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Ecologie vraie et réelle..
21 décembre 2018

Comment faire pour changer tout..sans casser tout..

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Comment faire pour changer tout..sans casser tout..

Vivre en marge de la société ?..

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Vivre en collectivité tout en changeant tout de fond en comble, là-aussi ?..

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Préambule

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Des signes avant-coureur d’une catastrophe annoncée..

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Mondialisation..évasion fiscale..crise économique et sociétale..

(cela s’est passé le vendredi 14 novembre dernier..)

La veille de l’Acte V et journée du samedi 15 novembre..

Des signes d’inquiétude..

La bourse américaine s'effondre face aux craintes de ralentissement de l'économie mondiale..

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Les indices boursiers américains ont sérieusement fléchi à cause de plusieurs facteurs laissant présager une baisse potentielle des revenus des entreprises américaines à terme.

Après la fermeture de la bourse lundi 12 novembre, le Dow Jones a perdu 2,3% pour clôturer à 25.394,18 points, l'indice S&P a chuté de 2% jusqu'à 2.726,34 points, et le Nasdaq a perdu 2,8% pour se retrouver à 7.200,87 points, écrit mardi le site d'information Vestifinance.

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L'une des principales raisons de la dynamique négative qui se maintient globalement sur le marché boursier américain depuis début octobre 2018 est la crainte d'un ralentissement de la croissance économique mondiale. Ces derniers temps, cette inquiétude a été confirmée par plusieurs signes indirects, notamment le ralentissement de la croissance du PIB chinois ainsi que la baisse des cours pétroliers.

De nombreux experts constatent l'inquiétude des entreprises américaines provoquée par la guerre commerciale qui perdure entre les USA et la Chine. La rencontre de Donald Trump et de Xi Jinping, prévue dans le cadre du sommet du G20 fin novembre à Buenos Aires, pourrait ne pas aboutir à un progrès notable dans le règlement du conflit commercial actuel entre les deux pays.

Les acteurs du marché ont également perçu la chute du prix du baril en un mois comme un autre facteur indirect indiquant un refroidissement de l'économie mondiale.

L'incertitude autour des négociations entre l'UE et le Royaume-Uni, qui n'ont toujours pas débouché sur des résultats concrets, constitue un autre facteur négatif. De plus, l'Italie et la Commission européenne n'ont toujours pas réglé le litige concernant le déficit du projet de budget italien pour 2019, auquel la Commission européenne s'oppose.

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 © AP PHOTO / JIN LEE

Un ministre russe commente la chute des bourses américaines

Apple est l'une des grandes entreprises ayant subi les plus importantes pertes à la bourse américaine ce lundi: ses actions à la bourse Nasdaq ont chuté de 5%. Depuis le 3 octobre 2018, quand l'action de la compagnie avait atteint un record de 232,07 dollars, les actions d'Apple ont déjà chuté de plus de 16%.

Cet effondrement a été entraîné par les craintes de ralentissement de la demande pour les produits de la marque à la pomme après le communiqué de l'un des fournisseurs de la compagnie Lumentum Holdings Inc., l'un des principaux fabricants de capteurs laser et de fibre optique.

Lumentum Holdings, dont les actions ont perdu 33% lundi, a mis en garde contre une sérieuse revue à la baisse des prévisions des recettes de la compagnie parce que «l'un des principaux clients de la compagnie avait demandé une réduction significative des fournitures de diodes laser pour les capteurs 3D» au deuxième trimestre de l'année fiscale, qui se termine en décembre.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

Wall Street rattrapée par les inquiétudes sur la croissance mondiale

 22h11, le 14 décembre 2018 , modifié à 22h34, le 14 décembre 2018

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L'indice new-yorkais termine dans le rouge vendredi. © AFP

Le Dow Jones a perdu vendredi 2,01% pour terminer à 24.101,85 points, et l'indice Nasdaq a reculé de 2,26% à 6.910,66 points

Wall Street a terminé vendredi sur une forte baisse une semaine marquée par un regain de volatilité alors que les investisseurs redoutent de voir la croissance mondiale ralentir. 

Selon des résultats provisoires à la clôture, l'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 2,01% pour terminer à 24.101,85 points et l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a reculé de 2,26% à 6.910,66 points.

Wall Street s’effondre devant les inquiétudes économiques mondiales

Posted le 15 décembre 2018 par mirastnews in Economie // 1 Comment

https://mirastnews.net/2018/12/15/wall-street-seffondre-devant-les-inquietudes-economiques-mondiales/

Il y a 9h

Les actions des Etats-Unis d’Amérique sont tombées sur les craintes d’un ralentissement économique mondial après la faiblesse des données chinoises et européennes, avec Johnson & Johnson …

https://www.deccanchronicle.com/videos/business/wall-street-tumbles-on-global-economic-worries.html

Les actions des Etats-Unis d’Amérique ont craint le ralentissement économique mondial après les faibles données chinoises et européennes. Johnson & Johnson a déclaré que J & J connaissait l’amiante dans la poudre de bébé depuis des décennies. Reportages Roselle Chen.

Traduction : MIRASTNEWS

Source : Deccan Chronicle

Le trimestre le plus sombre de Wall Street depuis 2011 a empiré

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New York (CNN Business) Vendredi, les craintes de croissance mondiale croissantes ont envahi Wall Street.

Le Dow a perdu 497 points, soit 2%, vendredi. Le S & P 500 a reculé de 1,9%, tombant au plus bas depuis début avril. Le Nasdaq a chuté de 2,3%.

Les marchés ont été plongés dans une série d’évolutions défavorables des entreprises et de l’économie, notamment une croissance faible en Chine et en Europe.

« Quelque chose ne va pas ici. Il y a ce ralentissement mondial. Nous ne pouvons pas le nier », a déclaré Michael Block, stratège de marché chez Third Seven Advisors, une société de gestion de patrimoine privé.

Johnson & Johnson (JNJ), un titre défensif populaire, a plongé de 10% dans une enquête de Reuters qui avait révélé que la société savait depuis des décennies que l’amiante contaminait parfois sa poudre pour bébés. J & J, le pire titre du Dow Jones vendredi, a connu son pire jour depuis 2002. Les avocats de J & J ont déclaré à Reuters que ses conclusions sont « fausses et trompeuses ».

La forte vente de J & J a eu un impact prononcé sur le Dow. Et le fait que ce soit un stock largement répandu signifie que la douleur est ressentie au sens large.

« C’est censé être une cachette. C’est certainement un coup dur pour beaucoup de monde », a déclaré Block. « La douleur engendre la douleur. »

39 milliards de dollars retirés des actions

La baisse de vendredi a laissé les marchés états-uniens [d’Amérique] avec une deuxième semaine consécutive de pertes. Le S & P 500, en baisse de 11% au quatrième trimestre, affiche le pire trimestre depuis 2011. Ce type de perte au quatrième trimestre est rare. Selon le Bespoke Investment Group, le S & P 500 n’a fermé que 10% au moins au dernier trimestre de l’année, soit 19 fois.

Selon un rapport de la Bank of America Merrill Lynch publié vendredi, les investisseurs inquiets ont obtenu un montant record de 39 milliards de dollars d’actions mondiales. Cela comprenait 28 milliards de dollars des USA qui sortaient des actions états-uniennes, le deuxième plus élevé jamais enregistré. Et un montant record de 8,4 milliards de dollars a été tiré des obligations de qualité investissement.

« La capitulation hors du risque » est ainsi décrite par Michael Hartnett, stratège en chef de Bank of America.

Et l’argent continue de couler dans la sécurité du dollar des Etats-Unis d’Amérique, qui a atteint vendredi son plus haut niveau en 18 mois contre un panier de devises.

Les craintes de croissance ont également envahi les marchés des produits de base. Le prix du pétrole des USA a chuté de 2,6% à 51,20 dollars le baril.

Chiffres faibles en provenance de Chine et d’Europe

Les nouvelles positives sur le front commercial n’ont pas rassuré les investisseurs vendredi. La Chine a déclaré qu’elle réduirait temporairement les droits de douane sur les importations de voitures de fabrication états-uniennes d’Amérique à mesure que les deux pays poursuivent leurs négociations.

De même, le président Donald Trump a laissé entendre que Wall Street ne craignait pas une percée imminente avec la Chine. À midi, Trump a tweeté qu’un « gros accord très global » avec la Chine pourrait être conclu « assez tôt ». Le Dow a fermé environ 200 points en-dessous de l’endroit où il négociait lorsque Trump a envoyé ce tweet.

Les marchés mondiaux ont fortement chuté vendredi. Le Nikkei 225 du Japon a plongé de 2%, le Shanghai Composite de Chine de 1,5% et le Hang Seng de 1,6%. En Europe, les principaux marchés ont perdu environ 1%.

Les ventes au détail de la Chine ont ralenti en novembre à 8,1%, le rythme le plus faible depuis 2003, selon Bannockburn Global Forex. La production industrielle a été la plus lente depuis 2002.

Au Japon, une enquête trimestrielle de la confiance des entreprises menée par la Banque du Japon a révélé que les entreprises anticipaient une dégradation de la situation au cours des trois prochains mois.

L’Europe est également confrontée à une décélération. La croissance de l’activité dans la zone euro a ralenti début décembre pour atteindre son niveau le plus faible depuis plus de quatre ansselon IHS Markit. Le rapport a révélé que le ralentissement avait été« exacerbé » par les manifestations qui secouaient la France.

Des indices d’une croissance plus modérée aux États-Unis d’Amérique apparaissent également. Le secteur privé des Etats-Unis d’Amérique s’est développé début décembre au rythme le plus faible depuis mai 2017, selon IHS Markit.

Tristesse de récession

PIMCO estime que les probabilités d’une récession aux États-Unis d’Amérique au cours des 12 prochains mois ont grimpé d’environ 30%, soit le niveau le plus élevé enregistré en neuf ans d’expansion économique.

« Les modèles clignotent jusqu’à présent en orange plutôt qu’en rouge », ont écrit Joachim Fels et Andrew Balls, de PIMCO, dans un rapport publié jeudi.

Les développements décevants des Etats-Unis d’Amérique ont également pesé sur les marchés états-uniens. Costco (COST) a perdu 9% sur un léger manque à gagner. Et Adobe (ADBE) a chuté de 7% après avoir rapporté des résultats mitigés.

Les nouvelles des consommateurs étaient plus encourageantes. Les ventes au détail aux États-Unis d’Amérique ont progressé plus que prévu en novembre, entraînées par la croissance soutenue du commerce en ligne. Les chiffres ont montré que, même si les industries du logement et de l’automobile ralentissent, les consommateurs des Etats-Unis d’Amérique restent résilients.

Wall Street a reçu des nouvelles optimistes d’une source improbable: Steve Eisman, l’investisseur du « Big Short » qui a correctement appelé le krach hypothécaire des subprimes. Eisman a déclaré vendredi à Julia Chatterly de CNN que la qualité du crédit à la consommation des Etats-Unis d’Amérique restait robuste malgré les craintes de ralentissement.

« Je ne vois pas du tout de récession à l’horizon », a déclaré Eisman.*

Matt Egan

Traduction : MIRASTNEWS

Source : CNN

* C'est bien normal, ils préfèrent adopter l'attitude du dos rond et attendre que le passage de la vague soit passée...

Vers une profonde mutation de notre société ?..

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Photo ci-dessus d’une maison et de ce que l’on appelle un « Earthship ».

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Photo ci-dessus d’un couple qui a construit sa maison seul et avec une autonomie à 100%, et sans dépendances ni factures.

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Photo ci-dessus d’un éco-hameau, comme on peut en apercevoir un peu partout en France, et « fleurir » de plus en plus.

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Photo ci-dessus d’une maison, construite en éco-construction, au « Hameau des Buis ».

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Photo ci-dessus au hameau des buis.

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Photo ci-dessus, l’entraide et l’auto-construction sont les principales clés du succès et pour pouvoir envisager un avenir meilleur, sur le plan du respect et plan humain surtout.

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Photo ci-dessus, il ne s’agit pas de « marginaux » ou encore moins de gens « décalés » par rapport à cette société de consommation destrutrice.

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Photo ci-dessus, certes déjà fort ancienne, d’un éco-hameau, début des années 70, et où l’on emmène les enfants à l’école, dans ce hameau, et avec une charrette tirée par un cheval.

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Photo ci-dessus, des tous premiers débuts de ce hameau des années 70, et avec, là-aussi, une formidable entraide dans la construction et auto-construction des différentes maisons.

Les changements « factoriels » d’une société..

Blog - Farid Baddache

Auteur de différents ouvrages sur les questions de RSE et développement durable. Expert international reconnu, Farid Baddache travail à l’intégration des questions de droits de l’Homme et de climat comme leviers de résilience et de compétitivité des entreprises. Restez connectés avec Farid Baddache sur Twitter @Fbaddache.

Il y a 12h

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Cet article a été initialement publié sur Paris Innovation Review, qui publie, sur des sujets d’intérêt mondial, des articles reflétant une pensée rigoureuse, libre et pénétrée par le sens de l’intérêt collectif.

Les débats portés lors du forum de Davos 2018 ainsi que les discussions animées en France autour du rapport Notat-Senard se sont beaucoup focalisés sur le rôle de l’entreprise dans la société. Cinq profondes mutations sociétales sont en cours et vont bousculer les entreprises. Comprendre ces mutations et leurs implications ouvre sur autant de pistes de réflexion à même de nourrir la capacité d’innovation, et créer de la valeur pour les clients et parties prenantes.

1. La question du sens et de la finalité des produits et services conditionne la performance

Prenons l’exemple du secteur de l’énergie, à la fois pionnier des nouvelles technologies, capable pendant des décennies d’attirer les meilleurs ingénieurs, au cœur des enjeux géopolitiques de toute société, clé de voûte de la transition énergétique et pourtant décrié de plus en plus du fait de l’empreinte carbone et polluante massive du pétrole et du gaz, du rejet massif du nucléaire après Fukushima. Le secteur énergétique fait-il partie du problème ou de la solution aux besoins de sociétés toujours plus énergivores, mais soucieuses de se décarboner de manière de plus en plus radicale ?

Dans un contexte de perte généralisée de sens et d’engagement dans le projet d’entreprisedans lequel la fidélité réciproque du salarié et de l’entreprise n’ont plus rien d’évident y compris chez les plus diplômés, mais aussi de compétition effrénée dans laquelle la qualité du service permet de fidéliser et créer de la marge autour des produits, la question de l’implication du salarié est primordiale.

Le secteur de l’énergie réalise de faibles marges sur les produits finis (vente au détail d’énergie sous toutes ses formes). La capacité de la direction de l’entreprise à donner un sens sociétal fort à son activité – « faire partie de la solution et non du problème en matière de transition énergétique décarbonée » est cruciale.

Pour d’autres secteurs, c’est la qualité de l’expérience client qui contribue à donner du sens à un travail perçu comme une relation. La satisfaction du client renvoie alors à celle du salarié, l’un et l’autre se retrouvant autour d’un « travail bien fait », dans un échange qui ne se limite pas à une transaction désincarnée réduite à un prix. Ce point est capital dans les services, mais engage aussi une partie croissante du monde industriel, où la dimension de service est de plus en plus présente.

L’expérience client peut alors devenir un levier de compétitivité essentiel, dès lors qu’on l’articule au sens du travail. Reconnaître cette logique exige d’en tirer les conséquences. toute entreprise qui identifie l’expérience client comme levier clé de sa capacité à fidéliser et créer de la valeur doit refonder un contrat social liant l’activité de l’entreprise à son écosystème sociétal (salariés, partenaires, clients), en clarifiant une utilité sociale positive claire pour ses produits et services.

2. La donne environnementale, et avant tout climatique, exerce une pression exponentielle sur les entreprises

Début 2018, le leader du café à emporter Starbuck a pris une décision révolutionnaire pour un secteur marqué lui aussi par les faibles marges, mais également par la forte volatilité des clients : faire payer l’emballage plastique au consommateur qui veut emporter son café. A priori, c’est rendre l’achat moins attractif. C’est aussi refléter un coût environnemental porté par la production et la pollution de l’emballage plastique si intimement lié au modèle économique de l’entreprise. C’est donc acter un changement sociétal majeur : la pression environnementale est devenue telle qu’il est préférable de s’y adapter voire de la devancer plutôt que de la subir.

L’inflation réglementaire sur les sujets environnementaux, et avant tout climatiques, est exponentielle depuis 25 ans. La mobilisation de différents acteurs – société civile, investisseurs, juristes, leaders économiques, villes et territoires – encourageant les entreprises à décarboner leurs activités et mieux prendre en compte la biodiversité estdésormais devenue systémique.

Les entreprises du secteur de l’énergie, en première ligne, sont scrutées en priorité. Toutefois, l’initiative de Starbuck illustre un effet domino systémique beaucoup plus large, irriguant progressivement tous les acteurs et toutes les filières économiques. Derrière la question climatique et la production d’énergie se posent rapidement des questions de budget carbone dont l’horizon possible est de demander à chaque acteur économique de progressivement concentrer ses approvisionnements en énergie fossile pour des besoins rationnés et réellement indispensables. Dans cette perspective, l’emballage plastique des Trente Glorieuses devient d’un coup daté, irresponsable, et les attentes des clients commencent à s’aligner sur cette prise de conscience.

Cette pression environnementale exponentielle ne se jouera pas seulement sur les grands sujets déjà identifiés, ni dans un cadre étroitement réglementaire.

Plus largement, cette pression environnementale exponentielle portée sur les entreprises ne se jouera pas seulement sur les grands sujets déjà identifiés (transition énergétique, pollution), ni dans un cadre étroitement réglementaire. Elle est en passe de devenir systémique, en se diffusant sous des formes nouvelles, pas toujours faciles à détecter car elles touchent à des enjeux variés: usages de l’eau, impact des activités et des implantations sur la biodiversité, taux d’insertion des produits dans l’économie circulaire, aspects de santé publique échappant aux réglementations en vigueur. Un bon exemple est la question du plastique: pour certaines entreprises, elle est abordée par le prisme de son empreinte carbone, mais ce serait une erreur de s’en tenir là car son acceptabilité est de plus en plus questionnée du fait de son impact grandissant sur la santé humaine au travers de micropollutions marines réinjectées.

La pression environnementale est exponentielle et traverse toutes les activités. L’entreprise peut s’y trouver confrontée sans l’avoir vu venir. Il est crucial d’être en mesure d’anticiper des questions en les posant en interne avant qu’elles ne soient posées, brutalement, en externe. Refonder une conception et une production des produits et services plaçant la question climatique et environnementale au cœur des processus devient une nécessité pour rester compétitif, créer de la valeur et rassurer ses partenaires économiques.

3. La fracture sociale grandissante exige une implication plus forte des entreprises sur les questions de croissance inclusive

La question des inégalités taraude les échanges mondiaux mais mine également les grands pays développés, confrontés au retour d’inégalités qui peuvent avoir des effets dévastateurs sur leurs institutions et leur économie.

