FUKUSHIMA..c’est pas..fini !..
Photo ci-dessus lors de cet incident grave survenu à la centrale de Fukushima au Japon.
FUKUSHIMA..c’est pas..fini !..
Fukushima
4 fév 2017
Infos du 04 février 2017 !
Des nouvelles récentes et à la fois..inquiétantes..
Au cours du mois de janvier 2017 ( donc..très récent..), il a été observé et constaté une, non pas..fissure, mais carrément un trou béant, ouverture carrée de 1m de côté, à la base de la cuve du réacteur N°2, et laissant s’échapper de la radioactivité, de matières en fusion dus à la fission, et contenant une forte radioactivité mesurée de l’ordre de plus de 530 Sieverts/h( !)* dose à laquelle aucun être vivant ne pourrait résister ni même supporter !
* millisievert
Voir lien ci-dessous pour la radioactivité et les doses admissibles :
http://www.laradioactivite.com/site/pages/LimitesDoses.htm
Il faut se rappeler du nuage toxique que cela a occasionné et pas des moindres..
Les faits constatés..récit..
4 février 2017
Les investigations menées par Tepco fin janvier 2017 ont permis de visualiser une partie de l’intérieur de l’enceinte de confinement du réacteur 2 de Fukushima Daiichi. A cette occasion, Tepco a fait semblant de s’étonner de deux choses pourtant très prévisibles : 1) le corium a pu faire un trou dans une plateforme métallique située juste en dessous de la cuve du réacteur. 2) l’endroit est excessivement radioactif : 530 Sieverts/h (dose létale quasi immédiate), mesure de radioactivité la plus haute jusqu’à présent révélée par Tepco.
Le trou d’un mètre de côté observé le 30 janvier (photo Tepco)
Cette découverte a été rendue possible grâce à une caméra conduite à distance. Ce n’est pas la première fois que Tepco fait des recherches dans l’enceinte de confinement du réacteur 2, mais les images obtenues jusqu’alors n’étaient pas aussi explicites.
Ouvriers à l’action dans le BR2 (photo Tepco)
Situation de la cavité explorée (document Tepco)
Aire d’investigation (Illustrations d’après des documents Tepco)
Les employés de Tepco ont utilisé un accès existant destiné au remplacement des barres de contrôle qui ne peut se faire que par le bas. Pour cela, une ouverture est aménagée dans l’enceinte de confinement suivie d’une passerelle qui permet d’accéder à la cavité située juste en dessous de la cuve. A cet endroit, les systèmes de commande des barres peuvent être vérifiés lors des visites d’entretien et les barres de contrôle peuvent être remplacées si besoin. Voici par exemple une photo d’une inspection du dessous de cuve du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Fukushima Daini, le 8 février 2012.
Photo ci-dessus d'une barre de contrôle avec système hydraulique.
Les barres de contrôle sous le réacteur 4 de Fukushima Daini (Reuters/Kyodo)
Ces barres sont nécessaires au bon fonctionnement du réacteur car elles permettent de réguler sa puissance. Le 11 mars 2011, les barres sont remontées automatiquement dans les réacteurs de Daiichi et ont stoppé la réaction en chaîne.
Aujourd’hui au réacteur 2 de Fukushima Daiichi, le paysage du dessous de cuve est tout autre, voilà ce qu’on peut en voir :
Commandes des barres de contrôle du réacteur 2 de Fukushima Daiichi (photo Tepco)
A partir d’un montage de Tepco, le site Simply Info a évalué l’emplacement du trou dans la grille ("HOLE" sur l’illustration ci-dessous).
Illustration Simply Info
Tepco a également fourni un plan de la plateforme avec la situation du trou :
Illustration Tepco
Aire d’investigation et évocation des dégâts (Illustration Asahi Shimbun)
Le caillebotis est recouvert de morceaux de matière noire qui pourrait bien être du corium solidifié. Le trou dans la plateforme, juste sous la cuve, évoque le passage du corium. Ayant pu chauffer à l’intérieur de la cuve jusqu’à 2 à 3000°C, celui-ci a facilement pu faire fondre les barres de contrôle et comme le fond de cuve est percé de multiples trous (voir photos ci-dessous), le magma radioactif n’a pas eu de mal à traverser la passoire.
