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Ecologie vraie et réelle..
18 mars 2022

L’affaire du « koursk »..c’était déjà bien..les Etats-Unis !..

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L’affaire du « koursk »..c’était déjà bien..les Etats-Unis !..

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Qui se rappelle encore, ou se souvient, de cette affaire, de ce sous-marin Russe nommé le « Koursk » ?..

 

En mars 2000, Poutine vient d’être élu président de la Fédération de Russie..toute la Russie..

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Il s’engage à relever le défi et à rendre toute sa noblesse comme place à la Russie à travers le Monde, comme face au Monde Occidental tout court..

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Changement total et radical !..

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Mise au pas des « Oligarques »..

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Dès sa nomination comme président de la Russie Poutine a pris les choses en main radicalement.

Il a mis les « oligarques » au pas et à sa botte..

Sur fond de guerre en Ukraine..

L'armée ukrainienne toujours en position dans la région de Luhansk

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L'économie russe pourrait se contracter de 35% au deuxième trimestre, estime JPMorgan

La banque JPMorgan a déclaré jeudi s'attendre à ce que l'économie russe se contracte de 35% au deuxième trimestre et de 7% en 2022, l'économie subissant une baisse de production comparable à la crise de 1998.

"On s'attend désormais à une baisse du PIB russe d'environ 12%, comparable aux crises de 1998 (~10%) et 2008 (~11%) et au choc COVID-19 (~9%)", a déclaré Anatoliy Shal chez JPMorgan dans une note aux clients. "Ce qui est clair, c'est que l'isolement économique et politique croissant de la Russie entraînera une baisse de la croissance à long terme".

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Le président russe préside une réunion avec les membres du Conseil de sécurité russe, par téléconférence à la résidence d'État de Novo-Ogaryovo, près de Moscou, le 3 mars 2022. ©via REUTERS

Le blé et le maïs européens bondissent de plus de 20 euros

Le blé meunier et le maïs ont connu une nouvelle flambée des cours, jeudi, sur le marché européen, clôturant respectivement à 381,75 euros et 379 euros, alors que la guerre en Ukraine se poursuit, provoquant l'inquiétude sur l'offre en grains. Le blé et le maïs ont chacun connu un bond de plus de vingt euros sur la séance, alors que l'Ukraine ne peut plus exporter les nombreux grains qui restent dans ses silos

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Le Kremlin reconnaît que l'économie russe subit "un sérieux coup dur"..

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Ce 2 mars 2022, Vladimir Poutine s'entretient avec Alexander Shokhin, président de l'Union des industriels et entrepreneurs de Russie. L'économie russe est fragilisée par les sanctions économiques infligées par les États-Unis et l'Union européenne.

© Mikhail Klimentyev, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

Les autorités russes tentent ce 2 mars d'enrayer l'hémorragie économique et la panique provoquées par les sanctions massives imposées contre Moscou. Pour la première fois le Kremlin reconnaît que l'économie du pays subit un "sérieux coup dur" et que "son intégrité" est en jeu.

L'économie russe va-t-elle survivre ? Interrogé par la presse, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a répondu en termes vagues. Dans un "environnement économique hostile", il faut "minimiser les conséquences". En somme, la Russie "restera debout".

Depuis l'annonce de sanctions économiques massives contre la Russie en représailles à l'invasion de l'Ukraine les Russes vivent un scénario inenvisageable il y a quelques semaines.

Le porte-parole du Kremlin reconnaît que l'économie russe subit "un sérieux coup dur", et que son "intégrité" est en jeu.

Sanctions bancaires

L'Union Européenne a débranché sept banques russes du système financier international Swift, mais a pris soin d'épargner deux gros établissements financiers très liés au secteur des hydrocarbures, en raison de la forte dépendance de plusieurs États européens au gaz russe.

La mesure a été publiée ce 2 mars au Journal officiel de l'UE.

L'exclusion de Swift vise VTB, la deuxième plus grosse banque de Russie, ainsi que Bank Otkritie, Novikombank (financements de l'industrie), Promsvyazbank, Rossiya Bank, Sovcombank et VEB (banque de développement du régime).

Ces établissements bancaires, choisis en "étroite coopération" avec Londres et Washington, "sont les premiers concernés par le financement de l'effort de guerre" de Moscou en Ukraine, a affirmé un responsable européen, notant qu'environ un quart du volume du système bancaire russe est visé par la mesure.

La sanction ne vise ni Sberbank, première banque du pays, ni Gazprombank, bras financier du géant des hydrocarbures, par lesquelles transitent la majeure partie des paiements pour les livraisons de gaz et pétrole russes à l'Union Européenne.

"L'arme atomique" de l'exclusion de Swift

L'exclusion de Swift est présentée comme une "arme atomique" financière: cette plateforme de messagerie sécurisée permet des opérations comme le transit des ordres de paiement et ordres de transferts de fonds entre banques.

Quelque 300 banques et institutions russes utilisent les services de Swift.
Mais Moscou a mis en place des infrastructures financières alternatives pour les transferts, via un système baptisé SPFS, les paiements (cartes "Mir", ce qui signifie "Paix" ou "Monde" en russe, et qui se veulent l'équivalent de Visa et Mastercard) et la notation (agence Akra).

Les banques visées pourront continuer des échanges avec des banques étrangères via d'autres moyens que Swift (emails, fax...), mais moins rapides, bien moins sécurisés et plus coûteux, en particulier pour des montants très importants.

Chute du rouble

Mais les conséquences se font déjà sentir pour les simples citoyens russes.
Leur argent a perdu plus d'un tiers de sa valeur en devises en quelques jours. Leurs avions ne sont acceptés que dans une poignée de pays. Leurs emplois, leurs salaires, leurs prêts... tout semble menacé.

La présidente la Chambre haute du parlement Valentina Matvienko, qualifiant les sanctions de "sans précédent", a invité "tout le monde à brancher les cerveaux, pour analyser tout ce qui empêche" le monde de l'entreprise de fonctionner, invitant à ne pas céder à la "panique".

Le Premier ministre reprend les recettes russes vieilles de vingt ans : remplacer les importations par des produits locaux et diversifier les sources de revenu. 

Ces déclarations semblent bien peu de choses face à l'éventualité d'un cataclysme. La Bourse de Moscou reste fermée depuis lundi 28 février et les autorités multiplient les restrictions pour limiter la casse.

La Banque centrale a annoncé des mesures interdisant aux étrangers de vendre leurs actions russes et de retirer des fonds du marché financier russe, face à une hémorragie d'investissements étrangers. Il est également interdit de quitter la Russie avec plus de 10.000 dollars en espèces.

Paralysie des échanges

Le ministère des Finances s'est prononcé en faveur de l'abolition de la TVA sur les achats d'or par des particuliers, leur suggérant de le préférer à l'achat de devises étrangères.

Sberbank, première banque de Russie, très profitable il y a encore seulement quelques semaines, a annoncé ce 2 mars son retrait du marché européen, provoquant un effondrement de 95% de la valeur de ses actions à la Bourse de Londres. 

Les entreprises et les oligarques russes sanctionnés annoncent en cascade le repli de leurs activités, tandis que les entreprises étrangères se précipitent pour annoncer la fin de leurs services en Russie.

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Sur cette photo prise en janvier 2015, le président Poutine à gauche, reçoit le PDG du groupe sidérurgique Severstal Alexei Mordachov dans sa résidence de Novo-Ogaryovo près de Moscou. Le milliardaire a démissionné ce 2 mars du conseil de surveillance du numéro 1 mondial du tourisme TUI, dont il est actionnaire principal, après les sanctions prises contre lui par l'Union Européenne en représailles de l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

© AP Photo/RIA-Novosti, Alexei Nikolsky, Presidential Press Service

Des poids lourds du secteur des hydrocarbures, comme Shell et BP, ont annoncé leur retrait d'un pays où ils ont investi des milliards.

Des centaines de milliers d'emplois, peut-être même plus, sont en jeu pour les Russes travaillant pour des entreprises étrangères, qui s'inquiètent également du paiement de leurs salaires alors que les liens des banques russes avec l'étranger approchent dangereusement de la rupture.

Les Russes goûtent depuis une vingtaine d'années aux fruits du capitalisme et d'une économie intégrée à l'international. 
Loin des décombres de l'URSS, la classe moyenne a pris l'habitude des voyages à l'étranger, des restaurants et des boutiques. La popularité endurante de Vladimir Poutine tient en grande partie à la stabilité économique qui s'est installée depuis son arrivée au Kremlin en 2000.

Des revenus en baisse depuis 2014

Depuis l’adoption des sanctions en 2014, les revenus des Russes auraient diminués de 10%, selon l’économiste Natalia Orlova, économiste chez Alfa Bank. La Russie n’a pas connu une période d’appauvrissement aussi longue depuis les années 1990. 

Si l’État a accumulé de solides réserves pour résister aux sanctions imposées par la communauté internationale en 2014 suite à l’annexion de la péninsule de Crimée, ce n'est pas le cas des citoyens russes, qui ont vu leur pouvoir d'achat s'éroder en huit ans dans une économie atone. Beaucoup ont financé leur bien-être matériel par le crédit et ce, alors que près de deux tiers d'entre eux n'ont aucune épargne, selon un sondage de 2021 de l'institut Levada.

"Si vous avez des prêts ou d'autres dettes auprès des banques, il faut les rembourser rapidement. La crise augmente le risque de perdre des sources de revenus", leur recommandait le conseiller financier Sergueï Leonidov, dans une interview à l'agence Ria Novosti.

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Vladimir Poutine (Crédits : Reuters)

Les oligarques russes ne sont pas prêts de renverser Poutine..

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Le 24 février 2022, jour du début de l’offensive russe en Ukraine, Vladimir Poutine reçoit au Kremlin des représentants du monde des affaires. Alexey Nikolsky/AFP

En quête de moyens pour arrêter et punir Vladimir Poutine – ainsi que ceux qui l’ont soutenu et ont profité de son règne – après l’invasion de l’Ukraine, le président américain Joe Biden et d’autres dirigeants mondiaux lorgnent du côté des oligarques russes.

Dans son discours sur l’état de l’Union, Joe Biden les a pointés du doigt, promettant de « saisir (leurs) yachts, appartements de luxe, jets privés ». « Nous venons chercher vos biens mal acquis », a-t-il déclaré.

Au Royaume-Uni, ce sont en tout onze Russes richissimes qui ont été ou seront personnellement sanctionnés.

Qui sont ces oligarques, quelle est leur relation avec Poutine ? Et, plus important encore, s’attaquer à leurs richesses peut-il aider à mettre fin à la guerre en Ukraine ?

Une caste apparue en deux temps

En tant que chercheur spécialiste des marchés émergents, de la stratégie d’entreprise et de l’économie politique post-soviétique, j’ai étudié les oligarques de près.

Ils constituent une élite commerciale ultra-riche, détentrice d’un pouvoir politique disproportionné. Cette caste est apparue en deux temps.

La première vague d’oligarques est née des privatisations des années 1990, en particulier des ventes au comptant des plus grandes entreprises russes d’État, après 1995. Le tout dans un contexte de corruption de grande ampleur. On se souvient par exemple de la tristement célèbre opération « prêts contre actions », qui a permis à des magnats choisis par le pouvoir de prendre des participations dans douze grandes entreprises d’État, en échange de prêts destinés à consolider le budget fédéral.

Le gouvernement a délibérément fait défaut sur ces prêts, permettant à ses créanciers – les futurs oligarques – d’acheter au rabais les participations dans de grandes sociétés telles que Ioukos, Lukoil et Norilsk Nickel.

L’administration de Boris Eltsine, alors président, a ainsi enrichi un petit groupe de magnats en vendant les joyaux les plus précieux de l’économie soviétique, avec une forte décote.

L’accession au pouvoir de Poutine en 2000 a permis l’émergence de la deuxième vague d’oligarques par le biais de contrats d’État. Les fournisseurs privés dans de nombreux domaines tels que les infrastructures, la défense et les soins de santé surfacturaient leurs services au gouvernement, offrant au passage des pots-de-vin aux fonctionnaires impliqués.

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Dans la nuit du 2 au 3 mars, les autorités françaises ont saisi le Amore Vero, le yacht d’Igor Setchine, dans le port de La Ciotat. Bishr Eltoni/AFP

Poutine a ainsi enrichi une nouvelle légion d’oligarques qui lui doivent aujourd’hui leurs énormes fortunes.

Les oligarques perdent leur pouvoir politique mais conservent leurs richesses

Dans les années 1990, ceux-ci exerçaient une grande influence au Kremlin et pouvaient même parfois dicter la politique russe. Sous Eltsine, de nombreux oligarques ont occupé des postes au sein du gouvernement. Les anecdotes abondent sur les coffres remplis d’argent liquide transportés au Kremlin en échange de faveurs politiques.

Mais depuis que Poutine est aux affaires, c’est lui qui mène la barque. L’ancien officier du KGB a proposé un accord aux oligarques : ils se tiennent éloignés de la politique, et en échange le Kremlin ne s’occupe pas de leurs affaires et ferme les yeux sur leurs profits, souvent acquis illégalement.

La déception populaire à l’égard des privatisations des années 1990 a par ailleurs facilité cette reprise en main dans les années 2000. Le Kremlin de Poutine a exercé des pressions politiques sur les oligarques dans des secteurs stratégiques tels que les médias et les ressources naturelles, afin qu’ils revendent des participations majoritaires à l’État.

Poutine a également adopté des lois qui accordent un traitement préférentiel aux prétendues entreprises publiques. Ces mesures ont permis au Kremlin de renforcer son contrôle sur l’économie et sur les oligarques.

Les trois nuances de l’oligarchie

Aujourd’hui, trois types d’oligarques se distinguent par leur proximité avec le pouvoir.

Tout d’abord, les amis de Poutine, qui sont personnellement liés au président. De nombreux proches du président russe – en particulier ceux de Saint-Pétersbourg où Poutine est né et a grandi, ainsi que ceux du KGB – se sont considérablement enrichis.

Parmi les oligarques que Poutine a connus à Saint-Pétersbourg figurent Iouri Kovaltchouk, souvent appelé le « banquier personnel » de Poutine, Guennadi Timtchenko, fondateur de la société de commerce d’énergie Gunvor, et les frères Arkadi et Boris Rotenberg, qui possèdent des actifs dans la construction, l’électricité et le pétrole. Toutes ces personnes sont visées par les sanctions occidentales.

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Le 18 mars 2020, à Sébastopol, en Crimée, Vladimir Poutine décore Arkadi Rotenberg de la médaille de Héros du travail pour le rôle de son entreprise de construction dans l’édification du pont qui relie la Russie continentale à la Crimée. Alexander Nemenov/AFP

Le deuxième groupe comprend les dirigeants des services de sécurité, de la police et de l’armée russes – connus sous le nom de« siloviki ».

Ils ont également tiré parti de leurs réseaux pour amasser des fortunes. Certains de ces « silovarques » sont d’anciens officiers de renseignement du KGB, et actuellement du FSB (Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie).

Ces hommes observaient jalousement le pouvoir et la richesse des oligarques de l’ère Eltsine et les ont obtenus sous Poutine. Le leader informel des siloviki est Igor Setchine, président du géant pétrolier Rosneft, souvent désigné comme la personne la plus puissante de Russie après Poutine.

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Vladimir Poutine en compagnie d’Igor Setchine, PDG du géant pétrolier Rosneft. Alexander Nemenov/AFP

Enfin, la plupart des oligarques russes n’ont pas de liens personnels avec Poutine, l’armée ou le FSB. En effet, certains d’entre eux sont ceux des années 1990. Si Poutine a écrasé les oligarques politiquement gênants ou récalcitrants après son arrivée au pouvoir, il n’a pas cherché à « éliminer systématiquement les oligarques en tant que classe », comme il l’avait promis lors de sa première campagne électorale.

Des hommes tels que Vladimir Potanine et Oleg Deripaska, qui ont fait fortune dans les années 1990, figurent ainsi dans la liste des Russes les plus riches aujourd’hui.

Complices de Poutine

Il ne faut pas s’y tromper : quelle que soit la catégorie dont ils relèvent, ces oligarques ont aidé Poutine à rester au pouvoir, par leur docilité politique et leur soutien économique aux initiatives du Kremlin.

En outre, mes recherches montrent que les oligarques ont parfois utilisé leur richesse pour influencer les politiciens d’autres pays.

Ainsi, en 2014, la banque russe FCRB a prêté 9,4 millions d’euros au parti d’extrême droite de Marine Le Pen, qui s’appelait encore à l’époque le Front national, créant ainsi une dette politique de cette formation envers la Russie.

En 2016, Lukoil, la deuxième plus grande compagnie pétrolière russe, a payé une amende gouvernementale de 1,4 million de dollars pour Martin Nejedly, un conseiller clé du président tchèque, lui permettant de conserver son poste influent. Cela a contribué à faire du président Milos Zeman « l’un des plus ardents sympathisants du Kremlin parmi les dirigeants européens. »

Certains oligarques semblent lancer de leur propre initiative des transactions géopolitiques d’envergure pour s’attirer les bonnes grâces du Kremlin. S’il est difficile d’établir des liens de causalité directs entre ce que j’appelle le « volontariat géopolitique » des oligarques et les politiques pro-Kremlin de leurs bénéficiaires, il existe des preuves empiriques solides montrant que le financement des oligarques facilite l’adoption de positions pro-Poutine hors Russie.

En outre, mes recherches suggèrent que l’utilisation d’intermédiaires qui se proclament apolitiques, comme les sociétés privées, constitue une stratégie clé permettant à des États tels que la Russie de masquer leurs tentatives d’influence politique.

