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Ecologie vraie et réelle..
7 octobre 2022

Dernier et ultime cri de colère de ma part !..S.O.S. - FORÊTS !

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Dernier et ultime cri de colère de ma part !..S.O.S. - FORÊTS !

« LA DÉFORESTATION N’EST PAS UNE FATALITÉ, MAIS UN CHOIX POLITIQUE »

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Photo ci-dessus – prise de vue par satellite de la déforestation au Brésil en forêt Amazonienne.

 

L'expansion agricole est la principale cause de déboisement dans le monde !

 

Notamment au Brésil !!!

 

La déforestation massive a augmenté de façon plus que significative sous Jair Bolsonaro !

 

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On détruit la forêt Amazonienne, au Brésil, pour récupérer des milliers d’hectares de terres pour cultiver du soja transgénique et traité directement dans la graine, sans oublier tous les épandages par avions à très basse altitudes avec des pesticides à outrance..

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Photo ci-dessus – photo prise depuis un satellite pour bien montrer l’ampleur du désastre et le morcèlement en « patchwork » de la forêt Amazonienne.

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Photo ci-dessus d’une situation déplorable, après déforestation, de brûlis.

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Photo ci-dessus où l’on peut se rendre compte de la déforestation et de ces brûlis à des fins d’agriculture, pour l’élevage de bétail en plein air et la plantation de soja.

Ce même soja que l’on va ensuite donner pour nourrir le bétail..un comble !

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On détruit des milliers d’hectares de forêt en Amazonie et au Brésil, pour également mettre en place des parcs avec des milliers de bovins, pour la viande de boeuf qui va servir à l’exportation..

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Photo ci-dessus, nourriture, aliment pour bétail.

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Sans oublier le problème de l’eau, car, il faudra énormément d’eau pour abreuver tous ces bétails !!!!

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Pour le Brésil, c’est le grand groupe « CASINO » qui est le plus grand responsable pour tout cela et plus grand importateur de viande bovine lié à la déforestation massive et mise en vente dans ses supermarchés !

 

MERCI DU CADEAU !!!

 

La déforestation en Amazonie est liée à l’exportation vers l’Europe de bœuf et de soja, montre une étude scientifique !

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Comme Carrefour, le groupe Casino se fournit en viande dans des élevages situés en Amazonie, dont certains sont mis en cause dans la déforestation illégale à grande échelle.

Des abattoirs et distributeurs qui « ferment les yeux sur les pratiques de “blanchiment de bétail” »

Déforestation : le groupe Casino mis en porte-à-faux !

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Aerial view showing a fire at the Transpantaneira park road in the Pantanal wetlands, Mato Grosso state, Brazil, on September 14, 2020. - The Pantanal, a region famous for its wildlife, is suffering its worst fires in more than 47 years, destroying vast areas of vegetation and causing death of animals caught in the fire or smoke. (Photo by MAURO PIMENTEL / AFP)

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Le groupe Casino est assigné devant le tribunal judiciaire de Saint-Etienne en raison de ventes en Amérique du Sud de produits à base de viande liée à la déforestation et à l’accaparement des terres des peuples autochtones.

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Photo ci-dessus du siège social du groupe Casino à Saint-Etienne.

Le 3 mars 2021, des représentants des peuples autochtones d’Amazonie brésilienne et colombienne ainsi que des organisations non gouvernementales (ONG) comme Seattle Avocats ou Notre Affaire à tous ont assigné en justice le groupe Casino devant le tribunal judiciaire de Saint-Etienne, a indiqué France Nature Environnement (FNE) dans un communiqué. La chaîne de supermarché est accusée d’avoir pris part à la déforestation de la forêt amazonienne et d’avoir violé les droits humains des peuples indigènes. «L’assignation conclut à des atteintes systémiques à l’environnement et aux droits humains qui ont eu lieu, tout au long de la chaîne d’approvisionnement du groupe Casino au Brésil et en Colombie, sur une période significative », explique FNE. Des preuves rassemblées par le Centre d’Analyse de la Criminalité Climatique révèlent que le groupe Casino aurait acheté à plusieurs reprises de la viande bovine à trois abattoirs qui s’approvisionnent en bétail auprès de 592 fournisseurs responsables d’au moins 50 000 hectares de déforestation entre 2008 et 2020. Les preuves en question démontrent également des atteintes aux droits humains des peuples autochtones. En effet, il a été relevé que les terres ancestrales détenues et gérées par la communauté Eru Eu Wau Wau dans l’État de Rondônia au Brésil ont été envahies pour permettre l’exploitation des élevages de bétail à une filiale brésilienne de Casino

De nombreux rapports lient le groupe Casino à la déforestation et l’accaparement des terres des peuples autochtones. Un récent rapport de l’ONG Greenpeace rapporte l’implication du groupe Casino dans la déforestation cette fois-ci de la zone humide du Pantanal en Amérique du Sud. Le document dénonce les activités du plus grand transformateur de viande au monde JBS et de ses concurrents Marfrig et Minerva. Les multinationales de l’agroalimentaire ont abattu des bovins achetés à des éleveurs qui sont impliqué dans des incendies qui ont eu lieu au Pantanal en 2020. JBS, Marfrig et Minerva fournissent ensuite ce bœuf à des géants comme Macdonald, Burger King, Nestlé, mais également les groupes français Carrefour et Casino.

Une autre société, cette fois-ci d’huile de palme est mise en porte-à-faux dans une récente enquête. Une investigation menée par la High Carbon Stock Approche (HCSA) évalue le respect par les entreprises d’huile de palme de leurs engagements de « non-déforestation ». Le rapport note que la société Golden Veroleum, basée au Libéria a rasé au bulldozer des forêts tropicales et ignoré les droits des communautés. Golden Veroleum avait signé un accord avec le gouvernement libérien en 2010 pour développer une concession de 220 000 hectares à l’ouest du Libéria. Le projet a été largement critiqué par les défenseurs de l’environnement et les représentants des communautés pour avoir ignoré les droits fonciers et détruit les écosystèmes. L’HSCA a rajouté à « titre indicatifs » que Golden Veroleum avait défriché plus de 1 000 hectares de forêts à haute teneur en carbone (HTC) et qu’il était probable que d’autres forêts à haute valeur de conservation (HVC) aient été détruites. Ces deux classifications rentrent dans le cadre de la certification FSC (Forest Stewardship Council) qui est censée garantir une gestion durable des forêts.

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Casino compte au total plus de 11 000 magasins et détient la plus importante chaîne de supermarchés au Brésil © Crédit photo : Poussin Florence.

Et l’on s’étonne ?..

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Le groupe Casino et les tribus amazoniennes ont proposé une médiation sur la déforestation ..

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Un juge a proposé le 9 juin une médiation dans un différend juridique entre le groupe Casino et des groupes indigènes du Brésil concernant les liens de Casino avec la déforestation de l’Amazonie.

Les avocats de Casino ont déclaré que le détaillant français soutenait la proposition de médiation, tandis qu’un avocat des groupes autochtones a déclaré qu’il conseillerait à ses clients de le faire également.

Les groupes amazoniens allèguent que Casino n’a pas fait preuve de diligence raisonnable dans sa chaîne d’approvisionnement, ce qui a entraîné la vente de bœuf liée à la déforestation et aux violations des droits de l’homme en Amazonie.

C’est la première fois qu’une chaîne de supermarchés française est poursuivie en justice pour déforestation et perte de terres et de moyens de subsistance en vertu de la loi de devoir de Vigilance de 2017. La loi tient les entreprises responsables des violations des droits de l’homme et de l’environnement.

« Nous conseillons à nos clients d’accepter la proposition de médiation », a déclaré Sébastien Mabile, avocat des groupes indigènes. « Ce que nous voulons, c’est que Casino arrête d’acheter à des entreprises qui s’approvisionnent auprès de fermes qui ont envahi des terres indigènes et qui sont impliquées dans la déforestation. »

« Parmi les entreprises les plus avancées dans la lutte contre la déforestation »

Sébastien Mabile a déclaré qu’une médiation serait plus rapide qu’un procès : « Nous avons une situation qui s’aggrave chaque jour sur le terrain, nous donnons donc une chance à la discussion » .

Les avocats de casino, Sébastien Schapira et Thomas Rouhette, ont déclaré que le groupe « espère que cette médiation pourra aider à surmonter une action en justice qui, associée à une campagne de communication hostile des plantifs, est contre-productive » .

Les avocats ont ajouté que Casino et ses filiales figuraient « sans conteste parmi les entreprises les plus avancées du secteur dans la lutte contre la déforestation » .

Des militants écologistes et des représentants des groupes indigènes du Brésil, qui affirment que leurs droits ont été violés, que leurs terres et leurs territoires ont été volés et que leurs forêts et leurs moyens de subsistance ont été détruits, ont manifesté plus tôt devant le palais de justice.

« Les réseaux du groupe Casino soutiennent l’agriculture intensive (…) qui dévaste les forêts, épuise les sols et détruit les structures sociales des populations forestières » , a déclaré Crisanto Rudzo, un représentant du peuple Xavante du Mato Grosso.

Casino, qui contrôle le plus grand distributeur alimentaire du Brésil, Grupo Pao de Acucar et à travers lui également le distributeur colombien Almacenes Exito, a déclaré à plusieurs reprises qu’il luttait activement contre la déforestation par les éleveurs de bétail au Brésil et en Colombie.

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Des peuples gravement impactés par l’élevage bovin au Brésil, nouveaux éléments dans le procès contre Casino..

Paris, le 31 mai 2022  A l’occasion de la venue de représentantes du peuple autochtone Uru-Eu-Wau-Wau à Paris, le CCCA (Centre pour l’Analyse des Crimes Climatiques) dévoile les résultats d’une nouvelle enquête de terrain menée en Amazonie brésilienne. Leur rapport décrit la déforestation illégale opérée dans un territoire autochtone protégé de l’Etat du Rondônia au profit de l’élevage bovin, et apporte de nouveaux éléments à charge dans le contentieux engagé en France contre Casino pour manquement à son devoir de vigilance.

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Aerial view showing a fire at the Transpantaneira park road in the Pantanal wetlands, Mato Grosso state, Brazil, on September 14, 2020. - The Pantanal, a region famous for its wildlife, is suffering its worst fires in more than 47 years, destroying vast areas of vegetation and causing death of animals caught in the fire or smoke. (Photo by MAURO PIMENTEL / AFP)

Les enquêtes de terrain menées par le CCCA font état d’invasions illégales du territoire autochtone Uru-Eu-Wau-Wau, situé au cœur de la région amazonienne du Rondônia, au profit d’exploitations bovines. 25 482 bovins sont présents illégalement dans la réserve et 13 411 hectares de forêts ont été déboisés pour le pâturage, soit davantage que la superficie de la ville de Paris.

Ces enquêtes documentent également les nombreuses conséquences de ces invasions pour les peuples autochtones concernés : 

  • Les dommages environnementaux causés par la déforestation et l’élevage bovin y sont estimés à plus de 128 millions d’euros (estimation à partir des pertes de services écosystémiques, le coût de réhabilitation et les coûts d’opportunités de l’usage des sols). 
  • Des menaces pèsent également sur la sécurité, les moyens de subsistance et la culture même des peuples autochtones.
  • « Les peuples des terres autochtones Uru-Eu-Wau-Wau ont souffert d’un encerclement de leur territoire, constant et en expansion, qui menace leurs vies » indique un membre du peuple autochtone. « Nous subissons tous des menaces, elles sont nombreuses. Tous les villages sont concernés. Ils disent qu’ils vont en finir avec les autochtones.[…] Il est risqué de marcher seul et de se faire capturer. C’est dangereux d’aller en ville. »
  • S’y ajoute un impact sanitaire, selon les témoignages : « Des envahisseurs ont aussi violé le droit des populations autochtones isolées en entrant en contact avec elles alors que ces personnes sans mémoire immunologique sont particulièrement vulnérables notamment en période de pandémie» 

Selon le CCCA, ces invasions des terres autochtones, leur déforestation, l’usage pour du pâturage, l’élevage bovin et leur destination pour la consommationconstituent des activités illégales en droit brésilien. 

Le lien de l’intégralité du rapport « Les connections entre la chaîne de valeur du groupe Casino, la déforestation et les violations des peuples habitants le territoire autochtone Uru-Eu-Wau-Wau en Amazonie brésilienne » publié ce jour.

Des cas de déforestation illégale dans la chaîne d’approvisionnement du groupe Casino  

Grâce à des documents officiels de transport d’animaux, trois fermes localisées dans le territoire autochtone Uru-Eu-Wau-Wau ont été identifiées comme connectées à la chaîne d’approvisionnement d’un abattoir de l’entreprise brésilienne JBS qui fournissait les magasins du groupe Casino au Brésil. Ces fermes sont responsables de 340 hectares de déforestation illégale. Avec seulement 10% des bovins produits dans le territoire autochtone faisant état de documents officiels de transport d’animaux, la responsabilité des entreprises pourrait être encore plus importante. 

Rhavena Terto Madeira, directrice du CCCA Brésil précise : “Les engagements du groupe Casino pour éliminer la déforestation ne sont pas seulement insatisfaisants. Ces nouveaux éléments montrent que le groupe Casino pourrait également être responsable de ces dommages environnementaux en droit brésilien, par consentement ou omission.” 

Pour les organisations ayant assigné le groupe Casino en justice, cette enquête illustre les conséquences des manquements de l’entreprise à son devoir de vigilance. L’action en justice, initiée à Saint Etienne, a été transmise au Tribunal judiciaire de Paris, désigné fin 2021 comme compétent pour juger des contentieux fondés sur la loi sur le devoir de vigilance. L’audience pour fixer le calendrier de la procédure aura lieu le 9 juin 2022. Des actions portées par d’autres délégations autochtones sont en préparation. 

