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Ecologie vraie et réelle..
19 septembre 2022

ALLONS NOUS MANQUER..d’électricité..cet hiver ?..

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ALLONS NOUS MANQUER..d'électricité..cet hiver ?..

Photo ci-dessus, mise en entête, d’un geste ancien, pas si dépassé que cela, et qui pourrait revenir, et être remis au goût du jour, dans bien des maisons, en France.

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La France ne devrait pas connaître de black-out cet hiver, mais elle risque de le payer cher !

Ceux qui proposent des restrictions sur le plan de la consommation électrique et concernant  le chauffage, sont ceux qui sont les principaux responsables de cette situation invraisemblable, hors du commun, et de plus..inadmissible..UNE HONTE !!!..

Qu'ont-ils fait ?..RIEN !

[Ils oublient de préciser dans leur plaidoirie et beaux discours que la France va se fournir en électricité avec l'Allemagne et la Pologne (comme déjà sous Hollande..), et produit à partir de centrales thermiques au charbon fort polluant, et de plus, non pas "moins cher", bien au contraire, et refourguer - vendre du gaz (le complément ou excédent sollicité auprès de l'Algérie par Macron..)à l'Allemagne en échange. Mais ça, ils ne le disent pas et oublient de le préciser !..Car sinon, comment produire autant d'électricité avec seulement 24 réacteurs en service, et non plus 56 comme peu avant ?..]

Voilà pourquoi nous nous retrouvons dans cette situation aberrante et incompréhensible !

Centrales nucléaires à l’arrêt : Borne met la pression sur EDF pour éviter « de devoir redémarrer une centrale à charbon »..

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Par L'Obs avec AFP

·Publié le 1er septembre 2022 à 10h29·Mis à jour le 1er septembre 2022 à 10h59

Trente-deux réacteurs nucléaires français sont à l’arrêt pour des opérations de maintenance programmées ou suite à des problèmes de corrosion qui n’étaient pas prévus. Une situation qui déplaît au gouvernement à quelques mois de l’hiver.

Elisabeth Borne a demandé ce jeudi 1er septembre à EDF de tenir son calendrier de maintenance de réacteurs nucléaires pour éviter à la France de devoir redémarrer une centrale à charbon, face au risque de pénurie d’électricité cet hiver.

« Je compte vraiment sur EDF pour assurer son programme de redémarrage dans les prochaines semaines, dans les prochains mois, et ça nous éviterait de devoir redémarrer une centrale à charbon », a déclaré la cheffe du gouvernement sur France-Inter.

Pourquoi la moitié des réacteurs nucléaires français sont à l’arrêt (et pourquoi c’est inquiétant)

Seuls 24 des 56 réacteurs du parc nucléaire d’EDF sont actuellement en service, les autres étant à l’arrêt pour des opérations de maintenance programmées ou suite à des problèmes de corrosion qui n’étaient pas prévus.

Elisabeth Borne a également indiqué qu’elle comptait sur les Français et les entreprises pour faire des économies de consommation d’énergie afin de ne pas devoir recourir à des coupures de courant tournantes par quartiers, appelées délestages.

Borne répond aux critiques

La Première ministre a répondu aux critiques lundi du PDG sortant d’EDF Jean-Bernard Lévy sur le manque d’anticipation du gouvernement pour former du personnel compétent dans le secteur nucléaire. « On n’a pas dévié, depuis 2017 on demande à EDF de mettre en œuvre son programme de maintenance lourde, de recruter des compétences », a affirmé Elisabeth Borne.

« Ce n’est pas parce qu’on a fermé deux réacteurs [à Fessenheim, NDLR] suite aux décisions prises sous le quinquennat de M. Hollande, qu’on n’a pas assuré EDF qu’il faudrait continuer à produire de l’énergie nucléaire », a-t-elle ajouté.

Nationalisation d’EDF : « L’énergéticien a-t-il vocation à être un acteur de marché ou un service public ? »

« Entretemps, on a acté qu’on allait construire des nouveaux réacteurs, mais sur le parc existant, c’est très clair, il n’y a jamais eu aucune ambiguïté. Evidemment, il faut prolonger ce parc, il faut assurer les opérations de maintenance nécessaires et recruter », a martelé la cheffe du gouvernement.

Elisabeth Borne a enfin confirmé que le recrutement du nouveau patron d’EDF était « en cours de finalisation », sans donner de date pour une annonce. Ce changement de tête intervient au moment où l’Etat a engagé la renationalisation à 100 % du groupe.

Par L'Obs avec AFP

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Bien que la centrale thermique à charbon de Saint-Avold (Emile Huchet) a été sollicité pour être redémarré en octobre et pour être en service pour cet hiver, alors que celle-ci devait fermer…

Pour éviter le black-out, la France pourrait carburer au charbon cet hiver.

Confrontée à des tensions sur son réseau électrique, la France envisage d'assouplir les limites d'utilisation de ses centrales à charbon en janvier et février, mois lors desquels la consommation énergétique explose. Une mesure contraire aux objectifs climatiques du pays, mais qui ne remettrait pas en cause le calendrier de fermeture des dernières centrales, promet le gouvernement.

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Photo ci-dessus – Carling – La centrale thermique Emile Huchet vue de la rue principale.

La centrale thermique Emile Huchet de Saint-Avold

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Photo ci-dessus de la centrale, à l'époque, peu après sa mise en service.

Saint-Avold : la construction de la centrale Émile-Huchet à la fin des années 40..

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Notre photographe Thierry Sanchis a retrouvé des images d'archives de la construction de la centrale Emile-Huchet à Saint-Avold. Elles datent de la fin des années 40. La centrale Émile-Huchet est une centrale thermique mise en service en 1951, alimentée par du charbon et du gaz naturel et exploitée par UNIPER anciennement la SNET (Société nationale d’électricité et de thermique). Elle est située sur les communes de Saint-Avold et Carling. Elle est nommée d'après Émile Huchet (1892-1940), ancien directeur général des Houillères Sarre et Moselle.

C’était en..2020..

La centrale au charbon Emile Huchet sera reconvertie (en partie) dans l’hydrogène vert

GazelEnergie a signé ce 20 octobre un accord avec Storengy, filiale du groupe Engie, en vue de reconvertir sa centrale au charbon de Saint-Avold (Moselle) dans la production d’hydrogène renouvelable. L’énergéticien, filiale du groupe tchèque EPH, et son partenaire visent à terme une capacité de 50 à 100 mégawatts.

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La fermeture de la centrale à charbon de Saint-Avold est prévue en 2022.

La reconversion de la centrale thermique au charbon Emile Huchet à Saint-Avold (Moselle) se dessine par petites touches. Ce 20 octobre, GazelEnergie, l’exploitant de cette installation dont la fermeture est prévue en 2022, a signé en ce sens un partenariat avec Storengy (groupe Engie) planifiant la construction d’une unité de production d’hydrogène vert.

Cette unité de 5MW serait en mesure de synthétiser à l’horizon 2023 un hydrogène décarboné à partir d’eau et d’électricité renouvelable. L’investissement estimé à 30 millions d’euros s’accompagnerait de la création d’une demi-douzaine d’emplois et constituerait par ailleurs le préambule à un programme de plus grande ampleur d’une capacité de 50 à 100MW.

Seul bémol : pour produire de l’hydrogène, il faut beaucoup d’électricité !..

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Le thermique à flamme dans la production d'électricité française

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En 2019, La production française d'électricité d'origine thermique à flamme a représenté un total de 42,6 TWh en hausse de + 9,8 % par rapport à 2018. Cette hausse s’explique par la diminution de la production d’origine nucléaire et hydraulique. On notera cependant une très forte baisse de la production charbon (-72 %).

En France, le thermique à flamme est la 3e source de production d'électricité, derrière le nucléaire et l'hydroélectricité.

Dans le nord de la France

Dans le Pas-de-Calais..