Otages de Poutine

Cela nous amène à la question qui préoccupe la plupart d’entre nous : les lourdes sanctions contre les oligarques pourraient-elles les inciter à abandonner Poutine ou à infléchir le cours de la guerre ?

Certains oligarques s’expriment déjà contre cette invasion. Citons le président d’Alfa Group, Mikhail Fridman, et le magnat des métaux, Oleg Deripaska, qui ont tous deux été sanctionnés par l’Occident. Lukoil a également appelé à la fin de la guerre. Bien que cette entreprise ne soit pas actuellement soumise à des sanctions directes, les négociants en pétrole évitent déjà ses produits par anticipation.

Je pense que nous verrons les oligarques s’opposer de plus en plus vivement à la guerre. À tout le moins, leur volonté de faire le sale boulot du Kremlin en essayant d’influencer les politiques occidentaux devrait considérablement diminuer.

Mais il y a deux limites déterminantes à leur capacité d’influence sur Poutine.

D’une part, les oligarques ne coopèrent pas entre eux et agissent en ordre dispersé. Au sein du « capitalisme piranha » qui prévaut en Russie, ces milliardaires se trouvent en rivalité pour obtenir les largesses du gouvernement. Dans cette optique, c’est leur survie individuelle face au Kremlin qui a toujours été le moteur de leur action. Or il s’agirait aujourd’hui de défendre leurs intérêts communs – la levée des sanctions. Le Kremlin a de son côté promis un soutien de l’État aux entreprises sanctionnées, notamment dans le secteur bancaire.

Plus important encore, c’est le pouvoir des armes, et non celui de l’argent, qui domine au Kremlin aujourd’hui. Tant que Poutine gardera le contrôle sur les siloviki – les officiers de l’armée et des services de renseignement, actuels et anciens, proches de Poutine – les autres oligarques resteront, à mon avis, les otages de son régime.

Les généraux sont plus susceptibles d’influencer Poutine que les oligarques. Et un effondrement économique du pays pourrait être encore plus convaincant…

L'impuissance des oligarques russes face à Poutine

Etant donné que le président russe réagit, à toute critique, par des représailles ; cela réduit considérablement l'influence des riches hommes d'affaires, qui gravitent autour de lui. Figurer sur la liste des sanctions américaines était autrefois un symbole de patriotisme. Maintenant, c'est une obligation.

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Vladimir Poutine et Alisher Usmanov © Reuters

Alors que les chars russes pénétraient en Ukraine, Vladimir Poutine a réuni, au Kremlin les principaux hommes d'affaires du pays pour discuter de la manière dont ils allaient réagir aux chocs économiques qui ne manqueraient pas d'arriver. Le président russe, qui s'est assis à une distance d'environ six mètres (une manière extrême de respecter les règles de distanciation sociale), leur a dit qu'il n'avait "pas eu d'autre choix" que d'envahir l'Ukraine et que, s'ils voulaient conserver leurs entreprises, ils n'en avaient pas non plus. Selon certaines personnes informées de la réunion : "C'était une réunion inutile. L'idée principale était de s'expliquer et il a seulement déclaré: "Je comprends, mais je n'avais pas d'autre issue". Et il le pense vraiment", a déclaré l'un d'eux.

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Vladimir Poutine recevant Piotr Fradkov, directeur de la Promsviazbank et fils d’un ancien premier ministre, au Kremlin à Moscou, le 8 juillet 2020. ALEKSEY NIKOLSKYI / SPUTNIK VIA AFP

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Le 24 février 2022, jour du début de l’offensive russe en Ukraine, Vladimir Poutine reçoit au Kremlin des représentants du monde des affaires. Alexey Nikolsky/AFP.

 

Les Affaires sont les affaires..

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Et les Affaires restent les affaires.

Guennadi Timtchenko, 69 ans

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Guennadi Timtchenko, lors du Sommet économique international de Saint Petersbourg en février 2019.

© Yuri Kochetkov/Pool Photo via AP

Il a fondé Gunvor, l'une des plus grosses sociétés mondiales de négoce de pétrole, dont il s'est retiré après avoir été sanctionné par les Etats-Unis dès l'annexion de la Crimée en 2014. Selon Washington, "ses activités dans le secteur énergétique ont été directement liées à Poutine".

Il détient aujourd'hui d'importantes participations dans les géants russes du gaz Novatek et de la pétrochimie Sibur. Sa fortune est estimée par Forbes à plus de 23 milliards de dollars, soit la sixième fortune de Russie. 

Selon l'édition russe de ce magazine, ses filles ont étudié dans des universités britanniques, à Oxford et Edimbourg.

Pratiquant le hockey, il a parfois joué avec Vladimir Poutine et préside le club du SKA Saint-Pétersbourg. Il est aussi vice-président du Comité olympique russe.

Il a été cité dans des enquêtes anticorruption de l'opposant Alexeï Navalny comme l'un des riches hommes d'affaires ayant financé un luxueux palais construit sur les rives de la mer Noire pour le président russe via des prête-noms, mais aussi dans les investigations journalistiques "Pandora Papers" sur les montages offshore servant à dissimuler les richesses de proches du Kremlin.

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L'oligarque russe Arkady Rotenberg (d) décoré par le président russe Vladimir Poutine en mars 2020 à Sébastopol, en Crimée

Les Rotenberg

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Boris Rotenberg, 65 ans et son neveu Igor, 48 ans, sont issus d'une famille très proche de Vladimir Poutine.

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Ce sont respectivement le frère et le fils d'Arkadi Rotenberg, 70 ans, déjà sanctionné par Londres. Les deux frères sont considérés comme des amis d'enfance de Vladimir Poutine avec qui ils s'entraînaient au judo.

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Arkadi Rotenberg et son frère Boris (casque de chantier sur la tête) avec Vladimir Poutine se rendent sur le site du pont du détroit de Kerch en Crimée en septembre 2016.  © Alexei Druzhinin/Sputnik, Kremlin, Pool Photo via AP, File

C’était en 2016..

L’oligarque Timtchenko prospère en Russie et étend ses réseaux en France

Touché de plein fouet par les sanctions américaines, Guennadi Timtchenko, un proche camarade du président Poutine, ne s’est jamais aussi bien porté. En France, il est devenu la coqueluche des milieux d’affaires. En Russie, ses affaires explosent.

C’est l’une de ses dernières grandes réussites. Le 25 mai 2016, l’oligarque Guennadi Timtchenko, qui appartient au cercle étroit des amis du président russe, a une fois de plus bluffé ses partenaires français. En sa qualité de coprésident du Conseil économique de la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe (CCIFR), il a obtenu que Vladimir Poutine reçoive, pendant plus d’une heure et demie, au Kremlin, une dizaine de patrons du CAC 40, afin de faire le point sur les investissements français, confirmant ainsi son rôle d’homme d’influence et de grand ami de la France.  

Quand Poutine recevait les patrons français..

La rencontre tombait à point nommé, alors que les grandes manœuvres autour des sanctions adoptées il y a deux ans, en réponse à l’implication de Moscou dans la crise ukrainienne, ont commencé. La question de la prolongation des sanctions sera débattue en amont du Conseil européen des 28 et 29 juin, et le Sénat français vient de se prononcer, à une écrasante majorité, pour leur allégement progressif.  

Autour d’une grande table ovale du Kremlin, avaient pris place Patrick Pouyanné, le PDG de Total (également coprésident du Conseil économique de la CCIFR avec Guennadi Timtchenko), Emmanuel Babeau (Schneider Electric), Patrice Caine (Thales), Claude Imauven  (Saint-Gobain), Véronique Laury (Castorama-Kingfisher), Vianney Mulliez (Auchan), Franck Riboud (Danone), Alexandre Ricard (Pernod Ricard) et Yves-Thibault de Silguy (Vinci et vice-président du Medef).

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Photo ci-dessus Poutine reçoit les patrons français.

Filmé par les caméras du Kremlin, le président russe a livré un petit discours de bienvenue, se félicitant qu’« aucune des quelque 500 entreprises françaises présentes en Russie n’ait quitté le pays ». « Les investissements français en Russie ont même continué à croître à un rythme soutenu pour atteindre plus d’un milliard d’euros l’année passée », a-t-il ajouté, lançant à ses interlocuteurs une invitation au Forum économique de Saint-Pétersbourg, le “Davos russe”, le 16 juin prochain, où Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a accepté de se rendre.

Puis « le président Poutine, qui aime comprendre, a donné la parole à chacun des neuf patrons. Ils ont pu lui faire part de leurs projets et des problèmes qu’ils rencontrent », raconte à Mediapart Emmanuel Quidet, le président de la Chambre économique et d’industrie franco-russe (CCIFR) qui était également présent, mais se refuse à en dire plus sur le contenu des échanges. Il soulige que « sans l’engagement personnel de Guennadi Timtchenko et de Patrick Pouyanné, cette rencontre n’aurait pas pu se faire »

Autre cas..autre exemple..

EVGUÉNI PRIGOJINE – CE RESTAURATEUR SURNOMMÉ  » CHEF  » DEVENU OLIGARQUE, PROCHE DE POUTINE ET QUE LES AMÉRICAINS VEULENT FAIRE TOMBER

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 Il est surnommé « chef «  en référence à son métier d’origine, à sa passion pour la cuisine, et à son rôle auprès du Président Poutine. Evguéni Prigojine est le nouvel homme fort en Russie. Cet ancien restaurateur, qui a bâti son influence autour de la table tire les ficelles derrière le président de Russie … comme quoi cuisinier ou restaurateur ça peut mener à tout !

Tentatives pour influencer les élections aux États-Unis, guerre en Ukraine, ambition russe en Afrique : le nom d’Evguéni Prigojinerevient dans tous ces dossiers. Cet oligarque, surnommé le « chef » de Poutine, est aussi dans le viseur de Washington.

Des Hot-Dogs à la désinformation: la cuisine d'Evguéni Prigojine, le "chef" de Poutine.

Pourtant, cet homme de 58 ans est parti de rien. Dans le Saint-Pétersbourg de l’ère soviétique, Evguéni Prigojine s’est d’abord fait connaître des autorités comme délinquant. À 20 ans, il a été condamné à douze ans de prison pour avoir participé à un braquage et a aussi été reconnu coupable d’appartenir au crime organisé. Il bénéficie d’une libération anticipée dix ans plus tard puis cherche à profiter des opportunités offertes par la chute du régime communiste en se lançant dans… la vente de hot dogs. Il abandonne rapidement cette branche pour reprendre une chaîne d’épiceries puis décide de se consacrer à la restauration.

Vers la fin des années 1990, il ouvre à Saint-Pétersbourg le « New Island », qui va devenir le restaurant de luxe favori du monde des affaires et de l’élite politique locale. Parmi les édiles saint-pétersbourgeoises se trouve un certain Vladimir Poutine, qui commence à fréquenter l’établissement.

 

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En 2001, fraîchement élu président de la Russie, Vladimir Poutine choisit d’emmener son homologue français Jacques Chirac au restaurant d’Evguéni Prigojine. D’après la légende entretenue par l’homme d’affaires, l’ex-délinquant reconverti profite de ce repas pour lier connaissance avec le maître du Kremlin.

Dès lors, Evguéni Prigojine s’immisce dans le cercle des proches du président russe à la force de la fourchette. À tel point qu’Evguéni Prigojine décroche un surnom : celui de « chef » de Vladimir Poutine. Sa proximité avec le président russe lui permet de décrocher de très juteux contrats pour assurer la restauration de tous les écoliers de Moscou et de l’armée russe. Des opportunités qui vont lui permettre d’amasser son premier milliard au début des années 2010. Vladimir Poutine s’est, quant à lui, offert un loyal soldat aux poches très bien remplies.

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Le groupe "Wagner" et l'Afrique

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La junte malienne au pouvoir prétend que les paramilitaires de la force Wagner ne sont là qu’en tant qu’instructeurs pour l’armée et la gendarmerie. © Crédit photo : FLORENT VERGNES/AFP

Si, à l’étranger, Evguéni Prigojine …/…

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Et puis il y a le groupe paramilitaire Wagner. Cette milice russe, qui a été active en Ukraine, en Syrie ou encore en Libye, est souvent perçue comme une armée parallèle à la solde du Kremlin, même si les groupes militaires privés sont, officiellement, interdits en Russie. Plusieurs enquêtes, notamment du Guardian et du New York Times, indiquent qu’Evguéni Prigojine en est le réel patron, même si le principal intéressé nie jusqu’à l’existence de cette force paramilitaire.

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Le groupe Wagner sert en tout cas les intérêts financiers de l’homme d’affaires en Afrique, où ces militaires apparaissent comme le bras armé de la diplomatie russe. En Syrie, Evguéni Prigojine a obtenu du régime 25 % des revenus des champs gaziers et pétroliers que les forces paramilitaires russes ont contribué à reprendre aux militants de l’organisation jihadiste État islamique, a raconté le quotidien Libération dans une enquête consacrée aux barbouzes de Moscou, publiée en 2018. Au Soudan, des hommes du groupe Wagner protègent une mine d’or soupçonnée d’être exploitée par une société sous contrôle indirect d’Evguéni Prigojine.

Rivalité avec la France

En Afrique, l’ancien vendeur de hot dogs ne s’intéresse pas qu’aux affaires. Il aide aussi Moscou à avancer ses pions géopolitiques. Les pays de la sphère d’influence française semblent tout particulièrement dans le viseur de cet homme de confiance de Poutine, d’après des documents internes au groupe Wagner consultés par le quotidien britannique The Guardian. Une carte indique ainsi les pays africains où existent une « rivalité avec la France » et d’autres documents soulignent la réussite des agents russes à évincer, notamment, des « politiciens favorables à Paris » en République centrafricaine. Il est aussi fait mention d’une opération dans les Comores où des « envoyés de Prigojine ont testé des ‘outils technologiques’ pour savoir s’il était possible d’attiser les tensions entre les autorités locales et Paris », raconte le Guardian, qui a repris ces informations du Dossier Center, une initiative russe de journalisme d’investigation basée à Londres.

Le « chef » de Vladimir Poutine fait donc preuve d’un appétit d’ogre qui va bien au-delà de l’entreprise de désinformation sur Internet. Et le fait d’être dans le collimateur de Washington ne semble pas le gêner. Après avoir été inculpé en 2018, il avait déclaré : « Ça ne me dérange pas. Si les États-Unis veulent voir en moi le diable, qu’ils le fassent. »

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Le second homme clé et homme de main..

Dmitri Medvedev.

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Guerre des chefs au Kremlin..

Alors que le président russe Dmitri Medvedev s'est livré jeudi à une critique virulente du bilan de son prédécesseur Vladimir Poutine, ce dernier a remis les pendules à l'heure. L'actuel Premier ministre annonce qu'il pourrait revenir à la tête de l'Etat.

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L'élève tient désormais tête à son maître. (Reuters)

La guerre de succession a commencé et Vladimir Poutine ne semble pas prêt à se faire marcher sur les pieds. L'ancien président russe (2000-2008) devenu Premier ministre a laissé entendre vendredi qu'il pourrait être candidat à l'élection présidentielle de 2012…et donc reprendre la place de Dmitri Medvedev. L'an passé, le chef du Kremlin avait cédé son poste à son dauphin – la constitution lui interdisant de briguer un troisième mandat consécutif. Mais aujourd'hui, Vladimir Poutine le rappelle: si Medvedev est président, c'est grâce à lui. "Mon mandat expirait et j'ai pensé que Medvedev était la meilleure personne pour me succéder et je l'ai soutenu", a-t-il souligné devant des journalistes. Hier maitre de l'avenir de Medvedev, Poutine semble vouloir le rester, et garder la main: "En 2012, nous réfléchirons ensemble et nous prendrons en compte les réalités du moment, et nos projets personnels", a-t-il affirmé.

"Nous n'avons pas fait le nécessaire"

Cette annonce n'intervient pas par hasard. Elle sonne comme une réponse quasi-directe à la sortie médiatique, non moins provocante, de son ancien subalterne. Medvedev s'est en effet livré jeudi à une critique virulente du pays, attaque - à peine voilée - du bilan de son mentor. Dans une tribune intitulée "Russie en avant !", publiée par le quotidien en ligne libéral Gazeta, le chef du Kremlin regrette que les institutions démocratiques soient "d'une qualité loin de l'idéal""La société civile est faible", ajoute-t-il. Sur l'aspect financier, il s'interroge sur l'avenir d'une"économie primitive basée sur les matières premières, une corruption endémique, une vieille habitude (des Russes) de compter sur l'État, sur l'étranger, sur n'importe quoi sauf sur eux-mêmes". Et va même jusqu'à tacler les"habitudes" de ses compatriotes, comme "les pots-de-vin, le vol, la paresse mentale et spirituelle" ou…"l'alcoolisme".

La conclusion est cinglante: "Cela prouve que nous n'avons pas fait tout le nécessaire dans les années précédentes. Ou qu'il y a beaucoup de choses que nous n'avons pas faites comme il le fallait". Cela prouve aussi que le tandem Poutine-Medvedev bat de l'aile, et qu'en cette période de crise, le nouveau président cherche à assoir sa légitimité. Selon un récent sondage du centre indépendant Levada, les Russes attribuent en effet à Vladimir Poutine l'amélioration de leur niveau de vie ces dernières années et l'épargnent plus que le président Dmitri Medvedev sur le plan économique. Ce dernier tenterait donc de faire endosser certaines difficultés à Vladimir Poutine. Par ses déclarations en faveur d'une modernisation du pays, qui seront développées dans le discours annuel à la Nation fin octobre-début novembre, Medvedev, las peut-être d'apparaître comme le pantin de Poutine, ombre pâle et sans relief, cherche aussi à imprimer sa marque. Dans le couple du Kremlin, le libéral, c'est lui, voilà peut-être le message lancé en vue des élections à venir.