Ces trous servent à faire coulisser les barres de contrôle qui sont situées sous la cuve. C'est un vieux système des réacteurs Mark-I ou Mark-II, conçus par General Electric, qui a démontré sa grande faiblesse. Aujourd'hui, il existe encore beaucoup de centrales nucléaires qui l'utiisent, notamment aux Etats-Unis. En France, le système est différent, il est actionné par le haut.
Les fonds de cuve des réacteurs de Fukushima Daiichi sont des passoires (97 trous pour le n°1, 137 pour les réacteurs 2, 3, 4, 5 et 185 pour le réacteur n°6)
On peut facilement imaginer, puisque trou il y a, que le corium est tombé sur le caillebotis, l’a rendu mou à cause de la chaleur et l’a déformé jusqu’à percement à cause de sa densité 20 fois plus importante que celle de l’eau. La suite logique est qu’il est tombé dans le fond de l’enceinte de confinement. Là, l’interaction corium-béton, bien connue des spécialistes, a fait disparaître le béton petit à petit. On ne connaît pas la profondeur du trou – n’ayez crainte Tepco nous l’annoncera un jour – mais peu importe, le mal est fait depuis 6 ans déjà et la pollution est permanente à cause de l’eau. L’investigation du 26 mars 2012 nous avait appris qu’il y avait 60 cm d’eau au fond de l’enceinte à une température d’environ 50°C, malgré un apport de plus de 100 m3/jour. Le corium est donc bien proche et l’eau extrêmement contaminée file dans les sous-sols et la nappe phréatique. Le corium n’a pas besoin de s’être enfoncé dans le sol pour polluer la nappe phréatique et l’océan Pacifique.
De fait, les niveaux de pollution de la nappe phréatique en aval du réacteur 2 ont toujours été gigantesques. Les dernières données de Tepco relevées par le site Fukushima Diary montraient des niveaux importants en strontium 90 pour des échantillons pris non loin du réacteur 2, côté mer : puits 1-06 : 750 000 Bq/L, puits 1-14 : 54 000 Bq/L, puits 1-16 : 200 000 Bq/L (5 février 2016). Et il faut se souvenir que Tepco a avoué durant l’été 2013 que 300 m3 d’eau contaminée allaient directement des sous-sols de la centrale à l’océan Pacifique chaque jour (!).
Une partie du corium du réacteur 2 a pu aussi se déverser dans la piscine torique. On en retrouvera partout assurément. Il faut se souvenir du corium de Tchernobyl qui se trouve encore, 30 ans après les faits, réparti sur plusieurs niveaux de la centrale ukrainienne.
Répartition du corium de Tchernobyl. Aucun démantèlement depuis trente ans.
A Fukushima Daiichi, Hiroshi Miyano, professeur à l'Université Hosei et président de la commission d'étude pour le démantèlement de la centrale de Fukushima Daiichi, a déclaré que « Le niveau extrêmement élevé de radiations mesuré à un endroit, s'il est exact, peut indiquer que le combustible n'est pas loin et qu'il n'est pas recouvert d'eau ».
Mais les plus de 500 Sv/h relevés sous la cuve et le trou dans la grille risquent fort d’empêcher Tepco de poursuivre ses investigations comme il l’avait prévu. En effet, le petit robot qu’ils comptaient envoyer en éclaireur devait passer sur cette grille. Or il n’a pas été conçu pour rencontrer des débris collés à la grille ou des trous. Il était prévu également pour mener une mission de 10 heures (la dernière investigation avait donné une radioactivité de 73 Sv/h). La radioactivité ambiante réactualisée le rendra inutilisable probablement au bout d’une ou deux heures seulement.
Le robot que Tepco compte utiliser pour les explorations futures
Pour mémoire, le réacteur 2 de Fukushima Daiichi a subi une explosion, sans doute au niveau de la piscine torique, le 15 mars 2011 vers 6h10. A partir de cette date, une énorme quantité de radioactivité s’est échappée de ce réacteur qui, malgré ses murs extérieurs intacts, rejetait un panache de vapeur permanent par le trou du panneau d’évent (déjà ouvert le 13 mars 2011).