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Un terril "conventionnel" à Loos-en-Gohelle dans l'ancien bassin minier du Pas-de-Calais

En Europe, le cas de la Pologne..

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La centrale polonaise vue depuis la piste de ski artificielle.
La difficile fin des centrales à charbon françaises..

La fermeture des quatre derniers sites se fait dans la douleur. 600 emplois directs, et 700 indirects, sont en jeu. À la centrale à charbon de Saint-Avold, dans la Moselle, salariés et directions fustigent le manque d’accompagnement de l’Etat.

À la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle), la cinquantaine de salariés table sur une reconversion dans la biomasse, le solaire ou encore l’hydrogène... mais rien n’a encore été signé. Jean-Christophe Verhaegen

Par Erwan Benezet 

Le 22 novembre 2021 à 06h56

À l’issue de la COP26 à Glasgow (Écosse), les États du G 20 se sont engagés en faveur de l’arrêt des financements internationaux des centrales à charbon. La France avait pris les devants en annonçant dès 2019 la fermeture d’ici à 2022 de ses quatre derniers sites : Cordemais (Loire-Atlantique), Le Havre (Seine-Maritime), Saint-Avold (Moselle) et Gardanne-Meyreuil (Bouches-du-Rhône). 600 emplois directs, et 700 indirects, sont en jeu. « Ces centrales ne représentaient que 2 % de la production électrique, explique-t-on dans l’entourage de Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique. Mais elles cumulaient 35 % des émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble du secteur 

Les trois dernières centrales à charbon de France métropolitaine en avril 2021.

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2022.

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La centrale Émile-Huchet est une centrale thermique, mise en service en 1948, alimentée par du charbon et du gaz naturel et exploitée par UNIPER anciennement, la SNET, puis par EPH depuis 2019. Elle est située sur les territoires des communes de Saint-Avold et Carling dans le département de la Moselle.

Dans le cadre de l'adoption de la loi énergie climat, la centrale Emile Huchet de Saint-Avold (Moselle) devrait fermer ses portes définitivement le 31 mars prochain. Elle sera reconvertie dans l’hydrogène vert. 

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La centrale Emile-Huchet (Moselle) a commandé 90.000 tonnes de charbon pour faire face à la demande en électricité. • © FTV

Seul bémol : pour produire de l’hydrogène, il faut beaucoup d’électricité !..

Les centrales à charbon coûtent (très) cher à EDF..

L’électricien exploite en France deux centrales à charbon, à Cordemais et au Havre. Mais leur rentabilité est en chute libre. Résultat : elles ont coûté l’an dernier près de 200 millions d’euros à EDF.

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La centrale à charbon de Cordemais, en Loire-Atlantique. AFP

Par Erwan Benezet 

Le 23 octobre 2019 à 20h46

178 millions d'euros! C'est ce que les deux centrales à charbon qu'EDF opère, l'une à Cordemais (Loire-Atlantique), l'autre au Havre (Seine-Maritime), auront fait perdre au groupe français cette année, selon une étude du think tank financier Carbon Tracker, basé à Londres, publiée ce jeudi.

« La rentabilité des centrales à charbon est en chute libre, explique Matt Gray, coauteur de l'étude. La faute à la concurrence soutenue des énergies renouvelables, éolien et solaire en tête. Mais également du gaz, actuellement bon marché. »

En Europe, quatre centrales à charbon sur cinq (79 %) ne sont désormais plus rentables en 2019, selon cette même étude. D'où des pertes colossales. Pour les entreprises, notamment françaises, qui les opèrent : outre EDF, ses deux concurrents Veolia et Engie subiront en 2019 un manque à gagner respectivement de 62 et 40 millions d'euros. Veolia possède en effet quatre centrales en République Tchèque, trois en Pologne, une en Roumanie et une en Allemagne. Engie : trois en Allemagne et une au Portugal. Les services publics y seront également pour leur poche : 6,6 milliards d'euros, toujours selon l'étude de Carbon Tracker.

L'Allemagne la plus exposée

Chez certains de nos voisins européens, l'hémorragie s'avère plus préoccupante encore. L'Allemagne, principal producteur de charbon en Europe (derrière la Pologne), mais quatrième consommateur dans le monde (derrière la Chine, les Etats-Unis et l'Inde), est de loin le pays le plus exposé. Avec des pertes cumulées de 1,9 milliards d'euros sur l'année.

Le conglomérat allemand RWE, l'un des principaux producteurs d'électricité dans le pays, essentiellement à base de charbon, enregistre ainsi les pertes les plus importantes : 975 millions d'euros. Soit 6 % de sa capitalisation boursière. Toutes proportions gardées, les experts craignent que les activités charbon d'EDF ne subissent le même sort.

Electricité : les centrales à charbon françaises à la rescousse, l'exécutif lâche du lest..

Le plafond d'émissions de gaz à effet de serre a été relevé pour les mois de janvier et février 2022, pour compenser les carences d'un parc nucléaire affaibli par les arrêts.

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Le plafond d'émissions a été relevé pour couvrir la pointe de consommation hivernale (illustration) ( AFP / JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN )

Le gouvernement assouplit temporairement les limites d'utilisation de ses dernières centrales à charbon pour assurer l'approvisionnement électrique, très tendu cet hiver, selon un décret paru dimanche au Journal officiel. La mesure "sera strictement limitée aux mois de janvier et de février 2022" et "ne change pas le calendrier de fermeture des centrales à charbon", avait assuré le ministère de la Transition écologique, début janvier. Elle survient alors que l'approvisionnement électrique du pays est particulièrement sous tension cet hiver à cause d'une faible disponibilité du parc nucléaire, qui fournit environ 70% de l'électricité en France.

Promesse de Macron

La loi énergie-climat de 2019 avait fixé un seuil annuel de 0,7 kilotonne d'équivalents dioxyde de carbone par mégawatt de puissance électrique installée, actant l'arrêt progressif de la production à partir de charbon, déjà très marginale. Ce plafond d'émissions de gaz à effet de serre "correspond à environ 700 heures de fonctionnement annuel pour une centrale thermique utilisant du charbon", expliquait le gouvernement à l'occasion de la consultation sur son projet de décret.

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Localisation et état des réacteurs nucléaires français compte tenu des pannes ou arrêts programmés, au 13 janvier à 18h ( AFP / )

Selon le texte paru dimanche, le plafond est relevé à 1 kilotonne jusqu'à fin février pour couvrir la pointe de consommation hivernale. "Cela correspond à environ 1.000 heures de fonctionnement durant cette période", d'après le gouvernement. Le seuil passera à 0,6 kilotonne pour le reste de l'année 2022 et reviendra à 0,7 kilotonne en 2023.

Le président Emmanuel Macron avait promis de fermer d'ici à 2022 les dernières centrales à charbon, facilement mobilisables pour produire de l'électricité en cas de besoin, mais aussi très émettrices de CO2 néfaste pour le climat. "Les centrales du Havre et de Gardanne ont déjà été fermées et celle de Saint-Avold fermera comme prévu au printemps 2022", avait souligné en janvier le ministère de la Transition écologique. La centrale de Cordemais (Loire-Atlantique) pourra continuer de fonctionner jusqu'en 2024, malgré la promesse présidentielle, en raison du risque de tensions sur le réseau, le temps que le réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche) entre en service.

 

Quand la lune de miel est passée..les époux se séparent..

Une longue histoire..entre l’actuel président Emmanuel Macron et Mr. Jean-Bernard Lévy PDG de E.D.F..limogé depuis peu et..remplacé.

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Photo ci-dessus où l’on reconnaître aisément Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie, en grande conversation avec le PDG d’E.D.F., Jean-Bernard Lévy, à gauche, et le directeur de la centrale visitée alors, monsieur Louis Belle.

Les futurs réacteurs..où en est-on ?..

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Dans un contexte de crise énergétique, le gouvernement demande aux Français de faire preuve de sobriété. Alors que 32 réacteurs nucléaires sur 56 sont à l'arrêt dans le pays, France 3 fait le point sur la situation du parc nucléaire dans le Centre-Val de Loire.