Pour mieux comprendre..bien comprendre..

Les hommes de Poutine..

Russie : les ex-KGB jouent les oligarques

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Le monde m'appartient, je peux tout acheter, dit l'or. Et moi je peux tout briser, répond l'acier. » Le poète Pouchkine résumait avec prescience l'affrontement actuel entre oligarques et militaires. Un cercle d'officiers subalternes du KGB _ à l'image de Vladimir Poutine, la plupart d'entre eux ont eu une carrière d'espion médiocre _ a entrepris, en effet, de prendre à la cosaque sa revanche sur les grands patrons de l'ère Eltsine. D'autant plus aisément que personne en Russie ne pleure ces hommes d'affaires enrichis par les privatisations à prix d'ami de 1995. « L'Etat apparaît aujourd'hui comme l'instrument clef de l'enrichissement personnel de quelques fonctionnaires », tempête Mikhaïl Deliagine. Cadre du parti nationaliste d'opposition Rodina, il estime que la corruption progresse vivement. Pour preuve, un prix du mètre carré depuis peu au-delà de 4.000 dollars à Moscou, ce qui lorsque le salaire moyen tourne autour de 300 dollars ne peut s'expliquer que par le recyclage d'argent occulte. Convaincu qu'il faut être bien candide pour croire que « les oligarques ont disparu en tant que classe », selon la phrase fameuse de Vladimir Poutine, Mikhaïl Deliagine juge qu'il s'est agi « simplement du remplacement d'un groupe d'oligarques par un autre, dans l'ombre ».

« Boîte noire »

De fait, le tour de table des six ou sept quasi-monopoles au coeur de la stratégie menée par le Kremlin pour redonner à la Russie un statut de grande puissance (« Les Echos » d'hier) est plutôt opaque. Prenons celui de Gazprom, numéro un de l'industrie russe, détenteur du quart des réserves de gaz de la planète. On sait que l'Etat est monté l'an dernier à 50 % dans son capital et que des fonds d'investissement internationaux et Ruhrgaz en détiennent au total 7 %. Le reste ? « Une boîte noire », proteste publiquement Vadim Kleiner, du fonds Hermitage. Déclaration à laquelle il doit peut-être d'avoir été frappé d'une interdiction de séjour, malgré son appréciation enthousiaste de l'évolution du pays. Tout juste croit-on savoir que, parmi les « entités russes » détenant 40 % du capital, se trouvent quatre oligarques proches du président.

De même, Rosneft, numéro deux national du pétrole derrière Lukoil, a encore bien du chemin à accomplir en termes de transparence, malgré une offensive fondée sur des audits, une notation financière, la cooptation d'administrateurs étrangers, tel Donald Evans, l'ex-secrétaire au Commerce de George Bush, qui a été contraint de se désister, sans oublier la mise en Bourse, l'an dernier, à Londres, de 15 % de son capital pour 11 milliards de dollars. Seules choses connues : l'Etat en détient 75 % et trois oligarques bien vus du Kremlin, Oleg Deripaska, Roman Abramovitch et Vladimir Lissine, sont actionnaires. Aux côtés de l'Etat chinois et de quelques fonds occidentaux qui n'ont pas été effrayés par les risques juridiques liés à l'acquisition des actifs expropriés de Ioukos.

Cette opacité générale est bien sûr gênante pour les investisseurs étrangers, mais pas rédhibitoire à en croire la bonne santé de la Bourse. Comme si, pour miser sur la Russie, il fallait se résigner à ce que le bal soit masqué. Qui plus est, elle n'empêche pas, au contraire, la concentration des secteurs stratégiques de progresser. Se profile ainsi à l'horizon, autour du trio Gazprom-Rosneft-RAO UES, une structuration du secteur énergétique, le plus crucial pour le Kremlin puisqu'il représente la moitié des recettes fiscales et des rentrées de devises.

Gazprom : un empire tentaculaire 
Avec un réseau monopolistique de gazoducs et l'exclusivité des exportations, Gazprom est seul maître à bord dans le gaz, malgré la montée en puissance de petits indépendants (15 % du marché intérieur) comme Novatec, dont il a pris 20 %. Outre une diversification déconcertante _ la télévision NTV, le quotidien « Izvestia », la troisième banque du pays, Gazprombank, l'entreprise de mécanique OMZ, un fabricant de porcelaine _ le leader mondial du gaz s'est lancé dans le pétrole. Fin 2004, il était chargé de piloter une fusion-absorption de Rosneft, qui aurait donné naissance à un « tyranosaure » de l'énergie si l'état-major de ce dernier n'avait réussi à la faire capoter en jouant de son influence auprès de Poutine. Gazprom s'est consolé en rachetant, l'an dernier, pour 13 milliards de dollars le numéro cinq russe du pétrole, Sibneft, à l'homme d'affaires Roman Abramovitch. Et il viserait TNK (composante de l'influent Alfa Group de Piotr Aven et Mikhaïl Fridman), le partenaire de British Petroleum dans le seul, et très profitable, joint-venture international d'envergure en Russie. Mais il n'a pu s'emparer des actifs pétroliers de Ioukos, qui sont allés à Rosneft, lequel chercherait à mettre la main sur l'opaque Sourgoutneftegaz, numéro quatre du secteur. Gazprom a aussi pénétré le marché de l'électricité : il a pris 10 % du monopole national RAO UES (quatrième mondial du secteur, 577.000 employés), présidé par Anatoli Tchoubaïs, dont la survie politique a de quoi surprendre puisqu'il n'a pas appartenu au KGB et est détesté par Poutine. Mais il détient un savoir-faire précieux quand il s'agit de limiter les coupures de courant...

Dans le même temps émerge un « champion » du nucléaire, Atomprom, qui s'efforcera de concurrencer les Siemens, Bechtel, Areva et autres Toshiba grâce à la fusion d'une myriade d'entreprises de la filière uranium. La clef de voûte en sera Tvel. Présidé par Sergueï Prikhodko, un ancien du KGB conseiller diplomatique de Poutine, ce groupe alimente en combustible un réacteur sur six dans le monde. La structure et la stratégie d'Atomprom seront calquées sur celles de Gazprom, qui se trouve avoir pris il y a peu le contrôle d'Atomstroïexport, la société chargée de construire des centrales nucléaires en Russie... ou en Iran.

C'est encore un trio qu'on retrouve dans les mines et la métallurgie. Le marché russe de l'aluminium est outrageusement dominé par un survivant de l'ère Eltsine, Oleg Deripaska, depuis la fusion de son groupe Rusal (66 %) avec son compatriote Soual (22 %) et le suisse Glencore (12 %) pour créer UCR (United Company Roussal), numéro un mondial du secteur. Ce groupe au passé sulfureux, étant donné les dizaines de victimes qu'a faites la « guerre de l'aluminium » dans les années 1990, est évalué à 12,3 milliards de dollars et projette une augmentation de capital en 2008. Dans l'acier, le groupe Evraz (13,9 milliards de dollars de ventes), dont 41 % des actions viennent d'être repris par Roman Abramovitch, constitue le coeur du champion national en gestation. Il lui faut pour s'imposer absorber Severstal _ avec qui Arcelor a failli s'allier l'été dernier _, propriété de l'homme d'affaires Alexeï Mordachev, et Novolipetsk, que contrôle le troisième milliardaire le plus riche de Russie, Vladimir Lissine. Or, ceux-ci sont plus que réticents.

Une « tectonique » instable 
Enfin, le monopole national du diamant, Alrosa, détenu à 37 % par l'Etat, qui doit monter à 50 %, et à 32 % par une entité administrative de la Yakoutie (Sibérie orientale), ne cache pas ses ambitions. Numéro deux mondial avec 25 % du marché, derrière le sud-africain De Beers, il s'intéresse au groupe Norilsk Nickel pour son nickel, son platine et son palladium.

Troisième pôle essentiel du paysage russe, le complexe militaro-industriel, qui sous l'ère soviétique disputait la primauté au secteur énergétique. Aujourd'hui, il se concentre autour de l'agence d'Etat pour l'exportation d'armes, Rosoboronexport. Après avoir pris le contrôle l'an dernier du constructeur automobile Avtovaz (70 % du marché domestique) pour faire jouer de très hypothétiques synergies, l'agence a des vues sur le constructeur d'aéronautique militaire Almaz Antey, né du regroupement de 46 entreprises et fournisseur de 50 pays. Le complexe militaro-industriel intègre aussi l'aéronautique civile, secteur sinistré puisque la Russie n'a produit qu'une dizaine d'avions de ligne l'an dernier. Le champion national en gestation sous la houlette du ministre de la Défense, Sergueï Ivanov, est le Consortium aéronautique unifié (OAK), qui doit être contrôlé à 75 % par l'Etat. Il regroupera 6 constructeurs d'avions militaires et civils (Iliouchine, MIG, Iakovlev, Tupolev, Irkout, Soukhoï) et pèsera 10 milliards de dollars.

En ajoutant le transporteur de produits pétroliers Transneftprodukt, présidé par Vladislav Sourkov, ex-« kaguébiste » et conseiller de Poutine, ou la compagnie nationale de chemins de fer, dirigée par Vladimir Yakounine, ancien lui aussi de la « maison » et ami du président, on constate, à l'issue d'une véritable partie de bonneteau, que tous ces quasi-monopoles semi-publics ont à leur tête ou au poste de numéro deux un ancien du KGB. Lequel n'a peut être pas pris le pouvoir en tant qu'institution mais a servi de vivier d'« hommes du président ». Non sans que leurs territoires empiètent les uns sur les autres. Les « plaques tectoniques » du KGB sont éminemment instables. En fait, « Poutine est le seul capable d'empêcher ces messieurs de s'étriper, assène un observateur. De ce point de vue, tout le monde sait que l'élection présidentielle de 2008 sera un formidable saut dans l'inconnu ». D'ici là, le pays va suspendre son souffle.

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Plongez au coeur du plus fascinant des services secrets : le KGB.

Trente ans ont passé depuis que l'URSS s'est effondrée, en décembre 1991. Depuis cette date, à Moscou, les archives se sont ouvertes, les témoignages personnels se sont multipliés, les révélations ont succédé aux révélations. Notamment à propos du plus secret des piliers du système soviétique : le KGB.

Depuis la fondation de la police politique bolchevique, en décembre 1917, jusqu'à sa tentative ratée de sauver le régime, en août 1991, il était devenu indispensable de reprendre, corriger, compléter et conclure le récit foisonnant de ses campagnes, de ses exploits, de ses métamorphoses, de ses crimes et de ses échecs. Quelle riche histoire que la sienne : la Tcheka, la guerre civile, la GPU (dernier avatar avant la fondation du KGB proprement dit), les procès staliniens, le Goulag, la guerre froide, la dissidence ! Combien de personnages hors du commun l'ont incarnée au fil des années : Lénine, Dzerjinski, Iagoda, Iejov, Beria, Staline, Serov, Andropov ! Et combien de silhouettes ambiguës et romanesques ont traversé ce formidable théâtre d'ombres : Münzenberg, Mercader, Philby, Trepper, Kravchenko, Fuchs, Rosenberg, sans parler d'un certain... Vladimir Poutine !

Trente ans ont passé depuis que l'URSS s'est effondrée, en décembre 1991. Depuis cette date, à Moscou, les archives se sont ouvertes, les témoignages personnels se sont multipliés, les révélations ont succédé aux révélations. Notamment à propos du plus secret des piliers du système soviétique : le KGB.

Depuis la fondation de la police politique bolchevique, en décembre 1917, jusqu'à sa tentative ratée de sauver le régime, en août 1991, il était devenu indispensable de reprendre, corriger, compléter et conclure le récit foisonnant de ses campagnes, de ses exploits, de ses métamorphoses, de ses crimes et de ses échecs. Quelle riche histoire que la sienne : la Tcheka, la guerre civile, la GPU (dernier avatar avant la fondation du KGB proprement dit), les procès staliniens, le Goulag, la guerre froide, la dissidence ! Combien de personnages hors du commun l'ont incarnée au fil des années : Lénine, Dzerjinski, Iagoda, Iejov, Beria, Staline, Serov, Andropov ! Et combien de silhouettes ambiguës et romanesques ont traversé ce formidable théâtre d'ombres : Münzenberg, Mercader, Philby, Trepper, Kravchenko, Fuchs, Rosenberg, sans parler d'un certain... Vladimir Poutine !

D'une plume enlevée et nourrie aux meilleures sources, Bernard Lecomte nous révèle la véritable histoire des services secrets soviétiques.

Spécialiste du Vatican et du Kremlin, le journaliste publie un travail monumental qui donne le vertige, tant il laisse entendre que l’ennemi est partout.

On peut être l’homme de plusieurs passions, parfois même antinomiques. C’est le cas de Bernard Lecomte, qui s’est spécialisé, dès ses débuts de journaliste, dans l’étude et l’enquête autour de deux systèmes, l’un totalitaire, l’autre à vocation universaliste, qui se sont livrés à un bras de fer au cours du siècle passé. Il s’agit du communisme et du catholicisme. Ce choix s’est-il imposé à lui parce que ces systèmes offraient deux lieux de pouvoir mystérieux et fascinants à observer - à savoir le Kremlin et le Vatican? Ou parce que, de Jean-Paul II à Mikhaïl Gorbatchev, en passant par Benoît XVI et Vladimir Poutine, les hommes qui les ont dirigés étaient d’une qualité supérieure? Sans doute pour les deux raisons à la fois.

[Et encore..cela ne donnera qu’une approche de fond, et pas tout, ni même surtout..dans les détails..]

J’ouvre une petite parenthèse.

Petite remarque

Dès 2014, et pour cette guerre dans le Donbass, puis avec la Crimée, les Etats-Unis n’ont eu qu’une seule idée en tête..faire tout pour contrecarrer l’armée russe et le plan de Poutine, tout comme affaiblir l’armée russe, comme affaiblir et sinon essayer d’affaiblir l’économie russe..et ce de 2014 à 2018..

Puis, à partir de 2018..toujours, c’est « Trump » qui avait pris le relais pour çà et jusqu’à l’élection de ce Zelensky à la tête de l’Ukraine, en lui fournissant et de l’argent, et des armes, sans oublier tous ces militaires américains sur le sol, pour la formation de l’armée nationale et loyaliste ukrainienne, comme pour les armes livrées, tant antichar (Javelin) que sol-air (Stinger)..sans oublier les agents infiltrés de la « C.I.A. ».

Depuis 2020, c’est le gouvernement de Joe Biden qui opère et est aux mannettes, concernant cela, comme depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et son armée, c’est-à-dire depuis le 24 février 2022, très précisément et concernant cela..

Les Etats-Unis et Joe Biden surtout se frottent les mains, en s’appuyant là-dessus, comme avec Zelensky, pour, non pas « tester » la Russie comme son armée, mais bien faire le jeu des Etats-Unis et de l’OTAN, en se servant de ce Zelensky pour cela..

Avec cette invasion comme agression, les Etats-Unis cherchent à faire payer le prix fort à Poutine pour leur débâcle en Afghanistan, en souhaitant que tant la Russie tout comme Poutine connaissent à leur tour un Afghanistan en Ukraine et s’enlisent.

Zelensky fait le jeu des américains et de Joe Biden, à la place des américains, sans que les américains aient besoin pour cela d’être eux-mêmes en Ukraine, ni d’avoir besoin d’intervenir militairement parlant, tout en livrant et continuant à livrer des armes à l’Ukraine et de l’argent pour cela, car, le but du jeu c’est d’affaiblir et l’armée russe et l’économie russe toute entière..pour après..

 Je ferme cette petite parenthèse.

 

On revient vers l’affaire du « Koursk » si vous le voulez bien..

Fait suite..

Quatre mois après son élection Vladimir Poutine tiens parole.

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Fin juillet, Cela commence, tout d’abord, par la plus grande manoeuvre maritime jamais connue depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, une importante et immense manœuvre de la flotte maritime..

Selon les termes de Poutine, elle doit rappeler au Monde qu’elle est une force incontournable dans les océans de la Planète..

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Photo carte ci-dessus uniquement pour situer la Mer de Barents, carte pour l’époque de la guerre et bataille de Sébastopol.

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Le naufrage du "Koursk" entache l'image du président Vladimir Poutine

Les causes de l'accident du Koursk , le sous-marin russe nucléaire en perdition depuis près d'une semaine en mer de Barents, demeuraient confuses, vendredi 18 août, en dépit de la thèse de la collision, à nouveau avancée par Moscou. La Grande-Bretagne a de son côté privilégié la thèse de l'explosion à bord, tout comme les services de renseignement américain et norvégien. Selon le vice-premier ministre russe, Ilia Klebanov, et responsable des opérations de sauvetage, la majorité des 118 hommes d'équipage se trouvait dans les parties les plus endommagées du Koursk au moment de l'accident. Il n'a pas voulu exclure qu'il y ait des survivants, malgré l'absence de signes de vie provenant de l'intérieur. Des images du submersible montrent un « trou terrifiant » sur son flanc droit. Les équipes de secours venues de Grande-Bretagne et de Norvège n'arriveront pas dans la zone avant la nuit de samedi à dimanche, indique-t-on à Oslo. 

