si beau pays…

Situation au 13 mars 2012..lien ci-dessous..

http://www.rfi.fr/afrique/20120313-cameroun-massacres-elephants-continuent

2 Mars 2012

Massacre d'élaphants à Boubandjida qu'en est-il vraiment ?

Je pense que tous le monde s’interroge sur ce qu’ils se passe chez nous ces derniers temps ? Voilà un résumé succinct…

Depuis début janvier différentes informations laissaient entendre que les « cavaliers », braconniers d’éléphants pour l’ivoire étaient de retour. En effet depuis 2006 nous sommes témoins dans toute la zone frontalière d’un braconnage d’éléphants perpétré en début de saison sèche par des bandes de cavaliers armés en provenance de l’étranger, Tchad et/ou Centrafrique et peut être originaire de plus loin. Qualifié braconnage soudanais, sans qu’il soit possible d’étayer avec certitudes ces allégations, il ne fait néanmoins aucun doute que ces braconniers viennent de l’étranger et le faisceau de présomption semble conforter l’hypothèse que l’ ivoire issu de ce braconnage alimente les filières asiatiques en transitant par le Soudan , d’où ce braconnage serait orchestré.
Au fil des années et en l’absence de réaction adaptée, l’ampleur de ce braconnage a gagné en intensité, pour atteindre son apogée en ce début d’année 2012. En effet alors que jusqu’à présent les activités des cavaliers restaient discrètes et se cantonnaient dans les zones reculées et frontalières au Tchad on assiste cette année à une razzia de grande envergure. Les cavaliers qui pénètrent le territoire camerounais en bande constituées de plusieurs dizaines (jusqu’à une cinquantaine d’individus à cheval observés, quelques dromadaires), se divisent ensuite en groupes de 4 à 10 environs et se dispersent sur la totalité de la zone considérée où ils se livrent à l’abattage systématique de tous les éléphants dont il croisent les traces. Ces individus lourdement armés d’armes de guerre individuelles et collectives, n’hésitent pas à se montrer au grand jour, à s’approcher des campements de chasse et de tourisme nombreux dans le secteur, à s’approvisionner dans les villages et à inviter les villageois à ramasser la viande des animaux abattus. Aucune agresivité n’a été manifestée vis-à-vis des hommes et un message de non agression a été transmis aux populations et usagers de la brousse dont nous faisons partie.

Les populations bien que se déclarant choquées par la libre circulation de bandes armées étrangères sur le territoire, reconnaissent volontiers que ce braconnage apporte une réponse au problème des dégâts régulièrement provoqués par les pachydermes aux cultures et restés sans solutions depuis toujours.
Les cavaliers sont quelques fois guidés par des personnes à pieds, probablement des braconniers locaux bien qu’aucun n’est encore été formellement identifié.
Des observations semblent témoigner de l’acheminement des défenses à cheval et dromadaire vers le Tchad et la République Centrafricaine pour leurs destinations finales. Ce trafic finance probablement quelque rébellion régionale.
Des chiffres très variables ont été avancés quant au bilan de ces abattages. De fait il sera très difficile d’établir un bilan exhaustif des abattages –toujours en cours- de cette année. Au 27 février, nous étions formels au niveau du seul parc national de Boubandjida sur un bilan de 128 animaux abattus et précisément localisés. Les informations fiables mais non vérifiées émanant des villages riverains font état d’environ 155 animaux supplémentaires abattus dans les zones périphériques. Il ne fait aucun doute que le bilan final sera donc très supérieur pour l’ensemble de la zone; en effet tous les abattages relatés ont été constatés pour l’essentiel le long des pistes du parc ou dans des sites pratiqués par les villageois et il nous est actuellement impossible de nous rendre dans les secteurs plus reculés en raison des risques encourus. Rappelons que deux gardes villageois ont été abattus en 2010 par ces mêmes cavaliers, alors qu’ils vérifiaient une information faisant état de l’abattage de plusieurs éléphants dans le Nord du Parc. Seul un comptage aérien méthodique permettra d’appréhender la’ampleur réelle de ce désastre.
Le plus inquiétant est que ces braconniers abattent systématiquement tout éléphant rencontré, sans distinction. De nombreux très jeunes éléphanteaux sont retrouvés; leurs défenses prélevées bien que ne pesant pas plus que quelques centaines de grammes au mieux.
Des petits et jeunes isolés sont également retrouvés errant ou morts, des animaux blessés sont rencontrés régulièrement, une odeur de putréfaction envahi la brousse en de nombreux endroits.
A ce jour(27 février), le massacre continue et si l’intensité semble en décroître ce n’est le fait que de la raréfaction des animaux, ceux qui n’ont pas encore été abattus s’étant enfuis, poursuivis par les cavaliers dont ont rapporte à présent la présence plus à l’ouest. En l’absence de réaction d’ampleur, la population des éléphants du Nord Cameroun que nous estimons à un millier de têtes essentiellement concentré dans le PN de Boubandjida et sa périphérie immédiate, sera rapidement intégralement anéantie, d’autant que le braconnage local prend à présent la relève, ayant identifié les voies de commercialisation de l’ivoire.

