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Ecologie vraie et réelle..
24 janvier 2022

Présidence française de l’Union Européenne..et pour..Macron..

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Présidence française de l’Union Européenne..et pour..Macron..

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Présidence française de l'Union européenne : Macron en campagne..

Une Europe qui protège et qui investit : le président de la République a présenté jeudi lors d’une conférence de presse le programme de la présidence française de l’Union européenne (dite PFUE), qui s’ouvre le 1er janvier - à quatre mois de l’élection présidentielle.

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À la droite d’Emmanuel Macron, le logo de la présidence française de l’Union : le tricolore national, les étoiles de l’Europe et une flèche symbolisant « la volonté d’aller de l’avant ».  Photo Ludovic MARIN/ AFP.

Emmanuel Macron peut remercier le hasard faisant coïncider la présidence française du Conseil de l’Union européenne, à partir du 1er janvier, et l’élection présidentielle. Il jure ne pas vouloir les confondre mais la conférence de presse tenue jeudi soir à l’Élysée, devant une centaine de journalistes, a illustré sa capacité à les entremêler. Qu’on se le dise, cette présidence européenne sera électoralement compatible, sinon...

Juste un point de vue, en parlant de l’Europe et..à l’intérieur de l’Europe.

Pour comparaison..

L’an dernier, le salaire minimum mensuel oscillait en Europe entre 312 euros en Bulgarie et 2 142 euros au Luxembourg.

(Certes, la Bulgarie est plus pauvre, certes, la vie est plus chère au Luxembourg..certes..)

Alors comment voudriez-vous qu’il puisse y avoir un « salaire » unique Européen de ce fait ?..

LES ENJEUX.

Les vrais enjeux sont tout autre..

Les lobbies influenceront-ils la présidence française de l'Union européenne ?

Un rapport met en garde sur des liens entre le gouvernement français et les grandes entreprises, susceptibles d'entacher la présidence française de l'Union européenne. D'importantes législations seront en discussion au niveau européen pendant ce premier semestre 2022.

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La France prendra la présidence du Conseil de l'Union européenne le 1er janvier 2022. Photo : Ludovic MARIN / POOL / AFP

"Notre enquête révèle qu'il y a de fortes raisons de s'inquiéter, d'emblée, sur les intérêts que la France défendra exactement au Conseil : l'intérêt public français et européen ? les intérêts privés des grandes entreprises françaises et du monde des affaires en général ? ou le seul intérêt politique d'Emmanuel Macron ?", soulignent l'ONG Corporate Europe Observatory et l'Observatoire des multinationales dans un rapport publié lundi. Intitulé "Une présidence sous influence : les priorités biaisées du gouvernement français pour l'UE", le rapport met en garde sur le rôle des lobbies et leurs liens avec le gouvernement français, qui prendra la présidence du Conseil de l'Union européenne au 1er janvier 2022, pour six mois.

Les auteurs du rapport s'inquiètent du fait que "les grandes entreprises et leurs lobbies ont été étroitement associés à la préparation de la présidence française, dont les priorités annoncées reflètent fortement leurs exigences". Pendant la présidence française "des législations et politiques européennes cruciales seront discutées", comme l'action climatique et la transition, la régulation du secteur numérique, les leçons à tirer de la crise du Covid, l'avenir des fonds de relance..

Des liens étroits avec les grandes entreprises

Selon le rapport, sur les 38 rendez-vous de lobbying rendus publics par le représentant permanent de la France et son adjoint à Bruxelles depuis le 1er juillet, 28 ont eu lieu avec des entreprises ou des lobbys industriels, et seulement deux avec la société civile. La représentation permanente française n'a pas répondu à une demande de documents relatifs à la préparation de la présidence française de l'UE, formulée en avril 2021, ce qui témoigne d'un manque de transparence pour les auteurs du rapport.

La France a fait le choix de recourir à des sponsors privés : Renault et Stellantis, qui fourniront gratuitement une flotte de véhicules électriques et hybrides pour transporter les ministres et les délégations. En échange, ces entreprises partenaires disposent d'une plateforme pour promouvoir leurs produits et obtiennent une forme d'accès privilégié aux décideurs. Pour l'ONG et l'Observatoire des multinationales, cela pose problème alors que "plusieurs règles européennes qui doivent être finalisées pendant la présidence française représentent des enjeux énormes" pour les deux entreprises.

Autre phénomène qui fait craindre une influence importante des lobbies sur la présidence de l'Union européenne : des "portes tournantes problématiques", c'est-à-dire des fonctionnaires faisant des allers-retours entre secteur public et privé. Le rapport cite plusieurs exemples, dont celui d'un conseiller sur l'énergie à la représentation française de Bruxelles ayant travaillé pour Total Energies.

Le contexte électoral

La présidence française de l'Union européenne se déroulera également dans un contexte bien particulier, puisque auront lieu pendant cette période l'élection présidentielle et les élections législatives en France. Les auteurs du rapport constatent "déjà des liens étroits entre le programme de la présidence française et le programme d'Emmanuel Macron pour sa réélection" et craignent que "certains gains politiques faciles (...) pourraient faire l'objet d'une communication exagérée à des fins électoralistes", ce qui "nuira inévitablement à la qualité du débat démocratique pendant la présidence française". L'Europe est "un élément central de la plateforme politique de Macron", il est donc probable, pour les auteurs du rapport, qu'il se pose "en défenseur et promoteur de l'UE". 

La présidence du Conseil de l'UE permet régulièrement aux Etats membres de promouvoir et défendre leurs intérêts économiques nationaux. Cela pourrait être encore renforcé dans le contexte présidentiel. Et la position de la France "comme membre fondateur de l'UE et son poids économique la rendent particulièrement influente", jugent l'ONG Corporate Europe Observatory et l'Observatoire des multinationales

Des questions et dossiers clés seront donc "à surveiller" pendant la présidence française, notamment celle du climat. Des mesures pour faire face à l'urgence climatique sont attendues au niveau européen et celles-ci auront "un impact sur de puissants intérêts français dans le secteur de l'énergie (EDF, TotalEnergies, Engie), mais également de l'industrie automobile (Renault, Stellantis), aéronautique (Airbus, Safran, Thales)". 

Des recommandations

Le rapport formule des recommandations "pour éviter une influence excessive des grandes entreprises".  L'ONG Corporate Europe Observatory et l'Observatoire des multinationales préconisent ainsi d'assurer la transparence de toutes les réunions avec des lobbies liées à la préparation et l'organisation de sa présidence de l'UE ; de ne pas co-organiser d'événements avec des grandes entreprises ou qui promeuvent les intérêts d'entreprises ou encore d'adopter des règles pour empêcher que les grandes entreprises aient un accès privilégié aux ministres et fonctionnaires au sein du Conseil. 

"Il est encore temps, mais l'horloge tourne, et les citoyens européens observent l'attitude du gouvernement français", concluent les auteurs du rapport.

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Un programme « ambitieux » voir « prétentieux », mais surtout..irréaliste !

Présidence française de l'UE : les ambitions démesurées d'Emmanuel Macron..

Le chef de l'État a présenté un programme très ambitieux pour la présidence française du Conseil de l'Union européenne, à partir du 1er janvier. Le calendrier, perturbé par la présidentielle et le Covid-19, pourrait lui jouer des tours.

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Emmanuel Macron a présenté le programme de la PFUE à l'Élysée, le 9 décembre. (Photo de Ludovic Marin / AFP)

AFP.

Deux heures et dix minutes ne lui auront donc pas suffi. Jeudi 9 décembre, Emmanuel Macron recevait 250 journalistes à l'Élysée pour présenter les priorités de la présidence française du Conseil de l'Union européenne (ou PFUE), du 1er janvier au 30 juin prochain. Après une liste à la Prévert de ses ambitions européennes, le président a répondu à vingt questions des journalistes, jusqu'à ce que son attachée de presse annonce la fin de l'entretien. "Allez, encore une dernière", n'a pu s'empêcher d'ajouter ce chef de l'État qui aime tant deviser, en particulier sur l'Europe. Il a d'ailleurs poursuivi le dialogue avec les journalistes dans les couloirs de l'Élysée, philosophant sur le principe de "fédéralisme européen"* (auquel il ne croit pas) ou se projetant dans le nouveau couple franco-allemand. 

* C’était déjà-là, une idée et ambition soutenue et évoquée par l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing, et qui aurait souhaité une Europe « fédérale » à six ou sept pays..pas plus.

Une vision, des ambitions et des risques

Si la présentation d'Emmanuel Macron réservait finalement peu de surprises à ceux qui ont suivi les dossiers européens ces derniers mois, l'ampleur de ses ambitions pour les six mois de la PFUE a de quoi donner le tournis, y compris aux spécialistes. "Il a présenté une vision pour l'Europe qui va bien au-delà de la PFUE, c'est un programme très ambitieux, pointe Georgina Wright, directrice du programme Europe de l'Institut Montaigne. Le président de la République a pris un risque en présentant autant de sujets, celui que les trois quarts de ses propositions n'aboutissent pas." 

Emmanuel Macron veut toutefois profiter au maximum de ces six mois pour faire avancer sa propre vision de l'Europe, qu'il tente de mettre en place depuis son discours de la Sorbonne, en septembre 2017. Ces derniers mois, les équipes diplomatiques françaises ont préparé le terrain à Bruxelles pour avoir un maximum de mesures concrètes à annoncer aux Français début 2022. "Cette PFUE a deux objectifs majeurs, avance Georgina Wright : prouver que la France a de l'influence au sein de l'UE, sur les sujets du climat, du social, etc. Mais aussi montrer que l'UE sert les …

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La France assume à partir de ce 1er janvier 2022 la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne, pour la première fois depuis 2008. Un rôle qui n'est pas seulement symbolique, mais dont le fonctionnement est généralement mal connu.

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Les enjeux sont grand, et il n’y a rien d’innocent, et de plus, rien..de drôle !!!..

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Présidence française du Conseil de l'Union européenne : ce qu'il faut retenir de l'intervention d'Emmanuel Macron devant le Parlement
Le chef de l'Etat a présenté sa vision de l'Union face aux eurodéputés réunis à Strasbourg, ce mercredi, alors que la France prend la tête de l'UE pour six mois.

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Emmanuel Macron s'exprime face au Parlement européen, à Strasbourg, le 19 janvier 2022. (EUROPEAN PARLIAMENT / ANADOLU AGENCY / AFP).

Il a donné le ton de la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Dans un discours prononcé face aux eurodéputés réunis à Strasbourg, mercredi 19 janvier, Emmanuel Macron a appelé les Européens à "l'audace" pour que les 27 s'affirment comme "une puissance d'avenir". "Face à la tyrannie de l'anecdote et des divisions entre Européens, nous avons à retrouver le sens de l'unité. (...) Nous en avons la force, nous avons les moyens", a martelé le chef de l'Etat, à la tête du Conseil de l'UE pour six mois. Franceinfo revient sur les moments marquants de son passage de trois heures dans l'hémicycle européen.

Emmanuel Macron a été chahuté à son arrivée

L'arrivée du président français dans l'enceinte du bâtiment a été un peu mouvementée. Alors qu'il avançait dans le hall du Parlement, des militants écologistes ont scandé : "Climat, climat, Macron coupable !" comme le montrent ces vidéos. Les activistes ont rapidement été conduits à l'extérieur du Parlement.

Emmanuel Macron hué lors de son arrivée au Parlement européen

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Juste avant l’arrivée du président @EmmanuelMacron, 4 personnes ont entonné « Climat, Climat, Macron Coupable ! » pendant 2 minutes. Elles ont été très vite exfiltrées par la sécurité @BFMTV

Des militants écologistes avaient déjà, plus tôt dans la matinée, mené une action à proximité du Parlement. Ils avaient trempé des portraits d'Emmanuel Macron dans du mazout, pour dénoncer son manque d'action en faveur du climat.

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Il a proposé "un nouvel ordre de sécurité" face à la Russie

(Macron fait le jeu des américains pour cela et en devient le porte-parole en quelque sorte..)

Avant d'écouter les eurodéputés et de répondre à leurs questions, Emmanuel Macron a prononcé un discours d'une trentaine de minutes. Il a notamment plaidé pour "un dialogue franc et exigeant" avec Moscou. Fin 2021, le Kremlin a massé des blindés et du matériel militaire à la frontière ukrainienne, laissant craindre une invasion.

"Ces prochaines semaines doivent nous conduire à faire aboutir une proposition européenne bâtissant un nouvel ordre de sécurité et de stabilité. Nous devons le construire entre Européens, puis le partager avec nos alliés dans le cadre de l'Otan, puis ensuite le proposer à la négociation à la Russie, a-t-il affirmé. La sécurité de notre continent nécessite un réarmement stratégique de notre Europe comme puissance de paix et d'équilibre, en particulier dans le dialogue avec la Russie."

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"Ce qu'il nous faut bâtir, c'est un ordre européen fondé sur des principes et des règles auxquels nous nous sommes rangés et que nous avons actés non pas contre, ni sans, mais avec la Russie il y a maintenant trente ans", a-t-il poursuivi. Le chef de l'Etat s'est engagé à continuer de chercher "une solution politique au conflit en Ukraine" dans le cadre du format Normandie, qui regroupe Paris, Berlin, Moscou et Kiev.

Emmanuel Macron a également rappelé que "la présidence française portera une réforme de l'espace Schengen"déjà annoncée en décembre. "Il faut protéger nos frontières extérieures, y compris en élaborant une force gouvernementale d'intervention rapide", a-t-il expliqué.

Il a appelé à une "actualisation" de la Charte des droits fondamentaux

Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité de défendre l'Etat de droit, qui "est notre trésor" et "il s'agit partout de reconvaincre les peuples qui s'en sont éloigné". Il a affirmé que "ni le retour au nationalisme, ni la dissolution de nos identités ne seront les réponses à ce monde qui advient", marqué par "le retour du tragique de l'Histoire".

Pour renforcer cet Etat de droit, Emmanuel Macron a souhaité que la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne soit "actualisée pour être plus explicite sur la reconnaissance du droit à l'avortement ou sur la protection de l'environnement". Il a prononcé ces mots sous le regard de la conservatrice maltaise Roberta Metsola, nouvelle présidente du Parlement et ouvertement opposée au droit à l'avortement.

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Il a qualifié le climat de "premier des défis" de l'UE

"L'Europe est le lieu où, à Paris, en 2015, s'est levée une conscience climatique universelle, a rappelé Emmanuel Macron durant son discours. Elle est le continent qui, avec l'objectif de neutralité en 2050, s'est donné le premier les objectifs les plus ambitieux de la planète. Désormais, nous avons à passer de l'intention aux actes."  Estimant que le climat était le "premier des défis" de l'UE, le chef de l'Etat a appelé à "transformer nos industries, investir dans les technologies du futur, qu'il s'agisse des batteries ou de l'hydrogène."

Il a réaffirmé ses ambitions économiques

Emmanuel Macron a également rappelé les objectifs de la présidence française du Conseil de l'UE sur le plan de l'économie et du droit du travail. "Je souhaite qu'elle pose des actes forts pour proposer à tous des emplois de qualité, qualifiés, mieux rémunérés, avec des salaires minimums décents pour tous, a-t-il expliqué. Les progrès que je viens d'évoquer ne sont pas simplement des mots ou des promesses, ce sont des textes qui arriveront dans les prochaines semaines entre nos mains et que je souhaite voir aboutir durant ce semestre."

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FRANCEINFO

                               Le chef de l'Etat a aussi dit vouloir "bâtir un véritable marché unique du numérique permettant de créer des champions européens" dans ce secteur. Pour prendre le tournant de la "révolution numérique", l'UE doit néanmoins "encadrer les acteurs" tels que les Gafam, a-t-il rappelé.

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Il s'est engagé à soutenir "le droit d'initiative pour le Parlement européen"

Le président a promis de porter, avec l'Allemagne, "le droit d'initiative législatif pour le Parlement" européen, si cette réforme était recommandée par la conférence sur l'avenir de l'Europe."Pour l'instant, le Parlement européen ne peut pas initier des lois, tout doit venir de la Commission européenne, éclaire Sophie Pornschlegel, analyste politique spécialiste de l'UE au think tank European Policy Centre de Bruxelles, interrogée par franceinfo. Le Parlement aimerait avoir davantage de pouvoir et être capable de proposer des lois. Cela correspondrait à un renforcement de l'institution."