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Ce 30 juillet 2000, comme tous les derniers dimanches de juillet depuis 1696, date de sa naissance officielle sous Pierre Ier le Grand, la marine russe se prépare à célébrer sa puissance dans chacune de ses bases navales. Vladimir Poutine a choisi de se rendre à Baltiisk, dans l'enclave de Kaliningrad, entre la Pologne et la Lituanie, à plus de 1 000 kilomètres de Moscou.

Sa venue à la fête revêt une haute importance car, le 26 mars de la même année, l'ancien officier du KGB était élu à 47 ans président de la Fédération de Russie. A Baltiisk, cet ancien port de pêche transformé en forteresse au bord de la mer Baltique, les parades de la flotte armée commencent. Les navires de guerre évoluent sur l'eau, sous les regards des touristes russes auxquels, d'ordinaire, la ville militaire est interdite.

L'allocution de Vladimir Poutine est d'autant plus attendue que l'armée est mal en point, gangrenée par des plans d'économies qui ont conduit au gel des salaires.

A 11 h 28, une première explosion

Une situation que le nouveau président veut redresser. « La flotte de guerre a toujours été et restera le symbole d'un Etat russe fort, l'un des fondements de sa puissance de défense », affirme-t-il. Ce jour-là, le chef de l'Etat russe entérine la décision d'organiser un exercice à grande échelle, appelé « Summer-X ».

Cette démonstration de force, inédite depuis la chute de l'Union soviétique en 1991, vise à rehausser le statut du pays sur la scène internationale, notamment vis-à-vis de l'ennemi d'antan, les Etats-Unis. Elle est programmée pour le samedi 12 août, en mer de Barents, au large de Severomorsk, qui comprend un important chantier naval militaire.

Ce 12 août, à 8 heures du matin, la mer de Barents, souvent théâtre de rudes intempéries, est parfaitement calme. Depuis l'avant-veille, l'armée maritime multiplie les exercices.

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L'incident a lieu en mer de Barents, à l'ouest du pays. (Anne-Gaëlle Amiot pour Le Parisien Week-End)

Comme prévu, une trentaine de navires sont présents, ainsi que quatre sous-marins. Hélicoptères et avions de chasse survolent la zone, surveillée par l'immense croiseur « Pierre-le-Grand ». A son bord, l'amiral Viatcheslav Popov, qui dirige la Flotte du Nord. A 8 h 51, le « K-141 Koursk », sous-marin nucléaire lanceur de missiles à longue portée, s'enfonce dans les eaux refroidies par la fonte estivale de la glace arctique.

Le bâtiment est prêt à réaliser la dernière manoeuvre de sa mission. A son bord, 118 hommes d'équipage, dont 44 officiers. L'engin à double coque, 13 500 tonnes et 154 mètres de long, est l'une des fiertés de la marine russe depuis sa mise en service, en 1994. Il est armé de 24 missiles et peut évoluer jusqu'à 300 mètres de profondeur grâce à ses deux réacteurs. Lors de l'exercice, il doit lancer deux missiles.

Pendant ce temps-là, tapi dans les fonds marins, un bâtiment espion scrute l'opération. Il s'agit du sous-marin américain « USS Memphis ». A 11 h 28, il est secoué par une puissante onde de choc. Que s'est-il passé ? L'« USS Memphis » a-t-il été repéré ? Les Russes ont-ils tiré un missile dans sa direction, en manquant leur cible ?

Les Marines n'ont pas le temps de s'interroger. Deux minutes plus tard, à 11 h 30, la coque du « Memphis » tremble de nouveau sous l'effet d'une détonation. Le sous-marin n'est pas touché, mais les explosions sont telles qu'elles sont captées par les détecteurs du réseau de surveillance sismique de la Norvège, à 250 kilomètres.

Le soir tombe. Les opérateurs de sonar du « Memphis » réécoutent, sans réussir à les décrypter, les enregistrements des détonations avant que leur commandant, Mark Breor, ne décide de battre en retraite discrètement. Soudain, les communications crépitent dans la zone d'exercice des Russes. Il se passe quelque chose. Mais quoi ?

A bord du croiseur russe « Pierre-le-Grand », les officiers s'agitent. A 13 h 30, sur ordre de l'amiral Popov, le navire s'est éloigné du « Koursk ». Sans se soucier de ne pas avoir de nouvelles du sous-marin, le militaire a regagné la terre en hélicoptère. Le haut gradé ignore encore que, à 108 mètres de profondeur, le « Koursk » gît sur le sable. A ce moment-là, nul ne sait où est passé l'appareil, dont les balises de géolocalisation ont été désactivées en prévision de l'exercice militaire. Pas même le Kremlin, qui sera avisé de son naufrage douze heures après !

Vladimir Poutine a d'ailleurs pris la route dans la journée pour rejoindre sa datcha (résidence secondaire) de Sotchi, au bord de la mer Noire, où il a invité des amis autour d'un barbecue.

En réalité, depuis 11 h 28, la coque du « K-141 Koursk » est éventrée. Sur les 118 hommes d'équipage, seuls 23 militaires sont encore en vie, réfugiés dans le neuvième et dernier compartiment, sécurisé, à l'arrière du sous-marin. Tous les autres sont morts.

Dimanche 13 août. Le jour se lève. Les familles des sous-mariniers du « Koursk » sont inquiètes depuis qu'elles ont eu vent d'une rumeur, propagée par une opératrice qui a surpris des conversations entre militaires. Des femmes de soldats tentent de s'informer auprès de la base de Vidiaïevo, mais son commandant adjoint les rassure.

« Tout est normal », leur dit-il en substance, sans leur avouer que le « Koursk » est porté disparu et que les recherches viennent d'être lancées.

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Enfermé dans le compartiment 9 avec les autres survivants, le capitaine-lieutenant Kolesnikov griffonne leurs noms et quelques phrases pour son épouse. (Anne-Gaëlle Amiot pour Le Parisien Week-End)

Les 23 survivants attendent de l'aide

Lundi 14 août. La tension a gagné les Russes, rivés à leurs écrans de télévision. Les services secrets occidentaux ont compris que le submersible avait sombré. L'information tombe sur la chaîne moscovite RTR peu après 11 heures. « Le sous-marin à propulsion nucléaire « Koursk » gît au fond de la mer », rapporte le présentateur. Il précise que le gouvernement norvégien a proposé son aide aux autorités. Mais ignore que l'amiral Popov a refusé toute ingérence...

A l'intérieur du sous-marin, les corps des victimes flottent. Dans le compartiment 9, les 23 survivants attendent de l'aide. Ils savent qu'ils peuvent être évacués par l'écoutille de secours. Le plus haut gradé, le capitaine-lieutenant Dmitri Kolesnikov, 26 ans, a pris le contrôle de la terrible situation. Il faut entrer en contact avec l'extérieur et rationner les vivres. L'oxygène et l'électricité manquent.

Le militaire griffonne les noms des naufragés et quelques phrases pour son épouse. « Il fait trop sombre ici pour écrire, mais je vais essayer au toucher. Il semble qu'il n'y ait pratiquement aucune chance, 10-20 %. J'espère qu'au moins quelqu'un lira ceci. Voici la liste des membres d'équipage des autres sections qui sont maintenant dans la neuvième. Nous avons pris cette décision parce qu'aucun d'entre nous ne peut quitter le sous-marin. Salut à tous, pas besoin d'être désespéré. »

Mercredi 16 août. Vladimir Poutine sort de son silence et reconnaît que « la situation est critique ». Il accepte enfin l'aide étrangère. Cette déclaration, faite depuis Sotchi, suscite l'espoir des familles. Une foi anéantie trois jours plus tard.

Samedi 19 août. Moscou admet qu'il n'y a plus aucun survivant. On ne sait pas combien de temps l'équipage du compartiment 9 a tenu avant de succomber, étouffé ; ni si les 23 militaires ont entendu les plongeurs de la marine norvégienne qui venaient à leur secours. Leurs proches laissent éclater leur colère. Ils prendront violemment à partie le président russe lors de la visite d'une base navale, à Vidiaïevo, le 21 août.

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Les proches des victimes prennent à partie le président russe, le 21 août. (Anne-Gaëlle Amiot pour Le Parisien Week-End)

Mais qu'est-il arrivé au « Koursk » ? Jusqu'en 2002, de folles thèses circulent. Le drame serait dû à une collision avec un cargo équipé d'un brise-glace. Autre version, il aurait chaviré pour éviter un navire civil sur la route maritime commerciale. A moins qu'il n'ait heurté une vieille mine de la seconde guerre mondiale.

Si, à la fin du mois d'août 2000, les Russes ouvrent une enquête officielle, ses conclusions définitives ne seront connues que deux ans plus tard. En réalité, le « Koursk » a été victime de deux explosions accidentelles, causées lors du chargement de sa propre torpille. Seule sa partie arrière sera remontée, un an après le naufrage.

Son kiosque, cette structure qui surmonte la coque des sous-marins, est déposé en 2009 près de la ville de Mourmansk. Sur l'édifice est écrit : « Aux marins, morts en temps de paix ».

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Ce récit est nourri de la lecture de Sauvez le Kursk ! de Robert Moore (l'Archipel), ainsi que d'entretiens avec Isabelle Facon, chargée de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique, spécialiste de la politique militaire russe.

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Mais, Vladimir Poutine ne se doute pas un seul instant que son avenir politique se jouerait bientôt peut-être au fond des mers..et que cette démonstration face aux yeux du monde allait faire découvrir un risque de conflit mutuel..

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Vladimir Poutine, le tsar de toutes les Russies..

Quel est l’homme qui se joue des Occidentaux depuis le début de la crise avec l’Ukraine ? Vladimir Vladimirovitch Poutine, 70 ans en octobre, règne sans partage depuis vingt-deux ans sur la Russie.

Portrait d’un petit espion devenu le rassembleur des terres russes.

Dans les années 80, le président américain Ronald Reagan aimait taquiner son homologue soviétique Mikhaïl Gorbatchev en usant d’un vieux proverbe russe : « Fait confiance, mais vérifie. » Cet adage colle parfaitement à la personnalité de Vladimir Poutine, stratège retors, capable de donner son accord de principe pour la tenue d’un sommet sur l’Ukraine et la sécurité en Europe le dimanche et d’y contrevenir le lendemain en reconnaissant l’indépendance des…

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Poutine au monument aux « défenseurs de Sébastopol » de 1941-1942.

[Les américains pensaient déjà pouvoir destituer Poutine et l’écarter par le biais de cet incident du Koursk survenu peu après son élection, pour le déstabiliser et renverser..ce qui les auraient peut–être déjà arrangé, personne ne le saura jamais..]

 

Le sous-marin le « Koursk » est mis à l’eau pour participer à cette grande manœuvre.

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Les manœuvres ont lieu quelques jours plus tard dans la Mer de Barents..située à l’extrême nord de la Russie.

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Elle sera d’une ampleur exceptionnelle, avec des dizaines de navires de guerre, d’avions bombardiers..et de sous-marins, parmi ceux-ci et ce jour là, le « Koursk », dernier né des dix sous-marins d’attaque nucléaire, de la série en « » (Typhoon..).

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Photo ci-dessus, deux sous-marins russes de la classe « Typhoon » côte à côte.

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Déjà en..1985 !..

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Le TK-202 le 1er mai 1985.

La classe « Typhoon »..

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Un Géant des mers..

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Photo ci-dessus de près des tuiles de recouvrement et en protection magnétique.

L’hiver ne leur fait pas peur..

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Avec leur deux moteurs à propulsion nucléaires et leur coque en « Titane », il peuvent aisément jouer les brise-glace.

Des sous-marin aux allures rustres et grossier, cependant, à bord, il existe bel et bien tout le confort, n’en déplaise..

Tout d’abord..une piscine..à l’eau de mer !..

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Une salle de sport et de gym..

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Et même un Sauna !..comble du luxe.

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La taille « impressionnante » en dit long..

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Les chantiers navals..

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Le « Donetsk »..

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Impressionnant, non ?..

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Sortie de chantier et mise à l’eau..

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Le chantier en lui-même..

(Avec des photos de maquette, pour comparaison..)

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Le « Koursk »..

Le « Koursk » était considéré comme le sous-marin du 21è siècle, et selon ses caractéristiques et données électroniques, c’était le meilleur sous-marin au Monde..

Les américains ne l’appelaient d’ailleurs, pas pour rien, le tueur de porte-avions.

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Photo ci-dessus - Sous-marin de la classe « Typhoon ».

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A bord d'un SM Russe Classe Typhon Severstal

Photo ci-dessus intérieur du « Donetsk ».

D’une surface presque équivalente à un terrain de football, d’une longueur de 150 mètres, la hauteur d’un immeuble de dix-sept étages, il regorge d’armes hypersophistiquées..quatre missiles à tête multiples sont dotées d’un auto-guidage..

Chacun de ces missiles a une capacité égale à 20 fois Hiroshima ( !)..

Ce vendredi 11 août 2000, la première mission du « Koursk » est de lancer un de ces missiles..l’opération est un succès.

Le « Koursk » possède aussi une multitude de torpilles..en particulier des torpilles fusées le « Schkval »..aucun pays n’est parvenu à en percer le secret..

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Ces torpilles créées par les Russes sont capables grâce à un système d’hyper cavitation donnant à la torpille la possibilité d’atteindre des vitesses vertigineuses, plus de 500 m/s sous l’eau..

C’est peut-être ces armes qui sont à l’origine de la tragédie.

Une torpille d’une capacité de 300 Miles par heure, c’est une énergie considérable.. Elle est capable de traverser n’importe quel objectif, même sans ogive spécifique..

La nouvelle circulait qu’ils avaient testé une nouvelle torpille.

L’un des connaisseurs et spécialisé a dit qu’il avait entendu ça par ses propres services de renseignement..

Juillet 1998..

Essai torpille « SCHKVAL »..

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Huit jours après sa nomination à la tête de l’Etat, Poutine signe l’ordre d’arrêter  Edmond Pope..un américain chargé de récupérer les plans secrets . Le procès d’Edmond Pope débute fin juillet 2000, quinze jours avant la catastrophe du « Koursk »..

Même si Edmond Pope, ancien agent aux Services de Renseignements de l’US-NAVY  était devenu un homme d’affaires, avec une formation pour la « C.I.A. ».

Nous avons découvert l’existence des « Schkval », dans un programme d’échange avec la Russie en 1995( !)..ils nous ont annoncé une « nouvelle » torpille qui était capable d’atteindre la vitesse de 500 m/s..sous l'eau !..

Nous étions sceptiques.

Nous ne pensions pas que cela était réalisable..

Pourtant nous avons tout fait pour essayer de trouver des indications commerciales.

Ils ont changé les plans sous la présidence de Eltsine..

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C’est au cours de mon interdiction de voyager en Russie que j’ai été interpellé..en avril 2000.

Edmund Pope a été arrêté dans un hôtel part le KGB en possession de documents secrets et en compagnie d’un scientifique russe Anatoly  Lobkin, responsable de la construction de ces torpilles.

Il n’y a aucun doute dans mon esprit, avant la décision de Poutine, la décision avait prise au plus haut niveau en Russie que lorsque Vladimir Poutine serait président, il montrerait clairement que l’époque Eltsine était définitivement achevée et le régime Eltsine avec..

Edmund Pope est condamné à vingt ans de travaux forcés.

Il sera sans doute libéré après de âpres négociations en Russe et en américain.

Son arrestation n’avait pas été assez efficace pour priver les américains d’informations sur le « Schkval ».

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Le peu de renseignements dont disposent les occidentaux sur l’armement du « Koursk » explique le nombre importants de navires d’espionnage dans la zone et de deux sous-marins d’attaque nucléaires américains, le « Memphis » et le « Toledo »..un sous-marin nucléaire Britannique, ainsi que l’intelligence électronique de l’Otan , des satellites, ainsi qu’un bateau d’espionnage Norvégien le « Marianna »..

L’importance de cette armada étrangère dans cette zone a une raison  bien précise comme le signalera le magazine « Sciences » américain.

Les services de renseignements américains savent que des officiers Chinois sont les invités des russes pour ces manœuvres.

Dans sa politique de construction d’une Russie forte, Vladimir Poutine vend des armes à des pays ennemis des Etats-Unis, tout en sachant qu’il a aussi besoin des U.S.A. pour son essor économique.

Edmond Pope..

J’ai entendu, de sources différentes, qu’il y avait deux ou trois officiers chinois présents en tant que observateurs.

Je sais que les chinois ont déjà acheté des « Schkval ».

Si les chinois étaient là c’est que les russes avaient l’intention de leur vendre cette nouvelle version.

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Derrière ces manœuvres pathétiques se cache un enjeu stratégique.

Durant cette période où tout le monde espionne tout le monde..Chinois, russes, américains, risquent de déclencher un conflit majeur.

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Photo ci-dessus du Cdt. De bord du « Koursk » Gennady Lyachin en 1998.

Le samedi  12 août 2000 à 8h51, le « Koursk » annonce à la tour de contrôle, d’un bateau qui rode autour et va se mettre en observation périscopique à 18 mètres de profondeur, pour faire la démonstration de sa nouvelle torpille. Pour toute la zone, le commandant décide de stopper tout contact radio après le tir d’une torpille « Schvalk ».

Les navires occidentaux révèlent plusieurs navires russes près du Koursk.

Des avions russes, armés de bombes nucléaires décollent peu après en survolant les manœuvres. Selon les accords internationaux  et stratégiques, l’OTAN aurait du être prévenu.

Certains membres de l’équipage du « Koursk » reçoivent l’ordre de revêtir des vêtements spéciaux.