Le drame du Rana Plazza a mis les marques du secteur textile en face de la réalité crue d’un modèle économique globalisé actant une prise de risques maximale pour produire avec les coûts les plus bas, alors même que ce modèle économique peine à se révéler rentable. Dans un contexte international d’inégalités grandissantes, identifiées comme facteur majeur d’instabilité géopolitique majeure menaçant même les démocraties les plus établies, le G20 de Hambourg en 2017 a rappelé l’urgence de créer les conditions macroéconomiques d’une croissance devant devenir plus inclusive.

L’entreprise, vecteur de création de richesses par excellence, dans un monde malade de ses inégalités, est dans l’œil du cyclone : la fuite en avant de la compétitivité tirée par la recherche constante de bas coûts de court terme à tous les niveaux, l’optimisation fiscale, l’absence de retombées territoriales tangibles de long terme associés à l’activité de l’entreprise sont des pratiques qui deviennent subitement particulièrement indésirables.

Pour l’entreprise, de plain-pied dans la mondialisation, confrontée dans un monde qui change très vite à des dilemmes délicats touchant les fondamentaux de son modèle économique, la refonte de son modèle et de sa capacité à créer et partager de la richesse le long de sa chaîne de valeur se redessine autour d’attentes très concrètes : salaire décent, accès aux produits et services pour les plus vulnérables, employabilité et création d’emplois, partage des richesses avec les partenaires économiques, collectes et contributions fiscales jugée équitables par les parties… 

Les attentes portées par les questions de croissance inclusive invitent les décideurs à porter un regard nouveau sur leur entreprise. L’entreprise est invitée à sortir d’un modèle de coûts de court terme pour penser une compétitivité de plus long terme s’appuyant sur sa légitimité à devenir un vecteur de développement économique pour son écosystème. À en tirer avantage et compétitivité du fait de sa capacité à identifier de nouveaux marchés. À mieux maîtriser et optimiser ses coûts réels de productions en factorisant les externalités de manière plus pertinente. À renforcer son rayonnement et son attractivité dans son écosystème pour nourrir un positionnement de partenaire de référence avec lequel tout le monde veut travailler et faire des affaires.

4. La révolution numérique rebat les cartes du partage de la valeur créée entre territoires et entre acteurs économiques

Le téléphone portable est une illustration très concrète de ce qui se joue actuellement. Les différentes dépenses associées à son usage rémunèrent principalement l’entreprise qui donne son nom à l’appareil (Apple, etc.) et le fournisseur d’accès qui permet les échanges de données. Mais les services proprement dits ne touchent que la portion congrue : 2/3 des développeurs Androïd sont considérés sous le seuil de pauvreté alors qu’ils font toute la valeur de l’appareil pour le client : informations, réseaux, outils de proximité, jeux. La valeur perçue par le client n’est pas la même que la distribution des richesses générées par ses transactions. Et les territoires dans lesquels la richesse est collectée sont très différents des territoires dans lesquels s’effectuent les transactions.

Ainsi la révolution numérique en cours, majeure, rebat les cartes de tous les modèles sociaux et commerciaux établis après la seconde guerre mondiale et demande une refonte concrète des modèles fiscaux – comment s’assurer de définir une assiette fiscale répondant à des chaînes de valeur mondialisées. Il faut également adapter le modèle de collecte et transferts de fonds assurant la sécurité sociale principalement tournée vers le salariat dans un monde qui voit le nombre de travailleurs indépendants augmenter significativement. On peut aussi se demander si les solutions d’arbitrage proposés par l’OMC restent pertinents dans un monde offrant des produits et services virtuels partageant la valeur entre une multitude d’acteurs fragmentés.

En réponse, les entreprises sont condamnées à trouver le meilleur compromis entre d’une part, innover pour continuer à toucher et satisfaire des clients en investissant de plus en plus dans des canaux digitalisés, et d’autre part, trouver des modèles économiques permettant de continuer à capter la valeur produite par les innovations. Ces dynamiques sont intéressantes puisqu’elles invitent en fait l’entreprise à intégrer activement les mutations sociétales déjà évoquées autour du triptyque structuré autour des questions de sens et de finalité des produits, de pression environnementale exponentielle et de demande de croissance plus inclusive. Par exemple, différentes études montrent comment les stratégies de délocalisation ou d’approvisionnements dans des marchés à bas coûts sont sérieusement remises en question aujourd’hui et qu’au contraire, des modèles de relocalisation permettent de renforcer la compétitivité et capacité à créer de la valeur et maximiser les marges. Un des éléments majeurs de ce revirement est la prise de conscience d’une perte de compétences du côté de la conception, quand le lien avec la production est rompu. La maîtrise industrielle est aussi un facteur d’innovation.

En réponse également, ces mutations sociétales invitent les entreprises et les Etats à étudier de nouveaux modes de coopération : entreprise et État ont particulièrement besoin l’un de l’autre pour s’adapter à la triple dynamique environnementale (transition énergétique), sociale (employabilité pour adapter l’emploi et moderniser les entreprises) et sociétale (offrir par exemple une sécurité sociale et maladie même aux plus vulnérables dans un contexte de tensions sociales fortes mauvaises pour les affaires comme pour la stabilité politique) en cours. Ruse de l’Histoire, l’impôt et la redistribution s’imposent comme des leviers évidents pour permettre aux États et à leurs acteurs économiques de s’adapter, dans un contexte marqué par des États en guérilla fiscale entre eux – même au sein de l’Union Européenne – et des grandes entreprises qui ont érigé l’optimisation fiscale en principe stratégique. La conséquence étant la perte de richesses disponibles à un niveau macroéconomique pour adapter les sociétés et les entreprises aux dynamiques en cours à leur niveau microéconomique.

5. La complexité de ces mutations sociétales impose à l’entreprise de s’appuyer sur une nouvelle gouvernance

Comment appréhender les implications de ces mutations sociétales complexes dans les stratégies et prises de décision des organisations ? Comment assurer une meilleure coordination des parties prenantes au sein de l’entreprise, décrypter les implications des mutations sociétales en cours, prendre des décisions consensuelles, lancer des actions concertées pertinentes ?

Au mieux, on peut évoquer la question du coût d’opportunité. Tant pis pour les entreprises si elles ne s’équipent pas des moyens leur permettant de mieux piloter la complexité en jeu et d’en saisir les opportunités. On est là dans le jeu du leadership et du cycle de vie des acteurs économiques avec ceux qui s’adaptent et les autres. Au pire on peut se poser la question de garde-fous et de gouvernance permettant de réduire les risques. Un sujet comme l’intelligence artificielle pose par exemple rapidement de nombreuses questions quant aux applications commerciales recherchées en s’appuyant sur des algorithmes dont on maîtrise finalement mal les théories mathématiques sous-jacentes. Comment prioriser les sujets ? Comment s’assurer de la présence des bonnes expertises en interne et les coordonner efficacement dans un travail d’intelligence collective ? Avec quelles conséquences éthiques ou environnementales par exemple ? Et quelles implications juridiques, commerciales, réputationnelles ?

Dans tous les cas, le sujet est majeur car les intérêts financiers et sociétaux autant que les conséquences juridiques portées sur les épaules des dirigeants sont énormes. Ce n’est pas un hasard, et certainement pas pour des raisons d’éthique et d’image, que les sommets de Davos se succèdent en se focalisent toujours plus sur les questions environnementales et sociales. Il y a urgence. En France, le rapport Notat-Senard ouvre la porte à une gouvernance renouvelée invitant à une analyse formelle, méthodologique et documentée des implications environnementales et sociale des décisions. Aux Etats-Unis, à s’entêter à ne pas reconnaître ces mutations sociétales et leurs implications pour faire évoluer les métiers et produits de Facebook dans des marchés qui ont évolué profondément depuis sa création en 2004, Mark Zuckerberg vient de perdre plus de 50 milliards de dollars en bourse. Un exemple à méditer. Les mutations sociétales présentées dans cet article ne seront nouvelles pour personne, mais leur accélération récente et l’ampleur de leur impact pourraient surprendre.

Auteur de différents ouvrages sur les questions de RSE et développement durable. Expert international reconnu, Farid Baddache travail à l’intégration des questions de droits de l’Homme et de climat comme leviers de résilience et de compétitivité des entreprises. Restez connectés avec Farid Baddache sur Twitter @Fbaddache.Sustainability ClimateAction Supplychain BizHumanRightsTech4GoodLeadership RSE CSR SDGs inclusivegrowth

 

La Transition écologique..à la Française..

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L’utopie de l’écologie à la Française..

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Mais, nous ne sommes pas seuls sur Terre, comme dans..l’Univers !..

Il y a 6h

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… Véritable POMPE À FRIC CLIMATIQUE !

Résumé SOTT MEDIA du mois de Novembre 2018

Baromètre des évènements climatiques majeurs extrêmes du mois de novembre, et autres…

Tous les Résumés SOTT depuis décembre 2015 ICI

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Non, l’incendie qui a ravagé la Californie n’est pas dû au Réchauffement Climatique Anthropique et loin s’en faut ;

Une petite étincelle produite par une crevaison a allumé le vaste feu de forêts mortel baptisé «Carr Fire» en Californie. Actuellement, près de 17 feux ravagent cet État américain ► Source fr.Sputnik.news du 05/08/2018

◄|►

L’incendie le plus destructeur de l’histoire de l’État a ravagé la ville de Paradise et pourrait coûter des milliards à Pacific Gas and Electric (PG&E) si l’entreprise est reconnue responsable du feu. Le cours de l’action est en chute libre ► Source Le

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Temps.ch du 17/11/2018 ;

Les Américains se moquent de ce qu’ils nous ont fait. Leur livre noir (NdT : la bible) dit qu’ils paieront pour les pêchés de leurs pères. Aujourd’hui ils célèbrent l’assassinat de leurs jeunes dans les guerres commerciales, celles appelées première et seconde guerres mondiales.Dans les feux de forêt en Californie, ils ne retrouvent plus au moins 100 personnes, mais ils ne veulent pas reconnaître les plus de 100 millions d’entre nous qu’ils ont assassinés. Ils font l’expérience de leur héritage ► TERRES BRÛLÉES par MNN

Et l’inondation meurtrière à Trèbes non plus comme l’a insinuée Emmanuelle Wargon sur LCI lors de La Grande Explication le 29 novembre dernier ;
« 390 communes de l’Aude sont soumises au risque d’inondation »

Sans aller jusqu’à un tel scénario, le département reste malheureusement confronté aux catastrophes, comme le rappelle Jean-Marie Aversenq : « Sur les 436 communes de l’Aude, 390 sont soumises au risque d’inondation : on dispose donc d’un nombre d’infrastructures conséquent, de plans communaux de sauvegarde, et on met en œuvre des actions d’éducation à la population ».

L’Aude avait notamment connu des inondations aux conséquences dramatiques, il y a moins de 20 ans. « On entend beaucoup dire « on n’a jamais vu ça« , mais c’est faux, on l’a vu notamment avec les crues de 1999, qui avaient fait une trentaine de morts. On a tendance à avoir la mémoire courte », conclut Pierre Javelle. Source 20 minutes du 17/10/2018

Quand est-ce qu’on parle du scandale du remembrement organisé par les têtes puantes de l’État ? Jamais ! Tu m’étonnes…
Remembrement

La loi qui a instauré le remembrement en France date de 1941 mais c’est en 1954 qu’apparaît, dans un décret, le terme « aménagement foncier » associé au remembrement. Destinées à favoriser les gains de productivité dans l’agriculture, les opérations de remembrement visaient à regrouper les parcellaires dispersés des exploitations, à faire disparaître les gênes, obstacles à la mécanisation (bosquets, haies par exemple), à repenser les voies de desserte, etc. Source ► Géoconfluences.ens-lyon.fr

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La Théorie du RCA n’est que cela une THÉORIE, explosée même en 2009 sous l’appellation contrôlée de ClimateGate et n’en déplaise aux inconditionnels du GIEC et ils sont trop nombreux qui n’en démordent pas…

nomdurca

Nouvel Ordre Mondial : l’alchimie climatique de la fadaise du RCA refait surface dans un ClimateGate 2.0

De nouvelles informations sur l’escroquerie qu’est cette thèse du « réchauffement climatique anthropique » viennent d’être publiées. Bien évidemment ces informations ne sont pas reprises par les médias à la botte de l’oligarchie qui pousse toujours pour qu’on paie directement un impôt carbone aux banquiers pour financer leur Nouvel Ordre Mondial.

Beaucoup de consciences se sont éveillées depuis quelques années, mais profitons donc de ce ClimateGate 2.0 pour le redire : il n’y a pas plus de réchauffement climatique anthropique que de beurre en branche !

La science en bien des domaines est non seulement manipulée, mais nous pourrions dire carrément kidnappée au profit du même petit nombre qui pousse son agenda totalitaire et rétrograde.

 Résistance 71 

Climategate 2.0 : Une nouvelle publication de courriers électroniques refait tanguer le débat sur le réchauffement climatique

Par James Taylor | Le 23 Novembre 2011 | URL de l’article original en anglais ►https://www.forbes.com/sites/jamestaylor/2011/11/23/climategate-2-0-new-e-mails-rock-the-global-warming-debate/#46df89f427ba

 Traduit de l’anglais par Résistance 71

Une nouvelle série de 5000 courriers électroniques entre des scientifiques se situant au centre de l’étude sur la supposition que l’humain serait la cause de la crise du réchauffement planétaire global a été anonymement diffusée au public hier, déclenchant une nouvelle tempête de controverse près de deux ans après qu’une série similaire de courriels ait déclenché le scandale du Climategate (NdT : Novembre 2009)

Trois thèmes essentiels émergent de ces courriels nouvellement fuités :

  • Des scientifiques importants et centraux dans le débat du réchauffement climatique prennent des mesures pour cacher plutôt que de disséminer les données et discussions qui mènent à leurs conclusions
  • Ces scientifiques perçoivent le réchauffement climatique comme une “cause politique” plutôt que comme une recherche scientifique équilibrée
  • Bon nombre de ces scientifiques admettent franchement entre eux que la plupart de la science sur le sujet est faible et dépendante d’une manipulation délibérée des faits et des données

En ce qui concerne la transparence scientifique, une des caractéristiques qui définit la science est la diffusion et le partage sans retenue des données scientifiques, des théories et des procédures de façon à ce que des entités indépendantes et spécifiquement les sceptiques à une théorie ou une hypothèse particulière, puissent répliquer et valider les expériences ou observations faites. Les échanges de courriers électroniques entre les scientifiques impliqués dans le Climategate, en revanche, montrent un effort concerté de cacher plutôt que de disséminer les preuves et procédures inhérentes à leur travail.

“On m’a dit que le GIEC se situe au dessus de la loi du FOI (Freedom of Information, NdT: loi sur la liberté de l’information). Une des manières de se couvrir soi-même et tous ceux qui travaillent dans le AR5 seraient de supprimer tous les courriers électroniques à la fin du processus” écrit Phil Jones, un scientifique travaillant pour le GIEC dans un courriel fraîchement publié.

“Tout le travail que nous avons fait a été fait en rapport avec les fonds de recherche que nous avons et doit être bien caché”, écrit Jones dans un autre courriel récemment publié. “J’ai discuté de cela avec le sponsor principal (US Department of Energy) dans le passé et ils sont contents de ne pas faire connaître les données originales de la station.”

Les courriels du Climategate original contenaient des preuves similaires de destruction d’information et de données que le public serait en droit de penser qu’elles seraient disponibles en accord avec les principes de la liberté d’information. “Mike, peux-tu effacer tous les courriels que tu aurais pu avoir avec Keith (Briffa) en référence à AR4 (4ème évaluation du GIEC) ?” écrivit Jones au scientifique Michael Mann de Penn State University dans un courriel déjà publié au cours du Climategate 1.0, “Keith fera pareil… Nous allons demander à Caspar (Ammann) de faire pareil également. Je vois que le site CA(Climate Audit Website) affirme qu’ils ont découvert le problème de 1945 dans un article de “Nature” !”

Les nouveaux courriels révèlent également les tentatives des scientifiques de politiser le débat et d’avancer des conclusions prédéterminées.

“Le truc serait peut-être de décider sur le message principal et d’utiliser cela pour guider ce qui est inclus ou pas”, des rapports du GIEC, écrit Jonathan Overpeck, auteur principal et coordinateur de la plus récente évaluation du GIEC.

“J’ai laissé tomber avec (la professeure de climatologie au Georgia Institute of Technology) Judith Curry il y a un moment. Je ne sais pas si elle se rend compte de ce qu’elle fait, mais cela n’aide pas la cause”, écrivit Mann dans un autre de ces courriels fraîchement publiés.

“J’ai discuté avec des gens aux États-Unis afin de trouver un journaliste d’enquête pour enquêter sur et dénoncer “ le journaliste scientifique sceptique Steve McIntyre, écrit Mann dans un autre courriel.

Ces nouveaux courriers électroniques ajoutent du poids à ceux déjà révélés par le Climategate 1.0, révélant les efforts de politiser le débat scientifique. Par exemple, Tom Wigley, un scientifique de l’University Corporation for Atmospheric Research, était l’auteur d’un mail du Climategate 1.0 estimant que ses collègues scientifiques du Climategate “devaient se débarrasser” d’un rédacteur en chef d’une revue scientifique parce qu’il publia des articles en contradiction avec les estimations d’une crise de réchauffement climatique.

Plus encore que de révéler un code de mauvaise conduite et des motifs non valides, les nouveaux courriels publiés révèlent des admissions franches des faiblesses de la science au sujet des estimations sur le réchauffement climatique

“Les observations ne montrent pas d’augmentation des températures à travers toute la troposphère tropicale à moins d’accepter une seule étude et approche et d’omettre un bon nombre d’autres. Ceci est tout simplement dangereux. Nous devons communiquer le doute et être honnête. Phil, j’espère que nous pourrons trouver le temps pour en discuter si nécessaire.”, écrit Peter Thorne du Met office au Royaume-Uni.

“Je pense également que la science est manipulée afin d’y mettre une pirouette politique, ce qui pour notre sauvegarde, n’est peut-être pas très intelligent sur le long terme,” ajoute Thorne.

“Mike, les chiffres que tu as envoyé sont très trompeurs… Il y a eu un bon nombre de présentations malhonnêtes des résultats des modèles par des certains auteurs et par le GIEC lui-même !, reconnaît Wigley.

D’autres courriels certainement plus terribles seront sûrement découverts dans les jours qui viennent alors que des observateurs scrutinisent (passent à la loupe) ces 5000 courriers électroniques. Ce qui est d’ores et déjà clair, est le besoin de recherches plus objectives et d’une conduite plus éthique de la part des scientifiques qui sont au cœur du GIEC et des discussions sur le réchauffement climatique.

James M. Taylor is senior fellow for environment policy at The Heartland Institute and managing editor of Environment & Climate News.

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Nota Bene : 1 seule enquête soi-disant indépendante a infirmé les plus de 10 000 mails dénonçant la Théorie qui démange…  !