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Photo ci-dessus de la centrale de Cordemais sur Loire.

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La centrale de Cordemais sur la Loire compte 2 unités charbon d'une puissance totale de 1 200 MWe.

Sur les 56 réacteurs du parc nucléaire français, 32 sont actuellement à l'arrêt, conséquence de travaux de maintenance ou de corrosions. Le Centre-Val de Loire compte 12 réacteurs, répartis sur quatre centrales nucléaires : Belleville-sur-Loire (Cher), Dampierre-en-Burly (Loiret), Saint-Laurent (Loir-et-Cher) et Chinon (Indre-et-Loire). La moitié des unités de production sont par ailleurs à l'arrêt dans la région

 

Situation des centrales nucléaires du Centre-Val de Loire le 15 septembre 2022. En vert, les unités en fonctionnement ; en rouge, celles à l'arrêt • © Isabelle Amelot / France Télévisions

Une production électrique plus faible dans le pays, qui s'ajoute aux approvisionnements en gaz menacés par le conflit en Ukraine. À cette crise énergétique pourrait aussi se greffer une vague de froid hivernale. "Nous avons perdu toutes nos marges pour répondre à la demande d'électricité", alertait début septembre Xavier Piechaczyk, le président du directoire de RTE (le gestionnaire du réseau de transport électrique), dans Les Echos.

Saint-Laurent à l'arrêt, la visite décennale repoussée

Les deux unités de production de la centrale nucléaire de Saint-Laurent, dans le Loir-et-Cher, sont actuellement à l'arrêt. L'unité n°1 de la centrale EDF, arrêtée le 19 août dernier, devrait de nouveau fonctionner fin septembre ou début octobre. Il s'agit d'un arrêt programmé pour rechargement, permettant ainsi de renouveler une partie du combustible et de procéder à quelques opérations de maintenance

Quant à l'unité de production n°2, elle a été mise à l'arrêt le 11 août pour optimiser la gestion du combustible contenu dans le réacteur (qui fournit l'énergie dans le cœur d'un réacteur nucléaire, ndlr). Cette unité devait initialement être arrêtée en octobre dans le cadre d'une visite décennale. EDF a finalement décidé de l'arrêter avant, en août, pour utiliser les deux mois restants de ce combustible et ainsi produire de l'électricité en décembre et janvier, les mois où la demande sera plus forte

 

Le début de la visite décennale (arrêt pour maintenance) de ce réacteur initialement prévu début octobre 2022 est donc décalé à fin janvier 2023.

Deux réacteurs sur quatre à l'arrêt à Dampierre-en-Burly 

À Dampierre-en-Burly dans le Loiret, la moitié des unités de production de la centrale nucléaire est à l'arrêt. Deux unités, la n°3 et la n°4, fonctionnent et fournissent chacune 890 Mégawatt (MW). 

L'unité n°1 est mise en pause depuis le 7 août pour optimiser la gestion du combustible contenu dans le réacteur. L'unité de production n°2 est, de son côté, arrêtée depuis le 27 avril dans le cadre de sa visite décennale des 40 ans. EDF explique d'ailleurs le fonctionnement d'une centrale dans la vidéo ci-dessous. 

Une unité sur deux à l'arrêt à Belleville-sur-Loire

La centrale de Belleville-sur-Loire dans le Cher se compose de deux unités de production de 1 300 MW, dont l'une est à l'arrêt. Il s'agit de l'unité n°2, en pause du 13 août au 16 novembre 2022 pour une visite partielle des installations. Cette mesure permet de renouveler une partie du combustible.

De même, plus de 10 000 activités sont mises en place pendant cet arrêt, comme des opérations de contrôle et de maintenance qui conduisent à rehausser le niveau de sécurité de la centrale.

Trois réacteurs en fonctionnement à Chinon

Sur les quatre unités de production que compte la centrale nucléaire de Chinon, trois fonctionnent à pleine puissance à 900 MW. Cette centrale de l'Indre-et-Loire alimente un million de foyers.

L'unité n°4 est arrêtée depuis mars 2022 pour maintenance. Une fois le combustible rechargé, un redémarrage est prévu d'ici la fin de l'année. L'unité n°1, pour l'instant en fonctionnement, doit être également mise à l'arrêt en février 2023, pour quatre ou cinq mois, dans le cadre de sa visite décennale des 40 ans

Voilà une situation bien triste et fort inquiétante, non ?..

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Avec 32 réacteurs nucléaires à l’arrêt, la France va-t-elle manquer d’électricité cet hiver ?

 

Plus que..56 réacteurs, mais combien en service ?..

Nucléaire: EDF confirme la remise en service de 28 réacteurs avant la fin 2022 puis 5 début 2023.EDF confirme que 32 réacteurs sont toujours à l'arrêt. Au 25 décembre, 28 réacteurs devraient être remis en service, les 5 autres le seront d'ici février 2023.

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Auparavant nous avions 58 réacteurs en fonction, et en service, en tenant compte des deux réacteurs de Fessenheim, aujourd’hui à l’arrêt, et la centrale fermée

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Photo ci-dessus de la centrale de Tricastin.

(Cette centrale, à elle seule, a déjà connu un nombre incalculable de problèmes et d’incidents divers..)

L’arroseur..arrosé !..

Le nucléaire occupe une place importante dans le mix énergétique de la France. Dans les années soixante-dix, les réacteurs ont poussé comme des champignons. Presque cinquante ans plus tard ils sont arrivés en fin de vie. La question de leur déconstruction se pose.

Le réacteur à eau pressurisée (EPR) de Flamanville a dû reporter à nouveau son ouverture. Initialement prévue pour 2012, elle n’est maintenant prévu qu’à l’été 2022. En effet, début 2018, des soudures ont été estimées non conformes, pas assez sécurisées selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Huit soudures ont été jugées particulièrement inquiétantes. Situées dans l’enceinte de confinement, il est quasiment impossible de les réparer sans tout détruire. EDF souhaitait poursuivre les travaux. Selon l’entreprise, le matériel atteint un niveau de qualité tel qu’une rupture pouvait être exclue par principe. Et elle envisageait de ne procéder à la réparation qu’après l’ouverture de la centrale. Mais l’ASN en a décidé autrement et a exigé la réparation des soudures.

L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a, de son côté, «conclu quEDFdevrait, plutôt que rechercher à justifier une acceptabilité en l’état, procéder à la remise en conformité des soudures concernées». Ces travaux, indispensables pour éliminer tout risque d’accident, vont engendrer un énième retard sur le calendrier de mise en service et un alourdissement conséquent de la facture.

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L’État prévoyait de ramener à 50 % la part du nucléaire dans l’énergie (promesse de la présidentielle) et annonçait la fermeture de centrales, certaines étant devenues de toute façon trop anciennes. EDF comptait sur le déploiement des EPR pour remplacer progressivement les réacteurs de générations précédentes qui devaient être démantelés. Mais encore fallait-il que l’EPR ait fait ses preuves…

Cette histoire de soudure est donc mal tombée, au moment où le gouvernement, tiraillé entre son pôle pro-nucléaire et celui antinucléaire, devait rendre ses arbitrages sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Les soudures défectueuses, le retard et le coût pharaonique de Flamanville ne plaidaient pas en faveur de cette technologie.

Pourtant, une une fuite dans Le Journal du Dimanche révélait qu’un des scénarios possible du PPE était de construire quatre nouveaux EPR.

Cette solution a finalement été mise de côté par le président de la République en novembre 2018. Celui-ci a tout de même proposé à EDF de définir un plan concernant de nouvelles constructions pour 2021. Un décision en demi-mesure.

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Au sein du gouvernement, deux courants, l’un anti l’autre pro nucléaire se fait face. Dessin : GIL

En matière d’énergie, les choix sont souvent déterminés par des considérations économiques, loin des ambitions affichées dans le domaine du développement durable. La possibilité de construire de nouveaux EPR après 2021 est une ouverture à la continuité du nucléaire, dénoncent les ONG écologistes.