Il est 11h 28.. le « Koursk » est en place pour le lancement de sa nouvelle torpille.

C’est à ce moment  précis que Vladimir Poutine quitte le Kremlin pour rejoindre sa résidence d’été natale.

Une explosion a lieu à bord du sous-marin..l’alerte maximale est déclenchée

Alors qu’il suffit d’appuyer sur un simple bouton, le commandant a déclenché le remplissage d’air des ballasts pour remonter instantanément  le sous-marin. Toutefois, l’appel de détresse n’est pas aussitôt renvoyé vers la surface, au contraire, le moteur est bien trop puissant et tout se passe comme si le « Koursk » venait de subir une attaque extérieure..

2minutes et 15 secondes plus tard, une deuxième explosion a lieu.

La deuxième explosion qui a retenu mon attention..

La détonation relevée était au moins cent fois plus puissante que la bombe

La deuxième explosion a son importance pour l’avenir du sous-marin.

Le « Koursk » coule par 110 mètres de fond, dans les eaux de la Mer de Barents. Les marins arrêtent les deux réacteurs nucléaires..23 hommes des 110 membres d’équipage réussissent à se réfugier à l’arrière du sous-marin dans un espace doté d’un sas de secours.

Au lieu de se rapprocher du sous-marin, l’amiral Popov demande à s’en éloigner..

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Photo ci-dessus de l’Amiral Popov.

Puis l’amiral disparait quelques heures pour rejoindre sa base navale à bord d’un  hélicoptère..

Au même moment, un mini sous-marin russe ultra secret se rapproche du sous-marin et inspecte le « Koursk », suivi de scaphandriers munis de scaphandres, des hommes d’une unité spéciale des services de renseignement. Cette information ne sera divulguée que quelques mois plus tard..

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Photo ci-dessus de deux scaphandriers sur le sas du "Kourks".

[Ces mêmes hommes interviendront d’ailleurs pour « souder » l’écoutille d’ouverture du sas de secours ( !)..]

(L’équipe Norvégienne qui interviendra plus tard remarquera cela, après être descendu sous l’eau et s’être posé sur le Koursk..Ils interviendront pour dessouder l’écoutille ainsi condamnée auparavant, avant de pouvoir pénétrer à l’intérieur pour voir..dont avec une caméra glissée juste dessous et à l’intérieur..)

La flotte russe, comme toutes les autres flottes possède des spécialistes de plongée qui peuvent travailler jusqu’à 200 m de profondeur.

Pourquoi n’interviendront-ils jamais sur place..les questions posées par la presse resteront sans réponse, et par avance seront classées « Secret Défense »..

(Il fallait surtout que personne n’aille vérifier et puisse vérifier, comme pour ces codes en « cryptage »..)

Dans l’après-midi, un bâtiment de surface spécialisé lanceurs de grenades sous-marine va lancer des grenades sous-marine autour du Koursk.

Selon les experts étrangers, il s’agit d’éloigner les sous-marins occidentaux éventuellement situés autour du sous-marin.

Le Koursk est dans une zone peu profonde..Il est à une profondeur si faible qu’il est même possible de l’apercevoir depuis la surface..

Pour mieux comprendre..Il suffit d’une légère poussée verticale pour faire dépasser la partie arrière du sous-marin de 50 mètres à la surface de la mer, et le sas de secours serait accessible.

Malgré cela, la marine russe a annoncé qu’elle avait mis plus de trente heures pour détecter le « Koursk »..

Quelques jours plus tard la télévision russe RT télévision annonce la catastrophe.

Le dimanche 13 août, le sous-marin le « Koursk » a coulé avec l’ensemble de ses marins.

Un « Fax » signé du porte-parole de la marine est envoyé aux médias.

Il est composé par plusieurs mensonges..Le « Koursk » s’est posé par le fond le dimanche 13 août. Il s’agit d’un incident technique mineur. Il n’y a pas d’arme nucléaire à bord.

Amiral Georgy Kostev..

Impossible que ce sous-marin se pose de lui-même sur le fond..c’était forcément très grave.

Maurice Stradling

Ingénieur en torpilles.

Consultant Min. Défense Britannique.

Même si on a l’intention de se servir d’armes d’entraînement pendant un exercice, on peut être appelé à tout moment à intervenir dans un conflit réel..

C’est avec incertitude que les familles se rendent à Murmansk vers la base militaire du « Koursk ».

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Photo ci-dessus – Vladimir Poutine, le 22 août 2000, avec un proche d’un sous-marinier du Koursk décédé dans le naufrage – ©REUTERS.

Quatre jours après le naufrage, ils ignorent toujours l’identité des marins embarqués à bord du « Koursk ».

Mikhaïl Voljinski.

Ingénieur d’essai du Koursk.

Le commandant avant de partir en mer a obligatoirement à sa base la liste complète de l’équipage.

Le « Koursk », comme tous les sous-marins nucléaires est pourvu de deux équipes.

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Photo ci-dessus – Vladimir Poutine, le 22 août 2000, avec un proche d’un sous-marinier du Koursk décédé dans le naufrage – ©REUTERS.

C’est finalement le journal Tomsowlowskaïa qui apporte la réponse.

Moyennant une enveloppe de 18 000 Roubles, un journaliste obtient d’un officier de l’Etat-Major la liste nominative des marins.

C’est par la lecture de ce journal que les familles apprennent le nom de ceux qui figurent parmi les membres de l’équipage.

Le Vice-Amiral Novsak, l’un des responsables donne des nouvelles d’espoir en indiquant la seule chose claire qu’il y a des gens qui lancent des « S.O.S. » en frappant à l’intérieur contre la coque et que ces « S.O.S. » ont été analysés et que les marins ont encore assez d’oxygène pour tenir dix jours.

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La presse internationale et russe intiment de plus en plus violemment Poutine par des titres comme Le pouvoir est au fond de la mer, le pouvoir de Poutine disparait aussi vite que l’oxygène du « Koursk »..

Au bout de cinq jours, Poutine a convoqué un comité de journalistes depuis son départ..

La situation est critique nous allons tout faire pour effectuer le sauvetage sans faire appel à l’aide depuis l’étranger..

Des gens interrogés dans la rue interpellent Poutine en scandant : Pourquoi Poutine se repose-t-il dans le sud ?..pendant que nos enfants meurent..

Pourquoi ?..

Pourquoi ce désordre chez nous ?..

Pourquoi ce chaos ?..

Aucune nouvelle ne parvient de l’État-major..

Qui se trouve juste derrière nous ?..

Pourquoi toutes les informations viennent de Moscou ?..

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Photo ci-dessus d’un haut gradé de l’Etat-Major de la Marine, Ilya Klebanov.

Au bout d’une semaine l’Etat-major se décide à rencontrer les gens des familles..

Une dame se lève..Je n’ai le droit de rien révéler..

Les télévisions du monde montre la mère apostropher violement les six..représentant de l'Etat-major de la Marine Russe..

Mais je le dis devant le Monde entier..

Qu’avez-vous fait pour les sauver ?..

Des victimes apostrophées violement..

Quelle décision stupide avez-vous prise ?..

Combien de temps ça va durer ?..

Nos fils sont payés 50 Euros par mois..

Et maintenant ils sont enfermés dans cette boîte de conserve..

A quoi cela me sert d’avoir élevé mon fils ?..

Vous avez des enfants..vous ?..

C’est sûr, vous n’avez pas d’enfants..

Pourquoi ne comprenez-vous pas ce que je dis ?..

Qui peut nous comprendre ?..

Pas vous les gens du pouvoir

Vous ne comprenez jamais rien !

Vous ne pensez qu’à vous engraisser !..

Nos marins n’ont rien pour vivre et souvent pas de travail..

Une intervention a lieu..une docteresse l’approche, pour lui injecter un sédatif..avec une piqûre anesthésiante.

J’en ai marre de ce merdier..

Mon mari retraité a servi 25 ans !..

Pourquoi ?..

Pourquoi notre vie tourne-t-elle au cauchemar ?..

Enlevez vos épaulettes !..

Vous avez si peur pour vos décorations..

Enlever-les immédiatement et allez vous suicider !..

On ne vous laissera pas vivre en paix !..

La docteresse va disparaître aussitôt..

La femme se retourne, elle vas tomber dans les bras des militaires autour et s’écrouler parterre en quelques secondes..

Cette image sera supprimée des journaux télévisés dès le lendemain.

Les militaires invitent ferment les journalistes à quitter la salle..

Lioudmilla Milioutina

Mère de marin.

Ils ont dit ils n’arrivent pas à comprendre que des hommes politiques n’arrivent pas à s’exprimer face aux citoyens..

Ceux sont eux qui ont formé cette hystérie..

Je pense qu’ils n’étaient pas prêts..

Une semaine de mensonges de dissimulations, mais surtout tractations  politiques des autorités à empêcher de divulguer quoi que ce soit là-dessus.

Les occidentaux ont proposés leur aide, mais pour l’instant les autorités russes ne souhaitent pas faire appel à eux..

Néanmoins un avion gros porteur avec à son bord un sous-marin de sauvetage très perfectionné

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Photo ci-dessus d’un type de sous-marin spécial pour le sauvetage sous l’eau.

Amiral David Russel..

Commandant de la Marine Britannique.

Malheureusement, les russes ne nous ont pas autorisé à entrer dans leur espace aérien..

La meilleure chose était de s’embarquer à bord du navire..

En raison du parcours et de la distance pour rejoindre le Koursk, depuis Trondheim et jusqu’à l’extrémité nord de la Norvège puis Mer de Barents, à l’endroit exact où le sous-marin se trouve, le navire n’arrivera qu’au bout de sept jours..

La Norvège affrétera aussi un autre navire, le Seaway Eagle, avec à son bord des plongeurs professionnels britanniques et Norvégiens.

Les russes affirment de leur côté qu’en raison des forts courants marins et des risques d’explosion, il leur serait impossible à intervenir sur le Koursk..

Il nous est devenu clair que toutes les informations qui nous avaient été transmises jusqu’alors étaient fausses..

La visibilité était bonne, la mer était calme, et la position du sous-marin était très accessible..

Nous nous sommes dits que malgré tout nous pourrions encore les aider..

Nous croyons que nos enfants sont vivants.

Nous espérons, nous prions..

Nous sommes sûrs qu’ils reviendront..

Ils ne reviendront peut-être pas tous,

Mais nous supplions les Norvégiens et les Anglais de faire leur travail..

Suite à la pression des familles et des médias Poutine accepte enfin la proposition d’une aide étrangère..

A peine arrivé, le Norman pionnier est aussitôt placé sous contrôle et surveillance de navires russes..

Lorsque les plongeurs du Seaway Eagle arrivent à leur tour, la Marine Russe confisque leur téléphone portable, et on vient leur signifier qu’ils sont sous contrôle russe

Les russes savent très bien que parmi eux il y a d’anciens agents de renseignement de la Marine Britannique.

Ils pourraient profiter de la situation pour rechercher des informations sur leur système de cryptage..

Les plongeurs britanniques et norvégiens sont maintenant autorisés à s’approcher près du sas de secours du sous-marin « Koursk », mais avec l’ interdiction d’aller vers l’avant du sous-marin, là où l’explosion a eu lieu.

L’un des scaphandriers..

On est descendu très vite..

Amiral Einar Skorgen

Commandant de la flotte Norvégienne.

Nous avons vu que le sous-marin était  là, bien visible et qu’il n’y avait pas de courant.

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Et un des anneaux du sas pour recevoir le batiscaphe de secours n’était pas du tout détruit.

(Version officielle, sachant que l’écoutille du sas de secours avait volontairement été soudée par l’intervention de ces scaphandriers russes spécialisés pour le sauvetage comme pour des travaux en profondeur..Les plongeurs Norvégiens ont d’abord du procéder au dessoudage du pourtour de l’écoutille..)

Les plongeurs Norvégiens et britanniques ouvrent le sas.

Les plongeurs en utilisant et faisant passer une caméra à l’intérieur pensent que le Koursk est totalement inondé et que tous les marins sont morts.

Nous ne pouvions plus utiliser de moyens de sauvetage pour évacuer, c’était trop tard.

(Le sous-marin était entièrement rempli d’eau !..)

L’Amiral Popov s’adresse au peuple russe..

Nous sommes envahis par le chagrin..

Pardonnez-nous pour vos enfants, pardonnez-nous pour vos fils..

Pardonnez-moi de ne pas avoir pu les sauver..

Il annoncera hors caméra qu’il consacrera le restant de ses jours  à trouver l’homme qui a organisé cette tragédie..

Capitaine Vitaly Dotsenko.

Historien.

Il suffit donc de comprendre que la tragédie a bien été organisée, mais par qui ?..

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Sur les survivants qui auraient pu dévoiler la vérité..qui va devenir un secret d’Etat..

Les rumeurs concernant l’accident se multiplient..

Tout le monde a sa version..

Certaines ont données par la presse, d’autres par des militaires, d’autres par de multiples experts.

Néanmoins deux versions prédominent.

La première, celle des hauts responsables des manoeuvres.

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Pour eux, il ne peut s’agir que d’une responsabilité anglaise ou américaine, sous forme d ‘une collision.

Amiral Einar Skorgen.

Commandant de la flotte Norvégienne.

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Photo ci-dessus de l’Amiral Popov.

Popov m’a dit qu’il y a eu une collision avec un sous-marin étranger..

Et il m’a demandé de savoir ce qu’il en était.

Les diplomates étrangers démentent aussitôt la présence de leurs submersibles dans la zone..

Ils avancent la seconde version d’une explosion accidentelle d’une vieille torpille à base d’oxyde de chloragène..ce produit qui pouvait s’avérer dangereux a pourtant été abandonné par toutes les flottes du monde, il y a plus de 50 ans !..

(Sauf que cette torpille « Granit » n’était plus utilisée depuis belle lurette..)

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La torpille « Granit »..

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Cette version laisse penser que les militaires russes essaient de faire endosser leurs propres erreurs par d’autres..

Malgré la position, le premier ministre entérine aussitôt la proposition occidentale..12 jours après la catastrophe, Poutine place l’un de ses hommes, procureur général, à la tête d’une enquête judiciaire..le procureur Oustinov.

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Photo ci-dessus du procureur Oustinov.

Ce dernier affirme lui-aussi pencher en faveur de l’explosion d’une ancienne torpille avant même que l’enquête n’a pas encore commencé..

Il est cependant impensable qu’une vieille torpille ait été utilisé pour vanter la technologie de la marine russe..

Cette version d’abord officieuse devient rapidement la version officielle.

Elle est pourtant contestée par la plupart des marins, car c’est la seule qui permet d’écarter toute responsabilité étrangère.

Au même moment une équipe de sauvetage vient de récupérer une bouée de détresse de sous-marin qui n’est pas du même type que les leurs..

Capitaine Vitaly Dotsenko.

Historien.

On a reçu l’information que dans la zone  une bouée blanche et rouge ..

Je pense que c’est la bouée du sous-marin Memphis.. 

Des amiraux affirment que des vidéos prises sur l’épave fournissent l’implication d’un submersible étranger..

Une inspection détaillée du « Koursk » montrent à la fois des déchirures et un trou dans la coque..dont le métal est plié vers l’intérieur..

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Des fragments d’une torpille Américaine MK 48 sont localisés près du « Koursk »..

Seule la présence du Memphis et du second sous-marin américain le « Toledo » pourraient expliquer les deux impacts sur la coque du « Koursk »..

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Mais si les américains.., c’est parce qu’ils ont appris la présence des officiers chinois durant ces manœuvres..

Pour les Etats-Unis il est inacceptable de voir les chinois acquérir la nouvelle torpille « Schkval ». Ils sont incapables d’en fabriquer et pourraient ainsi acquérir la suprématie maritime en Asie du sud-est (Taïwan..)..

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Maurice Stradling

Ingénieur en torpilles.

Consultant Min. Défense Britannique.

Posséder une arme comme le « Schvalk » ce sous-marin mettrait les chinois dans la même catégorie que les forces de l’occident..et cela serait particulièrement inquiétant pour l’équilibre du Monde..

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Les hésitations, les non-dits et les mensonge successifs, de Poutine et de l’arène politique laissent à penser que la version officielle a été fabriquée de toute pièce pour des raisons diplomatiques.

Une investigation minutieuse menée en Russie, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, et en Norvège nous a permis d’élaborer une hypothèse et qui éclaire de façon plausible ces évènements..pour tenter de comprendre, on peut essayer d’imaginer ce qui a pu se passer ce 12 août 2000.

Ce matin là, les deux sous-marins américains qui espionnaient le « Koursk »  reçoivent chacun une mission précise.

Pour le Memphis c’est l’observation à distance.

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Photo ci-dessus de ce sous-marin USS Memphis.

Pour le Toledo, l’opération est plus délicate.

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Photo ci-dessus du sous-marin « Toledo ».

Il doit effectuer des mouvements rapprochés près du « Koursk » afin de faire savoir aux russes qu’ils sont opposés à leur démonstration..

Mais dans cette démarche de nombreuses zones d’ombre des sonars et des interférences magnétiques rendent extrêmement dangereuse toute proximité entre deux bâtiments.

Ce qui expliquerait que le Toledo, par sa tactique dite d’obstruction systématique ait pu entrer en collision avec le « Koursk »..

Cette information parvient alors aux russes qui donnent l’ordre aux bateaux de s’approcher du Koursk et font décoller leurs avions de combat. C’est à ce moment précis que l’amiral Popov a pu ramener à terre les observateurs chinois, laissant sans commandement central la défense. Entre le « Koursk » et le Toledo, la différence de gabarit est telle que c’est comme si l’on comparait un bateau de pêche avec un cargo..