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La campagne présidentielle s'est invitée au Parlement européen

A l'issue du discours d'Emmanuel Macron, les différents représentants des groupes parlementaires ont pris la parole. Les eurodéputés français issus de l'opposition en ont profité pour critiquer vertement le chef de l'Etat. "Vous suivez une autre voie, celle d'une alliance climaticide avec la Pologne et la Hongrie, a assené Yannick Jadot, le seul candidat à la présidentielle en France élu au Parlement européen. Vous êtes un climato-arrangeant." "Notre Europe ne sera jamais la vôtre", a poursuivi l'écologiste, ce qui lui a valu un rappel au règlement.

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FRANCEINFO

Autre eurodéputé français à intervenir, Jordan Bardella a focalisé ses critiques sur l'immigration, devenue un thème central dans la campagne française. Le président par intérim du Rassemblement national a déclaré que les nations européennes ne devaient "ni disparaître, ni être remplacées, ni être submergées" par l'immigration.

Prenant la parole après l'élu européen d'extrême droite, l'eurodéputée Manon Aubry a dépeint le chef de l'Etat en "Docteur Emmanuel qui a fait beaucoup de promesses, et Mister Macron qui n'en a rien à faire de l'urgence climatique""La présidence française [de l'UE] ne devrait pas être un marche-pied électoral", a insisté l'élue de La France insoumise, alors que le président sortant ne s'est pas encore déclaré candidat à sa réélection.

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Gatsby dit le magnifique..

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Au Parlement européen, Emmanuel Macron se pose en champion de la démocratie libérale..

Dans son discours au Parlement de Strasbourg, mercredi 19 janvier, Emmanuel Macron a présenté son agenda ambitieux pour la présidence française de l’Union européenne et s’est posé en réformateur en quête d’un « rêve possible »européen.

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Il s’agissait sans doute de la dernière allocution solennelle de son quinquennat. Emmanuel Macron a prononcé, mercredi 19 janvier, un discours attendu devant les députés européens au Parlement de Strasbourg, à l’occasion du début de la présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE).

Organisant son propos autour des « trois grandes promesses » de l’Europe, à savoir la démocratie *, le progrès et la paix, Emmanuel Macron a présenté aux eurodéputés, comme il l’avait fait en France lors d’une grande conférence de presse début décembre, un agenda ambitieux pour cette PFUE, qui sera pourtant largement amputée par les élections présidentielle et législatives françaises.

 

* Il n’y a pas, et il n’y a jamais eu de « vraie »..Démocratie !

L’état de droit, objet d’un « combat idéologique »

Cherchant à apparaître en grand réformateur de l’Europe, le chef de l’État a estimé que « la tâche de notre génération est de répondre en profondeur à la refondation de ces promesses ». Se félicitant de la gestion européenne de la pandémie, qui a contredit, selon lui, l’idée que le modèle démocratique serait « fatigué », il s’est résolument inscrit dans le « combat pour la démocratie libérale ».

Il a ainsi largement plaidé en faveur de l’état de droit, « existentiel » pour l’Europe. « La fin de l’état de droit, c’est le règne de l’arbitraire, le signe du retour aux régimes autoritaires », a-t-il affirmé, dénonçant sa remise en cause dans certains pays membres, sans les citer. « Derrière tout cela il y a un combat idéologique, porté par plusieurs puissances autoritaires à nos frontières », a-t-il ajouté.

Pour renforcer les valeurs de l’Europe, Emmanuel Macron a dit son souhait d’« actualiser la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne », de manière que ceux-ci soient « plus explicites » sur la protection de l’environnement, ou le droit à l’avortement.

Les chantiers ambitieux pour un « rêve possible » européen

Dans un discours largement programmatique à moins de trois mois de l’élection présidentielle, le président français a listé les principaux chantiers qu’il souhaite faire aboutir lors de la PFUE : droit d’initiative législative pour le Parlement européen, mise en place d’un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, lutte coordonnée contre l’immigration irrégulière, réforme de l’espace Schengen, création d’un marché numérique européen, pacte avec l’Afrique…

→ANALYSE. L’Europe « version Macron », une carte à jouer en vue de 2022

« Face à la tyrannie de l’anecdote et des divisions entre Européens, nous avons à retrouver le sens de l’unité, le goût du temps long, au fond, la nécessité de l’audace », a-t-il exhorté en conclusion. Rejetant tout à la fois « les politiques et les modèles d’avant la crise »« le retour du nationalisme » et « la dissolution de nos identités », Emmanuel Macron a estimé que l’avenir de l’Europe passait par « notre capacité à inventer un rêve possible, à le rendre tangible, à le faire réalité ».

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Macron étrillé par Jadot, Bardella, Aubry et Bellamy au Parlement européen..

À 81 jours de la présidentielle, le chef de l'État a subi les foudres de plusieurs ténors de la classe politique française, Yannick Jadot en tête.

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ANADOLU AGENCY VIA GETTY IMAGES"Il est vital que votre mandat reste unique", la présidentielle s'invite avec fracas au Parlement européen (photo d'illustration de Yannick Jadot prise au Parlement européen)

(Alors on « shake » ?..d’accord..Pauv mec..dit de chaque côté..)

POLITIQUE - Les yeux dans le bleu. Que s’est-il passé dans la tête d’Emmanuel Macron, lorsque Yannick Jadot, à moins de trois mètres de lui, passait cinq minutes à étriller son action au pouvoir? Comme l’on pouvait s’y attendre, le passage du président de la République à Strasbourg ce mercredi 19 janvier a transformé le Parlement européen en arène politique nationale. 

Le locataire de l’Élysée, qui n’est pas encore officiellement candidat à sa réélection, présentait ses priorités pour les six mois de sa présidence du Conseil de l’UE. Au programme: faire de l’Union, une “puissance” audacieuse, “souveraine” et “tournée vers l’avenir.”

Un rendez-vous d’ordinaire institutionnel utilisé par plusieurs orateurs français pour fustiger le bilan européen (ou non) de celui qu’ils accusent de profiter de cette tribune comme d’un “marchepied” à trois mois de l’élection présidentielle. Emmanuel Macron a notamment subi les foudres de Yannick Jadot, lui-même candidat, du patron du Rassemblement national Jordan Bardella ou de la députée LFI Manon Aubry. Morceaux choisis de ces discussions animées. 

Meryl Streep, climat et banderilles

Parmi ces têtes d’affiche, le chef de file des écolos à la présidentielle est celui qui a sans doute tapé le plus fort. Habitué des coups de gueule au Parlement de Strasbourg, où il est élu depuis 2009, l’eurodéputé s’en est pris au positionnement “climato-arrangeant” d’Emmanuel Macron, selon ses mots, et sa procrastination façon “Meryl Streep dans Don’t Look Up”.

Vous resterez dans l’histoire comme le président de l’inaction climatique. Yannick Jadot à Emmanuel Macron

Pourtant, tout avait bien commencé. “Vous avez fait un beau discours”, a-t-il lancé, en introduction de sa réponse au président de la République (c’est la tradition au Parlement européen)... pour mieux dérouler ce que le principal intéressé qualifiera plus tard “d’instruction à charge.”

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“Vous resterez dans l’histoire comme le président de l’inaction climatique. Vous préférez signer des armistices avec les lobbys plutôt que de mener la guerre au dérèglement”, a-t-il fustigé, en se tournant régulièrement vers Emmanuel Macron, comme vous pouvez le voir ci-dessus, quand, sa collègue l’eurodéputée insoumise Manon Aubry, embrayait, plusieurs secondes plus tard, sur le réquisitoire d’un présidentdu mépris.

De la part du groupe « L.F.I. »..

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La patronne (LFI) du groupe de “la Gauche au Parlement européen” a moqué le chef de l’Etat en “docteur Emmanuel qui a fait beaucoup de promesses et Mister Macron qui n’en a rien à foutre de l’urgence climatique”. Le tout, en s’attachant à traduire l’expression “emmerder” en plusieurs langues différentes, dans une référence à la sortie polémique du locataire de l’Elysée au début du mois de janvier.

La riposte de Macron

Même ton, et mêmes attaques à droite. Le LR François-Xavier Bellamy a accusé le président de la République de “laisser le pays et l’Europe fracturés” après avoir promis “la fin des clivages.” “Le calendrier que vous avez cautionné servira plus votre campagne que l’Union européenne”, a-t-il également pesté, avec le débit rapide qu’imposaient les règles strasbourgeoises et les nombreuses prises de parole à l’agenda.

Sans davantage de nuances, le président -par intérim- du Rassemblement national, Jordan Bardella a accusé le chef de l’État d’avoir ”éteint la lumière” du pays et du continent. ”Pour le bien de la France et de l’Europe il est vital que votre mandat reste unique”, a ainsi asséné Jordan Bardella. 

Rhabillé pour l’hiver, et une partie du printemps, Emmanuel Macron a choisi un autre registre pour répondre. Oscillant entre les arguments de fond pour défendre son action à l’Élysée ou sur la scène européenne, et les petites piques à l’encontre de ses différents détracteurs, le chef de l’État s’est borné à un langage plus diplomatique.

Vous avez très méthodiquement dit n'importe quoi.Emmanuel Macron à Jordan Bardella

“Vous avez très méthodiquement dit n’importe quoi”, a-t-il par exemple lancé à Jordan Bardella, après avoir ironisé sur les réserves émises par Manon Aubry, et plusieurs autres parlementaires français. “Vous avez raison, la présidence française ne doit pas être un marche-pied électoral. Vous avez eu raison de ne pas le faire”, a-t-il ainsi réagi, en provoquant quelques rires dans l’assistance.

C’est en réalité Stéphane Séjourné qui s’est chargé de la riposte. L’eurodéputé Renew, proche du président de la République, a pris la parole juste après le réquisitoire de Yannick Jadot pour juger son attitude “honteuse”, l’accusant de “transformer cet hémicycle en Assemblée nationale”. Un champ lexical que l’on retrouve chez la Macronie, sur les réseaux sociaux. “Ils confondent le Parlement et une salle de meeting. Lamentable” écrit ainsi le secrétaire d’État à l’Europe Clément Beaune.

Et force est de constater qu’ils ne sont pas les seuls à regretter les discours politiques des élus français dans ce contexte européen. “Je vous demanderai de respecter le débat”, a par exemple réclamé la cheffe de file du groupe S&D (socialistes et démocrates), l’espagnole Iratxe Garcia Perez, au cours des discussions, quand la nouvelle présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, demandait à ce que “le respect règne” en ces lieux. Des rappels au règlement et un avant-goût des prochains débats présidentiels en France?

"Il est vital que votre mandat reste unique": Jordan Bardella fustige le bilan d'Emmanuel Macron au Parlement européen..

Le député européen Jordan Bardella a fustigé Emmanuel Macron devant le Parlement européen, quelques minutes après son discours sur la présidence française de l'UE.

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« Monsieur Macron, votre Europe est devenue l’arrière-cour de Washington, la proie de Pékin, le paillasson d’Erdogan et l’hôtel de l’Afrique. De votre mandat, il ne restera que le cynisme et le mépris : pour la France comme pour l’Europe, il est vital qu’il reste unique. »

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Mépris, arrogance, cynisme : Emmanuel Macron a fait au Parlement européen ce qu'il a fait à la tête de l’État durant cinq ans ! Il n'a pas répondu sur l'avenir de l'Europe submergée l'immigration. Il doit être battu dans les urnes en avril prochain.

Jordan Bardella à Emmanuel Macron: "Vous aurez été jusqu’au bout le diviseur de la France"

https://www.youtube.com/watch?v=wd8HonPnHQU

Jordan Bardella à Emmanuel Macron: "Vous aurez été jusqu’au bout le diviseur de la France"

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Macron distribue des « piques » aux députés qui l’ont interpellé..

Vous avez très méthodiquement dit n’importe quoi » : la réponse d’Emmanuel Macron à Jordan Bardella au Parlement..

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Des activistes plongent des portraits d’Emmanuel Macron dans du (faux) mazout près du Parlement européen..

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Présidence française de l'Union européenne : le défi de Macron.

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La France prendra au 1er janvier pour six mois la tête de l'Union européenne (PFUE) et Emmanuel Macron entend mettre cette période au service du bilan de son quinquennat. Mais notre sondage Ifop-EuropaNova-JDD montre que les Français restent réservés sur son ambition d'une "souveraineté européenne"

Comment ranimer la flamme, enchanter de nouveau les Français sur la perspective d'une Europe plus forte et plus protectrice à la fois? Il y a quatre ans et demi, dans son fameux discours de la Sorbonne, Emmanuel Macron, qui avait osé faire campagne sur les mérites et vertus de l'Union européenne au service du citoyen, indiquait le chemin et l'effort pour aller plus loin et plus vite.

Alors qu'il s'apprête à partir de samedi prochain, 1er janvier, à influer pendant six mois sur les thèmes et les agendas des Conseils ministériels de l'UE, le chef de l'État lira avec attention les résultats du sondage commandé par le think tank EuropaNova et réalisé par l'Ifop dans trois pays fondateurs de l'UE, la France, l'Allemagne et l'Italie ; ils sont publiés ce dimanche matin dans Le Journal du Dimanche, le Corriere della Serra et le ­Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Des Français moins fiers d'être européens qu'en 2007

Le chef de l'État y découvrira des Français moins fiers d'être européens qu'en 2007, lorsqu'ils avaient été interrogés à quelques mois de l'élection de Nicolas Sarkozy à l'Élysée et de sa présidence française de l'UE. Mais surtout moins fiers d'être des citoyens de l'Union (68%) que les Allemands (77%) et les Italiens (75%). Quant à leur proximité vis‑à-vis d'une Europe plus souveraine et mieux intégrée, 29% seulement des Français souhaitent plus et mieux d'Europe contre 40% privilégiant davantage de contrôle national et moins d'abandons de souveraineté.

Ce rapport des forces n'est clairement pas en faveur du chef de l'État et de ses alliés. À moins que les 31% de Français ne sachant pas répondre à cette question – ce qui illustre l'indifférence des Français à l'égard du débat européen ou leur difficulté à s'y intéresser – ne demandent qu'à être convaincus dès lors qu'on leur parle clairement du rôle de l'UE dans leur vie de tous les jours.

Un mur de scepticisme face à lui

Ce fossé de presque 20 points dans la fierté d'être français par rapport à celle d'être européen est particulièrement préoccupant chez les jeunes de 18 à 25 ans, qui constituent l'un des socles de l'électorat d'Emmanuel Macron. "Il y avait d'ordinaire un attachement à l'Europe très fort chez les plus jeunes, notamment à cause de son espace géographique et de sa diversité culturelle mais aussi d'Erasmus, et chez les plus âgés qui ont connu la guerre et comprennent le bénéfice d'une Europe en paix ; mais là, nous sommes peut-être à un tournant", commente Frédéric Dabi, directeur général de l'Ifop.

Ce qui frappe également le sondeur, ce sont ces 40% de partisans d'une Europe des nations au détriment d'une Europe plus souveraine. "On retrouve dans cette catégorie davantage de personnes âgées, davantage d'hommes que de femmes, plus d'artisans, de chefs d'entreprise et de professions libérales qu'avant, et naturellement le gros des troupes de La France insoumise, du Rassemblement national et même d'une partie des Républicains, autrement dit l'essentiel de la France qui a voté majoritairement non au référendum sur le traité de Lisbonne en 2005."

Est-ce vraiment un mauvais signe pour Emmanuel Macron? "On voit là en tout cas les limites d'une stratégie d'un candidat à sa réélection qui sera en même temps président de l'UE, avec très probablement un mur de scepticisme face à lui", répond Frédéric Dabi.

La France met l'accent sur des chantiers qui permettraient de réconcilier les citoyens et l'UE

C'est dire à quel point le travail de pédagogie a bien du mal à passer. Voilà sans doute pourquoi l'agenda de cette présidence française du conseil de l'Union européenne (PFUE), tel que l'a présenté le chef de l'État le 9 décembre devant la presse, met l'accent sur des chantiers qui permettraient de réconcilier les citoyens et l'UE.

"La directive sur les salaires minimums dans l'Union européenne – qui définit non pas un smic européen comme une moyenne mais tire vers le haut tous les bas salaires grâce à un salaire minimum décent – sera au cœur de notre présidence", assure l'Élysée, qui veut aussi accélérer sur l'imposition de la taxe carbone aux frontières afin de tenir les engagements de l'UE contre le changement climatique, voire adopter la loi sur les services et les marchés numériques pour mieux résister aux Gafa et ­contrôler leurs contenus en ligne."Une Europe souveraine", c'est aussi "une Europe capable de ­maîtriser ses frontières", est-il précisé dans la présentation de la PFUE par le chef de l'État, qui souhaite "réformer" l'espace Schengen en le dotant d'un "­pilotage politique".