Retrouvez dans L’ESSENTIEL DE RÉSISTANCE 71 de 2010 à 2018 en version PDF à la page 23 ► Média & Propagande : l’énigme Wikileaks 

C’est pourquoi, on décrédibilise, systématiquement toutes celles et ceux (celleux) qui critiquent le GIEC et remettent en cause la théorie du RCA, même de manière argumentée et documentée ;

– Le manuel du sceptique de JoAnn Nova, journaliste scientifique australienne qui démonte le dogme pour nous dans ses deux versions complémentaires :

– L’Organisme international indépendant et compétent en la matière : le NIPCC (par opposition au IPCC=GIEC)

  • Rapport PDF de 24 pages en français : Le NIPCC contre l’IPCC (le GIEC) – Analyse des désaccords entre les modèles du climats et les observations : test des hypothèses du réchauffement climatique anthropique (RCA) et pour permettre à chacun de se faire sa propre opinion. Source fp4earth
Et pourquoi on diabolise celles et ceux qui proposent d’étudier une autre théorie russo-ukrainienne, celle de l’origine abiotique profonde du pétrole ;

Cette théorie élaboré en 1951 a été soumise au feu ouvert de la science en Russie et en Ukraine et n’est plus contestée depuis le milieu des années 1980… Elle fait véritable consensus. Et il y a eu des milliers d’articles scientifiques publiées (en russe et ukrainien) à ce sujet.

Parce que ça les dérange qu’on adhère pas à leurs mensonges et surtout qu’on refuse de payer sans broncher une taxe carbone alors que les vrais pollueurs en sont exonérés…

En France, les très riches émettent 40 fois plus de carbone que les pauvres, mais les pauvres paient plus de 4 fois plus de taxe carbone en % de leurs revenus !

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Jean Gadrey | 21/11/2018 URL de l’article ► https://blogs.alternatives-economiques.fr/gadrey/2018/11/20/en-france-les-tres-riches-emettent-40-fois-plus-de-carbone-que-les-pauvres-mais-les-pauvres-paient-plus-de-4-fois-plus-de-taxe-carbone-en-de-leurs-revenus

Le but de la malfaisance régnante c’est Être pour avoir… Nous compris !

C’est vous qui voyez = STOP ou ENCORE ? Pour moi c’est STOP !

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Source de l’illustration amicalement fournie par T de ntk.com & MNN

Les grands groupes..irresponsables, mais bien..responsables..d’une catastrophe..programmée..

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Les Gilets Jaunes sont par définition un mouvement du peuple, dispersé, spontané, non hiérarchisé, non organisé. Dès lors, leurs actions touchent un peu à tout, condamnent, revendiquent et protestent, aussi largement qu’ils en ont ras-le-bol.

Mais voilà que cette semaine, les Gilets Jaunes ont pris position devant l’usine Monsanto de Trèbes, dans l’Aude, bloquant l’accès à l’usine du géant des pesticides et empêchant les camions d’entrer et de sortir du site. Une décision à saluer : Monsanto, c’est tout de même le géant de l’agro-alimentaire qui a réussi la prouesse de cumuler la commercialisation, au fil des années et sans le moindre scrupule, de mille et un poisons pour le vivant dans sa globalité. Un géant qu’on boycotte depuis début octobre. Comme le dit Cyril Dion, la décision des Gilets Jaunes est une excellente nouvelle : « la bonne nouvelle, c’est que la cause de la destruction de l’environnement et du réchauffement et la cause des inégalités est la même : c’est un système qui cherche du profit, un maximum, le plus vite possible et qui concentre les richesses au sommet. On a besoin de transformer ce système et on a une chance historique de le faire ensemble. »

Et puis, hier, les Gilets Jaunes ont enfoncé le clou avec une nouvelle action coup de poing à Toulouse, en bloquant les accès de l’agence de livraison du géant du e-commerce Amazon située dans le quartier Bordelongue. Ils réclament que le groupe américain paye ses impôts en France. Et là aussi, on dit bravo : cible que l’on boycotte depuis début novembre, et qu’on a largement condamné lors du Black Friday.

Et voilà que ce matin, deux nouvelles cibles ont été ajoutée : d’abord on découvre quec’est la Société Générale que les Gilets Jaunes s’attaquent. La Société Générale que nous boycottons également : charbon, sables bitumineux, gaz de schisteforages en Arctique et en eaux profondes, Société Générale est la première banque française à financer les énergies sales… Elle soutient notamment le développement du terminal d’exportation de gaz de schiste Rio Grande LNG et du gazoduc Rio Bravo Pipeline au Texas, qui contribueraient à émettre autant que 44 centrales à charbon, et menacent les conditions de vie des communautés locales et des peuples autochtones.
Et puis dans la foulée, les Gilets Jaunes prennent Primark pour cible. Qui fait partie de nos prochains boycotts après H&M

Alors aujourd’hui, on se prend à rêver, et ce n’est pas du luxe, en cette période déglinguée. On se prend à évoquer des « et si… » en imaginant un mouvement populaire, citoyen, spontané, faisant converger les luttes sociales, politiques, économiques et environnementales, qui ne sont qu’une seule et même cause, celle de notre avenir, et qu’une seule et même cibles, les multinationales, aidées sans scrupule par nos pouvoirs publics.

De fait, au-delà de nos différences d’approche et de nos préoccupations premières, nous faisons tous face à la même problématique majeure : l’incapacité de nos dirigeants à entendre la voix de leurs citoyens, et à prendre leurs responsabilités vis-à-vis des générations futures. Nous ne pouvons être les seuls à faire des efforts, à respecter les lois, et à payer nos impôts, quand les élus et les grands groupes ne se voient pas imposer les mêmes efforts, les mêmes lois, les mêmes impôts.

Conscientes des enjeux, mais imperturbables dans leur recherche du profit maximal, les grands groupes continuent à refuser toute forme de régulation contraignante dans le domaine climatique. Face à une urgence climatique sans précédent pour la survie des générations futures, nous vivons un déni sociétal phénoménal : dans un contexte où la sobriété devrait être fortement encouragée, les multinationales, insuffisamment pénalisées par l’Europe, prônent une surconsommation aberrante, au détriment de la raréfaction des matières premières, de la préservation de l’environnement, et du respect des droits humains. Et qu’on soit gilet jaune, marche pour le climat ou tout simplement réalistes, nous, citoyens, refusons de porter plus longtemps ce déni sociétal, et parce qu’il nous faut changer de paradigme au plus vite,
Chacun à notre manière, nous attendons de nos dirigeants qu’ils prennent leurs responsabilités, non pas en annonçant de nouvelles promesses sur les 20 prochaines années, mais en imposant aux multinationales de prendre en compte les enjeux qui sont les nôtres, dès aujourd’hui, grâce à des mesures simples et efficaces.

Et à la question de nos dirigeants européens : « mais comment financer une transition si rapide, des changements si colossaux ? », nous répondons (question à choix multiples, plusieurs réponses possibles) :
a) En obligeant les entreprises à payer leur juste part d’impôts (quand Apple et Starbucks abusent de dispositifs complexes d’optimisation fiscale pour s’en passer), et en sanctionnant fortement, et proportionnellement à leurs bénéfices réels, les entreprises pratiquant l’évasion fiscale (qui atteint tout de même 100 milliards d’euros dans notre cher pays… Pour info, les vingt plus grandes banques européennes déclarent un quart de leurs bénéfices dans des paradis fiscaux, soit 25 milliards d’euros pour la seule année 2015).
b) En interdisant aux entreprises européennes de soutenir ou de participer à des projets à impact climatique, environnemental et social négatif ((quand BNP Paribas, par exemple  soutient massivement des industries fossiles extrêmement destructrices pour le climat, avec notamment 174 et 912 millions d’euros de financements à CEZ et RWE depuis 2016)
c) En interdisant les lobbies prônant le développement ou l’utilisation des énergies fossiles
d) En obligeant les entreprises à mettre en place un plan de transition énergétique réaliste et ambitieux avec obligation de publication de résultats
e) En baissant un peu le salaire des députés (le salaire net d’un député s’élève à 5 362,92 euros par mois, sans compter les indemnités et avantages supplémentaires).
Et il y a bien de quoi faire tout l’alphabet.

Alors merci à vous, Gilets Jaunes, de prendre le taureau par les cornes, en secouant un peu Amazon et Monsanto. On attend la suite de la liste, avec impatience.

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Les « Gilets jaunes » dans nos DOM..TOM..

Le cas de l’île de La Réunion..

Carte

Il y a 17h

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Alors qu’en France les Gilets Jaunes s’organisent et agissent depuis le 17 Novembre, on observe qu’à la Réunion, le mouvement prend une ampleur qu’il est difficile d’appréhender depuis la Métropole. Entre les sources locales parfois indisponibles hors du département 974 (car les sites peuvent être bloqués), les rares éléments qui filtrent dans la presse et les voix des Réunionnais qui peinent à se faire entendre à dix mille kilomètres de chez eux, un lourd travail d’investigation est nécessaire pour essayer de saisir les tenants et les aboutissants de ces Gilets Jaunes Nou la fé1, et de ses conséquences sur l’île.

Si cette démarche d’observation détachée et cette volonté d’écrire un article sur le sujet de la part d’une Zoreil2 peut sembler déplacée, illégitime, hautaine, binaire – ou pire,macroniste ! – aux yeux de certains guérilleros enthousiastes qui vous regardent de haut depuis leur mètre cinquante, au point de considérer qu’il est dangereux que le dit journaliste en herbe suive un cursus dans un IEP, pour beaucoup d’autres Réunionnais elle est au contraire porteuse d’espoirs, car ils ont enfin l’opportunité de faire passer dans la presse un témoignage : le leur. L’ambition de cet article est donc de donner la parole aux principaux concernés, sur place ou non, afin qu’ils partagent leur point de vue autant sur les événements que sur la situation globale de leur île. Une démarche contraire à celle du documentaire animalier qu’en a fait la presse nationale, vous en conviendrez.

LES ORIGINES DU MOUVEMENT GILETS JAUNES A LA RÉUNION

En Métropole, le mouvement des Gilets Jaunes est au départ centré sur la hausse des prix du carburant automobile (elle-même liée pour partie à l’augmentation de la taxe sur les produits pétroliers). Cependant, la contestation s’élargit rapidement à d’autres revendications, portant sur le pouvoir d’achat des classes moyennes et populaires, notamment rurales et périurbaines, ou encore la démission du président Macron.

Les cibles des manifestants ont d’ailleurs fortement varié dans le cours de la semaine : d’abord concentrés sur les axes routiers, les manifestants se sont mis à bloquer des bâtiments de services publics, en occupant les préfectures, en murant les entrées des centres de Finances Publiques, ou encore en prenant des selfies devant la maison de Castaner, nommé ministre de l’Intérieur depuis le départ de Gérard Colomb le 3 Octobre dernier. Cette multiplication des cibles et l’absence de leader officiel rend donc le mouvement fortement imprévisible.

A la Réunion, les origines du mouvement sont à peu près les mêmes, bien que certains éléments divergent : bien sûr, tout ceci a commencé suite aux appels sur les réseaux sociaux à manifester contre la hausse des taxes sur le carburant. Cependant, cela s’ajoute à la très récente augmentation d’un ami du préfet dans un musée (estimée à 10 000€ par mois), qui avait été très mal vécue sur place, mais aussi de la flambée des prix due à l’Octroi de Mer.

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 Cette taxe spéciale, appliquée à tous les territoires ultramarins, fait payer des frais de douane importants à toute marchandise importée. Elle varie selon le département d’outremer, mais à la Réunion, elle se situe entre 2,5% et 60% du prix du produit (en fonction de la nature de la marchandise). Cette imposition supplémentaire très lourde entraine donc un coût de la vie très élevé, et une baisse importante du pouvoir d’achat dans un département où en 2017, 40% de la population vivait sous le seuil de pauvreté.

Tous ces éléments, couplés avec le sentiment d’abandon que ressentent les populations d’Outremer, sont des ingrédients idéaux pour l’émergence d’un mouvement pareil à celui des Gilets Jaunes. Comme en Métropole, les manifestants se sont tout d’abord attaqués aux axes routiers, notamment la route du littoral (au Nord-ouest de l’île), axe reliant la préfecture Saint-Denis à la ville du Port, le poumon économique de l’île.

Cependant, ces actions ne sont pas du goût de tout le monde, et les Gilets Jaunes ne sont pas unanimement soutenus.

LES GILETS JAUNES KRÉOL, UN MOUVEMENT DIVISÉ QUI DIVISE

Les manifestants portant le Gilet Jaune sont, aux yeux de certains, parfaitement pacifistes. « Il y a vraiment un esprit bon enfant de la part des Gilets Jaunes au barrage de Gillot », dit Clarence*, étudiante en prépa. « La plupart du temps, ils chantent et ils dansent sur les barrages. Pourtant, à l’entrée de la route du littoral, certains se sont fait attaquer au gaz lacrymogène par les forces de l’ordre, à un moment où ils étaient à genoux pour chanter la Marseillaise, et où ils criaient ‘Policiers avec nous’ ! »

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(emplacement d'une vidéo..)

Asha*, qui étudie à Saint-Denis, a vu passer les manifestants sous sa fenêtre : « Le barrage qu’ils faisaient au Boulevard Jean Jaurès ayant été démantelé par les forces de l’ordre, ils sont partis sans faire d’histoire. Ils ne m’avaient pas du tout l’air agressifs ! »

« Même si je ne suis plus à la Réunion le temps de mes études, j’ai des retours grâce à ma famille » confie Emilie*, actuellement étudiante à Lyon. « Mon père a participé aux manifestations pacifistes des gilets jaunes et a pu remarquer que de son côté, les manifestants se sentent agressés par la présence policière et presque poussés par les instances publiques à rentrer chez eux et se taire. »

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Carte des différentes communes de la Réunion, ainsi que celle des blocages en vigueur le 29 novembre 2018

Une telle virulence de la part des forces de l’ordre vient du fait que des « revendications parallèles » gravitent actuellement autour du Mouvement Gilet Jaune. Le portrait du GJ Moyen réunionnais est difficile à dresser, car les manifestants sont aussi bien jeunes que vieux, hommes ou femmes, actifs ou au chômage, etc… mais qui ont pour point commun d’être des gens des classes moyennes ou plus précaires. Ceux qui, d’après le professeur de l’IEP de Bordeaux Vincent Tiberj, illustrent le concept de « petit moyen » du sociologue Olivier Schwartz (« ceux qui gagnent trop pour être aidés et pas assez pour bien vivre »). Mais il est à tort associé à celui d’un mouvement revendicatif beaucoup plus virulent, celui des casseurs.

Basil*, étudiant à la faculté de Saint-Denis, insiste vraiment sur cette division entre les protestataires, même si pour lui ils impactent l’île de la même manière : « Dans tout ça je crois qu’il y a trois types de mobilisés : les gilets jaunes, les casseurs et les ambiancés – c’est comme ça qu’on les appelle avec ma sœur – qui sortent de chez eux « pour voir », mais qui se retrouvent, au final, mêlés à tout ça. Aux barrages, les gens chantent et dansent, comme si c’était quelque chose de bien ce qui se passait, comme s’ils n’étaient pas en train d’effrayer leurs compatriotes, comme s’ils n’étaient pas en train de ternir, une fois de plus, l’image de leur île et le mouvement en lui-même par la même occasion. »

Les casseurs en effet multiplient les attaques nocturnes, principalement dans les grands centres urbains de l’île, situés sur le littoral. Particulièrement partagées sur les réseaux sociaux, elles illustrent en quoi une partie de la jeunesse réunionnaise (la majorité de ces casseurs étant mineurs) est en totale roue libre.

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EXPLOSION DE L’ULTRAVIOLENCE : DES DÉBORDEMENTS ET DES DÉGÂTS INÉGALÉS DEPUIS PRES DE TRENTE ANS

Pour les métropolitains les plus attentifs, il est possible que l’information comme quoi des renforts militaires ont été appelés de la Métropole pour aider à pacifier le département vous soit parvenue. La police apparaît en effet comme débordée par cette explosion de violence, au point où certains fonctionnaires sont encore en service après plus d’une semaine sans congé et des journées de presque dix-sept heures de travail. C’est dans ce type de circonstances qu’un gendarme réunionnais a perdu sa main dans un affrontement entre forces de l’ordre et casseurs, suite à un accident avec une grenade.

Clarence* est aux premières loges en ce qui concerne les vagues de violence nocturne :« J’habite dans les hauteurs du Chaudron (un des quartiers difficiles de Saint-Denis, ndlr), je suis donc idéalement placée pour voir quand ça pète. On pouvait voir des feux depuis chez moi, mais surtout on a entendu des échanges de tir entre les forces de l’ordre et les gars du Chaudron, qui pour certains n’avaient que des galets. La situation a vraiment dégénéré dans la nuit du 20 novembre, et c’est encore pire depuis le couvre-feu ! »

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La population en effet témoigne sur les réseaux sociaux des dégradations qu’elles subissent de la part des casseurs. Une jeune fille anonyme a par exemple dit : « Ce matin (21 Novembre) dans l’agence de ma mère à Saint-Denis, des gars cagoulés de quinze ans max sont entrés et ont ordonné de sortir de l’agence et de rentrer chez eux…  parce qu’ils se préparaient à mettre le feu à toute la ville ! Ils ont tout cassé dans l’agence ! Le Quick au Chaudron n’existe plus, et le maille y est méconnaissable… ». Tandis qu’une autre, étudiante, a ironisé en critiquant le manque de véracité dans les propos de la chaîne Antenne Réunion : « ‘La nuit a été calme au Chaudron’… Merci à Antenne Réunion pour sa franchise ! Ci-joint, ce qu’il reste de ma voiture… » 

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Le bilan est à peu près le même pour Giselle*, actuellement étudiante à Lille : « Ma mère n’ose plus sortir, ma petite sœur n’est pas allée à l’école depuis qu’elles ont été fermées (du 19/11 jusqu’au 29/11, ndlr). Mon père continue à faire du vélo, mais mon parrain a failli être racketté ! »

Basil* renchérit : « Quatre jours que je veux rentrer chez moi et c’est impossible ! La Réunion appartient aux casseurs : tous les réseaux de transport sont à l’arrêt depuis samedi (17/11), impossible également de se ravitailler en essence parce que la SRPP (Société Réunionnaise de Produits Pétroliers, ndlr) est aussi bloquée. Lundi à 5h j’étais à la gare de St-Paul pour rentrer sur St Denis, pas de bus. J’ai voulu remonter chez ma sœur dans les hauts de St-Paul (à quinze minutes du centre) : j’ai mis 2h30 en voiture à cause de tous les différents blocages. A chaque barrage on se retrouve à prier pour que les bloqueurs (bien souvent alcoolisés) ne pètent pas un plomb et se mettent à caillasser la voiture ou autre. Dans la rue ou j’habite à St Denis (à Moufia), il y a des feux tous les jours : poubelles, voitures, palettes, tout ce qui peut être brûlé en fait. Même les autorités savent plus quoi faire : déjà on a un couvre-feu, une première dans l’histoire de la Réunion. Et les flics arrivent même plus à distinguer casseurs, manifestants et passants. J’ai un ami qui a été arrêté hier alors qu’il faisait la route – à pieds ! – de chez lui à chez sa copine. »

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En plus de ces dégradations importantes, on observe une recrudescence d’attaques gratuites contre les hommes en uniforme. Si des violences contre les forces de l’ordre peuvent être prévisibles lors de manifestations populaires, il semble cependant illogique que les pompiers, qui n’ont pourtant pas d’autres volontés que d’aller sauver ceux qui les appellent au secours, soient eux aussi victimes d’attaques.