Le Toledo qui a subi d‘importants dégâts tente de s’éloigner le plus vite de la zone du « Koursk », alors que le Memphis vient protéger sa fuite.

Et le bruit très distinct du chargement du « Schvalk » leur fait craindre des représailles contre leur propre sous-marin.

Le « Schvalk » est si rapide qu’il n’aurait ni le temps de s’enfuir ni de remonter à la surface.

Le commandant du Memphis décide alors  d’adopter une ligne défensive et d’envoyer une torpille à l’uranium appauvri, la MK 48 . La torpille vient finir sa course contre la paroi du « Koursk », la torpille explose à l’intérieur en répandant une multitudes de petits projectiles incendiaires à l’intérieur..

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Le commandant fait appliquer les consignes de sécurité

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Maurice Stradling

Ingénieur en torpilles.

Consultant Min. Défense Britannique.

On a déjà vu des canons dirigés vers l’adversaire, des missiles tirés, mais personne n’a jamais appuyé sur la gâchette.

Ici, on est dans une situation ou effectivement quelqu’un a peut-être appuyé sur cette gâchette..

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Il est certain que les Américains ont, certainement lancé une torpille depuis le sous-marin américain Memphis..

Le professeur 

A publié un livre intitulé qui a tué le « Kursk » et guidé par..des officiers de la marine russe. Il cite la MK 48 comme étant la torpille américaine qui a atteint le sous-marin..

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Personne ne peut imaginer l’enchaînement dramatique qui va suivre et faire vivre cet instant..l’ampleur de l’incendie dans la soute à torpilles  a sans doute provoqué la désintégration de ces armes stockées à bord dont seuls les russes connaissent la puissance explosive..

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La seconde explosion fait sauter le « Kursk »..mais aurait aussi endommagé par l’onde de choc le sous-marin qui l’aurait tiré.

Les russes tentent de retrouver un sous-marin américain..

Ils repèrent d’importantes taches d’huiles à quelques kilomètres du lieu..

Amiral Einar Skorgen.

Commandant de la Flotte Norvégienne.

Deux avions anti sous-marin se sont approchés de nos côtes..très près de la frontière, ils ont commencé à chercher un sous-marin..

Ensuite j’ai appelé ..Popov….Je lui ai dit, mais qu’est-ce que tu fabriques ?..Il m’a répondu : » on est à la recherche d’un sous-marin qui est en train de mourir vos côtes..sûrement un sous-marin Britannique..qui a été accidenté d’une manière ou d’une autre..

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Photo ci-dessus du sous-marin américain USS. Memphis.

En raison de la lenteur de sa progression le Memphis se fait repérer..deux journées complètes luis sont nécessaires pour rejoindre le port militaire de Bergen..

Le journal Tomsowlowskaïa lié au groupe de presse américain fox news publie une photo satellite du Memphis en réparation à l’intérieur d’une base militaire Norvégienne..

La Norvège conteste la parution de cette photo, pourtant le journal est perquisitionné par le « F.S.B. »..ancien « K.G.B. ».

Ce qui ne les empêche pas de publier une nouvelle photo du sous-marin américain prise par le journaliste Norvégien..

Si cette photo confirme la réparation du Memphis permet aussi qu’il a subi peu de dégâts, pourtant on remarquera bien une bâche de protection placée au-dessus de la sortie pour la bouée de détresse qui se détache automatiquement en cas de problème..

Mais qu’est devenu le Toledo ?..

Les américains ont tout fait pour que la flotte ruse s’en désintéressent..

En vérité, le Memphis a servi de leurre faignant avoir subi de grosses avaries..le Toledo a alors pus s’échapper discrètement jusqu’à l’Atlantique pour pouvoir rejoindre les Etats-Unis.

Les services de renseignements russes découvriront plus tard qu’il avait été transporté dans un dock fermé jusqu’aux Etats-Unis..

Les américains refuseront toujours de laisser examiner le Toledo..

PRAVDA 22 août 2000..

C’est pendant cette période qu’un article inquiétant apparaît sur la première page de La Pravda..

Le samedi 12 août un incident s’est produit dans la Mer de Barents qui a failli conduire  à l’éclatement d’une troisième guerre mondiale ..

Pendant plusieurs jours l’équilibre du Monde n’a tenu qu’à un fil, et un faux pas politique aurait pu conduire à un échange de frappes nucléaires..

Igor salveyev..ministre de la défense a informé le président de ce qui était arrivé. On envisageait la possibilité de ce retour immédiat à Moscou, mais la présence de Poutine au commandement central  aurait indiqué les préparatifs de la part de la Russie. Lors de nombreuses conversations téléphoniques, Poutine s’est mis d’accord pour mettre fin au risque de guerre pacifiquement..

L’hypothèse d’une intervention américaine même motivée par la présence d’officiers chinois..serait inacceptable. (Bill Clinton..)

Cet acte de guerre risquait effectivement de déclencher une guerre internationale ou un retour à la guerre froide.

Lilia Chevtsova.

Politologue économique.

Carnégie Center Moscou.

Pour Poutine, il ne pouvait pas s’agir de l’incident du Koursk qui pouvait mettre en danger la paix si chèrement acquise par les deux pays..

John Lehman.

Conseiller Naval de Reagan.

Il ne faut pas regarder l’incident du Koursk autrement qu’une suite de la guerre froide

Les Russes continuent toujours à développer un système d’armes, commencés dans la guerre froide dont le principal est d’attaquer les porte-avions d’Amérique.

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Capitaine Nicolaï Tcherkachine

Journaliste Historien.

A vrai dire, la guerre continue ..

Elle continue comme une maladie longue..et très difficilement traitable..

Car elle est fondée sur la méfiance des pays entre eux..

Les habitants de la Mer du Nord ont tous vécus les tensions de la guerre froide. L’importance donnée au sous-marin durant cette période a entraîné une suite ininterrompue d’accidents entre Soviétiques et Américains.

Provocant la mort..de centaines de marins qu’ils s’appellent S117..M256..K 219..USS Scorpion..USS    Komsolesk, et bien d’autres encore, tous sont victimes de collisions d’attaques, de naufrages inexpliqués, ou encore de disparitions pures et simples.

Tous ces incidents sont couverts par le « Secret Défense », alors que les réacteurs nucléaires de la plupart de ces sous-marins finissent toujours au fond des mers..

Il faut savoir que les sous-marins sont les seuls bâtiments au monde porteurs d’armes nucléaires pour lesquels il n’existe aucun accord international de surveillance mutuelle.

Deux semaines après la catastrophe alors qu’ils en nient depuis le début..les services de renseignements américains admettent dans le New-York Times qu’un de leurs sous-marins, le Memphis se trouvait effectivement dans la zone afin d’observer les déplacements du « Koursk »..

Au même moment on apprend que le directeur de la « C.I.A. » George Tenet* est arrivé secrètement à Moscou, trois jours après le drame.

*George Tenet.

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George Tenet au début des années 2000. George John Tenet, né le 4 janvier 1953 à New York, est une personnalité du monde des renseignements américains, notamment directeur de la CIA de 1997 à 2004. Il est né à Flushing, un quartier du Queens, à New York.

Capitaine Vitaly Dotsenko.

Historien

Auparavant, le directeur de la « C.I.A. » n’était jamais venu.

Pourquoi est-il venu ?..

Certainement pour régler l’incident au niveau du « Koursk »..

James Risen.

Journalise au New-York Times.

Je pense que les services de renseignements américains, malgré ça, avec la « C.I.A. » savent ce qu’il s’est passé à bord du « Koursk »..

La N.S.A. possède de loin la puissance technologique de renseignement  la plus sophistiquée au monde..

[Ils oublient de préciser que rien ne remplace le renseignement humain !..]

(Car, autant le recueil d'informations tant "spaciales" que "électroniques" sont importants pour ne pas dire "cruciaux", mais, malgré cela, il faut toujours "compléter" l'information par le renseignement humain et "visuel"..)

La tragédie du Koursk

Août 2000, un des joyaux de la flotte sous-marine russe perd le contact avec l’Etat-Major lors d’un exercice à grande échelle dans la mer de Barents. Après de nombreuses tentatives de localisation et d’appels radio, le monstre d’acier a disparu et ne donne plus signe de vie. Que s’est-il bien passé et où se trouve-t-il ? Deux jours après sa disparition, l’Etat-Major russe annonce que le Koursk se trouve à 108 mètres de fonds après avoir subi une grave avarie. Il semble néanmoins que des marins soient encore vivants. Que s’est-il passé pour que ce sous-marin jugé en théorie insubmersible coule ? Et pourquoi le pouvoir en place a attendu deux jours avant de faire un communiqué ? Pourquoi y a-t-il eu tant de rebondissements, de tergiversations avant de venir en aide au bâtiment ? Et enfin pourquoi tant de mystères, de fausses déclarations et d’approximations dans ce dossier ?

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Le Koursk

Le Koursk, issu de la dernière génération des sous-marins nucléaires russes de type Anteï, était une véritable  bête de technologie et d’armement. Long de 150 mètres et haut comme un immeuble de 6 étages, ce mastodonte des mers fut mis en service en 1995. Il aura coûté la bagatelle de 2.5 milliards de dollars. A bord, les 118 membres d’équipages jouissent d’un confort jusque là inégalé. Piscine, sauna, salle de repos, cuisinier et cantine aménagée, bref presque le Nirvana. Au niveau armement, le Koursk dispose de 24 missiles nucléaires de type Granit d’une portée de 700 kilomètres et de torpilles dernier cris de type Chkval, qui peuvent atteindre une vitesse de 500km/h, alors que les torpilles classiques ne dépassent que rarement les 60 km/h. En outre, c’est le seul sous-marin qui peut envoyer ses missiles sous l’eau, alors que les autres sont obligés de faire surface. Le Koursk est également munis de 9 compartiments étanches et de trois capsules de sauvetage. Autant dire que tout a été prévu en cas d’avaries ou de problèmes majeurs.

Les faits

Le 10 août 2000, le Koursk quitte le port de Vidiaievo, afin de participer à un exercice à grande échelle. 6 autres sous-marins, des croiseurs, un porte-avions et même des avions de chasses sont engagés. Fraichement élu, Vladimir Poutine veut montrer à la terre entière et à son peuple que la Russie est toujours une grande nation. Poutine, qui a essuyé de nombreuses critiques suite à l’embourbement de la guerre tchétchène et aux attentats perpétrés sur le sol russe, doit démontrer qu’il ne se laissera pas intimider. Il veut remonter dans l’estime des ses concitoyens, en montrant la puissance militaire du pays et redorer le blason un peu poussiéreux de la Russie.

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A 11h00 locale, le Koursk quitte le port pour son exercice. Il devra tirer un missile et deux torpilles d’exercice en direction de deux croiseurs nucléaires. Le 11 août, le sous-marin se trouve à 140 km environ des côtes en position d’attaque sur une flottille de plusieurs croiseurs. Avec 6 autres sous-marins en position, le Koursk lance son missile. L’exercice est réussi. Le 12 août à 11h00 c’est au tour de l’exercice des torpilles. Le sous-marin doit tirer deux torpilles en plongée périscope, c'est-à-dire à faible profondeur, mais rien ne se passe. Pire encore la liaison radio n’est plus établie avec le Koursk. Sur le croiseur d’Etat-Major, l’Amiral Popov demande qu’on rétablisse la communication, mais toujours rien. A 11h30 tous les navires ressentent une secousse sous-marine provenant de la position du Koursk. Popov demande un balayage sonar pour tenter d’établir la cause de cette déflagration mais rien n’apparait et le Koursk n’a toujours pas donné signe de vie. Bizarrement, il attend jusqu’à 23h30 avant d’envoyer une section de recherche dans les environs.

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C’est à 04h30 que l’opérateur sonar du croiseur russe Pierre-le-Grand détecte quelque chose grâce à son sonar. Il semble avoir retrouvé la trace du Koursk sous 108 mètres de fond. Le matin du 14 août la nouvelle commence à se répandre comme une traînée de poudre, non seulement en Russie, mais également dans le monde entier, et les opérations de sauvetage se mettent en place. Problème non négligeable, c’est que la Russie dispose de deux insubmersibles spécifiques qui ne sont actuellement pas disponibles, puisqu’ils ont été engagés dans une mission d’exploration du Titanic. Les russes doivent se rabattre sur deux autres petits sous-marins qui sont autant efficaces que Chantal Goya entonnant du Rammstein, autrement dit dans un piètre état. Résultat des courses, l’opération se solde par un échec cuisant. Ils n’arrivent pas à s’arrimer de manière suffisamment étanche au sas de survie arrière du Koursk.

Sous la pression nationale et internationale qui suit l’affaire depuis le début, Vladimir Poutine, qui se trouvait dans sa villa de vacances au bord de la Mer Noire, décide d’accepter l’aide internationale et de se rendre sur place. Une équipe britanico-norvégienne met en place une mission de sauvetage qui permettra enfin d’accéder au sas du Koursk le matin du 21 août, soit 9 jours après la tragédie. Malheureusement le sas est complètement inondé et tous les membres de l’équipage du Koursk ont péri.

Le temps des interrogations

Cette tragédie amène bien évidemment son lot de questions. Comment cela a-t-il pu se produire ? Pourquoi tant de retard dans la demande d’aide internationale ? Pourquoi tant de mystère et de fausses déclarations de la part des russes ? Et enfin est-ce qu’une puissance étrangère est impliquée, ou s’agit-il d’un acte terroriste ?

D’après certains spécialistes de la Russie, le pouvoir et les militaires ont tenté d’abord d’étouffer l’affaire aux médias internationaux et à la population, afin de ne pas rajouter de l’huile sur le feu. Vu que la situation n’était guère reluisante avec le conflit en Tchétchénie et les attentats qui ont secoué le pays, le fait d’avouer encore la perte d’un sous-marin de cette classe, n’aurait pas arrangé les choses. L’égo des militaires russes et du pouvoir a outrageusement précipité cette situation dans le chaos. Certain de pouvoir faire face à la situation et de s’occuper sans aide extérieure du sauvetage, ils ont tout simplement retardé une mission qui aurait peut-être, je dis bien peut-être, pu sauver les 23 marins emprisonnés dans le sas arrière. Mais ça c’est une autre histoire que nous verrons plus loin. Malheureusement les nouvelles ont vite filtré et les militaires n’ont pu garder le silence plus longtemps. Ils leur a bien fallu expliquer l’inéluctable. D’un autre côté, la bureaucratie russe s’est empêtrer dans des communiqués divergents, et comme on le sait : ordre + contre ordre =  désordre…. ! Enfin dernier point et pas des moindres, on sait de source sûre que le budget annuel alloué par le gouvernement pour l’entretien de la flotte militaire russe n’excède pas les 100 millions de dollars. Quand on connait le nombre de bâtiments, de militaires, de bases et de tout ce qui tourne autour de la marine, on peut franchement se demander comment ils arrivent à maintenir une flotte si dense avec si peu. Il y a fort à parier que la maintenance ait eu de grosses carences… !

Autre grosse question. Avec les récents événements qui ont secoué le pays, n’y aurait-t-il pas pu y avoir un militaire infiltré, sympathisant de la cause tchétchène à bord ? On sait de source sûre que deux marins originaire du Daguestan était à bord. Le Daguestan étant limitrophe de la Tchétchénie, il est tout à fait possible qu’un acte terroriste soit à l’origine du naufrage. D’autant plus qu’un des deux marins se trouvait dans la salle aux torpilles.

Enfin troisième question : une puissance étrangère est-elle impliquée dans cette tragédie ? On sait que de nombreux navires américains, britanniques et norvégiens se trouvaient dans la région pour épier ces manœuvres militaires. On sait également que deux dignitaires chinois étaient également présents avec l’Etat-Major russe. Etaient-ils là pour conclure un contrat d’achat des fameuses torpilles Chkval ? Rien est moins sûr, et dans ce cas de figure, les américains devaient sérieusement commencer à se ronger les ongles. Car si les chinois étaient en possession d’un tel armement, l’Oncle Sam aurait du souci à se faire dans sa démonstration de puissance sous-marine. On peut donc allégrement aboutir à la thèse d’une collision entre le Koursk et un bâtiment américain tentant de déstabiliser la manœuvre militaire. D’autant plus que des photos satellites indiquent que le sous-marin américain Toledo se trouvait ancré dans un port norvégien pour des réparations 7 jours après le naufrage. Etonnant, non ?

A cet instant, il semble que cette tragédie prenne une dimension politique qui sent fichtrement le camembert qui s’enfuit tout seul de la table. Car si le naufrage du Koursk est dû à une collision avec un sous-marin étranger, cela va bien évidemment compliquer les accords internationaux et ouvrir une sérieuse brèche dans la mince coque des relations de paix.

Le renflouement et l’enquête

Vladimir Poutine décide alors de faire toute la lumière sur cette terrible affaire, et il fait un appel d’offre international pour renflouer le Koursk. C’est l’entreprise hollandaise Mammoet qui va se charger de remonter le sous-marin à l’aide d’un cargo version XXL, nommé Giant 4, spécialisé dans la récupération d’épaves. En octobre 2001, le sous-marin de 13500 tonnes est hissé et remorqué jusqu’au port de Rosliakovo et mis en cale sèche. L’opération de levage durera 11 heures, en ayant au préalable découpé la partie avant où se trouvait les torpilles. En effet le risque trop élevé que cette partie se casse ou qu’elle empêche une remontée stable pousse l’entreprise à effectuer cette opération. Des rumeurs ont soutenus que notre Vladimir national avait expressément obligé la découpe de cette partie pour éviter la découverte de trop nombreux indices qui auraient incriminé les militaires et leur manque de professionnalisme. Ce qui est totalement faux.