Panache de vapeur visible le 23 mars 2011
Trou du panneau d’évent du BR2 (façade est)
Cette radioactivité venait soit directement du puits de cuve, à la verticale du réacteur, comme le montre cette photo gamma (880 mSv/h en juin 2013) (ce qui prouve au passage que le couvercle de la cuve n'est plus étanche),
L’intérieur du réacteur 2 (d’après une photo gamma Tepco)
(photo prise avec un objectif de type ’'Fisheye’’ )
soit par une cheminée de ventilation provenant du sous-sol, qui est bien visible sur la photo ci-dessous (angle nord-ouest du bâtiment-réacteur).
Cheminée de ventilation du réacteur 2 (photo Tepco)
On n’a donc pas fini de parler de Fukushima. Tepco compte sur 40 ans pour démanteler le site, mais il est probable que dans plusieurs siècles on en parle encore.
Publié le 24 février 2015
TEPCo a découvert une flaque d’eau fortement contaminée sur le toit du réacteur n°2 : la contamination bêta total monte jusqu’à 52 000 Bq/L, dont 23 000 Bq/L de césium-137, et 6 400 de césium-134. Ce pourrait être la source de la fuite détectée dimanche dernier.
La compagnie l’a découverte en recherchant la cause de l’augmentation régulière de la contamination de l’eau dans un autre drain à chaque pluie.
TEPCo a noté cette augmentation en avril 2014 mais n’a rien dit jusqu’à maintenant. En août 2014, la contamination bêta totale est montée à 1 500 Bq/L, dont 760 Bq/L de césium-137 et 250 Bq/L de césium-124. Depuis tout ce temps, cette contamination est forcément sortie du port. TEPCo a été obligée de l’admettre, ce qui a choqué les pêcheurs. TEPCo reste TEPCo.
La compagnie a commencé à éponger l’eau du toit à l’aide de sacs de sable avec de la zéolite et à filtrer l’eau du drain K où l’eau contaminée coule depuis avril dernier.
TEPCo a publié son premier communiqué en anglais aujourd’hui, qui ne mentionne rien de spécial, si ce n’est que les travailleurs n’ont pas été exposés. Puis, un deuxième communiqué en anglais qui explique la situation avec des informations plus techniquesrelatives à la source de la pollution, avec photos et données.
Les dernières données officielles sur la contamination de l’eau de mer sont restées sans suite..
A part, et pas cependant..innocent !
Témoignage :
Toute la région au Nord-Est de Tokyo a été polluée suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima; la moitié du pays a été recouverte d’une couche plus ou moins dense de radioéléments fortement toxiques (césiums 13x, iode131, strontium 90etc); invisibles à l’oeil et aux quatre autres sens. Les options en terme de direction étant donc limitées au Sud et à l’Ouest, et nous avons opté pour l’Ouest, à 600km de Tokyo.
Voir lien ci-dessous :
Vers le bas de page.. lire sous..
05/08/2012
Ce simple témoignage d'une personne sencée et clairvoyante, nous montre tout le problème de cet accident tragique et ces conséquences avec..
De plus, le Japon est un pays à la pointe de la technique et de la technologie, mais c'est également, et de ce fait, le pays le plus gourmand en électricité !
Néanmoins, on peut s'intéroger sur la pertinence de l'implantation de tant de centrales nucléaires sur le sol de ce pays également confronté à une situation géographique et géologique un peu particulière, notamment pour ces plaques tectoniques, au large, et cependant, assez proches..
Photo ci-dessus d'une carte du Japon avec l'implantation de ces différentes centrales nucléaires..
Photo ci-dessus d'une carte datée du 11 avril 2011, avec la situation, en propagation des radiations et zones..
Photo ci-dessus d'une carte, un an après, avec l'évaluation de la situation, en propagation des radiations et zones..
On est cependant, bien loin de la réalité, sur place !
Voir liens ci-dessous :
Fukushima
26 mai 2011
26 mars 2012
3 oct 2012
http://www.fukushima-blog.com/article-voir-fukushima-41-110837038.html
18 nov 2012
http://www.fukushima-blog.com/article-voir-fukushima-42-112558179.html
3 mars 2013
http://www.fukushima-blog.com/article-voir-fukushima-50-115866239.html
26 août 2013
http://www.fukushima-blog.com/page/19
Dernier article mis sur les centrales nucléaires,
les dangers potentiels, les risques et surtout..accidents !