Vidéo-3

Cette explosion de l’ultraviolence n’est pas sans rappeler les « événements du Chaudron », survenus en 1991 dans le Nord de l’île suite à la suppression de la chaîne de télé gérée par Radio Freedom3. A la base mouvement de contestation, il avait dégénéré et entrainé la mort de huit personnes, carbonisées dans un magasin attaqué au cocktail Molotov. Seulement, les protestations d’aujourd’hui se sont étendues à toute l’île : « Même dans les hauts il y a des barrages » confie Basil*. Le Port ainsi que l’aéroport, véritables poumons de l’économie locale, ont été complétement bloqués, à tel point que les bateaux de marchandise ont été détournés à Maurice, l’île voisine, le temps que la situation s’améliore.

Pour certains, il serait mal vu d’aborder ces violences, car elles pourraient stigmatiser l’île et propager des clichés à son encontre. Cependant, il serait fondamentalement malhonnête de les éluder, en ce qu’elles ont déclenchés pour la première fois dans l’histoire de l’île un couvre-feu.

Communiqué-presse

L’aspect inquiétant de ces explosions de violences est leur résurgence régulière : Depuis les événements du Chaudron de 1991, il y a eu d’autres explosions de violences en 1992, 2012, 2015, 2017, ou encore très récemment en octobre 2018 suite à l’appel à « la Purge » pour le soir d’Halloween. A chaque fois, ces violences ont eu lieu dans des zones sensibles, comme le Port ou des quartiers comme le Chaudron. Seulement, les violences qui nous intéressent aujourd’hui sont d’autant plus inquiétantes qu’elles ont une dimension pandémique : toutes les villes littorales sont touchées, et même les communes « des hauts », de réputation plus tranquilles, connaissent des déboires similaires. Une situation jamais vue dans cette île de près de huit cent-cinquante mille habitants.

« CRIS D’AGONIE », « CHANT DU CYGNE » OU ENCORE « DÉMARCHE D’AFFAMÉS », Y A-T-IL DES CAUSES LÉGITIMES A CES VIOLENCES URBAINES ?

S’il y a bien une chose qui fut reprochée pendant la démarche d’investigation menée auprès des réunionnais, c’est le fait de ne pas accorder assez d’importance à la situation des territoires ultramarins (rappelez-vous, l’attitude binaire hautaine illégitime de Zoreil qui fait le jeu du macronisme. Oui, celle-là). Pour Yvette* notamment : selon luiel, les casseurs ont exactement les mêmes motivations que les gilets jaunes pacifistes qui dansent et chantent aux barrages. Ils ont exactement les mêmes revendications, et expriment de la même manière le même ras-le-bol : « Si t’as pas capté que c’est exactement, je dis bien EXACTEMENT le même mouvement de ras-le-bol qui pousse les deux ça me fait vachement peur de te voir dans des études de science vivante. Parce que ouais la casse a vachement aidé à la visibilité du mouvement. Osez me dire qu’on en parlerait autant si ça avait pas eu lieu. Les DOM, bien plus que la métropole, doit pousser, gueuler, casser, se rendre malade, pour se faire vaguement entendre en métropole. Alors non, brûler deux poubelles, un McDo et une concession automobile ça fait pas cher payé, pour une indifférence et un mépris aussi profondément ancré. Bref. Marre. »

Or, certains de ces individus casseurs se rendent coupables de ce que l’on appelle des « violences gratuites hors ménage », c’est-à-dire non motivées par des raisons crapuleuses (règlements de comptes, « guerres de gangs » …), et dont les victimes sont des personnes sans aucun lien avec leur agresseur. Quelques casseurs ont été interpelés et mis en examens, certains ayant même fait l’objet de comparution immédiate. Mais pour les avocats de ces jeunes gens, il s’agit là d’une « démarche d’affamés », d’un cri désabusé à l’adresse des dirigeants qui laissent les territoires d’outremer de côté.

D’ailleurs, pour beaucoup des gens qui ont souhaité témoigner, la raison principale de ces débordements importants est le refus des autorités métropolitaines d’écouter les revendications des territoires ultramarins, à propos de leur situation précaire, et ce alors qu’ils sont généralement en situation de grande dépendance envers la métropole. Il est donc nécessaire de dresser un bilan clinique de la situation réunionnaise actuelle.

UNE SITUATION ECONOMIQUE PRÉOCCUPANTE A LA RÉUNION

En parallèle des réactions bienveillamment agressives, beaucoup des réponses bienveillamment bienveillantes demandaient vraiment à ce que l’accent soit mis sur la situation précaire de l’île de la Réunion. Tara* a par exemple pris la parole : « Sans aucunement excuser les cas de vandalisme, il me semble que se focaliser seulement là-dessus serait reproduire le point de vue des médias nationaux sans prendre en compte le contexte plus général. C’est facile de taper en permanence sur les « jeunes délinquants », sans avoir vécu leur situation familiale, sociale et économique qui les marginalisent et les excluent du reste de la société. Surtout que tout le monde le fait déjà. Ce serait dommage d’en remettre une couche, en occultant tout le reste du mouvement, qui fait remonter des revendications sociales et économiques, ancrées dans le paysage réunionnais depuis bien longtemps. »

Giselle* partage ce point de vue : « C’est vrai ce que dit Tara*. Tout ceci est vraiment lié à des problématiques sociales. Ce n’est pas pour rien que ça part toujours du Chaudron : c’est un des coins les plus pauvres de l’île, et le chômage touche presque toutes les familles. » Tout comme Maryse*, actuellement à Lyon : « C’est si dur d’être employé à la Réunion ! Mon frère galère vraiment à trouver un emploi, et le gouvernement, qui avait promis de nous aider, a encore réduit le nombre de contrats aidés. Lui-même et certains de ses amis ont vu leur contrat dans les écoles primaires annulés, et se retrouvent maintenant sur le carreau. Même pour les boulots les moins qualifiés comme caissière c’est dur de trouver ! »

Cette situation décrite par ces témoignages peut facilement être illustrée par des chiffres : 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté en 2017, pour un taux de chômage de 23% (contre 8% en métropole), et seuls 43% des jeunes ont un emploi. Fin 2016, 94.000 bénéficiaires du RSA sont recensés à La Réunion, soit 17 % de la population âgée de 15 à 64 ans.

Mais outre la situation décrite par des acteurs directs et les chiffres de l’INSEE, on peut s’appuyer sur la vision qu’en ont des « acteurs extérieurs » : Sébastien, étudiant franco-mauricien en khâgne à Saint-Denis, évolue avec une mentalité anglo-saxonne dans un territoire français, ce qui lui permet de plus relativiser qu’un pur réunionnais : « Il faut d’abord poser les choses : La culture de protestation et de revendication à la française n’est pas représentative de la vie politique telle que les Anglo-Saxons nous l’ont léguée à Maurice. C’est plutôt le pragmatisme et le dialogue qui prévaut. Tu n’as qu’à voir, par exemple, à l’indépendance de l’île en Soixante-Huit : Les anti-indépendantistes, qui ont pourtant combattu férocement les indépendantistes, les ont immédiatement rejoints après la proclamation de l’indépendance pour construire le pays ensemble et passer outre les querelles d’antan. De même, la fibre sociale de l’île est encore largement dominée par l’impératif économique imposé par une vision libérale de la société et qui date du décollage de l’île dans les années 80. Maurice a donc peu ou prou toujours promu la vision libérale de l’économie et l’exercice technocratique des affaires et de la politique dans une sorte de compromis teinté d’orléanisme, s’il fallait reprendre le vocable français correspondant à ce mouvement. Et le pays en a tiré un succès économique considérable, puisqu’il se classe comme pays le plus riche d’Afrique devant l’Afrique du Sud ou les pays du Maghreb. L’exercice de la démocratie est de même apprécié très favorablement par des classements étrangers, puisque Maurice est classée comme « seule démocratie parfaite » en Afrique et 18ème dans le monde en terme d’indice de démocratie, ce qui est formidable pour un pays africain. Mais dans le même temps, la redistribution sociale et la méritocratie ne semblent pas vraiment être promues comme des valeurs fondamentales, ce qui peut gêner quand tu as, du coup, une vision latérale française sur les conditions de vie et de promotion sociale à Maurice. Et la plupart des Mauriciens populaires, en tout cas par rapport à ce qu’il en ressort sur les réseaux sociaux, me semblent avoir une affinité pour ce mouvement des gilets jaunes qu’ils voient de loin et qu’ils transposent à leurs propres revendications sociales qui sont loin, très loin d’être aussi avancées qu’en France. Donc, pour ma part, je suis très partagé entre le consensus libéral traditionnel promouvant la démocratie comme exercice du pouvoir et qui nous vient des années 1980 à Maurice, mais également la culture de la revendication par le peuple qui se souvient que la démocratie n’est pas si la souveraineté n’est pas populaire et nationale, et que démocratie ne signifie pas aristocratie à souveraineté technocratique. Mais globalement, je vois le mouvement d’un bon œil puisque l’expérience a montré que le libéralisme économique triomphant, faisant de la politique de l’économisme pur, n’a pas suscité les espoirs sociaux d’une certaine partie de la population totalement délaissée par ce mouvement vers la richesse qu’était censée incarner la mondialisation. »

Car oui, la Réunion fait face à la concurrence toujours plus rude de sa cousine Maurice : Sébastien a raison, l’île Maurice est considérée comme l’économie la plus efficace d’Afrique, ce qui peut être problématique pour la Réunion, qui n’est qu’à 231 km à vol d’oiseau. Avec un PIB PPA de 20,49 milliards de US$ en 2017, la Réunion se classe derrière Maurice pour la même donnée (27,46 milliards de US$), sachant en plus que le coût de la vie moyen à Maurice y est environ 30% moins cher qu’en France métropolitaine.

D’autant plus que l’île française souffre de désavantages que ne connaît pas sa rivale indépendante : une topographie très difficile à aménager (car le relief est extrêmement accidenté et escarpé), des terres exploitables (pour l’agriculture, la construction ou même les axes de transport) assez réduites, et des difficultés à attirer les IDE à cause d’une fiscalité beaucoup plus lourde qu’à Maurice.

Car les investissements français ne comptent pas dans le calcul des IDE. Le terme utilisé pour l’argent public français est « l’effort budgétaire ». Estimé à la Réunion en 2009 à 4,05 milliards d’euros pour un budget alloué à la totalité des territoires ultramarins de 12,7 milliards d’euros (soit près d’un tiers de toutes les subventions), il est passé à environ 4,5 milliards d’euros en 2015 pour un budget total de 14,4 milliards.

Effort-budgétaire

Les investissements bruts restent cependant difficiles à travailler, mais une fois transformées en « dépenses budgétaires par personne de moins de soixante-cinq ans », on observe que la Réunion bénéficie d’un investissement par personne de 5947€ en 2015. Certes cela est inférieur à la situation d’autres territoires ultramarins (notamment la Guyane avec 7197€ par personne en 2015), mais cela reste devant les dépenses par personnes de la métropole, avec une moyenne de 5560€, soit près de 390€ de plus par personne pour la Réunion. 

Dépenses-publiques

Au vu de tels chiffres, on pourrait légitimement se demander pourquoi, malgré un investissement budgétaire de la part de la Métropole, la situation n’évolue pas et que 40% de la population vit toujours sous le seuil de pauvreté avec un taux de chômage de 23% en 2017.

Le fait est que la Réunion, comme la plupart des territoires ultramarins, s’est construite par ce que l’on appelle barbarement en géographie une Hypertrophie du secteur public : la fonction publique et administrative y est beaucoup plus présente qu’en Métropole, ce qui se remarque lors d’une étude de documents topographiques : on observe une concentration importante dans les communes de préfectures, de centres des finances publiques, d’hôpitaux, d’établissements d’enseignement, de cités administratives… Mais le tout est moins d’octroyer des fonds publics et des administrations à un territoire que de s’assurer qu’ils soient utilisés à bon escient : la Réunion est considérée comme la sixième région la plus corrompue de France avec un indice de corruption de 14 (étude de l’association Transparency France datant de 2017), derrière Saint-Martin (avec un indice de corruption de 95), suivi de la Polynésie (49), la Corse (32), Mayotte (28) et la Guyane (18). Cela s’explique par la très forte influence du Conseil Régional dans l’économie locale, comme en témoigne son investissement dans la compagnie aérienne Air Austral : Le principal actionnaire d’Air Austral est une société d’économie mixte, la Sematra. Cette dernière réunit le conseil régional de La Réunion, le conseil général de La Réunion et la Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion.

Or, cet investissement des pouvoirs publics dans les gros secteurs de l’économie réunionnaise peut freiner drastiquement le développement du secteur privé : les PME et TPE connaissent certaines grandes difficultés, notamment au niveau du prix des marchandises dont elles ont besoin (particulièrement dans le secteur de la restauration ou de l’industrie). Cela implique alors le fait que dès que le secteur public recule, l’équilibre de la situation économique globale est menacé. Cela s’est vu notamment lors de la réduction des contrats aidés depuis 2015 : un salarié sur dix bénéficie d’un emploi aidé en 2015, soit quatre fois plus qu’en province, et leur baisse « a aggravé une situation déjà précaire », selon la députée Nadia Ramassamy.

Résumons : nous sommes dans un territoire excentré, difficile à aménager, en situation insulaire, avec un coût de la vie élevé et une situation sociale précaire due à la dépendance envers les importations. Territoire qui de plus connait des situations de corruption importantes, qui expliquent l’impopularité du préfet local, qui ne remplit pas son rôle et ne les représente pas au niveau métropolitain, et une puissance économique croissante de ses voisins. Les ingrédients idéaux pour l’émergence de protestations qui se font de plus en plus violemment, et qui piègent les citoyens lambda entre deux feux.

LE « CITOYEN MOYEN », PREMIÈRE VICTIME DE CE COCKTAILEVÉNEMENTS EXPLOSIF

Le « citoyen moyen » est en effet particulièrement touché par le mouvement Gilet Jaune et les débordements qu’il connait. Basil* reste particulièrement critique envers la tournure qu’ont pris les événements : « Le blocage économique qui était l’idée première s’est transformé en blocage total sans but autre que faire chier les gens. Ceux qui pâtissent le plus c’est pas du tout le « sommet » comme dirait Macron, mais la base. On se retrouve avec la base qui fait chier la base ! »

Car en effet, l’île commence vraiment à souffrir de la situation « d’embargo » créée par les blocages : Les deux poumons économiques de l’île (l’aéroport et le port) étant bloqués, les importations ne peuvent plus parvenir, ce qui est très problématique pour un territoire dépendant du marché extérieur pour ses productions et sa consommation. Beaucoup de commerçants connaissent de grandes difficultés pour obtenir les marchandises nécessaires au bon fonctionnement de leur entreprises4. Certains agriculteurs lancent des messages d’alerte, car ils sont dans l’incapacité de se fournir en fourrage ou en médicaments pour leur bétail.

On a d’ailleurs assisté à des cohues dans les supermarchés de la part de la population, ainsi qu’à, dans certains cas, des rationnements à propos de certaines marchandises : « Ma mère était partie faire les courses au Leclerc du Tampon, mais il y avait tellement de monde qu’ils se marchaient presque littéralement dessus ! » dit Maryse* au téléphone. « Elle a réussi à prendre beaucoup de conserves, mais ils ont imposé seulement une baguette par personne ! » Un climat difficile à vivre pour certains : « Je ne me suis jamais sentie autant enfermée, je suis sortie hier vite fait pour faire deux courses mais sinon on reste chez soi » indique Clarence*.

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Le Carrefour de Sainte-Clotilde, à dix minutes de l’ouverture

Cette situation d’embargo ne touche pas seulement le secteur alimentaire : les bateaux chargés d’importer les ressources énergétiques nécessaires à l’île n’ont pas pu entrer dans le Port, bloqué par les manifestants et les casseurs. Ils ont donc été détournés un temps à Port-Louis, à Maurice, le temps que le terrain soit pacifié et que l’on puisse décharger des marchandises dangereuses sans risque par le biais de la SRPP.

Mais plus récemment, des vidéos circulent et montrent les camions d’hydrocarbures qui circulent de nuit, encadrés par les forces de l’ordre, mais cela ne signifie pas pour autant que la population y a accès : la préfecture a ordonné de restreindre l’approvisionnement des stations-services afin de faire pression sur le mouvement et espérer le faire disparaître en plombant encore plus l’économie locale.

En plus de connaître ces difficultés d’approvisionnement, le réunionnais moyen est confronté à une explosion de la « petite délinquance », différente de celle des casseurs. Les forces de l’ordre étant monopolisées par les scènes de guérillas urbaines, les zones plus en marge comme les Hauts se retrouvent complétement à la merci des cambrioleurs. « Pendant la journée, ma famille a remarqué que des gens rôdaient autour de la maison » dit Maryse*, « Mais une fois la nuit, des gens sont entrés dans le jardin, et mon frère est sorti pour les faire fuir ! Il y a beaucoup de foyers dans ma ville qui ont été cambriolés ».

Les maisons ne sont pas les seules à subir des dommages : on observe une recrudescence des rackets visant les personnes seules. Maryse* témoigne : « Ma mère écoutait Radio Freedom et m’a dit qu’une femme avait appelé le standard en pleurs pour faire part de son agression. Elle a été tabassée et dépouillée par des jeunes, et quand elle a appelé la police pour qu’ils viennent l’aider, ils lui ont répondu qu’ils avaient ordre de ne plus intervenir dans ces cas-là ! Un ordre qui viendrait de très haut. L’île est livrée au bon vouloir des casseurs, certains hommes ont même proposé de se regrouper en milice privée et de faire le boulot qu’on interdit aux policiers de faire – LEUR boulot ! »

Vanessa-Miranville

Il semblerait en effet que pendant la venue de la ministre des Outremers Annick Girardin sur place pour parlementer avec les bloqueurs, ordre a été donné aux policiers et aux gendarmes d’éviter de se déplacer pour pacifier les zones en proie aux violences et aux dégradations. Et ce alors qu’une trentaine de CRS étaient constamment autour de la Ministre. Pour beaucoup de réunionnais, cela a été vu comme une illustration dramatique des disparités de traitement entre eux et les dirigeants.  D’ailleurs, des répressions très fortes ont eu lieu sur la Route du Littoral le 27 novembre à l’encontre de manifestants pacifistes de la part des forces de l’ordre. La Maire de La Possession, Vanessa Miranville, a d’ailleurs expliqué sur les réseaux sociaux à quel point elle ne cautionnait pas ces actions entreprises sur ordre du Ministère des Outremers.

Cependant, il apparaît aussi qu’une partie de la classe politique locale a des difficultés à même communiquer avec leurs électeurs : « J’ai entendu dire que certains des maires étaient partis de l’île pour rejoindre la métropole quand ça avait commencé à péter », confie Giselle*. Un refus d’écoute qui crispe d’avantage les tensions entre citoyens et dirigeants, comme en témoigne l’impopularité croissante de Didier Robert, président du conseil régional.