Comme le laisse entendre la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans l'interview exclusive qu'elle a accordée au JDD à la veille de ce nouveau semestre franco-européen, ces chantiers sont aussi en partie les siens, en plus du travail que les États membres ont délégué à Bruxelles pour mieux gérer collectivement la pandémie de Covid‑19 ou la relance des 27 économies européennes, dont 22 ont déjà vu leur plan de reconstruction validé et progressivement financé. À elle, à Charles Michel qui préside le Conseil de l'UE et à Emmanuel Macron, ce semestre, de redonner des raisons aux Français d'être davantage fiers d'être européens.

Une mise en scène « théâtrale »..

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Présidence française de l'UE : ce qu'il faut retenir des priorités données par Emmanuel Macron pour l'Europe de 2022..

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Emmanuel Macron a présenté les priorités de la présidence française de l'Union européenne entre le 1er janvier et le 30 juin 2022. Il a répondu aux questions d'une centaine de journalistes, ce jeudi après-midi dans la salle des fêtes de l'Elysée. Il n'a pas échappé à des questions sur l'élection présidentielle française qui se tiendra dans quatre mois.

Les priorités de la présidence française

"Notre rôle sera d'être les dépositaires d'une harmonie entre les 27 pays", a expliqué Emmanuel Macron. "Nous devons passer d’une Europe de coopération à l’intérieur de nos frontières à une Europe puissante dans le monde, pleinement souveraine, libre de ses choix et maître de son destin", a expliqué Emmanuel Macron. La présidence française doit être "utile" et être "un grand moment d'humanisme européen". Emmanuel Macron présentera ses priorités devant le Parlement européen à Strasbourg le 19 janvier 2022.

"Je travaillerai jusqu'à la fin du mandat"

Interrogé sur le calendrier de la présidence de l'Union européenne en même temps que la campagne présidentielle à venir en France, Emmanuel Macron a répondu : "Le mandat que m'ont confié les Français et les Françaises, je l'exercerai jusqu'au dernier quart d'heure". Interrogé sur les thèmes de campagne d'Eric Zemmour, Emmanuel Macron a indiqué qu'il "n’appartient pas au président de la République de qualifier ou de disqualifier un candidat à une élection à venir. C’est au peuple français de décider souverainement". Il a ensuite précisé : "Notre pays est un vieux pays fait de valeurs, de culture, de combats, et qu’il s’est à chaque fois grandi d’avoir su regarder ses défaites, mais aussi d’avoir su consolider ses valeurs. Et aimer la France et respecter les Français, c’est au fond avoir une certaine idée de la grandeur de la France".

Une réforme de l'espace Schengen

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Un pilotage politique de l'espace Schengen sera mis en œuvre. Les ministres en charge de ces questions se réuniront régulièrement pour prendre des décisions politiques, avoir une politique cohérente "de maîtrise des frontières extérieures" et décider d'augmenter les contrôles. Si un Etat membre a besoin d'un "mécanisme de soutien d'urgence aux frontières", il devra pouvoir compter sur le "renfort solidaire" des pays voisins et de Frontex, l'agence européenne de garde-frontière et de gardes-côtes.

Les Accords de Schengen..

Si l'on associe le plus souvent l'espace Schengen à la suppression des contrôles aux frontières intérieures, son fonctionnement repose également sur un renforcement des frontières extérieures. Un volet que la Commission européenne aimerait encore consolider en menant à bien une réforme, dévoilée en juin 2021.

Le fonctionnement de l'espace Schengen

Regroupant 26 Etats européens, l’espace Schengen autorise la libre circulation des personnes et harmonise les contrôles des voyageurs en leur sein.

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Contrôle des passeports à l’aéroport de Munich (Allemagne).

La coopération Schengen, qui débute en 1985 hors du cadre communautaire, instaure un espace de libre circulation des personnes entre les Etats signataires et associés (suppression des contrôles aux frontières intérieures) tout en garantissant une protection renforcée aux frontières extérieures de cet espace.

L’espace Schengen compte 26 membres :

  • 22 des 27 Etats membres de l’Union européenne : Allemagne, Belgique, France, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Suède, Finlande, Espagne, Portugal, Italie, Grèce, Danemark, Estonie, Lettonie, Lituanie, Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovénie, Slovaquie et Malte ;
  • 4 Etats associés : Islande, Norvège, Suisse, Liechtenstein.

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La construction de l’espace Schengen

En 1985, cinq pays de la CEE (l’Allemagne, la Belgique, la France, le Luxembourg et les Pays-Bas) décident de créer entre eux un territoire sans frontières intérieures, l’espace Schengen, du nom de la ville luxembourgeoise où furent signés les premiers accords.

Signés en 1985 et en 1990, les accords de Schengen autorisent la libre circulation des personnes et -à quelques exceptions près- suppriment les contrôles des voyageurs au sein de l’espace constitué par ces Etats. Inclus dans le traité d’Amsterdam en 1997, ils font depuis partie intégrante du droit communautaire.

Par la suite, la majorité des Etats membres de l’UE adhèrent progressivement à cet espace, ainsi que 4 Etats associés : l’Islande (1999), la Norvège (1999), la Suisse (2008) et le Liechtenstein (2011). Ces derniers participent à l’élaboration des décisions concernant la coopération Schengen, mais sans droit de vote, et choisissent les mesures qu’ils souhaitent reprendre.

Signature et entrée en vigueur des accords Schengen, pays par pays

Pays

Date de signature des accords de Schengen

Date de mise en oeuvre de l’espace Schengen

Allemagne

Juin 1985 et juin 1990

Mars 1995

Autriche

Avril 1995

Décembre 1997

Belgique

Juin 1985 et juin 1990

Mars 1995

Danemark

Décembre 1996

Mars 2001

Espagne

Juin 1991

Mars 1995

Estonie

Mai 2004

Décembre 2007*

Finlande

Décembre 1996

Mars 2001

France

Juin 1985 et juin 1990

Mars 1995

Grèce

Novembre 1992

Janvier 2000

Hongrie

Mai 2004

Décembre 2007*

Islande

Décembre 1996

Mars 2001

Italie

Novembre 1990

Octobre 1997

Lettonie

Mai 2004

Décembre 2007*

Liechtenstein

Février 2008

Décembre 2011

Lituanie

Mai 2004

Décembre 2007*

Luxembourg

Juin 1985 et juin 1990

Mars 1995

Malte

Mai 2004

Décembre 2007*

Norvège

Décembre 1996

Mars 2001

Pays-Bas

Juin 1985 et juin 1990

Mars 1995

Pologne

Mai 2004

Décembre 2007*

Portugal

Juin 1991

Mars 1995

République tchèque

Mai 2004

Décembre 2007*

Slovaquie

Mai 2004

Décembre 2007*

Slovénie

Mai 2004

Décembre 2007*

Suède

Décembre 1996

Mars 2001

Suisse

Octobre 2004

Décembre 2008**

*Suppression des contrôles aux frontières terrestres et maritimes. La suppression des contrôles aux frontières dans les aéroports sur les vols avec ces pays date de mars 2008.

**Suppression des contrôles aux frontières terrestres. La suppression des contrôles aux frontières dans les aéroports sur les vols avec la Suisse date de mars 2009.

Non-membre de l’espace Schengen, l’Irlande bénéficie d’un statut particulier : elle a obtenu de ne participer qu’à une partie des dispositions Schengen (clause d’opting-in), et participe principalement au Système d’information Schengen (SIS). Elle conserve ainsi le droit de contrôler les personnes à ses frontières, et de ne pas intégrer dès leur adoption les mesures concernant les visas, l’asile et l’immigration.

Avant son départ de l’UE en 2020, le Royaume-Uni profitait également d’une telle clause. L’accord de commerce et de coopération régissant désormais ses relations avec l’UE a établi un nouveau cadre pour la coopération policière et judiciaire en matière pénale et civile. 

L’élargissement de 2007

Le 21 décembre 2007, neuf nouveaux pays membres de l’UE sont entrés dans l’espace Schengen : l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie, la Pologne, la République tchèque, la Slovénie, la Slovaquie et Malte. Les contrôles aux frontières terrestres et maritimes ont ainsi été levés à cette date. Les contrôles aux frontières intérieures dans les aéroports ont été levés le 30 mars 2008.

Chypre reste pour le moment en dehors de cet espace, tout comme la Roumanie, la Bulgarie, la Croatie et l’Irlande. Les contrôles aux frontières entre ces pays et la zone Schengen demeurent.

Etats exemptés de visas

Les ressortissants d’une cinquantaine d’Etats hors Schengen sont néanmoins exemptés de visas lorsqu’ils se rendent dans les pays de l’espace Schengen pour un séjour n’excédant pas 90 jours.

C’est notamment le cas de Chypre, de la Roumanie, de la Bulgarie et de la Croatie en raison de leur appartenance à l’Union européenne, du Royaume-Uni conformément à l’accord post-Brexit, de pays proches (Serbie, Macédoine, Monténégro, Albanie, Bosnie-Herzégovine) ou plus lointains (Etats-Unis, Canada, Brésil, Japon…).

Des négociations sont toujours en cours avec d’autres pays (Russie, Turquie…).

Système juridique et institutionnel

Depuis l’intégration de l’Acquis de Schengen dans le droit communautaire en 1997, la coopération Schengen rejoint le cadre juridique et institutionnel de l’UE. A chaque mesure prise en application de la Convention de Schengen correspond une base juridique dans les traités européens.

Dans ce domaine, la Commission européenne a le pouvoir d’initiative, le Conseil des ministres décide à la majorité qualifiée et la procédure d’adoption des actes en matière de visa, asile et immigration est la procédure législative ordinaire.

Créée en 2004l’Agence Frontex aide les Etats membres de l’Union européenne et de l’espace Schengen à sécuriser leurs frontières extérieures.

L’acquis de Schengen

Les Accords de Schengen (l’Accord signé le 14 juin 1985, ses protocoles ainsi que les accords d’adhésion des Etats) ont donné lieu à l’adoption d’une convention d’application (Convention Schengen du 19 juin 1990) puis à différentes mesures de mise en œuvre. L’ensemble de ces textes constitue l’Acquis de Schengen.

En 1999, l’Acquis de Schengen est intégré dans le cadre de l’UE via un protocole annexé au traité d’Amsterdam, et devient ainsi partie intégrante du droit communautaire. Différentes décisions du Conseil de l’UE du 20 mai 1999 reprennent les principales mesures de l’Acquis et définissent, pour chacune, la base juridique correspondante dans les traités européens. 

Ce sont ces règles juridiques que les pays candidats à l’adhésion à l’UE doivent reprendre dans leur législation nationale. Elles concernent l’harmonisation des contrôles aux frontières extérieures et le renforcement de la coopération policière et judiciaire.

Rétablissement temporaire des contrôles aux frontières

Les Etats membres de l’espace Schengen ont la possibilité de rétablir temporairement des contrôles à leurs frontières nationales en cas de menaces pour l’ordre public ou la sécurité, pour des périodes renouvelables de 30 jours et, en principe, pour une durée maximale de 6 mois (articles 23 et suivants du “code frontières Schengen”).

A la suite des événements du printemps arabe, la France et l’Italie ont obtenu en 2013 la possibilité pour tout membre d’étendre ce délai à 24 mois en cas de “manquement grave d’un Etat membre à ses obligations de contrôle aux frontières extérieures”.

L’arrivée en 2011 de millions de migrants fuyant les révolutions arabes vers le territoire européen, en transitant par l’ile de Lampedusa, amène l’Italie à délivrer des permis de séjour de six mois, les autorisant à circuler dans l’espace Schengen.

Mais la France décide de bloquer le 17 avril un convoi de migrants à Vintimille, à la frontière italienne, invoquant un risque de trouble à l’ordre public. A la suite d’une demande franco-italienne, la Commission européenne propose un règlement, adopté en 2013, pour renforcer l’Espace Schengen.

L’Allemagne, lors de la coupe du monde de football en 2006, l’Autriche à l’occasion de l’Euro 2008, la Pologne pour l’Euro 2012, la France pour la COP 21 puis à la suite des attentats de novembre 2015, et enfin de nombreux Etats en raison de la crise migratoire ont utilisé cette faculté pour réintroduire temporairement la vérification des passeports à leurs frontières nationales. Face à la pandémie de Covid-19 qui frappe l’Europe, à partir du mois de mars 2020plusieurs Etats membres de l’espace Schengen comme l’Espagne, la Belgique, l’Autriche, la Hongrie, la République Tchèque, la Pologne, la Lituanie ou encore l’Allemagne font également jouer le code Schengen pour fermer leurs frontières.

Les frontières extérieures 

Si l’on associe le plus souvent l’espace Schengen à la suppression des contrôles aux frontières intérieures, son fonctionnement repose également sur un renforcement des frontières extérieures. Un volet que la Commission européenne aimerait encore consolider en menant à bien une réforme, dévoilée en juin 2021. Cette stratégie repose sur trois piliers : le renforcement du mandat et des moyens alloués à Frontex, l’accélération de l’interopérabilité des systèmes d’information, et la procédure d’enregistrement des demandes de visas des migrants et demandeurs d’asile avant leur entrée en Europe (mesure intégrée au Pacte sur les migrations et l’asile).

(Voilà pour ce petit rappel, concernant les « Accords de Schengen », et les frontières, tel que définies depuis ces accords..)

Repenser "le cadre budgétaire" des accords de Maastricht

Comme l'a rappelé Emmanuel Macron, la crise sanitaire a "mis entre parenthèses l'application des règles budgétaires communes". Pour le chef de l'Etat, les défis à venir sont nombreux : climatique, numérique, sanitaire, culturel et stratégique. Pour cette raison, l'Europe "ne réussira pas cette transition si nous en revenons à un cadre budgétaire qui a été créé au début des années 1990". Sur les accords de Maastricht et la règle budgétaire de 3% de déficit, le chef de l'Etat estime que "la question n’est plus 'pour ou contre les 3 %', elle est dépassée, cette question". Avant de préciser qu’il faut tout de même "des règles budgétaires pour rester sérieux, sinon, il n’y a plus de confiance".

Entré en vigueur le 1er novembre 1993le traité de Maastricht institue une Union européenne entre les 12 Etats membres de la Communauté (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni).

Le traité de Maastricht a institué l'Union Européenne

Avec le traité de Maastricht, la Communauté économique européenne (CCE) naît le 25 mars 1957 à Rome et devient la CE (Communauté européenne), l'un des organes de l'Union européenne (UE) qui voit le jour à cette occasion

Vers "un salaire minimum décent" en Europe

L'Europe doit proposer des emplois "de qualité, qualifiés et mieux rémunérés", estime le chef de l'Etat. Pour cette raison, il souhaite "créer un système beaucoup plus efficace, allant vers un salaire minimum en Europe". De même il souhaite "mettre fin aux écarts de salaire entre les femmes et les hommes".

Pour comparaison..

L’an dernier, le salaire minimum mensuel oscillait en Europe entre 312 euros en Bulgarie et 2 142 euros au Luxembourg.

(Certes, la Bulgarie est plus pauvre, certes, la vie est plus chère au Luxembourg..certes..)

Alors comment voudriez-vous qu’il puisse y avoir un « salaire » unique Européen de ce fait ?..

Un sommet européen sur la croissance

Le président veut "bâtir un nouveau modèle de croissance" et bâtir "l'Europe de 2030". "Nous aurons à vivre les conséquences économiques et sociales de cette pandémie". Emmanuel Macron indique que "la présidence française doit être l’occasion d’imaginer un nouveau modèle européen qui soit un modèle de production, mais également de solidarité et de régulation". Il a cité plusieurs secteurs d'activité : les filières industrielles fortes et intégrées, l'hydrogène, les batteries, l'espace, les semi-conducteurs, le cloud, la défense, la santé, la culture et les industries culturelles et créatives. Les 27 chefs d'Etat et de gouvernement se réuniront les 10 et 11 mars 2022 en France.

Faisons de l’Europe une « puissance » numérique..

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Vers une taxe carbone aux frontières

Emmanuel Macron n'a pas oublié le climat dans son discours de présentation de la présidence française de l'Union européenne. Il souhaite concilier croissance économique et ambition climatique. "L’Europe a une opportunité : devenir championne en la matière", estime le chef de l'Etat. "L’un de nos objectifs sera la mise en œuvre de la taxe carbone", a annoncé Emmanuel Macron. Cela permettra de "compenser le différentiel" lorsque des produits originaires de pays moins respectueux du climat que l'Europe seront importés.

Avancer sur la défense européenne

Le chef de l'Etat souhaite aller vers "une Europe plus souveraine". "Il nous faut aujourd’hui définir pour nous, Européens, nos intérêts communs et une stratégie partagée dans un monde de menaces et de risques", a indiqué Emmanuel Macron. Un livre blanc européen de défense et de sécurité sera présenté. Le Conseil européen de mars 2022 permettra de préparer le sommet de l'Otan en juin à Madrid.