Celles-ci pointent du doigt la communauté d’intérêt entre les différents défenseurs de l’atome. EDF a le monopole dans le secteur et l’État est actionnaire de cette dernière à près de 84%. De nombreux hauts fonctionnaires passent du gouvernement à la direction d’EDF, Orano (anciennement Areva) et vice versa.

Exemple flagrant: Édouard Philippe. L’actuel Premier ministre a été directeur des relations extérieures du groupe Orano de 2007 à 2010. Cofondateur et directeur scientifique de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), Michel Colombier a travaillé au sein du cabinet du ministre de l’Énergie en 1992. À sa sortie, il a reçu des propositions d’embauche chez EDF-GDF.

«En France, le lobby nucléaire, c’est l’État ! »

Corinne Lepage

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En 2014, Corinne Lepage, ancienne ministre de l’Environnement, dénonçait déjà: «En France, le lobby nucléaire, c’est l’État !» Elle soutenait alors que celui-ci défendait EDF et sa politique nucléaire. Une proximité qui laisse peu de place à l’esprit critique et à la remise en question des politiques énergétiques.

Ces relations incestueuses ont suscité une défiance qui tend à se généraliser à cause du manque de transparence. Celle-ci remonte au début des années soixante, quand l’État décide de posséder la bombe nucléaire. Dès lors, une culture du secret s’installe autour du mystérieux atome. Elle est telle qu’aujourd’hui encore, même la hauteur du grillage qui entoure l’EPR de Flamanville est classée «secret défense». Les décisions sont prises au sommet, sans réel débat public.

Depuis quelques années, cependant, la communauté d’intérêt autour du nucléaire semble se lézarder. Selon Dominique Boutin, expert à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), en faveur du démantèlement et partisan du réseau Sortir du nucléaire: «Il y a une fissure entre les anciens acteurs du nucléaire et les plus modernes.»

58 réacteurs en fonctionnement

Plus de secret ou plus de transparence de leur part? L’avenir nous le dira. En attendant, en plus des difficultés que rencontre l’EPR, EDF et l’État français vont se trouver confrontés à un chantier colossal: le démantèlement des vieux réacteurs. En France, le parc nucléaire se compose de 58 réacteurs en fonctionnement.

Construits pour durer entre vingt-cinq et quarante ans, ils sont nombreux à approcher cette limite ou à la dépasser. Les centrales de Fessenheim (Haut-Rhin) et du Bugey (Ain), respectivement 42 et 46 ans, sont toujours en activité. «Le démantèlement des centrales nucléaires est devenu inévitable. Si l’on attend encore, on se retrouvera avec trop de chantiers en même temps», constate Michel Colombier.

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À l’heure actuelle, 9 réacteurs sont en cours de démantèlement. Un processus en trois étapes qui s’étale sur des dizaines d’années. Après la mise à l’arrêt de la centrale, EDF doit procéder au retrait du combustible. Celui-ci sera conservé deux ans en piscine de refroidissement pour contenir la radioactivité qui émane des matériaux.

La première phase se termine avec la vidange des circuits. La deuxième comprend la déconstruction des locaux qui n’ont pas été en contact avec la radioactivité et des éléments proches du bloc réacteur. Ces derniers auront été préalablement décontaminés et seront ensuite stockés sur place ou sur des sites spécialisés tel que celui de La Hague (Manche). La troisième phase est plus délicate car elle est effectuée sur les parties les plus radioactives: elle consiste à déconstruire le bloc réacteur.

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La centrale de Marcoule, avec son réacteur à uranium naturel graphite gaz (UNGG), a été la première, en 1956. Ont suivi les centrales de Chinon (Indre-et-Loire), Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-cher) et Bugey (Ain), respectivement en 1963, 1969 et 1972. Le réacteur à eau lourde de Brenillis et le réacteur à neutron rapide de Creys-Malville (Isère) ont produit leurs premiers kilowattheures en 1967 et en 1986

De plus, à partir de 1969, la France a privilégié la filière des réacteurs à eau pressurisée (REP). Parmi les réacteurs arrêtés en cours de démantèlement, seul celui de Chooz A (Ardennes), qui appartient à la filière REP, est représentatif du parc nucléaire actuel. Les autres relèvent des filières antérieures 

Les réacteurs en cours de déconstruction ont donc été mis en service entre 1956 et 1986 et ne font pas appel aux mêmes technologies. Car en vingt ans, celles-ci ont évidemment évolué. On est donc face à un véritable casse-tête.

Ce que confirme Dominique Boutin : «Le problème, c’est qu’à chaque fois que l’on doit en démanteler un, on recommence tout à zéro.» Chaque chantier est particulier et aucun mode d’emploi n’a été prévu quant à la destruction des réacteurs.

Chargé du démantèlement du réacteur A de la centrale de Chooz, Sébastien Albertini nuance: «Il existe un tronc commun entre toutes ces centrales, comme les cuves, qui sont génériques. Mais chaque filière a ses différences. Le démantèlement ne sera pas le même si on utilise de l’eau ou du sodium comme liquide de refroidissement.»

Aux spécificités de chaque centrale, s’ajoute la méconnaissance qu’en ont les salariés. Une grande partie des opérations de démantèlements sont effectuées par des sous-traitants, certes spécialisés, mais qui ne connaissent pas aussi bien les centrales que les salariés de l’entreprise. «Une centrale nucléaire, ce n’est pas un meuble IKEA», s’insurge Michel Colombier, qui déplore qu’on ne fasse pas davantage appel aux personnes qui ont construit les sites ou y ont travaillé.

Malgré cette délégation, EDF reste le premier responsable de la sûreté des installations. Après la mise à l’arrêt de la centrale et le déchargement du combustible, il attend plusieurs années avant d’intervenir. Ce délai doit permettre de protéger les travailleurs qui se «surnomment eux-mêmesLa chair à neutrons», raconte Dominique Boutin.

La radioactivité partiellement dissipée, le démantèlement peut débuter. Pour autant, certaines filières, parmi les premières construites, sont restées dans le même état depuis le jour où elles ont cessé de fonctionner. Entre autres, les chantiers de déconstruction de la filière UNGG ont été repoussés par EDF au XXIIe siècle. Une opération qui pourrait se révéler ardue sans les connaissances des ouvriers et des concepteurs de cette filière.

Uranium naturel graphite gaz (UNGG)

Cette technologie se développe en France dans les années cinquante. Elle est abandonnée en 1969 suite à un début de fusion du coeur du réacteur A1de Saint Laurent des eaux (Loir-et-cher).

Réacteur à eau pressurisée (REP)

Initialement développée aux États-Unis, elle présente des avantages en matière de compacité, de coût ou encore de sûreté. Elle compose aujourd’hui l’intégralité du parc français en fonctionnement.

En attendant, EDF se fait la main sur des chantiers à l’international, notamment en Espagne. En 2018, la société française a ainsi remporté l’appel d’offres pour le démantèlement de la centrale de Vandellos, en Catalogne.

«Avec ce contrat, EDF aspire à devenir un acteur de référence sur le marché émergent du démantèlement», déclare Sylvain Granger, directeur des Projets Déconstruction-Déchets d’EDF. Outre un apport de compétences et une notoriété dans le milieu, l’intérêt de s’implanter à l’étranger est financier. Le coût total de la déconstruction et de la gestion des déchets est aujourd’hui estimé à 60milliards d’euros par l’entreprise.

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Deux des réacteurs de la centrale de Chinon sont en cours de démantèlement. La « boule » visible en arrière plan a été transformée en musée. Photo : Clélie Louiset/EPJT

Une somme colossale qu’elle ne peut débourser à cause de sa dette (33 milliards d’euros en février 2018). Selon Dominique Boutin: «L’État devra sûrement finir par prendre en charge ce coût et il se servira dans les impôts.»