Mobilisation en France : Les représentantes des peuples autochtones en visite à Paris, un site d’information dédié

Étaient présentes lors de la révélation du rapport du CCCA en France par Rhavena Terto Madeira ce mardi 31 mai 2022 dans le cadre d’une rencontre avec les ONG françaises et la société civile  :

  • Alice Pataxó, du peuple autochtone Pataxó de Bahia, une jeune militante de 20 ans, ayant  pris la parole lors de la COP26 à Glasgow, pour dénoncer la déforestation en Amazonie et défendre  les droits des peuples autochtones. 
  • Tejubi du peuple autochtone Uru-Eu-Wau-Wau du Rondônia est une leader indigène de 21 ans. Elle fait partie de l’association Jupaú, qui mène la lutte pour la défense des droits de son peuple et pour le développement de projets durables sur ses terres. 
  • Neidinha Bandeira est une militante emblématique qui dirige l’Association de défense ethno environnementale Kanindé, dont le travail s’étend à 52 groupes ethniques indigènes afin d’arrêter éleveurs bovins envahisseurs et bûcherons illégaux.

La coalition d’organisations françaises, internationales et de représentants autochtones ayant assigné en justice le groupe Casino lance également aujourd’hui son site dédié NourrirUnMondeDeforeste.org pour apporter de la lisibilité à cet enjeu majeur : les deux plus gros distributeurs du Brésil, Carrefour et Casino sont français et la viande de bœuf, qui est le principal vecteur de déforestation de l’Amazonie, est vendue au Brésil. 

Notes 

La mobilisation va continuer dans les jours qui suivent :  

Une nouvelle délégation de représentants autochtones du Brésil est attendue les 9, 10 et 11 juin pour dénoncer plus largement l’explosion de la déforestation dans leur pays et les liens avec la France. 

Différentes actions sont prévues à Paris dans une période clé pour les forêts : avant le pic de la saison des feux cet été et avant les élections présidentielles au Brésil en Octobre 2022. 

La coalition sera au rendez-vous pour l’ouverture du procès Casino au Palais de Justice de Paris le 9 juin à 13h30.

Les demandeurs dans ce procès comprennent le Coordinateur des organisations indigènes de l’Amazonie brésilienne (COIAB), une organisation de base représentant les populations de l’amazonie colombienne, la Fédération des peuples indigènes du Pará (FEPIPA), la Fédération des peuples et organisations autochtones du Mato Grosso (FEPOIMT), la Commission pastorale de la Terre (CPT), Canopée, Envol Vert, France Nature Environnement, Mighty Earth, Notre Affaire à Tous et Sherpa.

Informations complémentaires : 

L’État du Rondônia se trouve à l’extrême ouest du Brésil, à la frontière de la Bolivie. Il s’étend sur la plus grande forêt du monde : l’Amazonie. 

Le territoire des Uru Eu Wau Wau s’étend sur près de 20 000 km² dans la forêt amazonienne du sud de l’État du Rondônia, à l’ouest du Brésil. Censé être protégé par la loi, il est aujourd’hui menacé de toute part. 

Le CCCA : Organisation à but non lucratif, composée de procureurs et de professionnels de la législation visant à soutenir et intensifier l’action judiciaire en matière de climat dans le monde entier. 

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Casino compte au total plus de 11 000 magasins et détient la plus importante chaîne de supermarchés au Brésil © Crédit photo : Poussin Florence.

Nourrir un Monde Déforesté – Groupe CASINO..

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Au Brésil, le groupe « CASINO » vend de la viande issue de la déforestation !

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Le Brésil est le pays avec la plus importante biodiversité mondiale. C’est aussi le triste champion de la déforestation. En 2020, c’est 11 000 km² d’Amazonie qui ont été détruites. Selon certains scientifiques, elle est sur le “point de bascule”. A ce rythme, l’Amazonie deviendra une savane.
L’une des principales causes de cette destruction est l’élevage bovin.

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Après les feux de 2019, en partenariat avec plusieurs organisations brésiliennes, nous avons enquêté sur la chaîne d’approvisionnement du bœuf.
Nous y avons trouvé un grand nom français premier distributeur à avoir lancé des magasins 100% végan/bio en France (Naturalia). Il réalise surtout 47% de son chiffre d’affaires en Amériques du Sud et est N°1 des ventes au Brésil et en Colombie : Le groupe Casino.

Notre enquête décrit les méthodes de 4 fermes impliquées dans la déforestation au Brésil, en Amazonie et dans le Cerrado.
Ces fermes aux pratiques illégales approvisionnent le groupe Casino au Brésil : 52 produits vendus en rayon de 10 magasins et les étals de boucherie de 2 magasins sont concernés. A elles seules, ces fermes représentent 4 500 ha de forêts coupés illégalement pour laisser place au pâturage de bovins. Des terres autochtones protégées sont également converties.
L’une de ces fermes est la Fazenda Ellus, en Amazonie (Mato Grosso). Ellus est fournisseur direct de JBS à Araputanga sur l’année 2018-2019 et JBS à Araputanga est fournisseur de viande fraîche des magasins Extra de GPA/Casino à Cuiabá.
Le lien entre la Fazenda Ellus et Casino est démontré.

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Photo ci-dessus - Haro sur le steack américain.

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Ces fermes aux pratiques illégales approvisionnent le groupe Casino au Brésil : 52 produits vendus en rayon de 10 magasins et les étals de boucherie de 2 magasins sont concernés. A elles seules, ces fermes représentent 4 500 ha de forêts coupés illégalement pour laisser place au pâturage de bovins.

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CP / Le groupe Casino mis en demeure de ne plus vendre de boeuf issu de la déforestation au Brésil et en Colombie..

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Une coalition internationale d’associations (Canopée, CPT, Envol Vert, Mighty Earth, Notre Affaire à Tous et Sherpa) et d’organisations représentatives des peuples autochtones de Colombie et du Brésil (OPIAC, COIAB, FEPIPA et FEPOIMT) met en demeure le groupe Casino de prendre les mesures nécessaires pour exclure le boeuf issu de la déforestation et l’accaparement de territoires autochtones de sa chaîne d’approvisionnement au Brésil et en Colombie. Elle se réserve également le droit de solliciter la réparation des préjudices qui en découlent. 

L’élevage bovin est la cause principale de la déforestation de l’Amazonie Selon les données de l’INPE (Institut national de recherche spatiale brésilien), sur la période d’août 2019 à juillet 2020, qui est la référence pour observer l’évolution de la déforestation, 9216 km2 ont été déboisés en Amazonie brésilienne, soit 34,5 % de plus que la période précédente. L’élevage bovin en est la principale cause. Les enquêtes menées depuis près de 10 ans ne cessent de pointer la responsabilité des abattoirs et des distributeurs. Non seulement ils s’approvisionnent régulièrement en viande bovine provenant de zones récemment déforestées mais ils ferment les yeux sur les pratiques de “blanchiment de bétail” visant à contourner la législation brésilienne. Ces pratiques permettent à des exploitations responsables de crimes environnementaux de vendre leurs bœufs en toute impunité. 

De la viande issue de la déforestation dans les supermarchés Casino au Brésil Le groupe Casino est le leader de la distribution au Brésil à travers sa filiale “Grupo Pão de Açúcar”. Il y représente 15% des parts du marché, et près de la moitié du chiffre d’affaires mondial du groupe (47%) se fait sur le marché latino-américain. En juin 2020, l’association Envol Vert publiait une enquête accablante, mettant en évidence des preuves de déforestation récente et de pratiques d’accaparement de terres menée à partir d’échantillons de produits carnés vendus dans plusieurs supermarchés du groupe Casino au Brésil. 

Selon Boris Patentreger, fondateur de l’association, « Ces enquêtes démontrent l’existence de liens entre plusieurs fermes impliquées dans la déforestation illégale et des produits vendus dans les supermarchés du groupe Casino. A elles seules, ces fermes représentent 4497 hectares de déforestation ».

Casino en violation de son devoir de vigilance ? Depuis 2017, le Groupe Casino est pourtant soumis à la loi française sur le devoir de vigilance qui lui impose de prendre des mesures adaptées pour prévenir les atteintes graves aux droits humains, à l’environnement et à la santé et sécurité des personnes résultant de ses activités, de celles de ses filiales, fournisseurs et sous-traitants. Alors que le groupe Casino reconnaît explicitement que la chaîne d’approvisionnement en viande bovine au Brésil est exposée à des risques extrêmement graves, sa politique en la matière est manifestement défaillante.

Selon Sandra Cossart, de l’association Sherpa« le seul fait que Casino déclare dans son plan de vigilance que 100% de ses fournisseurs ont adhéré à sa politique sur la déforestation, alors que l’implication de ces mêmes fournisseurs dans la déforestation est régulièrement dénoncée, démontre que cette politique est soit inadaptée, soit non mise en oeuvre, soit les deux ». 

Estelle Higonnet, directrice de campagnes à Mighty Earth, ajoute: « Casino achète du bœuf à des fournisseurs comme JBS, l’une des pires entreprises internationales en ce qui concerne la déforestation – et la plus grande entreprise de viande au monde. JBS est devenu célèbre pour sa corruption grâce au scandale « Lava Jato » (lavage express) ainsi que son implication dans l’esclavage moderne, la déforestation, les incendies en Amazonie, et l’accaparement des terres autochtones. Cependant, grâce à la nouvelle loi française, Casino doit enfin assumer une réelle responsabilité envers JBS et tous ses autres fournisseurs de viande responsables de déforestation et des violations des droits humains. En effet, tous les supermarchés français sont désormais avertis : nous avons l’intention de les tenir responsables du respect de la loi ». 

Pour Célia Jouayed, de l’association Notre Affaire à Tous, « il est nécessaire que les grandes entreprises telle que Casino prennent toute la mesure de la portée de la loi sur le devoir de vigilance qui leur impose de prendre les mesures concrètes visant à prévenir les risques au droits humains, à l’environnement et à la santé, et non pas de se contenter de les identifier de manière formelle dans un document. » Pour Me Sébastien Mabile et Me François de Cambiaire du cabinet Seattle, conseils des associations, « il s’agit d’une action historique contre le groupe Casino, fondée sur une loi pionnière qui permettra au juge français de prescrire les mesures qui s’imposent pour enrayer la destruction de l’Amazonie par des compagnies françaises et réparer les préjudices subis ». 

OPIAC, COIAB, FEPIPA, FEPOIMT, CPT, Canopée, Envol Vert, Mighty Earth, Notre Affaire à Tous et Sherpa demandent formellement au groupe Casino de respecter ses obligations légales en prenant les mesures nécessaires pour exclure tout le bœuf issu de la déforestation de sa chaîne d’approvisionnement. Si l’entreprise ne se met pas en conformité dans un délai de 3 mois prévu par la loi, les organisations entendent saisir la juridiction compétente.

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Déforestation au Brésil : Casino mis en cause !

Casino, qui se veut particulièrement vertueux en France, vendrait de la viande issue de la déforestation amazonienne dans ses supermarchés brésiliens.

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Dans un rapport publié fin juin, l’ONG française Envol vert (spécialisée dans la protection de la forêt et le développement rural) met en cause la filiale brésilienne de Casino, Grupo Pão de Açúcar (GPA), l’accusant de jouer un double jeu.

Implanté dans 21 États du Brésil, Casino y vendrait de la viande bovine liée à la déforestation… alors même que l’enseigne se présente en France comme un distributeur vertueux. Premier à avoir lancé une chaîne de magasins bio avec Naturalia, le groupe Casino promet sur son site web des « produits plus respectueux de l’environnement » et affirme « promouvoir un modèle agricole plus durable ».

Le Brésil, mauvais élève de l’environnement

Ce n’est pas un secret, le Brésil est le « champion » mondial de la déforestation. Selon l’Institut national brésilien de recherches spatiales, 630 000 hectares de forêt ont été officiellement détruits entre août 2019 et mai 2020 – l’équivalent d’environ 60 fois la superficie de Paris.

Le principal responsable ? L’élevage bovin, sachant que le Brésil est le deuxième exportateur au monde de viande de bœuf derrière les États-Unis. Pour accroître leurs zones de pâturage, les éleveurs coupent les arbres, y compris de forêts protégées, puis incendient les sols pour mieux les défricher.

4 500 hectares de forêt coupée illégalement

Or, la filiale GPA de Casino serait approvisionnée par plusieurs fermes aux pratiques illégales, qui représentent à elles seules « 4 500 hectares de forêt coupée illégalement pour laisser place au pâturage de bovins. Des terres autochtones protégées sont également converties », précise Envol vert.

À LIRE AUSSI >>> Le groupe Casino et trois associations de protection animale lancent un étiquetage sur le bien-être animal

Au Brésil, l’une des principales entreprises du secteur de la viande de bœuf est la société JBS, qui produit sous sa marque Friboi – vendue dans les supermarchés GPA – et fournit également le rayon boucherie de l’enseigne.

Des engagements sont pris, mais sont-ils tenus ?

Certes, JBS a pris des engagements pour limiter la déforestation engendrée par ses activités. Pour autant, cette entreprise, comme d’autres d’ailleurs du même secteur, apparaît impliquée dans la destruction des forêts, notamment via ses fournisseurs indirects (des éleveurs intervenant en amont).

L’ONG environnementale américaine Mighty Earth a en effet pointé des cas récents de déforestation en lien avec les principales entreprises de conditionnement de viande, et ce malgré leurs engagements environnementaux.