Macron pour "un service civique européen"

Emmanuel Macron s'est prononcé en faveur d'un "service civique européen". Il a lancé l'idée d'un service civique d'une durée de six mois pour les jeunes de moins de 25 ans, à l'image du service national universel.

Un sommet Europe/Afrique en février

L'Europe et l'Union africaine se réuniront en sommet en février à Bruxelles. "Nous organiserons un sommet entre l'Afrique et l'Union européenne qui se tiendra en février à Bruxelles et qui réunira les dirigeants (...) de l'Union africaine et européenne. L'objectif de ce sommet est de refonder en profondeur la relation", a détaillé Emmanuel Macron. "Il faut redonder un New Deal économique et financier avec l'Afrique". Pour le président, "nous devons accompagner dans sa transition énergétique et climatique le continent africain. Nous ne pouvons pas laisser les Etats africains en solution".

Un logo et une devise de la France pour l'Europe

La France a présenté un logo spécial pour sa présidence de l'Union européenne. Il s'agit des lettres UE, séparés par une flèche, sur fond de couleurs bleu, blanc, rouge et des étoiles européennes. La France a adopté une devise spéciale pour sa présidence de l'Union européenne : "relance, puissance, appartenance". Autre nouveauté : une nouvelle pièce de 2 euros avec au dos un chêne et un olivier. Elle sera en circulation à partir du 1er janvier 2022 pour les 20 ans de l'euro.

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«Soumission» : un journaliste basé à Bruxelles raille ses confrères présents au discours de Macron..

Le journaliste Jean Quatremer a participé à distance à la conférence de presse d'Emmanuel Macron consacrée à la présidence française de l'UE. Sur Twitter, il a moqué ses confrères qui, présents sur place, se sont levés à l'arrivée du chef de l'Etat. Correspondant du journal Libération à Bruxelles, et par ailleurs animateur de l'émission La faute à l'Europe ? (France Info), Jean Quatremer fut un soutien de la première heure d'Emmanuel Macron, notamment en faisant un don à son mouvement En Marche. Dans le cadre de l'actuel quinquennat, le journaliste a d'ailleurs, à plusieurs reprises, salué la politique du chef de l'Etat à l'échelle de l'Union européenne (UE), tout en restant critique sur d'autres sujets. Le 9 décembre, c'est à distance que ce spécialiste des questions européennes a interrogé l'actuel locataire de l'Elysée lors de sa présentation de la présidence française du Conseil de l'Union européenne (PFUE). Il a d'abord questionné Emmanuel Macron sur sa vision des valeurs européennes au regard des tractations politiques en cours avant le prochain renouvellement de la présidence de l'europarlement ; avant d'aborder le thème de la libre circulation au sein de l'espace Schengen, qu'il a qualifiée de «souvenir» eu égard aux multiples mesures entérinant temporairement «un retour aux frontières internes». Courtoisie ? J’y vois de la soumission Par ailleurs, depuis Bruxelles, le journaliste de Libération a exprimé sur les réseaux sociaux sa stupeur concernant le fait que ses confrères, participant physiquement à la conférence de presse à l'Elysée, se soient levés à l'arrivée du chef de l'Etat. «Les journalistes qui se lèvent quand le Président de la République arrive…», a-t-il écrit dans un premier tweet, agrémenté du hashtag «#MonarchieRépublicaine», avant que sa remarque n'interpelle quelques commentateurs.

Les journalistes qui se lèvent quand le Président de la République arrive … #monarchierépublicaine

A l'un d'entre eux qui voyait dans ce geste une marque de courtoisie, le journaliste a répondu : «Courtoisie ? J’y vois de la soumission

Quatremer, journaliste attaché à la politique européenne de Macron En mars 2017, Jean Quatremer s'était félicité sur les réseaux sociaux d'avoir apporté une contribution financière à la structure organisant la campagne d'Emmanuel Macron, «En Marche», son initiative faisant suite au manque d'ambition européenne qu'il attribuait alors à de nombreux responsables politiques, en premier lieu au chef de l'Etat en fonction, François Hollande. Un an plus tôt, le journaliste avait même justifié par son engagement pro-européen le fait d'avoir accepté de modérer une conférence sur le Brexit en présence  d'Emmanuel Macron – à ce moment ministre de l'Economie –, de l'homme politique franco-allemand Daniel Cohn Bendit, ainsi que de Sylvie Goulard. Alors eurodéputée, celle-ci deviendra ensuite ministre des Armées dans l'éphémère gouvernement Philippe 1, et sera plus tard proposée par Emmanuel Macron pour le poste de commissaire européenne. «J'ai pas l'habitude d'animer des débats avec des ministres en exercice [...] Là j'ai accepté, exceptionnellement, non pas parce que j'ai une passion charnelle pour Emmanuel Macron mais c'est le seul qui depuis quatre ans parle d'Europe dans ce gouvernement que je trouve tout à fait désespérant [...]. On attend, comme sœur Anne, des propositions du président de la République pour relancer l'Europe», avait-il entre autres déclaré en préambule à cette conférence. Celle-ci avait notamment été marquée par une relative complicité entre les différents interlocuteurs, tant par le tutoiement entre certains d'entre eux que par l'animosité générale des conférenciers à l'égard d'un Royaume-Uni ayant fait le choix du Brexit.  Depuis l'élection d'Emmanuel Macron, Jean Quatremer s'est néanmoins parfois montré critique vis-à-vis de sa politique au niveau national, tout en maintenant globalement son approbation des choix du président de la République à l'échelle de l'Union européenne. «Sur l’Europe, je continue à approuver ce que fait Macron», expliquait-il par exemple fin 2020 sur Twitter.

L’Europe de la défense au cœur de la présidence française de l’UE

Ursula von der Leyen était aujourd’hui en visite à Paris et a donné une conférence conjointe avec Emmanuel Macron avant d’aller rendre visite aux parlementaires de l’Assemblée nationale, puis du Sénat. L’occasion de revenir sur les priorités de la présidence française, ainsi que sur le rôle des Parlements nationaux.

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La présidence française de l’Union européenne a commencé il y une semaine, et Ursula von der Leyen est déjà à Paris avec une délégation de la Commission européenne. Il faut dire qu’il va falloir se presser si la France et les dirigeants européens veulent substantiellement faire avancer des dossiers pendant cette présidence européenne écourtée par les échéances électorales d’avril à juin prochain. On sent d’ailleurs, quand Emmanuel Macron détaille les grands rendez-vous de cette présidence française, que le calendrier va être rythmé : sommet à Brest « Un Océan » le 11 février, sommet de Bruxelles sur les relations avec l’Union africaine la semaine suivante et sommet informel en France les 10 et 11 mars autour des problématiques stratégiques et budgétaires. S’ouvrira ensuite la campagne officielle pour l’élection présidentielle et – si les administrations françaises et européennes continueront leur travail – il sera plus difficile pour le Président de la République d’assumer ce leadership temporaire.

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« L’Union Européenne doit dialoguer avec la Russie »

Un programme chargé, donc, pour cette présidence française dont nous vous détaillions les principaux enjeux et le calendrier ici. Invitée en France pour débuter un travail sur tous ces dossiers, Ursula von der Leyen « se réjouit qu’un pays avec le poids politique et l’expérience de la France assume la présidence du Conseil dans une période si délicate. » La présidente de la Commission européenne évoque ainsi la crise sanitaire, mais surtout les « tensions importantes » dues à « la pression militaire de la Russie sur l’Ukraine et à l’intimidation de la Moldavie. » Lors de cette conférence de presse conjointe entre Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen, les discussions ont en effet beaucoup tourné autour de la construction d’une Europe de la défense et de sa relation, le cas échéant, à la Russie. La présidente de la Commission européenne en appelle à « une véritable union de la défense qui nous prépare aux futures menaces, » mais pour cela, il faut se « mettre d’accord sur nos priorités. »

C’est ce « dialogue franc » que la France aura à « coordonner » – selon les mots d’Emmanuel Macron – au cours de cette présidence de l’UE. « C’est pourquoi j’ai passé beaucoup de temps à comprendre les préoccupations et l’histoire des différents pays de l’UE, qui est différente vis-à-vis de la Russie » a ajouté le Président. Il le réaffirme : « La France continue d’échanger avec la Russie et je pense que l’UE doit dialoguer avec la Russie. Dialoguer ce n’est pas concéder. » Alors qu’une réunion sur le format « Normandie », qui réunit la Russie et l’Ukraine ainsi que la France et l’Allemagne, aura lieu « dans les prochaines semaines », Ursula von der Leyen a réaffirmé « qu’il n’y aura de solution qu’avec l’Europe » sur ce dossier, en évoquant son influence dans l’OTAN. Un ton déjà un peu différent de celui d’Emmanuel Macron, qui semble attaché à une position – qui est historiquement celle de la France – un peu moins atlantiste que celui de l’ancienne ministre de la Défense allemande. Le dialogue à 27 pour déterminer une position d’une éventuelle Europe de la défense – en intégrant des pays comme la Pologne – risque pour le moins d’être ardu.

« Le Sénat français l’une des chambres parlementaires les plus actives dans le dialogue politique avec les institutions européennes »

Après cette conférence de presse, Ursula von der Leyen et son collège de commissaires européens sont allés à l’Assemblée nationale et au Sénat pour échanger avec les parlementaires français. Les parlements nationaux jouent en effet un rôle important dans le fonctionnement de l’Union Européenne, comme le rappelle Gérard Larcher devant la délégation de la Commission en évoquant « le contrôle de subsidiarité, la transposition des normes européennes en droit national, la ratification des accords internationaux. »

Au niveau de la présidence française du Conseil, le Parlement aura la charge d’organiser les « Cosac » (Conférence des organes spécialisés dans les affaires communautaires), qui rassemblent des représentants du Parlement européen et des Parlements des État-membres. « Un moment d’échange qui nous permet de rester en contact et de travailler ensemble » précise Ursula von der Leyen avant de saluer l’implication du Sénat français dans les affaires européennes, en tant que « l’une des chambres parlementaires les plus actives dans le dialogue politique avec les institutions européennes. » Le Sénat organisera la « petite Cosac » qui réunit les Présidents des commissions des Affaires européennes des Parlements des Etats-membres les 13 et 14 janvier prochains.

"Il est grand temps que l'Europe de la défense passe à la vitesse supérieure." Ursula von der Leyen ..

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Mon point de vue personnel là-dessus..

Il n’y a jamais eu de Défense Européenne, pas plus que..

Il n’y a jamais eu de défense commune de l’Europe !..

Et de plus, les allemands ont toujours été contre, en ne s’appuyant que sur l’O.T.A.N. et les américains..alors.

Voir le lien ci-dessous:

https://www.youtube.com/watch?v=IixrsDfAbYo

"Il est grand temps que l'Europe de la défense passe à la vitesse supérieure." Ursula von der Leyen

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Le Sénat est l’une des chambres parlementaires les plus « active » avec l’Europe..Ursula Von Der Leyen.

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Voir le lien ci-dessous:

https://www.dailymotion.com/video/x86xkiu

« Le Sénat est l’une des chambres parlementaire l’est plus active avec l’UE » U. Von der Leyen.

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Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen donnent le coup d'envoi de la présidence française de l'UE..

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Le président français Emmanuel Macron aux côtés de la présidente de la Commission européenne Ursula Van der Leyen, le 7 janvier 2021, à l'Elysée. © REUTERS/Gonzalo Fuentes

Emmanuel Macron a accueilli les membres de la Commission européenne à Paris pour lancer vendredi la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Ils ont notamment rendu hommage au Panthéon à Jean Monnet et Simone Veil, deux piliers de la construction européenne.

Alors que la France prend la présidence de l'Union européenne,Emmanuel Macron a reçu, vendredi 7 janvier à Paris, les 27 commissaires européens, dont la présidente de la CommissionUrsula von der Leyen, une occasion pour le président de la République de rappeler les grandes priorités de ce mandat à la tête du Conseil de l'UE, du salaire minimum au renforcement de la défense européenne.

Lors d'une conférence de presse à l'Élysée, Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen ont notamment appelé tous deux à la fin des violences et à la retenue au Kazakhstan. Ils ont aussi annoncé que de nouvelles discussions auront lieu avec le président russe Vladimir Poutine pour aborder différents sujets, dont l'Ukraine. 

Les Européens, les Américains et Kiev accusent depuis plusieurs semaines les Russes d'amasser des dizaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne en vue d'une potentielle invasion.

Des pourparlers américano-russes doivent s'ouvrir lundi à Genève, suivis d'une réunion Otan-Russie et d'une autre au sein de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.

"Nous allons ensemble proposer notre vision d'une architecture de sécurité européenne", a relevé Emmanuel Macron.

Il a indiqué avoir proposé avec le chancelier allemand Olaf Scholz au président russe Vladimir Poutine de tenir une nouvelle réunion avec l'Ukraine, au format dit Normandie, "dans les prochaines semaines".

La Russie boude depuis plusieurs mois ce format à quatre (France, Allemagne, Russie, Ukraine) et préfère discuter directement avec les États-Unis, ce qui conforte son statut de puissance internationale.

Macron "assume" ses propos sur les non-vaccinés

Le président français est aussi revenu sur ses propos controversés. Dans un entretien avec des lecteurs du Parisien rendu public mardi soir, le président de la République avait déclaré vouloir "continuer à emmerder jusqu'au bout" les non-vaccinés. "On peut s'émouvoir sur des formes d'expression qui paraissent familières que j'assume totalement", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "Je m'émeus de la situation dans laquelle nous sommes, la vraie fracture du pays est là, quand certains font de leur liberté, qui devient une irresponsabilité, un slogan."

Emmanuel Macron, qui a défendu la stratégie gouvernementale de lutte contre la pandémie de Covid-19, principalement axée sur la vaccination, a expliqué que les autorités françaises étaient "obligé(e)s" de mettre en place le passe vaccinal pour encore inciter davantage à la vaccination. "Il était, je crois, de ma responsabilité de sonner un peu l'alarme, c'est ce que j'ai fait", a souligné Emmanuel Macron.

Appuyant le chef de l'État français, Ursula von der Leyen a estimé que "le passe vaccinal est un instrument pour protéger les vaccinés". Pour elle, "cette discussion sur la responsabilité et la liberté est très importante dans notre société pendant une pandémie".

Hommage à Simone Veil

Un peu plus tôt dans la matinée, Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen ont rendu hommage au Panthéon à Jean Monnet et Simone Veil, deux piliers de la construction européenne. Deux immenses photos de Jean Monnet, l'un des pères fondateurs de l'Union européenne, et Simone Veil, qui fut présidente du Parlement européen, avaient été placées au pied de la façade du monument parisien.

EN DIRECT | Au Panthéon, le Président @EmmanuelMacron et la Présidente de la Commission européenne @vonderleyen rendent hommage à Jean Monnet et à Simone Veil.https://t.co/rfIdJgCWtU

— Élysée (@Elysee) January 7, 2022

Le président français et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se sont recueillis devant les caveaux de Simone Veil, entrée au Panthéon en 2018 après son décès l'année précédente, et de Jean Monnet, inhumé en 1988.

La veille, la traditionnelle visite de début de la présidence tournante de l'UE avait débuté par un dîner à l'Élysée avec les membres de la Commission et ceux du gouvernement français.

Quelque 400 rendez-vous sont prévus, essentiellement sur les trois premiers mois en raison de la présidentielle en France. Ils comprendront notamment la réception à Paris du président du Conseil européen Charles Michel la semaine prochaine, avant un discours d'Emmanuel Macron suivi d'un débat au Parlement européen le 19 janvier, puis un sommet européen informel les 10 et 11 mars, dans un lieu encore indéterminé en France.

Avec AFP

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Pour « mieux » affirmer l’Europe dans ses fondements..

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Une « complicité » assumée..

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Présidence française : les élus locaux veulent avoir voix au chapitre..

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Les élus locaux veulent avoir droit au chapitre, et donc..participer..

La France s’apprête à assurer la présidence du Conseil de l’Union européenne. L’occasion de pointer les projecteurs nationaux sur les sujets de compétence européenne et de montrer le rôle des collectivités dans cet univers complexe.

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Tous dans le sillage de Macron et derrière Macron pour attendre quoi ?..Pour espérer quoi ?..

UNE PRÉSIDENCE FRANÇAISE DU CONSEIL DE L’UNION EUROPÉENNE POUR LE CLIMAT, OUI, MAIS COMMENT ?