Au-delà du problème de l’extermination des éléphants, la libre circulation de bandes armées constitue une atteinte à la sécurité du territoire à laquelle il parait incontournable de répondre.
Il faut reconnaître qu’il est difficile d’organiser une riposte appropriée à la menace. Une bande de territoire de près de 200 km de long sur une cinquantaine de km de large, toute le zone frontalière avec le Tchad entre Baikoa et Touboro environ, est concernée. Rechercher et détruire des groupes de cinq à dix personnes, très mobiles grâce à leurs chevaux, très bien armés, très aguerris et maîtrisant le terrain est une opération complexe nécessitant une grande détermination et des préalables qui ne semblent pas réalisés aujourd’hui au Cameroun, malgré les avertissements que constituaient les expériences des pays voisins et des années passées.
Il est d’ailleurs symptomatique que malgré la recrudescence du braconnage d’éléphants à travers tout le continent depuis plusieurs années, la communauté internationale et les grands organismes de conservation en soient encore à spéculer sur l’origine des braconniers, les filières et destinations de l’ivoire, les moyens de riposte à mettre en œuvre.
La communauté internationale et les importants budgets qui sont affectés à la conservation ne pourraient ils ou n’auraient ils pas du servir à établir les bases de ripostes adaptées à la menace ?

La création d’un organe régional de renseignement et d’alerte, la mise en commun des expériences et des acquis, l’élaboration d’une stratégie de réaction adaptée et la construction des outils de riposte, la lutte contre les filières et les commanditaires au plan international, l’interdiction du commerce de l’ivoire sont des réponses qu’aucun Etat ne pourra construire seul. .
Face à une activité criminelle internationale de pareille ampleur assurer la survie des éléphants parait à présent une gageure démesurée…

Dernière minute 29/02/12

Reunion de crise à Garoua à eu lieu le 29 avec MINFOF et MINDEF.
Décision d’intervention sur le terrain dès le 01er mars et déploiement de troupes en nombre sur le terrain. On nous laisse entendre que le ratissage du secteur ne devrait pas excéder 3 ou 4 jours et que des éléments resterons déployés durablement pour contrer un éventuel retour des cavaliers.

Nous espérons surtout que la mobilisation restera effective dans le futur et qu’en cas d’alerte, une pareille réaction interviendra directement.

Dans ce contexte nous suspendons provisoirement nos activités jusqu’au 05, et à ceux qui envisagaient de nous rendre visite nous conseillons de prendre attache avec Nathalie au 00237 75021010. Boubandjida ce serait volontiers passé de cette publicité et de ces difficultés supplémentaires qui hypothèquent clairement notre avenir ici….

Petit texte et résumé de quelqu’un qui se sent concerné et s’implique et apprécie beaucoup ce Parc National de Boubandjida..

Après de nombreuses années à suivre vos escapades en Afrique, j’ai le plaisir de vous présenter mon premier carnet de voyage. Mon manque de talent pour la photo, ma faiblesse en prose, et mon matériel médiocre m'avais empêché jusqu’à présent de vous présenter quelques choses sur mes précédents périples en Afrique (Kenya, Tanzanie, AFS...). Mais cette fois ci, j'ai un sujet que je considère comme original et qui me tiens énormément à cœur, alors je prend mon courage à deux mains ! En effet, j'ai eu la chance au début du mois de février de profiter de quelques jours pour effectuer un safari dans le nord du Cameroun. Ce carnet se limitera à un seul parc, celui de Boubandjida, un des derniers trésors sauvages de l'ouest Africain et vestige des safaris Francophone d'antan.