Une enquête d’un an dans les supermarchés brésiliens

De son côté, l’association Envol vert s’est appuyée sur le travail d’enquête réalisé pendant un an par des journalistes et des chercheurs du collectif Repórter Brasil, impliqué dans les questions environnementales.

À partir de l’étiquetage de 131 produits (frais et surgelés) prélevés dans dix magasins GPA, ils ont remonté les différentes filières d’approvisionnement de viande bovine qui en étaient à l’origine. Bilan : 52 produits sont concernés par des approvisionnements illicites.

La filiale de Casino se défend de toute désinvolture

Pour autant, GPA se défend de toute désinvolture vis-à-vis de ses fournisseurs. Dans son rapport annuel de 2019, la filiale de Casino estime avoir ainsi acheté l’immense majorité de sa viande de bœuf auprès de fermes officiellement inscrites au cadastre rural et géoréférencées.

Cela étant, une grande part des contrôles relève de la responsabilité des fournisseurs, JBS en tête. Lequel, on l’a vu, ne serait pas irréprochable… C’est pourquoi Envol vert déplore – entre autres griefs – qu’aucun engagement n’ait été pris à l’échelle du groupe pour exclure la production ou l’approvisionnement de produits issus de la destruction d’écosystèmes naturels.

« Pour une entreprise qui se ditengagéeet qui se positionne comme leader dans le premier et deuxième pays les plus riches en biodiversité au monde [le Brésil et la Colombie], c’est un manquement majeur»

Un travail énorme, selon la direction RSE de Casino

De son côté, le directeur RSE du groupe Casino estime que « les allégations de double jeu mettant en cause [ses] politiques sont dénuées de fondement. Certes, la surveillance de toute la chaîne d’approvisionnement brésilienne représente un travail énorme, le sujet est complexe notamment au regard du contexte géopolitique actuel, et il faut en permanence renforcer les contrôles ».

« Nous sommes évidemment actifs sur ce domaine et conscients des difficultés, 
poursuit Matthieu Riché. Il faut toutefois comprendre que JBS s’approvisionne auprès de centaines de fermes et qu’il peut être difficile d’être derrière chaque bovin. »


Et de rappeler que le groupe travaille aujourd’hui avec des ONG sur des outils pilotes visant à« renforcer les engagements sociaux et environnementaux du secteur de la viande bovine et à accélérer leur mise en œuvre. »

De la viande de poulet importée du Brésil chez Domino’s Pizza

Autre entreprise épinglée pour sa viande d’origine brésilienne, Domino’s Pizza ; il s’agit de la viande de poulet utilisée pour garnir ses pizzas. Une vidéo de l’association L214, rendue publique le 9 juillet, révèle les conditions d’élevage intensif des poulets au Brésil : les oiseaux vivent entassés dans des hangars, beaucoup sont déplumés et malades, certains agonisent au sol.

Or, dans son code de conduite, Domino’s Pizza Enterprises indique s’assurer que tous les animaux entrant dans sa chaîne d’approvisionnement sont traités sans cruauté. S’appuyant sur une pétition, l’association L214 demande à l’entreprise de garantir au minimum une part d’élevage en plein air dans ses approvisionnements.

2020..

Déforestation : le Groupe Casino mis en cause au Brésil et en Colombie !

Selon un rapport de l’ONG Envol vert, l’entreprise, qui met en avant une image de distributeur responsable, ne contrôle pas suffisamment l’origine de la viande de bœuf qu’il commercialise sur place.

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L’élevage bovin est la première cause de déforestation au Brésil. BARBARA VEIGA

Les images de l’Amazonie en flammes, en août 2019, ont ému le monde entier. L’histoire de cet écosystème unique sacrifié au profit d’intérêts fonciers a beau se dérouler outre-Atlantique, elle est reliée à un groupe français de la grande distribution, Casinoselon le rapport d’Envol vert qui doit être publié mardi 30 juin. Cette association française est allée épauler des organisations d’Amérique du Sud, entre autres des journalistes et des chercheurs du collectif Reporter Brasil, qui ont enquêté sur place pendant un an.

Lire aussi Une déforestation inquiétante en Amazonie brésilienne depuis le début de l’année

Bois, soja, cacao, huile de palme constituent les principales causes de la déforestation galopante sur la planète. Au Brésil, qui en est le champion du monde, c’est le bœuf, élevé principalement pour sa viande, qui en est le premier responsable. L’Institut national de recherches spatiales (INPE) constate que l’Amazonie a perdu 10 123 kilomètres carrés en 2019, 44 % de plus qu’en 2018, et la dévastation s’accélère en 2020. La destruction des savanes du Cerrado va bon train aussi.

Des ONG reprochent au groupe de déléguer la responsabilité du contrôle des fournisseurs aux abattoirs qui les livrent

Dans ces deux hauts lieux de la biodiversité planétaire, les feux de forêt, dont la saison démarre ces jours-ci, ont augmenté de 71 % en 2019 par rapport à l’année précédente. Une fois les bois de valeur exploités, les troupeaux gagnent ainsi de nouvelles pâtures, qu’ils occupent de manière particulièrement extensive : 1,31 tête à l’hectare (ha) en moyenne au Brésil, 0,6 en Colombie. Leur expansion est spectaculaire en Colombie, depuis la signature de la paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) en 2016, et au Brésil, deuxième exportateur mondial, qui comptait 158 millions de bêtes en 1994, 214 millions aujourd’hui.

43 % du marché colombien

« Ce système d’élevage constitue en fait un héritage de la colonisation : il s’agit d’occuper le plus d’espace possible pour affirmer ensuite que cette parcelle d’Amazonie est à soi, analyse Boris Patentreger, membre d’Envol vert, qui a coordonné l’enquête sur place. C’est une forme de spéculation foncière puisqu’on peut la revendre ensuite un bon prix. » Et la grande distribution y aurait une part de responsabilité en raison de son peu d’empressement à améliorer la traçabilité de son approvisionnement, en particulier en Colombie, souligne le rapport.

Or Casino est bien présent dans les deux pays, où la consommation nationale de bœuf est importante. Le groupe occupe 15 % du marché au Brésil, avec sa filiale Grupo Pao Açucar (GPA) et ses enseignes Assai et Extra ; 43 % en Colombie, avec Exito. Il y réalise 47 % de son chiffre d’affaires global. En France, la société, elle-même détenue par Rallye, est propriétaire d’une série d’enseignes comme Monoprix, Franprix, Leader Price, Spar, mais aussi de Naturalia, et met en avant une image de distributeur responsable. Envol vert et ses partenaires reprochent d’autant plus au distributeur ses lacunes dans le contrôle de l’origine des bœufs.

Ces fermes aux pratiques illégales approvisionnent le groupe Casino au Brésil : 52 produits vendus en rayon de 10 magasins et les étals de boucherie de 2 magasins sont concernés. A elles seules, ces fermes représentent 4 500 ha de forêts coupés illégalement pour laisser place au pâturage de bovins.

 

En Afrique

On détruit des milliers d’hectares de forêt en Afrique, pour récupérer du bois exotique et des essences rares (depuis fort longtemps déjà !..), comme pour ces salons de jardin anglais en « Teck »(à présent surtout en Birmanie !..), sans oublier tous les parquets massifs ou en lamellé contrecollé, etc..

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En Indonésie

On détruit des milliers d’hectares de forêt en Indonésie pour planter des palmiers pour l’huile de palme..

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Toujours et encore..Le profit et l’argent, et rien d’autre !

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Le réchauffement climatique comme « dérèglement » climatique n’arrange rien !

Avec le réchauffement climatique, la croissance des arbres a également tendance à diminuer et leur taux de mortalité à augmenter. Ils stockent alors moins de carbone. Au même moment, plus la température augmente, plus les végétaux respirent fort et rejettent du carbone.

« LA DÉFORESTATION N’EST PAS UNE FATALITÉ, MAIS UN CHOIX POLITIQUE »…
« LA DÉFORESTATION N’EST PAS UNE FATALITÉ, MAIS UN CHOIX POLITIQUE »

La lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts tropicales, dont l’agriculture et l’élevage sont responsables, doit être menée tant au niveau local qu’international, au travers d’une coopération solidaire entre pays producteurs et pays importateurs, estiment les écologues Plinio Sist et Claude Garcia dans une tribune.

Au cours des trente dernières années, la planète a perdu 403 millions d’hectares de forêts tropicales, soit en moyenne plus de 13 millions d’hectares par an. En plus de la déforestation, la dégradation forestière causée par l’exploitation illégale des bois rend les écosystèmes forestiers plus vulnérables face aux risques d’incendies et au changement climatique. Lutter contre la déforestation et la dégradation forestière est primordial, si nous voulons atteindre à la fois les objectifs du développement durable, ceux de l’accord de Paris sur le climat [2015] et de la convention sur la diversité biologique.

L’agriculture et l’élevage représentent la principale cause directe de disparition des forêts tropicales. En vingt ans, et notamment en Amérique latine, l’agriculture commerciale a dépassé l’agriculture de subsistance comme principal moteur de déforestation : la responsabilité des consommateurs est plus que jamais engagée.

Les nombreux accords, conventions et instruments de politique internationale pour la préservation des forêts tropicales mis en place depuis le sommet de io, en 1992, n’ont jusqu’à présent pas montré leur efficacité. Cela tient sans doute au fait que ces instruments reposent presque exclusivement sur la base de déclarations d’objectifs de chaque pays, et donc sur la volonté et la capacité de ces pays à lutter contre la déforestation à l’échelle nationale.

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En Amazonie brésilienne, les chiffres de la déforestation repartent ainsi à la hausse. Pourtant, le Brésil avait adopté une politique volontariste qui avait abouti à une baisse très significative de la déforestation de 80 % entre 2004 et 2012.

INVERSER LA TENDANCE

Malgré une politique nationale actuelle peu favorable, certains territoires comme Paragominas, en arrière des fronts de déforestation, continuent à maintenir le contrôle de leur déforestation, en liens étroits avec tous les acteurs du territoire. La réhabilitation des terres dégradées pour l’agriculture et l’élevage est la prochaine étape à mettre en place afin que ces territoires soient durablement aménagés.

L’Europe et la France se sont engagées à mettre en place avant 2030 un système juridique exigeant que les entreprises importatrices de viande, d’huile de palme, de cacao, etc. démontrent que ces produits ne sont pas issus de la déforestation.

Il ne s’agit pas seulement de ralentir la perte des forêts mais bien d’inverser la tendance, entre autres, à travers des programmes de restauration forestière ambitieux.

La déforestation n’est donc pas une fatalité, mais un choix politique. En attendant le prochain choix des électeurs brésiliens, nous pouvons développer des alternatives au bras de fer. L’expérience brésilienne nous montre que lutter contre la déforestation et la dégradation exige d’agir à toutes les échelles, à la fois locale, nationale, régionale et internationale.

Au niveau local, les territoires sont en première ligne pour la mise en place d’actions concrètes de préservation, de gestion durable et de restauration des écosystèmes forestiers. Cependant, l’aménagement durable des territoires ne peut se développer sans l’appui de politiques incitatives nationales. Ces politiques nationales méritent aussi d’être concertées entre pays amazoniens.

Enfin, à l’échelle internationale, l’Europe et la France se sont engagées à mettre en place avant 2030 un système juridique exigeant que les entreprises importatrices de viande, de soja, d’huile de palme, de cacao, etc. démontrent que ces produits ne sont pas issus de la déforestation.

DES INSTRUMENTS DE TRAÇABILITÉ

Le but n’est pas seulement de se doter d’instruments de traçabilité des produits importés, il s’agit aussi et surtout de promouvoir une collaboration entre pays. Un soutien significatif aux petits producteurs, en vue de l’adoption de pratiques agricoles durables, respectueuses de l’environnement et garantissant la sécurité alimentaire, à l’échelle des territoires, est également envisagé.

Stopper la déforestation est l’affaire de tous, pays producteurs comme pays importateurs. Pour réussir, ce combat doit se faire sur des bases de coopération mutuelle et solidaire où chaque partie trouvera ses intérêts à respecter des règles définies mutuellement. Quand chacune des parties comprend les contraintes et les possibilités de l’autre, alors des actions de coopération sur le long terme peuvent voir le jour et avoir enfin un réel impact sur le terrain.

La stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI), à laquelle le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) contribue, le « pacte vert » (« green deal ») porté par l’Union Européenne et la toute nouvelle Alliance pour la préservation des forêts tropicales, initiative diplomatique portée par la France, la Colombie et le Chili auprès des Nations unies, vont dans ce sens.

Enfin, la création récente d’un panel d’experts pour l’Amazonie, inspiré du GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] et réunissant plus de 170 chercheurs de tous les pays amazoniens, permettra, dès 2021, de fournir des informations rigoureuses sur l’état des divers écosystèmes amazoniens, et d’élaborer des recommandations pratiques de gestion durable des ressources naturelles à l’échelle de la région.

Claude Garcia, écologue forestier au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), dirige l’équipe Gestion forestière et développement à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ). Il développe des jeux pour faire avancer des négociations locale, nationale ou internationale. C’est ainsi qu’un accord a été trouvé pour préserver les forêts intactes d’Afrique centrale.

Plinio Sist, spécialiste des forêts tropicales humides, est directeur de l’unité de recherche Forêts et sociétés depuis 2015 au Cirad. Il siège à l’Union internationale des instituts de recherche forestière (IUFRO) et est membre du panel d’experts pour l’Amazonie.

Claude Garcia (Ecologue forestier au Cirad) et Plinio Sist (Spécialiste des forêts tropicales)

 

Déforestation massive au Brésil !