Depuis le 1er janvier 2022 et pour les 6 prochains mois, la France prend la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Une position de choix pour accélérer les négociations sur des enjeux clés, dont beaucoup seront décisifs pour le climat et la justice sociale.

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PRÉSIDER LE CONSEIL DE L’UNION EUROPÉENNE, QU’EST CE QUE C’EST ?

Le Conseil de l’Union européenne est constitué des ministres des 27 Etat-membres de l’Union. Son rôle est de travailler, d’analyser et d’amender les propositions de lois émises par la Commission européenne. Il est lui-même divisé en différents Conseils thématiques : Affaires étrangères, Environnement, Énergie, Télécommunications, Transports, etc. 

Le Conseil de l’UE (et donc les Conseils thématiques) bénéficie d’une présidence tournante : tous les six mois, un nouveau pays prend le relais. De janvier à Juin 2022, ce pays est la France. Prendre la présidence de ce conseil signifie de prendre la responsabilité de la gestion des débats et de proposer des compromis sur de nombreux sujets. Attention : la France ne préside pour autant pas l’Union européenne, loin de là !

UNE PRÉSIDENCE FRANÇAISE PARTICULIÈREMENT ATTENDUE POUR LE CLIMAT

Parmi les propositions de lois qui vont passer sur la table du Conseil de l’UE, on trouve notamment celles du Green Deal européen. Il s’agit d’un ensemble de 14 propositions de législations visant à réformer les secteurs d’activités les plus émetteurs pour atteindre une réduction d’au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne d’ici 2030 et la neutralité climatique d’ici 2050. 

Les ministres des Etat-membres vont étudier et amender chacune de ces propositions. En tant que présidente du Conseil de l’UE, la France a la capacité de pousser des propositions fortes et de parvenir à faire adopter des compromis ambitieux, pour respecter voire dépasser l’objectif climat européen de réduire les émissions d’au moins 55% d’ici 2030.

LES PRINCIPALES RÉFORMES ATTENDUES

Si le Président Macron focalise fortement son attention sur une mesure, le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, il est essentiel de rappeler qu’une victoire sur le prix du CO2 aux frontières de l’Union européenne seule ne fera pas de la Présidence française un succès pour le climat. Les réformes sur la table des négociations sont majeures pour faire baisser les émissions en Europe et la France doit s’attaquer à chacune d’entre elles.

La fin de vente des véhicules neufs essence, diesel et hybrides

Cette mesure est essentielle pour le climat : le secteur des transports est le plus émetteur au niveau européen, et le seul dont les émissions n’aient pas baissé depuis 1990. Le secteur automobile est lui responsable de 25 % des émissions de GES en Europe.

Dans le texte proposé par la Commission européenne, la date de 2035 est proposée pour arrêter la vente de véhicules neufs essence diesel et hybrides. 

Pour autant, ce sujet divise, les Etats membres, et certains n’hésitent pas à défendre leur industrie automobile nationale au détriment du climat. C’est notamment le cas de la France qui s’est montrée frileuse sur le sujet, allant même jusqu’à demander un report de l’échéance à 2040 pour la vente des véhicules hybrides.  

Durant sa présidence du Conseil de l’UE, la France doit défendre la fin de vente des véhicules dits “thermiques” en 2035 au plus tard pour aboutir à un compromis ambitieux. 2030 est préférable pour respecter nos objectifs climatiques. Aucune exception ne doit exister pour les véhicules hybrides.

Remarque personnelle:

Changer les « passoires » thermiques.

70 ans après, et surtout..40 ans après !..

La rénovation massive du logement en Europe

La précarité énergétique (souvent résumée par le fait de ne pas réussir à chauffer ou refroidir son logement) touche 55 millions d’Européens, soit 11 % des citoyens de l’Union. Pour lutter contre ce fléau, une réforme consiste à  fixer des normes minimales de rénovation et définir un objectif obligatoire de baisse de la consommation d’énergie. Le but est d’inciter à rénover massivement les logements de façon performante pour mieux les isoler, et faire baisser la facture énergétique des ménages.

Face à la récente hausse des prix de l’énergie, il s’agira également de mettre en œuvre des aides financières suffisantes pour protéger les ménages les plus modestes, et les aider à rénover leur logement et leur mode de chauffage pour rompre leur dépendance aux énergies fossiles dont les prix sont imprévisibles. 

Pour respecter l’objectif climat de l’UE, La France devra parvenir à faire adopter des compromis visant à atteindre une baisse de la consommation d’énergie des bâtiments de 45 % d’ici à 2030, et tripler le nombre de bâtiments rénovés de manière performante par an.

Un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières ?

Derrière ce nom obtu se cache un principe simple : il s’agit d’appliquer un prix carbone sur tous les produits industriels importés au sein de l’Union européenne, car ceux-ci seraient soumis à des normes de fabrication inférieures à celles en cours dans l’Union européenne. 

Si l’idée est intéressante, il faut toutefois se rappeler que nombre d’industriels présents en Europe bénéficient de droits à polluer gratuits, c’est-à-dire qu’ils ne payent pas le prix du CO2 fixé par le marché carbone européen. 

Pour baisser les émissions de gaz à effet de serre de l’industrie, la France ne peut donc pas se satisfaire uniquement d’une mesure aux frontières, mais également appliquer à tous les industriels, européens et hors de l’Union européenne, ce même principe de pollueur-payeur. 

Lutter efficacement contre la déforestation importée

Selon une étude menée par le WWF, les importations de l’Union européennereprésentent 16% de la déforestation liée au commerce mondial. Cela signifie que la production de biens comme le café ou le cacao qu’importent les pays européens contribue à la déforestation sur leur lieu de production. Continuer à les importer c’est donc contribuer à l’appauvrissement de nombreux milieux naturels.

Dans le cadre des négociations européennes, la France pourra donc défendre que davantage de produits soient mieux tracés afin d’en assurer une provenance et une production durable. Elle pourra également élargir la liste des zones naturelles affectées par la production de biens : en plus des forêts, les savanes et zones humides par exemple sont également victimes d’une production agricole et industrielle non encadrée.

Accélérer des transitions dans tous les secteurs d’activités

Au-delà de ces quatre axes majeurs, de nombreuses réformes sont attendues sur la table des négociations lors de cette présidence française de l’Union européenne. Des chantiers tels que le développement des énergies renouvelables, la définition de nouveaux objectifs climatiques nationaux ou encore la protection des forêts en Europe sont également à l’agenda de la Présidence française et  seront également structurants pour atteindre l’objectif climat européen. 

[CONFÉRENCE DE PRESSE] LES ENJEUX DE LA PRÉSIDENCE FRANÇAISE DU CONSEIL DE L’UNION EUROPÉENNE POUR LE CLIMAT – BILAN D’EMMANUEL MACRON SUR L’EUROPE ET ATTENTES

Au 1er janvier 2022, la France prendre la Présidence du conseil de l'Union Européenne. Le Réseau Action Climat et ses associations membres vous invitent à une conférence de presse, jeudi 9 décembre à 9h30 en visioconférence pour présenter les enjeux de cette présidence et dresser le bilan du quinquennat Macron au niveau européen.

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Le 1er janvier 2022, la France prendra les rênes de la Présidence tournante du Conseil de l’Union européenne pour 6 mois : une opportunité unique d’accélérer la transition écologique en Europe. La France aura la responsabilité d’avancer sur les nombreux chantiers ouverts par la Commission européenne en juillet dernier : rénovation du bâtiment, fin de vente des véhicules neufs essence et diesel, réforme du marché carbone, nouveaux objectifs nationaux de baisse d’émissions de gaz à effet de serre, protection des forêts en Europe et dans le monde…. Le Réseau Action Climat et ses associations membres vous invitent à une conférence de presse, jeudi 9 décembre à 9h30 en visio conférence pour présenter les enjeux de cette présidence. Ce sera également l’occasion de dresser le bilan de l’action du Président Emmanuel Macron sur le climat en Europe pendant son quinquennat.

QUAND ?

jeudi 9 décembre à 9h30

OÙ ?

En visioconférence.

INTERVENANTS

Neil Makaroff 
Responsable Europe – Réseau Action Climat

Emmanuel Macron lance la présidence française de l’UE : retrouvez la conférence de presse..

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Le président de la République a dévoilé, jeudi 9 décembre, son programme pour la présidence française du Conseil de l’Union européenne, qui commence le 1er janvier.

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Ce qu’il faut retenir de la conférence de presse d’Emmanuel Macron

  • « S’il faut résumer en une phrase l’objectif de cette présidence (…), je dirais que nous devons passer d’une Europe de coopération à l’intérieur de nos frontières à une Europe puissante dans le monde, pleinement souveraine, libre de ses choix et maître de son destin », a d’entrée de jeu affirmé Emmanuel Macron.
  • Le chef de l’Etat a appelé à un « réengagement » et à un « réinvestissement » de l’UE dans les Balkans face aux « nouvelles tensions »qui y existent.
  • Autre priorité de la présidence française : une réforme de l’espace Schengen pour que l’Europe « sache protéger ses frontières » face aux crises migratoires.
  • Emmanuel Macron a proposé de « repenser le cadre budgétaire » de l’Europe, jusqu’ici défini par les critères de Maastricht, afin d’« acter le besoin d’investissements nouveaux » post-Covid. Ces critères, établis en 1992, imposent la maîtrise de l’inflation, de la dette et du déficit publics, la stabilité du taux de change et la convergence des taux d’intérêt.
  • Un sommet entre l’Union africaine et l’Union européenne se tiendra les 17 et 18 février à Bruxelles afin de « refonder en profondeur » la relation « un peu fatiguée » entre les deux continents.
  • Emmanuel Macron a déclaré vouloir faire de l’Europe une « puissance du numérique ». Pour arriver à ses fins, le chef de l’Etat entend « européaniser » la stratégie de soutien à « l’innovation et la croissance » des start-up.

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Une conférence de presse qui aura duré presque deux heures…

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Gatsby dit le magnifique..

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Une « bourde »..monumentale !..

Europe : le discours à côté de la plaque d'Ursula Von der Leyen..

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Ursula von der Leyen demande à certains pays de faire des réformes de leur marché du travail. Une vieille lune de Bruxelles. 
Crédit Denis LOVROVIC / AFP

Europe : le discours à côté de la plaque d'Ursula Von der Leyen

Devant les eurodéputés, la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen s'est félicitée que la croissance économique de l’Europe dépasse celle des États-Unis et de la Chine, et a assuré que le vieux continent avait tiré les leçons de la crise financière. Mais c'est en réalité tout le contraire.

Il en faut vraiment peu pour que la Commission européenne se jette des fleurs. Lors d’un discours mercredi 15 septembre devant les eurodéputés réunis à Strasbourg, sa présidente Ursula von der Leyen a célébré le regain économique du vieux continent : « La croissance dans la zone euro a dépassé celle des États-Unis et de la Chine au dernier trimestre », et « c'est seulement le début ! », s’est-elle enflammée. Effectivement, la croissance de la zone euro a atteint 2,2 % au deuxième trimestre, contre 1,3 % et 1,6 % pour la Chine est les États-Unis. Champagne ? Non.

Ursula von der Leyen se livre en fait à une pirouette rhétorique car, en réalité, les économies chinoises et américaines ont repris bien avant celle de l’Europe : au deuxième trimestre 2020 pour la Chine, quand l’Europe se confinait, et fin 2020 pour les États-Unis. Ainsi l’Empire du Milieu est le seul grand pays à avoir été en croissance en 2020, de 2,3 %, et les États-Unis n’ont perdu « que » 3,5 % de PIB lors de cet annus horribilis. Pendant ce temps, le PIB de la zone euro plongeait de 6,8 % en 2020 et baissait encore de 0,3 % au premier trimestre. Pas de quoi fanfaronner, donc.

D’autant qu’Ursula von der Leyen omet de mentionner que les États-Unis et la Chine ont dépassé le niveau économique qui était le leur avant la crise, contrairement à l’Europe… « En 2021, le PIB des USA sera plus élevé d'environ 3,5 % que son niveau de 2019, celui de la Chine d'environ 10,5 %, celui de la zone euro plus bas de 2 % », tranche sur twitter le collectif des Économistes atterrés.

L'EUROPE PREND (ENCORE) DU RETARD

Dans son discours, Ursula Von der Leyen attribue le – relatif – succès économique de l’Europe à son plan de relance de 750 milliards d’euros nommé NextGenerationEU (sic) qui permet, selon elle, d’investir « à la fois dans la reprise à court terme et dans la prospérité à long terme ». Là encore, elle en fait trop. De nombreux économistes s’accordent à dire que ce plan est sous-dimensionné comparé à la Chine et aux États-Unis qui ont organisé « leur relance à des échelles cinq à dix fois plus élevées et bien plus concentrées dans le temps », expliquait l'économiste à Xerfi Olivier Passet, dans une chronique déjà citée dans Marianne.

Un constat partagé par l’économiste directeur du Cepii Sébastien Jean. Dans l'ouvrage « Économie mondiale 2022 », il écrit que la décision de l’Europe « de mettre en œuvre un plan de relance de 750 milliards d’euros (…) est historique par sa signification symbolique (…) mais son ampleur pâlit en comparaison des États-Unis. »

Alors que l’Europe guette encore le moindre soubresaut des prix, quitte à freiner des quatre fers sur les plans budgétaire et monétaire, les États-Unis ont en effet décidé de lâcher le dogme de la maîtrise de l’inflation, qui bride le potentiel productif de l’économie, pour lui préférer une relance massive afin d’enclencher une hausse des salaires. Ce que Sébastien Jean appelle « le choc Biden » « pourrait bien enclencher un véritable changement de régime qui creuserait encore l’écart entre l’Europe et les États-Unis ». Un bis repetita de la période 2010-2013, où l’Europe sombrait dans la surenchère des politiques d’austérité et des réformes structurelles, quand les Américains relançaient de leur côté. Cela a créé un écart en matière de richesse par habitant pas rattrapé depuis, comme le montre le graphique ci-dessous (Source : Cepii).

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Source : Cepii)

Pourtant, Ursula Von Der Leyen l'assure : « les leçons de la crise financière » ont été tirées. « À cette époque, l'Europe a déclaré la victoire trop tôt et nous en avons payé le prix », rappelle-t-elle. Et de jurer : « Nous ne répéterons pas la même erreur ». Ce qui ne l'empêche pas de déclarer ensuite, presque schizophrène : « nous nous attaquerons aux problèmes structurels de notre économie : des réformes du marché du travail en Espagne, aux réformes des retraites en Slovénie, en passant par la réforme fiscale en Autriche. » Les Économistes atterrés ont peu apprécié : « 'Notre économie' n’existe pas. Il n’existe que des économies nationales avec des problèmes différents. Et la Commission n’a certainement pas à 's’attaquer' aux modèles sociaux nationaux, au droit du travail et aux retraites ». Un discours ni fait, ni à faire, en somme.

Présidence française de l'Union européenne à partir du 1er janvier 2022 : comment ça marche ?

EUROPE - La France assume à partir de ce 1er janvier 2022 la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne, pour la première fois depuis 2008. Un rôle qui n'est pas seulement symbolique, mais dont le fonctionnement est généralement mal connu.

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Emmanuel Macron a présenté jeudi 9 décembre ses priorités pour la présidence française de l'Union européenne, qui débute ce samedi 1er janvier et dure six mois, succédant à la Slovénie. Cette fonction, que la France n'avait pas occupé depuis 13 ans, permet d'exercer une influence certaine sur les orientations de l'Union, même si le périmètre en est très encadré. La présidence de Nicolas Sarkozy durant le second semestre de 2008, s'était exercée dans un organigramme différent, profondément modifié depuis par l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne l'année suivante.

Ce n'est pas seulement le président français qui devient celui du Conseil de l'Union européenne, mais l'ensemble de son gouvernement qui prend symboliquement la tête de celui de l'Europe. Ainsi, chaque ministre français présidera les réunions de ses homologues européens dans son domaine de compétence. À l'exception notable de la Diplomatie et de la Défense : c'est Josep Borrell, le haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, qui garde la main sur ces deux domaines particuliers - un poste auquel l'Espagnol a été nommé en 2019 par la Commission, pour un mandat de cinq ans. 

Une fonction encadrée

La fonction de pilotage de la présidence tournante a également été limitée par la création d'un poste de président du Conseil européen, depuis 2009, occupé actuellement par le libéral belge Charles Michel- et dont le mandat court jusqu'à la fin de la présidence française. C'est notamment lui qui préside les sommets des chefs d'État et de gouvernement, convoqués plusieurs fois par an. Autre limite au pouvoir du pays à qui échoit la présidence tournante, les prérogatives de la Commission européenne, dont le lancement des projets de loi n'est pas la moindre. 