À ce jour, seule la centrale de Chooz A semble en bonne voie pour disparaître. Sébastien Albertini se félicite de l’avancée de ce chantier qui «devrait finir cinq ans avant la date initialement prévue», soit en 2022, après quinze ans de travaux. Il est devenu la vitrine du démantèlement pour l’entreprise, car aucun défaut grave n’a été relevé par les associations anti-nucléaires.

Mais ce constat encourageant peine à faire oublier l’arrêt des opérations sur le site de Brennilis suite à l’annulation du décret de démantèlement par le Conseil d’État en 2007. La centrale a ainsi vu s’accumuler les problèmes administratifs, techniques et financiers qui ont repoussé à 2038 la fin des opérations et entaché la si belle vitrine de Chooz A.

Nucléaire. La plupart des centrales auront plus de 60 ans en 2050 en France: comment les remplacer ? 

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Le site de la centrale nucléaire de Fessenheim, le 10 février 2016

Centrales nucléaires à l’arrêt : Borne met la pression sur EDF pour éviter « de devoir redémarrer une centrale à charbon »

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Trente-deux réacteurs nucléaires français sont à l’arrêt pour des opérations de maintenance programmées ou suite à des problèmes de corrosion qui n’étaient pas prévus. Une situation qui déplaît au gouvernement à quelques mois de l’hiver.

Elisabeth Borne a demandé ce jeudi 1er septembre à EDF de tenir son calendrier de maintenance de réacteurs nucléaires pour éviter à la France de devoir redémarrer une centrale à charbon, face au risque de pénurie d’électricité cet hiver.

« Je compte vraiment sur EDF pour assurer son programme de redémarrage dans les prochaines semaines, dans les prochains mois, et ça nous éviterait de devoir redémarrer une centrale à charbon », a déclaré la cheffe du gouvernement sur France-Inter.

La suite après la publicité

Pourquoi la moitié des réacteurs nucléaires français sont à l’arrêt (et pourquoi c’est inquiétant)

Seuls 24 des 56 réacteurs du parc nucléaire d’EDF sont actuellement en service, les autres étant à l’arrêt pour des opérations de maintenance programmées ou suite à des problèmes de corrosion qui n’étaient pas prévus.

Elisabeth Borne a également indiqué qu’elle comptait sur les Français et les entreprises pour faire des économies de consommation d’énergie afin de ne pas devoir recourir à des coupures de courant tournantes par quartiers, appelées délestages.

Borne répond aux critiques

La Première ministre a répondu aux critiques lundi du PDG sortant d’EDF Jean-Bernard Lévy sur le manque d’anticipation du gouvernement pour former du personnel compétent dans le secteur nucléaire. « On n’a pas dévié, depuis 2017 on demande à EDF de mettre en œuvre son programme de maintenance lourde, de recruter des compétences », a affirmé Elisabeth Borne.

« Ce n’est pas parce qu’on a fermé deux réacteurs [à Fessenheim, NDLR] suite aux décisions prises sous le quinquennat de M. Hollande, qu’on n’a pas assuré EDF qu’il faudrait continuer à produire de l’énergie nucléaire », a-t-elle ajouté.

Nationalisation d’EDF : « L’énergéticien a-t-il vocation à être un acteur de marché ou un service public ? »

« Entretemps, on a acté qu’on allait construire des nouveaux réacteurs, mais sur le parc existant, c’est très clair, il n’y a jamais eu aucune ambiguïté. Evidemment, il faut prolonger ce parc, il faut assurer les opérations de maintenance nécessaires et recruter », a martelé la cheffe du gouvernement.

Elisabeth Borne a enfin confirmé que le recrutement du nouveau patron d’EDF était « en cours de finalisation », sans donner de date pour une annonce. Ce changement de tête intervient au moment où l’Etat a engagé la renationalisation à 100 % du groupe.

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« Forcément, nos factures d’électricité, quand à elles, vont donc bien..augmenter.. ! »

 «Il n’y aura pas de pénurie d’électricité cet hiver», assure Agnès Pannier-Runnacher..  

Agnès Pannier-Runacher a confirmé qu'EDF s'était engagé à rouvrir toutes ses centrales nucléaires cet hiver.

À partir du mois d’octobre, "quasiment chaque semaine, de nouvelles centrales" seront rouvertes, a assuré la ministre de la Transition énergétique.

Sur 56 réacteurs nucléaires, 32 sont actuellement à l'arrêt. Pas de bon augure avant l'hiver qui arrive, alors que les prix de l'électricité s'envolent. Mais ce vendredi, à l'issue d'un Conseil de défense consacré à la crise de l'énergie, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a indiqué qu'EDF s'était "engagé à redémarrer tous les réacteurs pour cet hiver"

 

Actuellement, 32 réacteurs sont à l'arrêt pour corrosion sous contrainte ou maintenance. Une situation qui n'alarmait pas la ministre. "Le calendrier a été fait de manière à protéger la production pendant l’hiver, c’est pour ça qu’aujourd'hui un maximum de centrales sont fermées. De même, la maintenance démarrera après la fin de la période d’hiver. Ce calendrier vise à protéger le cœur de la saison, c’est pour ça que nous avons un nombre élevé de centrales fermées aujourd'hui", a expliqué Agnès Pannier-Runacher. À partir du mois d’octobre, "quasiment chaque semaine, de nouvelles centrales" seront rouvertes, a-t-elle ajouté, confiante dans le fait que les 32 centrales à l'arrêt pourront être rallumées.

Ce sera plus facile pour les centrales en maintenance, moins pour celles victimes de corrosion sous contrainte. "Ils ont démarré les actions et ils doivent nous confirmer que ce qu’ils avaient prévu se déroule conformément à leurs prévisions", a-t-elle déclaré. 

"Je compte vraiment sur EDF pour assurer son programme de redémarrage dans les prochaines semaines, dans les prochains mois, et ça nous éviterait de devoir redémarrer une centrale à charbon", avait averti la Première ministre Elisabeth Borne ce jeudi sur France-Inter.

 

Nucléaire : EDFdoit remettre en état 32 réacteurs nucléaires..

 

EDF doit remettre en état ses 32 réacteurs nucléaires actuellement à l’arrêt. Vendredi 2 septembre, Julien Bigard était sur le plateau du 19/20 afin de faire le point sur ce défi.

Un énorme chantier attend EDF pour la remise en état de 32 réacteurs nucléairesactuellement à l’arrêt. "La France compte au total 56 réacteurs nucléaires et sur ces 56 réacteurs 32 sont actuellement à l’arrêt. La faute à des maintenances prévues pour une partie d’entre eux et pour d’autres à des problèmes de corrosion, plus inattendus, sur des circuits de refroidissement qui nécessitent forcément leur arrêt pour effectuer des réparations", explique Julien Bigard, sur le plateau du 19/20, vendredi 2 septembre.

27 réacteurs en marche d’ici Noël

Pour une remise en marche à temps, le calendrier s’avère serré. EDF affirme que cela devrait le faire si tout se déroule comme prévu et qu’il n’y a pas de mauvaises surprises. "Mais de nombreux experts sont sceptiques. Le calendrier est très compliqué à tenir et puis l’Autorité de sûreté nucléaire doit aussi donner son feu vert donc il y a des conditions", poursuit le journaliste. EDF se dit confiante. À partir d’octobre, une centrale pourrait être réactivée chaque semaine. D’ici Noël, le 25 décembre, 27 réacteurs sur les 32 devraient pouvoir produire à nouveau de l’électricité. Les cinq restant devraient être opérationnels d’ici février.

 

Déjà auparavant

 

C’était en..2015..

 

Noël à la bougie ?