 

+209% SOUS BOLSONARO

 

DÉGRADATION DES FORÊTS DANS LE MONDE : VOICI SON ESTIMATION, LA PLUS PRÉCISE EN 30 ANS…

Ce 12 mars 2021 se déroule en ligne une journée de débats sur les moyens de restaurer les forêts dans le monde. Cette même semaine, une étude internationale révèle l’ampleur de la dégradation des forêts tropicales ces trente dernières années avec une précision inégalée.

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Déforestation en cours sous les tropiques.

TRILLIONS. L’homme continue de détruire les forêts de la planète alors qu’elles lui rendent une infinité de services et lui sont indispensables pour son bien-être et sa survie. C’est le message du Global Forest Summit qui se déroule toute la journée du 12 mars à Paris et que l’on peut suivre en direct sur ce site. Co-organisée par l’ONG ReforestAction et par l’Institut Open Diplomacy, cette manifestation veut établir l’état des lieux de la déforestation dans le monde pour mieux mettre en exergue les services cruciaux menacés : puits de carbone permettant de lutter contre le réchauffement climatique, dépollution, atténuation des tempêtes et des inondations, fourniture de molécules d’intérêt pharmaceutique, fruits et bois.

Le programme s’articule donc autour de l’apport des forêts en matière de santé humaine, de biodiversité, de climat et d’économie. Ainsi, affirment les organisateurs, la valeur intrinsèque que l’on peut retirer des forêts préservées dans le monde est de 125 trillions (milliards de milliards) d’euros. 45 millions de petites et moyennes entreprises vivent des produits de la forêt. Le message est clair : déforester pour exploiter les sols pour l’agriculture et l’élevage est un mauvais calcul économique autant qu’écologique.

LA SURFACE DE L’IRLANDE DÉTRUITE TOUS LES ANS

DEGRADATIONMais quelle est l’ampleur réelle du recul des forêts ? Une équipe réunissant des chercheurs du Centre commun de recherche européen, du Cirad, du Center for International Forestry Research (CIFOR) et de l’INPE, le centre d’imagerie spatiale du Brésil, ont compilé toutes les observations satellitaires depuis 1990. Leurs travaux viennent d’être publiés dans Sciences Advances. La précision à 30 mètres de ces images – accessibles sur ce site – donne une idée précise des changements d’affectation des sols. Entre 1990 et 2019, la surface des forêts tropicales latino-américaines, africaines et asiatiques a diminué de 17%, passant de 1290 à 1070 millions d’hectares. 220 millions d’hectares de milieux naturels sont passés à l’agriculture, l’élevage et d’autres usages. « Les données satellites nous montrent que, entre 1990 et 2020, ce sont environ 7 millions d’hectares de forêt tropicale humide qui ont disparu en moyenne chaque année. Cela équivaut environ à la taille de l’Irlande, tous les ans », précise Ghislain Vieilledent, écologue spécialiste des forêts tropicales et co-auteur de l’article dans le communiqué du Cirad.

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La surface terrestre actuellement occupée par la forêt tropicale.

ARRÊT TOTAL DE LA DESTRUCTION DES FORÊTS D’ICI 2030

La précision des images permet même de différencier les espaces déforestés totalement des zones dégradées, dernière étape avant la disparition totale du couvert arboré. 10% des 1070 millions d’hectares répertoriés sont ainsi en très mauvais état du fait de feux et de débuts de travaux de défrichage. Or, assurent les scientifiques, la moitié de ces milieux dégradés changent généralement d’usage. L’étude révèle également que cette tendance à la dégradation s’est accélérée entre 2015 et 2019 du fait de conditions climatiques très sèches provoquées par le phénomène El Nino sur l’Océan Pacifique équatorial. Autre constat : la situation en Afrique est plus grave qu’estimée auparavant. L’impact des cultures sur brûlis s’y révèle notamment plus important que dans les études précédentes.

Ces constats scientifiques nourrissent les réflexions au niveau mondial pour cesser la dégradation des forêts, les préserver réellement, voire favoriser leur extension. Le Global Forest Summit constitue une nouvelle étape de réflexion qui doit mener à la COP15 de la convention onusienne sur la biodiversité qui doit avoir lieu à Kunming en Chine dans la deuxième quinzaine de mai 2021. La communauté internationale doit y décider la protection réelle de 30% des surfaces terrestres et maritimes et l’arrêt total de la destruction des forêts d’ici 2030.

 Loïc Chauveau

 

Déforestation massive au Brésil !

+209% SOUS BOLSONARO

Déforestation: la forêt amazonienne proche du point de non-retour. (Publié le 30/09/2020. )

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Photo ci-dessus d’un état avancé de la déforestation pour un secteur dans la forêt Amazonienne au Brésil.

SI CE POINT DE BASCULEMENT EST ATTEINT, L’IMMENSE FORÊT NE POURRA PLUS SE RÉGÉNÉRER ET SE TRANSFORMERA EN SAVANE.


Il y a un an, les images de l’Amazonie en flammes avaient fait le tour du monde. Aujourd’hui, les incendies sont repartis de plus belle, et rien ne semble avoir changé. Pire, la déforestation s’accélère encore et toujours, ce qui pourrait conduire la forêt sud-américaine à atteindre bientôt son point de non-retour.

Au cours des douze derniers mois, d’août 2019 à juillet 2020, la déforestation a augmenté de 34,5% par rapport à l’année 2018rapporte CNN. Au mois d’août, l’Institut national de recherche spatiale (INPE) fait état de 29.307 incendies en Amazonie brésilienne -un chiffre qui, selon l’INPE, est encore en dessous de la réalité, car un satellite de la Nasa qui suit les incendies a connu un incident technique sur cette période.

Ces chiffres, qui ne cessent d’empirer, rapprochent petit à petit l’Amazonie de son point de basculement, c’est-à-dire le moment où la forêt tropicale ne produira plus suffisamment de pluie pour se maintenir. Ce jour-là, la forêt luxuriante mourra et laissera derrière elle une savane.

Quand ce point de basculement risque-t-il d’être atteint? Selon plusieurs expert·es, notamment Carlos Nobre, climatologue et chercheur brésilien à l’Université de São Paulo, l’Amazonie ne pourra plus se régénérer si elle dépasse les 20 ou 25% de déforestationajoute le média américain. À l’heure actuelle, le poumon du monde a perdu 17% de sa superficie d’origine.

+209% SOUS BOLSONARO

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Nombre de ces incendies sont volontaires. Ils sont l’oeuvre de «mafias» de l’industrie agroalimentaire brésilienne, qui coupent dans un premier temps les arbres, avant de mettre le feu aux broussailles restantes pour transformer des pans entiers de cette forêt humide en champs cultivables.

Ce processus permet ensuite à ces industries de s’accaparer illégalement des terres, une pratique encouragée par Jair Bolsonaro, rapporte Le Monde.

Si en façade, le président brésilien a récemment réagi face à ces manoeuvres illégales -il a émis en juillet un décret visant à interdire les brûlis pour 120 jours-, les chiffres ne sont pas convaincants.

Depuis sa prise de fonction en janvier 2019, la déforestation a par exemple augmenté de 209% dans l’État d’Amazonas, le plus grand État du Brésil, situé dans le nord-ouest du pays, au coeur de la forêt tropicale.

Les incendies de forêts au Brésil en 2019..

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Photo ci-dessous – carte du Brésil avec les nombreux points d’incendie.

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Photo ci-dessus –photo satellite de la NASA.

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Photo ci-dessus – feux de forêts au Brésil le 7 août 2019.

On continue cependant bien à déforester massivement à coups de bulldozers et de pelleteuses..

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Photo ci-dessus où l’on peut se rendre compte du contraste choquant entre la forêt Amazonienne en place et la déforestation juste devant.

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Photo ci-dessus de la phase finale de déforestation, en défrichage comme brûlis.

La déforestation : un état des lieux en 2019

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La déforestation : un état des lieux en 2019

Après avoir lancé en 2018 un projet pilote d’apiculture, Naturevolution démarre un projet de reboisement à proximité des villages du Makay : 1 Million d’arbres pour le Makay. Mais nous ne pouvions lancer ce projet sans vous expliquer au préalable comment celui-ci s’inscrit dans le contexte précis du Makay et dans un contexte global préoccupant. À travers 6 articles nous faisons le point sur l’état actuel et les causes de la déforestation dans le monde, à Madagascar et dans le Makay, sur ce que les gouvernements font pour lutter contre, sur les initiatives de reboisement à travers le monde et à Madagascar, et enfin sur les actions les plus impactantes qu’un individu peut avoir pour lutter contre la déforestation. Tout un programme !

 

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Une tendance inquiétante

 

Le phénomène de déforestation engendré par le développement des activités humaines n’est pas récent. Bien avant le développement de l’agriculture, Homo sapiens avait déjà un impact considérable sur les forêts, mais la faible densité démographique et la mobilité du chasseur-cueilleur permettait aux forêts de se régénérer dans une certaine mesure.

En revanche, que la déforestation massive perdure au 21ème siècle dans un contexte de raréfaction des surfaces forestières riches en biodiversité, de crise d’extinction du vivant, et de réchauffement climatique rapide est extrêmement inquiétant. Considéré comme « hors de contrôle » dans de nombreux pays du monde, la déforestation actuelle ne serait-elle pas le résultat de nos choix de vie?

Le phénomène s’est même aggravé dans certains pays. Au Brésil par exemple, où la déforestation avait pourtant connu une diminution spectaculaire jusqu’en 2012, grâce à une volonté politique (liée notamment à l’extension des zones protégées) et l’utilisation de l’imagerie satellite, elle est repartie de plus belle.

Au mois de juin 2019 une accélération importante de la déforestation de l’Amazonie a été signalé par l’Institut National de Recherche Spatiale du Brésil (INPE). En un mois, c’est 920 km2 de forêt tropicale qui ont disparu. Fin 2019, l’INPE constate que la déforestation au Brésil a doublé en 2019 par rapport à 2018, une conséquence directe des messages du président brésilien. Un recul qui n’augure rien de bon pour la biodiversité et les peuples autochtones précisément au moment où l’Union Européenne vient de signer un accord de libre échange avec les états d’Amérique du Sud (Mercosur), un accord qualifié de « contradiction complète avec nos ambitions climatiques » par Nicolas Hulot.

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Que disent les chiffres ?

Selon le rapport annuel de Global Forest Watchle monde a perdu en 2018, 12 millions d’hectares de forêts tropicales, dont 3,64 millions de forêts tropicales primaires soit l’équivalent de la Belgique ! Il s’agit là de la quatrième plus mauvaise année en terme de déforestation de la forêt tropicale, après 2016, 2017 et 2014 depuis les premiers enregistrements réalisés en 2001.

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Les pays les plus concernés par la déforestation sont le Brésil, l’Indonésie et la République Démocratique du Congo (RDC) – trois pays qui concentrent presque 60% des forêts tropicales de notre planète. Certaines forêts ont longtemps été épargnées à cause de guerres civiles qui ont duré plusieurs décennies, comme en Colombie, en RDC ou au Myanmar (Birmanie), mais avec la fin ou le ralentissement de ces conflits, ces forêts sont vues comme autant de nouvelles opportunités d’exploitation.

+  Attention à l’interprétation des chiffres !

Des causes différentes selon les continents

D’après le rapport sur l’Etat Mondial des Forêts publié par la FAO en 2016, près de 80% de la déforestation mondiale est causée par l’agriculture (30-35% pour de l’agriculture de subsistance et 45-50% pour l’agriculture commerciale ou industrielle) et 20% par la construction d’infrastructures, les activités minières et l’urbanisation. Mais les causes de la déforestation sont radicalement différentes d’un continent à l’autre.

Amérique du Sud

 

Si l’on regarde encore le cas du Brésil, les causes de la déforestation en 2018 ont été à 65-70% la création de pâturages pour l’élevage (le Brésil exporte beaucoup de viande de bœuf) et à 25-30% pour l’agriculture (notamment l’exportation du soja vers la Chine et l’Europe pour leurs élevages). Les infrastructures, l’exploitation minière et forestière, et l’expansion urbaine ne représentent qu’une petite partie de la déforestation.

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La situation est similaire dans d’autres pays (Bolivie, Pérou, Colombie, Paraguay, etc.) et ne concerne pas que le bassin Amazonien. Moins connus, le Gran Chaco et le Cerrado sont de plus en touchés par la déforestation.

Le Gran Chaco, à cheval sur plusieurs pays, abrite la plus grande forêt sèche d’amérique latine ainsi que des savanes et des zones humides. Le Cerrado, situé principalement au Brésil, est une immense savane tropicale composée de nombreux types d’habitats naturels – savane forestée, savane humide, forêts galeries, etc. – et héberge une biodiversité extrêment riche et diversifiée. Ces deux milieux, moins soumis à la pression politique que l’Amazone, connaissent une déforestation sans précédentnotamment causée par l’Europe.

Asie du Sud-Est

En Indonésie et en Malaisiele moteur de la déforestation est l’huile de palme. Dans la région du Mékong (Thaïlande, Cambodge, Laos, Vietnam), ce sont les plantations d’hévéas pour le caoutchouc, utilisé majoritairement pour la fabrication de pneus. D’autres commodités également destinées à l’exportation les rejoignent : par exemple le poivre de Java sur l’île de Sulawesi, ou le café au Vietnam.

A l’inverse de l’Amérique Latine, une part importante de la déforestation en Asie est également due à l’agriculture locale et, dans une moindre mesure, au développement d’infrastructures, à l’expansion urbaine et à l’exploitation minière.

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Plantation de poivre sur l’île de Sulawesi, en Indonésie.

Afrique

La majorité de la déforestation africaine est le fait de petits paysans qui produisent une agriculture locale de subsistance. C’est notamment le cas à Madagascar, où la déforestation est causée par le défrichement de la forêt pour la culture sur brûlis (tavy) ou pour la production de charbon de bois pour la cuisson.