Le fonctionnement de la présidence tournante suppose désormais une étroite coopération entre trois pays qui vont se succéder sur 18 mois, pour faciliter la transition et garantir la continuité des orientations européennes sur au moins dix-huit mois, et non six. Le "trio" de la France comprend ainsi la République Tchèque et la Suède, qui assumeront après elle la présidence tournante.

À la manœuvre dans les négociations européennes

Reste à la présidence semestrielle de fixer l'agenda de l'Union européenne, de convoquer les réunions spécifiques des ministres des 27 États membres, de mener les négociations, et ainsi d'influer considérablement sur l'orientation générale de l'Europe. Dans le cas d'un texte législatif à adopter, par exemple, elle a souvent un rôle décisif pour trouver un accord entre les pays membres et le Parlement européen. Pour asseoir son autorité, elle a aussi la haute main sur près de 150 groupes de travail et comités d'experts, dont le pilotage a une influence certaine sur le contenu de la politique de l'Union.

Alors qu'il s'apprête à prendre la tête de l'Europe pour six mois, pour la présidence de la France depuis la première en 1959, Emmanuel Macron a promis que toutes ses priorités seraient inspirées par les trois axes :"relance, puissance et appartenance". Hasard des calendriers européen et français, cette présidence débutera en pleine campagne électorale, pour laquelle l'actuel locataire de l'Élysée n'est pas (encore) officiellement candidat.

À noter : symboliquement, vendredi 31 décembre à 20 heures, de nombreux monuments de la capitale seront illuminés aux couleurs de l'UE pour marquer le début de cette présidence : palais de l'Élysée, tour Eiffel, Arc de Triomphe, Invalides, Notre-Dame de Paris, Panthéon, Louvre ou encore Opéra Garnier. 

Macron prend la présidence de l’Union européenne..

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Photo: Alain Jocard Agence France-Presse Nombre d’observateurs ont souligné que la France aurait dû reporter cette présidence de six mois afin qu’elle n’interfère pas dans la campagne présidentielle.

La nouvelle année était à peine commencée que la première polémique battait déjà son plein en France. Alors qu’à l’occasion du Jour de l’An un immense drapeau de l’Union européenne flottait sous l’Arc de Triomphe, la moitié de la classe politique française a poussé des cris d’orfraie.

De Marine Le Pen à Valérie Pécresse, en passant par Éric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon, tous ont tenu à rappeler que, contrairement à la tour Eiffel qui arborait elle aussi les couleurs de l’Union, l’Arc de Triomphe n’était pas n’importe quel monument. Cette arche gigantesque ayant été inaugurée en 1836 pour honorer les soldats tombés pour la patrie, jamais un autre drapeau n’y avait flotté sans être accompagné du tricolore.

Vingt-quatre heures après avoir été déployée, la bannière fut aussitôt retirée. Est-ce un signe de ce qui attend la présidence française de l’Union à trois mois des élections présidentielles en France ? Toujours est-il que c’est par cette première controverse que le président Emmanuel Macron a inauguré cette semaine cette présidence tournante qui, après celle de la Slovénie et avant celle de la Suède, durera six mois et ne revient que tous les 13 ans. Une présidence qui, cette année, empiétera largement sur une campagne électorale déjà en cours et qui ne fera que s’intensifier d’ici le premier tour, le 10 avril prochain.

C’est pourquoi, d’ailleurs, nombre d’observateurs ont souligné que la France aurait dû reporter cette présidence de six mois afin qu’elle n’interfère pas dans la campagne. En cas de défaite, à deux mois de l’échéance de son mandat, Emmanuel Macron se trouverait alors dans la situation de devoir passer le relais à son successeur dont les priorités pourraient être radicalement différentes.

« Une campagne de communication »

Mais l’occasion était probablement trop belle de voir défiler sous les lambris de l’Élysée les responsables des 27 à l’occasion de pas moins de 400 événements diplomatiques. « Il va sans dire que pour Macron, cette présidence sera surtout l’occasion d’une campagne de communication, écrit dans Le Figaro l’économiste David Cayla. Il affichera, n’en doutons pas, un volontarisme à toute épreuve qui sera d’autant plus convaincant qu’aucun des dossiers poussés par la France ne parviendra jusqu’à sa conclusion d’ici le mois d’avril. »

Le président a en effet annoncé un vaste programme de réformes destiné à rendre « l’Europe puissante dans le monde, pleinement souveraine, libre de ses choix et maître de son destin ». Cela va de la réforme de l’espace Schengen, mis à mal par les attentats terroristes et la crise des migrants, à la mise en place d’un salaire minimumeuropéen, en passant par un renforcement de la défense européenne, la régulation des géants du numérique et l’imposition d’une taxe carbone aux frontières de l’Union. Afin d’éviter l’« instrumentalisation des migrants » récemment envoyés en Pologne par la Biélorussie, le président dit vouloir une Europe « capable de maîtriser ses frontières », ce qui pourrait impliquer la possibilité de renvoyer des migrants vers les pays d’entrée dans l’Union, des contrôles mobiles ponctuels ainsi qu’« un mécanisme de soutien d’urgence aux frontières en cas de crise ».

Mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Rien de tout cela ne pourra se faire sans l’accord d’au moins 15 États sur 27 représentant au moins 65 % de la population. Sachant qu’il faut au minimum deux ans à une réforme pour traverser les méandres de la bureaucratie européenne, chacun sait qu’Emmanuel Macron n’a aucune chance de voir se réaliser ce programme dans les trois mois qui le séparent de l’élection présidentielle. Et c’est sans compter les aléas de la pandémie de COVID-19 qui pourrait bouleverser le calendrier.

Force est de constater que, sur la plupart de ces sujets, les pays européens ont le plus souvent des intérêts divergents. Ainsi sur l’immigration, alors qu’une majorité de Français se dit favorable à un moratoire, le nouveau gouvernement allemand d’Olaf Scholz se dit prêt à naturaliser chaque année 400 000 migrants qualifiés.

Un salaire minimum européen ?

Sur la défense, les désaccords sont aussi nombreux. Pendant que plusieurs projets européens traînent en longueur, dont le Système de combat aérien du futur destiné à créer un avion de combat européen, les intérêts de la France et de l’Allemagne ont rarement été aussi divergents. Alors qu’Emmanuel Macron soutenait en 2019 que l’OTAN était en état de « mort cérébrale », à Berlin, le nouveau gouvernement de coalition se veut résolument atlantiste. De passage à Paris le 10 décembre dernier, la nouvelle ministre des Affaires étrangères, l’écologiste Annalena Baerbock, a réitéré que « pour nous, il est assez clair que l’OTAN reste un pilier indispensable pour la sécurité en Europe ». Elle compte même « renforcer l’alliance transatlantique dans le domaine politique et dans tous les autres domaines ».

Les 27 ne sont pas non plus au bout de leur peine en ce qui concerne la création d’un « salaire minimum européen », l’Autriche, Chypre, le Danemark, la Finlande, l’Italie et la Suède n’ayant toujours pas de salaire minimum national. Les pays scandinaves se disent tout particulièrement soucieux de préserver leur système de négociation collective par branches. L’an dernier, le salaire minimum mensuel oscillait en Europe entre 312 euros en Bulgarie et 2 142 euros au Luxembourg.

Difficile conciliation

À Paris, plusieurs se demandent comment le président pourra concilier cette intense activité européenne et les exigences d’une campagne présidentielle qui s’annonce mouvementée. En attendant, la présidence de l’Union offre au président un prétexte en or pour se déclarer candidat le plus tard possible ainsi que l’avaient fait plusieurs de ses prédécesseurs avant lui. On ne s’attend pas à une déclaration de candidature avant le discours inaugural que doit prononcer Emmanuel Macron devant le parlement de Strasbourg le 19 janvier prochain.

À l’Élysée, on est convaincu que l’activisme européen du président est l’occasion idéale d’incarner son ambition pour la France. Les sceptiques croient au contraire qu’il ne pourra qu’éloigner le président du terrain de la campagne et des préoccupations des Français. C’est l’ancien éditorialiste du magazine Le Point Claude Imbert qui disait à la blague : « Quand j’entends le mot Europe, je sors mon oreiller ».

La polémique du drapeau européen flottant sous l'Arc de triomphe, le 1er janvier dernier.

IL A «FLOTTÉ À LA PLACE DE RIEN, J’EN SUIS FIER», RÉAGIT EMMANUEL MACRON

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Donc, ce « rien », c’était le..drapeau français, mais aussi..La France !

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«Pour célébrer ce semestre de présidence du Conseil de l'Union européenne, nous avons décidé, le 1er janvier, de faire flotter le drapeau européen sous l'Arc de triomphe», a d'abord rappelé le chef de l'Etat.

L'initiative avait été extrêmement critiquée, en particulier dans les rangs de la droite, qui dénonçait l'absence du drapeau français.

Pourtant, le drapeau tricolore «ne flotte jamais sous l'Arc de triomphe le 1er janvier», a souligné Emmanuel Macron. Il n'est installé que pour des cérémonies particulières. Le drapeau européen n'a donc pas «remplacé» celui de la France. 

«Un drapeau se serait substitué à l'autre, je concède» [qu'il y ait des critiques], a-t-il résumé pendant son discours. «Mais un drapeau qui flotte à la place de rien, j'en suis fier», a-t-il affirmé. 

UNE INITIATIVE PERÇUE PAR CERTAINS COMME UNE «PROVOCATION» 

Le drapeau européen avait été retiré dès le lendemain, le 2 janvier. Bien que temporaire, le geste du gouvernement avait été qualifié d'«outrage» par Eric Zemmour, d'«effacement de l'identité française» par la candidate des Républicains à la présidentielle Valérie Pécresse, et de «provocation» par la dirigeante du Rassemblement National Marine Le Pen. Cette dernière avait d'ailleurs menacé de saisir le Conseil d'Etat

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Etat de droit : les Européens se préparent à sévir contre la Pologne..

Etat de droit : les Européens se préparent à sévir contre la Pologne

« Nous ne laisserons pas nos valeurs communes être mises en danger », a mis en garde sa présidente, Ursula von der Leyen, devant les eurodéputés. Le premier ministre polonais a dénoncé le « chantage » de Bruxelles.

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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, prononce son discours au Parlement européen, à Strasbourg, le 19 octobre 2021. RONALD WITTEK / AP

« Nous ne laisserons pas nos valeurs communes être mises en danger. La Commission agira », a affirmé Ursula von der Leyen devant les eurodéputés réunis à Strasbourg, mardi 19 octobre. Le message de la présidente de l’exécutif communautaire s’adressait à Varsovie, après une décision du Tribunal constitutionnel polonaisdu 7 octobre contestant la primauté du droit européen sur le droit national.

Le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, qui avait tenu à s’inviter dans l’hémicycle afin de débattre du sujet avec les élus, a dénoncé « ce langage des menaces ou de la coercition ».

Depuis cinq ans, la Commission et la Pologne sont en conflit, en raison des réformes de la justice mises en œuvre par le gouvernement polonais. Bruxelles a multiplié les initiatives – politiques et juridiques – pour tenter de le contraindre à revenir à une organisation à même de garantir l’indépendance de la justice. Sans succès jusqu’ici. Le jugement du 7 octobre, rendu par un tribunal proche du parti Droit et justice (PiS) au pouvoir, a encore accentué les tensions. En Pologne, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé dans les rues, le 11 octobre, pour rappeler leur attachement au projet communautaire.

« Je suis profondément inquiète », a expliqué Ursula von der Leyen, car ce jugement « remet en cause les fondations de l’Union européenne [UE] ». L’ex-ministre d’Angela Merkel a énuméré les outils dont la Commission, gardienne des traités, dispose afin de faire plier Varsovie. Elle s’apprête à lancer une nouvelle procédure d’infraction contre la Pologne, pouvant mener à une saisine de la Cour de justice de l’UE. Mais, comme le dit un diplomate, « on en a pour deux ans » et rien ne garantit ensuite que Varsovie exécutera le jugement de la Cour de Luxembourg.

La Commission envisage également, au vu des derniers développements, de relancer la procédure dite article 7 qu’elle a lancée contre la Pologne en décembre 2017 pour protester contre ses réformes judiciaires. « C’est un instrument puissant du traité. Nous devons y revenir », a plaidé Ursula von der Leyen. Cette procédure, qui peut aller jusqu’à la suspension des droits de vote du pays au Conseil, est actuellement au point mort. « La première étape, c’est un vote, aux quatre cinquièmes des Etats membres, pour constater le risque de violation de l’Etat de droit. Ce vote n’a jamais eu lieu, sans doute parce que son issue n’était pas certaine », commente Eric Maurice, de la Fondation Robert-Schuman. Les pays d’Europe de l’Est, notamment, n’y étaient pas prêts. Aujourd’hui, la remise en cause par Varsovie de la Cour de justice de l’UE et de la primauté du droit européen pourrait lever une partie de ces réticences.

La Commission européenne enfin investie avec un mois de retard..

Ursula von der Leyen a obtenu un large soutien du Parlement pour donner "un nouveau départ" à l'Europe lors du vote d’investiture des députés.

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PICTURE ALLIANCE VIA GETTY IMAGESUrsula von der Leyen, Marija Gabriel et Thierry Breton au Parlement européen à Strasbourg, mercredi 27 novembre.

EUROPE - La présidente de la Commission européenne, l’Allemande Ursula von der Leyen, a obtenu ce mercredi 27 novembre un large soutien du Parlement pour donner “un nouveau départ” à l’Europe, lors du vote d’investiture des députés.

La première présidente de l’exécutif européen a reçu l’approbation de 461 eurodéputés pour son équipe de 26 commissaires, au terme d’un parcours chahuté depuis sa désignation en juin  par les chefs d’Etat et de gouvernement.

157 députés ont voté contre et 89 se sont abstenus.

Après avoir été élue elle-même de justesse en juillet avec une majorité très courte de 9 voix, Ursula von der Leyen a bénéficié cette fois d’une marge confortable.

Les groupes qui ont voté pour elle ou se sont abstenus l’ont toutefois avertie qu’ils ne lui donnaient pas de “chèque en blanc”, comme l’a dit le chef des libéraux de Renew le Roumain Dacian Ciolos.

Nombre record de 12 femmes

Le vote pour l’investiture n’était pas secret, favorisant la discipline au sein des groupes d’un parlement fortement renouvelé, plus fragmenté et qui a montré les dents lors des auditions des commissaires.

Ce nouvel exécutif européen compte un nombre record de 12 femmes, contre neuf dans la Commission sortante de Jean-Claude Juncker.

“Mon message est simple: commençons à travailler”, a déclaré Ursula von der Leyen dans son discours avant le vote. L’entrée en fonction de sa Commission, prévue le 1er décembre, avait été retardée d’un mois.

Entre des candidats commissaires retoqués – trois, un chiffre sans précédent –, un Brexit toujours en attente et des intitulés de portefeuille polémiques, l’accouchement de l’équipe de l’ancienne ministre de la Défense d’Angela Merkel fut laborieux.

S’exprimant tour à tour en anglais, français et allemand, Ursula von der Leyen a présenté mercredi les portefeuilles de ses commissaires qui l’entouraient dans l’hémicycle du Parlement à Strasbourg. 

Elle a mis l’accent sur ses priorités pour les cinq années à venir, au rang desquelles le numérique et surtout la lutte contre le changement climatique, avec le “Green deal” (pacte vert) promis pour le début de son mandat.

“Si nous faisons bien notre travail, l’Europe de 2050 sera le premier continent du monde neutre en carbone, elle sera une puissance de premier plan dans le numérique, elle restera l’économie qui réussit le mieux à assurer l’équilibre entre le marché et le social, elle sera chef de file dans la résolution des grands enjeux mondiaux”, a-t-elle déclaré en conclusion de son discours.

Une partie des eurodéputés l’ont gratifiée d’une ovation debout.

L’Allemand Manfred Weber, chef des 182 élus du principal groupe politique (PPE, droite), avait promis son soutien à sa compatriote issue elle aussi du PPE, reconnaissant à Ursula von der Leyen, dont il visait lui-même la fonction, d’être “parvenue à sortir par le haut” d’une situation “difficile”.

Conflit d’intérêts

Les 154 élus sociaux-démocrates avaient dit avant le scrutin qu’ils voteraient ”à une très grande majorité” en faveur de l’investiture, tout comme les 108 libéraux de Renew.

Mais des voix discordantes se sont fait entendre. Ainsi, les cinq eurodéputés socialistes français avaient annoncé qu’ils s’abstiendraient. “On ne signe pas de chèque en blanc”, mais “on ne va pas partir en guerre non plus”, a expliqué mardi l’eurodéputé français Raphaël Glucksmann.