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Noël à la bougie ? Si le froid s’intensifie, on n’y échappera peut-être pas. « En hiver, un degré de température en moins entraîne une hausse instantanée de la consommation électrique fournie par 2.400 mégawatts (MW) », indique Réseau de transport d’électricité (RTE) à Reporterre. Soit environ la production de deux réacteurs nucléaires. Le courant ne pouvant pas être stocké, l’offre et la demande doivent impérativement être équilibrées à chaque instant. Sinon, c’est le fameux « black-out ». Or, cet hiver, l’approvisionnement se révèle particulièrement délicat à cause de « la baisse historique de disponibilité du parc nucléaire français »,alerte RTE.

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Entre 2012 et 2018..

Vingt des 58 réacteurs nucléaires d’EDF étaient arrêtés vendredi, dont 12 pour des contrôles de sûreté demandés par l’Autorité de sûreté nucléaire en raison d’une teneur excessive en carbone dans l’acier de leurs générateurs de vapeur, une anomalie susceptible d’affaiblir leur résistance.

Des anomalies en chaîne

ASN

A l’heure actuelle, 21 réacteurs sur les 58 que compte la France sont à l’arrêt, soit plus d’un sur trois. Sur ces 21 réacteurs, 15 sont en maintenance technique « planifiée », donc normale, mais 7 ont dû subir des tests sur leurs générateurs de vapeur, potentiellement défectueux. En effet, depuis la détection d’anomalies sur les générateurs fabriqués dans l’usine Areva du Creusot, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a exigé des inspections sur 18 réacteurs équipés par les générateurs en question. Six d’entre eux ont été autorisés à redémarrer, 7 sont en cours d’inspection et les 5 restants (2 à Fessenheim et ceux de Tricastin, Gravelines et Civaux) devront être testés dans les prochains mois. EDF s’est engagée à étaler la fermeture de ces cinq derniers réacteurs d’ici à la mi-janvier afin de ne pas provoquer de « trou » dans la production électrique.

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Photo ci-dessus du fond primaire d’un générateur de vapeur.

Nucléaire: Des anomalies repérées sur 18 réacteurs français..

Neuf centrales sont concernées : Blayais, Bugey, Chinon, Civaux, Dampierre, Fessenheim, Gravelines, Saint-Laurent-des-Eaux et Tricastin...

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Jean-Bernard Lévy, le PDG d’EDF, indique toutefois savoir « d’ores et déjà que 4 des 58 réacteurs français ne seront pas disponibles » et dit avoir « des incertitudes sur un maximum de 12 autres réacteurs ». Douze réacteurs nucléaires à l’arrêt, ce seraient 11 000 MW d’électricité en moins, ce qui oblige RTE (Réseau de transport d’électricité) à revoir tous ses calculs pour l’hiver.

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Photo ci-dessus où l’on reconnaître aisément Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie(sous François Hollande), en grande conversation avec le PDG d’E.D.F., Jean-Bernard Lévy, à gauche, et le directeur de la centrale visitée alors, monsieur Louis Belle.

 

LA FAILLE..

Les générateurs de vapeur équipant 18 réacteurs nucléaires français sont soupçonnés d’être affectés par une anomalie similaire à celle de la cuve de l’EPR de Flamanville (Manche).

Ces générateurs de vapeur échangent la chaleur entre l’eau du circuit primaire du réacteur et l’eau du circuit secondaire, qui se transforme en vapeur pour alimenter les turbines générant l’électricité.

Une zone de concentration importante en carbone

ASN

L’Autorité de sureté nucléaire (ASN) a « demandé à EDF de mener des investigations complémentaires sur les fonds primaires [la partie basse des générateurs] concernés » selon un document publié jeudi.

Ainsi, « les analyses menées par EDF depuis 2015 concluent que certains fonds primaires de générateurs pourraient présenter une zone de concentration importante en carbone pouvant conduire à des propriétés mécaniques plus faibles qu’attendues », a expliqué l’ASN. Or, ces composants sont « essentiels pour la sûreté ».

Neuf centrales nommées

 Jeudi, le gendarme du nucléaire a précisé que ces générateurs de vapeur, fabriqués au Creusot ou au Japon, équipaient 18 réacteurs de 900 ou 1.450 mégawatts (MW), sur les 58 que compte le parc nucléaire français. Neuf centrales sont concernées : Blayais, Bugey, Chinon, Civaux, Dampierre, Fessenheim, Gravelines, Saint-Laurent-des-Eaux et Tricastin.

Du côté d’EDF, on affirme que « des marges importantes ont été prises sur ces équipements dès la fabrication ». L’électricien français ajoute « que le fonctionnement en toute sûreté est assuré », et a décidé de maintenir les équipements concernés en service.

D’autres composants susceptibles d’être concernés

ASN

 L’ASN a par ailleurs indiqué que les analyses d’autres composants forgés de la cuve, du pressuriseur et des générateurs de vapeur, « susceptibles d’être également concernés par cette anomalie », se poursuivaient.

Le dossier doit faire l’objet ce vendredi d’une réunion du groupe permanent d’experts pour les équipements sous pression nucléaire auprès de l’ASN.

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Photo ci-dessus d’un pressuriseur.

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Photo ci-dessus d’un générateur de vapeur.

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Photo ci-dessus montrant pour expliquer, la chute d’un générateur de fumée à la centrale de Paluel 2, le 31 mars 2016..

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La part de l'éolien dans la production d'électricité..

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La part de l’éolien dans la production d’électricité, en France, en Allemagne, et au Danemark..

 

MERCI ! pour l’addition..

 « Forcément, nos factures d’électricité, quand à elles, vont donc bien..augmenter.. ! »

Une addition salée

 Pour pallier les défaillances du nucléaire, qui représente encore plus de 70 % de l’électricité produite en France, EDF peut compter sur d’autres sources d’énergie, dont les renouvelables : l’hydraulique, le solaire ou l’éolien.Néanmoins, la capacité installée à ce jour, 11,000 MW pour l’éolien et 7 000 MW pour le solaire, ne représente que 20 % de la consommation électrique.

Pour Damien Mathon, délégué général du Syndicat des énergies renouvelables (SER), cette incertitude sur la capacité du nucléaire à répondre à la demande hivernale plaide en faveur de l’installation de sources d’énergie variées : « Cela souligne l’importance d’atteindre les objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) dans l’éolien et le solaire en continuant de simplifier les démarches administratives pour l’installation et en tenant le programme d’appels d’offres », estime-t-il.

Avant d’avoir assez d’énergie venue du vent ou du soleil, la France pourra toujours pourvoir à ses besoins en électricité en achetant à ses voisins européens. Mais à quel prix ? Ces dernières semaines, les cours de l’énergie ont flambé, atteignant 90 euros le mégawatt/heure en période de pointe. Sans compter que chaque jour d’arrêt d’un réacteur nucléaire coûte un million d’euros à EDF. La France ne devrait pas connaître de black-out cet hiver, mais elle risque de le payer cher.

Bilan :

Faisons le point :

Au lieu des..    414 TWh* prévus,

Il n’y aura que 384 TWh seulement..

 

D’où une perte ou un manque à gagner de.. 30 TWh

 * Tetra Watt h

 

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Solution : faire tourner le parc éolien à plein régime et acheter de l’électricité à l’étranger.

 Voir ci-dessous :

 

 2000 MW* à la Grande-Bretagne

5000 MW à l’Allemagne

1100 MW à la Suisse

2000 MW à l’Italie et enfin

2100 MW à l’Espagne..

 Soit une capacité totale d’importation de seulement..12 200 MW..

 * Méga Watt

 

« Forcément, nos factures d’électricité, quand à elles, vont donc bien..augmenter.. ! »

 Une campagne sur les économies d’énergie

Mme..Ségolène Royal, alors ministre de l’écologie et de la transition énergétique sous le mandat de Mr. François Hollande..