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Mais c’est en train de changer. Depuis une dizaine d’années, les forêts d’Afrique centrale et d’Afrique de l’ouest sont vues comme le ‘nouvel eldorado’ de l’agriculture industrielle, où des forêts vierges peuvent être remplacées par des plantations répondant à la demande en commodités du marché internationalLes forêts du Congo, du Cameroun et du Gabon sont menacées par l’expansion de l’huile de palme. En Côte d’Ivoire et au Ghana, on déforeste jusque dans les aires protégées pour produire du cacao destiné à l’exportation.

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Feu de brousse dans le massif du Makay, à Madagascar.

Australie
Plus rarement évoqué, l’Australie est le seul pays développé à figurer parmi les 10 hotspots de la déforestation, du à un manque de volonté politique et à des lois inadaptées. La principale raison de la destruction des forêts y est là encore l’extension des pâturages pour la production de viande bovine, ainsi que le développement des plantations commerciales et la coupe rase de forêts pour l’industrie papetière, y compris de forêts primaires en Tasmanie. L’Australie abrite pourtant une biodiversité endémique unique au monde et certaines forêts y sont parmi les plus anciennes du monde. La déforestation menace au moins 700 espèces australiennes animales et végétales, notamment des espèces emblématiques comme le koala.

Quelles perspectives pour le futur ?

Le futur s’annonce sombre pour les grandes forêts tropicales et leur biodiversité. Soumises à de nombreuses pressions anthropiques locales (déforestation pour expansion agricole, dégradation par l’exploitation forestière, braconnage), auxquelles s’ajoutent celle du changement climatique qui augmente les risques d’incendies et impose aux espèces un déplacement géographique rapide (300 mètres/an), il ne pourrait rester des grandes forêts tropicales que quelques fragments fortement dégradés à la fin du siècle.

Face à l’inaction des gouvernements en matière de déforestationil est urgent d’agir et les moyens sont nombreux.

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Urgent !

Lisez bien la suite ci-dessous !

 

La place et l’état des forêts sur Terre

Les forêts, qui couvrent environ 31 % de la superficie terrestre mondiale, sont des formations végétales indispensables à la vie sur Terre (FAO, 2020).

Plus de la moitié des forêts mondiales (54 %) est située dans seulement 5 pays : la Russie, le Brésil, le Canada, les Etats-Unis et la Chine, ce qui les rend particulièrement vulnérables en fonction des choix politiques de ces pays.

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Type de forêt dans le monde par zone climatique
© notre-planete.info / FAO - Licence : CC BY-SA

Une évaluation menée en 2015 montrait qu'il y avait environ 3 400 milliards d'arbres sur notre planète. Malheureusement, ce nombre est en forte diminution à cause de la déforestation qui se poursuit. Les auteurs de l'étude rappellent qu'environ 15,3 milliards d'arbres sont coupés chaque année, particulièrement dans les zones tropicales.
Ainsi, depuis les débuts de l'agriculture, il y a 12 000 ans environ, le nombre d'arbres sur Terre a chuté de 46 % ! Et avec eux, toute une biodiversité, des espèces animales et végétales, pour certaines disparues à jamais alors qu'elles sont souvent indispensables...

60 % des forêts sont dégradées dans le monde

Les forêts ont tellement été dégradées dans le monde que seulement 40 % sont considérées comme ayant une haute intégrité écologique, selon l'indice Forest Landscape Integrity, dévoilé dans une étude publiée en décembre 2020 dans Nature Communications.
La plupart des forêts encore préservées se trouvent au Canada, en Russie, en Amazonie, en Afrique centrale et en Nouvelle Guinée.

L’impact du changement climatique sur nos forêts

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Nos travaux mettent en évidence ce lien à l’échelle d’un continent, et établissent une corrélation explicite entre les niveaux de pollen et le changement climatique alimenté par les activités humaines..

Les forêts à haute intégrité écologique sont celles qui présentent des niveaux élevés de biodiversité, fournissent des services écosystémiques de haute qualité et sont plus résilientes au changement climatique. Mais plus de 30 % des forêts subissent des pressions anthrophiques avérées (exploitation forestière, agriculture, fragmentation, extension urbaine, incendies, chasse, exploitation de la faune et effets de bordure..."Ces actions portent atteinte à l'intégrité de la forêt" a déclaré le Pr. James Watson de l'Université de Queensland et de l'ONG Wildlife Conservation Society
"Cette analyse extrêmement fine de l'intégrité écologique des forêts mondiales montre qu'il ne reste seulement que 17,4 million de km² - ou 40 % d'entre elles - sont considérées comme ayant une haute intégrité" a-t-il ajouté.

Or, les forêts apportent des services cruciaux pour la vie sur Terre : sources de nourriture, de refuge, de combustibles, de vêtements et médicaments pour de nombreuses populations. Ainsi, selon la FAO, 60 millions de peuples indigènes dépendent presque entièrement des forêts ; 300 millions de personnes vivent dans ou aux alentours des forêts et plus de 1,6 milliard de personnes dépendent à divers degrés des forêts pour vivre !

De plus, les forêts abritent de nombreux "points chauds" de biodiversité et jouent un rôle prépondérant dans la fixation du CO2 que nous émettons massivement et qui perturbe dangereusement notre climat : 40 % du carbone terrestre est stocké dans la végétation et les sols des forêts.

Voir la vidéo à cet emplacement sous le lien ci-dessous :

https://www.notre-planete.info/environnement/deforestation.php

Sur :

Elles contiennent plus de carbone que l’atmosphère et les réserves mondiales de pétrole réunies.

Les forêts

Elles contiennent plus de carbone que l’atmosphère et les réserves mondiales de pétrole réunies !

La déforestation s’accélère dans le Monde

Il y a 4 siècles, 66 % des terres étaient recouvertes de forêt, contre seulement 31 % actuellement, il ne reste donc que 4,06 milliards d'hectares de forêts (dont 1,11 milliard d'hectares de forêt primaire), selon le rapport 2020 de la FAO.

Selon le World Ressources Institute80% de la couverture forestière mondiale originelle à été abattue ou dégradée, essentiellement au cours des 30 dernières années.

Malgré les nombreuses initiatives nationales, internationales, publiques et d'entreprises ces dernières années, les objectifs ne sont pas atteints, et les tendances à la déforestation se poursuivent, voire repartent à la hausse, si l’on prend en compte la dégradation des forêts.

! La dégradation des forêts est une réduction de la densité de la biomasse des arbres due à des causes naturelles ou à l'action de l'homme comme l'exploitation forestière, les feux de forêt, les chablis et d'autres événements (FAO).

Par exemple, en septembre 2019, les entreprises Nestlé et Procter & Gamble ont annoncé qu'elles n'atteindraient pas l’objectif zéro déforestation qu'elles s'étaient imposées. Des pays entiers eux-mêmes se fourvoient : dix pour cent des signataires du Bonn Challenge se sont fixés l'objectif impossible de restaurer un espace forestier qui, en surface, dépasse considérablement l’espace de restauration disponible à l'intérieur même de leurs frontières. En 2020, le Brésil a connu une recrudescence de la déforestation alors que la pandémie de Covid-19paralysait le monde (CIRAD, 05/2020).

! Le Challenge de Bonn est un projet planétaire qui vise à restaurer 150 millions d'hectares de terres dégradées et défrichées d'ici à 2020 et 350 millions d'hectares d'ici à 2030.

Si l'on prend en compte la reforestation qui compense en partie les pertes nettes de surface forestière, notre planète a perdu 178 millions d'hectares de forêt depuis 1990 (à peu près la taille de la Libye). La perte de couvert forestier est passée de 7,8 millions d'hectares par an pour la période 1990-2000 à 5,2 millions entre 2000 et 2010 and 4,7 millions par an entre 2010 et 2020.

Si l'on considère la perte annuelle de couverture arborée - définie comme le remplacement des peuplements forestiers d'une hauteur supérieure à 5 mètres dans la zone sélectionnée -De 1990 à 2000, plus de 14,2 millions d'hectares de forêts ont disparu chaque année avec des conséquences quasi irréversibles à notre échelle. Cette tendance s'est alourdie puisque depuis 2012, plus de 24 millions d'hectares de forêts disparaissent chaque année en moyenne.

PERTE ANNUELLE DE LA COUVERTURE ARBORÉE MONDIALE

Voir le graphique mis ici avec le lien ci-dessous :

https://www.notre-planete.info/environnement/deforestation.php

De 2001 à 2021, il y a eu un total de 437Mha de perte du couvert végétal dans le monde, ce qui équivaut à une diminution de11% du couvert végétal depuis 2000 et 176Gt des émissions de CO₂.

Les méthodes qui sous-tendent ces données ont évolué au fil du temps. Soyez prudent en comparant les anciennes et les nouvelles données, surtout avant/après 2015Lire la suite ici.

2000 étendue de la couverture arborée | >30% de la canopée | ces estimations ne tiennent pas compte de l'augmentation du couvert forestier

2016 : la déforestation bat tous les records
La déforestation a battu un reccord en 2016 avec la perte de près de 30 millions d'hectares de forêts, c'est le double du rythme déjà alarmant de 2014 ou 2015.

Cartographie de la déforestation

 

Cette cartographie exceptionnelle de la déforestation nous permet de mesurer son importance et son évolution depuis l'année 2000. Elle est mise à jour chaque année.

CARTE GLOBAL WATCH

Pour cela, je vous invite avec le lien ci-dessous :

https://www.notre-planete.info/environnement/deforestation.php

Vous trouverez cette carte très bien renseignée et précise !

(Il s’agit d’une mappemonde avec une animation en temps réel !..)

Il existe plusieurs couches géographiques pour ne voir que les pertes ou les gains par exemple

La déforestation se manifeste par des coupes rases mais aussi par d'imposants incendies quasi permanents qui sont visibiles depuis les satellites, comme en témoigne la carte mondiale des incendies qui localise bien les foyers d'incendies, là où se trouvent les dernières forêts de la planète...

La déforestation en Amazonie

La célèbre et précieuse forêt amazonienne (Brésil) fait l'objet d'une importante déforestation qui se poursuit même si elle a nettement diminué depuis 2009.

Il ne faut pas se restreindre à considérer seulement la déforestation (coupes d'arbres), la dégradation de la surface forestière (à cause des activités humaines et/ou du climat) est encore plus importante. Ainsi, en Amazonie, la perte de couverture forestière a été estimée à 308 311 km² entre 1992 et 2014, mais la dégradation à 337 427 km² (E.A.T. Matricardi et al. 2020). Au total, ce sont plus de 645 000 km² d'écosystèmes forestiers qui ont été perdus, c'est un peu plus que la superficie de la France !

! La dégradation de la forêt est beaucoup plus difficile à évaluer car elle moins visible : des zones forestières sont exploitées, brûlées, fragmentées mais le couvert forestier semble toujours en place vu du ciel.

Les causes de la déforestation

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Déforestation en Amazonie de 1988 à 2018
Auteur : TerraBrasilis - Licence : DR

L'expansion agricole

L'expansion agricole est la principale cause de déboisement dans le monde : les plantations de palmiers à huile, le développement des cultures pour nourrir les animaux d'élevage, l'exploitation minière de métaux et de minéraux précieux constituent des causes majeures de déboisement.
Beaucoup de petits agriculteurs pauvres et itinérants, participent aussi à la déforestation : ils défrichent et brûlent la forêt pour ensemencer de petites parcelles de terres.

Ainsi, au Brésil, les forêts primaires sont détruites pour cultiver le soja qui alimente notre bétail et la canne à sucre pour produire dubioéthanol, tandis qu'en Indonésie, elles sont rasées pour l'huile de palme qui inonde déjà les produits de nos supermarchés et estincorporée massivement dans le gazole de nos voitures.

L'expansion agricole est également la conséquence de l'accroissement démographique de la population mondiale.

Dans le même temps, les populations autochtones - les meilleurs garants de la biodiversité - sont réprimées violemment et leurs terres sont spoliées par les éleveurs locaux soutenus par les autorités.

L'extraction des combustibles fossiles

L''extraction du pétrole et du gaz affecte également les milieux forestiers, endommagées par les forages et la pose de pipelines, sans parler des fuites régulières de pétrole ou l'exploitation des sables bitumineux...

La forêt française, première forêt d'Europe occidentale en terme de superficie, représente de loin le principal gisement pour la biomassesolide. Ainsi, l'exploitation de la forêt fournit du bois-énergie qui est utilisé par les ménages dans les cheminées individuelles, dans des chaufferies collectives pour le chauffage urbain, pour l'industrie et l'agriculture. Malheureusement, la forêt est alors considérée comme une simple ressource énergétique, sans considération pour sa valeur écologique (biodiversité, rôle contre les risques naturels...), comme l'explique le documentaire suivant :

Voir la vidéo avec le lien ci-dessous :

https://www.notre-planete.info/environnement/deforestation.php

Sur :

Des centrales écolos ont vu le jour ces dernières années en France. Pour les faire fonctionner il faut dévaster nos forêts !

Explications

[Vous serez surpris de retrouver dans cette vidéo un certain..CASTANER..Eh..oui !...]

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L'exploitation illégale du bois

L'exploitation illégale du bois joue également un rôle important dans la déforestation. Et l'Europe a une forte responsabilité dans cette dégradation puisque près d'un quart de ses importations de bois sont présumées d'origine illégale. La France quant à elle importerait 39 % de bois tropicaux d'origine illégale selon le WWF.
La France est un acteur majeur dans la déforestation tropicale humide primaire notamment en Afrique centrale et en Afrique de l'Ouest (F. Hallé)

Les recherches du PNUE et d'Interpol soulignent qu'entre 50 et 90 pour cent de l'exploitation forestière dans les pays tropicaux clés du bassin de l'Amazone, d'Afrique centrale et d'Asie du Sud-est, est le fait du crime organisé.