UNE CENSURE DES ÉVÉNEMENTS DANS LA PRESSE ET SUR INTERNET ?

Le refus d’écouter et une chose, le refus de laisser les gens s’exprimer en est une autre. Beaucoup des intéressés se sont plaints du manque de circulation des informations entre l’île et la métropole.

Partie-censure

Yvette* indique de façon amicale que n’importe qui d’un tant soit peu intéressé peut obtenir toutes les informations qu’il veut en quelques clics sur le Net. Cependant, il semblerait qu’iel ait fait abstraction du fait que les sites d’informations réunionnais voient leurs articles, vidéos, ou replay, indisponibles hors de la zone de l’île. Une maladresse de sa part, sans nul doute. Rien de bien méchant.

Mais même sur place il est difficile de démêler le vrai du faux, d’obtenir des informations exactes. Les autorités semblent très réfractaires à l’idée de correctement informer les gens sur la situation, les dégâts, et surtout de donner la parole aux principaux concernés. De plus en métropole, l’absence totale d’informations depuis le passage de la ministre donne l’illusion que tout a été réglé. Or il n’en est rien : S’il est vrai que certaines revendications ont été acceptées, notamment un gel de la taxe sur le carburant pour une durée de trois ans, et qu’il semble y avoir une réduction des barrages, de nouveaux blocages sont prévus durant le weekend du 8 et 9 décembre.

Mais la censure dont se plaint la population locale ne se limite pas à un manque de traitement de l’information : certains de leur propos ou des vidéos et des photographies partagées sur des sites comme Facebook et Twitter ont « malencontreusement » disparues, malgré un effet Streisand important avec des partages conséquents.

Clarence* martèle : « Les médias sont en partie censurés. Ça se voit. On observe une grosse différence : Samedi par exemple, Linfo est parti en reconnaissance la nuit pour constater les dégâts sur les routes. Et depuis, ils ne le font plus ! On n’a quasiment plus de direct sur les violences ou les trucs en feu de la part des médias. Les seules vidéos en direct sont publiées par les habitants. Mais du coup c’est chiant, parce que hier soir on aurait voulu être plus informé à propos des feux qu’on a vu mais on n’a pas eu grand-chose. Et on dirait qu’on se fait censurer sur Facebook aussi : Facebook a bugué, au point où on pouvait plus envoyer de message sur le groupe de notre prépa. Et depuis ça, on a du mal à partager certaines vidéos et certains groupes Facebook se ferment. Ah oui le meilleur : Freedom ! La radio est remise en question, parce qu’ils ont censuré des appels ! Ils ont coupé des gens, et à 21h – l’heure du couvre-feu – ils ont fait comme s’il n’y avait rien et ont mis Chaleur Tropicale5, au lieu de relayer les infos comme les autres soirs ! » Un contexte qui a donné lieu à de nouvelles tensions entre les Réunionnais et le pouvoir, qui ont pour certains perdu toute confiance dans les médias, médias qui sont supposés non seulement les tenir informés de la situation, mais aussi tenter de mettre un visage sur ces voix qui ne demandent qu’à être écoutées par les classes dirigeantes.

DES ETUDIANTS ET DES JEUNES MOBILISÉS

La grande majorité des Réunionnais ont un amour profond pour leur île et pour leur culture créole. Un déménagement en Métropole ne suffit pas à les déconnecter de leur chez-eux et leur faire oublier la vie dans l’Océan indien. Il n’est donc pas étonnant de voir beaucoup de ces jeunes être fortement touchés par cette situation extrême. Preuve en est les nombreux témoignages reçus pour écrire cet article, la grande majorité venait d’étudiants.

Meme

Mais les actions estudiantines et de la jeunesse ne se limitent pas à la création de memes qui circulent sur les pages populaires dans le département 974 : beaucoup des Gilets Jaunes pacifistes sont relativement jeunes, parfois étudiants, d’autres fois en apprentissage ou au début de leur vie active, et dont le but est de participer à un mouvement qui se voulait à l’origine exclusivement pacifiste, et de porter dans la sphère publique leurs inquiétudes à propos de la situation de cette île si chère à leur cœur.

Preuve de l’ampleur inhabituelle du mouvement : des étudiants de la CPGE littéraire du lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis ont laissé de côté leurs études lourdes le temps d’adresser une lettre ouverte au gouvernement, dans laquelle ils expriment leurs craintes, leur indignation, et lancent un appel aux différents ministères pour qu’ils considèrent la Réunion non pas comme un territoire excentré, mais comme une région française à part entière, mais aussi pour manifester leur sympathie envers le mouvement Gilet Jaune pacifiste et les revendications qu’ils soutiennent. Bien qu’elle ait surtout circulée sur des médias réunionnais, le site Mr Mondialisation l’a partagée intégralement sur son site, afin que la population métropolitaine puisse y avoir accès plus facilement.

Alors que le mouvement entame sa cinquième semaine, il est très difficile de prévoir l’évolution de la situation, aussi bien à la Réunion qu’en Métropole : entre un gouvernement implacable et une manifestation versatile et donc difficile à contrer, entre un Etat centralisé et un territoire excentré, le combat semble cependant loin d’être terminé. Seuls les Réunionnais ont le pouvoir de décider quelle direction va prendre leur île, et de faire briller une de ces perles de l’archipel des Mascareignes et de l’Océan Indien.

Léa Sentenac

 Pour aller plus loin :

* : Les noms avec un astérisque ont été modifiés à la demande des témoins pour respecter leur anonymat.

Nou la fé : Une expression en créole réunionnais qui signifie simplement « fait par nous », donc traduisible par « fait maison » ou « fait à la Réunion ». Elle a été labellisée et appliquée aux marchandises produites dans la région.

2 Zoreil : Terme local désignant un individu d’origine métropolitaine. Particulièrement utilisé en créole, il tend cependant aujourd’hui à être utilisé plutôt d’une façon péjorative, au point de servir d’insulte dans certains cas.

3 Radio Freedom : LA station de radio régionale, véritable institution, connue pour recevoir toute la journée des appels des Réunionnais venant commenter l’actualité, demander conseil auprès de spécialistes (notamment dans le domaine du droit), ou simplement partager des bons plans ou des anecdotes.

4 La chaîne Réunion 1ère a réalisé un reportage sur le sujet, disponible sur leur chaîne YouTube officielle (lien dans les sources).

Chaleur Tropicale : émission gérée par Radio Freedom la nuit. Le principe reste de permettre aux Réunionnais d’appeler la station comme ils le souhaitent, mais ce créneau est réservé pour passer des petites annonces sur le modèle des sites de rencontres ou des agences matrimoniales.

SOURCES

Reportage sur les événements du Chaudron en 1991 : https://www.youtube.com/watch?v=WnTKncFPVa8

Corruption à la Réunion : https://www.clicanoo.re/Faits-Divers/Article/2017/02/21/La-Reunion-6eme-region-la-plus-corrompue-de-France_455683?fbclid=IwAR2a_6kDYPzGJCn54inanSUZKWv2mVahBOEe1jOQJ7OLMocZa8lP4yWZhT0

Document L’effort budgétaire en faveur de l’Outremer (François Ecalle) :https://www.fipeco.fr/pdf/0.65046600%201492004707.pdf

4Reportage sur les difficultés des entreprises durant la crise sociale :https://www.youtube.com/watch?v=FA6rubCSyWk

Lettre ouverte de la CPGE littéraire de Saint-Denis : https://mrmondialisation.org/la-lettre-des-etudiants-en-jaune-de-la-reunion-au-gouvernement

Les « Gilets jaunes »..Les nouveaux « Chouans » ?..

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LES RADARS DETRUITS SYMBOLE DE LA COLERE DES GILETS JAUNES. ET DEMAIN ?

RADAR

Notre président..Jupitérien..

Il y a 17h

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DÉMOSTHÈNE : « MACRON EST DÉSORMAIS PERÇU PAR BEAUCOUP COMME UN PERVERS MANIPULATEUR »

Posted by Kévin Boucaud-Victoire | 5 Déc 2018 | Le Mediapresse

Anonyme, « bien introduit dans les différents cercles de la macronie », selon ses propres mots, Démosthène est l’auteur du Code Jupiter : Philosophie de la ruse et de la démesure, qui vient de paraître aux Éditions des Équateurs. Il y dissèque la philosophie de Macron, libérale et machiavélique. Il revient avec nous sur son pamphlet.

« J’ai écrit ce petit pamphlet parce que je désire expliciter ce “nouveau monde”, son mystérieux projet dont les réformes en cours, nombreuses, ne laissent entrevoir que la pointe de l’Iceberg », nous avertit Démosthène dans son avant-propos. Celui qui se perçoit comme un « ethnologue qui a réussi à pénétrer une tribu très exotique, aux mœurs inconnues, et à s’y fondre », propose une analyse à la fois inédite et novatrice « de la start-up Macron ». Pour Démosthène – qui emprunte son pseudonyme à « cet Athénien qui bégayait beaucoup et devint pourtant à force d’obstination le plus brillant orateur de l’Antiquité » –, la philosophie du président s’inspire (parfois mal) de cinq penseurs : Descartes, Machiavel, Mandeville, Hegel et Ricœur. Le premier est « le philosophe organique » du capitalisme pré-industriel. Du second, il retient que le pouvoir a le devoir de cacher ses objectifs pour réussir. Comme le troisième, il estime que « les vices privés font la vertu publique » et donc que « seul le capitalisme, parce qu’il est amoral, peut sauver le monde. » Macron utilise un Hegel « radicalement dé-marxi-sé » pour justifier la domination des classes possédantes. Enfin, il reprend de Paul Ricœur, dont il s’est présenté comme le disciple, le « en même temps » qu’il a rendu célèbre.

Le Média : Selon vous, ce qui apparaît souvent comme des dérapages (« ceux qui aiment foutre le bordel »« cyniques »« ceux qui ne sont rien et heureux de l’être »« chômeurs multirécidivistes du refus d’embauche », etc.) n’en sont pas. Macron invente une « classe dangereuse » afin de « constituer deux classes se regardant en chiens de faïence ». Les gilets jaunes prouvent-ils que cette stratégie se retourne contre lui ? A-t-il creusé sa propre tombe ?

Démosthène : Pour comprendre ces saillies de Macron, il faut en revenir à Mandeville (1670-1733) que Hayek, chef de file de l’école néo-libérale, présentait comme un « master mind » ― c’est vous dire l’importance de ce penseur mal connu du grand public, mais extrêmement apprécié dans la mouvance néo-libérale. Ces deux traits sont d’ailleurs complémentaires : c’est parce que Mandeville dit tout sans aucune circonlocution morale sur les mécanismes de l’appropriation privée qu’il faut le cacher au grand public. Mandeville est ainsi l’inventeur d’un redoutable art de gouverner fondé sur un habile dosage de la flatterie et du blâme. Cet art se présente comme une réponse à la question politique centrale : comment faire vivre les hommes ensemble sachant qu’ils sont égoïstes et que la contrainte n’est pas suffisante pour les soumettre ? Réponse de Mandeville : pour qu’ils consentent à obéir aux lois, il faut ― rançon de leur égoïsme ― les payer. Mais, comme ils sont nombreux et qu’il n’y aurait jamais assez d’argent pour tous les rémunérer, il faut les dédommager avec une monnaie… qui ne coûte rien ― sinon un peu de vent. C’est en effet en parole qu’on peut les payer, avec des flatteries célébrant l’étendue de leur entendement, leur merveilleux désintéressement personnel, leur noble souci de la chose publique et donc l’élévation de leurs âmes. Cette façon de circonvenir les hommes constitue, selon Mandeville, l’essence du Politique, le cœur de l’économie politique. Cette politique de la flatterie, menée par des politiques rusés est pour lui la seule susceptible de pouvoir faire vivre les hommes ensemble. On peut la mettre en œuvre en agissant sur deux leviers. D’une part, on désignera une classe d’individus dangereux constituée de « ceux qui aiment foutre le bordel », des « cyniques, » de « ceux qui ne sont rien et heureux de l’être », des « chômeurs multirécidivistes du refus d’embauche », des « pauvres qui coutent un pognon dingue » et autres amabilités. D’autre part, le fait de désigner à la vindicte publique cette basse classe d’irréductibles permet de poser en regard une large classe toute en dignité composée d’êtres travailleurs et obéissants à qui l’on dira qu’ils ont réussi là où les autres ont failli, ce qui permettra de les ériger en individus modèles capables de se modérer et de prendre autrui en considération. Le but, c’est non seulement de créer deux classes imaginaires opposées stabilisant le champ social, mais c’est aussi et surtout de donner libre cours à une troisième classe tirant les ficelles de l’ensemble. Cette troisième classe se caractérise de faire semblant d’obéir à la loi dans un double but : profiter du prestige des vertueux et, surtout, tenir tout le monde tranquille afin d’en tirer tous les bénéfices possibles. Nous sommes là au cœur de la politique du Capital qui intéresse aujourd’hui beaucoup le capitalisme financier d’où vient Macron.Or, pour mettre en œuvre cette politique, on peut être habile, semi-habile ou maladroit. Et Macron fut maladroit. Il l’a été en flattant beaucoup les « premiers de cordées » et, dans sa fougue maladroite, il l’a été en cédant beaucoup aux délices de la stigmatisation de ceux qu’il aurait dû s’employer à faire tomber dans le panneau de la vertu. À un point tel que certains « vertueux » se sont sentis visés et se sont logiquement retournés contre lui. Comme ces derniers ont voulu que cela se sache et se voie, ils se sont revêtus d’un « gilet jaune » phosphorescent. On peut le dire autrement : le « Mozart de la finance » est un piètre politique !

Macron s’est rendu compte de ses maladresses un peu tard et s’est alors mis à faire des démonstrations de flatterie compassionnelle. C’est apparu clairement lors de son voyage aux Antilles lorsqu’à Saint Martin, il a serré dans ses bras ces jeunes gens noirs au torse nu qui venaient d’avouer être des braqueurs… Cette démonstration compassionnelle était aussi le but de son « itinérance mémorielle »… qui s’est transformée pour lui en un véritable chemin de croix.

Ce jeune président prétentieux et sans expérience politique paie donc aujourd’hui très cher les maladresses de son début de règne : au lieu d’avoir réussi à dominer en opposant les « vertueux » et les « dangereux », il apparaît désormais comme appartenant à cette troisième classe cynique composée de ceux qui tirent les ficelles en simulant l’abnégation et dissimulant leurs désirs insatiables, ces « premiers de cordée » dont Carlos Ghosn fournit l’archétype. Macron est désormais perçu par beaucoup comme un pervers manipulateur. Et il est si désemparé qu’il ne trouve rien de mieux que de persévérer : dans sa compassion nouvelle, il avait prévenu les « gilets jaunes » des tentatives de récupération qui les menaçaient, or c’est lui qui aujourd’hui apparaît comme courant derrière eux pour démontrer son écoute et son empathie, mais sans rien vouloir changer à sa politique de défense des « premiers de cordée ». C’est voué à l’échec. Et nul ne sait aujourd’hui où ce mouvement s’arrêtera. Il suffirait que les lycéens, puis les étudiants entrent en scène pour que…

Vous relevez que Macron se voit en personnage balzacien. Est-il plus Eugène de Rastignac, jeune loup aux dents longues, Lucien de Rubempré, poète épris de gloire, ou le baron Frédéric de Nucingen, financier impitoyable ?

Il participe des trois. Ce qu’il a avoué sans ambages dans Révolution, son livre sorti au moment de la campagne qu’il « était porté par l’ambition dévorante des jeunes loups de Balzac » (p. 24). La particularité de Macron est qu’il a vu dans la finance le champ de bataille adéquat permettant à son lyrisme romanesque de conquête du monde, de recherche de pouvoirs hors norme et de gloire de se réaliser. Il connaît bien les théories de l’identité narrative de Ricœur et c’est manifestement à ces personnages balzaciens qu’il a référé son identité, composée d’une improbable alliance du roman, de la finance et du politique.

En faisant de Macron un héritier de Machiavel, Mandeville, Hegel, Descartes et Ricoeur, ne rétablissez-vous pas la fable médiatique du « président-philosophe » déconstruit avec brio par Harold Bernatdans Le néant et la politique : Critique de l’avènement Macron(L’échappée, 2017) ?

Oui, cette histoire de « président-philosophe » est une fable. Dans son entretien à la NRF, il disait avoir fait beaucoup de philosophie. Or, à regarder de près sa biographie, ce « beaucoup » se limite à trois ou quatre ans, ses années à Nanterre, notamment avec Étienne Balibar… qui ne se souvient pas de lui, et sa rencontre avec Ricœur. Cela ne l’empêche pas de se prendre pour un grand philosophe. Se disant que, si un penseur aussi brillant que lui avait échoué par deux fois au concours de Normale Sup., cela ne pouvait avoir qu’une explication : les vieux professeurs qui ont corrigé ses épreuves n’ont pas su reconnaître son génie novateur. Que lui restait-il alors à faire ? Sinon à prouver cette explication. Ce qu’il a fait en tentant d’inventer une philosophie alternative. Et plus précisément une philosophie politique alternative où, comme j’essaie de le montrer dans ce livre, quelques idées iconoclastes côtoient de franches absurdités quand ce n’est pas des monstruosités ― bref, il veut oublier (et faire oublier) son échec à Normale Sup.

Du coup, il révise Machiavel en ne retenant que Le Prince alors que ce texte n’a de sens qu’en tant que complément des Discours sur la première décade de Tite-Live, écrits peu avant, qui font clairement l’éloge du régime républicain privilégiant le bien commun. Il voit dans Mandeville une recette pour gouverner et, du coup, il applique mal son art retors de gouverner ― une chance pour nous. Il enrôle Descartes au service du développement du capitalisme. Contre l’héritage du hégélianisme de gauche, il réhabilite un Hegel de droite, apologète du Maître contre l’Esclave et gardien de l’Esprit absolu qui triomphera avec lui à la fin de l’histoire. Quant à Ricœur, il ne retient que la division du sujet entre mêmeté (ce que le sujet a d’immuable dans la durée) et ipséité (ce qui renvoie à l’action instantanée dans ce qu’elle a d’unique). De sorte qu’autrui (dont Ricœur parle beaucoup) disparaît purement et simplement au profit d’une duplicité interne du soi, jouant de sa division entre mêmeté et ipséité ― ce qui fait alors apparaître Macron comme un personnage essentiellement intéressé à tisser sa propre légende.

Vous présentez Macron en prince machiavélien, qui pilote le capitalisme. Ce dernier n’est-il pas plutôt un « processus sans sujet », qui remplace le « gouvernement des hommes » par « l’administration des choses » (Saint-Simon) ?