Ils rejoignaient ainsi la position des Verts, partisans de l’abstention.  

Au rayon des sujets qui fâchent figurent la désignation comme commissaire à l’Elargissement d’un Hongrois, vu par ses détracteurs comme un soutien aux positions anti-UE du gouvernement de Viktor Orban, et du Français Thierry Breton, PDG sortant de la société numérique Atos, comme commissaire du marché unique et du numérique.

“Le conflit d’intérêts est inhérent à votre portefeuille”, a taclé la députée allemande Ska Keller à l’encontre de ce dernier, ajoutant “ne pas pouvoir accepter ça en tant que Verts”.

L’extrême gauche (GUE), tout comme l’extrême droite, ont annoncé un vote contre. “Vous avez promis tout et n’importe quoi à n’importe qui”, a critiqué Martin Schirdewan, du groupe GUE (extrême gauche), tandis que l’eurodéputé français RN (extrême droite) Jordan Bardella a pointé une Commission “dans la continuité de la précédente”.

Le nouvel exécutif européen comptera 26 commissaires plus la présidente, mais pas de représentant britannique alors que le Royaume-Uni est toujours membre de l’UE, qu’il doit quitter le 31 janvier. Londres a refusé de proposer un nom avant les élections du 12 décembre. 

Sur cette question, Ursula von der Leyen a affirmé que quoi qu’il se passe “le lien et l’amitié entre nos peuples sont incassables”.

Juste avant le vote, le Parlement a observé une minute de silence à la mémoire des 13 militaires français tués dans une collision d’hélicoptères au Mali.

Pour le départ de Jean-Claude Juncker, Manon Aubry a un cadeau qui vaut très cher..

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Quand la « Droite » était d’accord pour refonder l’Europe..

Et toujours encore ce fameux « Pacte » des 3% imposés par « Maastricht »..

Entré en vigueur le 1er novembre 1993le traité de Maastricht institue une Union européenne entre les 12 Etats membres de la Communauté (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni).

Le traité de Maastricht a institué l'Union Européenne.

Avec le traité de Maastricht, la Communauté économique européenne (CCE) naît le 25 mars 1957 à Rome et devient la CE (Communauté européenne), l'un des organes de l'Union européenne (UE) qui voit le jour à cette occasion

Le traité européen communément appelé traité de Maastricht [maːˈstrɪxtÉcouter est le traité fondateur de l'Union européenne. Il structure l'Union européenne autour de trois piliers : les Communautés européennes, la Politique étrangère et de sécurité commune, et lacoopération policière et judiciaire en matière pénale. Le traité institue également une citoyenneté européenne, renforce les pouvoirs du Parlement européen et institue l'Union économique et monétaire.

Sur le plan juridique, le traité de Maastricht est à la fois un traité fondateur, établissant le traité sur l'Union européenne, et un traité modificatif. Il modifiera en premier lieu le traité instituant la Communauté économique européenne (CEE, à Rome en 1957) qui deviendra le traité instituant la Communauté européenne (TCE) mais également les traités instituant la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA en 1951) et la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom, à Rome en 1957).

Le traité de Maastricht a été signé par l'ensemble des douze États membres de la Communauté économique européenne à Maastricht (Pays-Bas), le 7 février 1992, après un accord conclu lors du Conseil européen de Maastricht, en décembre 1991, et est entré en vigueur le1er novembre 1993.

Après le Brexit, la droite d'accord pour refonder l'Europe mais diverge sur moyen et calendrier..

Paris - L'Europe, après le Brexit, s'impose comme un des futurs enjeux de la primaire de la droite, entre les partisans d'un nouveau traité et d'un référendum, comme Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire, et ceux qui ne veulent pas se précipiter, tels Alain Juppé et François Fillon, même si tous se retrouvent sur la nécessité de "refonder" l'Europe.

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Bruno Le Maire et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, à Bruxelles le 23 juin 2016

afp.com/THIERRY CHARLIER

Les ténors du parti, réunis lundi soir en Bureau politique (BP) extraordinaire, ont adopté à l'unanimité une déclaration pour "une véritable refondation de l'Europe", initiée par "la France et l'Allemagne, ensemble". 

"Il y a une ligne unie, je m'en réjouis", a réagi Jean-Pierre Raffarin, ex-Premier ministre à l'issue du BP. 

A part Bruno Le Maire, en meeting en Seine-et-Marne, et Nathalie Kosciusko-Morizet, les candidats à la primaire ont participé à ce BP sous la présidence de Nicolas Sarkozy, quatre jours après après la décision du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne.  

Si tous ont qualifié le Brexit de "choc" (Juppé), de "triste nouvelle" (Morano) ou d'"énorme gâchis" (NKM), ils ont jusqu'ici proposé des méthodes divergentes pour y faire face: à Sarkozy qui a plaidé pour un nouveau traité, possible "dès la fin de l'année", et ratifiable par référendum, Juppé et Le Maire répondent oui mais pas tout de suite, tandis que Fillon et NKM sont opposés à tout référendum... 

Le fait qu'il envisage clairement un référendum -"si j'appelle à une refondation de l'Europe avec un nouveau traité (...) alors la question du référendum se posera"- a provoqué l'ire de M. Juppé, qui juge "totalement irresponsable" l'idée d'"organiser un référendum en France aujourd'hui". 

"Je ne suis pas contre un référendum - ce serait paradoxal pour un gaulliste - mais je pense qu'une telle consultation populaire se prépare", tient à préciser l'ex-Premier ministre. "Il y a des moments historiques où les hommes d'Etat ne sont pas faits pour suivre l'opinion. Ils sont là pour la guider: voilà ce que nous pensons et ce que nous proposons à nos peuples et, à ce moment-là, il est possible d'organiser un référendum. Pas avant", a affirmé M. Juppé lundi au Monde. 

- Pour un Schengen II - 

Idem pour Le Maire: favorable comme Sarkozy à "un nouveau traité", le député de l'Eure s'est toutefois démarqué, lundi matin sur Europe 1, de l'ex-chef de l'Etat en jugeant "irréaliste" et "irresponsable" qu'il puisse être mis sur la table avant la fin de l'année. 

Avant le BP, François Fillon, comme Jean-François Copé, avaient affirmé qu'ils ne voulaient pas de nouveau traité -"on peut modifier le fonctionnement (de l'UE) sans nouveau traité"- ni de recours au référendum. "La relance de l'Europe ne doit pas se faire dans la précipitation", avait affirmé l'ancien Premier ministre. 

Soucieux d'apparaître unis, les ténors LR n'ont pas abordé ces questions de calendrier et de référendum lors de leur BP, préférant insister sur les points d'accord, ces "principes", devant, selon eux, présider à "une véritable refondation de l'Europe".  

"L'Europe doit reconnaître qu'elle a des frontières et qu'il est de sa responsabilité vis-à-vis des peuples de les faire respecter", affirment-ils. "Il est plus que temps de mettre en place le Schengen II que nous avons été les premiers à réclamer", ajoutent-ils, reprenant une proposition maintes fois réitérée par M. Sarkozy.  

Ils précisent que "sans l'attente de ce Schengen II, les Républicains demandent que la France contrôle elle-même ses frontières nationales partout et aussi longtemps que nécessaire". 

Ils demandent que la zone euro "se dote enfin d'un véritable gouvernement économique (...) au service de la croissance et de l'emploi" et qu'elle se dote d'un "Fonds Monétaire Européen car le FMI ne doit plus intervenir dans les affaires intérieures de l'Europe". 

Autre principe: celui de la "subsidiarité" qui doit être "enfin respecté". "Les compétences de l'Union européenne doivent être redéfinies autour d'un petit nombre de priorités stratégiques (marché intérieur, PAC, industrie, énergie, recherche, concurrence, politique commerciale, numérique...). 

Selon le traité de Maastricht :

Le traité de Maastricht constitue une des étapes fondamentales de la construction européenne. Il est le fruit d'une double dynamique, celle de l'union économique et monétaire, de l'achèvement de la mise en place du marché unique et de l'extension du champ communautaire d'une part, et celle de la construction politique de l'Europe dans le contexte de la réunification allemande faisant suite à l'effondrement du bloc soviétique marquant la fin de laguerre froide d'autre part.

Dans la continuité de l'Acte unique européen de 1986, les douze pays membres de la CEE s'engagent sur la voie de la poursuite de l'Union économique et monétaire et du développement de leur union politique. Le Conseil européen, auquel l'Acte unique a fourni une base juridique, va impulser cette double dynamique qui marque d'une empreinte forte le paysage géopolitique mondial des années 19901. Dans un premier temps, le Conseil européen de Hanovre de juin 1988 confirme l'objectif de la réalisation progressive de l’Union économique et monétaire et charge un Comité dirigé par Jacques Delorsprésident de la Commission européenne, d'étudier les étapes concrètes devant mener à cette union2,3. Remis en avril 1989, le rapport de ce Comité approuvé par la Commission pose l’objectif de l’Union économique et monétaire, caractérisée par la fixité définitive des taux de change puis la création d’une monnaie unique, et propose un plan de réalisation en trois étapes dont les deux dernières requièrent la modification des traités existants4,5.

Sur la base de ce rapport, le Conseil européen de Madrid de juin 1989 affirme sa « détermination de réaliser progressivement l’Union économique et monétaire », précise que « dans sa réalisation on devra tenir compte du parallélisme entre les aspects économiques et monétaires », décide que la première étape devrait commencer le 1er juillet 1990 et fait commencer les travaux préparatoires à une Conférence intergouvernementale (CIG) chargée de définir les modalités des étapes suivantes et de préparer la révision majeure du traité instituant la Communauté économique européenne (ou traité de Rome)6.

Le Conseil européen de Strasbourg des 8 et 9 décembre 1989 se déroule sous la présidence de François Mitterrand dans un contexte géopolitique nouveau après la chute du mur de Berlin un mois auparavant. Après de longues négociations, le Conseil parvient sur la réunification de l'Allemagne à un texte par lequel les Douze déclarent rechercher « le renforcement de l'état de paix en Europe dans lequel le peuple allemand retrouvera son unité à travers une libre autodétermination. Ce processus doit se réaliser pacifiquement et démocratiquement [...] et se situer dans la perspective de l'intégration européenne. » Le Conseil parvient aussi à un accord sur la convocation d'une conférence inter-gouvernementale sur l'union économique et monétaire (UEM) chargée de préparer un nouveau traité avant la fin 19907. En échange de ce qui peut s'interpréter comme un soutien de l'Europe à la réunification de l'AllemagneHelmut Kohl accepte de s'engager irrévocablement sur la voie de l'UEM et donc à terme sur la disparition du Deutsche Mark auquel son pays est très attaché8.

Malgré les réticences de Margaret Thatcher, le Conseil européen extraordinaire de Dublin du 28 avril 19909 donne un élan décisif à l'union politique et à l'UEM. Helmut Kohl y reçoit un soutien sans réserve à sa politique de réunification rapide de l'Allemagne et par conséquent d'intégration de l'ex-RDA au sein de l'Allemagne dans la CEE. Les Douze décident que le traité instaurant l'union économique et monétaire (UEM) devra pouvoir être mis en œuvre en 1993 et déclarent vouloir franchir de nouveaux pas décisifs vers l'union politique10. Le Conseil européen de Dublin, les 25 et26 juin 199011, décide de convoquer une conférence intergouvernementale sur l'union politique12 en parallèle de la conférence intergouvernementale sur l'UEM13 déjà décidée et fixe leur lancement au 14 décembre 1990.

Les négociations aboutissent un an plus tard au traité sur l'Union européenne qui est approuvé par le Conseil européen réuni à Maastricht les 9 et10 décembre 1991 et signé dans cette même ville le 7 février 199214.

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Lors du sommet du 29 octobre 2009..

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Sarkozy – Fillon.. un rapprochement et une proximité parfois tumultueuse..

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Un petit –déjeuner ensemble..une photo..

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On va pas se fâcher après ça, non ?..

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Le « Moi »..Président..

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Le soutien d’Edouard Balladur..

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Les très « discrets » travaux parlementaires de François Fillon..

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François Fillon, alors député de la Sarthe et candidat à la présidence du RPR, en novembre 1999. JEAN-PIERRE MULLER / AFP.

Selon Le Canard enchaîné, son épouse et deux de ses enfants l'ont assisté dans son travail parlementaire de 1988 à 1990, de 1998 à 2002, de 2005 à 2007 et de 2012 à 2013. Des périodes où sa présence à l'Assemblée et au Sénat a pourtant été peu productive.

Depuis les révélations du Canard enchaîné sur les 900.000 euros d'argent public dépensés par François Fillon pour employer sa femme et deux de ses enfants comme assistants parlementaires, l'attention se focalise sur le caractère potentiellement «fictif» de leurs emplois. Mais quid du «travail» des parlementaires qu'ils étaient censés assister?

D'après Le Canard enchaîné, Penelope Fillon est recrutée par son époux«pour la première fois» en 1988. Élu député RPR de la Sarthe en 1981 puis 1986, maire de Sablé-sur-Sarthe depuis 1983, vice-président du conseil général de la Sarthe en charge des affaires économiques depuis 1985, François Fillon vient alors de nouveau d'être réélu suite à la dissolution de l'Assemblée décidée par François Mitterrand après sa réélection à la présidence de la République.

Les «tables nominatives» (qui répertorient notamment les mandats, nominations, propositions, questions et interventions en séance publique des députés) nous apprennent que François Fillon est alors membre de la commission de la défense nationale et des forces armées (qu'il a aupavant présidée de 1986 à 1988), de la délégation de l'Assemblée nationale pour la planification et «représentant titulaire de l'Assemblée nationale à l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe».

Malgré le cumul de ses mandats, doublé de son activisme politique au sein du groupe des rénovateurs qui, en cette même année 1989, veut bousculer la droite, le député Fillon bosse. Rapporteur pour avis du projet de loi de finances, il rédige et défend des rapports sur les forces terrestres en 1988, 1989 et 1990, dépose deux amendements au sujet d'un projet de loi relatif à l'exploitation agricole en 1988, s'implique dans le projet de loi de programmation militaire en 1989, dépose une proposition de loi «tendant a la création d'une délégation parlementaire des exportations de matériel de guerre» en 1990 et intervient sur un projet de loi relatif aux appellations d'origine contrôlées.

Durant cette première période où Penelope Fillon a, selon le Canard enchaîné, été salariée par son époux (pour une somme totale de 82.750 euros brut), le couple élève trois enfants, âgés de 6, 4 et 3 ans en 1988, et bientôt un quatrième, qui naîtra au second semestre 1989. Une situation à rapprocher des déclarations de l'intéressée en 2007, qui expliquait n'avoir«jamais été l'assistante» de son mari, déplorant le fait que «[ses] enfants ne [la] voient que comme une mère», mais également que «le tourbillon avec les enfants» l'a empêchée de «chercher un travail»...

Trois amendements en cinq ans

Toujours selon le Canard enchaîné, Penelope Fillon retrouve son poste d'assistante parlementaire le 1er janvier 1998, six mois après la réélection de son député de mari, consécutive à la dissolution décidée par Jacques Chirac. Elle l'occupera jusqu'à sa nomination dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, pour un salaire brut mensuel passant progressivement de 2.500 euros en 1998 à 4.600 euros en 2002.

Les archives du site de l'Assemblée révèlent que François Fillon n'a rédigé aucune des 776 propositions de loi de la XIe législature, aucun de ses 149 rapports parlementaires, non plus qu'aucune de ses 144 propositions de résolution tendant à la création d'une commission d'enquête. Les «tables nominatives» révèlent par ailleurs qu'en cinq ans, il n'a déposé que trois amendements et contribué à quatre débats seulement, répartis sur neuf jours. Enfin, d'après le moteur de recherche des questions parlementaires, il en a posé 22, six orales et seize écrites.

Signe du déclin de son activité parlementaire: alors que le moteur de recherche Google répertorie 402 pages mentionnant François Fillon dans les fichiers datant de la IXe législature (1988-1993), et 117 pour la Xe(1993-97), il n'en recense plus que 30 pour la XIe (1997-2002).

D'après Le Parisien, Penelope Fillon n'avait par ailleurs ni badge d'accès ni d'adresse mail à l'Assemblée, et François Fillon n'avait pas non plus de permanence dans la Sarthe, sa femme et néanmoins collaboratrice parlementaire travaillant depuis leur domicile privé. Durant cette période, le couple a son dernier enfant, né en 2001.