La reforestation permet-elle de compenser la déforestation ?

Bien sûr, ces pertes sont en partie compensés par le reboisement. Malheureusement le déclin s'accélère et la reforestation ne peut compenser, dans un temps court, les pertes d'espèces (dont la valeur peut être inestimable) qui vivaient dans les forêts originelles. De plus, le reboisement volontaire masque trop souvent la plantation d'espèces qui ne sont pas adaptées à leur milieu ou qui ne favorisent pas une biodiversité riche (à cause d'une monoculture).

D'importantes opérations de reforestation sont menées dans certains pays comme l'illustre le record mondial de l'Inde qui a planté 66 millions d'arbres en juillet 2017 !

Les conséquences de la déforestation

La perte de biodiversité

Les forêts hébergent plus de 80 pour cent de la biodiversité terrestre et représentent l'un des derniers refuges pour de très nombreuses espèces animales et végétales. C'est pourquoi, la déforestation est une catastrophe aussi bien pour l'Homme que pour les autres espèces puisque on estime que 27 000 espèces animales et végétales disparaissent chaque année à cause d'elle. Cette perte de biodiversité, qui peut être irréversible, coupe l'humanité de services et ressources inestimables. En effet, les systèmes alimentaires sont fortement dépendants de la biodiversité et une proportion considérable de médicaments est directement ou indirectement d'origine biologique.

Ainsi, les forêts tropicales fournissent une panoplie de plantes médicinales servant aux soins de santé. 80% des habitants des pays en développement dépendent des médicaments traditionnels: 50% d'entre eux proviennent de la forêt. Et plus d'un quart des médicaments modernes sont tirés des plantes forestières tropicales !

L'aggravation des maladies

Contrairement aux idées reçues, les forêts réduisent les maladies infectieuses. Les forêts tropicales non perturbées peuvent exercer un effet modérateur sur les maladies provoquées par les insectes et les animaux. Autrement dit, "le déboisement des forêts primaires reste l'une des causes principales de l'apparition de nouveaux agents infectieux et de leur circulation épidémique dans les populations humaines", souligne l'IRD.

40 % de la population mondiale vit dans des régions infestées par le paludisme. Or, dans les zones fortement déboisées, le risque de contracter cette maladie est 300 fois plus élevé que dans les zones de forêt intacte !

72 % des maladies infectieuses émergentes transmises par les animaux à l'homme sont propagés par des animaux sauvages par rapport aux animaux domestiques. Les zones déboisées augmentent le contact entre la faune sauvage et l'homme et influencent la transmission d'agents pathogènes.

La disparition des coraux

Bien que le lien de cause à effet ne soit pas évident de prime abord, la disparition fulgurante des forêts aboutit à une augmentation du transport des sédiments dans les rivières qui finissent par rejoindre les mers et océans. Cela a un impact sur la turbidité de l'eau et diminue significativement la pénétration de la lumière, affectant directement la photosynthèse des algues, ce qui a une répercussion directe sur la dénutrition des coraux.

L'aggravation des catastrophes naturelles

Les forêts sont indispensables à la structure et la qualité des sols. En effet, le couvert forestier protège de la dégradation des terres et la désertification en stabilisant les sols, en réduisant l'érosion hydrique et éolienne et en maintenant le cycle des nutriments dans les sols.

Un sol dénudé n'apporte plus la protection nécessaire contre les pluies violentes qui vont donc favoriser les glissements de terrain et les inondations dans les vallées.
Ce phénomène s'illustre particulièrement à Haïti où plus de 90 % des arbres y ont été abattus, essentiellement pour faire du charbon de bois. Sans racines ni feuillages, il n'y a rien pour retenir l'eau dans les localités situées au niveau de la mer, qui subissent alors des coulées de boue meurtrières.

Autre exemple : lors de la mousson en Indonésie, d'octobre à avril, les glissements de terrain et inondations sont alors fréquents et parfois très meurtriers. Normalement, la végétation de l'île permettait en partie de contenir ces forts ruissellements, évitant ou diminuant ainsi les inondations et les coulées de boues. Cependant, l'Indonésie est victime d'une déforestation massive et donc d'une érosion de ses sols qui ne parviennent plus à jouer efficacement leur rôle absorbant.

Les forêts de mangroves jouent un rôle de barrière contre les tsunamis, les cyclones et les ouragans.

La diminution de la ressource en eau

Les forêts aident à reconstituer les nappes phréatiques si cruciales pour l'eau potable. Ainsi,,les trois quarts de l'eau accessible proviennent de bassins versants forestiers. Ainsi, les deux tiers des grandes villes des pays en développement dépendent des forêts pour leur approvisionnement en eau potable. Les forêts, en filtrant et en retenant l'eau, protègent les bassins versants qui fournissent de l'eau douce purifiée aux rivières.
La déforestation entraîne l'érosion du sol et l'envasement des cours d'eau, ce qui réduit l'accès à l'eau potable ; à la fois en qualité et en quantité.

Le changement climatique

La couverture forestière agit comme un isolant thermique à l’échelle globale, en refroidissant le sous-étage forestier quand les températures de l’air sont élevées. Cet effet tampon a été évalué à l'échelle de la planète en 2019, à la fois pour des forêts tempérées, boréales et tropicales. Ainsi, les températures maximales sont en moyenne 4°C plus basses en forêt qu’en dehors, avec des écarts beaucoup plus importants pour les forêts tropicales que pour les autres. Les chercheurs ont également montré que plus les conditions extérieures sont chaudes et plus le pouvoir tampon des forêts augmente (CNRS, 04/2019). Autrement dit, les forêts rafraichissent, sans elles, la température sest d'autant plus élevée et difficilement supportable pour nombre d'espèces vivantes.

La disparition massive de la forêt tropicale humide au profit des prairies et des cultures diminue d'autant l'évapotranspiration (évaporation + transpiration des végétaux) et donc l'humidité de l'air et le climat régional. C'est ce qu'a montré une étude de la l'université de Leeds (Grande-Bretagne) menée par Dominick Spracklen.

La déforestation participe fortement aux émissions de gaz à effet de serre, responsable du réchauffement climatique en cours. Ainsi, 17 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone, résultent de la déforestation et des changements apportés à l'occupation des sols : c'est le troisième poste émetteur après l'approvisionnement énergétique et l'industrie.

Gaz à effet de serre : puits et source de carbone

Des quantités considérables de carbone ont été libérées en raison de la déforestation opérée depuis des siècles aux latitudes moyennes et élevées, et dans la dernière partie du XXe siècle dans les régions tropicales. Il est donc vital de continuer à stocker le carbone et d'empêcher sa libération dans l'atmosphère si l'on veut lutter efficacement contre le réchauffement climatique.

En 2005, les forêts couvraient 30% de la surface terrestre et renfermaient plus de la moitié du carbone accumulé par les écosystèmes terrestres, soit plus de mille milliards de tonnes de carbone. Toutes les forêts sont des réservoirs de carbone : elles retiennent le carbone à la fois dans la biomasse vivante et morte, dans les matières organiques en décomposition et dans les sols.

Ce sont les processus de photosynthèse, de respiration, de transpiration, de décomposition et de combustion qui entretiennent la circulation naturelle du carbone entre la forêt et l'atmosphère. Ce mode de fonctionnement dynamique des écosystèmes forestiers leur permet de recycler le carbone. Ils jouent donc un rôle important dans le cycle mondial du carbone : lorsque le stock de carbone augmente, le flux net de l'atmosphère vers l'écosystème forestier est positif et on parle alors de puits de carbone ; dans l'autre sens, on parle de source de carbone.

Sur la période 2001-2014, les émissions mondiales provenant de la déforestation ont diminué de 3,9 à 2,9 gigatonnes (Gt) de dioxyde de carbone (CO2) par an. Toutefois, malgré la réduction mondiale des émissions de carbone des forêts du fait du recul de la déforestation, les émissions provenant de la dégradation des forêts ont considérablement augmenté entre 1990 et 2015, passant de 0,4 à 1,0 Gt de CO2 par an.

L'absorption de carbone par les forêts contribue à contrebalancer, mais pas entièrement, les émissions mondiales en raison de la conversion des forêts à d'autres types d'utilisation des terres. Les forêts absorbent et stockent deux milliards supplémentaires de tonnes de CO2 par an (2011-2015), à l'exclusion des émissions provenant de la déforestation.

La moitié du puits de carbone forestier est liée à la croissance des forêts plantées. Ainsi, les forêts d'Europe et d'Amérique du Nord ont fonctionné comme des puits nets de carbone entre 1990 et 2014, car elles absorbaient plus de carbone qu'elles n'en rejettaient. Cependant, l'effet du reboisement sur le stockage du carbone reste limité et ne permettra pas de compenser nos émissions de gaz à effet de serre.
Les pays développés continuent de représenter la majeure partie du puits de carbone mondial, avec une part de 60 pour cent (2011-2015). Cette part a toutefois reculé puisqu'elle était de 65 pour cent en 2001-2010, régression due principalement à la diminution de la création de nouvelles forêts plantées.
Les pays en développement représentent quant à eux les 40 % restants du puits de carbone mondial.

Enfin, les experts du GIEC s'accordent sur un diagnostic inquiétant des impacts à venir du réchauffement climatique : à partir de + 2°C, les écosystèmes terrestres risquent de relâcher plus de gaz à effet de serre dans l'atmosphère qu'ils n'en stockeront.* A ce titre, la forêt amazonienne présente déjà des signes de fatigue.

* Sans oublier l'épineux problème du "Permafrost" et du..Perlégisol !

Voir la vidéo Professeur Feuillage – Episode 02 – La déforestation,  avec le lien déjà mentionné plus haut.

Sur :

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Le REDD : Réduction des émissions liées à la Déforestation et à la Dégradation des forêts

Le REDD a pour objet de rendre la conservation et la protection des forêts plus rentable que la poursuite de leur dégradation. Ce mécanisme d'incitation financière est en cours d'élaboration sous l'égide de l'ONU, il devrait être mis en place seulement en 2020. Un REDD+ pourrait intervenir plus rapidement suite à l'accord de Copenhague.

Toutefois, ce mécanisme est critiqué par certaines ONG comme Les Amis de la Terre : "Arrêter la déforestation est indispensable pour stabiliser le climat mais le mécanisme REDD ne répond pas à cet objectif. Plutôt que de renforcer les droits des communautés forestières, d'interdire la conversion des forêts en monocultures ou l'exploitation industrielle du bois, ce mécanisme constitue une formidable échappatoire pour les entreprises qui peuvent continuer à polluer en achetant des forêts ou en plantant des arbres" explique Sylvain Angerand, coordinateur des campagnes pour les Amis de la Terre. Le film suivant explique les enjeux et les risques de REDD.

Voir la vidéo l’histoire de REDD : une réelle solution à la déforestation.

Pour cela aller sur le lien déjà mentionné plus haut et en bas de page.

https://www.notre-planete.info/environnement/deforestation.php

Sur :

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(Sources infos ci-dessus : Notre Planète.info )

Le Teck

Le teck est un arbre tropical de la famille des Verbenaceae selon la classification classique, de celle des Lamiaceae selon la classification phylogénétique. Son nom vient du malayalam Thekku. Il en existe trois espèces distinctes.

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Kannimara TeakParambikulam Tiger Reserve (en). Inde

Le teck est une essence de bois exotique particulièrement connue pour ses qualités en termes de durabilité. Originaire d'Asie, c'est en effet un bois qui couvre naturellement la classe 5 (utilisation en milieu marin et en eau saumâtre). Le teck est ainsi très prisé pour les travaux industriels et de construction navale.

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Le teck, un bois noble et menacé

Le teck est un bois qui reste très prisé des Français et il est possible aujourd’hui d’investir dans une plantation de bois de teck.  De quoi aider à ralentir le pillage des forêts… car le teck est un bois élégant et aux si nombreuses qualités, qu’il fait l’objet d’un braconnage continu.

Le bois de teck, un bois noble et recherché

Le teck ou Tectona Grandis fait partie de la famille des Verbenacae. Il présente de grandes feuilles et des grappes de fleurs blanches. Tectona vient du portugais teca.

Le genre Tectona grandis a une aire de distribution naturelle qui couvre de vastes superficies dans le Sud-est asiatique, principalement en Birmanie et Indonésie (90 % du total mondial).

  • Les peuplements de forêt sont rarement purs, contenant généralement 80 % de teck en surface.

Enfin, T.grandis a été implanté sur tous les continents ; l’introduction la plus ancienne remonte à Java il y a plus de 600 ans, et la plus récente au XXème siècle en Afrique et en Océanie.

Les nombreuses qualités du teck

Le bois de teck jouit d’une image d’excellence : durable (jusqu’à des siècles), facile à travailler, très lisse, résistant aux agressions climatiques les plus rudes, aux insectes, aux termites.

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Sa couleur miel aux reflets cuivrés est très séduisante.

Le teck contient une substance (oléorésine) qui le rend doux au toucher et qui dégage une odeur caractéristique. Le teck étant imputrescible, il est une matière recherchée pour de nombreuses applications extérieures (mobilier, portes, fenêtres, parquet, terrasses, aménagement des bateaux).

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Le teck est un bois que l’on aime utiliser car il se sèche, se cloue, se visse, se colle, se scie, se rabote, se toupille, se cire.