Ce sont des théoriciens critiques du capitalisme qui, le plus souvent, présentent ce régime comme un « processus sans sujet ». C’est vrai vu de loin lorsqu’on pose un « système » qui régit tout en fonction d’une finalité donnée : le profit maximal. Or, vu de près, c’est moins vrai. Lorsque vous entrez dans ce « système », vous vous apercevez qu’il doit sans cesse intégrer des données nouvelles (par exemple, des branches de production ou des produits qu’il faut abandonner et d’autres qu’il faut développer). Ce qui suppose de faire des choix entre des propositions différentes, émanant d’ »acteurs » différents). Bref, les apologètes du capitalisme savent que le capitalisme est à la merci d’inventions et de réinventions (contingentes, faites par des acteurs ou des sujets) qui lui permettent, ou non, de se renouveler. C’est ce qui est arrivé avec Trump dont l’élection était tout sauf prévue. Ce qui survient avec lui procède du surgissement d’un sujet qui a réussi à ériger une forme nationale du capitalisme que l’ont croyait finie, le « national capitalisme », allant contre le capitalisme mondialisant. Macron aimerait justement se poser comme sujet ou héraut de cette forme mondialisante ― ce qui, pour lui, suppose qu’elle se renouvelle complètement. Pour ma part, je ne connais pas l’issue de cette lutte entre ces deux formes de capitalisme. Ni d’ailleurs, les aspects (politiques, économiques, voire militaires…) que pourraient prendre cette lutte. C’est pourquoi d’ailleurs, je tiens en suspicion cette expression d’ « administration des choses » qui laisse croire à un système capitaliste « pépère » qui tournerait et s’autorégulerait tout seul. Je préfère parler au propos du capitalisme d’un « gouvernement par les nombres », sachant que les seuls nombres qui intéressent le capitalisme sont ceux qui permettent la performance optimale. Or, comme je viens de l’indiquer, il existe au moins deux propositions contraires prétendant assurer la performance optimale dans le capitalisme actuel.

Vous faites de Macron le président des 0,1 %. Pourtant, cette base semble trop étroite pour faire élire un président. Sa victoire n’est-elle pas plutôt le résultat des classes supérieures, qui ont intérêt au maintien du capitalisme, même quand elles n’appartiennent pas aux possédants ?

Dire « Macron est le président des 0,1 % » relève du registre économico-social.

Dire « Macron a été élu Président de la République française en 2017 » relève du registre politique.

Les deux propositions sont vraies. Le seul problème est qu’on ne sait pas passer de l’une à l’autre. Comment, en d’autres termes, le « président des 0,1 % » a pu devenir le « Président de tous les Français », selon la formule consacrée. Or, c’est justement pour expliquer cette énigme que j’ai écrit ce livre. Dont le sous-titre n’a pas pu vous échapper : « Philosophie de la ruse et de la démesure ». Je veux dire que c’est par ruse que le président des 0,1 % a pu devenir le Président de tous les Français. Une ruse dûment montée et orchestrée, avec un brio certain. En ce domaine, les talents du Président sont indéniables. Par là, je veux dire aux « innocents », qui croiraient encore que la politique est le lieu d’un débat démocratique au terme duquel chacun se prononce en son âme et conscience citoyenne en déposant son bulletin dans l’urne, qu’il est temps de se réveiller ― c’est d’ailleurs ce qu’ils font. La politique est un spectacle tel que ce qui est faux peut être dit vrai et vice-versa. Mon livre doit être perçu comme une tentative de renversement du spectacle puisque j’en révèle les coulisses et les trucs (à entendre au sens originel du terme : un dispositif scénique destiné à créer une illusion). Or, ces ruses, ces montages, ces coups tordus, Macron en est justement devenu le grand spécialiste lorsqu’il exerçait à la banque d’affaires Rothschild & Cie, comme spécialiste des fusions-acquisitions. Une fonction qu’Alain Minc décrit ainsi : « Un banquier d’affaires doit être intelligent, souple, rapide, et s’il peut être en plus charmant (parce que c’est quand même un métier de pute…), c’est une qualité. [Macron] les avait toutes et il a merveilleusement réussi ». Ce à quoi, son patron d’alors, François Henrot ajoutait : « Il [Macron] a été pour moi la révélation immédiate ! Ce jeune trentenaire n’avait pas seulement des capacités intellectuelles extraordinaires ! Je lui ai dit : “Considère que tu es fait associé dans cette maison !” Là, on apprend vraiment l’art de la négociation, (…) et, d’une certaine façon aussi, des techniques de… comment j’allais dire… pas de manipulation de l’opinion, mais de… un petit peu ». En fait, c’est « un petit peu, beaucoup », car la dernière campagne des présidentielles fut saturée de coups (la construction du produit « Macron », son extraordinaire levée de fonds et le soutien enthousiaste de la grande presse, l’incapacité de Hollande de se représenter, le torpillage de la candidature Fillon…). Soyons clair : je ne crie pas au complot, je dis seulement qu’il faut étudier sérieusement les techniques de manipulation, autant anciennes que nouvelles, qui hypothèquent gravement le fonctionnement démocratique. Je tente dans ce livre d’en isoler quelques-unes et de montrer comment les Maîtres (ou ceux qui se croient tels) les utilisent sciemment pour perpétuer leur domination en les justifiant par des constructions philosophiques très élaborées.

Macron apparaît souvent comme un libéral sur tous les plans, économique, politique et culturel, héritier du « libéralisme-libertaire » post-soixante-huitard. Sa politique migratoire, sa volonté de mettre au pas la presse ou l’affaire Benalla ne révèlent pas plutôt un personnage autoritaire ?

Ce que vous relevez à juste titre indique qu’on ne comprend pas bien le positionnement de Macron par rapport au néo-libéralisme. Cela tient à ce que, en France, on croit que le néo-libéralisme signifie obligatoirement un État réduit aux fonctions régaliennes, se débarrassant des services publics et de la redistribution pour les remplacer par un « laissez-faire » économique faisant la part belle aux intérêts privés. Ceci est vrai à propos de Macron, sauf qu’il ajoute à cette couche libérale-libertaire ou anarcho-capitaliste une couche venue du second courant du néo-libéralisme. Je veux parler de l’ordo-libéralisme qui ressortit beaucoup moins de l’école de Chicago que du libéralisme allemand, né de l’opposition au nazisme et au communisme. Cet ordo-libéralisme assigne à l’État la mission de créer un cadre normatif permettant la concurrence libre et non faussée partout, aussi bien entre les entreprises qu’entre les individus. Macron en ce sens ne veut pas moins d’État comme dans l’ultralibéralisme, mais un État reconstruit autrement, avec moins de corps intermédiaires et plus de présence directe des forces économiques vives. C’est ce qui donne à la politique de Macron sa coloration autoritaire. La visée, c’est la mise en place partout du crédo entrepreneurial de la compétition et de la concurrence. En bref, Macron veut mettre tous les acteurs (entreprises et individus) en concurrence permanente. Toutes les réformes prévues dans tous les secteurs reposent sur ce principe. Toujours et partout, il va donc falloir faire ses preuves pour montrer qu’on est le meilleur ou alors consentir au déclassement et à la paupérisation. Mais est-ce que la plupart des Français sont prêts à consentir à cet horizon harassant ? Est-ce qu’ils sont prêts à en finir avec les différentes formes de solidarité et à ne miser que sur leurs passions égoïstes ? Pas sûr…

Réflexions..

Cartographie. Avec les nouvelles routes de la soie, la Chine tisse une toile mondiale

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il y a 1j

Nous traduisons et publions l’article de Annalisa Girardi paru sur Forbes.com intitulé  » How China is reviving the Silk Road by buying ports in mediterranean » . En y ajoutant une carte de l’Observatoire sur l’implication chinoise dans les ports en Méditerranée par Jonathan Leblanc.  

La Route de la soie relie l’Est et l’Ouest depuis des siècles et la Chine est sur le point de la ramener à la vie en investissant des milliards de dollars pour améliorer les relations commerciales. Beijing construit littéralement son chemin vers les marchés européens en apportant des capitaux importants à la construction d’un réseau d’infrastructures qui autoriseront le transfert de marchandises chinoises dans le Vieux Monde dans le cadre de l’Initiative Belt and Road (BRI). Au cours de son histoire, la Méditerranée a toujours été le centre des routes commerciales, un lieu de jonction entre cargos, cultures et peuples: un port au nord de la Mare Nostrum est désormais au centre des intérêts de Pékin pour sa position géographique, sa connectivité avec le reste de l’Europe et sa place stratégique dans la chaîne d’approvisionnement. C’est le port de Trieste, au nord de l’Italie.

La ville portuaire, qui faisait autrefois partie de l’empire des Habsbourg, se situe à la frontière italienne avec la Slovénie. De là, il est assez facile de rejoindre l’Europe centrale et orientale, ce qui donne à Trieste une position intéressante et pratique. Elle pourrait devenir la nouvelle zone de libre-échange, le port d’arrivée européen des navires de commerce venant de Chine via le canal de Suez et l’océan Indien. Le port de Trieste devrait transporter 730 000 TEU (unité équivalente à vingt pieds), capacité de fret liée aux porte-conteneurs et aux terminaux) d’ici la fin de l’année, et des infrastructures capables de recevoir les énormes navires porte-conteneurs chinois et de opérations de stockage et d’expédition.

Selon Zeno D’Agostino, président de l’autorité du réseau portuaire de l’est de l’Adriatique, des investisseurs chinois financeront la construction de nouveaux terminaux, quais et plates-formes, ainsi que la modernisation et l’extension de la zone industrielle entourant le port et la système ferroviaire qui livrera des marchandises chinoises dans toute l’Europe.

«Le véritable défi de la BRI est de répondre aux besoins industriels de la Chine avec les possibilités et les avantages que nous pouvons offrir avec notre savoir-faire sur le secteur manufacturier, typique du Made in Italy. La stratégie gagnant-gagnant consiste à donner un sens très fort à cet élément de valeur ajoutée que nous avons dans nos PME (petites et moyennes entreprises), qui a besoin d’un dynamisme financier et industriel qui nous fait actuellement défaut », a déclaré D’Agostino au journal économique italien, Il Sole 24 Ore .

Michele Geraci, sous-secrétaire au ministère du Développement économique, a expliqué que l’Italie et la Chine développaient actuellement des relations économiques et que Rome accueillait les investisseurs de Pékin pour étendre le programme Belt and Road au pays européen en participant à des secteurs tels que les chemins de fer, les compagnies aériennes et les ports. Les infrastructures italiennes sont en crise depuis longtemps, alors que la Chine dirige le plan économique le plus ambitieux du secteur de l’histoire contemporaine, investissant dans plus de 65 pays et s’avérant être un investisseur ingénieux et habile.

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Carte de Jonathan Leblanc

Interviewé par Il Corriere della Sera , Geraci a également abordé l’inquiétude commune des gouvernements européens qui craignent une dépendance croissante de ces pays qui, après avoir pris de l’argent à Pékin, subissent des pressions pour aligner leurs politiques sur la République populaire. De nombreux États membres de l’Union européenne ont tenté de limiter les investissements et les prêts chinois pour ne pas être bloqués dans une situation de non-respect des règles et des principes de l’UE, mais Geraci pense qu’ils ne profitent pas des opportunités offertes par le partenariat avec Beijing.

Ces préoccupations se sont aggravées lorsque, en 2010, la société chinoise COSCO a racheté le Port du Pirée, principal port de Grèce, pour les 35 prochaines années. Pékin prête des capitaux aux pays qui sont financièrement instables et qui présentent des difficultés économiques qui facilitent la maîtrise des taux d’intérêt et du contrôle économique grandissants. Geraci a assuré que l’Italie n’est pas la Grèce et ne se retrouverait pas dans le piège de la dette que ce genre d’investissements lourds pourrait déclencher. Le secrétaire du Cabinet italien, Giancarlo Giorgetti, a rassuré en affirmant que le pays ne vendait pas des actifs nationaux et que les investisseurs chinois n’acquerraient que des participations minoritaires plutôt qu’une possession complète sur les projets d’infrastructure dans la péninsule.

Cependant, ce qui est certain, c’est que l’adaptation moderne de la Route de la soie renforce l’influence de la Chine dans le monde entier, Pékin ouvrant la voie au cœur de l’Europe et l’Italie étant le premier pays du G7 à signer un mémorandum d’entente (MOU ) dans le cadre de la BRI.

(et personne n’avait rien vu venir ?..personne pour réagir et prendre conscience de cela ?..)

Du grand..n’importe quoi..

Il y a 22h

Mercredi 12 décembre, réunion à l’École Fontaine des Prés sur le Centre Nautique, avec une quarantaine d’Aulnaysiens du quartier.

Le sujet : le calendrier des travaux et leurs nuisances. Mais bien sûr, les questions de l’assistance ont permis d’aborder beaucoup d’autres sujets, qui auraient intéressé tous les Aulnaysiens.

D’abord parce que les responsables de la construction (SPIE Batignolles) et ceux de l’exploitation (une filiale de SPIE Batignolles) ont tenu à présenter leur travail et leur fonctionnement. De ces professionnels, on apprend toujours plus que des élus. Ce sont des gens qui ont compris que communiquer objectivement vaut toujours mieux que de laisser la voie libre à toutes les interrogations. Et qui respectent les intéressés.

Notre rôle n’est pas de répercuter tout ce que nous ont dit les professionnels.

 C’est à la municipalité d’offrir une information qui ne soit pas verrouillée par la propagande, dans des réunions où la parole et donc le questionnement, sont libres.

Sur les aspects qui nous interrogent, nous pouvons retenir :

  • Que le financement du projet incombe à SPIE Batignolles, et que toutes les subventions de l’Etat, de la Région et du Département serviront à alléger la charge de cette entreprise privée.
  • Que la filiale exploitante, selon la logique de la Délégation de Service Public, percevra les droits d’entrée, la commune participant aux frais d’exploitation, dont une location pour les scolaires.
  • Le montant de ces droits (les plus élevés de tous les environs) est fixé par la municipalité, selon la logique suivante : cela correspond aux services proposés, ceux d’un vaste centre « aqualudique ». Peu importe que l’on ne soit intéressé que par le bassin de nage, on paie aussi l’accès aux installations de loisir (mais pas au fitness !).
  • Une partie de l’assistance insiste sur le fait que ces prix sont trop élevés pour beaucoup de familles avec plusieurs enfants. Il est répondu qu’il faut comparer ce coût à celui d’une place de cinéma ou d’un abonnement téléphonique. La qualité du produit, cela se paie. En d’autres termes, si l’on se veut bons parents, et que le budget est serré, il faudra choisir ! On n’est pas là pour faire du social, que diable !
  • Pour les élus, entendre dire (en substance) qu’il s’agit là d’une piscine pour les riches « cela fait mal » !

      Eh oui ! Il paraît qu’il n’y a que la vérité qui blesse…  

En résumé, ce sera un très bel équipement, très bien conçu, qui permettra  le retour de clubs de haut niveau, attirera des compétitions et redorera le blason de notre ville, mais dans une commune comme la nôtre, dans un département comme le nôtre, la dimension sociale d’un tel équipement ne peut être ainsi ignorée.

Source : communiqué Aulnay Environnement

Les dérives..encore et toujours..

Il y a 1h

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Le Maire de Cuges-les-Pins Bernard Destrost a une recette tout à fait personnelle pour gérer sa commune, une recette qui a attiré l’attention des caméras de France 3 dans son émission « Pièces à conviction » diffusée le 14 novembre. Dans un communiqué, le syndicat CGT du personnel municipal alerte sur les dépenses dispendieuses de la commune au détriment des services à la population. Nous en publions le contenu.

Prenez des services et détruisez les de l’intérieur jusqu’à les étrangler pour obtenir un bon dysfonctionnement. Une fois ce dysfonctionnement constaté par la population, distillez dans le CugesMag des informations à charge indiquant que vous entendez le mécontentement de la population ou mieux, publiez des chiffres mensongers qui corroborent votre version de faire pourtant le maximum. Annoncez tranquillement la réorganisation, la suppression de postes voire même la privatisation des services. N’oubliez pas de rajouter un peu de douceur en réalisant des travaux visibles et vous pourrez bidouiller ainsi des financements de travaux avec pour variable d’ajustement « le personnel », surtout ne pas se tromper dans les chiffres pour le dosage. Recette inratable !

Dans son communiqué, le syndicat CGT du personnel de la Ville de Cuges s’interroge : « Cette recette peut-elle être bien digérée par la population? »

Employés à liquider !!! Tout doit disparaître !!!!

Combien d’emplois en moins pour financer les travaux ? Mais surtout comment le choix des emplois à supprimer est fait ? ploum ploum !!!
Aucun diagnostic de service, aucune évaluation des charges de travail, aucun rapport, aucune concertation avec les chefs de service et encore moins d’information du personnel.
Il faudra éliminer bien plus que 4 emplois pour avoir une école en pierres de rognes puisque certaines tâches devront être données en remplacement au privé, donc surcoût cela doublera probablement l’effectif à supprimer. Bien-sûr la nécessité d’une école est prioritaire, nous en sommes conscients, mais pas à ce prix là….
Les décisions sont prises par les élus sans jamais avoir mis les pieds dans un service, sans connaitre leur fonctionnement et leurs difficultés ! « Combien y a-t-il de personnes dans ce service ?, ha ben on peut en éliminer une on refera la fontaine» c’est le jeu des chaises musicales, 6 organigrammes en 4 ans et le dernier est en préparation depuis 1 an et demi par le DGS, pas de fiches de poste à jour…
Des attaques personnelles pour faire craquer certains chefs de service, des fausses vérités distillées pour les discréditer, une manipulation perverse pour monter la population contre le personnel et justifier son sacrifice. Ordres et contrordres se multiplient. Certains employés ont obtenu des mutations, d’autres sont en attente mais quand on ne dort plus, quand on va travailler avec la boule au ventre, quand la santé défaille il n’y a plus d’autre choix que de fuir. Face à ce mal être qui se généralise, le CHSCT (Comité Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail) a été saisi par plusieurs personnes dont une depuis le mois de juin, à ce jour aucune réponse !

Quel service public restera-t-il après tout ça ? Le service public c’est aussi la vie d’une commune, quand les services de proximité disparaîtront, quand il n’y aura plus assez de personnel pour encadrer nos enfants en toute sécurité, etc….

INTERNET..

Internet et la tentative Européenne de vouloir réguler et contrôler le numérique..