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C’était avant tout une question de minimiser les risques lors du remontage. Si la partie se détache et retombe au fond de l’eau avec des torpilles non explosées, cela pourrait sentir le souffre. De plus en cas de détachement, la stabilité du remontage aurait été mise à mal et le risque que tout le bâtiment se disloque était trop grand.

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Il faudra près de 4 jours pour vider le Koursk, tout en prenant bien garde de ne pas détruire les indices. Des équipes scientifiques vont travailler d’arrache pied pour tenter de découvrir ce qui s’est passé. Le procureur Oustinov (rien à voir avec l’acteur) rend son rapport en 2002 après 4 mois d’enquête, et annonce que le Koursk a été victime d’une avarie lors du tir d’une torpille. Sans entrer dans les détails complexes (sinon on risque d’y passer la nuit), le système de propulsion de la torpille est basé sur une réaction entre l’eau et un concentré de peroxyde d’hydrogène contenu dans un réservoir à l’intérieur de la torpille. Le problème c’est que le peroxyde est très corrosif et nécessite une maintenance de tous les instants et un remplacement des réservoirs réguliers, afin d’éviter les fuites. Si le feu lèche le réservoir de peroxyde, celui-ci se met à bouillir et explose en moins de 2 minutes. Il semble donc qu’une fuite du liquide soit entré en contact avec de la rouille et du laiton dans le tube de lancement, provocant une réaction qui fit exploser la torpille. Oustinov explique que la porte de verrou du tube a été retrouvée au fond de la salle des torpilles incrusté dans la paroi. L’explosion, équivalente à 150kg de TNT a détruit complètement la salle des torpilles, tuant sur le coup tous les marins présents.

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L’onde de choc s’est propagée au-delà de la salle des opérations et de la fumée nocive s’est engouffrée dans le conduit d’aération se propageant dans cette même salle. Les officiers présents dans la salle de commande, qui n’ont pas été blessés ou tués par l’onde de choc, se sont retrouvés asphyxiés par la fumée. Impossible donc d’effectuer la manœuvre d’urgence qui consiste à faire remonter le sous-marin à la surface le plus rapidement possible. L’explosion a ouvert une brèche dans la coque, et l’eau qui s’y est engouffrée, a fait couler le sous-marin. 135 secondes plus tard, lorsque le Koursk touche le sol à 108 mètres une deuxième explosion dix fois supérieure retentit et détruit une grande partie de l’avant du sous-marin. Cette explosion est due à l’incendie de la première explosion qui a enflammé et fait exploser 5 à 7 autres torpilles. Par chance, les réacteurs nucléaires situés au milieu ne sont pas touchés grâce à leurs amortisseurs qui peuvent absorber jusqu’à 50 G. Les marins qui se trouvent dans la salle des machines à l’arrière du bâtiment s’engouffrent dans le sas d’urgence mais ne peuvent le faire s’éjecter puisque les réacteurs sont mis à l’arrêt automatiquement après l’explosion, et que plus aucune source d’énergie ne fonctionne. A l’aide de lampes torche, les 23 marins vont se relayer pour frapper la coque afin que les sauveteurs puissent entendre leur appel de détresse grâce au sonar. Personne ne peut exactement dire combien de temps les pauvres marins ont pu tenir dans le noir et dans une température avoisinant les zéros degrés. Les experts suggèrent qu’ils ont pu tenir entre 8 heures et 3 jours. Des cartouches d’absorption du monoxyde de carbone ont été utilisées. Seul problème, c’est que ces cartouches s’enflamment au contact de l’eau et malheureusement les enquêteur en ont retrouvé une flottant dans l’eau. Il est donc probable qu’avec l’obscurité un marin ait laissé échapper une cartouche. L’issue était donc fatale.

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Les doutes et controverses

Le rapport du procureur Oustinov fait grincer des dents, et de nombreux observateurs pensent que le pouvoir et les militaires noient le poisson. Revenons sur les autres hypothèses :

  • L’attentat par des sympathisants tchétchènes.

Effectivement on sait que deux membres d’équipage de la province du Daguestan avaient embarqué sur le Koursk. Cette région de Russie est en majorité de confession musulmane et limitrophe de la Tchétchénie. De plus un des deux marins officiait dans la salle des torpilles. Pour certains c’est une possibilité à ne pas écarter.

Seulement elle présente un problème de taille. Non seulement le marin ne s’occupait pas de la maintenance des torpilles, et de surcroit il n’était pas celui qui officiait à l’ouverture et la fermeture des tubes de remplissage. De plus une enquête très pointue a totalement innocenté le marin. Ses états de services exemplaires parlent en sa faveur.  Ce n’était pas non plus un sympathisant de la cause tchétchène. Il était au contraire un modèle d’intégration et de discipline. On dit volontiers qu’il était justement à ce poste à titre de propagande.

  • La collision avec un autre sous-marin étranger.

C’est une des hypothèses qui revient souvent, relayée notamment par un article de Jean-Paul Carré dans le quotidien Libération et dans un documentaire. Effectivement on sait de source sûre que des bâtiments étrangers épiaient les manœuvres russes dans la région. Ce que l’on sait également, c’est qu’une photo satellite avait indiqué la présence du sous-marin Toledo dans un port de Norvège 7 jours après le naufrage du Koursk. Était-il donc possible que le Toledo se soit baladé au cœur de l’exercice russe pour tenter de déstabiliser les tirs de torpilles ou pour tout simplement avoir de plus amples informations sur ce joyau de la marine russe ? Est-il entré en collision avec le Koursk par mégarde ? Deux autres arguments étayent cette thèse : la visite du directeur de la CIA à Moscou le 17 août et l’annulation d’une dette russe en faveur des USA peu de temps après la catastrophe. Était-ce une façon de dédommager les russes suite à cette catastrophe ? Rien n’est moins sur !

Seulement cette hypothèse se heurte à plusieurs problèmes sérieux. Tout d’abord, on sait que les américains sont des têtes brûlées, mais ils ne sont pas masochistes. C’aurait été de la folie pure que se perdre au milieu d’un exercice russe avec autant de navires et de sous-marins détenant une telle force de frappe. De plus, les risques d’incidents internationaux étaient beaucoup trop grands. Ensuite, le gouvernement américain a réfuté avec vigueur la présence d’insubmersibles dans la mer de Barents à ce moment. Il n’a pas nié cependant avoir suivi les exercices à distance réglementaire. Enfin le sous-marin Toledo était effectivement dans un port norvégien, mais cela n’avait rien à voir avec les événements puisqu’il était en réapprovisionnement, ce qui se fait couramment.

Les norvégiens, quant à eux, ont transmis un relevé sismographiques d’un centre d’étude du nord de la Norvège, qui démontrent que les capteurs ont détecté deux ondes de chocs d’une magnitude de 1.5 et 3.5 sur l’échelle de Richter à 135 secondes d’écart au moment même où le Koursk a coulé.

Quant aux britanniques, dans la ligne de mire des russes également, ils ont démenti avoir envoyé le HMS Splendid dans les eaux de Barents, comme plusieurs sources l’ont suggéré. Ils ont même chargé David Bowyer, un des plus éminents spécialistes, de plancher sur les relevés sismologiques des norvégiens. Après étude, il détermine que les deux ondes de choc sont de même nature, à savoir des explosions. Ce n’est pas une collision avec un autre sous-marin qui peut provoquer une explosion d’une telle magnitude.

Autre gros problème, le Koursk est muni d’une double coque de 4 à 6 cm avec au milieu une sorte de membrane de caoutchouc pour absorber les échos sonar. Même si une collision avait eu lieu avec un autre sous-marin, il est peu probable que l’impact ait pu franchement faire des dégâts au Koursk. Et surtout pas au niveau de la salle des torpilles. Le blindage du Koursk pouvait largement faire face à une torpille conventionnelle à perforation ou a explosion. Donc la probabilité d’une collision est quasiment nulle.

La visite du chef de la CIA n’était un secret pour personne, puisque planifiée depuis plusieurs mois, ce n’est qu’une coïncidence qu’elle soit intervenue à ce moment là. Quant à l’annulation de cette fameuse dette, elle était planifiée aussi depuis longtemps, suite à des accords économiques entre les deux pays. Il est certain que cette tragédie a peut-être accéléré l’acceptation par les Etats-Unis, mais elle n’a rien à voir avec la catastrophe.

Alors que s’est-il passé ?

Malheureusement pour les théoriciens du complot, il n’y a ni américains, ni britanniques, ni extra-terrestres derrière le naufrage du Koursk. La malchance, le manque cruel de maintenance et l’égo surdimensionné des militaires et du pouvoir russe est à l’origine de ce fiasco monumental. L’amiral Popov est également dans le viseur. Qu’il n’ait pas réagit avant 13h30 est normal, puisque la séance de tir était prévue entre 11h30 et 13h30. Par contre il est incompréhensible que Popov n’ait pas immédiatement pris les choses en main à partir de 13h30, et cela peu importe l’avis contraire des dirigeants. Il aurait peut-être pu sauver les 23 marins rescapés dans le sas arrière. De même si ces mêmes dirigeants avaient tout de suite demandé l’aide internationale, il y a fort à parier qu’ils auraient pu éviter 23 décès supplémentaires. La marine russe, quant à elle, n’était pas à son premier naufrage en matière de sous-marins, puisque selon les archives une vingtaine de bâtiments ont été perdus pendant la guerre froide entre 1945 et 1991. La chute du communisme va encore accélérer les choses dans la décrépitude de la marine russe. Les marins ne reçoivent que l’équivalent de 50 euros par semaine, des navires traînent dans les ports sans entretien, la maintenance est réduite au minimum et la bureaucratie omniprésente. Bref, ce n’est pas Byzance !

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Le naufrage du sous-marin est accidentel suite à l’explosion d’une torpille dans le tube de lancement. Ensuite un concours de circonstances défavorables telles qu’évoquées dans le rapport d’Oustinov ont précipité l’issue fatale du Koursk.

Epilogue

La tragédie du Koursk est malheureusement une suite de d’événements laborieux et de défaillances à tous les niveaux de la marine et du pouvoir russe. Tristement cette catastrophe amènera des changements drastiques, mais on est en droit de se demander si ces instances n’auraient pas pu réfléchir avant de vouloir démontrer leur puissance à qui veut bien le savoir. Les 118 marins du Koursk, qui ont été sacrifiés, se posent la question et nous aussi…

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La minute de vérité revient sur les plus grandes catastrophes historiques. Le 12 août 2000, le Koursk, le plus sophistiqué des sous-marins nucléaires russes, sombre dans le monde du silence avec ses 118 hommes d'équipage. Selon la version...

 Le Koursk, tragédie en eaux troubles..

Il y a vingt ans presque jour pour jour, le naufrage du sous-marin nucléaire russe en Arctique traumatisait un pays, fascinait le monde entier et menaçait de couler avec lui un Vladimir Poutine alors fraîchement élu.

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Cérémonie pour honorer la mémoire des sous-mariniers décédés, lors du 10è anniversaire du naufrage du Koursk, le 12 août 2010. -©Lev Fedoseyev/KEYSTONE/ITAR-TASS/

Il avait des airs de cachalot: peau sombre, ventre bedonnant, un pavillon planté dans le dos. Ce 12 août 2000 au matin, le Koursk, mastodonte à propulsion nucléaire, s’engageait dans la mer de Barents, au nord-est de la Norvège. Pour sombrer quelques heures plus tard, entraînant 118 hommes dans les profondeurs. Aucun n’en sortira vivant.

Tout avait pourtant bien commencé – la journée aurait même dû être triomphale. Avec ses 154 mètres de long et sa trentaine de missiles, le Koursk incarne la fierté de la flotte russe. Sa sortie, sous forme d’exercice avec tir de torpilles, vise à prouver la puissance navale du pays, en particulier aux Occidentaux. Ce jour-là, les Américains espionnent d’ailleurs l’opération depuis leurs propres sous-marins, non loin. Ils seront, de fait, les premiers témoins de la catastrophe.

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Le K-141 Koursk.

-©Alexander Raube/TASS.

Commandant en pleurs

A 11h28, une première explosion se déclenche à l’avant du Koursk. Les marins qui s’y trouvent sont tués sur le coup et le submersible s’échoue à 108 mètres de profondeur. Deux minutes plus tard, une seconde explosion retentit, plus puissante encore: ses secousses sont ressenties jusqu’en Alaska. La coque du navire est éventrée, l’eau inonde tout. Seuls 23 hommes survivent à la déflagration et se réfugient dans le 9e compartiment.

En Russie, personne n’est encore au courant du drame mais, sous l’eau, l’onde de choc voyage. «Le commandant d’un sous-marin américain faisait une sieste au moment de l’explosion et est presque projeté hors de sa couchette, raconte Ramsey Flinn, journaliste et auteur du livre Cry from the Deep (2004) qui raconte le naufrage. Après avoir réécouté l’enregistrement capté par le sonar – des bruits de métal déchiré – il comprend. Et se met à pleurer devant ses hommes.»

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Ce n’est que huit heures plus tard que la Russie communique officiellement, minimisant d’abord l’incident. La Grande-Bretagne et les Etats-Unis offrent leur aide, aussitôt balayée, «par méfiance et par fierté, explique Ramsey Flinn. On dit que les hauts fonctionnaires russes auraient préféré voir ces jeunes mourir plutôt que d’admettre que leur navire était en mauvaise posture.» Ils auraient pourtant eu besoin d’un coup de main: les sous-marins de sauvetage russes, rouillés voire défectueux, peinent à remplir leur mission. Lorsqu’un équipage norvégien atteint finalement le Koursk, le 19 août, il est trop tard.

Qu’est-ce qui a déclenché les explosions? Combien de temps les rescapés ont-ils attendu, agonisant dans les bas-fonds? Les familles exigent des réponses, des théories circulent – serait-ce une attaque américaine? Elu moins de cinq mois plus tôt, Poutine est projeté sous le feu des projecteurs. «Avec sa formation au KGB, sa personnalité très soviétique, il y était réticent, analyse Ramsey Flinn. Alors que dans les médias cet été-là, c’était le far west: le gouvernement était attaqué avec une liberté et une férocité inédites.»

Après le renflouage du Koursk, une longue investigation débute. Elle livrera ses conclusions deux ans plus tard: c’est une fuite du combustible des torpilles qui aurait provoqué la réaction en chaîne. De «graves erreurs» sont également dénoncées, comme le fait que le système des balises d’urgence n’ait pas été correctement mis en place et ne se soit donc jamais déclenché. Avec cette enquête, et ce mea culpa, Vladimir Poutine fait «un choix rare dans sa carrière: celui de la transparence, estime Ramsey Flinn. Le monde n’attendait pas de la candeur. Le président a gagné en crédibilité et transformé cette tragédie en opération de communication réussie

Quant aux 23 sous-mariniers du 9e compartiment, ils auraient vraisemblablement survécu sept heures, avant d’être asphyxiés au dioxyde de carbone

2005.

La Russie célèbre le cinquième anniversaire de la tragédie du "Koursk"

Rassemblements, offices religieux, minute de silence : la Russie a commémoré, vendredi, le naufrage du "Koursk" au cours duquel, le 12 août 2000, 118 marins avaient péri par 109 mètres de fond.

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Rassemblements, offices religieux, minute de silence : la Russie a commémoré, vendredi 12 août, le naufrage du Koursk au cours duquel, le 12 août 2000, 118 marins avaient péri par 109 mètres de fond. La catastrophe avait déclenché la première crise de confiance vis-à-vis du président Vladimir Poutine.

De Sébastopol, le port militaire russe de la mer Noire, dans le sud de l'Ukraine, à Vidiaevo (nord) où étaient basés les marins du Koursk, en passant par Saint-Pétersbourg, siège de la flotte du Nord, et Moscou, plusieurs cérémonies ont été organisées à la mémoire de l'équipage, dont tous les membres avaient péri directement ou dans les heures et les jours suivants. La crise avait tenu en haleine toute la Russie, tandis que M. Poutine passait ses vacances à Sotchi, au bord de la mer Noire. 

La marine a honoré la mémoire des victimes : les drapeaux étaient en berne sur les navires de guerre et une minute de silence a été observée dans toutes ses unités. A Moscou, une vingtaine de parents des disparus et 200 militaires ont déposé des gerbes de fleurs au monument à la mémoire des marins du Koursk. Des offices religieux ont également été organisés dans des églises de la capitale. Militaires et simples Moscovites sont venus brûler un cierge à la mémoire des victimes. Un monument aux victimes a également été inauguré dans la ville de Koursk (ouest), qui a donné son nom au sous-marin nucléaire."PAS CAPABLES D'UTILISER LE MATÉRIEL" DIMANCHE

Le Koursk, fleuron de la flotte russe, a coulé lors de manœuvres en mer de Barents (nord-ouest de la Russie), le 12 août 2000. Le drame avait été provoqué par l'explosion d'une des torpilles. Moscou avait, à l'époque, tardé à accepter l'aide étrangère pour sauver d'éventuels survivants. Cette attitude avait déclenché les premières fortes critiques à l'encontre du jeune président russe, élu quelques mois plus tôt, et accusé d'avoir sacrifié les marins au nom du secret militaire.