  • Le teck est léger à mi-lourd
  • Le teck a bonne résistance à l’humidité et aux produits chimiques
  • Le teck a une belle teinte
  • Le teck a une bonne résistance aux insectes ( même les termites !) et champignons
  • Le teck a un faible retrait au séchage
  • Le teck ne provoque pas de corrosion ni d’oxydation du métal à son contact
  • Le teck ne présente pas de risque de déformation dans le temps

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Photo ci-dessus d’une exploitation de Teck.

(On remarquera que les arbres « récoltés » sont jeunes et n’ont pas eu le temps de vieillir…)

Trafic illégal de teck : La corruption des autorités birmanes profite aux constructeurs européens (!)

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24 juin 2020La Birmanie reste l’une des dernières réserves de teck au monde. Un état de fait qui profite au trafic illégal de ce bois précieux, que même la pandémie actuelle n’endigue pas. En avril, 840 tonnes de teck ont encore été saisies en l’espace d’une semaine en direction de la province chinoise de Yunnan. Des flux illégaux qui s’étendent auprès de tous les constructeurs de luxe, notamment en Europe.

Les forêts luxuriantes de teck situées dans le nord de la Birmanie entre la région de Sagaing et les états Kachin et Shan, représentent pour les communautés locales et indigènes un héritage millénaire qui fournit encore aujourd’hui une de leurs principales sources de revenu. Outre leur importance économique et culturelle, elles constituent également une précieuse réserve pour la biodiversité, abritant plusieurs centaines d’espèces endémiques, aujourd’hui menacées par la déforestation croissante de leur habitat.

Le teck exploité dans la région est en effet très prisé par les entreprises du luxe à travers le monde. On retrouve par exemple ce bois précieux et résistant comme ornementation dans les yachts de luxe européens. Cet intérêt pour le teck a poussé les exploitants à avancer toujours plus loin dans la forêt. Depuis 1990, on observe une perte d’environ 20% de sa superficie initiale. Outre la déforestation, l’exploitation forestière à elle seule dégrade fortement l’environnement. On considère à l’heure actuelle qu’à peine un tiers de la forêt birmane reste intacte.

L’exploitation du bois de teck est à la croisée de plusieurs problématiques : économiques, écologiques et politiques. La Myanmar Timber Enterprise (MTE), entreprise nationale chargée de l’exploitation forestière depuis 1989, est en effet aux mains des autorités militaires. La forêt birmane représente pour l’état-major une des principales sources financières qui abreuvent les élites de tout le pays. Raison pour laquelle cette industrie est parasitée par la corruption et les dérive frauduleuses depuis au moins une vingtaine d’années.

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Dans son rapport de février 2019 « State of Corruption : The top-level conspiracy behind the global trade in Myanmar’s stolen teak », l’Agence Environnementale d’Investigation (EIA) a enquêté sur la corruption massive qui sévit à tous les échelons de cette industrie. Elle se situe tant au cœur des réseaux officiels du commerce international de bois qu’en marge de ceux-ci, légitimée par les hauts-gradés de la MTE qui profitent de ce trafic. Grâce à son travail d’infiltration, l’EIA est parvenue à cartographier les réseaux illégaux qui semblent tous converger autour d’une seule et même personne, le « président de l’ombre », que l’on appelle aussi le roi du teck birman : à la suite d’une série d’accords passés avec le gouvernement birman, ce dernier est parvenu à revendre le meilleur teck du pays en le rachetant à l’entreprise nationale MTE, tout en passant outre le système d’enchères organisées par celle-ci. L’EIA indique que ce « président » mafieux, nommé en réalité Cheng Pui Chee, a misé sur un système de corruption innovant basé sur le long terme, en finançant non seulement le train de vie onéreux des élites du pays, mais également les études coûteuses de leurs enfants à Singapour, Hong-Kong puis aux Etats-Unis, s’assurant de la sorte une loyauté sur plusieurs générations. Décédé depuis peu, son partenaire principal Koh Seow Bean ainsi que son fils Thanit Apipatana, continueraient le trafic en usant du réseau d’influence de leur mentor. Selon l’EIA, cette corruption, loin de se limiter aux autorités de la MTE, remonte jusqu’aux plus hauts-gradés du gouvernement, et jusqu’à l’ancien chef de la junte militaire, le général Than Shwe.

Depuis 2013, le commerce de teck illégal est interdit en Europe par le Règlement de l’Union Européenne sur le Bois (l’EU Timber Regulation /EUTR). En 2017, les experts de la Commission sur cette thématique ont cependant conclu qu’aucune garantie reçue par les autorités compétentes des Etats membres concernant le bois en provenance de la Birmanie ne constitue une preuve fiable au regard du respect des disposition de l’EUTR. Mais en dépit de la réglementation et de cette mise en garde, le trafic continue et sert les entreprises européennes qui tirent profit de la corruption birmane et de l’appauvrissement des communautés locales et indigènes. Malgré la réglementation du commerce du bois en Europe à partir de 2013, certaines entreprises (Crown, Boogaerdt, Vandecasteele, et d’autres encore), ont continué à importer du teck illégal en contournant la réglementation européenne.

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Dans son dernier rapport publié en mai 2020 « The Croatian Connection Exposed Importing illicit Myanmar teak through Europe’s back door », l’EIA dévoile le pivot central qu’est devenue la Croatie dans ce réseau illégal d’importation grâce à la collaboration du Ministère de l’agriculture croate qui leur a fourni plus de 1000 pages de documentation sur cette affaire. Depuis 2017, l’entreprise Viator Pula dirigée par Igor Popovic a importé dix cargaisons de teck, représentant plus de 144 tonnes de bois, dans l’optique de le revendre à des constructeurs italiens, allemands et néerlandais. L’entreprise croate exploite en effet un vide administratif de l’EUTR qui ne demande qu’au premier « opérateur » européen d’effectuer les vérifications nécessaires sur la provenance et la légalité du bois importé. Le teck importé arrive d’ailleurs en gros, et non taillé en bûches, afin de contourner l’interdiction de l’exportation du teck en bûches, mise en place par le gouvernement birman en 2016.

Si des mesures sont mises en place à la fois par la Birmanie et l’Union Européenne, il est évident qu’elles ne suffisent pas à endiguer un problème qui ne cesse de croître et de menacer aussi bien la faune et la flore locale que les communautés qui vivent des ressources forestières. L’EIA recommande d’ailleurs aux autorités européennes de condamner les entreprises qui circonviennent à l’EUTR en passant par un système d’amendes proportionnelles et dissuasives, tout en renforçant le cadre d’application de l’EUTR qui devrait concerner l’ensemble des opérateurs européens traitant avec un bois importé. De son côté, le gouvernement birman doit lutter contre une corruption qui parasite l’ensemble de ses élites et œuvrer à réformer l’usage et l’exploitation de la forêt en créant par exemple une coalition nationale officielle qui inclurait la société civile et les communautés indigènes qui dépendent directement de ces forêts. Le fait d’avoir réduit les coupes autorisées chaque année est un effort notable des autorités qui ne suffit pas à juguler le trafic.

Sa mise au jour appelle à plus de transparence afin de limiter le risque de corruption et de fraude, aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. En Birmanie, l’accent doit être mis sur la responsabilité des autorités de la MTE et du gouvernement, plutôt que sur les communautés locales accusées de conspirer avec les groupes armés régionaux en utilisant l’exploitation illégale de bois pour financer la lutte armée. Les rapports récents de l’EIA discréditent cette thèse avancée par les autorités birmanes depuis plusieurs années et appellent le gouvernement à assumer sa propre responsabilité dans la pérennité du trafic. Au vu de la complexité de ce réseau de corruption qui affecte le pays à tous les niveaux, il semble cependant peu probable que le gouvernement birman réussisse à s’attaquer à ce problème de son propre chef. D’autant que la Birmanie rejette en bloc les conclusions de l’EIA. Il serait alors judicieux pour l’Union Européenne d’entrer en collaboration avec la Birmanie dans le but de créer des relations commerciales saines autour de l’exportation forestière, sans pour autant risquer l’extinction d’un des bois les plus précieux du monde. Les entreprises européennes ne devraient plus pouvoir fermer les yeux sur la légalité du bois qu’elles importent.

Juliane Barboni

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ENVIRONNEMENT

Le Myanmar, victime d'un déboisement effréné !

La forte demande en provenance de Chine, d’Inde et d’Europe est à l’origine de l’exploitation illégale du teck, ce bois si précieux au Myanmar.

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Depuis 2014, le Myanmar a interdit l’exportation des grumes de teck sauvage, ici en photo. Près de la moitié des tecks, des arbres tropicaux très précieux, poussent au Myanmar.

Le projet Out of Eden Walk de l’écrivain et explorateur National Geographic Paul Salopek est un carnet de voyage dans lequel le journaliste retrace, à pied, le périple des ancêtres de l’Homme à travers le monde. Cet article est le dernier en date, publié depuis le Myanmar.

MAWLAIK, MYANMAR – On se dirige vers l’est de la frontière indienne.

On est au cœur même de la jungle à la fois fraîche et brumeuse des Chin Hills au Myanmar. Un moine bouddhiste chauve nous sert de guide. Environ 18 kilomètres plus tard, ses jambes le lâchent. Il s’assied et se met à masser ses orteils meurtris. Puis il sourit et nous fait un signe de la main. Une route craquelée nous mène vers Chindwin. Au bord du fleuve boueux, depuis les quais d’un ancien avant-poste du nom de Mawlaik, une forêt en mouvement s’offre à nos yeux : des centaines de grumes entassées sur des barges sont emportées vers le sud par de grands courants bruns. Une partie de ce fret finira peut-être sous vos pieds ou votre couteau, que sais-je. Il s’agit surtout de teck.

Teck Tectona grandis. L’un des arbres tropicaux les plus précieux. Grande résistance à la traction. Bois facile à travailler. Riche en huiles naturelles résistantes aux intempéries et aux parasites. Très utilisé pour les meubles de terrasse, les comptoirs et les planches à découper. Sa teneur élevée en silice qui, une fois poli, rend la surface mate, en fait un matériau très attrayant et antidérapant pour le revêtement des yachts. Pendant des siècles, le teck était l’acier des flottes. L’un des plus anciens navires de guerre britanniques, leH.M.S. Trincomalee, construit à Mumbai en 1816, flotte toujours aujourd’hui grâce à sa coque en teck robuste.

Près de la moitié du teck sauvage sur Terre pousse au Myanmar.

« On fait de notre mieux pour sauver les arbres qui restent mais il est déjà trop tard », affirme Than Tun Aung, professeur de géographie à la retraite qui dirige une petite unité environnementale ayant pour vocation de mettre un terme à l’exploitation forestière illégale dans cette région isolée. « La situation était devenue insoutenable. C’est pour cette raison qu’on a lancé cette initiative. La plupart des forêts avoisinantes ont déjà été détruites. »

Cela fait plus d’un siècle que le Myanmar – également connu sous le nom de Birmanieest victime d’un déboisement effréné.

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Les éléphants sont depuis longtemps utilisés pour remorquer les gros troncs de teck jusqu’aux rives du fleuve.

PHOTOGRAPHIE DE STEVE MCCURRY

Les entreprises coloniales britanniques se sont emparées d’énormes étendues forestières et ont amassé des fortunes colossales grâce au bois transporté par les éléphants. Les arbres étaient d’abord annelés puis laissés pendant deux ou trois ans. Ensuite, les troncs morts étaient coupés puis transportés par le courant du fleuve afin d’être sciés. Cette méthode sélective a été adoptée jusque dans les années 1990, lorsqu’une demande mondiale de bois en plein essor – provenant en grande partie de la Chine mais également de l’Inde, de l’Europe et d’ailleurs – commença à dépouiller le Myanmar de son couvert forestier. Depuis 1990, le pays a perdu plus de 150 000 kilomètres carrés de forêts.  

En 2014, le gouvernement a enfin réagi.

Les autorités ont strictement interdit l’exportation de grumes de teck. L’armée a arrêté 153 bûcherons illégaux, principalement chinois, qui ont été condamnés à la prison à perpétuité(au Myanmar, c’est l’équivalent de vingt ans). Depuis, pour faire face aux difficultés économiques, les autorités ont desserré l’étau, permettant la vente de bois stocké et d’arbres de plantation. Cependant, la valeur inestimable du teck – dont le bois rapporte au Myanmardes centaines de millions de dollars chaque année – alimente toujours la corruption.L’exploitation forestière illicite se poursuit, même en pleine pandémie.

« Tout se fait au noir », dit Aung. « Ils ont mis en place un système infaillible. Le salaire des ouvriers est à moitié versé en drogues. Ces derniers deviennent dépendants. »

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Than Tun Aung me montre du teck coupé illégalement près de Mawlaik. Quelques habitants inquiets et lui-même unissent leurs efforts pour réduire l’exploitation forestière illégale dans la région.

PHOTOGRAPHIE DE PAUL SALOPEK

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Than Tun Aung me montre du teck coupé illégalement près de Mawlaik. Quelques habitants inquiets et lui-même unissent leurs efforts pour réduire l’exploitation forestière illégale dans la région.

PHOTOGRAPHIE DE PAUL SALOPEK

Aung me retrouve dans un salon de thé derrière le fleuve Chindwin avec trois personnes chargées de surveiller la forêt. Parmi elles, il y a un autre retraité et deux commerçants qui doivent avoir la cinquantaine. Furieux, ils sortent leurs téléphones et me montrent des photos de grumes illégalement coupées. Je leur demande pourquoi ils sont militants.

« Il fut un temps où les forêts étaient luxuriantes », se lamente Aung après un long moment de silence. « Nos jeunes, eux, ne s’en souviennent pas. »

Teck : Pendant le règne de la dynastie Konbaung – dernière monarchie birmane détrônée par les Britanniques en 1885 – on sacrifiait parfois des êtres humains pour protéger les villes ou les palais royaux. Ce rituel, appelé myosade, consistait à écraser cérémonieusement la personne sous une grande grume de teck. Une fois morte, cette personne devenait un nat – un esprit – qui protégeait le site.