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il y a 1j

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Après avoir fait l’objet d’importants amendements et d’un vote du Parlement européen le 12 septembre dernier, la proposition de directive sur le droit d’auteur dans le marché unique (COM/2016/0593 final – 2016/0280 (COD)), soumis en ce moment au processus de négociation interinstitutionnelle du « trilogue », n’est assurément pas, dans son état actuel, le « sésame qui permettra à l’UE de prospérer dans la nouvelle économie mondiale des données » (Communication, Achever un marché unique numérique inspirant confiance pour tous, COM/2018/320 final). Il est vrai que le renforcement des droits que les auteurs européens détiennent sur leurs œuvres, pour notamment « permettre à la culture et à l’identité européennes de prospérer à l’ère numérique » (idem), n’est qu’un des aspects que la Commission entend mettre en avant dans le cadre de sa stratégie pour un marché unique numérique. L’on pourrait même qualifier cet aspect de « secondaire » dans la mesure où le droit d’auteur a fait l’objet, depuis l’entrée en vigueur de la très importante directive sur l’harmonisation de certains aspects du droit d’auteur et des droits voisins dans la société de l’information (directive 2001/29/CE), d’une série d’adaptations efficaces et bien venues au domaine des communications en ligne. Cependant, le secteur des technologies de l’information connaît une dynamique de transformation particulièrement fulgurante conduisant à ce que les rapports économiques s’y reconfigurent sans cesse. Dès lors, il faudrait plus que de simples adaptations afin que les règles de droit puissent appréhender avec satisfaction, et pour le long terme, l’exploitation et la diffusion en ligne d’œuvres littéraires et artistiques. À cet égard, alors que la proposition de directive sur le droit d’auteur dans le marché unique numérique contient certaines dispositions originales, visant par exemple à faciliter la conclusion de contrats de licence, éventuellement transfrontières, avec des organismes de gestion du patrimoine culturel national d’un État-membre (COM/2016/0593 final, art. 7 à 9), ou portant création d’une nouvelle exception relative à la fouille de texte et de données pour les besoins de la recherche scientifique (ibid., art. 3), on peut regretter que, s’agissant de la réglementation de l’activité de certaines plateformes de diffusion en ligne d’œuvres littéraires et artistiques, le texte manque quelque peu d’ambition. Car, pour reprendre le texte de la proposition de directive, il n’a pas été envisagé autre chose que la seule recherche d’un « juste équilibre entre les droits et les intérêts des auteurs et autres titulaires de droits, d’une part, et des utilisateurs, d’autre part » (ibid., cons. 6).

Or, il faudrait tout d’abord relever que les termes du considérant cité ne reflètent aucunement la diversité des intérêts s’étant exprimés au cours des débats ayant conduit à l’adoption de cette mouture du texte. Il est une analyse extrêmement discutable voulant que deux camps homogènes aient coutume de s’affronter dès qu’il s’agit de concilier protection du droit d’auteur et diffusion en ligne d’œuvres littéraires et artistiques : celui des titulaires de droits d’auteur et autres droits, représentés par les plus grandes sociétés de gestion collective, et celui des utilisateurs, représentés par les grandes plateformes de diffusion en ligne de contenus. Fournissant un accès bien souvent gratuit à une masse considérable d’œuvres littéraires et artistiques, ces plateformes seraient présentées comme poursuivant le même intérêt que les utilisateurs, et comme en assurant légitimement la représentation, fortes d’un pouvoir de lobbying que les seconds, à l’exception de quelques associations de consommateurs et de défense des libertés numériques, n’ont pas. Il est temps de se défaire d’une telle analyse tant les plus grandes plateformes du Web, dans l’exercice de leurs activités, s’avèrent néfastes à la préservation des droits des utilisateurs, notamment en ce qui concerne la protection de leurs données personnelles, et tant, d’autre part, elles ne contribuent nullement, quoiqu’elles en disent, à promouvoir la liberté de l’information. À bien considérer un modèle économique fondé sur une captation de la valeur créée par autrui, sur une redistribution de cette valeur par le biais d’un système de rémunération publicitaire largement discutable, ainsi que sur un système de classement algorithmique des contenus informationnels bien souvent opaque, il apparaît de plus en plus délicat de ne pas considérer que l’activité des grandes plateformes conduit, tout au contraire, à un formatage de l’information, à une dégradation de sa qualité, et donc, à un enchaînement des processus de constitution et de diffusion de l’information plutôt qu’à sa libération.

Du reste, chacun constatera, à la lecture de la proposition de directive, que ses rédacteurs entendent s’attaquer en réalité aux déséquilibres économiques provoqués par l’activité des plus grandes plateformes du Web (Ibid., cons. 31). Le diagnostic est sans aucun doute le bon, mais la réponse, qui tient plus du rééquilibrage financier que du rééquilibrage juridique, semble globalement timorée.

Les agrégateurs d’hyperliens vers des articles de presse et l’article 11 de la proposition de directive.

Le premier déséquilibre visé serait issu de la perte financière ressentie par les éditeurs de presse du fait d’une activité déployée par certains « prestataires de services de partage de contenus en ligne » (Ibid., art. 2, al. 1er, 4 ter), activité consistant à agréger des hyperliens vers des articles de presse publiés en ligne, hyperliens accompagnés ou sur lesquels figurent le titre, un extrait ou l’URL d’un article de presse. Si cette activité peut être le fait de sites et de portails plus ou moins anonymes, elle est également le fait des plus grands moteurs de recherche qui, inspectant le Web public au moyen de leurs algorithmes, fournissent, par de tels moyens, des services de classement et d’indexation des articles de presse publiés en ligne (Google NewsYahoo News, etc.). La perte financière ressentie par les éditeurs de presse s’entendrait de deux facteurs. D’une part, ces agrégateurs d’hyperliens obtiennent une rémunération de la part d’annonceurs en contrepartie de la location d’« espaces » publicitaires sur les pages sur lesquelles figurent leurs résultats de classement. Conséquemment, il se pourrait que les pages des sites Web de journaux d’information s’en retrouvent désertées par ces mêmes annonceurs. D’autre part, ces agrégateurs, agissant à titre d’intermédiaires, ou plutôt d’antichambres d’accès vers des articles publiés en ligne, exerceraient une influence sur la fréquentation des sites de journaux d’information et provoqueraient une diminution des revenus que les éditeurs de presse peuvent retirer du trafic vers leurs sites.

La réponse du législateur européen peut sembler sur ce point énergique. Est prévu la création, au bénéfice des éditeurs de presse, d’un droit voisin pour toute « utilisation numérique de leurs publications de presse par des prestataires de services de la société de l’information » (Ibid., art. 11, 1.). Dorénavant, l’agrégation d’hyperliens vers des articles publiés en ligne requerrait l’obtention du consentement des éditeurs de presse concernés. Cependant, deux exceptions s’appliqueraient à ce nouveau droit voisin des éditeurs de presse. La première exception voudrait que « les droits visés (…) n’empêchent pas l’utilisation légitime, à titre privé et non commercial, de publications de presse par des utilisateurs particuliers » (Ibid., art. 11, 1 bis). Si elle venait à être confirmée, cette précision, ajoutée à celle voulant que les utilisations litigieuses doivent émaner de « prestataires de services de la société de l’information », catégorie dont sont exclus un certain nombre d’acteurs dont les « encyclopédies en ligne » (Ibid., art. 2, al. 1er, 4 ter), aurait le mérite de rendre licites toute création d’hyperliens dans un but non-lucratif, même lorsque ces hyperliens sont d’accès public comme sur des sites collaboratifs comme Wikipédia. La seconde limitation paraît, quant à elle, quelque peu obscure. Le droit voisin des éditeurs de presse ne couvrirait pas les « simples hyperliens accompagnés de mots isolés » (Ibid., art. 11, 2 bis). Par « mots isolés », faut-il entendre que la publication d’hyperliens qui ne s’accompagnerait pas de la reproduction de l’intitulé, d’un passage ou de l’URL d’un article, a contrario qui s’accompagnerait d’une expression n’appartenant pas au corps du texte de l’article vers lequel le lien pointe, serait licite ? Dès lors que la publication d’hyperliens, même sans reproduction d’une partie d’un article, peut poursuivre une finalité commerciale, consacrer cette exception pourrait conduire à restreindre inutilement les gains financiers que les éditeurs pourraient escompter d’un nouveau droit de communication au public dont ils auraient en principe le monopole. Aussi, la réponse est-elle aussi énergique qu’elle prétend l’être ? Rappelons que l’ambition du législateur européen est de corriger un déséquilibre financier dont souffrent les éditeurs de presse qui rémunèrent pourtant les journalistes, sélectionnent avec eux les sujets dignes de figurer dans l’actualité, ainsi que sont responsables, en tant que directeurs de la publication, de la commission d’éventuels délits de presse. Soit trois fonctions, présentant un coût et un risque, que les agrégateurs d’hyperliens n’assurent pas.

Les prestataires de services de partage de contenus en ligne et l’article 13 de la proposition de directive.

Le second déséquilibre que le législateur européen entend corriger concerne l’activité de prestataires de services de partage de contenus en ligne qui, comme YouTube, fournissent un accès gratuit à des masses gigantesques de contenus audiovisuels et musicaux. Ici encore, ces plateformes, agissant en tant qu’intermédiaires exerçant une influence sur l’accès à ces contenus, vont profiter de revenus publicitaires dont une partie aurait dû être reversée aux auteurs et à leurs ayants-droits. Seulement, à la différence de véritables diffuseurs qui, comme Spotify, propose un accès à des œuvres dont ils ont obtenu par licence un droit de diffusion, la société YouTube, dont l’activité est d’héberger des contenus publiés par ses utilisateurs, n’a pas à obtenir elle-même le consentement des titulaires de droits et bénéficie du régime de responsabilité allégée applicable aux hébergeurs, régime l’empêchant d’être poursuivi en contrefaçon (directive 2000/31/CE, art. 14).

Sur ce point, la réponse du législateur européen paraît tout aussi énergique. Est proposé, à l’article 13 de la proposition de directive, la création d’un véritable statut spécial, « ni hébergeur-ni diffuseur » pourrait-on dire, en ce que « les prestataires de services de partage de contenus en ligne » sont reconnus comme procédant à « un acte de communication au public » (COM/2016/0593 final, art. 13, 1.), donc comme portant atteinte aux droits des auteurs et des ayants-droits. Afin de répondre de cette situation d’illégalité, les « prestataires de services de partage de contenus en ligne » sont invités à conclure des « contrats de licence justes et appropriés avec les titulaires de droits » (idem), tout comme les « prestataires de services de la société de l’information qui reproduisent ou référencent automatiquement un nombre important d’œuvres visuelles protégées par le droit d’auteur, et les mettent à la disposition du public à des fins d’indexation et de référencement » (Ibid., art. 13 ter). Mais dans l’hypothèse où aucun contrat de licence n’aura été conclu, « les prestataires de services de partage de contenus en ligne et les titulaires de droits coopèrent de bonne foi pour faire en sorte que les œuvres et les autres objets protégés non autorisés ne soient pas disponibles via les services des prestataires » (idem., art. 13, 2.). Cette proposition marque sans doute la plus nette rupture avec le statut d’hébergeur dont pouvaient jusqu’ici bénéficier les prestataires de partage de contenus en ligne. En effet, « faire en sorte que les œuvres et les autres objets protégés non autorisés ne soient pas disponibles » signifie ni plus ni moins que ces prestataires auraient désormais à charge une obligation de surveillance générale des contenus publiés par leurs utilisateurs. Devraient logiquement s’ensuivre une extension et un développement du recours à des dispositifs de détection algorithmique des contenus contrefaisants (Content ID), dispositifs dont usent déjà la majorité de ces prestataires. La difficulté est qu’il n’est pas rare que l’utilisation de ces algorithmes de détection engendre des situations de « surblocage » des contenus publiés par les utilisateurs, c’est-à-dire des situations où des contenus non-contrefaisants, que ces contenus ne reproduisent ou ne représentent aucune œuvre protégée, ou que leur publication s’avère couverte par une exception au droit du titulaire de l’œuvre reproduite ou représentée, finissent bloqués par l’algorithme de détection. C’est pourquoi la proposition de directive prévoit que « les prestataires de services de partage de contenus en ligne (…) mettent en place des dispositifs de plainte et de recours effectifs et rapides à l’intention des utilisateurs dont le contenu aurait été injustement retiré » (ibid., art. 13, 2 ter). Cette mesure s’avère cependant bien décevante pour les utilisateurs. Par l’entremise de plateformes comme YouTube qui, rappelons-le, offre la possibilité à chacun de publier gratuitement des contenus audiovisuels sur sa « chaîne », s’est développée une culture populaire de création d’œuvres dites « transformatives » (autrement appelées « contenus générés par l’utilisateur » (User Generated Content)), c’est-à-dire d’œuvres dont la création suppose de combiner un ou plusieurs morceaux d’œuvres existantes, le tout n’étant pas une simple collection mais représentant plus que la somme de ses parties. Quand elles ne versent pas dans la théorie du complot ou ne participent pas à la propagation de discours de haine, ce qui n’est pas la tendance majoritaire fort heureusement, ces œuvres permettent utilement d’alimenter un débat public ayant besoin de toujours plus de pluralisme, ou bien de partager un propos parodique et frivole, ce qui n’a rien en soi de répréhensible et peut, tout au contraire, être jugé plaisant et agréable. Or, dans l’intérêt de leurs auteurs, moins que d’un encadrement de procédures de contestation déjà existantes, c’est de clarification et d’évolution des règles de fond relatives aux exceptions de citation qu’il aurait été nécessaire d’envisager. Hormis le cas de l’exception de parodie, le régime des autres exceptions de citation est bien souvent dénoncé comme n’offrant que très peu de sécurité juridique aux créateurs d’œuvres transformatives. Mais le législateur européen n’a pas jugé bon de s’engager dans cette voie.

Pour un bilan assez décevant.

Quel bilan retirer de la proposition de directive sur le droit d’auteur dans le marché unique numérique ? D’une part, celui d’un texte dont le contenu semble être le fruit d’un compromis bien faible entre l’intérêt des plateformes et celui des auteurs et ayants-droits. Rien n’assure en effet que les transferts de valeurs depuis les plateformes vers les éditeurs de contenus s’avèreront, en application de ce texte, suffisamment conséquents pour qu’un « juste équilibre » puisse être retrouvé. D’autre part, celui d’un texte absent de toute prise en considération de l’intérêt des utilisateurs. La conservation en l’état actuel des règles relatives aux exceptions de citation en est symptomatique. Mais cette absence de prise en considération pourrait être plus globalement celle de l’intérêt général. Alors que l’environnement des communications numériques laisse craindre aujourd’hui pour la liberté d’expression et de création artistique ainsi que pour le pluralisme de l’information, la proposition de directive entérine un état de dépendance, celui dans lequel les auteurs et les éditeurs ont à subir les injonctions d’une économie comportementaliste de la donnée et de la publicité tendant de plus en plus à s’imposer comme la seule source primordiale de valeur économique, intellectuelle et esthétique. Il pourrait tout à fait en être autrement. Cependant, réformer le droit d’auteur n’est sans doute pas le seul moyen, ni le moyen principal, de faire disparaître ou d’infléchir cette tendance. La proposition de règlement « vie privée et communications électroniques » (COM/2017/010 final – 2017/03 (COD)), visant à réformer la directive éponyme (Directive 2002/58/CE), s’avèrera sans doute bien plus capable de répondre à ces dérives. Il s’agira également de scruter quelles nouvelles mesures et sanctions, notamment en matière fiscale et concurrentielle, les institutions européennes pourraient prendre à l’égard des plus grandes plateformes du Web.

Basile Darmois

La société de consommation cette autre pieuvre tentaculaire qui nous rend faussement dépendants..

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Les dangers d’une société de consommation..comme dérives..

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Chez « AMAZON » le moins que l’on puisse dire est que l’on s’est préparé, bien avant, mentalement, et..physiquement, si je puis dire..

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Le côté..  « mental » ou faux « Brainstorming » de conditionnement..

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Photo ci-dessus les dernières consignes ont été données par le « manager ».

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What’s about this organisation..

Une organisation bien rôdée..

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Le côté..physique..

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Photo ci-dessus –et on « déverrouille » bien les épaules.

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Le travail comme « rush » dans l’action..

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Photo ci-dessus – Is this job not plaisant ?

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Photo ci-dessus..pas le temps de vous répondre, il faut que je m’active et..accélère.

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Photo ci-dessus, tout est prévu, planifié, organisé, aucune possibilité de se tromper..ou presque.

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Puis, après le travail, le moment de détente ou fausse détente, pour récompenser cette fausse adhésion à un système..

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Photo ci-dessus – dis-moi..combien y a-t-il de bonbons à l’intérieur ?

Ça se passe comme ça chez..  « AMAZON »..ou..presque !..

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Tous les ans, à l’approche des fêtes de fin d’années, nous nous lançons éperdument dans une course folle..

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Les compétitions de Noël !..

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il y a 1j

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La période de Noël bat son plein depuis déjà plus d’un mois. La Toussaint passée, les magasins sortent leurs décors de saison (ou en fabriquent des nouveaux), la musique change de ton, les couleurs apparaissent dans les rues et les vitrines et tout le monde sent comme une force qui les oblige à dépenser plus. Les pubs nous le rappellent, les records de dépenses qui sont publiés dans les journaux nous donnent comme un envie de compétition, la famille qui demande implicitement des cadeaux, et puis il y a cette approche qui nous a été apprise que ces cadeaux sont nécessaires et que sans eux la magie de Noël s’échappe.

Je ne dis pas qu’il faut arrêter. Mais il faut se souvenir de la modération. Personnellement, j’achète des cadeaux à Noël. Certes, ils existent des minimalistes qui le refusent et qui se concentrent sur la présence et le partage des sentiments en cette période, mais après tout à chacun son minimalisme. De plus, il ne s’agit pas non plus de faire de la peine à quelqu’un en refusant son cadeau ou d’arriver chez ses proches en prêchant le minimalisme sans rien offrir. Je pense que cela aurait un résultat inverse, malgré toute la bonne volonté que l’on pourrait avoir. J’ai donc décidé de préparer une liste courte de cadeaux que l’on pourrait offrir qui, d’un côté pourraient procurer de la joie, et d’un autre répondent à la philosophie du minimalisme en étant des choses consommables qui n’occuperont pas trop de place dans la maison de la personne à qui on les offre. Par ailleurs, ce sont également des cadeaux que moi même j’aime recevoir ou donner.

  1. Thé/café – de qualité évidemment pour les amoureux de thé ou café
  2. Vin – une bonne bouteille rare si la personne bois de l’alcool
  3. Produit de beauté – pour femme ou homme, si possible pas une grande marque mais quelque chose de plus local
  4. Savon/shampoing dur – acheté dans un magasin du style Lush, permet également limiter les déchets plastique
  5. Kit rasage – pour hommes, pour limiter les déchets en plastique suite à des achats constants de gel, mousse etc.
  6. Livre – toujours bienvenu et peut aller à la bibliothèque après être lu, cela peut être un livre qui vous a beaucoup marqué
  7. Vêtements – encore une fois, la qualité et les produits locaux sont privilégiés
  8. Don – faites un don à une association, puis imprimez le reçu et offrez-le dans une enveloppe
  9. Chèque cadeau pour une expérience – vol en hélicoptère ou après-midi spa?

10. Outil pour réaliser les hobbys ou passions – quelque chose qui sera utilisé tout le temps

11. Quelque chose fait de vos propres mains – un gâteau, des sucreries ou arbre à chat

12. Accessoires de voyage – si vous connaissez quelqu’un qui adore voyager

13. Vos services – par exemple s’il sera nécéssaire de faire une rénovation ou de garder un enfant pendant un certain temps

14. Des graines de plantes – si la personne aime le jardinage – choisissez des plantes que les abeillent aime bien

15. Abonnement au théâtre, à l’opéra ou au musée – pour pouvoir profiter des nouveautés culturelles

16. Tout autre abonnement, par exemple classes de yoga, atelier culinaire ou de sculpture pour éveiller l’artiste qui dort dans chacun de nous

Evidemment cette liste n’est pas exhaustive, mais peut déjà donner quelques idées à tous ceux qui aiment partager le bonheur avec les autres en leurs offrant des cadeaux. J’espère que cette période de Noël vous apportera beaucoup de joie. Partagez les beaux moments avec ceux qui vous sont proches et vivez pleinement chaque moment de chaque journée.