 « C’est aussi une occasion extraordinaire de lancer une campagne - que je vais lancer dans quelque temps - sur les économies d’énergie »,a-t-elle poursuivi. « Savez-vous, par exemple, que si tous les Français éteignent, dans tous les bureaux et dans tous les domiciles, les appareils en veille, c’est l’équivalent d’un réacteur nucléaire ? »

ASN

Si l’on écoute l’A.S.N. ( Agence de Sureté Nucléaire..), et si l’on s’en tient aux beaux discours de nos brillants hommes politiques, comme femmes, tout va pour le meilleur des mondes, comme l’adage..Tout va très bien Madame la marquise…

 

Des situations invraisemblables !..

 

Corrosion : EDF prolonge l’arrêt de cinq réacteurs nucléaires en pleine crise de l’énergie..

EDF a fait savoir ce jeudi que plusieurs réacteurs nucléaires seront remis en service plus tard que prévu, ce qui entraînera un plus grand déficit d'approvisionnement en électricité pour octobre, novembre et décembre. L’annonce a immédiatement fait bondir les cours sur les marchés, qui atteignaient déjà des niveaux inédits au moment où la France s'inquiète d'un manque de production électrique cet hiver.

 

L'étau se resserre, et les chances de passer l'hiver sans coupures s'amincissent. En effet, alors qu'EDF a déjà largement abaissé ses prévisions de production nucléaire pour cet hiver, avec 280 à 300 térawattheures (TWh) seulement générés cette année (contre environ 400 en temps normal..).

 

GULP !..GASP !..

 

L’ASN PRÊTE À AUTORISER LA PROLONGATION DE LA VIE DES RÉACTEURS NUCLÉAIRES À 50 ANS MAIS SOUS CONDITIONS

Ça y est ! EDF a l’autorisation théorique de prolonger la durée de vie de ses plus anciens réacteurs nucléaire de 40 à 50 ans. Reste que les visites décennales de chaque réacteur seront soumises à des conditions spécifiques en matière de sécurité des réacteurs, des résistances aux agressions externes et de renforcement des piscines de combustibles usagés. Ces travaux s’intègrent dans le programme d’EDF de Grand Carénage d’EDF de 50 milliards d’euros.

Cela fait des années qu’EDF attendait une telle décision. L’autorité de sûreté nucléaire se dit prête à autoriser la prolongation des 30 tranches de 900 MW au-delà de 40 ans. Dans les faits, la loi ne prévoit pas de limite d’âge pour ces installations, mais certains équipements atteignent une durée de vie significative et ne peuvent pas être remplacés. Par ailleurs, ces centrales conçues et construites dans les années 80 ne sont plus en phase avec toutes les doctrines de sûreté en cours.

EDF a déjà commencé de lourds travaux de modernisation, en particulier depuis l’accident de Fukushima au Japon de mars 2011. Et l’électricien a remis à l’ASN une stratégie générale pour passer la barre des 40 ans. L’ASN a validé ses procédures mais a toutefois fixé des conditions strictes qui devront s’appliquer individuellement pour chaque réacteur.

Trois grands critères à respecter

"L'ASN considère que l'ensemble des dispositions prévues par EDF et celles qu'elle prescrit ouvrent la perspective d'une poursuite de fonctionnement de ces réacteurs pour les dix ans qui suivent leur quatrième réexamen périodique", indique-t-elle. L’Autorité prescrit toutefois prescrire "la réalisation des améliorations majeures de la sûreté prévues par EDF, ainsi que des dispositions supplémentaires qu'elle considère comme nécessaires".

"Un premier objectif est de réduire les conséquences des accidents et notamment des accidents graves, avec une fusion du cœur du réacteur", a expliqué à l'AFP Julien Collet, directeur général adjoint de l'ASN. Des améliorations sont notamment prévues pour que la radioactivité reste confinée à l'intérieur de l'enceinte en cas d'accident. Une mesure qui s’inspire des réacteurs de dernière génération, type EPR en construction à Flamanville équipé d’un immense cendrier sous la cuve pour recueillir et refroidir un cœur fondu, un corium, en cas d’accident.

"Le deuxième grand volet porte sur le renforcement (face) aux agressions qui peuvent survenir sur ces installations", a-t-il poursuivi. Sont visées les agressions externes (séisme, inondation, chaleur extrême...) et internes (incendie...). Enfin, un dernier volet porte sur "le renforcement au niveau de la piscine d'entreposage des combustibles usés", a indiqué Julien Collet. C’est en ce lieu que les combustibles usés sont mis à refroidir pendant plusieurs années avant d’être retraités et mis en stockage.

50 milliards de travaux

Pour suivre ce chantier, l'ASN demande ainsi à EDF de faire un point public chaque année. "EDF réalisera chaque année un bilan de l'avancement des travaux et des capacités de réaliser avec ses partenaires industriels le programme", a confirmé une porte-parole du producteur d'électricité. "Les engagements pris par EDF permettront de porter la sûreté des réacteurs actuellement en exploitation à un niveau proche de celui des réacteurs de troisième génération de type EPR", a-t-elle souligné. Ce chantier, dit Grand carénage, va durer des années et est estimé à environ 50 milliards d’euros par EDF entre 2014 et 2025.

Cette décision de l’ASN et sa bonne réception par EDF est cependant complètement indépendante de la décision du gouvernement d’engager la fermeture de 12 réacteurs nucléaires en France. Ceci inclut les deux tranches de la centrale de Fessenheim, officiellement stoppée le 30 juin 2020. L’objectif est d’abaisser la part de l’atome dans le mix électrique français de 75 à 50 % à l’horizon 2035.

Ludovic Dupin avec AFP

Gaz, essence, fioul, électricité : c’était comment, la « chasse au Gaspi » dans les années 1970?

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SECRETS D’ARCHIVES - Face au réchauffement climatique et à la flambée des prix de l’énergie, renforcée par la guerre en Ukraine, le gouvernement appelle à la « sobriété » particuliers et entreprises, ravivant le souvenir de la fameuse « chasse au Gaspi » lancée dans les années 70 pour économiser le pétrole. Le saviez-vous ? C’est le Béarnais Jean Poulit qui l’avait inventée.

Baisser la vitesse sur route, télétravailler, rendre les transports publics moins cher : l’Agence internationale de l’énergie (AIE) avait dévoilé le vendredi 18 mars 2022 dix mesures pour réduire rapidement la consommation de pétrole, face au risque de choc causé par l’invasion russe. Lors de la traditionnelle interview du 14-Juillet du président de la République, Emmanuel Macron a annoncé que l’État allait préparer cet été « un plan de sobriété » énergétique, pour faire face au risque de pénurie liée à la guerre en Ukraine et au fait qu’il faudra « nous passer en totalité du gaz russe ».

«On n’a pas de pétrole, mais on a des idées» : quand la France des années 1970 affrontait la hausse du prix de l’essence..

En 1973, les pays de l’Opep font brutalement monter les prix du baril. En France comme ailleurs, on cherche la parade. Pour s’adapter à cette crise qui dure, une pub gouvernementale de 1975, depuis passée à la postérité, loue l’ingéniosité des Français et leurs idées. Oui, mais lesquelles ?

Énergie

« En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées ! »... La chasse au gaspi dans les années 70  

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1979.?Il s’appelle « Gaspi » et il est celui que les automobilistes doivent chasser.?capture d’ECRAN INA

« En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées ! ». C’était le slogan de l’année 1976 sous Valéry Giscard d’Estaing. Sous le coup des chocs pétroliers, la France cherchait déjà des gisements de sobriété.

« Nous faisons appel avant tout à cette vertu traditionnelle, paraît-il, du peuple français qui est l’esprit d’économie. » La formulation, un peu surannée, est de Georges Pompidou. Ce 20 décembre 1973, sur l’ORTF, le Président prépare ses concitoyens à une hausse du prix du pétrole… de 112 %. Une sanction des pays arabes de l’Opep en réaction au soutien américain à Israël durant la guerre du Kippour.
« Économisons l’essence, économisons l’électricité, économisons le chauffage », énumère-t-il alors, tout en restant fataliste.