Ces esprits habitent parfois certains tecks anciens. Mieux vaut ne pas en approcher sa hache !

On traverse le Chindwin en ferry.

On se rend dans un monastère bouddhiste dans le village de Pyin Gaing. Cet édifice est entièrement construit en teck. Des tonnes de bois. On y passe la nuit.

« Il y a deux périodes : l’avant et l’après scie électrique », explique U Nu Tin, le chef du village. Il est très affable. « Avec la scie à main, on coupait de manière très sélective. Ça demandait beaucoup d’efforts. On ne coupait pas les arbres qui se trouvaient sur des pentes raides par exemple. Avec la scie électrique, on coupe tout, partout. Les ressources sont épuisées. » Et Tin d’ajouter : « La nappe phréatique était de plus de 90 mètres avant. Elle est actuellement en déclin. Les arbres disparaissent, l’eau aussi. »

Près de Thickegyin, un carrefour central, un jeune agriculteur du nom de Myo Minaung nous montre un raccourci à travers la forêt.

« Les récoltes de riz ont considérablement baissé », dit Minaung. « Il vaut mieux couper du bois. »

Le travail agricole, précise-t-il ne rapporte que 2,5 à 4 euros par jour. Couper du teck en rapporte au moins 5. Cependant, depuis l’arrivée d’hommes d’affaires étrangers qui transportent les grumes « sans autorisation », Minaung et ses camarades villageois doivent errer de plus en plus loin pour trouver des arbres. On parcourt plus de dix kilomètres à travers la forêt secondaire. Je ne vois pas de teck de plus de 4,5 mètres : de jeunes arbres.

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Dans cette étendue verte, il manque un géant : le teck.

PHOTOGRAPHIE DE PAUL SALOPEK

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« On doit aller très loin pour trouver de bonnes grumes », indique Myo Minaung, agriculteur et bûcheron artisanal dans la région nord du pays. « On se fait du souci. »

PHOTOGRAPHIE DE PAUL SALOPEK

Teck : Le bois équarri sent le cuir huilé. Sa couleur varie du marron miel au doré fauve. Laissé à nu, il vieillit et vire au gris. Les plus grands arbres peuvent atteindre 40 mètres. En Thaïlande, l’un d’eux serait âgé de 1500 ans.

La forêt est plate. Il y a cinquante milliards d’éclats de vert. Et une infinité de bruits : des oiseaux qui sifflotent, des insectes qui grésillent, des gibbons qui poussent des cris. Les tecks sont d’une taille colossale. C’est à peine si j’arrive à les entourer à moitié en ouvrant tout grand les bras. Un lieu des plus humides. Le soleil darde ses rayons. Je tombe sur un chemin récemment nivelé.

Dans un chantier de construction boueux, les hommes sont sous des bâches.

Ils font bouillir de l’eau pour faire des nouilles. De gentils garçons. Plutôt timides. Généreux, même s’ils n’ont presque rien. Ils ne savent pas ce qu’ils font. Creuser une route dans la forêt. Intégrer un chemin pendant que d’autres se désintègrent. Je regarde leur café se diluer dans ma tasse. Comme une motte de terre engloutie par la mer.

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Une barge transporte des grumes de teck le long du fleuve Irrawaddy. Les autorités ont interdit l’exportation du bois de teck mais l’exploitation forestière illégale persiste.

PHOTOGRAPHIE DE MACDUFF EVERTON

Cet article a initialement paru sur le site Web de la National Geographic Society en langue anglaise, consacré au projet Out of Eden Walk.

Paul Salopek a remporté deux prix Pulitzer pour son travail journalistique alors qu’il était correspondant à l’étranger pour le Chicago Tribune. Suivez-le sur Twitter : @paulsalopek.

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Photo ci-dessus du photographe Paul Salopek.

Paul Salopek in Nemrut

Paul Salopek leads his mule past a royal tomb near Nemrut in eastern Turkey during his Out of Eden Walk, a seven-year global trek from Africa to Tierra del Fuego.

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Il reste cependant de la beauté dans ce Monde de brutes et de débiles..

Paul Salopek sur la route de la soie.

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Paul Salopek’s Out of Eden Walk started in Africa and will cover more than 38,000km across 36 countries (Credit: Ryan Morris/National Geographic)

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In remote Uzbekistan, Paul Salopek and his guide traversed a Silk Road wilderness that hadn’t seen foot travellers for generations (Credit: John Stanmeyer/National Geographic)

Une nuit étoilée quelque part en Ouzbékistan..

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Des moments intenses de vraie liberté !

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Des vues à couper le souffle !

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En Indonésie et Birmanie..

Plus rien ne sera comme avant !

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Changement climatique et forêts : comment inciter les pays du Sud à réduire la déforestation ?

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Déforestation de bois précieux en Birmanie en novembre 2005
© Corinne Ropital.

Payer les pays forestiers pour qu’ils évitent de déboiser : cette proposition, qui s'inscrit dans le cadre des débats de la Convention climat, a fait l'objet d'une discussion lors d’un atelier international sur les politiques forestières dans les pays du Sud organisé à Paris, par le Cirad et ses partenaires, du 21 au 23 novembre 2007.

Quelle solution pour réduire la déforestation dans les pays tropicaux ?

L’idée principale, pour l’heure, est de rémunérer les pays en développement qui réduisent la déforestation, soit par rapport à une période passée, soit par rapport à un scénario futur du type « les affaires comme d’habitude » (business as usual). On retrouve aujourd’hui ce principe derrière le mécanisme de « déforestation évitée ». A l’issue d’une période d’engagement qui pourrait être de cinq ans, de 2013 à 2017 par exemple, la déforestation évitée, une fois mesurée, permettrait de faire le bilan, en termes de solde positif ou négatif, d’émissions de CO2. Ce mécanisme pourrait constituer un élément décisif pour un régime international et une gouvernance mondiale des forêts. Il sera au centre de l’atelier sur les politiques forestières organisé par le Cirad et ses partenaires - l’Iddri, le Cifor, le GIP Ecofor - fin novembre, et également discuté lors de la prochaine Conférence des parties sur le changement climatique qui se tiendra en décembre à Bali.

Pourquoi envisager une gouvernance mondiale des forêts ?

 Il y a de plus en plus d’institutions et d’accords internationaux qui concernent les forêts. Presque tous les pays sont signataires des mêmes conventions et les législations forestières tendent à se ressembler. On constate donc une homogénéisation des discours nationaux et internationaux. C’est ce que le Cirad montre au travers d’un projet de recherche en cours d’achèvement dans le cadre d’une action concertée incitative*. L’ensemble de ces éléments est-il susceptible de créer un régime international des forêts assurant leur gestion durable et leur conservation ? Pas encore, visiblement, si l’on considère que 13 à 15 millions d’hectares sont déboisés chaque année et que moins de 10 % des forêts tropicales sont aménagées. La déforestation tropicale représente 20 à 25 % des émissions de carbone et le rôle de puits de carbone des forêts tropicales est essentiel pour absorber une grande partie du CO2 atmosphérique.

Comment mesurer la réduction de la déforestation ?

C’est tout le problème. Il est en effet bien délicat de se fonder sur un scénario de référence, qu’il soit passé ou futur car les trajectoires de déforestation ne sont pas constantes dans le temps. Dans certains pays comme la Malaisie ou l’Indonésie, la déforestation a été très élevée ces dernières décennies et il reste bien moins de massifs à convertir qu’avant. D’autres pays, tels que ceux du Bassin du Congo font état d’un relativement faible déboisement en raison non pas d’une bonne gouvernance mais de la faiblesse des infrastructures et de l’attractivité de la région pour les investissements agricoles. Enfin, des phénomènes aléatoires tels que des conflits, le cours des grandes commodités agricoles ou les variations climatiques limitent fortement les capacités de prévision. Faut-il alors récompenser les gouvernements pour des phénomènes dont ils ne sont pas à l’origine ?
Il peut également être envisagé de négocier un objectif quantifié à atteindre pour chaque pays. Dans ce cas, si les objectifs sont prévus pays par pays, l’attitude la plus rationnelle pour un pays sera d’obtenir un objectif très favorable, c'est-à-dire un scénario de déforestation élevée, puis… de ne rien faire. Il est en effet coûteux, politiquement, de s’attaquer aux causes structurelles de la déforestation (modèle de développement, système foncier, corruption…) pour d’éventuels bénéfices versés en 2018. En revanche, si l’on a bien négocié on peut néanmoins espérer être gagnant…

Qu’en est-il de la rémunération des efforts entrepris ?

La première idée est de faire entrer les pays forestiers dans le marché du carbone. Cependant, le risque de devoir rémunérer en crédits carbone des réductions qui seraient survenues en l’absence de tout mécanisme incitatif - le problème de non additionnalité - conduirait à un afflux massif de crédits sur le marché du carbone, et exercerait ainsi une pression à la baisse sur le prix des « permis d’émission » (du CO2). Cela aurait pour conséquence d’affaiblir l’efficacité, déjà toute relative, du protocole de Kyoto pour induire des changements profonds dans les modes de production et de consommation.

Faut-il donc créer un marché indépendant de celui du carbone ?

C’est, notamment, la proposition du Brésil qui demande que les crédits issus du mécanisme de « déforestation évitée » ne soient pas échangeables avec les crédits carbone issus du protocole de Kyoto. Celle d’un « fonds mondial pour les forêts » envisagée par différents acteurs dont plusieurs ONGs, notamment françaises, repose sur l’utilisation d’argent et non de crédits carbone. Ce système serait donc également découplé du marché du carbone. La Banque mondiale propose, quant à elle, un fonds prototype dont un des guichets doit financer des politiques et des mesures concrètes de lutte contre la déforestation. On s’éloignerait ainsi de la logique de la rémunération inconditionnelle des gouvernements, pour avancer vers un système de financement de nouvelles politiques publiques et de rémunération d’acteurs de terrain à travers l’utilisation de « paiements pour services environnementaux ». Il reste à trouver le moyen d’abonder suffisamment et durablement de tels fonds, mais c’est un problème récurrent du financement du développement durable, qu’il faudra bien surmonter par des mécanismes fiscaux à l’échelle internationale. Cependant, ces deux propositions n’éviteront pas le risque de devoir payer pour des réductions fictives.

Dans un système indépendant du marché du carbone, qui serait rémunéré et pour quoi ?

Payer les gouvernements pour l’application des lois est efficace mais peut engendrer de graves effets pervers tel que le chantage étatique : « payez sinon je laisse détruire les forêts », dont on voit les prémices ces derniers temps en lisant la presse internationale. Le fonds devrait plutôt permettre de financer des mesures structurelles dans le domaine de l’agriculture et de la foresterie. Trois domaines sont prioritaires. Dans le domaine du foncier, il est nécessaire que des droits de propriété soient reconnus pour les populations usagères. Dans celui de l’agriculture paysanne, on doit aider les populations locales à modifier leurs systèmes agricoles plutôt que de les payer à être les « jardiniers conservateurs » de la forêt. Enfin, dans le secteur forestier, où le problème de l’exploitation illégale est central, les lois doivent être appliquées.

Appliquer les lois suppose inévitablement, dans ces pays, de combattre la corruption. Comment agir selon vous ?

Une des causes de la corruption est la faiblesse des salaires des agents de contrôle. Augmenter le salaire des agents est une condition nécessaire mais pas suffisante. Une solution pour contrecarrer le système corruptif serait d’insérer des systèmes de contrôle indépendants qui travailleraient avec les services forestiers, comme c’est déjà la cas au Cameroun et au Congo-Brazzaville avec des ONG spécialisées. On pourrait également introduire des mécanismes de management privé dans le système public tels qu’un corps spécial de contrôle des forêts. Le montant du revenu des agents serait lié aux résultats obtenus, avec le risque, pour les agents qui constitueraient ce corps, de redescendre dans le régime commun administratif en cas de mauvaise performances et a fortiori de corruption.

Notes
  • Le projet de recherche « Régimes internationaux et transformations des politiques publiques affectant les forêts tropicales » porte sur les difficultés de la constitution d’un régime international des forêts au regard des politiques forestières nationales conduites dans les trois grands bassins forestiers du monde. Il est mené dans le cadre de l’Action concertée incitative (ACI) « Sociétés et cultures dans le développement durable » du Ministère de la recherche.

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Mais, il y a également les incendies à travers le Monde..La nouvelle donne..

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Sans oublier la sècheresse et les maladies..

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Dans ce Monde de plus en plus..tourmenté et débile..qu’elle issue ?..

 

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Quand tous les arbres auront été abattus,

 

Quand tous les animaux auront été tués,

 

Quand toutes les eaux auront été polluées,

 

Et que l’air deviendra irrespirable,

 

C’est à ce moment là qu’on découvrira

 

que l’on ne peut pas manger l’argent..

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Photo ci-dessus prise en France, je précise.

Regarder le film "Le temps des forêts".

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Pour terminer

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La corruption mondiale organisée amènera inévitablement à la disparition de l’humanité sur Terre !

 

Un très bon weekend, malgré tout, à toutes et à tous !

 

 

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Commentaires
T
Ceux qui vivent de et dans les forêts respectent la nature, et ne prélèvent que ce dont ils ont besoin pour vivre, à la différence de tous ces spéculateurs dont le seul but est de se faire le plus de fric possible, quitte à ne rien laisser aux générations futures<br /> <br /> Bonne fin de semaine Denis<br /> <br /> Amitié
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