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Peut-on..légalement, dans le monde public, recevoir un cadeau de fin d’année d’une entreprise ?..

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NON IL N'EST PAS POSSIBLE DE RECEVOIR DES CADEAUX DE SOCIETES COMMERCIALES POUR UN AGENT PUBLIC OU UN ELU. MAIS IL EST POSSIBLE DE GERER INTELLIGEMMENT LA RECEPTION DE CADEAU POUR QUE L'HONNEUR ET LA SECURITE JURIDIQUE SOIENT SAUVEES SANS NON PLUS SOMBRER DANS LE RIDICULE.

MAIS EN TOUT ÉTAT DE CAUSE L’IMPORTANCE JURIDIQUE MAIS AUSSI MÉDIATIQUE DE CE SUJET NE DOIT PAS ÊTRE MINIMISÉE, COMME LE DÉMONTRE L’ACTUALITÉ

Noël et la bûche de Noël..

Il y a 13h

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Dans quelques jours c’est Noël, et comme tous les ans nous serons nombreux à terminer ce repas par un gâteau particulier, emblématique de la fête de Noël… la bûche, qui a pour mission de conclure le repas de fête en apothéose. Aujourd’hui, la bûche de Noël prend de ombreuses formes, elle peut être glacée, au beurre… et les plus grands pâtissiers rivalisent d’inventivité réalisant de véritables oeuvre d’art!

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Si nous avons le plaisir de la retrouver sur la table, le Larousse nous dit qu’une bûche « est un gros morceau de bois coupé pour être mis dans le feu », mais alors y a t il un rapport entre la bûche de la cheminée et le gâteau gourmand de Noël? Et si oui, lequel? C’est ce que je vous propose de  comprendre…

Avant de vous en dire plus, un mot sur les photos de cet article, parce que les photos c’est important… Les deux bûches en photo ont été réalisées par William Andrieu de la pâtisserie Ô Gourmandises. Et comme je n’ai pas de cheminée, c’est Benoit, un ami qui m’a fait les photos de son feu de cheminée, je les remercie tous les deux!

En pâtisserie, qu’est ce qu’une bûche? Traditionnellement, c’est un gâteau qui a l’aspect d’un rondin dont les rainures sont généralement tracées à la fourchette et rappellent l’écorce. Une bonne bûche est un savant mélange de textures et de saveurs. 

  • C’est un biscuit moelleux, imbibé ou pas de sirop contenant du rhum, du Grand-Marnier …
  • C’est une « farce »: crème au beurre, marmelade de fruits, crème de marrons, chocolat , confiture, crème légère au mascarpone…
  • Le résultat doit être semblable à un rondin de bois, décoré de crème, de crème chantilly, de ganache, de fruits, de biscuits, de meringues avec le plus souvent des petites figurines  censées représenter Noël et l’hiver. 

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Comme son nom l’indique notre bûche pâtissière est une imitation de la bûche de la cheminée, mais pourquoi? 

C’est une longue histoire…que je vais essayer de vous expliquer… Dans de nombreusescivilisations, à travers toute l’Europe, on retrouve des coutumes similaires, qui remonteraient à 2500 avant J.-C.  Ces coutumes étaient liées à la célébration du solstice d’hiver, la nuit la plus longue de l’année.  Il existait  un rituel, qui, sur certains territoires a perduré jusque dans les années 50.  Ce cérémonial  consistait  à faire brûler une énorme bûche de bois dans l’âtre de la cheminée. Mais cette cérémonie était pleines de symboles, de sens pour nos ancêtres.

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  • La bûche provenait le plus souvent d’un arbre fruitier, les fruits étant un symbole d’abondance,  elle était coupée avant le levé du soleil.
  • Après l’avoir décorée de feuillages et de rubans, elle était déposée dans le foyer par l’aîné et le cadet de la maison, symbole de la famille et de la transmission.
  • Avant de la bruler, la bûche était bénie à l’aide d’une branche de buis, ou de laurier, qui avait été conservée depuis la fête des Rameaux.
  • Elle devait faire de hautes étincelles à l’allumage, pour prémunir des mauvaises récoltes et porter bonheur, ce qui explique aussi le choix de bois de fruitiers! Plus les étincelles étaient hautes, mieux allait être l’année à venir: de bonnes récoltes, peu de sécheresses ou d’inondations…
  • On versait parfois sur cette  bûche de l’huile, du miel du vin en offrande.
  • Du gros sel pouvait également être jeté sur la bûche enflammée afin de protéger la maison des sorcières et autres mauvais esprits.
  • Cette bûche, devait se consumer très lentement puisque parfois elle brulait très doucement jusqu’à l’Épiphanie, soit 12 jours après Noël!
  • Les tisons de la bûche consumée étaient conservés précieusement puis remis au feu en cas de maladie ou de famine dans le foyer pour rompre les malheurs. 
  • On conservait quelques tisons de la bûche précieusement afin d’allumer la bûche du Noël suivant. 
  • Les cendres, par superstition, n’étaient pas non plus entièrement jetées puisqu’elles servaient à protéger des accidents, notamment ceux causés par la foudre.

Pourquoi est-on passé de la bûche de la cheminée à la bûche pâtissière?

Le modernisme… Au cours du XIXème et du XXème siècle, les très grandes cheminéesaux âtres immenses ont peu à peu disparu, laissant place aux petites cheminées, puis aux poêles en fonte, puis aux radiateurs du chauffage central… La tradition de la bûche avec tous ses symboles a cependant perduré dans certaines régions d’Europe jusque dans les années 1950… quand dès la fin du XIXème siècle, la bûche pâtissière la remplacée petit à petit…

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La pâtisserie au service de la tradition, mais qui a inventé la bûche? 

De nombreux pâtissiers se disputent la paternité de la bûche telle que nous la consommons à Noël aujourd’hui. Alors qui est le père de la bûche de Noël??? Qui a eu l’idée d’une génoise roulée pour faire échos à la bûche de l’âtre, autant dire que très logiquement, de nombreux pâtissiers ont pu avoir l’idée en même temps. Voici quelques pistes…

  • un des ouvriers pâtissiers de l’hôtel La Vieille France à Paris l’aurait créé en 1834.
  • elle tirerait ses origines du traditionnel “gâteau roulé de Noël” natif de la région Poitou-Charentes au XIXème siècle.
  • ce serait Pierre Lacam, historien, grand pâtissier et glacier de Charles III, Prince de Monaco, qui l’aurait imaginée, recettée et consignée dans son Mémorial de la pâtisserie en 1863 c’est peu probable puisque dans son livre, il met en avant les recettes des autres, ce qui tendrait à prouver  qu’il n’est pas le père de la bûche.
  • Quillet, un pâtissier parisien, qui a inventé la crème au beurre vers les années 1870, aurait  inventé la bûche, ce serait lui le père de notre bûche.

Alors finalement, depuis quand mange-t-on une bûche pour Noël?

C’est en 1945, après la seconde Guerre mondiale que la bûche s’est démocratisée d’abord en France, puis partout dans les pays francophones, c’est l’époque ou la fête de Noël s’uniformise…

La bûche pâtissière et la bûche de la cheminée de symbole en symbole!

Ce qu’il est intéressant de noter c’est que certains symboles sont passés de la bûche de la cheminée à la bûche pâtissière au moins au tout début dans la bûche traditionnelle.

  • alors que l’on versait du vin pour éloigner le mauvais oeil sur la bûche de la cheminée, traditionnellement on punchait la génoise, c’est à dire que l’on mouillait le biscuit avec un sirop au rhum, au kirsch…
  • alors que l’on choisissait un arbre fruitier pour tailler la bûche, on met souvent dans la bûche pâtissière des fruits, symbole d’abondance…

Par contre on en garde pas une part pour l’année suivante!!!

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Existe-t-il d’autres gâteaux qui symbolisent Noël?

A travers l’Europe, il existe d’autres gâteaux qui sont préparés et dégustés pour Noël. On peut citer par exemple:

  • Le panettone, une brioche aux fruits confits, raisins secs et zestes d’agrumes, en Italie
  • le kouglof  , en Alsace
  • le stollen, un pain aux fruits secs et confits farci de pâte d’amande en Allemagne
  • le pudding, en Angleterre
  • le kringle, une brioche tressée à la cannelle en Estonie
  • le makoviec, un roulé au pavot en Pologne

Ce que l’on peut constater c’est que tous ces desserts traditionnels contiennent des fruits secs qui étaient symboles d’abondance et de fertilité. Ainsi, on multiplie les mets à Noël, car « l’abondance promet l’abondance ».

Je souhaite à chacun de vous, un Joyeux Noël!

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Et ou il est question de la survie des ours polaires..

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Photo ci-dessus d’un ours polaire amaigri du fait du réchauffement climatique et de la fonte de la banquise.

Pour finir sur une touche exotique et mignonne..

il y a 1j

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C’est bientôt Noël! C’est pourquoi je me suis dit que c’était le moment parfait pour vous écrire un article sur la fonte des glaces.

Il y a quelques jours, j’ai regardé un film de Noël dans lequel on pouvait voir le Père Noël, ses elfes et ses rennes, chez eux, au Pôle Nord. Je me souviens avoir pensé : “ dommage que le Pôle Nord est en train de disparaître”. Parce que c’est le cas ! Et même le père Noël ne peut rien y faire.

Quand j’y pense, je me demande ce que je vais dire à ma nièce dans quelques années:“Désolée chérie le père Noël n’a plus de maison. Nous l’avons détruite”. C’est quand même triste non?

Plus sérieusement, la fonte des glaces, est un problème environnemental à ne pas prendre à la légère. Et si vous n’y croyez pas, laissez-moi vous le prouver!

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Que signifie le phénomène de la fonte des glaces? Et quel est son origine? 

Pendant 100 ans, la température en Arctique a augmenté de 2°C – alors que le reste du monde a vu sa température augmenter de 0,8°C en moyenne. La cause: Leréchauffement climatique, BIEN SÛR. Le réchauffement climatique a des effets dramatiques sur les régions de l’Arctique. D’ailleurs, le Pôle Nord se réchauffe bien plus vite que le reste du monde. Mais pourquoi donc?

Et bien, la banquise fond à cause du réchauffement de l’atmosphère et des océans. C’est aussi le cas des Glaciers, qui disparaissent, ce qui augmente de la quantité d’eau libre dans l’océan – 75% de l’eau douce mondiale est contenue dans la glace de l’Arctique. Enfin, cela entraîne une augmentation de l’absorption de l’énergie solaire par l’océan et, au final, le réchauffement s’accélère. C’est un effet boule de neige.

À quelle vitesse la glace fond-elle?

“Des évènements qui normalement se produisent sous des millénaires sont en train de se produire en l’espace d’une vie humaine” – Daniel Fagre

Des explorateurs de National Geographic  se sont rendus au Parc National des Glaciers, dans le Montana, pour étudier la fonte des glaces. D’après Daniel Fagre, un des explorateurs “des évènements qui normalement se produisent sous des millénaires sont en train de se produire en l’espace d’une vie humaine”. En 2018, durant son expédition, il a pu observer 30 glaciers, alors qu’il y avait 150 glaciers en 1910.

En réalité, toute la cryosphère est affectée par le réchauffement climatique, pas seulement la banquise du Pôle Nord et les glaciers. D’après des études scientifiques, lesglaciers des montagnes – appelé la neige éternelle – disparaissent, on observe le dégèle du pergélisol – le sous-sol qui est glacé en permanence – et, la glace des mers décroît.

Des chiffres prouvant la fonte des glaces.

D’après National Geographic, les glaciers Himalayen reculent rapidement. Les données de scientifiques montrent que, ces glaciers pourraient disparaître d’ici 2035.

80% de la neige du Kilimanjaro a déjà fondue depuis 1912 et en Alaska, on observe unaffaiblissement de terrain de 4,6 mètres, à cause du dégèle du pergélisol.

Enfin les glaciers de Sperry, dans le Montana, se sont retirés de plusieurs hectares,passant de 320 hectares à 100 hectares, cette année.

Comme vous pouvez le constater, les chiffres sont catastrophiques. Dans son dernier article sur la fonte des glaces, National Geographic a exprimé: “il n’y a pas de mot pour décrire à quel point et à quel vitesse la glace fond”. D’après les experts, en Alaska on a déjà pu observer tous les effets du changement climatique, que les scientifiques avaient prédit.

La fonte des glaces est réelle ! Et c’est une preuve que le réchauffement climatique est également réel. On peut déjà observer les conséquences que cela a sur notre planète.

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Il n’y a pas de mot pour décrire à quel point et à quel vitesse la glace fond” – National Geographic

Les conséquences de la fontes des glaces en Arctique.

Le réchauffement climatique et la fonte de la cryosphère ont des conséquences sur l’environnement de la Terre:

1. Premièrement, le niveau des mers augmente. Il y a deux causes à cette augmentation. Pour les ⅓ cela est due à l’augmentation des températures, ce qui engendre la dilatation de l’eau. Et pour les ⅔ cette augmentation est causée par les apports en eau douce, dû à la fonte des glaciers. Ces apports en eau douce ont pour effet d’augmenter le volume de l’eau de mer.

D’après les rapports du GIEC, en moyenne, le niveau des mers a augmenté de 10 à 20 cm depuis 100 ans. Cependant, cette augmentation n’est pas constante. Entre 1993 et 2000 les océans ont augmenté de 3 cm, alors qu’ils n’avaient presque pas bougé avant la fin du 20ème siècle.

On comprend donc que, problème n’est pas tant que le niveau d’eaux augmente, mais qu’il augmente de plus en plus rapidement. Les scientifiques s’attendent à ce que ce niveau atteigne entre 20 à 55 cm dans le meilleur des cas et entre 45 à 82 cm dans le pire des cas. De plus, d’après le glaciologue français Jérémie Mouginot “ Si ce phénomène -la fonte des glaces – s’emballe, on pourrait avoir une élévation très rapide du niveau des océans”.

2. La fonte des glace a également, un effet sur la chimie des océans. La température des eaux augmente, ce qui a pour conséquence d’augmenter l’acidité des océans. Or, un océan trop acide est dangereux pour l’écosystème marin.

Les scientifiques ont observé les plus chaudes températures jamais enregistrées jusque là et, des signes du changement climatique, tels que la baisse de la salinité de l’eau de mer. Ces changements peuvent affecter les courants thermohaline des océans.

3. Ces changements dans les courants affectent l’équilibre naturel de la planète. De ce fait, il est devenu difficile de prévoir les phénomènes météorologiques. Pire encore, d’après le GIEC, des phénomènes météorologiques extrêmes tels que des tempêtes, des vagues de chaleurs ou des pluies torrentielles, arriveront de plus en plus souvent.

4. L’augmentation du niveau des mers peut potentiellement engendrer des changements considérables sur les côtes.

Les données montrent que la Louisiane perd, environ 65km2 de marécages tous les ans. Des changements comme ceux-ci peuvent avoir un effet direct sur les populations, notamment parce que les hommes s’installent de plus en plus sur les côtes.

5. Enfin, la fonte des glaces a un effet sur la survie de la faune sauvageLes ourses polaires sont les premiers à être affectés par la destruction de la calotte glacière. Il est devenu difficile pour eux, de trouver de la nourriture et, cela leur demande beaucoup plus d’effort qu’avant. Le taux de mortalité des ourses polaires augmente et de ce fait,cette espèce est maintenant classée vulnérable.

Les manchots sont aussi affectés par la fonte des glaces. En effet, à cause du réchauffement climatique, il pleut plus souvent au lieu de neiger. Par conséquent, les manchots gèlent et meurent. La destruction de la banquise modifie également la chaîne alimentaire marine et donc rend la nourriture moins disponible. De plus, l’expansion de la banquise augmente le trajet des manchots pour nourrir leurs petits. Tous ces changements ont un impact sur le taux de survie des manchots.

 L’océan détient la clé d’un potentiel bouleversement spectaculaire du climat terrestre” – Robert Gagosian

La fonte des glaces est réelle. Et elle a des effets dramatiques.

Il y a des preuves que les glaces fondent et que cela a des conséquences catastrophiques sur: la chimie des océans, le niveau des mers, la survie de la faune sauvage, l’équilibre naturel de la planète et l’érosion des côtes.D’après Robert Gagosian, le directeur de Woods Hole Oceanographic Institution “ L’océan détient la clé d’un potentiel bouleversement spectaculaire du climat terrestre”

On peut donc dire que, la fonte des glaces est un problème écologique important et une conséquence du changement climatique. De nombreux scientifiques observent et documentent la fonte des glaces et, d’après eux cela empire années après années.

Nous devons assumer les conséquences de nos actes. Nous devons comprendre que le changement climatique et que la fonte des glaces sont réels. Et nous devons trouver des solutions ou bien l’humanité n’aura pas de futur.

Jours après jours nous détruisons la maison du père Noël. Où va-t-il vivre dans vingt, trente ans? Bientôt il ne restera plus rien du Pôle Nord.

Dites-moi, que pensez vous de la fonte des glaces? Y croyez-vous?

Pour terminer

Pour garder les pieds bien au chaud chez soi, tout en gardant l’esprit tranquille et les idées claires, sans être envahi « faussement » par toutes formes d’idées..

Rien de tel qu’une bonne vieille paire de « Charentaises » ou..pantoufles..assis au coin du feu et devant la cheminée, au salon, et avec un bon livre, tout en écoutant de la musique..

Doux havre de paix quand tu nous tiens..

41472-01

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Photo-montagne-du-Gérès-Portugal

En conclusion

Gilets-jaunes

Sans réelle prise de conscience, en comportement comme en..consommation, aucune avancée réelle et louable sur un plan logique..

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Sans réel changement de notre société et/ou mode de vie, aucune amélioration sur le plan humain comme environnemental aussi..

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Photo-plage-village-de-Comporta-Lisbonne-Portugal

Photo ci-dessus de la plage de « Comporta » au Portugal, autre endroit faussement idyllique, et à présent, également..démesuré

(le nouveau..faux « Saint-Tropez » du Portugal..)

[Au départ, il y a seulement quelques années de cela, une parcelle de terrain, comme terrain vague se vendait à un prix..dérisoire. Depuis, cela a fort bien changé ! Pour preuve, les prix ont été multiplié, tout d’abord, par trois, puis..par cinq, et à présent..par 8 voir 10 !!!]

Les « rêves », ou comme dans ce cas précis et pour cet endroit..faussement idyllique, évoqué, ont un prix, et sinon, comme pour la Côte d’Azur, par rapport au tout début, et avec le tourisme galopant, puis, le bouche à oreille, ils finissent par devenir très vite, et sinon, un cauchemar, au regard de la fréquentation et sinon des nouveaux faux propriétaires « terriens », même si l’on est pas à Beverley Hills ou Santa Monica, etc…

 

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Commentaires
G
Problème. Paradoxe. Pour ma part, je me tourne de plus en plus vers la décroissance. Je ne supporte plus ces publicités qui créent des besoins inutiles. MAIS si tout le monde fait ça, l'économie s'écroule... et que se passera-t-il ?
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