L'activité d'un député (et a fortiori de ses assistants parlementaires) ne saurait être réduite au seul cumul de ses activités parlementaires à l'Assemblée. Pour autant, et en guise de comparaison, la page destatistiques de la XIe législature évoque un total de 75.577 questions parlementaires (soit une moyenne de 131 questions par député) mais également qu'ont été adoptés 432 projets et propositions de lois, entraînant l'enregistrement de 35.305 amendements par des députés (soit une moyenne de 61 par député).

En 2002, l'indemnité mensuelle brute d'un député était de 6.655,60 euros. Au total, sur cette période, les époux Fillon auront donc coûté près de 600.000 euros d'argent public pour une activité parlementaire pour le moins sujette à caution.

Assistante surpayée d'un... «député godillot»

Ce n'est pas en tant qu'assistante parlementaire de François Fillon que Penelope Fillon touche le gros lot, mais lorsqu'elle travaille pour son suppléant, Marc Joulaud, qui fait son entrée à l'Assemblée en juillet 2002 après que son mentor a été désigné au gouvernement.

Le Canard enchaîné a en effet révélé que son salaire d'assistante parlementaire a alors grimpé, «du jour au lendemain», de 52%, à raison de 6.900 euros bruts par mois, puis 7.900 euros à partir de 2006, absorbant alors à elle seule «80% de l'enveloppe allouée par l'Assemblée pour salarier les collaborateurs de Joulaud». Plus étonnant: son salaire s'élève même jusqu'à 10.167 euros bruts en moyenne du 1er janvier au 31 août 2007, date de la fin de son contrat de travail: «De façon inexpliquable, s'interroge Le Canard, son salaire dépasse même de plus de 1.200 euros par mois les crédits accordés alors par l'Assemblée pour payer l'ensemble des collaborateurs du député Joulaud.»

De fait, Marc Joulaud a fait, en tant que parlementaire, un (tout) petit peu mieux que son mentor. Les tables nominatives de la XIIe législature révèlent certes qu'il a limité lui aussi considérablement son temps de parole disponible, en se bornant à trois interventions en séance publiques et huit questions orales en cinq ans.

S'il n'a rédigé, lui non plus, aucune des 1.650 propositions de loi qui ont été déposées le temps de son mandat, Marc Joulaud n'en a pas moins trouvé le temps d'apposer sa signature sur huit amendements (tous cosignés, et aucun à son initiative), mais aussi et surtout de rédiger 159 des 128.634 questions écrites (soit une moyenne de 223 par député) de cette législature, ainsi que 2 de ses 1490 rapports d'information (sur larépression de l'activité de mercenaire, en 2003, puis sur les relations transatlantiques en matière de défense, en 2007). A titre de comparaison, cette XIIe législature a vu l'adoption de 707 résolutions, projets et propositions de loi, entraînant le dépôt de 99.791 amendements (soit une moyenne de 172 par député).

Son absence de zèle lui a valu de figurer dans la liste des «députés godillots» brocardés en 2009 par ceux qui, quelques temps plus tard, allaient lancer le collectif Regards citoyens appelant à plus de transparence dans les activités parlementaires. En deux ans, son activité de député s'est en effet limitée à cinq interventions en séance (dont«quatre questions au gouvernement et une intervention superficielle»), sept interventions en Commission, aucun rapport d'information ni aucune proposition de loi, sa principale implication se résumant au fait d'avoir«voté l’intégralité des scrutins publics conformément à l’avis du gouvernement».

Ironie de l'histoire, Marc Joulaud, qui est devenu député européen en 2014, a depuis été nommé par son groupe politique responsable d'un avis sur... la fraude aux fonds européens, avec un objectif: «mieux dépenser chaque euro».

«Vous êtes à peu près le seul à avoir remarqué que j'étais passé par le Sénat»

Sur cette même période, François Fillon siège lui aussi au Parlement, en tant que sénateur de la Sarthe, de son éviction du gouvernement à l'été 2005 jusqu'à sa nomination en tant que Premier ministre en juin 2007. Il y emploie alors deux de ses enfants, étudiants en droit, à qui sont versés un peu plus de 83.000 euros bruts au total. Une somme là aussi bien rondelette au vu des activités parlementaire de leur père.

En effet, et comme l'a révélé le Canard enchaîné, qui a lui aussi «épluché les archives du Palais du Luxembourg, le bilan de François Fillon –en séance comme en commission– tient en quelques chiffres: zéro intervention, zéro proposition de loi, zéro rapport, une question et une seul amendement».

Sa fiche sur le site du Sénat révèle en effet qu'en 21 mois, François Fillon n'a trouvé le temps de rédiger qu'une seule et unique question parlementaire (au sujet des aides aux entreprises de la filière avicole suite à la crise d'influenza aviaire) et qu'il n'a participé à aucun débat. S'il a bien cosigné (avec l'ensemble des membres du groupe UMP) une «Proposition de résolution tendant à la création d'une commission d'enquête sur l'immigration clandestine», la quasi-totalité des 137 documents (dossiers législatifs, rapports d'information, questions parlementaires et comptes rendus des débats ou des commissions) mentionnant son nom n'évoquent pas son travail de sénateur, mais ses activités passées de ministre.

Deux documents seulement le mentionnent comme sénateur. Le premierévoque un amendement «présenté par M. Fillon, Mme Debré et les membres du groupe Union pour un mouvement populaire» (mais sans que ledit Fillon ne s'exprime, et sans qu'on sache donc s'il était dans l'hémicycle) visant à«donner aux victimes exactement les mêmes droits qu'aux prévenus» en informant les parties civiles tous les quatre mois. Dans le second, Christian Estrosi, alors ministre délégué à l'Aménagement du territoire, remercie plusieurs sénateurs (dont François Fillon) pour «leurs apports respectifs» au projet de loi de prévention de la délinquance, alors en discussion.

La consultation des 52 compte-rendus des travaux de la Commission de la culture, du temps où François Fillon en était l'un des membres, révèle par ailleurs que son nom n'y apparaît que deux fois, lorsque des sénateurs ont évoqué des «lois Fillon»... mais en l'absence dudit François.

Ladite commission avait pourtant du pain sur la planche. Du temps où François Fillon était sénateur ont en effet été discutés, et adoptés, denombreux projets de loi l'intéressant directement, dont le très controversé Projet de loi relatif au droit d'auteur et aux droits voisins dans la société de l'information (dite loi DADVSI), que François Fillon a d'ailleurs refusé de voter, ce dont il s'était expliqué sur son blog, mais, et curieusement, ni en commission, ni dans l'hémicycle...

Interrogé, en 2014, par l'Association des journalistes parlementaires, François Fillon, qui n'est pas particulièrement connu pour son sens de l'humour, a d'ailleurs ironisé sur son passé de sénateur en répondant à un journaliste qui avait mentionné son passage au Sénat: «Je vois que vous êtes un fin observateur de la vie politique, parce que vous êtes à peu près le seul à avoir remarqué que j'étais passé par le Sénat»... avant d'esquisser un large sourire en se tournant vers les autres journalistes, visiblement satisfait de sa blague:

Si François Fillon n'a pas particulièrement brillé en tant que sénateur, il n'en a pas moins été l'un des invités de marque d'une «Journée portes ouvertes» au Palais du Luxembourg, en janvier 2006, dans le cadre des «Rendez-Vous Citoyens du Sénat-Economie». Ce jour-là, il est invité à s'exprimer en tant que président d'une table ronde intitulée... «Comment renouer avec la croissance et l'emploi en France?» (sic), plaidant la «maîtrise de la dépense publique [...] et la réduction de ses effectifs» aux fins de«rétablissement de nos comptes publics».

Selon Le Monde, qui a eu accès à l'audition de François Fillon par les enquêteurs, sa fille l'a, durant cette période 2005-2007, aidé à rédiger son livre La France peut supporter la vérité, paru en octobre 2006, tandis que son fils planchait avec lui sur le programme du candidat Sarkozy. Quelques jours plus tôt, Libération écrivait d'ailleurs que «si François Fillon semble aussi discret au Sénat sur cette période, c’est parce qu’il est alors très investi dans la campagne présidentielle en cours, en tant que responsable du programme de Nicolas Sarkozy». Tout en étant donc payé par le Sénat qui, en 2007, versait à ses membres une indemnité parlementaire brute mensuelle de 5.400,32 euros. La famille Fillon aura donc coûté près de 200.000 bruts d'argent public lors de son «discret»passage au Sénat.

«Nous irons à la chasse à la fraude et aux abus»

Réélu député, cette fois à Paris, après son départ de Matignon en juin 2012, François Fillon recrute de nouveau son épouse Penelope en tant qu'assistante parlementaire, payée 5.050 euros bruts par mois pendant un an et demi, son contrat se terminant étrangement un mois tout juste avant que la création de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ne l'oblige à déclarer ses revenus, le nom et les activités de ses collaborateurs parlementaires, ainsi que ceux de son conjoint.

En l'espèce, de juin 2012 à décembre 2013, le député François Fillon ne pose aucune question parlementaire et ne fait aucune intervention en commission, se contentant de deux interventions publiques –le site de l'Assemblée lui en prête cinq autres depuis. Et s'il cosigne 17 propositions de loi et 482 amendements, aucun de ces textes n'ont été enregistrés en tant que «premier signataire».

Le Monde, à qui Regards citoyens a confié les données concernant François Fillon sur cette dernière période, note à ce titre qu'«hémicycle et commissions comprises, François Fillon n'a été relevé que 28 fois présent sur l'année législative 2012-2013, (alors que) la moitié des députés ont été relevés présents plus de 128 fois», l'élu de Paris appartenant «au quart des députés les moins assidus à l’Assemblée».

Evoquant le «projet gouvernemental pour libérer l'économie, reconstruire le contrat social et remettre les finances publiques à flot», François Fillon, alors Premier ministre, déclarait, en septembre 2007: «Nous irons à la chasse à la fraude et aux abus car la solidarité pour tous ne tient que si chacun s'engage à ne pas tricher dans le dos de tous.» Dans la foulée, il confiait au ministre du Budget Eric Woerth une mission de «lutte contre la fraude et les pratiques abusives», déplorant la façon dont elles «affectent les finances publiques de la France» et partageant «le sentiment, très répandu chez nos concitoyens, que l'argent public reste trop souvent mal géré et mal dépensé».

Dix ans plus tard, et alors qu'il postule à la présidence de la République, François Fillon ne comprend pas que, avec les révélations du Canard enchaîné, c'est précisément ce qui lui est reproché. Le problème, ce n'est pas qu'il ait fait rémunérer sa femme et ses enfants par le Parlement. Le problème, c'est que non seulement lesdits collaborateurs parlementaires n'ont apparemment pas laissé de traces de ce pourquoi ils ont été payés près de 1 million d'euros, mais également que les parlementaires qu'ils étaient censés assister n'ont eux non plus guère brillé en la matière.

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Rassurez-vous..en France..358 000 familles possèdent plus de..1000 Milliards d’Euros de fonds dans l’immobilier..Alors..

Et tous ceux-là.. ne paient pas..l’I.S.F. !..

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Photo ci-dessus avec Mr. Philippe Séguin.

Des débuts..timides..

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Une rencontre symbolique et de caractère..

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Plus de 900 000 Euros brut (!) perçus par Penelope Fillon..

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L’Affaire « Fillon-Penelope »..se complique..

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Mr. Éric Ciotti sait qui est la « taupe » qui a « balancé » Fillon..

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Le « Triumvirat » de la droite « UMP »..

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Pour une journée de rencontre et de réconciliation à..La Baule..

Unis pour une même cause.

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Le jeu des alliances..

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Les « bronzés » vous saluent..avec ou sans lunettes de soleil..

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Le sport c’est pas de tout repos, même en vacances, n’est-ce pas Mr. Sarkozy ?..

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Et toujours encore..l’intrépide..Kouchner..

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Le gouvernement Fillon démissionne..

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Photo ci-dessus de Mr. Fillon, alors premier ministre, de Mme. Roseline Bachelot ministre de la santé ( la grippe A1 HN1..), et de Mr. Bruno Lemaire ministre de l’agriculture, et juste un peu en retrait derrière Mr. Claude Lelouch.

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Photo ci-dessus et où l’on remarquera Mme. Valérie Pécresse, déjà très « B.C.B.G. ».

Les trois barons du rail..

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Photo de famille et..famille..

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Mr. Sarkozy et Mr. Loula..

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Qui pourrait bien succéder à Mr. Baroso ?..

L’attente du résultat du vote se fait..longue..

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Photo ci-dessus et où l’on remarquera Mr. Dominique Strauss-Kahn à côté de Mr. Nicolas Sarkozy.

Alors, elle n’est pas belle, la France « corrompue » et dévoyée ?..

Le cas des époux Balkany..

Accusés, mis en examen et cependant..les mains dans les poches..cool.

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Rassurez-vous..en France..358 000 familles possèdent  plus de..1000 Milliards d’Euros  de fonds dans l’immobilier..Alors..

Et tous ceux-là.. ne paient pas..l’I.S.F. !..

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Photo ci-dessus avec Mr. Philippe Seguin.

Vladimir poutine à Luxembourg le 24 mai 2007..

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Après les accords de Vienne, priorité aux questions économiques pour Poutine..

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Un concert anniversaire pour les 95 ans du Grand Duc Jean..

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Vladimir Poutine avec le jeune prince héritier du Luxembourg et digne successeur du Grand Duc Jean..

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Photo ci-dessus prise le 24 mai 2007.

Le premier ministre de l’époque pour le Luxembourg..

 

Les deux « nouvelles » patronnes de l’Europe..

Ursula Von der Leyen et..Christine Lagarde..

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Photo ci-dessus de Mme. Christine Lagarde*, à gauche, et à la tête de la « B.C.E. », et à droite Mme. Ursula Von der Leyen, qui a succédée à Mr. Juncker à la tête de l’U.E.

* Mme. Christine Lagarde a succédée à Mr. Mario Dragui, qui lui est devenu premier ministre en Italie, alors que celui-ci était auparavant à la banque « Goldmann&Sachs », aux Etats-Unis, par qui le scandale financier de août 2007 est arrivé, sans oublier la banque « Lehmann&Brother », ni la « F.E.D. »..non plus.

Se rappeler que peu avant d’être à la tête de la « B.C.E. », Mme. Christine Lagarde était à la tête du « FM.I. » à la suite de Mr. Dominique Strauss-Kahn et suite à l’affaire du « Sofitel »..No comment !

Filez tous..bien droit..ou on vous coule !..

 

Pour terminer..

 

Cette année sera une année à haut risque, pas seulement au niveau « Mondial » et avec tous les enjeux « stratégiques » et intérêts « économiques » comme risques en conflits divers, mais également au niveau de l’Europe, comme de la France..nous concernant..directement !

 

Je ne prends et prendrai « aucun » pari sur les prochaines élections législatives prévues en avril, mais cependant, j’ai ma petite idée là-dessus, n’en déplaise…

 

 

 

 

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Commentaires
M
Bonjour Denis,<br /> <br /> un truc qui m'agace : les media parlent de présidence de l'UE, ce n'est pas ça du tout : il s'agit de la présidence du conseil de l'Europe qui n'a rien à voir, ne fait pas même partie de l'UE mais est un organisme extérieur et, comme son nom l'indique conseille l'UE mais n'a aucune autorité.<br /> <br /> Les organismes de l'UE : parlement, commission et cour de justice ne font surtout pas l'objet d'une présidence tournante.<br /> <br /> Les chimères européennes de Macron ne risquent pas de se concrétiser pendant les six mois à venir... Mais il pourra se pavaner comme le petit Tartarin qu'il est. <br /> <br /> Bonne journée à toi,<br /> <br /> Mo
Répondre
T
on dit qui trop embrasse mal étreint, et la décence aurait voulu qu'on reporte la présidence française de l' Europe !<br /> <br /> On a bien compris l' influence des lobbies à Bruxelles, et nombre de décisions en sont la conséquence, Macron n'y échappera pas, parce qu'il a besoin d' eux !<br /> <br /> Le moins qu'on puisse dire c' est qu' il s' est bien fait moucher par Bardella, Aubry et Jadot, trop heureux de pouvoir lui dire en face ce qu'ils pensent !<br /> <br /> à peu près tous les politiques ont reconnu que l' Europe c' est bien, mais pas celle qui existe, et qui veut prendre la place de tous les pays, même pour la justice.<br /> <br /> Et ce n' est surement pas le mondialiste libertaire de Macron qui la changera !<br /> <br /> En attendant, il est toujours en tête des sondages, à condition que ces sondages soient fiables !<br /> <br /> Je pense que les pro-Macron iront tous voter, alors ce serait bien que la droite s' unisse<br /> <br /> Bonne journée Denis<br /> <br /> Amitié
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