Comme le sujet n'a, me semble t'il, jamais été abordé ici, je me permettrai une petite introduction avec des cartes pour situer tout ça. Je vous raconterai aussi le périple pour accéder au parc. Quant aux photos elle seront toutes de moi (pas traité et pas cropé...je ne sais pas faire), à l'exception de quelques rares qui remplaceront des cafouillages (elles vous seront indiquées) et servant à illustrer la faune unique de ce coté de l'Afrique. J'aborderai aussi quelques sujets polémiques : le massacre des éléphants de 2012, la chasse sportive, la politique camerounaise. Enfin, je terminerai ce carnet par le parc de la Mefou, sanctuaire de réhabilitation des primates (en semi liberté) ou j'ai eu l'occasion de faire un rapide passage pour la seconde fois (les photos seront des deux visites).

Voila pour le programme, j’espère que cela vous plaira  :-[

http://www.colorsofwildlife.net/forum/index.php?action=printpage;topic=19875.0

(http://photo.colorsofwildlife.net/201402-0088425001393427275-1886424187.jpg

Un lien, remarques du ‘’Routard’’..

http://www.routard.com/forum_message/3789944/safari_cameroun.htm

Le Cameroun a beaucoup de facettes..

Photo--monts-Mandara-Cameroun

 

Photo ci-dessus des Monts Mandara.

Les Kirdis peuples des monts mandara

Les Kirdis sont un ensemble d'ethnies du nord du Cameroun.
Les kirdis au même titre que les Dogons au Mali ou les Massaï au Kenya sont une ethnie très importante dans la culture camerounaise. Les Kirdi sont un groupe ethnique vivant principalement dans les monts Mandara situés au nord-ouest du Cameroun. D'une étonnante beauté, les paysages sont lunaires et le décor fait de pitons rocheux. 

Photo-troupeau-monts-Mandara-Cameroun

 

Photo ci-dessus d'un berger avec son troupeau aux Monts Mandara.

Ces ethnies sont cultivateurs de mil (sorghum) et éleveurs de chèvres, moutons et zébus. La culture du mil a lieu sur des champs en terrasse dont les murettes sont entretenues ou réparées chaque année. C'est un remarquable travail d'architecture du sol. Leur croyance: bien qu’il y ait des chrétiens et musulmans, l’animisme occupe une place de choix, le sorcier aux crabes "le grand sage" prédit sur toute la vie du village, les forgerons occupent une place importante, ils enterrent les morts et ne peuvent se marier qu’entre eux.

 

 

 

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Commentaires
D
Bonjour,Je repasse régulièrement mes films tournés jusqu'en 1997, année de mon retour en France après 33 ans d'Afrique dont 20 entre le Tchad et le Cameroun. Sur mes films ont peut voir des troupeaux gigantesques, surtout à Waza. Il n'était pas rare de voir d'immenses rassemblements autour des mares. J'ai compté parfois plus de 400 éléphants. J'ai vu 3 rhinos en 1979 à Bouba Ndjida. Jean-François Lagrot et Paul Bour ont prouvé que le rhinos n'existaient plus dans cette région. Quel malheur! Toute ma considération à ceux qui luttent encore pour protéger la faune. Georges De Pachtère
Répondre
M
Bonjour Denis, merci pour ton passage chez moi! Je découvre ton blog, c'est terrible ce massacre, comment est-ce possible... c'est fou ce que certains peuvent faire pour de l'argent, ils n'ont pas de coeur... Ça fait mal de voir ça... Bise et bonne soirée toute douce!
Répondre
R
C'est terrible :(
Répondre
C
Les photos sont très fortes et parlent d'elle-même ...<br /> <br /> Certaines personnes sont capables de tout pour l'argent, moi qui aime tant les animaux ça m'horrifie !<br /> <br /> Bon dimanche !<br /> <br /> Cathy
Répondre
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