« Il n’en est pas moins vrai que nous nous trouvons à l’aune d’une année difficile. »

L’heure d’été

On croirait presque entendre Emmanuel Macron, le 14 juillet dernier, sur la pelouse de l’Élysée, nous annoncer que « l’été et le début de l’automne seront très durs ». Et nous appeler dans la foulée à la « sobriété » énergétique.

Vitesse limitée sur l’autoroute, interdiction de l’éclairage des vitrines après 22 heures, arrêt des émissions télévisées à 23 heures, normes de températures dans les bâtiments publics…

Lors de la crise pétrolière de 1973, la France avait ainsi chassé le « gaspi ». En décembre 1973, Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre des Finances, lance l’idée d’un changement d’heure à la fin du mois de mars pour limiter la consommation d’énergie. La fameuse « heure d’été », qui date en réalité de l’entre-deux-guerres, où on cherchait à faire baisser la consommation de… charbon. Une fois à la présidence, Valéry Giscard d’Estaing l’imposera en 1976. C’est lui aussi qui mobilisera le pays autour du slogan « En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées ».

Le personnage Gaspi

1979. Nouveau choc pétrolier. La France repart à la chasse au gaspi et dégaine un « affreux petit bonhomme rose » à gros ventre et tête d’entonnoir, comme le qualifie le jeune journaliste Jean-Pierre Pernaut dans son journal télévisé du 3 juillet 1979. Un personnage nommé « Gaspi » que les automobilistes sont appelés à traquer… en levant le pied.
Les Français vont bientôt prendre la route des vacances et on leur propose alors un véritable tuto pour conduire avec « souplesse » afin d’économiser du carburant. Un « litre au 100 », est-il promis.

« Pas de freinages intempestifs, éviter les à-coups, avoir le pied léger… »

Dans le reportage, le chauffeur interrogé livre ses astuces : « Pas de freinages intempestifs », « éviter les à-coups », « avoir le pied léger ». Sur la route, il montre ce qu’il ne faut surtout pas faire : « Passer les vitesses à haut-régime » ou « faire ronfler le moteur ».
Ça vaut encore aujourd’hui ! 

Florence Chédotal

« L’enjeu, ce n’est pas juste de passer l’hiver prochain ! »

 Yves Marignac est expert au sein de l’association NégaWatt, créée en 2001 pour réfléchir à la transition énergétique dans une démarche de sobriété et d’efficacité.

Il apporte son regard sur nos tourments énergétiques :


1973 et 2022… Comparaison n’est pas raison ?

Le parallèle avec le choc pétrolier est intéressant à plusieurs titres. La crise énergétique, liée au contexte ukrainien ou encore à la très faible disponibilité du parc nucléaire, génère une situation de tension sur l’économie assez comparable.

Avec une très grande différence toutefois : on est aujourd’hui beaucoup plus loin dans l’atteinte ou le dépassement des différentes limites planétaires.

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© NEGAWATTExpert au sein de NégaWatt.YVES MARIGNAC.

Il ne s’agit pas juste d’un choc de nature géopolitique, mais aussi d’une crise des ressources et du modèle énergétique, d’une urgence climatique. L’enjeu, ce n’est pas juste de passer l’hiver prochain, mais de traiter structurellement les fondations de cette crise.

Quelles leçons tirer de ce qui s’est passé dans les années 70 ?

On avait alors actionné assez fortement l’idée de la maîtrise de la demande énergétique avec la « chasse au gaspi », mais on a aussi, à cette époque, lancé le programme nucléaire. Dès que les prix de l’énergie ont baissé, avec la promesse nucléaire d’une énergie abondante, pas chère, garantie par l’État à tous les Français – et l’illusion que cela allait nous libérer de l’énergie fossile on a perdu de vue progressivement l’enjeu de la maîtrise de la demande, au point que, quelques mois avant cette crise, le président de la République moquait la sobriété, en parlant même d’Amish

Nous voilà à présent dans un rappel brutal à la réalité.

Il faut bien garder en tête que ce que nous avons fait dans les années 70 devra être accompli cette fois plus structurellement et plus longtemps. Pour NégaWatt, il est évident que la ressource doit être considérée comme une rareté, même lorsque les prix ne reflètent pas cette contrainte. La maîtrise de la consommation doit rester une priorité.

Cette campagne de chasse au gaspi a-t-elle été efficace ?

Entre le milieu des années 70 et jusqu’au contre-choc pétrolier en 1986, on sait que ces actions de maîtrise de la demande ont eu autant voire plus d’effets, en termes de réduction de consommation des énergies fossiles, que le déploiement du parc nucléaire, réalisé à 80 % au milieu des années 80. Les politiques pour diminuer la demande ont été efficaces.

Mais perdues de vue peu à peu…

On a dérivé de façon structurelle vers des modèles très consommateurs d’énergie. Je pense aux politiques d’aménagement du territoire avec de l’étalement urbain et péri-urbain, la raréfaction des services publics et des commerces en milieu rural et l’augmentation de la dépendance des Français à l’automobile en allongeant leurs distances à parcourir. On peut parler de politiques d’ébriété. Même chose pour les politiques industrielles avec les dérives de l’obsolescence programmée, du suremballage

À force d’avoir laissé dériver en profondeur, on est dans une situation où c’est politiquement très coûteux de vouloir inverser la tendance.


On n’a pas pris la mesure ?

Petits gestes demandés aux ménages, engagement volontaire des entreprises… Malgré une ouverture au sujet de la sobriété, on reste dans une logique politique extrêmement productiviste, dans une approche plus court-termiste que structurelle. La crise actuelle vient heurter de plein fouet ce logiciel politique.

Il faudrait que le gouvernement ait le courage d’introduire des régulations avec une juste répartition de l’effort décidée collectivement et démocratiquement.

Tout en ne perdant pas de vue que les enjeux de transition énergétique doivent être reliés à des enjeux de solidarité, d’équité et de liberté. 
Propos recueillis par Florence Chédotal

Réflexion:

Chasse-au-gaspi-1439460

Allons nous revenir, et sinon devoir revenir, à cette époque de la chasse au gaspi, parfois nécessaire et sinon utile, où à cette période du fameux choc pétrolier, mais pour des raisons tout autre, et..budgétaires..comme d’une mauvaise gestion de l’ensemble du parc nucléaire français et de tous les réacteurs surtout ?...

1973-essence

En 1973, lors du premier grand choc pétrolier, de nombreuses stations d’essence étaient à sec. © Crédit photo : Archives AFP

poulit

 

 Une très bonne semaine à toutes et à tous !

 

 

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Commentaires
M
Bonjour Denis,<br /> <br /> C'est bien démoralisant tout ça...<br /> <br /> C'est là qu'on mesure le manque d'anticipation de nos gouvernants.<br /> <br /> Chez moi, autrefois, quand on parlait de quelqu’un de mal organisé et d'irréfléchi, on le comparait à une "valise sans fond et sans poignée", je ne sais pas si tu connais cette expression mais je la trouve bien parlante!<br /> <br /> Bon après-midi,<br /> <br /> Mo
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🌹
Allons-nous manquer d'électricité ...? J'ai envie de dire ... qui vivra verra ! Après c'est un sujet trop pointu pour moi, je n'y connais rien du tout je me contenterai donc de faire attention à ma consommation.<br /> <br /> Belle soirée à vous<br /> <br /> Cathy
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T
L' Europe est coupable, nos gouvernements sont coupables de s' être laissé manoeuvrer par Merkel, d' avoir accepté une concurrence faussée, et l' alignement du gaz et de l' électricité !<br /> <br /> Bonne journée Denis, j'ai mis en plusieurs fois, sinon ça ne passe pas
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T
je pense que tous ces gisements étaient là pour qu'on les exploite, d' ailleurs aujourd' hui on exploite bien les matières rares.
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T
Mon beau-père était chef géomètre dans les houillères du Pas de Calais, et il m' avait expliqué qu'on avait injecté du ciment liquide dans les galeries pour empêcher toute exploitation future !
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Ecologie vraie et réelle..
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