Ce cinquième anniversaire a été surtout marqué, avec quelques jours d'avance, par une sorte de répétition. Dimanche 7 août, des marins du bathyscaphe AS-28 bloqués sous l'eau ont été secourus par la marine britannique. Le chef d'état-major de la marine russe a reconnu que celle-ci avait une nouvelle fois frôlé la catastrophe."J'ai honte de dire que nous avons tout - le matériel - qu'il faut, mais nous n'avons pas été capables de l'utiliser", a déploré l'amiral Vladimir Massorine en marge des cérémonies. "C'est de notre faute", a-t-il ajouté, indiquant que "l'équipement le plus moderne avait été acheté après la tragédie du Koursk".

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2001.

Le "Koursk": 20 000 tonnes sous les mers à renflouer..

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Des opérations permettant de renflouer le sous-marin nucléaire , coulé le 12 août 2000 en mer de Barents, ont débuté dimanche 15 juillet. L'opération est périlleuse, avec 24 missiles et deux réacteurs nucléaires à bord du navire.

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Les opérations devant permettre de renflouer le sous-marin nucléaire Koursk ont commencé avec de premières plongées d'un submersible de poche pour examiner l'épave en mer de Barents, a-t-on appris lundi 16 juillet auprès du commandement de la Flotte russe du nord. Le submersible non piloté a été mis à l'eau dimanche depuis le navire spécialisé norvégien Mayo, qui se trouve sur la zone avec d'autres bâtiments russes.

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Les images rapportées ont permis de déterminer la configuration de l'épave dans un rayon de cinquante mètres autour du Koursk, selon la même source. Les derniers prélèvements ont également montré une radioactivité dans la norme dans la zone du naufrage. Des plongeurs russes et occidentaux se trouvant à bord du navire norvégien s'apprêtent à descendre dans deux ou trois jours vers l'épave du Koursk, qui a coulé il y a près d'un an.

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Les opérations ont commencé après une réunion, dimanche, à bord du Mayo, en présence du responsable russe de l'opération, le vice-amiral Mikhaïl Motsak.  L'état-major de l'opération se trouve à bord du navire de lutte anti-sous-marine Severomorsk de la Flotte russe du nord. Selon celle-ci, les conditions météorologiques sont actuellement favorables en mer de Barents, avec une houle modérée et une eau à 12 degrés Celsius en surface. Les conditions devraient cependant se détériorer dans les jours à venir, selon les militaires russes.

20 000 TONNES SOUS LES MERS

La Russie a chargé la société néerlandaise Mammoet de l'assister pour renflouer le Koursk, pour une somme estimée à 80 millions de dollars. Il s'agit de renflouer le bâtiment de 20 000 tonnes à l'aide d'une vingtaine de systèmes de levage par câble, arrimés à un ponton. L'opération de renflouage proprement dite prendra deux semaines en septembre, après quoi le sous-marin devrait être remorqué jusqu'à un port militaire russe de la péninsule de Kola (nord-ouest).

Le sous-marin nucléaire russe a coulé le 12 août 2000 en mer de Barents, au large des côtes de la Norvège, dans des circonstances – collision ou explosion – encore inexpliquées. L'accident a coûté la vie aux 118 hommes qui se trouvaient 
à bord. La présence à bord du submersible de 24 missiles, selon Moscou, dépourvus d'ogives nucléaires, et de deux réacteurs nucléaires de propulsion a suscité des réserves, notamment en Norvège, sur les risques pris lors de ce renflouement. Le président russe, Vladimir Poutine, s'était engagé après la catastrophe à renflouer l'épave, d'où seuls douze corps ont pu être remontés par les plongeurs lors d'une opération effectuée en octobre dernier.

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Photo ci-dessus remontée rapide en sauvetage depuis un sous-marin avec un  scaphandre et équipement spécifique et particulier.

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Le « Koursk »..

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Ce qui déclencha tout..

La torpille « Schvalk ».

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Photo ci-dessus du « Memphis ».

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La torpille MK 48..

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Voilà pour cette histoire comme affaire..pour la petite histoire..

Que penser ou vouloir penser là-dessus ?..

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Les Russes étaient en avance, sur leur temps, comme d’un point de vue technologique, et en parlant de cette fameuse torpille « Schvlak », n’en déplaise, et qui de plus, faisait peur aux américains (eux qui n’avaient pas réussi et n’étaient pas capable de la développer, puis réaliser, alors qu’ils s’étaient déjà « cassé » les dents dessus, bien avant les russes..), étonnant, non ?..

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Il est certain que ce qui a déclenché tout et causé le naufrage du « Koursk » comme sa perte, était bel et bien cette « démonstration » voulue et proposée aux officiers chinois présents sur place en tant qu’observateurs, sans oublier l’intérêt particulier porté par la Chine pour pouvoir acheter et posséder ce type d’arme « sophistiquée », mais également hyper véloce, et qui était mal vu par les américains, pour les desseins de ces deux pays, dans un avenir pas si éloigné que cela, ni lointain, en parlant de l’Asie du sud-est et de l’Eurasie, concernant la conquête de nouveaux marchés, comme exploitation et convoitise de l’appropriation, en confiscation ou autre, d’une partie des richesses qui se trouvent dans différents pays..

L’enjeu était de taille, pour les Etats-Unis, et concernant surtout la « convoitise » et tentative en appropriation de Taïwan par la Chine, à moyen comme à long terme.

 

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Avec cette torpille « Schvalk », les chinois possèderaient là une arme conséquente et redoutable face aux Etats-Unis pour pouvoir subir des pertes considérables et non négligeables en cas d’agression ou conflit direct entre La Chine et les Etats-Unis.

 

Pour terminer

L’avenir me donnera raison, concernant tant la Chine que les Etats-Unis, et en parlant de l’Asie et surtout Asie du sud-est, comme pour Taïwan.

Il ne faudra pas perdre de vue cet affrontement possible entre la Chine et les Etats-Unis, et bien après cette nouvelle route de la soie, comme différents ports maritimes rachetés par la Chine, dans un avenir proche à court ou moyen terme, et dont les conséquences nous impacteraient directement sans commune mesure !

 

L’ère Xi Jinping..

L'avènement de Xi Jinping marque une nouvelle ère dans la construction de la puissance chinoise. Misant sur son potentiel maritime, la Chine n'en a pas moins conscience de son retard dans la compétition spatiale mondiale qu'elle entend combler rapidement.

Pour la réalisation de ses ambitions, la Chine repense ses espaces maritimes, réactive les routes de la soie et recompose ses alliances..

La Chine veut devenir le centre du monde, et l’Asie du Sud-Est est une terre privilégiée de ses intérêts. Devenu un des acteurs les plus actifs de la région, au service du déploiement de sa puissance et de son influence, Pékin conclut des alliances avec les régimes en place et recherche de la stabilité pour pérenniser son action.

La Mer de Chine Méridionale constitue un enjeu stratégique de premier plan pour les États d’Asie du Sud-Est qui la bordent, mais aussi pour la Chine et Taïwan. Elle est le cadre de litiges territoriaux maritimes qui s’appuient sur des revendications très controversées, mais d’autant plus importantes aux yeux des États impliqués que des considérations patriotiques viennent se greffer à la présence d’importantes ressources naturelles, réelles et potentielles, dans les eaux des archipels convoités. La dimension géostratégique du problème déborde d’ailleurs de la région sud-est asiatique et l’implication croissante de puissances extérieures à la région, notamment les États-Unis, vient encore attiser les tensions. Alors que les périodes de tension accrue succèdent à des moments de relative accalmie, la recherche d’une solution négociée et la résolution d’une dispute récurrente qui risquerait à tout moment de provoquer une escalade régionale voire mondiale devient de plus en plus cruciale. L’impact de cette situation sur les organisations régionales, notamment l’ASEAN, ne plaide pas forcément en faveur de l’optimisme.

La Chine : puissance hégémonique en Asie ?
Mercredi 16 mars 2022.
Joe Biden a pour la première fois, ce mercredi 16 mars, qualifié Vladimir Poutine de « Criminel de guerre »..

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Et eux, ils ont fait quoi depuis 1917 ?..
Pearl Harbor ?..la bombe d’Hiroshima ?..
La Guerre du Vietnam ?..
La Guerre du Golf ?..
L’ex.Yougoslavie et l’intervention de l’OTAN en Bosnie comme Croatie ?..sans mandat ni couvert !!!..
L’invasion de l’Irak ?..au nom de quel droit ?..
Et la Syrie alors ?..au seul « prétexte » des Jihadistes..
Etc..etc..etc..

Et ou l'on ose nous parler de PAIX !..de..Démocratie !..

 

Le "Provocateur"..

Celui qui fait le jeu des Etats-Unis comme de Joe Biden et de l'OTAN avec aussi..

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Photo ci-dessus de Zelensky s’exprimant devant le Congrès Américain ce mercredi 16 mars.

Les Etats-Unis ont autorisé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine..

Les Etats-Unis donnent une aide supplémentaire de 800 Millions de dollars, pour l'Ukraine, en soutien militaire face aux troupes russes..

De l'argent ou..des armes ?..

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Les Etats-Unis ont autorisé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine. AFP/Sergei Supinsky.

Des armes ?..ou..de l'argent ?..

Suite sans fin !

L’Europe dans toute sa splendeur en grande réunion à..Versailles..
Beaucoup de..Bla..bla..bla..

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L’Europe est tellement unie que l’Allemagne prévoit 100 milliards d’Euros pour rehausser son armée fort démunie..
Pour ce faire, elle va acheter 35 avions..F35 américain, dernier né des avions de chasse et de combat..
L’Allemagne comme toujours, se range derrière les Etats-Unis, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, et concernant le nucléaire américain pour sa protection.

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Pendant ce temps-là en Ukraine et à Kiev comme un peu partout à travers le pays..

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Photo ci-dessus – trois bombardements dans Kiev ce mercredi 16 mars.

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Photo ci-dessus un soldat ukrainien dans Marioupol ce mercredi 16 mars.

Le théâtre de Marioupol.

Une drôle d'histoire..une drôle d'affaire !

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Une image postée sur le fil Telegram de "Marioupol Now", présentant le théâtre bombardé. Telegram.com/Mariupol/Now

Au  départ, on parlait de..100 personnes à l'intérieur..puis..1000 !

 

Ensuite, on relayait des chiffres de 100 à 250, puis, en passant de..500, et ensuite pour évoquer même..2000 personnes..

De plus, une Ukrainienne vivant en France et qui a été l'invitée sur la chaîne BFM/TV a dit qu'il y avait eu une insciption avec marqué "enfants" mise sur le toit de ce théâtre, alors que, au travers de la vidéo, on voit cette inscription située au sol, et des deux côtés de ce théâtre..qui dit quoi ?..qui dit "vrai" au juste ?, et non pas..n'importe quoi..

Escalade dans les propos tenus, escalade par le biais des photos et chocs des photos..

LA GUERRE DES IMAGES !

Il faut être sérieux, et ne pas divulguer n'importe quoi ...

Sur le compte "Twitter" de Mr. Dmytro Kuleba, ministre des affaires étrangères Ukrainien..

https://twitter.com/DmytroKuleba/status/1504141027879313412

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Photo ci-dessus de ce théâtre avant, puis après ce bombardement évoqué.

(Personne ne saura pour la vidéo montrée sur les différentes chaînes télévisées s’il s’agissait bien, non pas, de cet endroit précis[aucun doute là-dessus], mais bien s’il y avait bien des civils à l’intérieur, et "que" des "civils", comme dit et/ou évoqué, ou bien encore des militaires ukrainiens de l’armée loyaliste ou de ce bataillon Azov..)

10 mars 2022.

De plus, monsieur Dmytro Kuleba, ministre des affaires étrangères en Ukraine, a dit ceci:

Guerre en Ukraine: la charge du ministre des Affaires étrangères ukrainien contre l'Allemagne !

Dans une tribune, Dmytro Kuleba accuse l'Allemagne d'avoir sous-estimé la menace russe malgré les mises en garde ukrainiennes. «Faut-il que les yeux des Ukrainiens se ferment pour toujours pour qu'un Allemand ouvre enfin les siens?», accuse le ministre.

Il n'est guère mieux que ce Zelensky, en "provocant", en poussant presque à la faute, comme pour cette histoire et affaire d'avions de type "MIG 29" Polonais, juste un peu avant..

 

Bien avant déjà tout ça, et lorsque la "complicité" était de mise !..

Le 25 janvier 2022.

Les Etats-Unis soutiendront l'Ukraine, promet Blinken en Europe..

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Photo ci-dessus du secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken aux côtés de Mr. Dmytro Kuleba, ministre des affaires étrangères ukrainien.

Le secrétaire d’État Antony Blinken (à gauche) et le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, se saluent le 19 janvier du coude au ministère des Affaires étrangères à Kyiv, en Ukraine. (© Alex Brandon/AP Images)

Les États-Unis et leurs alliés européens continuent de mettre l’accent sur la diplomatie comme solution à la crise en Ukraine face à l’escalade des tensions par la Russie et son renforcement militaire non provoqué à la frontière avec l’Ukraine.

Le secrétaire d’État des États-Unis, Antony Blinken, s’est rendu à Kyiv, en Ukraine, ainsi qu’à Berlin et à Genève, du 18 au 21 janvier, pour discuter des efforts en cours visant à dissuader la Russie d’une agression contre l’Ukraine.

« Nous avons été clairs : si des forces militaires russes, quelles qu’elles soient, franchissent la frontière ukrainienne, il s’agit d’une nouvelle invasion », a déclaré M. Blinken le 21 janvier, à Genève. « Elle donnera lieu à une réponse rapide, énergique et unie de la part des États-Unis et de nos partenaires et alliés. »

Les dégâts comme victimes « collatérales », au travers d’une guerre..

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Au moins 13 morts dans le bombardement d'une boulangerie industrielle à l'ouest de Kiev.

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Des pompiers s'efforcent d'éteindre un incendie sur un marché touché par des bombardements à Kharkiv., le mercredi 16 mars 2022.Handout / State Emergency Service of Ukraine / AFP

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Un dernier hommage rendu lors des funérailles d’un homme tué dans un bombardement dans un cimetière de Mykolaïv, une ville située sur les rives de la mer Noire qui subit une attaque russe depuis plusieurs jours, le 11 mars 2022. BULENT KILIC / AFP

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De soldats de l’armée ukrainienne rentrent de combats contre les Russes et les séparatiste près du village de Zolote, dans la région de Lougansk, ce dimanche 6 mars.

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Les Forces Russes s'emparent de la ville de "Kherson", en partie sud..sud-est, en Ukraine:

"C'était l'objectif matérialisé"..

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Des soldats ukrainiens devant un camion militaire calciné à Kiev, en Ukraine, le 26 février 2022.

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La Russie quitte le Conseil de l'Europe..

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La Russie a décidé ce mardi 15 mars de quitter le Conseil de l'Europe, accusant l’Otan et l’Union européenne d’en avoir fait un instrument au service de « leur expansion militaro-politique et économique à l’Est.. ». 

Le Conseil de l’Europe a officiellement prononcé l’exclusion de la Russie mercredi 16 mars, au lendemain de l’annonce par Moscou de sa décision de quitter l’organisation. Réunissant 47 pays, le Conseil de l’Europe a pour objectif de favoriser la coopération autour de valeurs communes, à travers, notamment, la Convention européenne des droits de l’homme.

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Poutine n'a pas peur de l'Occident..

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Photo Poutine n’a pas peur de l’occident…

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Le mot de la fin

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Lorsque le temps viendra, bien après cette guerre en Ukraine comme invasion de l’Ukraine par la Russie, et où l’on se rendra compte, avec du retard, que la guerre en Ukraine, à côté de ce qui nous attend et à venir, aura été du « pipi » de chat !

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Un peu de baume au cœur pour finir..

 

Les daurades du dimanche 13 mars dernier..

 

Daurades au four, au citron, et au vin blanc.

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Après cuisson au four..

Avec un bon verre de vin blanc mis pardessus peu avant la cuisson.

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On ne va pas se laisser abattre..après tout..

Pour sublimer ce plat, un très bon « Klevener de Heiligenstein »..bien-sûr !

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Mariage heureux repas super !..

Un vin fameux et au top.

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Petit clin d’œil..

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Un très bon weekend à toutes et à tous !..malgré tout.

 

 

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Commentaires
M
Bonjour Denis,<br /> <br /> tu m'as appris énormément de choses sur les oligarques russes, la manière dont ils ont acquis leur fortune, leur influence...<br /> <br /> Bon après-midi,<br /> <br /> Mo
Répondre
T
En principe, les accidents ont l' avantage de montrer que l'on n' est jamais assez prudent, surtout lorsqu'on manipule des armes, ou qu'on a affaire à des centrales nucléaires.<br /> <br /> Je serais étonné que Poutine n' ai pas réfléchi aux conséquences de ses décisions, induites par des décennies de provocations américaines, appuyées par les nervis européens.<br /> <br /> j' avais lu que le gouvernement russe avait acheté beaucoup d' or !<br /> <br /> On ne manque pas de spécialistes qui affirment que nous serons les premiers touchés par les mesures de rétorsion, alors que déjà les spéculateurs ne se gênent pas pour s'enrichir à notre détriment.<br /> <br /> Si comme on le suggère Poutine est fou, c' est nous qui le sommes de poursuivre les provocations, à se demander si la volonté n' est pas de transformer un conflit local en conflit mondial, et je doute que la Chine se range du côté américain !<br /> <br /> Tu m' as donné faim avec les photos de ton plat !!<br /> <br /> Passe une bonne fin de semaine Denis<br /> <br /> Amitié
Répondre
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